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The Dork Knight – la critique inversée.

OMGBATMAN

The Dark Knight, film cinématographique qui a illuminé le mois d’aout de ceux qui n’ont pas vu Wall-E ou l’ont vus en septembre, ou vont aller le voir tout de suite maintenant. Bon, alors que dire de ce flim qui a illuminé ce mois de merde ? Bah que je l’ai vu deux fois. Qu’il est très bien. Le problème étant que tout le monde le trouvant bien, et tout le monde l’ayant dit, ce billet aura un air de déjà-vu, donc autant se forcer à en dire du mal. C’est original. Donc hop, cassons le du début à la fin, pour le LULZ. Donc voici une critique inversée, ou je dis le contraire de ce que je pense, c’est à dire cracher à mort sur le film. Après tout, depuis que Néant Vert a assisté à son premier fight de trolls sur l’Ossétie du Sud, je me sens provocateur èWé.

Après l’extraordinaire Batman Begins, film trépidant et inoubliable que nous offrit le réalisateur Christopher Nolan, voici donc le second volet de sa série de Batman. Et déjà aux previews, aux images, la PEUR s’installait en moi: ou était l’esprit de Batman ? Esprit qu’avait illustré avec talent le fantastique Joel Schumacher, dans un Batman & Robin viril ou dans un Batman Forever ou Tommy Lee Jones donnait, déjà à l’époque, une humiliation au Joker de Nicholson ? Heureusement, pouvait t-on dire, il s’éloignait de ce travail de tacheron manchot qu’avait effectué Tim Burton (un Batman sans Robin ? Et puis encore ? Une Catwoman immortelle ? Ah oui zut il avait déjà osé le faire !) et, quelle déception au final !

Il est évident que quiconque dit du bien de ce film le fait par respect envers Heath Ledger. Inspiré sans doute du splendide travail de Jim Carey en Sphinx dans Batman Forever, il tente pendant tout le film de copier celui-ci, ce qui aurait pu être efficace si seulement il ne tentait pas de copier également le Joker de Nicholson, durant toute la durée du film. Ce Joker n’a pas d’âme et ne ressemble qu’a un vaste plagiat inspiré de sources diverses et variées. Un véritable gachis, d’autant plus qu’on nous fait de lui un fou à lier anarchiste qui passe son temps à ricaner ! Quelle blague !

Harvey Dent. Bogoss cliché, aux idées pré-concues, survivant à la mort par chance, nous offrant des dialogues aux relents largement bushistes (« La prochaine fois, achetez américain. » dit-il à un type dont le pistolet – chinois évidemment – s’enraye, le patriotisme de ce pays gras et inculte commence à être insupportable), et on fait de lui pendant tout le film un héros, un chevalier blanc, s’opposant à Batman, le « chevalier noir ». Métaphore sur-exploitée par Holywood depuis des années, au point de devenir là aussi purement vomitif. Et il y’a son alter-ego, Double-Face, dont le réalisme est à remettre en question (« salut toute ma peau greffée est à l’air libre, je prends aucun anti-douleur, mais je me porte comme un charme »‘) , et qui fait presque que Nolan se tire une balle dans le pied, lui qui depuis le début voulait nous faire un Batman ultra-réaliste, ou la fantaisie n’avait pas sa place ! Erreur !

Rachel est jouée comme une merde par une actrice encore pire que Kathie Holmes. On pourrait presque considérer ça comme une performance rare et une nomination certaine aux Razzie, qui sera certainement méritée. Mais ce n’est pas comme si elle était la seule à pouvoir prétendre à ce titre dans ce film: Morgan Freeman n’a jamais été aussi peu crédible depuis Danny The Dog, Christian Bale nous fait un Bruce Wayne mi-constipé mi-éjaculateur précoce, à la limite du teenager, et un Batman ridicule (« Fais nous rire, force ta voix »), qui ne sait pas exister du début à la fin. A croire qu’être un acteur qui sous-joue au milieu de gens qui surjouent, c’est dur à faire. Et c’est un acteur de théâtre qui vous parle. (j’ai joué dans le songe d’une nuit d’été ! Oui messieurs !)

Le scénario est un trou sans fond qui tente de faire du pied aux fans du comics en faisant genre « youhou je suis Batman le vigilante comme chez Miller » mais qui échoue perpétuellement, la faute à un Batman trop doux et trop gentil. Et ce n’est pas sa pénible arrestation de l’Epouvantail (gachis) qui va nous convaincre un peu plus.

La musique est pompée de Batman Begins, finissant d’achever ce qu’on pouvait en penser, c’est à dire que l’intégralité du film est des tentatives de pompage. Non, définitivement, ce film est une merde. Pourtant même les gamers, pourtant les types les plus difficiles du monde, qui pourraient rechigner sur un bol de riz mal cuit en plein Darfour, l’ont globalement apprécié. Ce monde est-il définitivement perdu ? Peut-être.

Bon mois de septembre. (c’est chaud à écrire ce genre d’articles °0°)

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