Jeu Vidéo

Il faut sauver le soldat Jeu De Course

Bon, on dit souvent que le jeu vidéo n’avance pas. Bon. Ca peut être vrai. Parfois. De temps en temps. Ca dépend du style incriminé en fait. Mais globalement, non ça va. Mais si il y’a bien un style qui ne semble pas avancer, qui semble même se complaire à ne pas bouger depuis des années, c’est bien le style des jeux de course dits « de simulation » – c’est à dire Forza, Race Driver, Gran Turismo et autres multiples dérivés. Voici une liste de petits trucs qui me viennent en tête pour changer un peu tout ces jeux qui sont toujours un peu les même. C’est à dire relativement pénibles à jouer à cause d’une répétitivité et d’une linéarité sans faille.

Moundir approved

  • « Dans notre monde, les vendeurs de parapluie ont fait faillite. »

Il ne pleut JAMAIS dans un jeu de course. Ou alors chose étrange, que sur certains circuits seulement (genre Tsukuba ou Clubman dans Gran Turismo 4) et parce qu’on le veut. Est-ce vraiment impossible de pouvoir faire en sorte que, suite à de nombreux calculs aléatoires dont de nombreux jeux ont le secret, il y’ait une chance d’avoir un temps couvert, voire même complétement orageux ? Ou même mieux: que le temps passe de « beau » à « complétement bordélique » en moins de 3 minutes, avec le ciel qui s’assombrit progressivement, que les mecs à la radio te disent « ouais bah ça va être le bordel d’ici peu » et caetera. Au moins cela changera de ces courses ou il faut éternellement beau… et sec. Et permettra de diversifier un peu les courses, puisque bien évidemment, sous la pluie, la voiture sera plus dure à manier, la visibilité rendue plus difficile… et caetera. Et qu’on me dise pas que c’était impossible: F1 World Grand Prix sur Nintendo 64 le gérait déjà superbement bien avec les moyens de l’époque. Et des jeux comme GTA ou Need For Speed y arrivent, alors pourquoi pas des simulations ?

  • « Attendez, toutes les courses de ce circuit doivent tous commencer à 17h ! »

Autre truc répétitif, le fait que les courses semblent toujours se passer au même moment. Prenez Road Atlanta sur Forza Motorsport 2: toujours au coucher du soleil. Toujours. Genre le circuit est fermé entre 16 et 19h. Il serait plus amusant et agréable de pouvoir avoir d’autres moments. Même, pour les courses d’endurance, voir la luminosité devenir plus forte ou plus basse en fonction de l’heure. Et même, histoire d’être surpuissant, faire en sorte que l’heure de la course soit lié à l’heure de la console. Genre, si on court à 23h… bah il fera nuit. Le tout sous option evidemment, histoire que tous ceux qui ne peuvent jouer que le soir ne voient pas que la nuit (ça serait anti-productif). Mais rien qu’a la perspective de redécouvrir certains circuits version nocturne, l’idée peut être séduisante. Et surtout cela fera disparaître le fait de voir chaque circuit à la même heure, au même moment. Je me souviens du jeu 24 Heures du Mans sur PSX, Dreamcast et PS2 qui permettait cela.

  • « Nurburgring Nordschleife, Suzuka, Laguna Seca… bon y’a d’autres circuits au fait ? »

On retrouve très souvent les mêmes circuits, qui semblent faire le tour d’un jeu à l’autre, que ce soit Suzuka, le Nordschleife, Laguna Seca, un circuit urbain à New York, Motegi ou Tsukuba qui sont à la fois dans GT4 et dans Forza 2. Il existe d’autres circuits évidemment. Race Driver GRID avait déjà balancé pas mal de circuits comme Spa, Donington ou Istanbul qu’on avait déjà pas vu 1000 fois ailleurs. Ainsi il faut poursuivre l’effort qu’avait effectué GT4 en diversité de circuits, principalement urbains: il n’existe pas que New York ou Monaco ! Des villes comme Paris, Londres, Hong Kong ou Tokyo permettent des circuits urbains, réalistes, respectant les zones locales. En circuit « pro », il est utile là aussi de taper dans les nombreux circuits européens du genre Castellet, Barcelone, Estoril, Spa et même dans des circuits rétros, n’existant plus mais superbes tout de même du genre Rouen les Essarts ou Charade. De même, il ne faut pas oublier les circuits d’Orient comme Sakhir ou le futur et superbe Aba Marina à Abu Dhabi, les circuits africains (comme Kyalami), les circuits sud-américains (Interlagos, Buenos Aires) ou bien encore australien (Surfers Paradise, Melbourne…) En gros il y’a beaucoup. Beaucoup. De circuits. Alors pourquoi sortir toujours les mêmes ?
Sans compter la possibilité pour les développeurs d’en créer des nouveaux. Trial Mountain est la preuve d’un circuit qui n’existe pas, mais qui restera à jamais culte dans nos visages. Et nos têtes.

  • « Il n’y a que les gagnants qui existent ! »

Que ce soit dans Forza ou dans GT, grosso modo le jeu ne reconnaît que les victoires. Finir 2e/3e n’a pour lui aucune valeur, et ce quand bien même (particulièrement dans Forza) les courses comportent en leur sein à la foi des voitures lambda, mais aussi et surtout toujours une voiture surpuissante, genre de level S quand le reste, et grosso modo le joueur en lui-même, est de level A ou B. Ce qui rend la victoire chaud à obtenir car, l’adversaire ayant bien plus de puissance, le combat est d’avance foutreusement déséquilibré. Du coup obtenir la victoire et remporter la course pour débloquer le bonus est… difficile. Et un challenge très frustrant. Il vaut mieux valoriser les podiums que les victoires. IRL tu n’obtiens pas le titre parce que tu as gagné toutes les courses…

  • « Qualifs 🙁 ? »

C’était dans le premier Gran Turismo. Et puis ça a disparu. Le jeu te file à une place au hasard (soit dernier comme dans les derniers GT, soit selon la puissance de ta voiture comme dans Forza) et hop démerde toi. Il pourrait être sympa de laisser au joueur le pouvoir de décider à quelle place il va commencer: celle obtenu en se battant comme un héros ou celle que l’ordinateur lui refilera. Parce que ça pourrait aider de partir en pole. Parfois.

Tohsaka

  • « Ouais on est que 6. Notre sport est trop couteux quoi. »

Ok GT5 Prologue a fait passer le chiffre à 16 voitures. Mais Forza n’en est toujours qu’a 8 et même 16 reste un nombre encore légérement insuffisant. Une vingtaine serait assez suffisant et permettrait de se sentir dans une véritable course, et de se battre pour autre chose que la 5e ou 6e place. Les jeux de F1 arrivent à gérer l’IA de 22 voitures ? Alors pourquoi les simus n’y arriverait pas. Surtout que…

  • « On a ptet pas passé notre CE2 mais on conduit quand même ! »

L’IA est un crétin. Un robot. Crétin. Que ce soit dans GT, GRID, Forza, l’IA ne sert que d’excuse à avoir des adversaires. Suivant la tradition des montagnes russes, les voitures sont sur leur trajectoire comme des wagons de métro et n’en sortent jamais. Même pas pour vous éviter, pour vous laisser la place ou pour vous doubler. De même elle ne fait jamais une seule erreur. Aucune chance que cela arrive. Aucune. Adversaires mornes, sans saveur, et toujours prompts à vous foncer droit dans le train arrière si vous leur en laissez l’occasion, les IA de jeu vidéo doivent être travaillées, doivent être plus humaines et surtout plus propres. Je me souviens dans Gran Turismo de quelques pilotes qui, a l’occasion, sortaient de piste de temps en temps. Ca donnait une impression… plus sympa. L’impression de plus être le seul à échouer partout.

Ca, c’est fait. J’éditerais si j’ai d’autres idées mais là je joue à Forza depuis taleur, je me fais chier à un point presque affreux. C’est horrible.

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