Mangas & Animes

Bilan 2018 du Shonen Jump, une touche de féminité pour un monde de brutes

Bilans précédents: 2015 / 2016 / 2017

Eh oui, beaucoup de choses à voir et à dire sur le Shonen Jump cette année ! C’est désormais une habitude annuelle, je sors les graphiques, je sors la boule de cristal et je vous parle de l’année écoulée au sein du Weekly Shonen Jump, le magazine de prépublication japonais le plus vendu et source de certains de plus gros hits de l’industrie du manga. 

On avait vu dans le bilan précédent que l’année 2017 était une année de transition: après 2016 qui avait été l’occasion pour la Shueisha de faire un très grand ménage dans le sommaire du magazine, ils s’étaient donnés comme objectifs de créer le maximum de nouvelles franchises à haut potentiel économique et pécunier, c’est à dire lancer des mangas qui génèrent des biffetons. Ce qui en 2017 avait donné lieu à « l’hiver des six », où six séries s’étaient faites jarter pour être remplacées par six nouvelles séries flambant neuves, lancées en fanfare… et il en resta plus que trois à la fin de l’année. Difficile donc d’imposer des nouveautés.

Vous allez le voir, 2018 va être d’un tonneau similaire, avec beaucoup de nouveautés lancées par le magazine et très peu qui ont survécus à leur premier semestre. Le plus intéressant va donc être d’observer comment se débrouillent les gloires passées et récentes du magazine, et là y’a plus de choses à observer. 

Moi quand je tente de décrire mon shonen préféré (Kimetsu no Yaiba / Les Rôdeurs de la Nuit)

Mais avant de démarrer, comme toujours, quelques notes sur le processus de création de ce bilan.

  • Habituellement je vous mentionne les chiffres de ventes annuelles des séries qui ont le plus succès car, habituellement, l’Oricon publie début décembre un top 30 des séries les plus rentables. L’an dernier ils avaient sortis un top 50… mais l’avaient sortis en mars, me laissant début décembre 2017 avec juste un top 10. Cette année c’est pareil, on a qu’un top 10, donc je ne peux donner les chiffres annuels de ventes que pour les quatre séries qui sont dans ce top 10.

 

  • Pour compenser, j’ai travaillé plus sérieusement sur les chiffres de ventes en première semaine: j’ai rattrapé douze mois de tops hebdomadaires Oricon pour noter tous les chiffres sur tous les nouveaux tomes du Jump sortis entre décembre 2017 et décembre 2018. Ils sont donc notés via un nouveau graphique pour chaque série.
    A noter qu’il y’a eu un phénomène étrange sur les chiffres de vente hebdomdaire: toutes les séries se sont cassées la gueule à partir du milieu d’année. Je sais pas si l’Oricon a changé sa manière de compter, si à partir de l’été tous les japs sont passés soudainement au numérique, que nous comptabiliserait pas l’Oricon, si les mangas du Jump ont changés de jour de sortie et sortent plus tard dans une semaine… Bref, vous allez voir parfois des grosses chutes d’un tome à l’autre, je cherche à comprendre pourquoi.

 

 

  • Code couleur des graphiques liés aux classements dans les sommaires: 
    Rouge veut dire que la série est clôturée à ce chapitre
    Bleu veut dire que la série part en hiatus à partir de ce chapitre.
    Jaune veut dire que la série dispose d’une page couleur dans ce numéro
    Vert veut dire que la série est en couverture de ce numéro

 

  • Les graphiques liés aux ventes en première semaine fonctionnent sur des échelles différentes, faites attention ! Ainsi il y’a un graphique spécial One Piece (avec une limite à 2 millions), un dédié aux séries qui vendent à donf (500 000 en limite), ceux qui vendent bien (250 000) et ceux qui vendent… comme ils peuvent, donc soit bien soit bof (100 000 max.)

 

  • Même si le dernier numéro de l’année est le 2018.52, il n’y a pas eu 52 numéros du Jump en 2018: il y’a aussi eu quatre numéros double. Ils ne sont même pas double en taille, juste qu’ils couvrent plusieurs semaines (c’est lié à Noël, au Nouvel An, à la Golden Week et à la première semaine d’août, qui correspond aux vacances d’été.) Ca fait un total de 48 numéros, en réalité. 

 

Enfin prêts ?

Quand une série fait pas de super perf (Jujutsu Kaisen)

Cartons pleins et gros succès

One Piece

Eiichiro Oda

Publié depuis Août 1997 (1997.34)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. La série a été absente de numéros.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018:  1er – 8 113 317 exemplaires (en 2017 – 1er – 11 495 532 exemplaires vendus)

Rappel de mes prévisions 2018: « C’est certainement pas pour 2018 que je vais parier sur un déclin de One Piece qui n’est pas prêt d’arriver. Il sera toujours le n°1 sur tous les plans. « 

Comment la série se porte ? Bah écoutez, ouais, ça va quoi. Certains feront remarquer que y’a une grosse chute dans le volume des ventes annuelles mais ça peut s’expliquer par le fait que y’a eu un tome de moins par rapport à l’année dernière. Si vous rajoutez les 2 millions de ventes que font de manière certaine un tome de One Piece, vous arrivez à genre 10 millions, ce qui reste « dans la moyenne » de la série. C’est une vie tranquille, donc, pour la série, je peux rien dire de plus.

Mes prévisions pour 2019: C’est l’année des 20 ans pour l’anime, qui sortira un film, Stampede, pour l’occasion. Les films au cinéma ça a tendance à booster les ventes donc j’imagine que One Piece restera n°1, easy peazy. 

 

My Hero Academia

Kohei Horikoshi

Publié depuis Juillet 2014 (2014.32)

couvertures pour un total de 5 numéros avec pages couleurs. La série a été absente de 2 numéros.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018:  2e – 6 718 185 exemplaires (en 2017 – 4e – 5 852 310 exemplaires vendus)

Rappel de mes prévisions 2018: « La série peut encore progresser un poil dans les ventes au Japon et je vois bien la sortie du film d’animation contribuer à un nouveau boom. Je prie simplement que la santé de l’auteur ne s’aggrave pas :'(. »

Comment la série se porte ? Grâce au film y’a eu un boom, et pas un petit. Si les ventes des nouveaux tomes n’ont pas forcément drastiquement augmentées, les premiers tomes ont pas mal été achetés et se sont fait découvrir d’un nouveau public, ce qui amène à la conclusion suivante: My Hero Academia a dépassé L’Attaque des Titans et a vendu tranquillou 6,7 millions d’exemplaires, soit un million de mieux que l’an dernier. Très jolie performance. 

En parallèle, on peut constater que si la série reste dans le milieu haut du sommaire, elle a eu pas mal de séjours dans son ventre mou. On notera également que le nombre de pages à chaque chapitre a baissé – il n’est plus rare aujourd’hui d’avoir des chapitres de My Hero Academia qui font 13 ou 14 pages par rapport aux 20 « standard. » Sans doute une mesure pour économiser la santé de Horikoshi, et faire qu’il y’ait le moins d’absences possibles. A noter également qu’on lui donne de moins en moins souvent de pages couleurs à faire. Difficile de pas vouloir que Horikoshi se tue moins la santé.

Quant au manga lui-même, puisque je le lis en parution, il a été marqué par des arcs un peu plus légers, dédiés avant tout à développer la classe 2-A, répondant à la critique selon laquelle Horikoshi sous-utilisait les plutôt funs camarades de classe de Deku. Cela a permis une bonne respiration dans le récit, et là on commence à être prêt à nouveau pour un arc beaucoup plus ambitieux. 

Mes prévisions pour 2019: Sans film, et avec une saison 4 qui va débarquer seulement en octobre, l’année 2019 de My Hero Academia devrait être moins impressionnante. Si son succès à l’international ne se démentira pas, je le vois mal sur le podium des ventes Oricon l’année prochaine et, pire, je vois Haikyuu et Neverland faire mieux. 

 

Haikyuu!

Haruichi Furudate

Publié en Février 2012 (2012.12)

couvertures pour un total de 9 numéros avec pages couleurs.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018:  5e – 5 030 624 exemplaires vendus (en 2017 – 6e – 5 067 939 exemplaires vendus)

Rappel de mes prévisions 2018: « La vie est un long fleuve tranquille pour Haikyuu, qui devrait poursuivre son ambitieux arc du grand tournoi national et continuer de rester dans le top 3 des ventes du magazine. »

Comment la série se porte ? Alors il n’était pas cette année dans le top 3 des ventes du magazine… parce que techniquement Slam Dunk est devant grâce à sa réedition en version Perfect. Mais dans les séries actives, il est 3e sans encombres et vend presque autant que l’an dernier. On remarquera que y’a eu beaucoup de tomes de Haikyuu cette année, ce qui explique aussi ces bons chiffres. Mais quoi que l’on en dise, Haikyuu reste immanquablement populaire et commence à trouver sa voie de plus en plus à l’international. Le fait d’avoir dédié quasiment toute l’année à un seul match n’a pas enrayé une seule seconde le bon élan de la série.

Mes prévisions pour 2019: Un animé a été annoncé, donc la série devrait en bénéficier, surtout si elle est toujours gérée par la même talentueuse équipe. Haikyuu top 3 en 2019 ? Ouais, toujours, j’en doute pas.

 


Qui a besoin d’un anime pour cartonner ?

 

The Promised Neverland

Posuka Demizu, Kaiu Shirai

Publié depuis Juillet 2016 (2016.35)

couvertures pour un total de 12 numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018: 8e –  4 246 955 (en 2017 – 13e – 2 039 765 exemplaires vendus)

Rappel de mes prévisions 2018: « Succès au Japon, succès à l’international… The Promised Neverland devrait continuer sur sa lancée, sur son élan, et être encore plus grand en 2018 qu’en 2017. Allez, pari très osé: il sera devant Haikyuu en termes de ventes. Je veux y croire. »

Comment la série se porte ? Eh, à un million près, Neverland était devant Haikyuu… J’étais très optimiste, et le pari était très osé. Mais en vrai, quelle année de maboul pour Neverland, qui a tranquillement doublé ses ventes, a squatté toute l’année le top 10 du sommaire, s’est payé une dizaine d’illustrations couleurs (logique vu le talent de Posuka) et est devenu peu à peu un vrai phénomène de société. Et le pire, bah c’est que l’anime il a commencé qu’hier ! 

Quant au contenu, si Shirai a annoncé qu’on entrait dans le dernier arc, on retient quand même toujours autant notre souffle car Neverland conserve toujours autant ce talent à changer en permanence de genre, d’ambiance, de décor mais de toujours rester aussi efficace, aussi prenant, de gérer ses rebondissements à la perfection et de respecter l’intelligence de son lecteur. La qualité du dessin baisse pas d’un souffle. C’est toujours aussi bon.

Mes prévisions pour 2019: L’animé devrait finir de tuer le game, comme on dit, et la série devrait passer la barre des 6, voire 7 millions d’exemplaires. Est-ce qu’il sera devant L’Attaque des Titans ? Je le pense. Peut-il atteindre One Piece ? Compliqué quand même. 

 


Les Rôdeurs de la Nuit (Kimetsu no Yaiba)

Gotouge Koyoharu

Publié depuis Février 2016 (2016.11)

couverture pour un total de 9 numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « Le Jump a déjà pas mal d’animes sur le feu pour 2018 donc Kimetsu no Yaiba devra attendre un peu pour son tour. Mais une annonce dans la seconde moitié 2018 pour un animé en 2019 fera sens. En attendant, la série devrait rester solidement sur ses acquis en terme de vente et continuer de squatter très régulièrement le top 5. »

Comment la série se porte ? Animé prévu pour ce printemps, ça devrait le faire. Sinon, ok, c’est pas aussi impressionnant que Neverland niveau ventes mais Kimetsu no Yaiba continue de bien se démerder et, surtout, s’est offert une streak impressionnante toute l’année au sein du sommaire avec un positionnement constant dans le top 10… sauf à la toute fin de l’année, avec une 11e place sortie de nulle part qui m’a ultra dégoûté. Il faut dire que la série de notre chère Koyoharu Gotouge s’est montrée très efficace cette année, avec nombre de bastons esthétiquement plaisante et de rebondissements aux enjeux clairs, nets, et grands. La série conserve ses atouts, met toujours autant en avant des personnages complets, n’a pas peur d’un gore esthétique, bref ça marche toujours autant.

Par contre, LOL la parution française. 

On est le 10 Janvier, le tome 3 est sorti y’a pile un an, et le tome 4 est dans une sorte d’abysse, on sait pas si il est sorti, on sait pas quand il est sorti, c’est un bordel, une catastrophe industrielle, merci Panini Manga 

Mes prévisions pour 2019: L’anime devrait booster le manga de manière significative. Je le vois pas pour autant dans le top 10 séries de fin d’année, mais ça devrait lui permettre de trouver un nouvel élan, une nouvelle envergure . Je parie aussi que le 4e tome sera toujours pas sorti en France parce que vu l’état de mort avancée de Panini Manga, je pense que je prends pas des risques trop ouf.

 


Les démarrages prometteurs de 2018

 

Jujutsu Kaisen

Gege Akutami

Débuté en mars 2018 (2018.14)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

 

Ca raconte quoi et ça vaut quoi ? Bon bah c’est une histoire de démon, de base. En gros on suit un gars sportif et un peu bêta qui se prend de passion pour le club d’occultisme de son école et… tombe sur un vrai esprit. Genre pas super sympa l’esprit. Plein d’éléments vont se succéder, ça va terminer par ce gars, Yuuji, qui va se retrouver à dévorer le doigt d’un démon ultra vener qui va du coup essayer de posséder son corps. A Yuuji donc d’embrasser sa nouvelle carrière d’exorciste avec le devoir de partager son corps avec un démon qui lui veut clairement aucune intention positive. 

C’est du shonen de baston, je vais pas vous mentir. Mais écoutez, je trouve ça vraiment bien. Le style sort un peu du lot, l’autrice joue pas mal avec les archétypes du genre en faisant un héros mine de rien beaucoup moins bête qu’on pourrait le croire, et ajoute tout autour de lui un casting de personnages secondaires assez classes, qui vont du prof paresseux mais sadique au mentor qui est mi exorciste mi salaryman, un peu comme Kira de Diamond is Unbreakable mais en gentil. C’est aussi une série qui peut être un poil cruelle, et qui n’a pas peur de tuer définitivement des membres du casting qu’on pourrait croire important. Bonne lecture pour l’instant.

Comment la série se porte ? UN DEMI-MILLION D’EXEMPLAIRES DISTRIBUES EN SIX MOIS.

UN. PUTAIN. DE. DEMI-MILLION.

J’ai pas mis dans le graph les ventes du « volume 0 », un tome « prologue » qui contient entre autres le pilote et quelques oeuvres de l’autrice, tome sorti très vite fait en octobre pour permettre à la Shueisha de surfer sur une vague mais il était à 70 000 exemplaires en première semaine. Ouais, un tome « bonus » d’une toute nouvelle série fait déjà mieux que Dr Stone. Dans le sommaire il a eu un début au diesel mais aujourd’hui il squatte les hauteurs. Et chaque vente en première semaine fait 30 000 ventes de mieux que la précédente. 

Mes prévisions pour 2019: Bon, un animé pour 2020 devrait être annoncé, ça c’est déjà une certitude. Et l’élan devrait continuer à se confirmer, pour faire du 150k 200k en première semaine, easy. Est-ce qu’un éditeur français se mettrait dessus dès 2019 ? Ca aussi c’est une bonne question, honnêtement je pense pas mais inutile de dire que pendant toute l’année 2019, la Shueisha va mettre clairement cette série en avant tout au long de l’année. 

 

Act-age

Uezaki Shiro, Matsuki Tatsuya

Débuté en janvier 2018 (2018.08)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Ca raconte quoi et ça vaut quoi ? UN SHONEN D’ART AVEC DES ACTEURS, FUCK YEAH.

En l’occurrence, on suit dans Act-Age une jeune lycéenne nommée Kei Yonagi, obligée de subvenir seule au besoin de ses jeunes frères après le départ de son père et la mort de sa mère. Sale situation, mais un espoir s’offre à elle puisqu’elle possède la capacité rare de pouvoir se projeter à 100% dans un rôle, quitte à totalement oublier sa propre existence, ce qui va lui être très utile pour faire carrière dans le monde de la comédie: pub, films, pièces de théâtre…

En tant que nostalgique de mes années théâtre, je suis évidemment très enthousiasmé par Act-age, qui sait identifier les difficultés et le plaisir que tire un acteur à jouer un rôle. En utilisant des codes assez simples de shonen de sport mais en collant ça au monde des projecteurs, l’auteur offre une oeuvre assez rafraîchissante, parfois émouvante et avec des rebondissements intéressants. La série est également mine de rien assez intimiste, ce qui est très déconcertant au sein du magazine. Puis, évidemment, je peux pas ne pas mentionner les dessins, époustouflants, qu’on doit à la dessinatrice Uezaki Shiro qui a, genre, 20 ans. A cet âge là je jouais à Rock Band non stop, wtf. 

Comment la série se porte ? C’est le nouveau Straighten Up: ventes un peu faiblardes, mis en avant dans le sommaire, thème artistique… Et survie dans le magazine malgré des trucs qu’on pourrait croire « impopulaires » dans le magazine – une héroïne, des réflexions parfois adultes sur le fait de jouer un rôle. La série est pas mal aidée par un style visuel incroyable, qui attire l’oeil. 

Mes prévisions pour 2019: J’espère sincèrement une amélioration des ventes pour atteindre un niveau « safe » (genre 50 000 en première semaine), et y’a un élan pour, mais dans tous les cas le titre fait tellement caution artistique et le Jump est tellement en galère pour trouver des mangas en ce moment que Act-age devrait survivre 2019. 

 

 


État vital: stable

 

Black Clover

Yuki Tabata

Publié depuis Février 2015 (2015.12)

couvertures pour un total de 6 numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « La série devrait être dans le top 10 Oricon, du coup. »

Comment la série se porte ? Elle est pas dans le top 10 Oricon, bawi, l’anime a au final pas tant aidé la série à trouver un second élan en terme de ventes, qu’est-ce que je peux vous dire de plus. Son plafond de verre, Black Clover semble l’avoir trouvé, et le fait que le tome 3 de Jujutsu Kaisen se soit presque aussi bien vendu en première semaine que le tome 18 de Black Clover semble montrer les premières limites de l’oeuvre en terme de potentiel commercial. Après, ça reste un des meilleurs vendeurs du magazine, ne nous y trompons pas !

Mes prévisions pour 2019: C’est compliqué. Je vois pas spécialement venir une amélioration soudaine au niveau des ventes, et je vois même Black Clover se faire bouffer par Jujutsu Kaisen. Ca devrait être une année 2019 sous le signe du déclin pour la série. 

 

 

Hinomaru Sumo

Kawada

Débuté en mai 2014 (2014.27)

couverture pour un total de 10 numéros avec pages couleurs. La série a été absente de numéro

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « La série va enfin avoir son animé. Peut-être parviendra t-elle à avoir des ventes honnêtes après ça ? Dans tous les cas, qui dit animé dit que la série aura encore moins à stresser cette année… Attendons nous donc à voir HinoSumo toujours là en bilan de fin d’année prochaine ! »

Comment la série se porte ? Faudra voir à plus long terme l’impact de l’anime sur les ventes mais la première semaine du tome 23 (sorti en novembre) semblait montrer des chiffres habituels pour la série, c’est à dire dans le bas du classement hebdomadaire de l’Oricon. Mais ça a toujours été le quotidien pour Hinomaru Sumo qui a toujours été bien classé dans les sommaires, donc qui doit sa survie sans doute grâce à ça. D’autant que la machine éditoriale du magazine semble continuer à avoir pleine et totale confiance envers le titre qui, avec dix pages couleurs, fait partie du top 3 des séries mises en avant par des illustrations couleur cette année.

Mes prévisions pour 2019: Fin de la série ? Allez, ça va commencer à être le moment. 

 


En progression 

 

Dr. Stone

Riichiro Inagaki, Boichi

Publié depuis Mars 2017 (2017.17)

couvertures pour un total de 12 numéros avec pages couleurs. La série a été absente de 2 numéros.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « Au Japon, faudra s’attendre à avoir des ventes qui progressent néanmoins je doute le voir dans le top 30 Oricon fin 2018. En tout cas, il devrait continuer à s’installer confortablement dans le haut du sommaire, un destin finalement plutôt enviable. »

Comment la série se porte ? On a pas eu de top 30 Oricon définitif mais à priori il devrait pas être dedans car, attention, surprise de l’année: les ventes de Dr Stone ça décolle pas tant que ça. La série reste ultra présente dans le haut du sommaire du magazine, et elle est énormément mis en avant: 12 pages couleurs cette année, Boichi a pas le temps de lambiner !

De mon côté je vous avoue que j’ai lâché la lecture de la série en milieu d’année, j’ai beaucoup de mal à m’intéresser à ce qu’il se passe, pour être franc.

Mes prévisions pour 2019: Animé à la fin de l’année, faudra donc observer de prêt l’impact sur les ventes, mais dans tous les cas la logique veut que la série est assurée de tenir l’année, sans problèmes. 

 

 

We Never Learn

Taichi Tsutsui

Publié depuis Février 2017 (2017.10)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018:

Rappel de mes prévisions 2018: « Si il a fait le bon choix de se centrer sur un casting mince mais très agréable, il va devoir démontrer qu’il peut tenir la longueur. Si il y parvient, la série devrait continuer à progresser dans les ventes et se poser comme une autre valeur sûre du magazine. »

Comment la série se porte ? La série a tenu la distance, et s’impose de plus en plus comme LA romcom du magazine, profitant de l’année pour détrôner Yuragi no Yuuna-san. Faut dire que We Never Learn a passé l’année à enchaîner les chapitres feel good et s’est même essayé de ci de là à quelques chapitres plus sérieux, qui ont permis à la série de ne jamais lasser son auditoire et de continuer à développer son très affable cast. Les ventes progressent, dans le sommaire ça fait un parcours typique de romcom, en gros ça suit l’exemple de son maître Nisekoi (qui faisait malgré tout de meilleures performances en son temps.)

Mes prévisions pour 2019: L’anime s’annonce… pas ouf ? J’ai pas des espoirs très élevés. Je suis pas à l’abri d’une bonne surprise mais reste que je le vois pas forcément bénéficier tant que ça aux ventes du manga, qui devrait rester dans sa zone actuelle.

 


En régression

 

Yûna de la pension Yuragi (Yuragi-sou no Yuuna-san)

Tadahiro Miura

Débuté en Février 2016 (2016.10)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

(Oui c’est pension pas auberge, j’étais fatigué)

Rappel de mes prévisions 2018: « Dans tous les cas, ça devrait aller pour Yuragi, qui tiendra l’année sans forcément trop paniquer. »

Comment la série se porte ? Et beh c’est la première fois que je vois une série vendre en première semaine moins de tomes après l’adaptation animée. Genre le 12 et le 13, sorti après l’anime, qui se vendent moins que le 9 et le 10, sorti avant, nani the fuck ?

En vrai c’était une année un peu meh pour Yuragi. L’anime était pas super, il a passé l’année dans le fond du sommaire, l’auteur a commencé à clôturer 2/3 arcs narratifs (ce qui dans une romcom veut dire « on supprimer définitivement les chances d’une meuf qui voudrait se taper le héros »), bref, ça sent la fin de séance. 

Mes prévisions pour 2019: Je vois pas Yuragi tenir l’année: le Jump a trouvé une nouvelle romcom de remplacement avec We Never Learn, les ventes s’érodent, l’anime a crée un boost négatif, et y’a pas la même créativité que dans To Love pour montrer des miches sans lasser. La série aura très bien vécue, quand même.

 

 

Food Wars: Shokugeki no Soma

Yuto Tsukada, Shun Saeki

Débuté en Novembre 2012 (2012.52)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. La série a été absente de numéros.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « Avec Neverland et Black Clover qui progressent à fond les ballons, Food Wars devrait décrocher du top 10. J’espère aussi une conclusion de l’arc actuel, auquel cas une question me brûle les lèvres: le manga pourra t-il seulement continuer après celui-ci ? Après un arc à aussi forts enjeux et aussi grands matchs, quel serait seulement l’interêt de l’oeuvre à continuer ? Ça sera aux auteurs de montrer qu’on peut aller encore plus loin… ou à mettre fin à leur série au moment qui compte. « 

Comment la série se porte ? Bon Food Wars est bel et bien tombé du top 10 mais en même temps c’était pas le pari le plus risqué que j’ai pris. Dans tous les cas, ça reste une série qui vend ! Plus que Black Clover, plus que Gintama… il est sans doute 5e ou 6e au sein du magazine. Et ça s’érode pas tant que ça. 

Si je place Food Wars dans la section « déclin » c’est surtout parce que en dehors des chiffres de ventes qui restent du solide, tu sens que l’âge d’or du manga il est derrière lui: le giga-arc contre le père d’Erina s’est terminé après 2 ans de marathon culinaire, on a eu un mini-arc fun puis bam on est reparti sur un nouvel arc chelou, encore centré sur un mec très méchant qui veut contrôler Erina, et la seule nouveauté c’est que c’est un arc « mondial »… On a l’impression que c’est vraiment étendre pour étendre.

Mes prévisions pour 2019: Oh je m’en fais pas pour Food Wars, il devrait tenir 2019 sans souci. Les ventes devraient continuer à baisser mais rester à un niveau solide. Par contre, je pense qu’on reverra pas d’anime de sitôt. 

 


Les fins remarquables

 

Gintama

Hideaki Sorachi

Début en Décembre 2003 (2004.02)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. La série a été absente de 1 numéro.

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « J’arrête de prédire la fin du manga, c’est bon. J’imagine que la série va tenir jusqu’en 2019, fêter ses 15 ans, durer un chapitre de plus de Bleach et se terminer avec Gintoki qui se désabonne du Jump, je sais pas. »

Comment la série s’est portée ? Dans un sens, le dernier chap se termine avec Gintoki qui se désabonne du Jump pour aller vers le Jump GIGA, j’ai eu du flair. Mais oui, voilà, à part ça c’était la belle histoire de cette année: Sorachi qui annonce au Jump combien de chapitres il compte encore tenir, le Jump qui programme exactement quelle série va commencer à quel moment pour remplacer Gintama puis Sorachi qui arrive à la rédac en faisant « bon à propos, je pense que me faudrait 3 ou 4 chapitres de plus » et qui fini par déménager la série dans le Jump GIGA, magazine spin-off au rythme de parution un poil chelou. On aime. Et je parle pas de l’anime qui fait un procès à Sorachi en disant « ça fait 4 ans que le manga aurait du se finir, t’as foutu l’équipe de l’anime dans la merde, freluquet », parce que c’est Gintama. 

Donc voilà, on peut résumer ça par « c’était Gintama. » C’était… Gintama.

 

 

Saiki Kusuo no Psi-nan

Shuichi Asô

Débuté en Mai 2012 (2012.24)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Position dans le classement des meilleures ventes 2018: (en 2017 – 14e – 1 182 641 exemplaires vendus)

Rappel de mes prévisions 2018: « Psi-nan ? Avoir des problèmes à tenir l’année ? Devant ma salade ? C’est impossible ! »

Comment la série s’est portée ? Surprise, c’est fini ! Fin naturelle en plus, chapeau. En terme de comédie, Psi-san a tenu six ans ce qui est pas donné à tous, d’autant que derrière la série peut s’être enorgueillée d’avoir pas mal vendu, d’avoir donné lieu à un animé et un drama, bref un petit succès. C’est toujours très barré dans son humour mais ça a marqué de sa façon la décennie, comme l’a fait Pyu to Fuku Jaguar ou Bobobobo Bobobo à leur façon les années précédentes.

Bref, gg good run.

 

Robot X Laserbeam

Tadatoshi Fujiyama

Publié depuis Mars 2017 (2017.16)

couvertures pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « Tout ça pour dire que je verrais bien la série atteindre sa fin naturelle dès cette année. Genre elle continuera de bien se vendre, de bien se classer, mais on va arriver à la fin genre à la fin de l’année. Ce pronostic tient uniquement sur mes tripes, pas forcément sur ma raison, donc voilà, faites en un screenshot et spammez le moi fin novembre 2018, histoire de m’enfoncer. »

Comment la série s’est portée ? Déjà, ok, j’avais bien pronostiqué la fin pour cette année mais je pensais pas que ça allait être une fin absolument pas naturelle. Genre en trois chapitres, Robot va à l’US Open et devient le meilleur golfeur du monde, ok brutal. 

Bon, dans tous les cas on peut dire une évidence: c’était pas Kuroko no Basket en terme de succès. Oui. Ca empêchait pas le manga d’être intéressant à lire, proposant une vision assez différente du golf, avec pas mal de coups super abusés… mais inspirés de réels événements du monde du golf. Y compris les ricochets abusés sur les petites mares pour faire un Eagle. C’était donc une lecture assez divertissante, mais je peux comprendre que la sauce n’a pas pris chez les lecteurs, il manquait le petit plus qui faisait toute la différence (en l’occurrence, le matos pour faire des fanfics.)

 

Seishun Heiki Number One

Tomohiro Hasegawa

Débuté en Octobre 2016 (2016.46)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Rappel de mes prévisions 2018: « Elle devrait partir. Même si beaucoup de séries sont actuellement en position beaucoup plus précaire, la Shueisha ne va pas pouvoir fermer les yeux plus longtemps. « 

Comment la série s’est portée ? Une comédie qui a réussi le miracle de tenir un an et demi sans jamais être positionné haut dans le sommaire et sans jamais réussir à se classer au sein du top hebdomadaire Oricon. C’est presque de l’art en soi. Y’avait toujours pire qu’elle dans les ventes et les classements donc elle a tenue, sur la longueur. La série en elle-même j’ai presque rien à en dire parce que y’a, justement, pas grand chose à en dire: c’est une comédie pas super ouf, voilà voilà. 

 


Les séries de 2017 (mortes en 2018)

 

Shoodan!

Yokota Takuma

Débuté en juin 2017 (2017.26)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Rappel de mes prévisions 2018: « Vu que la fin a été officiellement annoncée pour fin janvier, la série devrait se finir fin janvier. »

Qu’en dire ? WOH LA SÉRIE S’EST TERMINÉE FIN JANVIER, COMME OFFICIELLEMENT ANNONCÉ.

Shudan sera retenu surtout pour la perf de Yokota Takuma, qui avait commencé une nouvelle série dans le Jump à peine quatre mois après la fin de sa précédente (l’excellente Straighten Up, je tiens à le rappeler.) Même si, en soit, Shudan restait une bonne lecture: manga de football dans lequel une jeune fille essaie de s’imposer dans une équipe de mec, l’histoire restait avant tout centrée sur le développement de tous ces élèves de primaire remplis d’idées préconçues, et les voyait devenir une meilleure équipe en acceptant leurs forces et leurs faiblesses. Le tout sur le ton assez léger et feel good auquel l’auteur nous avait habitué dans Straighten Up. La série n’a pas pris mais peut au moins se  targuer d’avoir 4 volumes à son arsenal et d’avoir une fin bien amenée.

Aujourd’hui, Yokota Takuma semble ne pas avoir retenté le coup d’écrire pour le Jump: après être reparti bosser sur la franchise de fantasy lycéenne très chtarbée Sentou Hakai Gakuen Dangerosu, il a retrouvé son compère Katsura Ise – avec qui il avait collaboré sur un certain Onani Master Kurosawa – pour démarrer dans le Shonen Ace de Kadokawa la série Destory All Humans They Can’t Be Regenerated qui malgré son nom de mauvais LN est en fait un manga racontant la rencontre à la fin des années 90 de deux adolescents passionnés par… Magic the Gathering. Le premier chapitre est très cool, beaucoup de bonnes attentes. Par contre du coup, YOKO au sein de la Shueisha c’est fini… pour le moment. Belle histoire quand même.

 

Cross Account

Tsunehiro Date

Publié depuis Juillet 2017 (2017.29)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: 

Correction: il y’a eu un tome 4 de sorti, la même semaine que le 3, et lui aussi non classé

Rappel de mes prévisions 2018: « J’espère que le héros et l’idol finiront ensemble parce que l’amie d’enfance attachiante non, stop. « 

Qu’en dire ? Très étrange époque que ce début 2018 où le Shonen Jump avait trois comédies romantiques, cas unique dans un magazine qui historiquement est pas féru de romcom. Cross Account a même eu la chance de se qualifier dans un top hebdomadaire Oricon, ce qui est pas trop mal. Hélàs, la série n’a eu que peu de soutien dans les sondages de magazine, et a du se conclure après quatre tomes, avec une fin qui fait ce qu’elle peut pour sauver les murs.

C’est dommage, en quelque sorte, que Cross Account soit tombé à une période où des comédies romantiques, le magazine n’en manquait pas car en centrant son histoire d’amour sur deux adolescents qui s’aiment via messagerie en ligne, il y’avait une thématique intéressante à explorer, une version « shonen » de Tsuki ga Kirei qui aurait pu fonctionner. Mais hélàs son postulat ne va pas durer si longtemps: l’auteur va rapidement introduire une autre meuf, faire un triangle tout classique tout pourri (car déséquilibre – « l’autre meuf » aura jamais une seule seconde le même traitement que l’héroïne) et briser l’originalité de son récit. Dommage, le style était séduisant !

 

Full Drive

Ono Genki

Débuté en octobre 2017 (2017.47)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Rappel de mes prévisions 2018: « Le Jump tente tous les cinq ans d’imposer une série de ping pong, y’en a jamais une seule qui a marchée plus de cinq volumes, Full Drive était condamné par la malédiction avant même de commencer. »

Qu’en dire ? Yep c’est allé très vite. En vrai, le premier chapitre je me souviens d’une case qui était cool mais rien dans les 60 pages qu’il y’avait autour m’avait particulièrement marqué. Les deux chapitres suivants étaient tous aussi « classiques », du coup j’avais pas continué plus loin. Bon, ça arrive, le ping pong reste maudit au sein du magazine, on attends avec impatience une série qui en 2020 essaiera de s’imposer sur ce thème, et connaîtra le même sort. 

 

Golem Hearts

Gen Osuka

Publié depuis novembre 2017 (2017.48)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Rappel de mes prévisions 2018: « Golem Hearts a démarré l’année 2018 en squattant le fond du classement du coup ça me peine de le dire mais c’est très mal barré, et je vois pas la Shueisha faire preuve longtemps de patience à son encontre. C’est dommage. »

Qu’en dire ? BAH OUI C’EST DOMMAGE. C’était plutôt fun le peu qu’on en a vu ! Ok, histoire shonen turbo classique à base de gamin qui veut devenir le meilleur X au monde sauf que dans Golem Hearts le concept était « un golem tellement humain qu’il veut devenir le meilleur dresseur de golem », c’était un peu absurde. Puis du coup on avait pas mal de trucs potentiellement chouettes: le fait que tous les autres dresseurs de golem voient super mal l’idée qu’un golem puisse être meilleur qu’eux, voir un golem affronter d’autres golems… Y’avait aussi une sorte de dissonance constante entre les dessins (assez mignons), le caractère du héros (toujours avec un grand sourire niais) et la cruauté voire la violence de certaines des situations. Y’avait un petit cachet.

Mais bon, ça n’a pas pris ça n’a pas pris, c’est dommage. 

 

Tomatoypoo no Lycopene

Koiji Ooishi

Débuté en octobre 2017 (2017.45)

couverture pour un total de numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Rappel de mes prévisions 2018: « Ecoutez j’en sais rien. Faudra voir comment les volumes se vendent. La plupart du temps, la Shueisha est patiente avec ses séries comiques de fin de magazine donc ça sera ptet encore là en 2018. « 

Qu’en dire ? Nope. Ils ont pas été patients. C’est parti. Au revoir série qui se rêvait peut-être une carrière de 8 ans à la fin de chaque numéro du magazine, comme l’ont fait Pyu to Fuku Jaguar ou Isobe Isobee Monogatari.

(Et en France y’a zéro chance qu’on connaisse ça, le concept c’était une peluche débile qui commentait avec ses amis des faits divers japonais en faisant de grosses blagues. Inexportable as fuck.)

 


Les séries de 2018 (mortes en 2018)

 

Alice to Taiyou

Takahide Totsuno

Débuté en Juillet 2018 (2018.31)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Argh, c’était pas une mauvaise idée. Le concept de Alice to Taiyou était ainsi de suivre la carrière de deux lycéens, Alice et Taiyo (!), la première une chanteuse sociable et aussi forte en gueule qu’en talent, le second un compositeur et claviériste ultra introverti. Ils commencent en produisant une vidéo virale sur Internet et, à partir de là, essaie de trouver une place dans le monde de la musique, avec ses pièges, ses escrocs et ses opportunités. Pas mal sur le papier, pas déplaisant à suivre mais… du coup en confrontation directe avec Act-age sur le créneau « shonen artistique » ! C’est dommage que ça n’ait pas tenu plus longtemps, mais quelle idée de la part des éditeurs de sortir ça en face d’un Act-age beaucoup plus populaire…

 

 

Bozebeats

Ryoji Hirano

Débuté en janvier 2018 (2018.7)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? L’histoire de moines qui viennent exorciser les démons AVEC DES TRES GROS GUNS. Pas con dans l’idée, pas médiocre dans l’exécution, avec quelques cases cools. J’ignore pourquoi ça a pas pris mais le fait que j’ai pas forcément été motivé à l’idée d’aller plus loin que le chapitre 1 est peut-être un indice.

 

Kimi wa Shinryaku Seyo

Kazusa Inaoka

Débuté en mai 2018 (2018.25)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Aw shit je viens de découvrir que malgré le fait que j’ai dans ma bibliothèque l’exemplaire du Jump où démarre le magazine, j’ai rien lu de cette série. Attendez je trouve le chapitre 1 et je vous donne mon avis…

(pause de dix minutes)

Ok c’est une comédie sur un alien qui se déguise en lycée, qui un jour se fait surprendre à se transformer par une lycéenne fan d’alien et de trucs occultes, du coup il est harcelé par elle, et y’a des blagues, euh voilà.

… C’est pas une super lecture. Je me suis un peu ennuyé. Ca se trouve j’avais lu le premier chapitre, et ça s’est juste évaporé de mon esprit, je ne sais pas, bon, bof. 

 

Momiji no Kisetsu

Masayoshi Satosho

Débuté en mai 2018 (2018.24)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Y’a un éditeur au sein du Jump, tous les ans il débarque et il fait « ayé les gars, je l’ai, le manga de shogi parfait pour le magazine, qui va repopulariser ce noble jeu auprès de la jeunesse », sans doute le même qui fait les mangas de ping pong parce que à chaque fois ça dure cinq tomes maximum. Après donc Mononofu, dites bonjour à Momiji no Kisetsu, qui était un manga de shogi très classique, avec des protagonistes très classiques, un style très classique et un interêt très… classique. Courte vie.

 

Noah’s Notes

Haruto Ikezawa

Débuté en Mars 2018 (2018.15)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Vous avez aimé Dr Stone ? Vous aimerez… peut-être… Noah’s Notes qui est le même concept sauf qu’au lieu de vous enseigner la physique-chimie on vous enseigne l’histoire et l’archéologie. Intrigue pas inintéressante puisqu’on y suit une gyaru un peu bête (« l’histoire ça sert à rien, duh ») qui est forcée à devenir l’assistante d’un archéologue super vener un peu connard qui trouve les ruines de notre futur. Oui. Les ruines de notre futur. Car le Temps est littéralement cyclique, notre passé pourrait être notre futur et la fin du monde arrive bientôt.

Bon malgré cette bonne idée de scénar, c’était pas top. Le style était très raide, les personnages profondément antipathiques et le mystère pas suffisamment passionnant pour nous attirer. Un peu de potentiel gâché, donc.

 

Sōgō Jikan Jigyō Gaisha Daihyō Torishimariyaku Shachō Senzoku Hisho Tanaka Seiji

Keiji Amatsuka

Débuté en Juin 2018 (2018.30)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Vous vous rendez compte que lire systématiquement tous les premiers chapitres du Shonen Jump c’est pas une partie de plaisir car un quart du temps c’est des comédies pas drôles ? Genre Tanaka Seiji, wow, c’était tellement pas drôle. Une sorte de Sakamoto pour vous servir mais en encore moins drôle, c’était ouf. Je veux bien que le rire soit subjectif mais là manifestement vu à quel point ça a plongé vite, ça faisait pas rire grand monde. 

En tout cas, plus long titre de l’histoire du magazine et ça c’est déjà un gros lot.

 

ZIGA

Rokurō Sano, Kentarō Hidano

Débuté en Mars 2018 (2018.16)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Tous non classés

Qu’en dire ? Du kaiju dans mon Jump ? C’est plus probable que vous ne le pensez. Ici c’est même une version un peu violente avec l’histoire d’un garçon qui serait lié à ZIGA, un super-kaiju qui a détruit la ville dans laquelle il vit. Pour comprendre à quel point Ziga déconne pas, la série tue même le love interest du héros au bout de 50 pages, donc on rigole pas. 

A part ça, c’est un manga d’action correct. Le twitter des artistes japonais a eu un mini crush sur l’un des personnages féminins (qui est Boosette trois mois avant l’invention de Boosette) mais ça n’a pas amélioré les résultats dans les sondages donc, yep, avant même la sortie du premier tome, ZIGA était déjà out.

 


Les démarrages de fin d’année (encore durs à prévoir)

 

Jimoto ga Japan

Seiji Hayashi

Débuté en octobre 2018 (2018.42)

couverture pour un total de 3 numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Pas de tome sorti en 2018.

C’est quoi ? C’est une comédie. Encore. Pas spécialement fine. Pas spécialement drôle. C’est une caillera qui s’appelle Tokio et qui débarque à Tokyo pour taper d’autres cailleras, et il a développé un arsenal de coups basés sur toutes les préfectures du Japon. C’est débile.

Prédictions pour 2019. Ils ont annoncés au Jump Fiesta que y’aurait une adaptation en animé de ce manga en avril…

Donc bon… C’est assuré de rester jusqu’à l’été…

En fait c’est intéressant parce que dans le même numéro (le 2018.42), ils ont lancés simultanément deux comédies courtes: Jimoto ga Japan et Shinshunki Renaissance David-kun. Dans ma tête c’était forcément, genre, un combat à mort entre les deux séries pour savoir qui aurait la place de « série du fond de magazine » et en l’état ce combat il se constate en voyant que les deux séries alternent. Une au milieu une à la fin et semaine suivante ils échangent la place et ainsi de suite. C’est intéressant, mais en fait il se pourrait que ça soit pas une baston. Genre la Shueisha voudrait garder les deux. 

On va justement évoquer David-kun maintenant, du coup.

 

Shishunki Renaissance David-kun

Yûshin Kuroki

Débuté en octobre 2018 (2018.42)

couverture pour un total de 3 numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: Pas de tome sorti en 2018.

C’est quoi ? C’est l’histoire d’un lycéen normal nommé David-kun (par Michel-Ange) qui a un crush sur Venus-chan (par Botticcelli), et il va essayer de gérer ce crush en compagnie de ses camarades Mona Lisa, Manneken-pis ou bien Goliath. Voilà en gros c’est une comédie ou des oeuvres d’art de la Renaissance font des trucs de lycéens. 

Prédictions pour 2019. J’ai pas mal vu l’oeuvre être citée sur le Twitter Occidental, ou y’a un vrai groupe de fans de la série, déjà. J’ignore par contre complètement comment les japonais réceptionnent cette oeuvre, quel est leur niveau « de lien » avec les oeuvres italiennes du 16e et 17e, donc faudra voir comment ça se vend. J’ai peur que Jimoto ga Japan leur parle évidemment plus que David-kun. M’enfin bon, hâte que ça sorte en France histoire de voir je ne sais quel journaliste de Numerama taper un scandale comme quoi le manga prostitue l’art je sais plus c’était quoi les mots exacts de ce drama bullshit d’il y’a dix mois.

 


Les inclassables

 

World Trigger

Daisuke Ashihara

Débuté en Février 2013 (2013.11)

couverture pour un total de 0 numéro avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année: 

Rappel de mes prévisions 2018 2017: « Je commence sérieusement à douter qu’on revoie beaucoup de World Trigger dans le Jump. Là je repense très fort à un cas similaire – en l’occurrence D-Gray Man  et je me demande si ils ne vont passer le manga dans le Jump Square où le rythme mensuel pourrait bénéficier à l’auteur et à sa régularité. »

Comment la série s’est portée ? Ils font une D-Gray Man, la série va rejoindre le mensuel Square Jump dès janvier 2019. Mais ça n’a pas empêché Ashihara de revenir faire un dernier baroud d’honneur au sein du Shonen Jump, en revenant de deux ans de hiatus et de soins médicaux pour signer cinq chapitres, tous très attendus. 

C’est donc là que va se conclure World Trigger au sein du Shonen Jump, une série à l’histoire unique, qui a survécue difficilement à ses débuts, a même survécue par miracle, mais a réussi à se maintenir, à grimper doucement en popularité et en succès commercial et, depuis sa diffusion animée, à l’être un des plus gros vendeurs du magazine. Regardez le tome 19: un an et demi après la sortie du précédent, il tape tranquillou 240 000 exemplaires en une semaine, 360 000 en deux semaines ! Mieux que Food Wars, que Black Clover, que Neverland !

Bref, gg World Trigger, belle histoire au sein du magazine si on… euh… oublie volontairement le fait que ton existence a aussi ruiné méchamment le corps de ton auteur… 

 

Hunter X Hunter

Yoshihiro Togashi

Débuté en Mars 1998 (1998.14)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « La série va reprendre fin janvier donc vous savez ce que ça veut dire: on va avoir 9 chapitres – pile le nombre nécessaire pour faire un nouveau tome. En juin on aura donc un tome 35. Et on ne réentendra pas parler de Togashi jusqu’à l’hiver suivant. Et ainsi de suite. Un rythme frustrant mais qui sommes nous pour juger. « 

Comment la série s’est portée ? WOWLEE SHITE TOGASHI A FAIT DEUX FOIS NEUF CHAPITRES CETTE ANNEE ON A JAMAIS EU AUTANT DE HUNTER X HUNTER LA MEME ANNEE DEPUIS LE DEBUT DE LA DECENNIE. 

Sinon bah ça cartonne toujours autant, qu’est-ce que vous voulez que je dise.

Prévisions 2019: Allez, un run de neuf chapitres seulement, soyons pas trop gourmands.

 

Boruto

Mikio Ikemoto, Ukyo Kodachi

Débuté en mai 2016 (2016.23)

couverture pour un total de numéros avec pages couleurs. 

Ventes en première semaine des tomes sortis cette année:

Rappel de mes prévisions 2018: « J’aurais bien envie de dire que la série va en arriver au point où elle va vendre moins de 100 000 exemplaires en première semaie »

Comment la série s’est portée ? Bon bah pétarade de lol, ça continue de chuter – le tome 2 faisait du 220 000 en première semaine, quoi. La série animée semble marchouiller au niveau des audiences et le personnage de Boruto s’imposer auprès d’un nouveau public, plus jeune. On est loin, très loin, du succès de Naruto mais, bon, comme je l’avais dit l’an dernier c’est un manga qui a une publication très particulière et ça coûte rien à la Shueisha de le laisser dans le magazine: y’a un chapitre par mois, deux tomes par an, qui rapportent quand même malgré l’érosion… Y’a pas non plus à se plaindre.

C’est juste que bon, ça passionne plus tant de monde que ça.

Prévisions 2019: Tant que l’anime sera là, le manga sera là. Et je vois pas l’anime prendre fin de si tôt. Peut-être un déménagement de la série dans un autre magazine ? Non même ça je le vois mal. Je pense que Boruto va continuer à s’effriter, mais rester jusqu’au bout. 


Quel bilan tirer de cette année, du coup ?

C’est pas une super année, je trouve.

Sluuuuuurp (My Hero Academia)

Y’a quand même deux/trois trucs positifs à tirer:

  • Le succès écrasant de The Promised Neverland, qui confirmera je l’espère au Jump qu’ils peuvent tenter du mystère, du thriller et s’en sortir avec autant de réussite que mérité. Que Death Note était pas une « exception. » 
  • Jujutsu Kaisen, qui se présente très vite comme un nouveau carton, et un titre fort sur lequel le magazine va vite pouvoir se raccrocher
  • De plus en plus de femmes. Les autrices et les héroïnes restent minoritaires mais le Jump commence peu à peu s’ouvrir. Pezuka sur Neverland, Koyoharu Gotoge sur Kimetsu no Yaiba, Uezaki Shiro pour Act-Age, Gege Akatami pour Jujutsu Kaisen: y’a une vraie montée en puissance des autrices et on remarquera via une fine analyse que par conséquent la majorité des hits crées par le magazine depuis trois ans ont une femme dans l’équipe (les deux autres hits « sans femmes » étant Dr Stone et We Never Learn.) Idem, avec Neverland et Act-Age, on montre qu’on peut mettre une héroïne non sexualisée dans le Jump et ça colle. C’est cool !

En contrepartie, les trucs négatifs:

  • Toujours la recherche d’un nouveau méga hit. On parle pas de jouer avec les scores double millionnaire d’un One Piece mais retrouver l’équivalent d’un Assassination Classroom ou d’un Naruto qui pouvait balancer du 700 000 / 800 000 exemplaires en première semaine, ça ferait rêver la Shueisha. Problème, même leurs plus gros hits actuels le font pas: My Hero Academia et Haikyuu dépassent pas le 500 000, Food Wars et Black Clover ont montrés qu’ils en avaient pas le potentiel… Seul Neverland peut rêver le faire, pour l’instant, à voir donc ce que l’anime leur apportera, mais le souci étant que la fin est prévue pour bientôt…
  • Beaucoup de nouvelles séries cette année, peu ont tenues. Heureusement qu’il y’a eu Jujutsu Kaisen pour contrebalancer ! C’est 11 séries qui ont été lancées en 2018, seulement 4 étaient toujours présentes au numéro de fin d’année, ce qui est une moyenne très basse. Même en comptant les séries lancées à la toute fin 2017, aucune d’entre elles n’ont eu un semblant de succès. La Shueisha semble être partie en mode panique, à lancer plein de séries, à laisser peu de chances aux nouvelles, à les kicker ultra rapidement si y’a pas un début d’once de succès… Le nombre de séries en deux tomes cette année, c’est assez effarant. 

Bon après, rassurez-vous, ils sont pas non plus à pleurer du côté de la Shueisha, ils restent les n°1 et continuent de se faire masse de thunes sur la santé de leurs auteurs. 

La Shueisha qui checke son compte après une année bof (Act-Age)

Après y’a aussi à prendre en coup le marché international, sur lequel le Jump est de plus en plus présent. Les séries sont de plus en plus vite exportées, les animes trouvent un vrai succès tout autour du monde (Black Clover reste ainsi l’un des animés, si ce n’est l’animé le plus vu cette année sur Crunchyroll France), et quand à l’E3 Microsoft a besoin d’annoncer un gros jeu de baston japonais, c’est Jump Force qu’on sort, qui semble étudié (pour le meilleur comme pour le pire) pour le marché américain. La Shueisha a bien compris, comme le reste de l’industrie japonaise du manga et de l’animation, la manne d’argent qu’il y’a à l’international et ils vont bien continuer à s’y installer…

Sur ce, on se prépare pour un bilan 2019 qui va s’annonce intéressant, avec la montée en puissance de Neverland et Jujutsu Kaisen, l’incertitude autour de certains titres et des nouveautés aussi étonnantes que le tout nouveau Chainsaw-man. Le magazine n’a plus grand chose à perdre, est dos au mur, et on espère que ça va le forcer à sortir des trucs qui vont sortir de sa zone de confort, à expérimenter !

Moi, à 30 ans, lisant du Jump (We Never Learn)
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3 commentaires

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