Voyage au Japon 2019

Amo au Japon: amorce

Bon déjà avant de commencer, juste une information primordiale: cet article est le 1100e de l’histoire du blog ! J’avais fêté le 900e et le 1000e avec beaucoup de courage et d’huile de coude, avec des longs pavés, des milliers (littéralement) d’images… Rien d’aussi extravagant pour ce 1100e tout simplement parce que… j’avais même pas vu que ça allait être le 1100e. Je l’ai découvert en lançant l’écriture de cet article. Difficile donc de préparer quelque chose autant à l’arrache !

Cela étant dit, l’article qui arrive ne manque pas de célébrations puisque j’ouvre officiellement une catégorie d’articles liées à mon premier voyage au Japon ! Voici donc le premier article d’une longue (?) série. A la base, j’avais même songé ouvrir un blog dédié juste à ça mais, en réfléchissant deux secondes, c’est con: Néant Vert reste mon blog personnel, et ce genre d’articles y a totalement sa place. Je vais donc essayer de vous montrer un peu mes préparatifs de voyage et, une fois sur place, vous narrer un peu comment ça se passe, poster des photos, raconter ma vie, truc classique façon blog de 2006 quoi. Mais avant tout ça, temps de vous RACONTER MA VIE et vous expliquer LES RAISONS DERRIÈRE CE VOYAGE. Et surtout les raisons derrière MON EXCITATION DE OUF.

Donc voilà j’ai 30 ans depuis quinze jours, on s’y fait comme on peut et je vais pas vous mentir, la décennie de mes 20 ans elle a été compliquée pour votre serviteur. Tout n’est évidemment pas noir: j’ai connu durant ces dix ans énormément de bonnes choses, de bonnes rencontres, de bons moments passés, de bons projets construits, d’opportunités professionnelles rencontrées. J’ai pas eu le temps de m’ennuyer, je vais pas le nier ! Mais à côté de ça j’ai eu quand même des sales moments très réguliers: par exemple, des bonnes vieilles périodes de réclusion sociale ! Le saviez-vous ? En janvier 2010 et février 2010 je ne suis sorti de chez moi que deux fois, dont une fois parce que si je faisais pas les courses j’avais plus rien à manger et une autre fois parce que l’opportunité de faire du karaoké à Epitanime était trop belle à saisir. Mais ce n’est que l’iceberg d’une période 2009 – début 2012 qui a été catastrophique sous beaucoup d’aspect, et dont j’ignore si j’aurais pu y survivre sans la présence de ces nouvelles rencontres dont je parlais plus tôt. Je ne vais pas détailler plus – je suis pas là pour vous ruiner votre journée en vous spoilant mon autobiographie – mais une des conséquences de nombreux événements c’est que jusqu’à la fin 2017 j’étais financièrement perpétuellement en mode « survie. » Et j’ai jamais pu mettre de côté !

Donc tout ça pour dire que j’aurais adoré aller au Japon plus tôt mais c’était pas dans mes priorités. C’était tellement pas dans mes priorités que je m’étais développé une sorte de déni. Un côté « mouais, le Japon, le voyage, je pense pas être fait pour ça, ça m’intéresse pas tant que ça. » C’est plus facile de pas être deg quand tu te forces à pas vouloir ce que tu peux pas te permettre.

Là je voulais mettre un gif du meme qui se touche la tampe avec l’air malin mais je me suis dis « bon c’est un blog de gros weeb donc essayons de trouver un équivalent weeb » et j’ai trouvé ce gif de Yu Yu Hakusho qui ressemble presque à ce que je cherchais.

Heureusement la situation s’est débloquée ces dernières années: le Patreon couplé à l’évolution de ma carrière pro fait que j’ai pu bénéficier d’une augmentation certes légère mais suffisante pour pouvoir respirer et mettre de côté chaque mois, comme un bon petit soldat. Pas de gros achats en fin d’année 2018 = bon bah mon gars, le Japon sans se priver c’est devenu possible. La barrière financière s’étant levée, il restait la barrière mentale et, euh, voir mon compère Concombre raconter son voyage en mai dernier dans LOLJAPON a été le levier suffisant pour me dire « yep je suis prêt aussi, I can do it ( ・`ω・´)9. » Donc me voilà depuis cet été à commencer à rêver, à préparer, à songer… On est donc parti !

Et c’est devenu officiel quand j’ai claqué une grosse somme en billets d’avion la semaine dernière !

Comment je me sentais dans ma tête au moment de la validation des billets

Donc voilà je sais exactement quand je pars et quand je reviens, avec quelle compagnie, dans quelles conditions et j’ai eu une mini crise cardiaque au moment de valider l’achat mais je partirais donc trois semaines de mi septembre à début octobre ! Pourquoi la fin d’été / début d’automne, alors que tout le monde vous dira que c’est une belle période de typhons ? Bah parce que mon taf m’oblige de poser mes « longs congés » entre juin et septembre, donc je devais choisir principalement entre ces quatre mois. Juin ça me paraissait « tôt », juillet et août j’étais pas chaud pour le combo « masse de monde et grosse chaleur de la mort », donc me restait septembre qui était annoncé un peu partout comme un mois tranquille niveau tourisme, bien que risquant d’être endeuillé par une mini saison de typhons.

Écoutez, je suis normand, j’ai vécu sur la côte de Nacre pendant quinze ans, la pluie et le vent je connais par coeur, j’ai pas peur.

Mon quotidien estival à Ouistreham

Notez que si je me presse également autant à faire le voyage en 2019 c’est aussi parce que je sais qu’en 2020, avec les Jeux Olympiques, ça va être une mauvaise idée d’aller là bas en simple touriste vu la masse de monde que y’aura dans le pays.

Maintenant je dis ça mais je me suis aussi rendu compte un peu trop tard que j’allais être au Japon pendant la Coupe du Monde de Rugby, organisée au Japon de septembre à novembre. A voir si ça va m’emmerder, principalement pour tout ce qui va être hotel & co, mais la bonne nouvelle c’est que d’un côté je vais bénéficier sans doute d’un Japon encore plus « touriste-friendly » niveau indications et aide, et puis surtout de toutes les villes que je prévois de visiter, seulement Tokyo est en commun avec la Coupe du Monde donc ça devrait bien se passer pour mes préparatifs.

En parlant des villes, évidemment, il a fallu commencer à planifier mon trajet. C’est pas simple, effectivement ! Et ça a été un crève-coeur dès le départ car au départ j’étais parti avec l’envie de visiter trois endroits en particulier: déjà, Tokyo, ok, oui, forcément. Ensuite Hiroshima, parce que c’est une ville liée à mon fort rapport à l’histoire du monde, et y’a pas mal de chouettes choses à voir dans ses environs. Enfin, j’ai toujours été fasciné par l’île d’Hokkaido, donc j’avais prévu de passer masse de temps à Sapporo, Hakodate, les forêts, les zoos, etc etc.

La vue nocturne de Hakodate depuis la montagne voisine qui s’appelle… le Mont Hakodate. Grosse grosse envie de vivre ça en vrai.

C’était les trois zones « de base » mais évidemment derrière tu t’informes, tu te dis que ok ouais Kyoto c’est la destination « classique » mais y’a un potentiel ouf. Que Kyushu aussi ça mérite le détour, surtout Kawamoto, Nagasaki ou bien ce super volcan au milieu d’une baie dont tu retiens jamais le nom. Que Osaka c’est une curiosité. Que y’a des trucs cools sur la côte nord. Que même la zone de Sendai et compagnie ça vaut le détour. En gros, tout devient attirant. J’ai même eu une période où je m’étais mis en tête que je ferais un giga voyage du sud jusqu’au nord, afin de visiter les quatre îles principales et voir le maximum de choses en un minimum de jours.

Au final, j’ai du apprendre à calmer mes ardeurs et me dire que passer la moitié du voyage dans des transports, même si le JR Pass permet des économies, c’est pas le meilleur plan. Et puis la fatigue accumulée aidant, j’ai commencé à me dire que fallait la jouer cool. Rester modeste et limiter ses « villes-base. » Prendre son temps dans chaque ville.

La plus grosse décision que j’ai du prendre ça a donc été de « sacrifier » Hokkaido. Le fait que Sapporo c’est presque neuf heures de train depuis Tokyo ça m’a un peu refroidi et, surtout, tout semble indique que Hokkaido c’est une île à explorer soi-même. Donc je me le met de côté, je dédierais sans doute un futur voyage juste pour Hokkaido et, surtout, j’irais quand j’aurais un permis et les capacités pour conduire sur l’île. Idem du côté de Kyushu: Nagasaki et Kumamoto ça me chauffe grave mais je me dis que je dédierais un voyage plus complet pour cette partie là du Japon. Notez bien que là je commence déjà à arriver à la phase « y’aura d’autres voyages« , ce qui est aussi pas mal pour la confiance en soi.

Et donc après beaucoup de réflexions, de calculs, de choix, j’en suis arrivé à décider le trajet suivant:

Arrivée à Tokyo, j’y passe quelques jours, après je bouge direct à Hiroshima, je remonte à Kyoto, je fais un crochet par Kanazawa et hop retour à Tokyo ou je passe ma dernière semaine. Et voilà trois semaines bien équilibrées.

Car, oui, Kyoto m’a finalement attiré pour pas mal de raisons: déjà la visite de la ville elle-même qui donne de quoi faire, la proximité avec Osaka qui fait que si je veux visiter l’autre mégalopole du pays, je n’en ai pas pour énormément de temps de trajet donc la possibilité de faire d’une pierre deux coups est présente, puis ok euh, l’envie de me balader dans Uji et les lieux de Sound Euphonium. Même la montagne qui a l’air bien raide, là. Pas mal de qualités différentes, et une position « centrale » dans mon voyage qui la rend extrêmement accessible.

Trop hâte de hurler en haut de la montagne parce que j’aurais les pieds niqué à vie

Pour Hiroshima, ce sera l’occasion de visiter les lieux liés à août 1945 (Mémorial, parc, etc), ainsi que faire un détour à la fameuse île de Miyajima. Kanazawa, elle, me semble moins connue. Au départ j’étais en mode « lol la ville son nom ressemble à celui de Kana Hanazawa », et plus je me suis informé sur la ville elle-même, plus elle me paraissait une excellente destination. L’un de ses parcs, le Kenroku-en, est unaniment désigné comme un des plus beaux parcs du Japon voire du monde donc écoutez j’y vais.

Enfin, Tokyo, bon, eh, voilà. Au départ j’étais en mode « à quoi bon quitter la mégalopole parisienne pour me retrouver des jours entiers dans la mégalopole tokyoite », mais plus les préparatifs avancent, plus les arguments en sa faveur se font entendre. Ca me paraissait idéal également de commencer le voyage par quelques jours à Tokyo, le temps de prendre « les habitudes. » Genre dans ma tête, c’est la ville la plus « accessible » pour les touristes qui comme moi baragouinent pas un mot de jap, ce qui est peut-être une erreur de ma part.

Quand je baragouine un peu de jap

Je vous avoue donc être excité, et commencer à bien voir le déroulement de mon voyage, mais j’ai aussi quelques appréhensions. Déjà j’y vais en solitaire, ce qui me déplait pas vu que mon tempérament fait que j’apprécie la solitude, mais j’ai peur de paniquer ou de me retrouver dans des situations ou ma timidité m’empêchera de profiter au maximum des choses. Faut comprendre que j’ai déjà un peu de mal en tant que français à aller dans des endroits français que je ne connais pas ! J’ai une certaine tendance à avoir peur de visiter des endroits méconnus, à devoir souvent me forcer pour y’aller, j’espère simplement que ce voyage me permettra de sortir de ces mauvaises habitudes. Par contre je m’attends pas à beaucoup parler avec les japonais vu que parler avec des inconnus c’est là aussi un truc que j’appréhende 24/24 7/7.

Faut dire aussi que j’ai très peur de la barrière de la langue, évidemment. Quand j’ai visité Londres, j’étais content de voir que je m’en sortais pas si mal oralement en anglais, mais ici au Japon, j’ai au fond de ma tête l’idée que l’anglais me sauvera pas trop, et malgré quinze ans de visionnage de VOSTFR, j’ai jamais pris le temps de piger comment fonctionnait la langue. Genre je peux te dire des trucs tous simples genre le bonjour en fonction de la journée, le sumimasen, le chotto mate, les termes pratiques appris pour les mauvaises raisons genre kimochi ou yamete, la différence entre les ramens mais eh si jamais je dois aller plus loin que trois mots je suis foutu. J’imagine bien évidemment que je suis pas le premier touriste non-bilingue, mais j’ai tellement peur de ces petits moments de gêne mutuel :'(. Je devrais tellement pas me prendre la tête sur ce genre de détail mais comprenez que l’humain c’est ma faiblesse.

Une photo du fameux Kenrokuen dont je parlais plus tôt

Pour finir, une des raisons pour lesquelles je suis passé en quelques années de « le Japon ça m’intéresse peu » à « le Japon ça m’intéresse tellement », c’est aussi parce que dans ma tête, pour une raison que j’imagine extrêmement fausse, le voyage au Japon c’était aussi avant tout l’occasion de juste aller claquer ses deniers en goodies inédits. Quand j’étais jeune je voyais pas du tout l’aspect « visite. » Ce qui est débile et opposé à mon humeur actuelle où je suis assez peu intéressé par le côté « claquage de thunes en goods. » Après je me mens pas, je sais que sur place soudainement tous ces portes clés à 100Y de séries que j’aime vaguement ils vont vaguement me tenter, que ces mangas inédits en France que j’adore du feu de dieu je risque de repartir avec pour les mettre dans ma bibli. Tout ça je le sais, et j’ai même déjà payé la facture pour avoir le droit à une seconde valise dans mon avion de retour. Mais pour l’instant, tout ça n’est pas ma priorité.

Maintenant, oui, des priorités otak, j’en ai quand même faut pas dec. Déjà y’a la visite de Uji pour faire l’Euphonium-fag. Je sais pas encore si je ferais aussi une journée Love Live à aller explorer Uchiura et écrire Aqours sur la plage mais j’ai déjà checké tous les préparatifs nécessaires pour le faire. Le Musée Ghibli je vais « tenter mon coup » malgré le défi ahurissant que semble être de juste réserver une place. Je veux voir le Gundam Unicorn d’Odaiba se transformer sous fond de Hiroyuki Sawano. Et surtout, ouais, j’espère être pas loin d’une télé qui me permettra de voir en live un épisode de Symphogear XV, qui sera diffusé pendant que j’y serais. C’est ça la passion, ptn.

Donc voilà beaucoup d’excitation et encore beaucoup de préparatifs à faire. Maintenant que le trajet est décidé, va falloir trouver les hébergements (et ne pas trop attendre), ensuite va falloir investir dans un peu de matériel (chaussures, vêtements, adaptateurs secteur, batterie externe, SIM / Pocket Wifi) et surtout dans ce bon vieux JR Pass dont le paiement va faire mal sur l’instant mais qui va être amorti à vitesse éclair. Bref, pas fini de s’amuser.

Dans tous les cas j’en profite encore une fois pour faire un big up à tous mes proches qui m’ont tous soutenus pour ce voyage. Déjà financièrement: même si j’aurais pu m’en sortir avec mes apports personnels, les sommes que j’ai récupérées entre Noël et mon anniversaire ces derniers mois me permettent carrément de pouvoir m’offrir plus de choses, genre niveau hébergement et hôtel je vais pouvoir me faire plaisir et ça c’est totalement bonnard. Bref un remerciement sincère, chaleureux et un peu ému.

Sur ce, c’était donc le premier article dédié à ce voyage, où j’expliquais un peu mon histoire avec le concept de « voyage au Japon », mes attentes, l’embryon de mon trajet, mes envies. Je vous ferais un second article cet été pour vous donner une mise à jour sur mon taux de hype à ce moment là. Puis une fois sur place, je profiterais des soirées de calme pour vous taper un peu la discussion sur mes impressions, vous raconter ce qu’il se passe, ça devrait être cool. Très hâte d’y aller, très hâte d’explorer, très hâte de découvrir, très hâte d’écrire dessus, très hâte de tout: j’ai à nouveau dix ans, fuck yeah.

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