Mangas & Animes

[Revue de Saison #01] Printemps 2021: Moto, train et fusion

Bonjour à toutes et à tous ! 14 ans que Néant Vert existe et me voilà à encore essayer d’introduire de nouvelles formules et idées d’articles réguliers parce que décidément je ne sais pas quand abandonner. Concept assez simple, néanmoins: je prends tout ce que j’ai regardé durant le trimestre du printemps, et j’en fais plein de mini-critiques. Rien de forcément très poussé, juste mon opinion brute, illustrée par des images et introduit par des petites notes subjectives où je reprends les chibi Hibiki aussi utilisées à l’époque de Néant Bref. Cela concernera évidemment les oeuvres que je considère avoir « terminé » durant ce trimestre, les séries en cours de diffusion ou pas encore conclues au moment du trimestre seront évoqués… quand elles seront finies. Vous y trouverez également les films d’animation que j’ai vu durant ces 3 derniers mois, histoire d’être exhaustif !

Vous l’aurez compris, l’idée restant surtout de centraliser via ces articles mes opinions sur mes différents visionnages. C’est plus facile de les retrouver ou de les lire après que sur Twitter, par exemple !

On commence donc en évoquant mes visionnages d’avril, mai et juin – ce qui signifie que je vais couvrir majoritairement les animés de la saison de printemps. Mais pas que ! Saison très solide pour moi, comme vous allez très vite pouvoir le constater.

Sur ce, let’s go !

Quand je prépare avec amour ces mini-critiques

Les séries du printemps

Notez habilement que l’ordre n’est pas aléatoire pour cette section et qu’on va aller de ce que je considère être la « moins bonne » série jusqu’à… la meilleure. Une sorte de grande montée en puissance qui, je suis sûr, va créer en vous une forme de suspens et d’attente.

(C’est assez débile.)

OSAMAKE: Romcom Where The Childhood Friend Won’t Lose

Doga Kobo – 12 épisodes – Adaptation d’un light novel de Shuichi Nimaru

J’avais envie d’une romcom lycéenne débile, j’ai vu un titre débile, j’ai vu que c’était Doga Kobo aux manettes, j’y suis allé et déjà je vais vous souffler le twist qui tombe au bout de deux épisodes: toutes les héroïnes qui tournent autour du héros sont ses amies d’enfance donc ça va être un harem comme les autres ! La vraie « originalité » c’est surtout que les trois héros principaux sont particulièrement pourris jusqu’au plus profond de leur moelle, et vont passer leur temps à se manipuler les uns les autres. Quand les deux héroïnes se battent pour le coeur du héros, ce n’est donc pas qu’une image – y’a un vrai combat d’esprits et de plans huilés entre les deux. Sans compter que le héros lui-même a… une sorte d’agenda.

En vrai ça pourrait être drôle et fun, mais hélàs Osamake pisse pas très très loin et, surtout, ne m’a jamais montré en sept épisodes quelle direction il voulait vraiment prendre. Au délà de son délire à base de deux héroïnes qui se mettent des bâtons dans les roues, la série veut aussi parfois essayer de dépeindre la difficulté à survivre dans le monde du divertissement, mais le fait avec un ton qui manque de justesse, de conviction. Les « plans » que les héroïnes se montent restent assez légers, dénué de réelle conséquence et, globalement, c’est pas aidé par le fait les personnages sont assez faiblards. Les dialogues pas bons du tout – car extrêmement répétitifs – n’aident pas, malgré une traduction française Crunchyroll qui fait de son mieux pour ajouter un peu de vie à des répliques autrement bien lasses.

J’ai donc stoppé après sept épisodes car, malgré quelques petites fulgurances visuelles de ci de là, c’était assez mou du cul, assez confus et, faut bien le dire, assez chiant. L’amie d’enfance gagne peut-être à la fin, mais moi j’y ai perdu…. mon temps :'(. Et je dis ça juste pour claquer une punchline à la fin.

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Shadows House

CloverWorks – 13 épisodes – Adaptation d’un manga de Soumatou

Concept cool: des gamins enfermés dans un manoir et qui deviennent les servants de mystérieux êtres qui ne sont qu’ombres. Ils sont ainsi destinés à devenir officiellement leur « visage », et à leur permettre de grimper la hiérarchie au sein d’un manoir qui cache de nombreux secrets, à commencer par l’identité du mystérieux patriarche qui dirige tout ça.

Bon là je vous pitche le truc mais le principal souci que j’ai eu sur Shadows House est qu’il faut pas mal de temps pour comprendre les enjeux de la série, les quatre ou cinq premiers épisodes servant surtout à poser l’univers. Univers qui est très très cool, ça par contre y’a pas de souci ! Mais disons juste qu’il vous faudra attendre le dernier tiers de la série pour comprendre quelle est la direction prise par le récit, ce qui peut être un peu déconcertant voire même décevant si vous vous attendez directement à de l’action et à des combats d’esprit dans un manoir où il veut mieux ne pas être trop curieux si on tient à la vie.

Je ne pourrais pas faire de comparaison avec le manga, que je n’ai jamais lu, mais j’ai le sentiment que Shadows House est une de ces séries qui se satisfait très vite de ne prendre aucun risque: si l’adaptation est globalement propre, avec aucune erreur qui m’a parue critique, elle ne fait jamais preuve pour autant de folie ou de créativité, ce qui est un peu dommage quand t’as un concept aussi fou entre les mains, qui pourrait te permettre de t’amuser pas mal avec les ombres, les formes et les couleurs. Rien de tout cela ici, juste une forme de sagesse qui permet à l’intrigue, à l’univers et aux personnages de se dérouler sans accrocs mais, quelque part, je ne peux qu’en sortir en me disant que ça aurait pu être… quelque chose de plus.

Mais au délà de cette frustration, reste que le visionnage de Shadows House était globalement plaisant, porté par un univers fort et original, avec quelques rebondissements sympas dans la dernière partie. Enfin, la conclusion de la série donne effectivement envie de se plonger dans l’œuvre d’origine, tant les mystères qui restent en suspend ont su interpeller ma curiosité. Donc si le but de cette adaptation était pas de m’épater mais juste de me conseiller d’aller lire l’œuvre originale… l’objectif est réussi, j’imagine ? Même si un ou une pote aurait peut-être fait ça pour moins cher, vous me direz.

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Super Cub

Studio Kai – 12 épisodes – Adaptation d’un light novel de Tone Kouken

J’avais déjà commencé à évoquer un peu la série en début mai dernier via un article parlant du rapport étrange entre la série et le Honda Super Cub, donnant parfois aux premiers épisodes une allure maladroite de spot publicitaire hebdomadaire de 20 minutes. A base de grandes phrases du genre « avant j’étais seule et malheureuse, mais maintenant j’ai un Super Cub » ou bien « grâce au Super Cub, je peux tenter mes rêves et monter le Fuji. » Maintenant que la série est terminée, force est d’avouer que cet aspect un peu bizarre ne s’estompe jamais vraiment, mais en plus touche parfois une sorte d’étrange ridicule – je pense particulièrement à cette scène très précise où l’héroïne se permet de ne pas appeler les secours sur les lieux d’un accident grave parce que, finalement, elle a un Super Cub. Un petit peu maladroit !

Malgré cela, si l’on passe sur ce côté pub / encyclopédie / manuel d’utilisation du Super Cub (qui reste, comme dit dans l’article pré-cité, une institution comme la 2cv ou la Solex chez nous), y’a un truc qui reste plaisant dans cette série et c’est le fait que, finalement, ça reste une de ces très séries tranche de vie… mettant en scène réellement un personnage pauvre. Y’a ce truc qui me plaît beaucoup dans Super Cub qui est que ça dépeint de manière finalement assez crédible la vie quand t’as pas masse de sous et que tu vis dans une banlieue résidentielle morose et moche ou, bah, se passe pas grand chose. Du coup c’est pas mal l’apologie de la débrouille, du système D, de la beauté d’enfin pouvoir sortir de cette cage à moindre coûts, de trouver ses petites joies à prix modique. Le tout sans condescendance, sans un aspect forcé, sans sortir les violons pour appuyer le pathétisme de la situation de l’héroïne.

Après y’a quelques autres idées sympas: le jeu sur les couleurs n’est par exemple certes pas subtil pour un sou (terne quand elle est pas en moto / super éclatant quand elle roule) mais il fonctionne bien. La relation qui se tisse entre les trois héroïnes semble naturelle et bien conçue. Et, globalement, la série n’est jamais agressive, même parfois très douce, très relaxante, avec un ton qui parlera sans doute pas mal aux adultes et aux motards. Reste cependant quelques idées maladroites (le fameux épisode de l’accident, déjà cité plus haut mais qui est très couillon dans son déroulé), et je dois vous avouer que y’a un ou deux épisodes qui m’ont parus beaucoup plus longs que d’autre.

En somme, Super Cub est un anime tranche de vie sympathique, qui a un caractère plutôt fort et unique par rapport à d’autres animés du même genre, qui parvient à parler d’une classe sociale souvent assez peu présente dans ce genre de récit. Après, c’est un animé qui n’est pas toujours parfait, peine parfois à capter notre intérêt, possède pas mal de maladresses et qui d’un point de vue visual possède un sens du minimaliste qui parfois passe grave (la scène de la neige) mais qui aussi parfois casse, donnant des plans assez vides, assez ternes. Ah et puis coup dur: vu que l’animé est sorti peu après YuruCamp 2, il peut même pas se targuer d’être le meilleur animé de voyage en moto de 2021.

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So I’m a Spider, So What?

Millepensee – 24 épisodes – Adaptation d’un light novel de Okina Baba

J’ai fait une critique complète y’a deux semaines !

Mais comme on est dans l’article des mini-critiques, en voici un petit résumé. A la base j’avais lancé la série avec absolument zéro attentes – je voulais juste une parodie d’isekai, genre comme Slime mais avec une araignée doublée par une Aoi Yuki en roue libre. Je pensais que l’intrigue allait être rachitique et que le concept allait s’épuiser au bout de six épisodes, comme ça arrive souvent. Bref, j’étais un homme de peu de foi car la surprise c’est que So I’m a Spider so What cache dans sa toile pas mal de chouettes idées, et un univers bien mieux bossé que d’habitude. Que ce soit la place des personnages réincarnés au sein de ce monde, la manière dont les habitants gèrent les fameuses stats, la place de notre petite araignée dans ce grand chaos ou bien les deux histoires suivies en parallèles qui se rejoignent ensemble via un twist plutôt sympa, bah y’a quand même pas mal de chouettes choses dans le déroulé de la série.

Par contre, là ou le bât blesse c’est que la production s’est effondrée en cours de route, sacrifiant dans les derniers épisodes toute l’histoire centrée sur les personnages humains. Les pauvres étaient déjà pas la partie la plus passionnante de l’animé – sans surprise ça reste l’araignée la star du show -, mais alors quand en plus la mise en scène et l’animation doivent être retravaillés à la dernière minute par un studio déjà surchargé, ça donne des épisodes très difficiles à suivre, aux cicatrices encore saignantes.

C’est dommage car la première partie de l’animé montrait un découpage chouette entre les segments « araignée », faite en 3D extrêmement vivante supportant avec brio les tirades incroyablement fun d’Aoi Yuki, et les segments « humain », qui déroulent lentement et sûrement un univers un peu plus complexe qu’attendu, avec une 2D souvent très dynamique, emphasant les mouvements et les expressions des personnages humains, c’était un ping pong qui fonctionnait pas trop mal. Et cela aurait été très chouette de retrouver ce découpage jusqu’à la fin.

Mais bon, si l’on excepte du coup ces deux ou trois épisodes compliqués à voir et qui essaient du mieux qu’ils peuvent de continuer à dérouler l’intrigue, la série reste globalement une bonne surprise. Aoi Yuki est encore une fois la star du show, qu’elle porte sur ses épaules sans suer une seule seconde, et l’univers de la série regorge d’idées sympas qui m’ont beaucoup plu. Du coup, ouais, c’est pas un genre que j’apprécie particulièrement mais malgré ses défauts très apparents, cet animé de So I’m a Spider so What est peut-être un de mes isekai favoris. En tout cas j’étais très content d’ouvrir mes week-end chaque semaine avec mon p’tit épisode de Spider le vendredi soir et ça c’est déjà cool. Pour autant, est-ce que objectivement c’est excellent ? Pas trop, non… mais surtout parce que comme j’ai dit, les défauts sont très apparents. Donc à vous de voir si vous avez un haut niveau de tolérance aux erreurs ou pas, haha.

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Zombieland Saga: REVENGE

MAPPA – 12 épisodes – Projet original

Quel plaisir de retrouver Franchouchou ! Après une première saison très sympa, voici donc une seconde saison de Zombieland Saga qui est… aussi… très sympa. C’est toujours le même esprit, toujours un format où chaque épisode va raconter sa propre histoire, poser sa propre ambiance, toujours en s’inspirant fortement à chaque fois d’une genre de musique, d’une époque différente. Comme la première saison, ça donne donc une série pas toujours régulière, où un épisode incroyable peut être suivi d’un épisode un peu plus poussif, mais toujours dans une certaine bonne humeur et pour peu qu’on apprécie le surjeu absolu de Miyano en Tatsumi (et qu’on apprécie Tatsumi tout court, tant le personnage… divise.)

Le souci de Revenge, en vrai, il est terrible: le meilleur épisode c’est le second. L’épisode dédié à Saki, avec un mec qui a une banane gigantesque et lui réapprend à aimer sa prefecture, à aimer ses habitants et à s’aimer elle-même. Ca termine dans les pleurs, mais les pleurs joyeux, et c’est un bien joli épisode sur le mélancolie d’une époque, sur le passage de témoin entre générations, le tout avec émotion mais aussi beaucoup d’humour. Et puis, damn, vraiment, la banane du mec, quoi. Du coup derrière tous les épisodes sont sympas (genre j’aime bien l’épisode ou Lily fait du scat) (non c’est pas ce que vous croyez) mais on retrouve jamais une aussi bonne application de la formule Zombieland dans la suite du récit, récit qui s’embourbe un peu quand il essaie de trop développer son lore et les origines des héroïnes – l’arc de Yugiri est, je trouve, un peu trop centré sur des détails dont en vrai on se fout un peu. Ah, et je trouve l’arc final peut-être un peu trop rushé, j’aurais pas été contre un épisode supplémentaire, mais là on chipote à donf.

Donc dans l’ensemble, Zombieland Saga reste un bon moment, dans la continuité directe de la première saison. Il ne révolutionne pas la formule, la peaufine tranquillou et comme c’est une série MAPPA, il semblerait que manifestement la production ait été encore une fois très compliquée, avec des staffs usés jusqu’à la moelle et un turnover de maboule sur tous les postes. Comme d’hab avec MAPPA, ça se « voit pas » vu que la série reste de très bonne facture et ne possède aucune cicatrice clairement visible, donc personne gueule, mais du coup quand le studio met son logo en méga géant dans l’opening, je me dis que y’a ptet du foutage de gueule. Je dis ça je dis rien……..

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Wonder Egg Priority

CloverWorks – 12 ou 13 épisodes, ça dépend si vous en avez quelque chose à foutre de l’épisode recap – Projet original

Alors, oui, effectivement, c’est un cas un peu compliqué ça.

Déjà, essayons de commencer par le positif: je pense qu’il va vraiment falloir se réveiller tôt pour refaire de sitôt un meilleur épisode 1 que celui de Wonder Egg Priority. Un bijou d’une vingtaine de minutes, dénué du moindre gras, qui nous balade entre décors magnifiques, ambiance onirique ET horrifique, drames sociaux explicites, un peu de légèreté de ci de là pour nous aider à décompresser. Ca nous pose un univers, une patte, une ambiance, un caractère, une personnalité qu’on voit rarement ailleurs. Je suis sorti du visionnage bouche-bé, et j’avais eu la chance en plus en lançant le truc de pas savoir dans quoi je m’engageais, ne connaissais absolument rien de la série à part son affiche qui n’est… guère représentative.

La série part alors derrière dans un truc que moi perso je kiffais quand même pas mal: voir ce groupe de 4 adolescentes se construire, se lier, faire face à leurs traumatismes, et envoyer ce qui les opresse et opresse toutes les jeunes filles bien se faire foutre. Et ça marche bien, pendant au moins les deux-tiers, carrément les trois-quarts. Y’a toute cette ambiance cool ou parfois la série alterne entre symbolisme trèèès explicite et trucs beaucoup plus subtils, c’est un plaisir autant à décrypter qu’à juste regarder, c’est intelligent tout en étant très accessible, c’est une série qui donne à son public le sentiment d’être un peu malin, d’avoir envie de creuser la surface et de le permettre facilement de le faire. L’expérience Wonder Egg Priority c’est autant le plaisir de voir défiler sous ses yeux un épisode visuellement sublime qui tape souvent très fort que celui d’en discuter juste derrière. Ok parfois le temps d’une demi-minute ça part soudainement dans un bail chelou, ça introduit des trucs SF qui jurent un peu avec l’aspect fantastique / onirique, mais on se dit, eh, ok c’est bizarre mais vu à quel point c’est quand même bien écrit jusqu’ici, ça devrait aller à la fin, non ?

Non ?

Oui bon, déjà, encore une fois, la production a explosée en vol. Le premier épisode était pourtant prêt avec presque six mois d’avance, que s’est-il passé ? Manifestement, le projet était bien trop ambitieux et le réalisateur Shin Wakabayashi, dont c’était là la première série donc un profil inexpérimenté, n’était pas forcément prêt à faire des compromis. Le projet était très exigeant, et une avance habituellement confortable n’était à priori pas suffisante pour un animé comme Wonder Egg Priority, qui en demande beaucoup. Cette exigeance, on peut la constater à chacun des épisodes, effectivement. Donc voilà Wakabayashi et son équipe confrontée à une difficile expérience, et normalement à ce moment là le studio débarque pour essayer d’aider. On peut par exemple s’attendre à ce qu’un réalisateur vétéran débarque pour filer un coup de main. C’est pas vraiment ce qui s’est passé: à la place les équipes déjà en place ont du se démerder, on a eu un épisode recap batard, qui se permettait en plus – histoire de rendre le tout ultra confus – de porter un numéro d’épisode « normal. » Oh, et plusieurs membres du staff ont finis à l’hosto à cause de l’épuisement et du stress. Pendant ce temps la communication autour de la série par les producteurs était relativement devenue nulle à chier, et quand s’est terminé l’épisode 12, rien dans l’épisode pour nous indiquer qu’une suite allait arriver 3 mois plus tard.

Mais le truc, c’est que si cette production finale chaotique est ulcérant, et prouve que parfois dans cette industrie on va juste te laisser crever la gueule ouverte, bah elle n’a pas eu tant d’incidences que ça sur la qualité des épisodes finaux. Car d’une la qualité visuelle est restée stable (même si on sentait que c’était moins ambitieux sur la fin) mais surtout, et ça me fait chier de le dire, l’épisode final qu’on a eu… était certainement celui prévu depuis le début.

Car ouais on a eu un épisode 13 fin juin, et il est… insatisfaisant. Y’a 2/3 scènes que je trouve super (les jets de téléphone portable, c’est cool) mais dans l’ensemble c’est très chaotique: ça ouvre de nouveaux arcs narratifs qu’il ne ferme pas (pourquoi faire ça dans un épisode final ?), ça ignore complétement des éléments pourtant introduits dans les épisodes précédents (donc pourquoi les avoir introduire dans le dernier quart de la série ?), certains rebondissements ne sont pas de très bon goût et aucun personnage n’a vraiment une conclusion définitive de son développement.

Si un jour on a une suite (un film / une saison 2) alors ok, ptet que cet épisode se justifiera. Le problème c’est que dans ce cas de figure, dans cette industrie, t’as aussitôt une confirmation / une annonce que oui tkt frero c’est en cours de préparation. Mais non, là on nous fait une Star Align: c’est juste coupé au beau milieu. J’ai envie de penser que cette fin avait été prévue de longue date parce qu’un film conclusif ou une s2 était « prévu » dans le projet de base, mais vu à quel point le projet a explosé en vol, Aniplex a coupé le jus, a fait genre « ah merde, voilà une prod où on a géré ça de manière nulle, foutons ça sous le tapis et en reparlons plus » et puis basta, tout le monde est perdant dans l’histoire. Je théorise seulement, je n’ai aucune certitude mais honnêtement ça me vener un peu ! Où alors mon autre théorie c’est que manifestement les relations étaient compliquées entre le réal et le scénariste, et que vu que le réal a passé les derniers mois de prod dans un très sale état, il avait plus la force de pouvoir canaliser le scénariste qui avait l’air d’être celui qui partait le plus dans des bails chelous – que le réal était même parfois obligé d’expliciter / expliquer sur Twitter.

Bref on parle on parle mais du coup, Wonder Egg Priority ça se mate ou pas ? Honnêtement, je vous recommande tout de même la série: les trois premiers quarts – et ça fait quand même neuf épisodes – oscillent entre le « ça défonce sa race » et le « c’est ubër-solide. » Quant aux épisodes finaux, en vrai, c’est bien le tout dernier, celui sorti en juin, qui est vraiment très insatisfaisant. Certains pensent, et je crois que j’en fais partie, qu’en terminant avec l’avant-dernier épisode et en matant jamais le dernier, c’est pas si grave. On a presque une forme de conclusion avec cet avant-dernier. Une forme.

Donc ouais pour moi ça reste un moment fort de cette année animé, et quelque part je refuse de voir un dernier épisode me gâcher tout le reste. Si je commençais à dire « Wonder Egg Priority c’était pas si ouf » à cause de lui, c’est comme si il avait gagné… Je refuse de lui laisser ce plaisir, putain.

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VIVY: Fluorite Eyes Song

WIT – 13 épisodes – Projet original

Libéré du poids de l’Attaque des Titans, WIT vit tranquillement sa nouvelle vie, loin de cet ex bien exigeant qui lui pompait toute son énergie vitale. Et du coup les voilà à annoncer gaiement le lancement d’un petit projet original nommé VIVY… et si ça c’est pour eux « un petit projet », et bah putain, je pense pas que je suis prêt à ce qu’ils feront le jour où ils feront LEUR gros projet, haha.

En gros, déjà on a une histoire rigolote où une androïde-chanteuse nommée Diva se retrouve avec la lourde tâche d’empêcher le soulèvement des IA, soulèvement prévu cent ans plus tard, et soulèvement qui se terminera à priori avec l’annihilation totale de l’humanité. C’est con ! Pour cela elle se retrouve avec un étrange compagnon nommé Matsumoto, une IA venue du futur et programmée pour indiquer à Diva quand agir et comment pour éviter le pire. Bon Diva à la base c’est juste une Hatsune Miku en chair et en plomb, donc elle est pas forcément faite pour le combat, mais c’est un point sur lequel les magies de la programmation peuvent faire des miracles donc rassurez-vous: on va avoir quelques séquences d’action pas piquées des hannetons.

VIVY, en somme, est un animé simple qui fait en gros bien tout ce qu’il ambitionne d’entreprendre. Il a une histoire de voyage temporel qu’il parvient à garder limpide (merci à son duo de scénaristes expérimentés en la matière puisque l’auteur de Re:Zero ainsi que celui de Chaos;Child ont collaborés à l’écriture), fonctionne par arcs narratifs de 2 ou 3 épisodes qui permettent d’imposer une ambiance sur un temps prédifini, envoie du bois en matière de scènes d’action avec une belle intensité et quelques chorégraphies ultra stylées, et même la conclusion ne déçoit pas, avec ce qu’il faut de souffle épique et de mystère.

Pour moi, VIVY est donc clairement un des meilleurs divertissements de la saison, en plus portée par une chouette direction artistique – particulièrement sur tous les plans qui impliquent des yeux. J’ai pas grand chose à lui reprocher: c’est l’archétype de la « bonne petite série », qui fait passer un excellent moment, n’ambitionne pas de révolutionner le médium mais « juste » de l’exploiter à la perfection. Ça paraît presque condescendant dit comme ça donc je vais commencer à fermer ma gueule et juste vous recommander la série si vous cherchez de la SF d’action stylée, haha.

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SSSS.DYNAZENON

Trigger – 12 épisodes – Projet original inspiré du tokusatsu « Gridman the Hyper Agent »

SSSS Gridman était peut-être par défaut mon Trigger favori, sans que je parvienne vraiment à expliquer pourquoi: je trouvais juste la série fascinante à suivre, avec de multiples niveaux de lectures et surtout un aspect visuel à tomber par terre, que ce soit dans les décors, la manière lourde de représenter les combats entre gros robots et kaiju ou bien évidemment les chara-design mille fois adorés des personnages principaux. Et du coup me voilà deux ans et demi plus tard, de manière évidemment très prévisible, à réavoir un crush de ouf sur SSSS DYNAZENON qui est devenu, peut-être par défaut, mon nouveau Trigger favori.

On reste dans une recette bien éprouvée avec Gridman: une hommage aux tokusatsu des années 90, avec ces jeunes adultes qui se retrouvent armés de jouets pouvant se transformer en véhicules et ainsi se combiner pour former un robot géant capable d’affronter des kaijus, un par épisode, tous semblant vouloir semer dévastation et mort sur leurs passages. Une mystérieuse entité semble derrière tout ça: on est en terrain connu, vous l’avez bien compris. Mais au délà de ces combats mortels, Dynazenon va pas mal s’intéresser aux relations entre les cinq héros, dont le duo principal mené par le héros Yomogi et la très étrange mais très magnétique Yume. Le premier vit mal le remariage annoncé de sa mère, la seconde est obsédée par la disparition récente de sa soeur, incapable de savoir si celle-ci est morte… par accident ou par suicide.

Chaque visionnage de SSSS Dynazenon j’étais comme englué par cet univers, qui si il est encore une fois SUBLIME visuellement reste un univers que je définirais de… lourd. Tout semble peser dans cet univers. Les véhicules, bien sûr. Les monstres, évidemment. Mais aussi les sentiments des personnages, la tension qui les lie et les délie, les non-dits, les mystères, l’inconnu. Quand Yume parle, c’est avec une lourdeur dans le regard, dans le ton, dans les mots. Même l’amour semble porter un poids dans ce grand imbroglio. Et puis il y’a parfois ces longs silences, qui n’ont pas peur de s’étendre, de se mettre à leur aise, de vous regarder dans le blanc des yeux. SSSS Dynazenon est le genre de série qui n’a pas peur de se stopper pendant cinq, dix, quinze secondes.

Comme Gridman, j’ai un amour profond pour Dynazenon, amour que j’ai du mal à expliquer, à justifier. C’est une série que j’adore, qui me hante peut-être même un peu, mais que je ne sais pas si je peux le recommander à tout le monde, tant la série possède une personnalité à part – si vous détestez ou vous faites chier, en vrai, je comprendrais. Je me suis juste très attaché à ses héros, à cette ambiance, à ce design complétement dingue, à ces décors, à cette ville. Alors croyez bien que quand tout ça se termine avec l’annonce d’une oeuvre cross-over entre Gridman et Dynazenon, je ne peux qu’être aux anges.

Tin, et puis cet épisode 10 de ouf là. Incroyable.

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86 -EIGHTY SIX-

A-1 Pictures – 11 épisodes – Adaptation d’un light novel de Asato Asato

Pendant toute la saison de printemps on m’a dit « mate 86 tu vas voir c’est trop bien », j’ai fait genre « oui bien sûr je vais le mater » et puis comme d’habitude j’ai menti, je l’ai pas fait. Sauf qu’à un moment la réalité te rattrape. Un peu fiévreux suite à ma seconde dose de COVID je décide héroïquement que quitte à pas quitter le canapé autant mater une série, je lance 86 et… je m’enchaîne les 11 épisodes. D’un coup. C’était quand la dernière fois que j’ai maté 11 épisodes d’anime d’un coup ? Je devais être encore jeune à l’époque. Donc bref, inutile de vous dire que c’est un bon signe car, effectivement, en voilà une série purement et simplement excellente !

Récit de guerre pur et dur à la base, où l’on suit une jeune officier chargée de superviser une armée de « drones » dans un monde ou drone signifie « véhicule non conduit par un humain » et « humain » signifie « tous les gens qui appartiennent à une race bien précise, tous les autres en sont pas, ptdr :). » Donc alors que tout son pays est fier de ses guerres « propres » contre une armée d’IA devenue folle, ou « aucun humain » ne meurt, la jeune Léna – c’est son nom – va devoir gérer ses sentiments car cette armée d’adolescents rejetés par leur pays natal à cause de leur race de naissance, elle va s’y attacher, essayer d’améliorer leurs conditions mais aussi découvrir de terribles secrets sur sa propre nation.

Action, émotion, ce qu’il faut d’humour de ci de là pour faire passer la pilule: 86 est une série brillamment maîtrisée, qui sait dévoiler ses cartes à chaque fois au bon moment, et nous aide constamment à nous attacher à un casting composé de multiples personnages… aux destins évidemment tragiques, car nous sommes en guerre, et les ennemis en face ne font clairement aucun prisonnier. Enfin si, pour être honnête, ils en font: juste pas comment vous le pensez. Univers détaillé, cohérent, maîtrisé, le tout sur une intrigue qui se déroule bien, alterne pas mal entre les genres – tranche de vie, action, SF, fantastique – mais le fait toujours avec brio, le tout soutenu par une direction artistique qui fonctionne pas mal et des idées de mise en scène intelligentes – voir Léna discuter avec des post-it me mettra toujours dans un certain sentiment de bonheur non feint.

Oh, et puis évidemment, y’a aussi de l’émotion. Y’a un épisode, j’ai pleuré ma race. Je sais que je pleure souvent devant les animés, je suis très sensible à ça et j’ai en vrai jamais peur de pleurer (j’aime bien pleurer) (quand c’est pour de bonnes raisons) (ça nettoie le cœur) mais là l’épisode en question il m’a genre retourné le coeur et m’a fait des trucs sales avec. J’avais presque envie de gueuler de tristesse. Alors je vous garantis pas que ça arrivera à vous aussi, et oubliez pas que j’avais reçu ma 2e dose de vaccin une douzaine d’heures plus tôt donc ptet que c’est un effet secondaire sur lequel y’a peu de communication, mais tin une tristesse pareille je suis pas prêt de l’oublier. Le pire c’est que l’épisode en question je l’ai rematé vite fait pour prendre des screenshots, j’ai rechialé derrière. Je suis vraiment couillon, aussi.

Mais bon je veux pas vous vendre une série sur « vous allez chialer » parce qu’en vrai c’est juste un bonus et c’est pas ça l’unique point fort de 86 qui, comme je l’ai dit, tente plein de choses et réussit à peu près tout, sans avoir l’air de trop se forcer. Le pire c’est que cette saison 1 – car c’est une saison 1, la seconde arrive cet automne – bah… elle est parfaitement indépendante en tant que telle. Elle a une vraie bonne conclusion, il reste peu d’arcs narratifs en suspend. J’étais même étonné d’apprendre que y’allait avoir une suite. En m’informant un peu j’ai eu l’impression qu’elle allait partir dans une autre forme de délire, donc j’attends ça avec une attente quand même un peu mesurée, j’ai envie de pas trop élever mes attentes. Car là aussi, peu importe ce que cette saison 2 apportera – cette première « partie » de 86 Eighty Six, à elle seule, est déjà époustouflante. Et c’est très clairement une de mes recommandations les plus enthousiastes de ce printemps !

12 Screenshots en vrac:


Séries du printemps dont j’aurais pu parler mais…

Dans ce coin de l’article, on parle des séries du printemps qui sont sur mon radar, mais que je ne peux pas chroniquer pour une multitude de raisons !

  • Pretty Detective Boy Club: J’ai maté les 4 premiers épisodes, et je prévois de mater la suite plus tard. Le retour du duo SHAFT/NisiOisin, cette fois-ci sur une étrange et intéressante petite histoire de club de détective dans un collège huppé, avec comme personnage principal une héroïne aux super-yeux qui va rapidement trouver les joies du travestissement pour élucider des mystères tous assez… bizarres. C’est visuellement là aussi INCROYABLE mais je pense que la saison de printemps c’est la saison des directeurs artistiques qui veulent juste flex.
  • La Sorcière Invincible Tueuse de Slime Depuis 300 Ans: Aoi Yuki dans un isekai, partie III ! J’ai uniquement maté le premier épisode, que j’avais trouvé sympathique. Ayant déjà Super Cub comme « animé relax », j’ai sacrifié Sorcière, mais j’aimais bien le côté un peu « luttons ensemble contre le burnout » que le personnage principal avait.
  • Sayonara Watashi no Cramer: Du football féminin ! Par l’auteur de Your Lie in April ! J’étais hype ! En plus y’avait là aussi Aoi Yuki ! Sauf que l’animé en lui-même est mou ! Et très très moche ! Quel gâchis ! J’ai pas continué passé l’épisode 1 !
  • ODDTAXI: Il est sur ma liste des trucs à mater, vous inquiétez pas ! Vous connaissez juste peut-être mon aversion pour les séries qui mettent en scène des animaux anthropomorphiques qui font que même si je sais que c’est génial – tout le monde le dit – j’ai toujours un peu de mal à m’y lancer. C’est les fanfics Sonic, ça m’a changé… ça a crée des cicatrices en moi… Ca remue sous ma peau… Une douleur qui ne veut être soignée…
  • NOMAD Megalo Box 2: Là aussi sur ma liste des trucs mis de côté car j’avais bien aimé la première saison !
  • Jouran the Princess of Snow and Blood: Sur ma liste aussi, avec peut-être moins de priorité que les deux pré-cités, juste parce que j’aime l’opening et que l’idée de suivre une meuf badass dans un Meiji uchronique me plaît pas mal :’D.
  • Blue Reflection Ray: J’aime bien le style visuel et les magical girls qui se battent, je pense m’y mettre un de ces quatre si un jour je suis au chômage avec un Wakanim toujours actif :’).


Séries vues ce printemps (mais qui ne sont pas d’actualité)

Yuuki Yuuna Is A Hero?

Diffusion originale en octobre 2014 – Studio Gokumi – 12 épisodes – Projet original

Je l’ai mis longtemps de côté mais voilà, après beaucoup de « tu as aimé Symphogear, tu aimeras sans doute Yuuki Yuuna » de la part de mes proches, je m’y suis lancé ! Et je suis un peu dubitatif ! Même si c’était intéressant et pas désagréable !

En gros, histoire effectivement très magical girl contemporain, avec un club composé de 4 jeunes filles (puis 5) chargées de défendre leur ville contre des monstres géants apparaissant dans des dimensions parallèles qui débarquent à l’improviste de temps à autres. Au départ, c’est assez basique, sauf que à la moitié de la série elles battent le monstre final… et leur vie d’après commence. Avec quelques petites conséquences ♪. L’interêt de Yuuki Yuuna c’est qu’il mélange trois genres: la tranche de vie, le magical girl et, donc, le drame. Comment mélanger ça vous me direz ? Bah en nous faisant suivre longuement le quotidien des héroïnes, avec pas mal de scènes comme dans K-On, où vous remplaceriez le buvage de thé par le massacre de monstres géants moches. Sauf qu’évidemment, y’a des révélations cruelles, donc on va aussi suivre leur quotidien alors que parfois elles en chient à mort. C’est un ton assez unique, qui est parfois assez pertinent, mais donne aussi d’autre fois des épisodes au tempo extrêmement lent, où il se passe parfois pas tant de choses.

En vrai si je vois bien les qualités de cette première saison de Yuuki Yuuna – le mélange des genres, l’univers mine de rien assez profond -, y’a aussi des défauts assez évidents: le rythme est du coup parfois bâtard, j’avoue m’être souvent trop ennuyé lors des séquences d’action (y’a quelques passages très très épiques mais majoritairement les combats manquent un peu de punch) (surtout si je compare avec Symphogear, mais là c’est injuste) et globalement les personnages manquent d’un petit quelque chose pour me paraître vraiment naturel et vraiment avoir envie de m’attacher à elles. Elles manquent un peu de folie, peut-être ?

Du coup je sors un peu mitigé de tout ça, mais on m’a dit et redit que cette première saison serait le moins bon segment de l’univers YuYuYuYu donc je vais tâcher de jeter un oeil au reste dès que je le pourrais. Donc sans doute après la fin de la saison 4 de Batoru, oopsie.

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Sleepy Princess in the Demon Castle

Diffusion originale en octobre 2020 – Doga Kobo – 12 épisodes – Adaptation d’un manga de Kagiji Kumanomata

C’est une princesse. Elle a été kidnappée par l’armée des Ténèbres. Mais elle ça va elle le vit bien parce que ça veut dire qu’elle a plus à bosser au château. Par contre un truc le gêne: sa literie est méga naze. Du coup on va suivre ses aventures dans le château des Démons où elle va passer son temps à s’évader pour essayer de se constituer le meilleur lit du monde. Et plus si affinités.

Comédie à concept assez simple, porté par un casting de personnages aussi couillons qu’attachants, avec une héroïne particulièrement démoniaque, Sleepy Princess in the Demon Castle fonctionne globalement très bien le long des douze épisodes. Si je craignais un certain aspect répétitif -tu peux pas multiplier les vannes sur le sommeil et la recherche du lit parfait-, la série sait justement plutôt bien se varier, et commence au fil des épisodes à se concentrer sur le lien qui se tisse entre cette ignoble gremlin de princesse et ses ravisseurs… qui ont quand même plutôt bon fond parce que, eh, tu peux être Roi Démon et quand même avoir un cœur. Du coup les rôles s’inversent souvent, ça crée des bonnes blagues, et l’univers est globalement ultra feel-good.

Puis ouais, la princesse fait souvent des tronches débiles, donc 10/10.

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Films d’animation vu ce trimestre

Princess Principal: Crown Handler I

Sorti le 11 Février 2021 – Actas – Projet original

On l’aura longtemps attendu ! Annoncé initialement à l’été 2017, peu après la fin de la série originale Princess Principal, le chemin aura été semé d’événements terriblement chaotique: changement de studio (on passe de 3Hz à Actas), changement de doubleuse principale pour Ange, date finalement annoncée en septembre 2019 (annonce que j’avais vu en direct à la télé japonaise parce que j’avais mis la rediff de l’épisode final en fond <33), date qui était avril 2020… et non COVIDAGE… donc nouvelle date à l’automne… re-COVIDAGE… Février 2021 c’est enfin bon…

Donc bref, nous voilà avec un moyen-métrage de 50mn, le premier d’une série de… plusieurs (je me souviens que le chiffre 7 avait été lancé en 2017, mais est-il encore d’actualité), qui reprend à la suite de la série et continue de raconter les aventures de nos héroïnes espionnes dans un Londres uchronique et steampunk toujours délicieusement jaune, et où tout le monde est potentiellement un ennemi. Dans ce premier film, l’objectif est d’identifier et exfiltrer un agent double potentiel, il va y’avoir des parties d’échec, des jolis décors et… assez peu de scène d’action, étrangement ?

Bon, globalement, le film est « sympa » mais je n’y ai jamais vraiment retrouvé l’énergie de la série originale. C’est une sorte d’intro pour un scénario plus ambitieux, le second film arrive cet automne (si il se fait pas re-covider) et en attendant les suites pour voir où le scénario va aller, difficile de vraiment juger ce premier film qui n’est qu’un long épisode de 50mn. Même visuellement, on ne sent pas vraiment le passage au format cinéma donc… voilà. Je vous ai déjà dit que je détestais pas mal cette « mode » qu’est de sortir des films qui font suite aux séries mais de faire une série de plusieurs moyen-métrages ? Je veux dire j’adore Girls und Panzer mais Das Finale c’est l’enfer à suivre avec 50mn tous les deux ans, pourquoi ça serait cool sur Princess Principal, hein ??? MOI DE MON TEMPS CA AURAIT ETE DES OAV, C’EST TRES BIEN LES OAV, NON ?????

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Fate/stay night Heaven’s Feel part II. Lost Butterfly

Sorti le 12 Janvier 2019 – ufotable – Adaptation du visual novel Fate/stay night

EN PARLANT DE SERIE DE FILMS QUI FONT SUITE A UNE SERIE !!!

Non là en vrai j’ai rien à dire, c’est une trilogie annoncée de longue date, et c’est à chaque fois des gros bébés de 2h donc ok je râle pas.

Je me souviens donc avoir maté le premier film tôt en 2018, au Grand Rex, et d’être sorti assez peu convaincu: le film était brouillon, alternait sans cesse entre plein de points de vues dont ceux de persos qui vont claquer très vite, et certaines scènes d’action me rendaient très dubitatifs (le combat avec Lancer sur l’autoroute là, je trouve qu’il marche tellement pas.) Du coup j’avais pas été emballé à l’idée de voir Heaven’s Feel II quand j’en avais eu l’opportunité durant Japan Expo Sud 2019, et en vrai c’est dommage j’avais loupé un truc sympa à l’époque parce que ce second film… est beaucoup mieux ! Déjà parce qu’il a un vrai truc sur lequel se focaliser – la relation Sakura / Shirô – ce qui fait qu’il se disperse beaucoup moins, trouve mieux son rythme, nous paume moins souvent. En gros c’est un visionnage beaucoup plus agréable, bien aidé par le fait que mine de rien je découvrais là le fait que… j’aime beaucoup le personnage de Sakura ?

Ah puis ouais y’a un jeu sympa avec le sang tout le long du film, avec pas mal de plans très stylés centrés sur l’hémoglobine. Et ça c’est le genre de délire visuel que j’aime pas mal ! Oh, et puis I beg you ? Meilleure chanson de Aimer, je veux pas de débat là dessus.

Donc voilà, chouette moment, et j’ai maté le 3e film hier donc je vous ferais dans le prochain article un résumé plus global de mes impressions sur cet arc – que je découvrais via l’animé, et sur lequel j’ai autant de compliments à donner que de réserves à formuler. Rendez-vous en octobre, du coup ! Si j’ai la foi !

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Demon Slayer: Le Train de l’Infini

Sorti le 16 octobre 2020 – ufotable – Adaptation du manga de Gotouge Koyoharu

Allez, on est en fin d’article je vais faire ma grosse feignasse et recopier ce que j’écrivais sur le film dans l’article des 14 ans du blog, quand j’ai décerné au film le prix de film d’animation de l’année dans une année où j’ai vu 4 films d’animation: « Parce que ça fait quatre ans que je dis à tout le monde que l’arc du train il défonce ! Et que même en animé il défonce ! Y’a des combats, des séquences oniriques, des personnages funs, et la fin j’ai rechialé ma race encore une fois ! Alors que je connais cet arc par coeur !

En vrai si vous voulez un avis objectif froid et nuancé évidemment que ce n’est pas parfait. Même si l’aspect visuel méga claque, il reste parfois un peu trop figé pour un objet « cinématographique » et je peux comprendre la critique reprochant au film d’être un long épisode transposé sur grand écran. D’autant que du coup le rythme n’est pas parfait: le premier combat me paraît toujours bien long, s’étendant sur près de quarante minutes, et aurait mérité d’être un poil raccourci.

Après j’étais très content de l’avoir vu en salles, à la fois parce qu’elle était toujours assez pleine alors que le film fêtait son premier mois d’exploitation, mais du coup comme c’était un public jeune et très impliqué dans Demon Slayer, on ressentait encore mieux l’émotion de certaines scènes. Je veux dire par là que quand t’entends une salle entière renifler très fort – y compris le rebeu pourtant fort musclé qui te sert de voisin – sur la salle finale, tu comprends exactement pourquoi Demon Slayer ça marche et pourquoi le parti de cette série de toujours proposer des choses simples mais de les raconter de manière efficace joue en sa faveur. C’est une franchise porte d’entrée idéale dans la japanime, qui touche des sentiments simples, qui n’a pas peur de t’émouvoir, de t’impressionner, de te faire rire… A l’image de son protagoniste Tanjirô, Demon Slayer c’est un divertissement finalement très « pur » dans sa conception, qui va toujours direction à l’essentiel, qui te prend toujours par la main pour être sûr que tu comprennes bien ce qu’il se passe, quels sont les enjeux. Ça en fait un des divertissements populaires les plus réussis de ces dix dernières années, et ce n’est pas illogique que ça devienne aujourd’hui une quasi institution.

Alors du coup moi je suis là, je sors du film la larme à l’oeil, et je me reprojette en février 2016, quand je venais de lire le premier chapitre de Kimetsu no Yaiba alors fraîchement sorti en anglais dans une trad amatrice de qualité moyenne. Où je m’étais dit « wah c’est plutôt cool, j’espère que ça tiendra au moins un ou deux ans. » Je l’ai vu grandir cette série, je l’ai vu traverser des périodes difficiles, je l’ai vu se métamorphoser, aiguiser sa narration, trouver son style, décoller dans les sommaires et les charts. Aujourd’hui c’est une institution, qui bat tous les records possibles et dont le film ramène plus de 700 000 français en salles. Je suis fier d’avoir pu la voir grandir cette petite série. Elle mérite tout le meilleur. »

Ai-je des choses à rajouter par rapport à mon moi d’il y’a un mois ? Nope ! On peut boucler !

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Voilà donc pour ce premier bouquet de mini-critiques ! J’espère que le format vous va, qu’il vous intéresse, qu’il vous a donné envie de mater ou remater certaines des oeuvres ici citées… Sur ce, je vous laisse avec tout ça pendant que je profite de mon nouvel oreiller qui, effectivement, améliore un peu mes nuits. Si doux et si ferme à la fois, un rêve…

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3 commentaires

  • m3r1

    Je suis plutôt d’accord avec tout ça, la saisonde printemps était dans l’ensemble plutôt cool… Et Wonder Egg Priority st surement le plus gros giga seum que je n’ai jamais eu 😭

    Sinon concernant Sayonara Watashi no Cramer, j’ai maté la série en entier, et tu ne rates rien, le tout est très moue dans l’ensemble et très frustrant. Tout le long on nous dis à quel point l’héroïne est incroyable sans que cela ne se voit jamais dans la série… Mais, et ce mais est important, il y a un film d’animation (que j’ai vu le soir de la final de l’euro, au moins j’étais dans le thème) qui parle de l’héroïne avant la série, pendant ses années de collège, et qui est 100x plus intéressant que la série.
    Bon il y a une plutôt grosse utilisation de la 3D pendant les matches pour les plans globaux mais celle ci n’est pas dérangeante et toujours assez dynamique ce qui rend les matches agréable à suivre
    Et surtout l’histoire de ce film est vraiment intéressante, elle.

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