Mangas & Animes

[Néant Sept #28] Top 7 des titres français

Bon.

Les titres français.

On rigole on rigole mais moi j’aime bien quand un manga ou un animé débarque avec un titre français. Je sais pas si c’est parce que je vieillis ou parce que je vire souverainiste (l’un implique souvent l’autre, vous me direz) mais les titres en anglais je sais pas pourquoi ça commence à me gaver. L’autre jour je faisais la liste des séries éligibles aux Minorin 2021 et je devais écrire des noms de série comme « Banished from the Hero’s Party, I Decided to Live a Quiet Life in a Countryside » et j’étais en train de me poser des questions super profondes du genre « putain ils auraient pas pu filer un nom français à rallonge au lieu de nous foutre une phrase interminable en anglais ? » Ok bien sûr qu’on va juste appeler la série « Banished from the Hero’s Party » mais déjà autant d’anglais ça met clairement une barrière d’entrée et puis bon, hein, merde, on est en France :'(. Je dis pas que faut qu’on entre dans l’exemple québécois où ça peut parfois tourner au ridicule (même si le fait que là-bas Speed s’appelle « Clanches! » je suis presque admiratif) mais damn quand ton titre fait la taille d’un demi-tweet, peut-être qu’une version française c’est bien ?

(ctb)

De même je vous avoue que je commence à me sentir vraiment pas bien quand je vois un nom anglais à un manga… qui est exclusif au marché français. T’es éditeur français, tu as l’opportunité de créer un nom français pour l’oeuvre que tu édites, pourquoi tu choisis… un nom en anglais ? Genre par exemple je trouve que Sexy Cosplay Doll pour My Dress-Up Darling c’est un des pires noms jamais trouvés dans cette industrie. Tu as plein de possibilités avec ce titre et tout ce que tu trouves à faire c’est un nom qui pourrait coller à un hentai… et qu’en plus tu gardes en anglais ? Tu m’étonnes que Wakanim a préféré garder My Dress-Up Darling.

Au pire vous voyez je tolère sans problème les titres en anglais si c’est les titres internationaux déjà en usage tout autour du monde. Demon Slayer ? Ok ça me va par exemple. J’accepte l’idée. Je la comprends. C’est normal, c’est logique, ça me va. Par contre quand Delcourt-Tonkam se dit « tiens pour Domestic na Kanojo on pourrait partir non pas sur Domestic Girlfriend mais sur… Love X Dilemma !? » tu te demandes si ils sont pas un peu bourrés.

(Bon après j’aime bien Love X Dilemma comme titre, mais juste que ça me saoule qu’il ait été inventé par des français pour le marché français. Je suis un ronchon.)

Quand tu sais pas si tu dois utiliser « Domestic na Kanojo », « Domestic Girlfriend » ou « Love X Dilemma » pour désigner la série auprès de ton interlocuteur

A l’inverse, oui des titres français j’en attends aussi un peu de panache. Quand Delcourt-Tonkam sort un manga Isekai nommé « Tensei Kenja no Isekai Life Daini no Shokugyo wo Ete, Sekai Saikyō ni Narimashita » (en anglais: « Life as a Reincarnated Sage in Another World – Gaining a Second Profession and Becoming the Strongest in the World ») tout ça pour juste l’appeler derrière « Réincarné dans un autre monde« , ok, tu vois l’idée, tu vois les bonnes intentions, t’es content qu’il aie moins de caractère à retenir mais… c’est assez générique et assez commun. C’est un titre qui lui tout seul désigne déjà une quarantaine, une cinquantaine d’autres mangas déjà sur le marché ! Tu pouvais creuser un peu plus !

Et puis il y’a des fois où le titre en lui-même… est un peu à côté de la plaque. J’ai toute une relation affection/mépris pour Les Rôdeurs de la Nuit, le premier nom de Demon Slayer. D’un côté je trouve qu’il a un petit cachet un peu mémorable, de l’autre… comment t’arrives à ce titre en partant de Kimetsu no Yaiba ? C’est qui « Les Rôdeurs » du titre ? Les démons ? Du coup ton titre met en avant les démons et pas… les héros ? Et même ça fait un peu vieillot tout ça dans l’ensemble ? Je pourrais dire que c’est peut-être à cause de ce genre de titres que personne a acheté les 3 premiers tomes à l’époque, mais on sait tous que le titre n’est pas seul responsable, surtout quand tu étais un manga Panini démarré en 2017, ptdr.

Note: j’ai vu que les tomes d’occasion des « Rôdeurs de la nuit » atteignaient déjà des sommes exubérantes sur les sites de revente (150€ pour le tome 3 ??), du coup combien pour les marque-pages exclusifs ????

Mais voilà du coup célébrons les bons titres français ! Je vous ai fait un top 7 à l’arrache de 7 noms français de manga ou d’animé que j’aime bien ! A chaque fois c’est des titres qui me plaisent parce qu’ils sont malins dans la manière d’adapter le titre japonais ou occidental, qu’ils donnent une idée de l’ambiance ou du ton de l’œuvre ou bien que tout simplement… bah ils sont un peu stylés à prononcer. Ça roule bien dans la bouche, ça fait plaisir à lire / dire. Souvent y’a une prime aussi aux idées un peu « malignes. »

Notez par contre que comme j’ai une notion du japonais… très faible…. je vais essayer au minimum de juger le titre français par rapport au titre original. J’ai deepL sous la main pour avoir une trad littérale de certains titres mais je vais pas essayer de me paraître plus connaisseur que je ne le suis. Ce serait bête !


Mentions honorables

  • Anus Beauté: J’ai un peu hésité à le mettre dans le top 7 car souvenez-vous de ce manga sur les hémorroïdes sorti chez Kurokawa ! Mais au final je l’en ai sorti car même si le nom est malin et rigolo, il est si impactant qu’on en arrive au point où il « fait de l’ombre » au manga lui-même. C’est peut-être pas ce qu’on veut !
  • Le Pacte des Yokai: En voilà un nom si chouette à prononcer que j’ai jamais pris le temps de mémoriser le nom japonais haha. C’est peut-être la répétition des sons en c/k (paKTe yoKai) qui rend ce titre aussi agréable à lire / dire.
  • Neuro, le mange-mystère: En voilà un titre sympathiquement mystérieux… C’est surtout grâce à l’expression « mange-mystère » qui est originale, simple et crée tout de suite pour nous une seule question à laquelle on va vouloir une réponse le plus vite possible: c’est quoi un mange-mystère ?
  • Le jour où j’ai décidé d’envahir la Terre: Là aussi un manga OTOTO sorti assez récemment qui possède d’emblée un titre assez fort, assez impactant et qui nous donne un peu l’envie de savoir ce qui se trame. Assez bonne adaptation d’un titre japonais (« Hitoribocchi no Chikyuu Shinryaku » – grosso merdo « L’invasion de la Terre par une personne solitaire ») qui, il est vrai, offrait pas mal de libertés d’adaptation mais je pense que c’est le meilleur qui pouvait être trouvé.
  • Adieu, mon Utérus: One-shot manga Akata où juste le titre te choque d’emblée. Le contenu est moins « choc » – c’est une mangaka qui raconte en détail son expérience avec un cancer de l’utérus, le tout sur un ton aussi pédagogique que parfois un peu humoristique – mais voilà un titre qui capte l’interêt.
  • Une pointe d’insolence: C’est assez difficile de faire des bons titres français pour des hentai. Où plutôt: c’est difficile de trouver la confiance en soi nécessaire pour concevoir des titres français qu’on ne trouvera pas immédiatement ridicule. Pourtant Une pointe d’insolence, one-shot de Naomi Nekomata publié chez NihoNiba est le genre de nom coquin, un peu classe et un peu mystérieux qui prouve que ça peut marcher !
  • Moi, quand je me réincarne en Slime: Il aurait tout à fait sa place dans le top 7 mais vous allez le voir j’ai un exemple assez similaire que j’ai préféré évoquer à sa place :3.

Allez, tout ceci étant dit, place maintenant… au classement en lui-même !

7/ Enfer & Paradis

On va commencer en évoquant un exemple de titre français qui se contente juste de traduire quasi littéralement le nom japonais (« Tenjô Tenge ») et… miracle… ça passe crème. Quoique pas littéralement: si j’ai bien compris, la vraie traduction littérale aurait plutôt été Terre & Paradis, c’est simplement l’adaptation française qui s’est dit « Terre, ok, mais pourquoi pas foutre Enfer à la place ? Ça claque un peu nom ? » Et effectivement, oui, ça claque bien.

Pourquoi ça marche bien ? C’est court, ça va droit à l’essentiel, on a une opposition nette et claire entre les deux mots du titre, et c’est mine de rien accompagné d’un logo lui aussi imposant, qui bouffait parfois un quart de la couverture. Ca crée un impact clair dans l’esprit, et ça nous prépare bien pour un manga qui parle sans cesse de conflits, de bastons et de duels à base d’arts martiaux souvent teintés d’une forte dose de spiritualisme. C’est sans doute le meilleur titre français trouvé par Panini mais en même temps la concurrence n’est pas élevée (cf. Les Rôdeurs de la Nuit ou bien des trucs comme Le lycée de la séduction pour Ouran Host Club.)

6/ Komi cherche ses mots

Je suis souvent très critique envers la manière qu’à Netflix de gérer son catalogue animé, qui est une gestion que je vois souvent comme assez légère, pas à la mesure de la qualité de ce qu’ils peuvent proposer. Mais par contre, j’accorde sans problème une chose: ils ont souvent des bons noms français à nous offrir. Alors bien évidemment ce n’est pas tout le temps le cas – Loin de moi, près de toi est peut-être l’un des titres les plus cruellement génériques que j’ai jamais pu croiser – mais bien souvent on a quand même des trucs assez inspirés. Je pense par exemple à Nos mots, comme des bulles ou bien entendu au titre que je classe ici à la sixième place: Komi cherche ses mots.

Alors pourquoi je trouve ce titre cool ? Pour une raison assez simple: il rajoute une certaine… poésie au titre. A la base on a donc « Komi-san wa, Comyushou desu » qui a souvent été adapté en anglais par « Komi Can’t Communicate » – en gros « Komi ne peut communiquer. » Un titre simple, qui décrit un peu le pitch de la série. Mais ce titre français y rajoute toute une petite couche un peu poétique, un peu métaphorique. Dans l’intrigue de la série oui, Komi elle ne sait pas comment s’ouvrir aux autres et comment parler mais la vraie chose importante c’est qu’elle veut trouver le moyen de s’ouvrir. Elle est à la recherche d’une manière de communiquer. Et c’est ce que retranscrit à la perfection ce titre: elle cherche les mots, elle cherche ses mots.

Excellent titre, vraiment. J’espère que le futur éditeur manga en France (si y’en a un) (et y’en a certainement un maintenant que la série est passée par Netflix) le conservera parce que c’est clairement un titre d’exception.

5/ Nos c(h)oeurs évanescents

Titre de petit malin que voilà – j’aime bien les jeux de mots vous allez souvent le constater. Akata est un éditeur qui a souvent tendance à franciser au maximum ses titres de manga et je le respecte énormément pour ça – en plus du fait que bon y’a pas mal de très chouettes mangas au sein du catalogue, donc ça aide aussi pas mal. Mais si je devais conserver un titre de leur catalogue pour ce top ça va donc être Nos c(h)oeurs évanescents, adaptation fort bien imagée d’un titre japonais pourtant un peu plus direct – en l’occurrence Shonen Note.

Encore une fois, c’est sur l’habile jeu de mot entre chœur et cœur qu’une partie du titre tire son attrait car, surprise surprise, le manga parle à la fois de collégiens membres d’une chorale mais aussi de leurs problèmes émotionnels et psychologiques ! Le chœur et le cœur sont bien les deux mamelles de la série, auquel t’y rajoute l’usage du très rare adjectif « évanescent » qui est ici plutôt intéressant car désignant l’aspect un peu « insaissisables » de ces émotions particulières que sont celles qu’on vit à l’adolescence. Mais ça désigne aussi le fait que ce choeur en lui-même est évanescent: il est là pour ne durer qu’un temps très limité (une année scolaire) avant de s’aménuiser et disparaître. Il y’a, là aussi, une double lecture qui fonctionne très bien. J’aime aussi l’usage du « Nos » au départ, qui emphase aussi sur le fait qu’on va avoir affaire à un collectif de personnages.

Ma seule réserve pourrait être que du coup le (h) vient s’insérer dans un logo déjà un peu chargé, pas forcément très lisible et ça contribue à l’alourdir encore un peu plus. De l’autre, je me fais la remarque que cette parenthèse sert aussi de lien et d’écho à la précédente œuvre de l’autrice qui a été éditée chez Akata, en l’occurence Eclat(s) d’Âme qui, vous le noterez aisément, se paie lui aussi le luxe d’enfermer une de ses lettres. Rigolo. Et encore une fois… truc de petit malin !

4/ Le Collège Fou Fou Fou

Allez, partons direction les années 90 où là sur TF1 ils étaient souvent bien obligés de traduire les noms au maximum. C’est l’époque bénie des noms ultra-francisés, mettant souvent en scène des prénoms parfois très surprenants et très inadaptés – Adrien le sauveur du monde ça n’a par exemple absolument aucun swag. Mais y’avait aussi quelques trucs assez cools dans tout ça: j’ai toujours beaucoup aimé des titres comme Les Chevaliers du Zodiaque (même si certains feront remarqués que « Les Chevaliers du Zodiaque » est un terme qui finalement ne désigne que les Chevaliers d’Or), Ken le Survivant (ça va tellement à l’essentiel) ou Juliette je t’aime (droit au but, comme l’OM sous Tapie) qui ont un certain charme en plus d’une identité clairement indéniable.

Mais bon bref ouais je kiffe à mort Le Collège Fou Fou Fou. Pour moi c’est un titre français qui retranscrit à merveille l’ambiance assez chaotique et crétine de l’oeuvre d’origine, et ça tient beaucoup à la triple répétition du mot fou. Ce collège (qui d’ailleurs est un lycée dans l’œuvre d’origine mais bon n’y faisons pas trop attention) il est pas juste dingue, cinglé: non il est fou. Fou. Fou. J’ai un petit biais qui s’est sans doute aussi crée par le fait que c’est ptet une de mes chansons de Bernard Minet favorite, j’ai toujours un peu aimé la sonorité du refrain sur « un collège fou fou fou ♪. » Ca sonne bien, c’est rigolo et ça dégage un côté un peu attirant. Un des meilleurs exemples de titre issu de cette période, duc oup !

3/ Amer Béton

Ah celui là c’est aussi un titre un peu choc, un peu interloquant. Comment diable le « béton » peut-il être « amer » ? C’est un titre presque absurde – personne ne goûte le béton – mais qui du coup n’en fonctionne que mieux. Il dégage étrangement bien l’atmosphère de cette ville dans laquelle se déroule l’action, une grande mégalopole remplie d’immeubles parfois abandonnés depuis longtemps, où la vie ne laisse plus qu’un sale goût en bouche. Avant même de lire le manga ou voir le film, juste en voyant ce « Amer Béton » tu sais très bien que ça va parler d’histoires urbaines qui tournent mal, qui montrent pas vraiment le meilleur aspect de l’humanité.

C’est un titre juste franchement cool, qui mélange à merveille deux termes qui devraient pas être ensemble mais qui se répondent en réalité parfaitement, qui font parfaitement sens. Et puis ça sonne si bien en bouche. amEr bEton. J’aime tellement le prononcer en emphasant vraiment les deux E qui se suivent. Puis ça me fait penser aussi un peu à des collectifs genre Ministère Amer, qui est peut-être un des noms de groupe de rap français que je trouve le plus stylé. Après peut-être que j’ai juste un kiff pour le mot « amer ? » Moi, Amo, amer ? Folie.

2/ BOFURI: Je suis pas venue ici pour souffrir alors j’ai tout mis en défense

J’évoquais dans les mentions honorables Moi quand je me réincarne en Slime qui a juste posé très tôt une base essentielle qui aurait dû être retenue par TOUS les éditeurs français qui sortent des Isekai au nom interminables: t’as foutrement interêt à adapter ces noms interminables avec de l’idée, de l’esprit créatif et, surtout, une légère point de shitpost. Car ne nous mentons pas: c’est des titres de webnovel qui, de base, embrassent une forme d’amour du meme et du shitpost. C’est des oeuvres qui ont souvent des titres interminables parce que sur le site web d’où ils viennent il fallait ces titres interminables et souvent remplis de second-degré pour attirer immédiatement l’attention. Du coup pour moi c’est normal que quand tu sors un Isekai en France, tu t’essaies à faire des titres qui sont dans cet esprit: celui d’attirer l’oeil avec des expressions parfois référentielles, parfois sarcastiques, parfois juste un peu chaotiques.

Wakanim est souvent assez fort dans cet exercice – je repense à Je la vois déjà en haut de l’affiche ou bien à Imagine, un cambrousard du dernier donjon dans la ville de départ -, si fort que je suis même profondément attristé qu’ils aient pas systématisés cette manière de nommer. Et pour moi BOFURI: Je suis pas venue ici pour souffrir alors j’ai tout mis en défense est l’apogée de ce style. C’est un titre un peu maudit en soit – on fait direct référence à un meme 100% franco-français qui va parler principalement à ceux qui passent trop de temps sur Internet, mais c’est pas forcément trop problématique vu que BOFURI est une série qui veut parler avant tout à ceux qui justement passent trop de temps sur Internet. Quelque part c’est un titre assez adapté en terme de communication pure, mais c’est là aussi un titre qui nous explique CLAIREMENT quel va être le pitch et la particularité de la série. Oui on va suivre les aventures d’un personnage… qui a tout mis en défense. Et c’est dit avec un ton léger et amusant ! Pas besoin d’avoir des connaissances en anglais contrairement aux autres isekai / animés du même genre, dès le titre tu comprend le pitch et le ton de la série, tu vois d’avance que ça va être une série un peu rigolote, qui va pas trop se prendre au sérieux.

C’est ce titre qui m’avait un peu incité à donner sa chance à BOFURI donc il a bien fait son taf et encore aujourd’hui je le trouve toujours très marrant à ressortir. Même si j’avoue que j’ai tendance… à pas l’avoir retenu vraiment par coeur. Pendant très longtemps j’étais convaincu que c’était « j’ai mis tous mes points en défense » mais non, pas du tout, y’a jamais eu de points évoqués. Bizarre, mais ça peut être aussi le genre de petit défaut pour ce genre de titre. J’espère juste maintenant que la saison 2 ça serait « j’ai à nouveau tous mis en défense« , ça serait un peu drôle.

1/ Larme Ultime

Putain ce titre qu’est-ce qu’il est OUF.

A la base on a donc Saishu Heiki Kanojo – qui signifie si j’ai bien compris « Ma petite-amie est l’arme ultime.«  Le titre français a donc retiré la première partie pour ne garder que « L’Arme Ultime. » Sauf que derrière, l’idée de génie ça a vraiment été… de juste retirer l’apostrophe. Formant le fantastique Larme Ultime qu’on peut voir maintenant.

Alors oui, je l’ai déjà dit, mettez moi un petit jeu de mot et je suis un homme convaincu. Je suis facile pour les jeux de mots. Mais là ? Ca crée encore une fois une association assez surprenante (on ne voit que rarement « larme » et « ultime » dans la même phrase) mais à la sonorité familière – entre autres car le jeu de mot est tout de suite clair dans notre esprit, créant une forme d’interrogation. Et en même temps ça décrit là aussi à la perfection quel genre d’ambiance va attendre au sein de ce manga: oui bien sûr qu’on va y évoquer une Arme Ultime, mais c’est aussi un manga très axé sur l’émotion, sur les sentiments forts, sur la profonde tristesse que va ressentir le héros et l’héroïne par rapport à leurs destins, par rapport à la cruauté des événements qui vont se dérouler autour d’eux.

Larme Ultime est un titre que j’adore et que je trouve incroyable car finalement il réussit ce tour de force assez admirable d’être un jeu de mot simple, malin mais surtout riche en émotions. Un jeu de mot un peu triste, un peu fort, mais pas pour autant plouc ou trop malin pour son propre bien. Non c’est un jeu de mot simple, brut, direct, à l’image de l’œuvre qu’il représente. Ayaya, quelle tuerie.


Et voilà pour ce petit top 7 écrit un peu à l’arrache alors que je rentre à peine de Normandie. Gros mal de tête qui arrive là, ça m’apprendra à pas avoir pris de bouteille pour m’hydrater dans le train, je pars donc me reposer. Evidemment je suis sûr et certain d’avoir oublié beaucoup de titres français. C’est un article un peu écrit au feeling donc n’hésitez pas vous aussi à me partager les titres français que vous adorez. Vous allez sans doute me rappeller des trucs où je vais m’énerver envers moi même de les avoir zappés lors de l’écriture. Genre là je viens de me rendre compte que j’ai pas parlé de Plongée dans la nuit et je me hais déjà mais bon écoutez je suis déjà content de ma petite sélection et de la variété qu’il y’a dans ces 7 là donc allez, dodo hein.

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8 commentaires

  • Lama

    J’aime beaucoup « Entre les lignes » qui référence à la fois les non-dits et la situation de la tante écrivaine. « Gloutons & Dragons » aussi, pour une raison évidente. Je suis aussi totalement d’accord sur les titres anglais à foison, c’est fatiguant et ça me fait confondre plein de titres. 🙁
    (also tous les titres avec Blue, qu’est-ce qui leur prend ?!)

  • Chkao

    Très bonne sélection ! J’en place une pour « 50 nuances de gras », qui continuera éternellement à me faire rire, avec juste une lettre de différence.

    • Ioni

      Le titre « Le sanglots de cigales » n’existait pas encore quand l’anime est arrivé en France en 2007 (date de sortie en France du premier DVD, je ne sais plus s’il a été a la TV avant).
      Il est apparu avec la VF du jeu dispo a partir de 2010.

  • Ari

    Perso, que ce soit dans un titre ou n’importe où ailleurs, je trouve que traduire par des mèmes ou des modes éphémères (lorsque ce n’est pas déjà le cas en VO), ça passe mal. Bien sûr, quand t’as pas la réf du titre de Bofuri, tu comprends quand même le titre, mais il reste un côté peu naturel qui gène. Et je ne pense pas que le titre s’adresse uniquement/surtout à ceux qui passeraient trop de temps sur internet (je vois pas le rapport à vrai dire, c’est très tout public). Cela dit, ce serait intéressant de savoir qui regarde cette série sur le marché francophone.

  • Maxime

    Je suis très content de voir que je ne suis pas le seul qui en ai plein le cul des titres en anglais. Je comprends bien que certains titres sont imposés par les ayants droits (comme les « rôdeurs de la nuit » miraculeusement devenu « demon slayer » quand la série a décollé). Mais maintenant c’est systématiquement le cas, y-compris pour des petites séries dont je suis absolument sûr que les éditeurs pourraient très bien mettre un titre en français. Quitte à mettre un titre dans une autre langue, qu’il laisse le titre japonais…

    Pour ton classement, je ne peux pas laisser passer une telle faute de goût. Larme Ultime est le pire calembour jamais créé dans l’histoire de l’humanité. Je trouvais ce titre génial quand j’avais 15 ans. Aujourd’hui je l’exècre. C’est genre « LOL on va mettre larme au lieu de l’arme parce que le manga il est triste il va faire pleurer dans les chaumières PTDR ». Ca devait sûrement être un stagière et les autres employés étaient sous coke, c’est pas possible autrement.

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