Mangas & Animes

L’adaptation en anime, outil promotionnel

C’est un sujet dont j’ai parlé 2/3 fois sur Minorin mais que je vais développer ici : l’aspect promotionnel des adaptations animées.

C’est-à-dire que, souvent, on sous-estime énormément cet aspect quand on regarde et juge une adaptation en anime d’un manga ou d’un light novel alors qu’il me paraît primordial, ne serait-ce que pour se créer des attentes raisonnables vis-à-vis d’une adaptation.

Ce que je vais dire n’est évidemment pas généralisable à TOUTES les adaptations mais une grande majorité est dans le cas que je vais décrire tout de suite maintenant.

Par exemple Kill la Kill ça déchire mais c'est pas une adaptation donc on en parlera pas ce soir
Par exemple Kill la Kill ça déchire mais c’est pas une adaptation donc on en parlera pas ce soir.

Bref, ce qu’il faut retenir est simple : un anime qui adapte quelque chose le fait principalement dans le but de promouvoir le support original. On a cette impression en tant qu’occidental que l’anime est, dans la culture visuelle japonaise, le « support suprême. » Après tout c’est celui qui exige le plus grand staff, le plus de budget, qui nécessite le plus de travail et qui passe à la télé donc qui serait finalement le plus accessible à tous. Donc que, logiquement, tout ouvrage du type manga ou light novel est crée dans l’espoir de finir un jour adapté.

Sauf que non.

Je parle pas spécialement du point de vue des auteurs – j’imagine qu’une grande partie d’entre eux ont tous très envie de voir leur personnage prendre vie – mais du point de vue des éditeurs. Un éditeur de manga, de visual novel ou de light novel, si il espère que son ouvrage sera adapté en anime c’est pas pour voir celui-ci « prendre vie » non non – c’est pour voir les ventes de l’ouvrage grimper en flèche grâce à cette nouvelle exposition qui raménera forcément de nouveaux publics vers l’ouvrage original. Ce qui veut dire plus de succès et donc plus d’argent dans la caisse à la fin.

J’ai ainsi vu pas mal d’otaques français vivre avec cette sorte de fantasme qui voudrait que les studios d’animation s’arrachent les meilleurs mangas ou lights novels pour les adapter à tout prix et de la meilleure manière qui soit. Mais c’est très souvent l’inverse qui se présente : un éditeur viendra voir un studio, lui filera un budget pour qu’il fasse tel truc, et aménera avec lui un cahier des charges et des exigences plus ou moins serrées. Et tout ça est visualisé avec l’espoir que cela rendra encore plus populaire la licence adaptée.

Voyez ça comme une gigantesque publicité de 12 ou 24 épisodes, finalement. Au lieu de payer une somme faramineuse pour des spots de 30s en primetime, ils font un anime qui sera diffusé à minuit/une heure du matin et qui surfera sur le bouche à oreille et les passionnés pour ensuite se vendre en DVD/BR. C’est pour ça qu’aujourd’hui on a 300 adaptations de light novel mettant en scène un frère et une sœur qui ont une relation suspecte : parce qu’actuellement y’a 3000 light novel qui mettent en scène un frère et une sœur qui ont une relation suspecte et que ceux qui sortent en anime ont l’énorme avantage de se distinguer du reste.

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Regardez dans quel état ces lights novels cacas mettent Haruhi

Mais prenons un exemple très simple : ce n’est pas le studio Kyoto Animation qui est allé voir l’éditeur Kadokawa pour faire La Mélancolie de Suzumiya Haruhi – c’est sans doute l’inverse qui s’est passé, Kadokawa (qui connaissait KyoAni pour son boulot sur Full Metal Panic, autre light novel publié chez eux) est sans doute allé voir le studio pour leur commander 13 épisodes de mélancolie haruhiesque. Ou bien un appel d’offres a été lancé et KyoAni l’a remporté, enfin bref reste que de base l’initiative n’est pas forcément venue de Kyoto Animation. Ils se sont pas levés un matin, ont lus le bouquin puis se sont dits « HA ! On va faire ça. » Loin de là.

Donc ils ont là une série de light novels à adapter, Kadokawa leur laisse une certaine liberté, mais tout cela n’est pas fait par hasard : l’anime commence sa diffusion le 2 Avril 2006 (il y’a donc bientôt huit ans) et qu’est-ce qui sort un mois plus tard ? Mais oui, c’est le tome 8 du light novel ! Quel hasard !

Enfin non c’est pas du hasard du tout, vous avez compris l’idée. Reste que tout se passe bien, la série est diffusée jusqu’à la fin juin, tout le petit monde des otakus délire sur la série et au japon, les ventes du light novel explosent, et ça tombe bien puisqu’il y’avait un nouveau tome dans cette période. Mission réussie donc.

C’est d’ailleurs une des raisons exposées sur pourquoi on a pas encore de réelle seconde saison à Suzumiya Haruhi : parce qu’il n’y a pas de nouveaux tomes à vendre ! Le dernier tome en date est sorti en mai 2011, six mois après la sortie du Blu Ray de la Disparition de Suzumiya Haruhi. Mais entre temps l’auteur a continué de cultiver son poil dans la main et Kadokawa n’a donc pas vraiment de grand interêt à commander de nouveaux épisodes… et Kyoto Animation n’en a pas vraiment non plus à en faire de leur coté puisqu’ils sont déjà bien occupés à adapter des lights novels qui viennent de leur propre maison d’édition.

Car oui, depuis un an et demi, tous les animes de Kyoto Animation sont soit des créations originales (Tamako Market) soit des adaptations de light novels nés sur le patronage de Kyoto Animation : Chuunibyou, Kyokai no Kanata et Free !ont ainsi le point commun d’avoir remportés des prix à un concours organisé par le studio mais d’être aussi publiés par le studio même. Le cas de Free ! est juste très spécial puisqu’il s’agit d’un one-shot mais les deux autres animes sont actuellement des light novel en cours de publication… C’est un modèle qui paraît très profitable puisque le studio devient quasi indépendant financièrement : il peut remporter le jackpot à la fois sur les royalties de l’ouvrage original, à la fois sur les ventes de l’anime, à la fois sur les goodies, etc etc. En plus de pouvoir faire des trucs qu’ils veulent faire. Bref, Kyoto Animation, éjaculation d’argent. Pourquoi ils reprendraient Haruhi du coup ? Ca serait certes un gros carton mais une énorme partie des recettes reviendraient à Kadokawa, détenteur des droits et tout le trinpouin. Donc voilà, à cause de l’argent, on a plus de Haruhi à la télé !

 

Le héros de The World God Only Knows mangé par le capitalisme (allégorie)
Le héros de The World God Only Knows mangé par le capitalisme (allégorie)

En parlant argent tout cela peut également expliquer pourquoi nombre d’animes à priori peu populaires peuvent continuer à enquiller les saisons une par une. L’exemple classique c’est The World God Only Knows / Que sa volonté soit faite. L’anime – qui adapte donc un manga super sympa – a été globalement un four au Japon. J’ai plus les chiffres sous les yeux mais les ventes des DVD et des BR étaient ridicules et plus on avançait dans les saisons, plus c’était la débandade. Mais paf, on a une troisième saison qui sort de nulle part deux ans après la seconde saison. Pourquoi ? Le studio avait envie de perdre de l’argent ? Bah non – sans doute que l’éditeur original de The World God Only Knows, c’est-à-dire Shogakukan, était satisfait de l’impact de la sortie de l’anime sur les ventes du manga et avait envie de retenter le coup.

(C’est mon point de vue pragmatique et optimiste parce que ça se trouve ils ont jetés de l’argent par les fenêtres en espérant que soudainement le miracle soit.)

Les héros de Nisekoi regrettent très fort que des gens jettent de l'argent par les fenêtres.
Les héros de Nisekoi regrettent très fort que des gens jettent de l’argent par les fenêtres.

Maintenant qu’on a vu l’aspect économique des adaptations, parlons vite fait de l’aspect critique.

Donc, grossièrement, on peut  segmenter les adaptations en deux parties :

 

Les adaptations d’ouvrages TERMINÉS. Genre Full Metal Alchemist Brotherhood, Fate/Zero, Clannad ou Mirai Nikki. Remarquez que y’en a pas tant que ça ! Ceux là on s’attend à ce que ça se finisse et que ça adapte la série d’un seul coup, ou d’avoir au moins plusieurs saisons d’assurées (Clannad.) Là niveau promo l’interêt est souvent de promouvoir la fin d’une série (FMA Brotherhood a commencé en avril 2009 et s’est terminé quelques jours avant la publication du dernier chapitre en juin 2010 – c’était pas par hasard) ou de relancer l’interêt sur une série complète depuis peu (Mirai Nikki a commencé son adaptation six mois après la sortie du volume final au Japon.)

Avec des ouvrages terminés vous avez l’avantage d’être sur d’avoir la fin, et ça peut être très soigné si le budget et le temps alloué y est, mais de l’autre coté vous pouvez aussi avoir des histoires rushées pour s’adapter au support parce que y’a du gros bourrinage pour un budget pas forcément à la hauteur (si par exemple on essaie de vous flanquer 20h de visual novel en 12 épisodes de 20mn – genre Danganronpa ou Higurashi.)

"Oh non c'est encore sur Danganronpa que ça tombe !!"
« Oh non c’est encore sur Danganronpa que ça tombe !! »

Et il y’a les ouvrages EN COURS DE PUBLICATION. Et là mon dieu c’est la majorité de ce que vous avez. Si vous commencez à regarder en anime une adaptation d’un manga ou d’un light novel que vous savez pas terminé, priez très fort mais soyez déjà assurés que vous allez avoir une fin de série assez frustrante.

Surtout que les studios créent de moins en moins de fins inédites pour pouvoir laisser la porte ouverte à la production de suites d’où l’impression que parfois ça se termine pas vraiment. Vous venez de regarder une série avec une impression d’inachevé ? Bah si vous l’avez aimé, vous êtes invités à lire la suite dans son support original ! Combien de gens ont commencés le manga Shingeki no Kyojin juste à cause de la dernière seconde de l’anime ? Enormément, et ils auraient torts de ne pas le faire : la saison 2 n’est pas forcément une certitude !

Car c’est un piège assez classique de la Japanimation.

Vous avez aimé Umineko en anime ? Well, ça fait cinq ans que vous attendez la suite, vous devriez abandonner l’idée et lire le visual novel si vous voulez savoir qui est le coupable.

« La saison deux de Full Metal Panic était vraiment bien, vivement que ça adapte le reste ! » lance quelqu’un en octobre 2005. Le pauvre. Il aurait perdu moins de temps à apprendre le japonais et lire tous les tomes, surtout que la série s’est terminée en 2011.

« Koe de Oshigoto est le meilleur ecchi jamais fait ! Il est drôle, mignon, instructif ! Vivement le 3e OAV ! » (trois ans plus tard) « Ok. Tant pis le manga est pas si mal, finalement. »

« Quoi, il y’a encore une tripotée de tomes dans l’univers Baccano ? Ca serait chouette de voir ces personnages géniaux dans des univers toujours plus différents ! » Et le silence lui-même ne prit pas la peine de répondre.

Sans doute parce qu'il regarde Koe de Oshigoto
Sans doute parce qu’il regarde Koe de Oshigoto

J’en passe et des meilleurs.

Certains ouvrages en cours ont « la chance » d’avoir une vraie fin mais c’était souvent fait via des scénarios inédits qui fermaient la porte à l’adaptation de la suite telle qu’elle était dans l’œuvre originale (Claymore, Soul Eater, Bokurano, la première série de Full Metal Alchemist) … mais au moins on avait une vraie série avec un vrai début et une vraie fin, ce qui est déjà pas mal pour quelqu’un qui voulait juste regarder une série en « stand alone. » Mais comme j’ai dit, j’ai l’impression que ça se fait de moins en moins, de plus en plus d’animes préférant garder la porte ouverte pour une suite.

Car attention parenthèse, on parle finalement plus volontiers de « suite » que de « saison. » Car la suite d’un anime peut être certes considéré comme une « seconde saison » mais on est loin du modèle annuel américain puisqu’entre une série et sa suite il peut s’écouler un temps très irrégulier – Sword Art Online II va commencer deux ans après la diffusion de sa première saison, tandis qu’il avait suffit de trois mois entre la diffusion du dernier épisode de Valvrave et la diffusion du premier de Valvrave II. Et on parle pas de Slayers Revolution (sorti genre genre huit ans après Slayers Try.)

Dans la japanimation, on ne sait pas QUAND sera diffusé la « seconde saison » ni même si on est sûr d’en avoir une.  Chaque saison est une série à part. Parfois avec un staff entièrement différent à la production voire aux acteurs (Saint Seiya Hadès Inferno, je te vois.) C’est pour ça qu’il faut faire attention à l’usage du mot saison quand on parle de japanimation et de ne pas l’utiliser comme équivalent aux saisons des séries américaines.

Est-ce que les américains ont des divinités adolescentes aux yeux rouges et en nuisette ? Vous voyez, la comparaison est inutile !
Est-ce que les américains ont des divinités adolescentes aux yeux rouges et en nuisette ? Vous voyez, la comparaison est inutile !

Bref, quand vous débutez un nouvel anime, informez vous d’abord pour savoir si c’est un anime original ou une adaptation. Et si c’est dans le second cas, ce que ça adapte et quel est le statut de l’ouvrage original (toujours en cours ? En hiatus ? Terminé ?) Ca vous permettra de savoir à quoi vous attendre. Entre autres si y’aura une vraie fin ou si y’en aura pas. Et d’être moins déçu ou moins surpris quand soudainement l’anime vous demandera d’aller lire le manga ou le light novel pour la suite.

De même, si vous voyez un anime de seulement douze épisodes pour adapter un jeu vidéo ou un visual novel dans son intégralité, dites vous que ça va être bien rushé et que vous aurez pas l’histoire dans son média optimal. Regardez les premiers épisodes, regardez si l’univers vous plaît et allez jouer au jeu derrière – c’est toujours le plus sûr.  D’ailleurs, les plus cyniques feront remarquer qu’il peut être dans l’interêt d’un éditeur de commander un anime qui soit pas « meilleur » dans la manière de raconter l’histoire qu’il adapte. Ca peut être vrai – après, soyons honnêtes, un mauvais anime fera pas vendre et c’est pas ce que l’éditeur recherche. Je suis sûr que l’Attaque des Titans, les mecs étaient contents de voir débarquer des millions de nouveaux fans partout autour du monde grâce à un anime plutôt badass et bien pensé (même si, de base, le manga en avait pas besoin vu qu’il se vendait déjà par camions entiers.)

Sans doute pour les scènes torrides entre un Titan et sa Tour.
Sans doute grâce aux scènes torrides qu’il contient.

Enfin voilà voilà. Je pense pas que j’ai tout couvert car rien que le thème du financement des animes pourrait servir de thème de mémoire à un étudiant motivé mais ça permet au moins de commencer une petite réflexion ici ou là. Ou juste de lâcher un prout gras et odorant.

(C’est pour ça par exemple que je trouve l’adaptation de Danganronpa très bien faite – elle m’a donnée envie de jouer au jeu et a réussi dans le même temps, malgré ses contraintes de temps et de budget, à offrir une version « synthétisée » sans erreurs majeures  et tout à fait divertissante qui contentera… ceux qui voudront s’en contenter.)

(C’était mon prout gras et odorant.)

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10 commentaires

  • frogtaku

    Le clusterfuck-level est bien atteint dans certains cas. Je pense à Gundam qui pisse des light novels et mangas à n’en plus finir dans plusieurs univers parallèles pour promouvoir des séries animées qui servent à leur tour à promouvoir des gunpla… quand les mangas/LN ne font pas directement la promotion de gunpla inédits ou quand finalement une série d’OAV (Unicorn) sert à promouvoir les romans qui servent de promotions aux gunplas encore. Je me comprends.

    Il faut noter qu’il y a quand même quelques séries animées populaires qui finissent par être promues via des VNs, comme Evangelion ou Code Geass (comme quoi, le cycle peut démarrer avec une œuvre animée populaire).

    D’ailleurs, le manga Eva, même s’il est sorti avant le premier épisode et qu’il s’est terminé bieeeeen après la série, c’était presque juste de la pub pour l’anime à la base.

    Bref, la pop-culture japonaise, c’est la jungle.

    J’ai bien aimé cet article en tout cas, ça me rappelle tout le drama autour d’Oreimo S2 🙂

    • Amo

      Ha j’ignorais pour Valvrape. Après écart faible entre saison 1 et saison 2, je peux reprendre TWGOK qui avait repris sa saison 2 au printemps 2011 après une saison 1 en automne 2010.

      « Il faut noter qu’il y a quand même quelques séries animées populaires qui finissent par être promues via des VNs, comme Evangelion ou Code Geass (comme quoi, le cycle peut démarrer avec une œuvre animée populaire). »

      Well c’est des goodies, y’en a plein. Bleach a des jeux de baston, To Love des jeux de drague, Sword Art Online va être adapté en simili MMORPG. C’est normal que des ouvrages ultra populaires finissent à toutes les sauces, faut bien traire la bête. C’est pas spécialement de l’adaptation pour le coup puisque ça raconte – très souvent – des histoires inédites destinées à ceux qui ont déjà matés le bordel original.

      • frogtaku

        Hum oui, j’ai peut-être pas choisi les meilleurs exemples. En fait il ne doit pas y en avoir tant que ça après réflexion… et Gundam est vraiment un cas à part.

        Patlabor peut-être, mais c’est plus des histoires réinterprétées sur chaque support pour avoir un matériel commun au sein du collectif Headgear, donc ça compte pas.

        • Natth

          Je crois que l’on peut aussi se demander si les futurs produits dérivés ne conditionnent pas en amont le choix du manga/LN/VN… à adapter, du moins dans certains cas. Si le but principal de l’entreprise est par exemple de vendre des figurines, il est logique de préférer l’adaptation à l’oeuvre originale (moins cher, plus rapide…) et le titre pouvant permettre la création de figurines attrayantes pour le public visé (les petites soeurs mignonnes éventuellement, mais sans doute pas qu’elles). A ce sujet, j’étais plutôt d’accord avec Frogtaku au niveau de Gundam et des gunplas.

  • Yokathaking

    Fais gaffe, le cas de Valvrave était particulier vu qu’il avait dès le début était annoncé que l’anime serait en 2*12 épisodes, avec une saison d’écart entre chaque cour.

    Sinon, tu prends l’exemple de Kadokawa et j’irais même plus loin en disant que les ventes d’anime, ils s’en foutent complètement. L’anime a dépassé les 3000 ventes, ok cool story mais même si c’est pas le cas, ça ne les fait pas lever un sourcil.

    Par contre, le coup du mauvais anime, je suis pas sûr. Ryukishi a ragequit la production d’Umineko au milieu et TYPE-MOON ne reconnait plus l’anime de Tsukihime parce que dans les deux cas, l’anime était bien trop mauvais. C’est encore différent parce que y’a pratiquement pas d’intermédiaire entre les créateurs et le studio d’animation mais je pense pas qu’un anime mauvais soit vraiment profitable à quiconque, ne serait-ce que parce que les gens arrêtent de le mater au milieu.

    Et du coup, ouais, l’anime, c’est complètement un support publicitaire qui ne sert qu’à promouvoir l’oeuvre de base. C’est quelque chose qu’on ne voit pas forcément, ne serait-ce que dans le cas des LN/VN, on a pas accès au support original parce qu’il est pas traduit, mais au Japon, c’est le but premier de l’anime. Un spectateur qui finit le dernier épisode et qui se dit « Je veux la suite », c’est bon, l’anime a atteint son objectif et l’éditeur va pouvoir se frotter les mains.

  • Bidib

    Au début je ne regardais que des animes, je ne lisais pas de manga et ne m’intéressait pas au contexte ayant permis la création des dites animes. Il m’arrivais souvent… d’être déçue par la fin !
    C’est vrais qu’en prenant quelques info sur les animes, ça évite quelques déceptions.
    Personnellement, quand j’apprécie une adaptation j’ai tout de suite envie de connaitre l’oeuvre originale. Et plus l’anime m’aura plu, plus je serais tenté d’acheter le lignt-novel/manga. C’est le cas de Seirei no Moribito, par exemple, dont le roman est disponible en français. Je trouve d’ailleurs dommage que les éditeurs français ne jouent pas plus le jeu des rapprochement entre oeuvre originale et adaptation animée . Cela attirerais peut-être un nouveau public vers les romans.
    En tout cas j’ai trouvé cet article très sympa, des pistes de réflexion intéressantes

  • KARA

    Belle mise au point.
    Après, cela n’empêche pas effectivement de faire du bon boulot, voir même des chef d’oeuvres lorsque l’on adapte des oeuvres papiers.
    Perso, les « non-fins » et autres « cliffhangers » ne me frustrent pas. Je comprends tout à fait la démarche des éditeurs (on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre). Et bon, même si certains DA sont de grosses pubs télévisuelles, « ce n’est pas forcément sale ».
    Un peu comme certains critiques qui pour casser un film disent : « on dirait une pub où un clip vidéo ». Sous-entendu : TOUS les clips et pubs sont de la merde. Pourtant certains clips restent dans la mémoire populaire bien plus longtemps que certains soit disant chef-d’oeuvres plus « nobles ».
    De même, si une série/adaptation ne connait pas de suite, au moins il y à le manga, le light novel. Pour une série TV US, dans 90% des cas où il n’y pas de fin, il n’y à aucuns recours : pas de romans, de films, de comics, etc… Quand la série n’est pas stoppée avant même la fin de sa saison !

  • Elwingil

    « burinage […] (si par exemple on essaie de vous flanquer 20h de visual novel en 12 épisodes de 20mn – genre Danganronpa ou Higurashi.) »

    Higurashi c’est 2 saisons de 24 épisodes man, sans compter les oav (mais on ne compte pas les oav)

    *Intervention avec les lunettes qui brillent*

  • ZGMF Balmung

    On commence à trouver le même schéma en France depuis quelques temps : l’animé pour promouvoir le manga. Je pense même que c’est une solution intéressante pour sortir le marché du manga de son marasme actuel.

    Genre, là, la diffusion de « Witchcraft Works » sur ADN, et Kazé qui sort en même temps le manga ; ce n’est pas un hasard. Je pense même que Kazé attend plus de retombées pécuniaires sur le support papier que le support animé.
    Sans compter que les animés diffusés sur la TNT ont bien aidé à l’augmentation de ventes de certains mangas, comme « One Piece ». Pika a, de son côté, profité à fond de la diffusion de « L’attaque des titans » pour glisser un maximum de pub pour le manga. Etc.
    Après, dans beaucoup de cas, c’est sans doute indirect vu que, à part Kazé et Kana, les éditeurs manga et animés ne sont pas forcement liés, si ce n’est ponctuellement. Mais, genre « MAGI », je pense que Kurokawa apprécie bien que l’animé soit diffusé chez nous.

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