Mangas & Animes

Magical JAN KEN POOOOON !

Magical JAN KEN POOOOOOOON >o< !!!
. Comme vous le savez, pas mal de gens sont censés être à la Japan Expo pour acheter plein de trucs. Si je n’ai pas acheté grand chose et n’ai vu le coté supermarché du truc que relativement peu de temps, j’ai quand même fait des achats, mais relativement peu. Je vais éviter de reparler de Haruhi, je vais pas faire 30mn sur Saint Seiya Lost Canvas qui arrivera à se faire connaître même sans et je vais donc parler de Magical Jan Ken Pon qui fut plus qu’une agréable surprise, mais bel et bien l’illumination d’un grand espoir chez moi. La flamme de l’espoir. Et de l’amour.

Publié dans la collection Yomi de l’éditeur Kami, Magical Jan Ken Pon est donc, comme tous mangas membres de cette collection, un manfra (oui parce qu’il paraît qu’on dit comme ça), donc quelque chose de purement fraaaançais ! Et retrouve donc comme auteur Phillipe Cardona, déjà coupable du très drôle Sentai School, un manfra (è.é) qu’il est bien ! Et donc, que se passe t-il quand l’auteur d’une série « parodique » (oui parce qu’il paraît qu’on dit comme ça) fait son Tchao Pantin et fait une oeuvre sérieuse, adulte, mature…

… mais pas trop non plus. Car Magical Jan Ken Pon est un cri d’amour aux sentaïs, aux biomans divers et variés, et à des tas de trucs que moi je trouve kitsch, ringard et pas méga super rigolo. Mais quel est donc le scénario ? Eh bien °w°…

Pol est un adolescent de 15 ans, il souffre de divers maux quand lui et ses yeux sont exposés à la lumière, et vit dans une totale asocialité. Mais un jour, il rencontre Carotte, une jeune fille du même age tout à fait excentrique et qui le force un peu à se dévoiler. Et ainsi débute une belle amitié… qui finit mal puisque Carotte finit emprisonné dans un miroir à la place d’un renégat dimensionnel ultra-balèze. Et en plus Pol devient en même temps ce qu’était sa mère: un super guerrier drimien, et il va se charger d’arrêter ce type et le remettre dans le miroir pour libérer son amie…

Et ce qui bute dans ce premier volume c’est que ce scénario, à priori relativement cliché, est véritablement transcendé par des dialogues qui butent, surtout que y’en a plein. PLEIN DE BULLES. PLEIN DE MOTS. Enfin un manga manfra que je ne lis pas en 20mn ! Ca parle beaucoup, mais l’action n’en est pas en reste, le style de l’auteur est vraiment très bon en ce qui concerne les scènes d’actions, peut-être trop brèves mais tout à fait claires, et qui n’a pas grand chose à envier aux must du shonen contemporain (non je me suis promis en démarrant ce blog de ne jamais cracher sur Naruto, et pourtant y’a des fois je pourrais le faire. Beaucoup.)

Et puis là ou ça bute encore plus c’est que la fin du volume est vraiment tétra-surprenante (oui je sais que j’exagère souvent dans les superlatifs, mais quand je sors « tetra », ça commence à vouloir dire quelque chose) en plus d’ouvrir plein de trucs. Cardona sait déjà vendre son volume 2 et là je dois dire que j’aimerais bien être une souris chez l’auteur et lire les scripts pendant qu’il dort (ce que je peux pas faire avec Kubo vu que je sais pas lire le jap et qu’en bon auteur payé par Shonen Jump il ne dors jamais) i__i.
Enfin, vous savez que j’ai une passion pour les personnages, et là je trouve qu’ils sont bien foutus. En voyant vite fait le scénario de début, j’ai eu peur du gros cliché facile (« youhou un ado asocial, une peluche mascotte formatrice et une jeune fille excentrique ! Original ! »), mais c’est en fait loin d’être aussi primaire, ne serait-ce parce qu’on rajoute quelques trucs peu vus (luminophobie pour le héros par exemple) et la fameuse peluche-mascotte surbute. Je le considère à peu près comme un Kereboros de CCS mais en mieux, et surtout en drôle. Enfin le grand méchant de ce tome 1, si il est relativement classique, reste quand même assez charismatique, grâce particulièrement à ses expressions faciales, vraiment réussies.
Enfin, ce qu’il y’a de fort avec ce manfra (berk), c’est qu’en un tome il se passe presque autant de choses qu’en trois tomes de manga classique. Et ça, ça fait plaisir. Et nous laisse donc sur notre faim avec cette fin ouverte absolument géniale qui ne demande qu’une seule chose: une suite. Maintenant.

Par contre, semblerait que Kami merde un peu. Je sais que de toute manière MJKP (ainsi que pas mal de trucs Kami de toute manière, vu le positionnement pérave de leur stand et l’absence totale d’infos dessus) aurait fait un certain bide à la Japan Expo (que 25 tomes vendus le vendredi, dont moi \\°o°/), mais en plus la sortie qui était prévue hier, est repoussée à la fin juillet… :/

Bon, en gros, faites moi confiance, et achetez ce premier tome dès qu’il sera dispo dans les bonnes librairies. Ce texte est peut-être un petit peu confus, mais je suis vraiment très enthousiaste. Donc n’hésitez pas à feuilleter un peu le début, et si ça vous plaît: banco, soutenez un projet aussi intéressant, achetez-le.

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4 commentaires

  • Slaanesh

    Un… manfra…
    Un manga français donc…
    Est-ce que c’est pas censé s’appeler… une bande dessinée ?

    Enfin bref, si je passe dans une librairie, j’essaierais de feuilleter ça.

  • Lush

    C’est vrai que ce néologisme pue la merde et décrédibilise la chose dès le début. Mais bon, les apparences peuvent parfois sous certaines conditions se montrer trompeuses… 😀

  • Xellos

    Pareil je préfère appelé ça une BD qu’un "manfra". De plus pas mal d’auteur même s’il utilise le format manga n’apprécie pas toujours qu’on leurs disent qu’ils font du manga (genre les gros copieurs, ils font ce qui marche en ce moment).
    Faut voir que dans la nouvelle génération de dessinateur pas mal ont lu plus de manga que de BD francobelge. C’est donc normal je dirais que le style de nos dessinateur évolue dans ce sens.

    Bref tout ça pour dire qu’il faut arréter de jouer les otaku pro japonais. Il n’y a pas que eux qui savent faire des bd. Alors éclater moi ces apriori et faite comme Amo. En plus Magical Jan Ken Pon c’est über cool.

    Et pour en revenir à Kami… C’est vrai que c’est loin d’être le meilleur éditeur, il fait des fois des choses bizarres, mais il regroupe de bon auteur.

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