Mangas & Animes

Alphabet Estival – Koe de Oshigoto! – Hollywood Sex

L’alphabet estival continue ! Mardi on parlait de la Japan Expo 2011 dans le cadre du J, aujourd’hui on attaque le K et Koe de Oshigoto !

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Aoi Kanna vient d’avoir seize ans et vient de recevoir une nouvelle troublante de sa sœur ainée: celle-ci gère depuis maintenant un peu de temps une société d’eroges et cherche à tout prix une nouvelle doubleuse. Et son choix s’est porté… sur sa propre petite soeur. Histoire de réduire un peu le budget, tout ça. Sauf que très vite Kanna semble montrer un certain talent dans ce domaine…

Koe de Oshigoto! s’est fait découvrir au monde principalement à la fin de l’année dernière, lors de la sortie d’un petit OAV de 30mn résumant les quatre ou cinq premiers chapitres du manga qu’il adapte, dessiné par Konno Azure. Il s’est fait remarquer car c’est un OAV qui aimait flirter avec le hentai mais s’en sortait en évitant à tout prix l’explicite qui l’aurait condamné: Koe de Oshigoto est au hentai, ce que le film érotique de 23h30 sur la TNT est au porno de Canal, pour la faire court. Et du coup ça me pose un énorme problème personnel: je surkiffe un peu trop l’érotique. Qu’est-ce qui se passe quand une oeuvre animée et un manga offrent un ecchi de qualité, des personnages intéressants et un petit focus sur un monde qu’on ne connaît que guère ? Ca donne un très très gros coup de coeur du Amo. Et maintenant arrive l’article tenté de dire au monde « eh mais Koe de Oshigoto c’est un peu un des meilleurs ecchi du môôôôôôônde. »

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Cet article traite à la fois des OAV animés mais aussi du manga original – Aucun spoiler.

Avant de réaliser Koe de Oshigoto! son auteur, Konno Azure, réalisa un h-manga. Ce qui n’est à priori pas très surprenant dit comme ça. Non, ce qui m’a le plus surpris en découvrant ce h-manga – nommé Puberty Crazies et disponible en anglais quelque part sur le net – c’était son immense qualité fappable qui l’a tout de suite permis de se mettre dans mes favoris H-Manga. Quand on lit Koe de Oshigoto après Puberty Crazies, on remarque d’ailleurs vite un truc: Koe de Oshigoto est un poil moins bien dessiné mais surtout les références d’un bouquin à l’autre sont nombreuses, à commencer par le casting. Il est toujours un peu rigolo de remarquer les nombreuses similarités entre l’héroïne de Puberty Crazies et celle de Koe de Oshigoto. Voilà un auteur qui a du mal à quitter ses premières créations ! D’ailleurs, pas étonnant de voir que l’homme a fait aussi un doujinshi Strike Witches mettant en scène l’héroïne de cet anime hautement culturel… qui est super proche physiquement de ce duo d’héroïnes déjà proches physiquement ! Je soupçonne ce type d’avoir le même fantasme que moi sur les filles aux cheveux courts et chatains.

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Puberty Crazies en haut, Koe de Oshigoto en bas. Oh le reskin !

Du coup très logiquement, Koe de Oshigoto récupère quelques éléments hentai au passage mais les plus intéressants, soyons francs. Ce type sait écrire des scènes de cul, surtout y mettre l’important contexte qui rend la chose plus intéressante, la démarque du reste du lot. Dans Koe de Oshigoto il n’y a pourtant à vrai dire AUCUNE « véritable » scène de cul: toutes sortent de nulle part et ce pour une raison évidente puisque ce sont des scènes qui sortent des eroges sur lequel les personnages travaillent et dans lequel intervient souvent le pouvoir de l’IMAGINATION.

Et là intervient une différence entre anime et manga: l’anime consacre un peu plus de temps à ces scènes là ! Le manga est un poil moins cochon ! Un poil. Il y’en a moins en quantité, tout simplement. Et l’anime passe « un peu de temps » sur ces scènes là même si bon, elles sont trop courtes pour permettre un fap de qualité, sauf si vous arrivez à lancer la purée en moins de 15 secondes. C’est décoratif, ça excite un tout petit peu mais pas beaucoup, c’est réalisé avec un peu de soin et avec les « censures » les plus rigolotes jamais faites. Dans le sens où ça censure un peu rien. Mon seul regret: pas véritablement de plans tétons, et ça c’est TRISTE.
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Une bite en verre is fine too.

Un autre point sur lequel Koe de Oshigoto me touche juste en plein coeur c’est son casting et surtout son héroïne. Je suis là encore le genre de personne extrêmement FAIBLE au stéréotype auquel correspond Kanna, c’est à dire l’archétype de la fille gentille, un peu timide et naïve. Et dans le H je suis deux fois plus FAIBLE à ce stéréotype parce que du coup ça implique du « déniaisage », de la découverte timide et osée des choses de la nature, peut-être une seconde personnalité, etc etc. C’est la quintessence du personnage érotique. L’autoroute vers le plaisir solitaire ! Dans Koe de Oshigoto Kanna est un personnage qui rougit énormément (mais ça c’est attendu, après tout l’auteur avoue dans une des préfaces avoir écrit le manga juste pour dessiner des filles qui rougissent), qui est l’archétype de la gentillesse et de la naïveté (« mais qu’est-ce qu’un paizuri ? Qu’est-ce que le sexe anal ? ») et qui du coup commence à avoir une certaine expérience au fil des chapitres… La rendant irrésistiblement plus craquante du coup puisqu’elle garde un peu son aspect mièvre. Et moi désolé mais j’y suis juste GIGA FAIBLE. Si vous aimez pas ce genre de perso, laissez tomber l’idée d’aimer Koe de Oshigoto. Cash.

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SO CUTE <3.

Le reste du casting est très intéressant également dans le sens où il connaît des développements, ce qui est un peu inattendu vu le pitch du manga. Mais non, on en apprend toujours plus sur chaque personnage secondaire, y compris les figurants – toute la team de création d’eroge a son chapitre dédié pour comprendre les motivations de tout un chacun pour rejoindre une team de création d’eroge -, et ça passe de manière assez naturelle. Et là où les personnages sont encore plus sympas c’est grâce au style d’Azure. Il ne dessine pas forcément super bien (ses décors font assez pitié quand on les observe bien – il doit pas avoir masse de quoi se payer d’assistants pour faire ça) mais il arrive à faire des visages super expressifs ! Ces visages fonctionnent encore mieux quand on les couple à des dialogues parfois très drôles. Car Koe de Oshigoto est un manga qui s’est révélé à plusieurs reprises drôle tout le long de la lecture et ça rajoute encore plus à son attrait.

Autre point intéressant: on en apprend un peu sur la création d’eroges ! Pas des masses (on aimerait en savoir plus) mais quelques dialogues, au détour de l’intrigue, nous filent quelques tips & astuces sur la création d’eroge. Pas de manière très systématique mais ça fait toujours plaisir quand ça tombe.

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L’anime a un gros défaut, je vais commencer par lui: ses épisodes sont dilapidés au compte-goutte tous les six mois. L’OAV1 est sorti fin 2010, l’OAV2 est sorti en mai 2011, l’OAV3 est pas encore daté… Deux épisodes par an est un rythme qui me rend triste. Mais de l’autre coté, pour l’instant, les deux OAV ont fait un travail d’adaptation qui se révèle très sympa. Techniquement, il y’a un parti-pris très sympathique, avec de grosses lignes noires pour faire ressortir les personnages du décor, l’animation fonctionne bien et il y’a un travail très agréable sur les couleurs de l’anime, qui rend la vision plutôt douce: peu de couleurs qui détruisent les rétines… Beaucoup de douceur quoi !

Les doubleurs bossent bien (avec d’ailleurs Kanna qui a la même doubleuse que… Yurie de Kamichu!, ce qui rend la chose un peu rigolote), l’OST est minimaliste mais fonctionne, les scènes sont bien adaptés, les scènes de cul AUSSI, l’opening me tourne un peu trop souvent dans la tête… Bref il y’a un peu de travail derrière ça et ce n’est pas un gros saccage.

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Je suis d’habitude super réticent envers le ecchi en anime. Surtout parce que la plupart du temps il me paraît toujours super gratuit. Souvent c’est « holala je tombe et on voit ma culotte » où « oups le vent a fait voler ma marinière et on a vu mon soutien-gorge » où « holala j’ai des gros nibards »… et je trouve ça super stupide, super vulgaire, super con. Dans Koe de Oshigoto ça rejoint un peu plus ma vision « optimale » du ecchi et c’est là que je deviens super friand. Toutes les scènes ecchis ne sont pas du petit teasing un peu merdique genre « oh regardez on a vu un peu de sa peau, sortez vos bites » mais bien du sexe à-la-M6-le-dimanche-soir pour qui je suis totalement fan. Le truc devient enfin un peu excitant et arrête de nous prendre pour des idiots ! Certains se diront « ouais mais ça serait mieux totalement explicite alors », ce qui est un point de vue raisonnable mais, soyons francs, à l’heure où les mosaïques sont de plus en plus grosses et de plus en plus navrantes à voir, le hentai « implicite » où on ne montre rien mais où on repose à mort sur la suggestion comme Koe de Oshigoto devient quasiment plus excitant que le hentai à grosses mosaïques bien dégueulasses. Je ne sais même pas si au final le terme « d’ecchi » est bien utilisé dans ce cas là.

Mais bref, vous voyez où ma conclusion va vous emmener: Koe de Oshigoto est pour moi un gros coup de cœur personnel difficile à vraiment juger « objectivement. » Je suis admiratif de l’idée de mélanger humour, cul, industrie de l’eroge, romance et rougissement des joues, et je trouve que ça marche totalement. C’est une oeuvre extrêmement légère, où on sent que l’auteur se fait plaisir en nous faisant plaisir, et qui bénéficie en plus d’une adaptation animée de bonne facture qui ne gâche vraiment rien. C’est une lecture clairement pas intellectuelle mais ça bénéficie d’une certaine gentillesse dans ses propos – comprenez par là que ce n’est pas maladroitement misogyne, glauque où quoi que ce soit d’autre. C’est inoffensif tout en étant drôle, excitant, intéressant et instructif. C’est le genre d’oeuvre pour lequel je ne peux qu’avoir de l’affection, en somme. Affection qui mouille un peu les sous-vêtements mais eh, c’est dans l’esprit.

Du coup lundi prochain, on évoquera le L… Et pas ma L, ce qui est dommage, mes années lycées étaient passionnantes !

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3 commentaires

  • Docteur Nock

    Et tu devrais Jaerdoster, KdO c’est le bien.
    Sympa ton article Amo, ça fait plaisir d’entendre un peu parler de cette œuvre de temps en temps. D’autant plus que comme tu l’as dit, c’est du ecchi qui change (j’allais dire qu’y innove, n’exagérons pas). Franchement, le synopsis peut un peu sembler douteux, mais ce manga est vraiment amusant et l’adaptation n’est pas mal non plus (avec un coup de cœur pour les censures « Hahaha! » et autres trucs mignons qui semblent un peu mal adaptés au contexte.

  • retarded_fly

    « Toutes les scènes ecchis ne sont pas du petit teasing un peu merdique genre « oh regardez on a vu un peu de sa peau, sortez vos bites » mais bien du sexe à-la-M6-le-dimanche-soir pour qui je suis totalement fan. »

    Dans mes bras noble viking ! \\o/

    Sinon sur le blabla ecchi/H (et érotique/porn) je suis d’accord avec toi. 😮
    Un bon ecchi (parce ce qu’il y a des daubes aussi) est infiniment meilleur qu’un hentai.
    L’ecchi, tout comme feu l’érotique-du-dimanche-soir-sur-M6, c’est du caché ou du censuré. Donc, ces genres de films/séries cochonnes misent tout sur l’imagination, la mise en place d’une situation, les fantasmes, un genre de perversité,… enfin bref c’est de l' »érotisme » dans le premier sens du terme, plutôt que comme le H ou surtout le porn qui mise sur des gros plans, et l’enchainement de scènes de fesses. (le gonzo étant l’inverse total de l’érotisme/ecchi)

    exposé à 10c carré rouge
    On retrouve sur les vieux films érotiques (70’s et 80’s) que j’adorais, un coté que l’on voit sur les ecchi d’aujourd’hui.
    Par exemple, le châtelain local tentant de compter fleurette à la soubrette, un shôta matant la voisine d’à coté à la sorti de la douche, du wincest, des filles timides…
    Comme je disais, point de scène de cul direct, les quelques scènes simulées était plutôt courtes, alors il fallait tout faire pour que le visionneur se mette en place dans la situation, imagine, et se sent plus excité par le coté pervers/interdit que par la proportion de chair visible.
    Et bien l’ecchi, c’est pareil, l’ecchi c’est le bien.
    D’ailleurs, à partir des années 90, l’érotique commença à puer la lose. Pris de concurrence par le porno de C+ et donc dorénavant jugé ringard et vieux, les machins -16 (raaah le carré rouge ! signe de qualitaÿ <3 ) commencèrent à copier les pron de l’époque, en retirant les situations et en faisant des enchaînement de scène de fesse. Sauf que -16 oblige, on ne voyait rien. Donc, mis à part le coté facilement accessible, les films érotiques était devenu que du porno soft, et donc inutile.

    Un truc marrant, c’est que si aujourd’hui il est plutôt simple d’avouer que l’on mate du porn, il est beaucoup moins simple de dire que l’on regardait et kiffait l’érotique. Ça donne un petit coté loser, pervers ou tout simplement honteux. (alors que pas mal de mecs de plus de 23ans aujourd’hui qui n’avait pas C+ et internet à l’époque ont commencé comme ça, hein !)
    /exposé à 10c carré rouge

    Sinon, pour Koe de oshigoto, Amo résume bien le truc, rien d’autre à dire.

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