My Hero Academia: Two Heroes

Le plus fort de two les heroes

Le pitch: « Durant les vacances d’été, All Might et Deku sont invités à assister à une exposition sur I-Island, île artificielle dédiée intégralement à l’étude des Alters. Cela est l’occasion pour All Might de retrouve Dave Shield, son camarade et mécanicien lors de ses débuts en tant que héros. Mais ces retrouvailles vont être gâchées lorsqu’une prise d’otage aura lieue, forçant Deku et ses camarades de classe à intervenir…« 

  • Un film de: Kenji Nagasaki
  • Scénarisé par: Yosuke Kuroda
  • Sorti le: 3 Août 2018 (Japon) ; 22 Janvier 2019 (France)
  • D’une durée de: 1h35

Avant toute chose, je tiens à dire que j’ai vu ce film en avant-première, dans une grande salle du Grand Rex remplie à bloc avec 2700 fans de la franchise qui venaient clairement pas avec l’idée de voir le film dans un calme absolu. Soyons honnêtes: c’est sans doute le meilleur contexte pour voir un film à licence, car ce genre de film étant particulièrement conçu pour plaire aux fans, la projection devenait moins une expérience de cinéma qu’une expérience similaire au catch, où on encourage les héros, hue les méchants et crie de joie à l’apparition de nos personnages favoris (en l’occurrence, manifestement, All Might et Bakugô.) Aurais-je vu le film dans des conditions plus « classiques », peut-être aurais-je été moins enthousiaste car, restons honnête, cela reste un film très simple.

Le souci général des films à licence, il est connu et c’est le même pour tout le monde: des réalisateurs et des studios « empruntent » le temps de ce long-métrage un univers connu sur lequel, bien souvent, ils n’ont que peu de liberté. Ce n’est pas dans ce film qu’on verrait All Might mourir, par exemple. Ou qu’un personnage montrerait pour la première fois un pouvoir inédit. Heureusement, Two Heroes prend un angle inédit afin de quand même permettre à l’univers de se développer un chouia, en nous faisant jeter un petit oeil au passé de All Might. Un « petit », car ces flashbacks centrés sur son voyage d’études aux Etats-Unis et sa rencontre avec Dave Shield restent assez peu présents, la série se concentrant surtout sur les élèves de la seconde A et l’utilisation de leurs pouvoirs pour contrecarrer la vile prise d’otages qui se déroule.

Pas de surprises donc, si vous venez pour du My Hero Academia vous aurez du My Hero Academia, avec les qualités habituelles de la série: un casting attachant porté par des bons protagonistes, de l’humour qui sait se taire quand vient le moment des passages plus sombres, plus sérieux, une intrigue simple mais qui va directement à l’essentiel et, surtout, des combats incroyables, toujours supervisés par l’excellentissime Yoshihiko Umakoshi. Dans Two Heroes, les combats sont ainsi finement disséminés tout le long du film, dans un équilibre soigneusement étudié: ni trop, ni pas assez, pile au moment où il le faut, avec en cerise sur le gâteau un combat final aussi dément visuellement que jouissif dans son execution, avec une vraie patate, un excellent dynamisme et quelques idées bien trouvées. Le public était en feu comme si Pavard venait de mettre un but en or contre l’Italie en finale de Coupe du Monde, et c’était particulièrement grandiose d’en être témoin.

Si le film ne dispose au final pas de vrais défauts rédhibitoires, il reste néanmoins réservé à un public de fans tant le public néophyte sera facilement largué par la profusion de références et par un casting introduit au chausse-pied, sans véritables introductions. En tant que fan, on pourra aussi être frustré si votre élève favori de la 2A est mis sur le banc des remplaçants: ainsi les fans de Tsuyu, de Mina ou de Tsukuyomi rageront en voyant qu’à eux trois cumulés ils n’ont sans doute pas plus de cinq lignes. Même certains personnages « principaux » de ce film peinent à exister dans un casting aussi large: on remarquera ainsi que la pauvre Ochaco est baladée pendant tout le film en ne pouvant pas faire grand chose, son pouvoir étant rarement adapté aux situations rencontrées. Cela étant dit, on mise sur d’autres films pour renverser la vapeur, et on sera heureux de voir certains personnages comme Jirou ou même Mineta (!) avoir dans ce film des scènes plus triomphales que ce qu’ils ont pu avoir jusqu’ici dans l’oeuvre d’origine.

Quant aux personnages inédits aux films, ils font le taf, dirons nous très simplement. Mélissa ne manque pas de coeur (et mange quelques mandales non sans gloire), le personnage de Dave amène un point de vue intéressant – bien que pas neuf – sur le personnage de All Might, quant au grand méchant, son nom n’est même pas cité durant le film mais son design, son caractère, ses petits coups en traître et son pouvoir assez badass suffisent à nous rendre heureux quand il mange ses dents à la fin et, ça, c’est tout ce qu’on aime.


My Hero Academia: Two Heroes

3 out of 5 stars (3 / 5)
Bien

My Hero Academia Two Heroes assume complètement de ne parler qu’à un public de fans et le fait avec le soin suffisant pour remporter leurs cœurs. L’histoire reste légère, clairement prévisible, le casting est trop large pour être traité avec égalité et équilibre en à peine 1h30, mais en terme de divertissement et de combats qui tabassent, le contrat est amplement rempli.

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