En tout cas, saison de printemps qui m’intéresse pas mal et comme d’habitude, préparer la vidéo m’a aussi donné très envie de mater une dizaine d’épisodes 1. Surtout intéressé par les projets originaux – Jellyfish Can’t Swim in the Night, Train to the End of the World et Astro Note ont tous les trois plein de petits atouts charmes. Surtout Jellyfish, walala, j’ai une hype un peu démesurée dessus. Tout comme j’en ai une pour Euphonium 3, évidemment.
Bref, je vous laisse avec la vidéo et la retranscription – merci de votre lecture et/ou votre visionnage ♪.
Début de la retranscription:
Sentez-vous les températures doucement monter ? Voyez-vous les arbres commencer à se redorer de vert ? Le printemps est là, et avec lui de très nombreux animés ! Donc vous commencez à bien connaître la musique – je suis Amo et je vais tâcher avec vous de faire le tour des très nombreuses sorties prévues dès le début de la semaine prochaine, afin de vous aider à faire le tri et à faire le choix. Est-ce que votre futur animé favori démarre ce printemps ? J’espère vous aider à le rencontrer !
Tout ça donc via une saison de printemps pas mal placée sous le signe de la baston, avec une grande quantité d’animés d’action. Pas mal de suites très attendues mais aussi, en équilibre, pas mal de nouveautés riches en potentiel dont quelques adaptations de mangas très populaires. Et puis on a quelques surtout projets originaux qui ont une gueule sympa… Bref, vous allez le voir, c’est une saison sur laquelle je pars la fleur au fusil, le sourire sur le visage, avec un optimisme plutôt béat !
Du coup allez, n’attendons pas, et commençons dès à présent avec la première catégorie !
Kaiju n°8 sera l’un des blockbusters de la saison – en tout cas tout est fait pour que vous ne le ratiez pas puisque ce sera disponible sur Crunchyroll mais également sur… Twitter (nouvellement X). Pour rappel le manga avait été un des meilleurs démarrages manga de France, pub sur la Bibliothèque François Mitterrand tout ça tout ça, raconte l’histoire d’un ptit gus nommé Kafka qui va combattre des kaijus en devenant lui même un kaiju, casting fourni, grosses séquences d’action – d’ailleurs pour l’adaptation animée l’animation sera dirigée par Tetsuya Nishio, animateur légendaire du studio Production IG, qui a travaillé sur Jin-Roh, Ghost in the Shell Stand Alone Complex, FLCL ou les Rebuild of Evangelion donc c’est entre de très très bonnes mains. Pas totalement fan de la direction artistique montrée sur les trailers mais ça devrait bien bouger et offrir des bonnes bastons, donc les voyants sont globalement au vert pour ce Kaiju n°8 !
Toujours du côté des shonens, l’adaptation de Sand Land a déjà commencé à débarquer sur Disney+ !
Adapté d’un manga d’Akira Toriyama sorti en 2000 racontant l’histoire d’un prince démoniaque à la recherche d’une mystérieuse fontaine au milieu d’un monde désertique, les sept premiers épisodes recompilent le film sorti dans les salles japonaises l’an dernier – les épisodes suivants racontant une histoire inédite, qui va même plus loin que le manga d’origine. Visuellement, on est sur un style 3D assez particulier mais plutôt bien maîtrisé, qui s’échine à coller au maximum au style du désormais regretté Akira Toriyama. On espère donc que cette série pourra servir à lui rendre au maximum hommage – en tout cas le film avait eu des bons retours, et le manga de base a un bon potentiel pour un animé familial de qualité donc partons confiant !
Plus actuel pour la suite – l’adaptation de No Longer Rangers, issu d’un manga écrit et dessiné par Negi Haruba, l’auteur des Quintuplettes Quintessenciales, même si ici pas de romance juste de la bonne vieille baston avec l’histoire d’un méchant sbire de sentai qui va se retrouver à infiltrer le groupe des héros… pour découvrir que le côté du bien n’est ptet pas aussi pur et irréprochable qu’il n’y paraît. J’aime bien le manga de base, particulièrement pour son cast de personnage, à voir comme le studio Yostar et le réalisateur vétéran Keiichi Sato – qu’on avait pas revu à ce rôle depuis Shingeki no Bahamut – vont réussir à adapter ça, sachant que les trailers montrent déjà quelque chose de pas trop dégueulasse – c’est toujours plus beau que la saison 1 de Quintuplets, ce qui est pas forcément difficile mais eh c’est déjà ça de pris.
Du côté du Jump, on aura cette saison l’apparition de Mission Yozakura Family, qui adapte le shonen du même nom, publié depuis cinq ans dans un succès assez discret au sein du magazine. L’histoire d’un ptit gars qui débarque dans la famille de son crush… famille d’assassin qui va bien lui faire comprendre que si il veut être accepté dans la famille, va falloir être bon dans l’art de la baston ! Evidemment tout ça va prendre des sacrées proportions – va falloir battre toute la famille, puis tous les clans rivaux, bref l’amour ça se mérite ! L’adaptation animée arrive ptet deux ou trois ans trop tard mais c’est pas grave on va la prendre quand même – le directeur d’animation a été pas mal impliqué sur la saison 1 de Mushoku Tensei, c’est le principal point d’interêt d’un staff sinon pas forcément très remarquable, mais ça pourrait être suffisant pour offrir un bon petit divertissement !
Plus intéressant et plus ambitieux, on va quand même rester dans la baston avec Wind Breaker. Là aussi adaptation d’un manga avec un ptit gars qui rejoint volontairement le lycée le plus mal famé du coin juste pour pouvoir tabasser un max de voyous, sauf que évidemment tout ne va pas se passer comme il le prévoit et il va ptet devoir s’entraîner un peu pour être au niveau. Le manga de base est lui aussi très sympa et comme Kaju n°8 on est sur un bon staff, avec une équipe de chez CloverWorks qui a déjà fait ses preuves sur d’autres séries bien animée – Fate/Grand Order Babylonia, par exemple, mais aussi… Akebi. Même si là c’était un tout autre type d’animation. En tout cas les différents trailers mettent bien l’emphase sur l’action et l’animation donc pour peu que la production se passe bien – ce qui est hélàs pas acquis avec le duo A-1 Pictures / CloverWorks -, on devrait avoir un des top animés d’action de la saison.
Hélàs, le même soin ne semble pas être présent dans l’adaptation de The Fable, qui raconte l’histoire d’un tueur à gage super doué payé… pour ne plus tuer personne pendant un an. Et dieu sait que ça va être pour lui un objectif dur à respecter ! Le manga de base est une très bonne comédie d’action cependant, de manière tragique, les trailers sont assez moches, le staff n’est pas très séduisant donc allez y avec des attentes assez basses. Même constat d’ailleurs pour Viral Hit, qui compte nous raconter l’histoire d’un ptit gars participant à des tournois de baston sur Youtube, mais dont les trailers manquent clairement de pèche et d’énergie. C’est une adaptation de webtoon coréen et manifestement on sera plus, en terme de soin, du côté de Noblesse que du côté de Solo Leveling.
Du côté des jeux de sociétés plus grands que nature, on aura Gods Game We Play chez Crunchyroll – l’histoire d’un héros participant à un des plus grands jeux du monde. Ca adapte un light novel, les designs sont très classiques mais moi j’aime bien les héroïnes à cheveux rouges, ça me rappelle cette saison 2 de Rakudai Kishi no Cavalry qu’on aura jamais – oui désolé je dois mentionner Rakudai Kishi no Cavalry tous les six mois sur cette chaîne, c’est dans mon contrat, surtout que maintenant c’est revenu dans le catalogue d’ADN donc ça serait vraiment trop dommage de pas aller le mater cestvraimentlapogeedugenreactionecchistellavermillionesttropcoolyalascenedelacabanehalalala-
Bon pardon je me suis emporté !
Sinon, sans rapport, le mobage phénomène Blue Archive débarque via sa version animé ! Je ne connais pas grand chose à l’univers assez riche du jeu d’origine, donc je vais laisser les fans se satisfaire de cette annonce – d’autant que les trailers semblent annoncer quelque chose de très propre et très soigné visuellement – en même temps c’est le même studio et la même prod que pour l’adaptation animée de Arknights qui n’a clairement rien à se reprocher d’un point de vue purement visuel ! En parlant mobage, on aura aussi une nouvelle série Touken Ranbu, le jeu mobile des épées transformées en beaux garçons. Ca adapte une pièce de théâtre à succès, de quoi faire patienter les fans qui attendent toujours le film Katsugeki/Touken Ranbu d’ufotable, annoncé fin 2017… sans trop de nouvelles. C’est a peu près le même délai d’attente que pour le film Yuri on Ice, tenez bon les fans, on pense à vous !
Sinon, toujours dans l’esprit beaux garçons et vieux Japon, vous aurez Karasu wa Aruji wo Erabanai – adaptation d’un roman mettant en scène les membres du clan Yatagarasu, capables de se transformer en corbeaux au sein d’une cour impériale remplie de conspirations et d’ambitieux aux dents aiguisés. Si jamais l’ambiance de cour vous manque après la fin des Carnets de l’Apothicaire, ça pourra peut-être vous contenter même si évidemment sans Maomao qui tire des tronches rigolotes et fait des cris débiles, ça n’aura pas la même saveur…
Du côté du mystère et de l’horreur, un seul représentant cette saison – Kaii to Otome to Kamikakushi, l’histoire d’une apprentie écrivain qui va se composer une petite team de détectives pour enquêter sur différents évenements surnaturels. L’héroïne a des gros sourcils, ce qui est la preuve d’un design de très grande qualité ! Alors si en plus y’a des filles chats, bon, que demander de plus ? Blague à part, le manga initial mise autant sur le mystère que sur le grivois, avec quelques blagues potaches et séquences emphasant la plastique de l’héroïne, donc ouais en terme de ton on est quelque part entre Bakemonogatari, Call of the Night et Occultic;Nine !
Cela étant dit finissons en évoquant rapidement les quelques suites de cette saison, et évidemment il ne vous échappera qu’on verra ce printemps le retour de Demon Slayer via l’arc de l’Entraînement des Piliers – comme son nom l’indique arc centré sur les Pilliers et sur… l’entraînement qu’ils vont imposer aux héros. On est sur une machine qui tourne bien avec Demon Slayer, pas de surprise en perspective, l’arc est plutot sympa et est une bonne respiration avant le très intense et assez long arc final qui va débarquer derrière, donc profitez-en bien !
Autre série qui apparaît désormais avec un rythme bien installé c’est My Hero Academia. Changement à la réal puisque c’est désormais la réalisatrice Naomi Nakayama qui prend la direction de la série, elle avait réalisée le second opening de la saison 6 par exemple. En parlant de changement à la réalisation, ce sera aussi le cas du côté de la saison 3 de The Irregular at Magic High School qui va voir les débuts à la réalisation de l’animateur JIMMY STONE, ce qui est déjà un des noms les plus cools de l’industrie. L’occasion via cette saison 3 de Irregular non seulement voir l’instoppable Tatsuya continuer à faire des trucs pétés mais en plus de fêter les dix ans de la série orginale, qui date je le rappelle de 2014 !
En parlant de trucs de vieux – ce printemps sera aussi l’arrivée de la cinquième saison de Date a Live, onze ans après la première, qui date de 2013 et d’ailleurs, tiens, 2013, c’était la dernière fois qu’on avait eu une série Black Butler sur nos écrans ! Et bah si Ciel et son diable de majordome vous ont manqués, ils reviennent ! Suite directe des séries télés et du film Book of Atlantic, on continue donc à adapter le manga de Yana Toboso, on l’espère toujours avec style et avec soin car c’est un univers qui le mérite.
Et enfin pour conclure – pourquoi pas évoquer le remake d’une série de 2006 ? Car ce printemps c’est le retour assez étonnant de Bartender Glass of God, animé racontant le quotidien d’un tenancier de bar qui va rencontrer, durant ses différentes nuits, nombre de personnages différents, qui vont lui confier des histoires autour d’un verre. Ce ne sera pas une mais bel et bien un authentique remake – nouveau casting, nouveau staff, on espère retrouver la même ambiance et le même charme que la série originale… En tout cas ce sera clairement une curiosité de cette saison, idéal pour ceux à la recherche d’une intrigue et d’une ambiance plus… adulte.
Les japonais semblent s’être souvenus que les Jeux Olympiques c’est dans 4 mois, donc cinq animés de sport ce mois-ci… dont deux de golf ! A commencer par Rising Impact, qui rejoindre le catalogue Netflix en juin. Vraie fouille archéologique de leur part puisque là on adapte un manga de l’auteur de Seven Deadly Sins qui date de 1998 et qui racontait l’histoire d’un ptit gars faisant ses débuts dans le monde du golf professionnel. C’était à l’époque ou Nakaba Suzuki bossait pour le Shonen Jump, ça n’a pas toujours bien vieilli et ça sera accompagné de Ooi Tonbo, manga démarré y’a une dizaine d’années, 44 tomes aujourd’hui, qui suit les pas d’une héroïne au sein du monde du golf. Style visuel un peu sympa, studio OLM à la barre – tout ça pour que je vous recommande surtout de jeter un oeil à Birdie Wing, sorti y’a deux ans, parce que vous y trouverez des smashs à travers des trains et, évidemment, des clans mafieux qui se battent par golf interposé.
Et sinon après l’excellent Overtake sorti durant la saison d’automne, retour au sport auto avec Highspeed Etoile ! Des véhicuels futuristes, des héroïnes pleine d’énergie… et une 3D pas très convaincante dès les trailers, ce qui laisse pas présager du meilleur. Je lui donnerais quand même sa chance parce que la saison 2024 de F1 s’annonce pas très passionnante donc je vais quand même essayer d’avoir ma dose de sport auto à tout prix… et puis ouais bon les illus sont jolies donc on ne sait jamais.
Autre sport de vitesse, toujours avec des héroïnes: Rinkai ! Le vélo sera à l’honneur ici, et les trailers semblent indiquer là aussi un mélange 2D/3D qui va demander à son spectateur un ptit temps d’adaptation parce que c’est pas toujours… très joli. A noter que le réalisateur dirige ici sa première série depuis 2008 parce qu’on l’avait vu depuis… l’adaptation de Chaos Head, wow !
Et enfin, que serait une année d’animation japonaise sans un animé de base-ball ? Voici donc Oblivion Battery, qui va voir des amis d’enfance se retrouver au lycée au sein de la même équipe. Ils vont devoir enchaîner les points tout en essayant d’oublier quelques mauvais souvenirs… C’est le studio MAPPA derrière le projet, les personnages ont des têtes un peu cheloues et le réal est ici sur sa première série, même si il avait dirigé des épisodes de Chainsaw-man – dont l’épisode du bisou au vomi, histoire bien entendu de vous ramener… des bons souvenirs !
Bon maintenant que Frieren c’est fini, y’a quoi pour la dose de Fantasy ? Et bah déjà pas mal de grosses suites ! A commencer par la troisième saison de KonoSuba, elle était pas mal attendue ! On retrouve une équipe similaire aux saisons précédentes et au spin-off Megumin, ce sera donc l’occasion de retrouver la joyeuse bande de couillons dans des nouvelles aventures.
Tout comme on retrouvera Limule Tempest via la troisième saison de Moi quand je me réincarne en Slime, Anos Voldigoad via la nouvelle partie de The Misfit of Demon King Academy ou bien Rudeus Greyrat dans la seconde partie de la seconde saison de Mushoku Tensei ! Pas grand chose à signaler de particulier pour ces trois séries, on est sur des staff assez similaires aux saisons précédentes – sauf ptet pour Mushoku Tensei qui change de réal mais pas certain que ça amène réellement un changement.
Bon après niveau nouveautés, bon déjà pas mal de trucs un peu interchangeables: I Was Reincarnated as the 7th Prince ou un mage se réincarne en ptit aristo avec des pouvoirs, à ne pas confondre avec As A Reincarnated Aristocrat I’ll Use My Appraisal Skill to Rise in the World ou c’est un hikimori qui va se réincarner en ptit aristo avec des pouvoirs. Dans The Banished Former Hero, un héros se fait bannir de son groupe mais part vivre une vie chill car le repos est la plus belle des vengeance, ce qui lui fait un point commun avec le héros de Chillin’ in Another World ou le mec décide de profiter de son isekaisation pour vivre une vie décontractée avec sa femme à gros seins et oreilles animales, et je le blâmerais certainement pas pour ça. Le héros de Archdemon’s Dilemma, quant à lui, il a épousé une elfe, ce qui paraît cool dit comme ça mais vu que ce mariage est surtout dû au fait qu’il l’a acheté vu qu’elle était esclave, ça rend les choses tout de suite moins romantiques.
Du côté de Unnamed Memory, on va suivre une histoire d’amour entre un prince atteint d’une malédiction et la sorcière seule capable de l’en libérer. Et puis après on a Re:Monster où on aura le droit à un peu de variété parce que le héros est un gobelin, et il va monter un petit groupe d’aventuriers pour faire le bien autour de lui, faisant de cet animé l’anti-Goblin Slayer. Enfin, The New Gate proposera des bastons dans un MMORPG Fantasy, les trailers sont pas terrible mais j’admire l’audace de quand même le sortir immédiatement après Shangri-La Frontier, comme si de rien n’était.
Et puis enfin, les désormais vieux cons comme moi auront droit au remake de Spice and Wolf. Ouais ouais remake, c’est pas une suite à la saison 2 sortie y’a maintenant quinze ans ! Comme à l’époque on va y suivre le duo composé du marchand Lawrence et de la déesse-louve Holo, qui vont voyager à travers le monde à l’affut des bons marchandages, développant en même temps leur relation. J’ai honnêtement jamais accroché à la série d’origine, toujours été profondément largué par les intrigues économiques jamais très bien expliquées, et ce remake me rend d’autant plus dubitatif qu’elle va être dirigée par le même réalisateur que la série de l’époque. Est-ce qu’on aura vraiment une version modernisée de Spice and Wolf, capable de parler à une nouvelle génération ? Faudra voir… De l’autre côté si ça permet de ravoir des centaines de fanarts de Holo comme à l’époque… Bon… Je vais pas trop me plaindre non plus !
Une sélection musicale très intéressante cette saison, à commencer par mon chouchou – la saison 3 de Sound! Euphonium ! Plus de sept ans après la seconde saison, il va donc être temps de retrouver le club de fanfare de l’école Kitauji, avec entre autres la vaillante Kumiko, devenue présidente du club entre temps ! Comme les saisons précédentes, la formule Euphonium devrait être là: des dramas lycéens, une qualité visuelle ahurissante, des séquences de concert époustouflantes et, on l’espère, Kumiko qui continue à pousser des cris rigolos…
Hélàs même si il n’est pas disponible en France, cette saison 3 nécessitera d’avoir vu le film Chikai no Finale, sorti en 2019, qui présente tous les nouveaux personnages. Vous pouvez aussi avoir vu l’autre film – Liz et l’oiseau bleu – mais là c’est plus facultatif – matez le juste parce que c’est un des plus beaux films d’animation des années 2010, pour le plaisir ! Bref l’aura attendu cette saison 3 – elle avait été annoncée juste avant le terrible attentat que Kyoto Animation a subi il y’a maintenant cinq ans – y’a néanmoins peu de doutes que l’attente en valait la peine, moi en tout cas ma hype est à son maximum et j’ai vraiment hâte d’enfin retrouver Kumiko !
Et tant que je suis sur les animés qui me hypent – Jellyfish Can’t Swim in the Night ! Projet original porté par le studio Dogakobo – qui l’an dernier nous avait émerveillé avec Oshi no Ko. Dans Jellyfish, on va nous raconter la rencontre, dans le Shibuya nocturne, entre quatre artistes, une illustratrice, une ancienne idol, une compositrice et une Vtubeuse. La série est toujours un peu mystérieuse sur ce qu’elle va être – certains trailers, par exemple, se concentrent sur des images tournées à Shibuya, ce qui confère au titre une aura assez particulière. Les segments animés, eux, semblent remplis de couleur et de dynamisme, et les héroïnes tirent déjà des tronches amusantes. Le staff est prometteur, le studio est sur un bon élan depuis quelques années – allez, j’ai envie de pas mal y croire, et j’ai hâte de voir le premier épisode pour en savoir plus sur ce projet !
Et tant qu’on est sur les projets originaux, il faudra noter que du côté de chez Toei Animation on nous proposera Girls Band Cry.
Oui c’est de la full 3D, mais avec un style anime assez exagéré qui a un ptit charme. Après, d’un point de vue intrigue on est sur un projet à la Bang Dream, où on va suivre la fondation d’un groupe de rock féminin, groupe de rock féminin que vous pourrez ensuite aller soutenir et voir jouer pour de vrai vu que les doubleuses sont aussi musiciennes. Quelques clips sont déjà dispo, c’est pas désagréable à écouter, donc à voir comment ce projet pourra profiter de son animé pour sortir du lot – surtout après l’excellent Bang Dream It’s My Go. Enfin tant qu’à évoquer des franchises – nouvelle saison, nouvelle série The Idolmaster ! Cette fois-ci on adapte le mobage Shiny Colors, avec le studio Polygon Pictures aux manettes. Les trailers semblent indiquer que la série se concentrera particulièrement sur le trio d’héroïne du groupe Illumination Stars, donc un casting ptet plus resserré que d’habitude…
Comédie romance et tranche de vie au programme de ce printemps, à commencer par un projet original qui m’interpelle pas mal – Train to the End of the World ! C’est réalisé par Tsutomu Mizushima, un réalisateur que j’aime beaucoup puisque c’est lui qui a dirigé la franchise Girls und Panzer mais aussi les séries Shirobako, Joshiraku, xxxHolic ou Prson Shcool, très polyvalent et souvent assez soigneux. Là dans Train to the End of the World il va nous raconter l’histoire de lycéennes qui vont voyager en train à travers un monde post-apocalyptique ! Les différents trailers semblent montrer un ptit coté comique, avec pas mal de dynamisme, mais on peut prévoir de ci de là des plans assez oniriques… et puis avec un tel pitch, le risque d’un basculement dans de l’horreur ou du drame n’est jamais très loin. Je l’ai mis dans comédie et tranche de vie un peu par défaut, tout est possible, et vu le staff qui bosse dessus, je pars très confiant – ça pourrait être l’une des pépites cachées de cette saison !
Mais si vous voulez des lycéennes qui voyagent et que vous préferez une valeur sûre – la saison 3 de Yurucamp sera la ! 3 ans après la seconde saison – qui m’avait sauvée durant la période bizarre de couvrefeu durant tout l’hiver 2021 -, avec la promesse de nous faire retrouver le club lycéen de camping en extérieur. Gros plaids, ptit chien, le confort sera à son maximal – à noter que la série aura un staff intégralement renouvelé ! Ca se ressent dès le design de cette saison 3 qui est un poil différent. Est-ce que ça va être une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Yurucamp ? Difficile encore de le dire, mais les trailers montrés restent très sympathiques, donc on va voir !
En comédie plus dynamique, il faudra noter The Many Sides of Voice Actor Radio, comédie centrée autour de deux doubleuses qui ont une méga rivalité, qui peuvent pas se sacquer… mais doivent quand même tenir une émission radio et être idols ensemble ! Évidemment j’ai lu suffisamment de fanfics avec le taf Enemy-to-Lovers pour savoir quelle direction l’anime va prendre, mais j’essaierai d’être surpris quand elles se rendront compte après 17 épisodes qu’en fait, elles tiennent un peu l’une à l’autre.
Et tant qu’on est sur les comédies de duo, il y’aura aussi Henjin no Salad Bowl, qui va raconter les aventures d’un duo de détective composé d’un mec un peu dépressif et d’une princesse pleine d’énergie venue d’un autre monde. Ca sera à priori assez con et avec un peu de fanservice parce que c’est le même auteur que Boku wa Tomodachi ga Sukunai et que Imouto Sae Ireba Ii !
Du côté des comédies romantiques, on va avoir un peu de choix cette saison, à commencer par Astro Note !
Projet original mené par le réalisateur de Grand Blue et la chara-designer Maho Aoki, on va avoir là une sorte de modernisation de Juliette je t’aime, avec un héros qui va rejoindre un pensionnat géré par une jolie femme… qui pourrait avoir un ptit secret. Serait-elle d’un autre monde que le nôtre ? Tout semble l’indiquer ! Le projet a une petite vibe rétro assez intéressante, mais semble avoir reçu suffisamment de soin pour ne pas trop sentir la naphtaline – surtout grâce aux visuels colorés et aux ptites séquences dynamiques déjà montrées par le trailer. Ca promet une série avec pas mal de charme – à noter que l’opening est déjà disponible sur Youtube, et il est plutôt mignon !
Moins rétro, plus moe – One Room Hiataru Futsuu Tenshi-tsuki, où un jeune garçon vivant seul va voir débarquer dans sa maison une fille un peu mystérieuse qui va commencer à vivre avec lui et l’aider dans sa vie quotidienne ! Vont-ils développer des sentiments l’un pour l’autre ? Sans doute que oui !
En girls love cette saison, on aura l’adaptation du manga Whispering You A Love Song, racontant l’histoire d’amour entre deux lycénnes, dont l’une a un peu de mal à comprendre qu’est-ce que l’amour, qu’est-ce que les sentiments – ce qui l’handicape pas mal dans sa passion principale qu’est la musique. Le manga initial est très sympa, l’adaptation animée était initialement prévue pour la saison d’hiver mais a été repoussée à la dernière minute, est-ce un bon ou un mauvais signe ? On croise les doigts parce que les trailers sont assez jolis !
Le boys love ne sera pas en reste puisqu’on aura Taidama Okaeri, qui va nous faire suivre Masaki et Hiromu, couple joyeusement marié, qui élèvent depuis deux ans leur jeune fils, Hikari. On va donc suivre leur vie quotidienne en tant que jeunes parents, sachant qu’attention y’a un léger twist: c’est une oeuvre qui se déroule dans l’Omegaverse ! Donc à voir si vous maîtirsez déjà les codes de ce genre très particulier, à base d’alpha, d’omega, de beta, d’odeurs, de rutes et caetera et caetera.
Allez sans transition, heureux de vous annoncer qu’on aura deux adaptations de shojos cette saison – à commencer par Vampire Dormitory, comédie romantique voyant une jeune héroïne vivant dans la rue mais qui va avoir l’opportunité de rejoindre un pensionnat rempli de vampire… et elle va devoir payer le loyer avec son sang ! Malgré ce pitch, on est sur une oeuvre plutôt comique, avec des vampires un peu cons qui vont tourner autour d’une héroïne… elle-même un peu particulière.
Mais a côté de ça on aura A Tes Cotés, romance entre deux lycéens qui vont se mettre ensemble “jusqu’à Noël” pour voir si ils sont compatibles… On est sur de la romance plus classique, l’héroïne a elle aussi des gros sourcils ça me paraît vraiment très important de le signaler, le héros a un ptit côté Horimiya mais je crois que je dis ça juste parce qu’il a des boucles d’oreille… bref ça sent l’anime de réconfort qu’on va se mater au chaud avec de la glace pour oublier nos soirées de solitude, et franchement il en faut toujours un ou deux de ce genre là en réserve, au cas où !
En plus de tout ça on aura discrètement la troisième saison de Duke of Death and His Black Maid – si vous êtes toujours là après la 3D très statique des deux premières saisons. Et puis on va avoir un animé de romance dont j’aime vraiment bien le pitch, il s’agit de Grandpa and Grandma Turn Young Again, où un couple de petits vieux très agés vont un matin se réveiller… et avoir retrouvés le corps de leur jeunesse. Bon ils ont gardés les cheveux blancs mais à part ça, tout roule ! Et ils comptent bien profiter de cette nouvelle jeunesse pour revivre leur amour ! C’est trop choupi, à voir comment ça va durer sur la longueur mais franchement le trailer semble indiquer que y’aura du croquet et ça franchement ça me hype de ouf c’est trop bien le croquet !
Bon bref, je me disperse donc allez, let’s go les vieux, j’espère juste que la caisse retraite va pas se rendre compte qu’ils ont à nouveau 20 ans, sinon ils sont bien parti pour aller retourner bosser et cotiser pour leur propre retraite qu’ils touchent déjà, ça va ptet foutre le zbeul mais bon allez on verra !
C’est là dessus que se conclut cet article ! Dans la vidéo, je répète ce que j’ai dit en intro (que y’a plein d’épisodes 1 qui m’intéressent, que Jellyfish et Euphonium j’ai vraiment hâte de les voir, que les Isekai je suis en méga-turbo-osef cette saison), je fais la promo du Patreon, je remercie tout le monde d’être venu et j’insinue que la saison d’été sera un peu bizarre, avec peu de suites – bon entre temps, on a appris que allait y’avoir la saison 2 de Oshi no Ko en juillet, donc ça devrait être déjà un peu plus piquant. Ah si j’ai aussi teasé le fait que j’avais 3 ou 4 sujets de vidéos que j’avais envie de faire ce printemps mais j’en ai un peu marre de passer mon temps ces trois derniers mois à dire que je vais sortir des vidéos pour qu’au final j’ai pas le temps de bosser dessus. Allez, on y crois je vais ptet parvenir à stabiliser mon rythme de vie et enfin faire cette vidéo Haibane Renmei que je veux faire depuis mi-janvier.
Allez, si je vais terminer sur une petite synthèse très claire de mes attentes dans ce que je compte mater:
J’espère en tout cas que cette synthèse vous aura plu, bonne journée et bon printemps~
]]>BREF, Ado ! Elle était au Zénith de Paris hier ! Dans le cadre de sa tournée mondiale ! C’est une des artistes japonaises les plus populaires du moment, devenue la figure de proue internationale du mouvement utaite. Elle représente avec succès et dignité ces nombreux artistes japonais prenant leur envol grâce à Internet et aux plates-formes de partage vidéo – comme les producteurs Vocaloid quelques années plus tôt. Ado c’est une voix très emblématique, très puissante, très jeune (née en 2002 awawa) et une personnalité volontairement camouflée – elle donne assez peu d’interviews, son visage n’est pas public, elle est toujours représentée par une sorte d’avatar magnifiquement dessiné et quand elle fait des concerts, on ne voit que son ombre et sa silhouette. Ca fait mystérieux, c’est cool.
Comme beaucoup j’ai découvert Ado en 2021 via son premier single – Odo -, ses débuts dans le monde de la musique professionnelle après quelques années à virevolter en amateur sur les différents réseaux Internet. Débuts où d’emblée elle est tout de même bien entourée: GIGA a la composition, Teddyloid à l’arrangement, DECO*27 aux paroles – c’est les trois bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau. Et ce ne sera pas la première fois qu’elle collaborera avec des gros noms de la scène Vocaloid – syudou pour Usseewa, Neru pour Ashura-chan ou bien Chinozo pour Rebellion. Je pense qu’aujourd’hui si tu mélanges Ado avec Project Sekai, t’obtiens la source de trois quarts des plus gros hits récents impliquant des producteurs Vocaloid. Et y’en a beaucoup en ce moment !
(Ah non, y’a Project Voltage aussi.)
Bref voilà un peu l’intro pour vous présenter Ado mais beaucoup d’entre vous savent déjà tout ça – donc je vais juste me contenter de vous dire que c’est une artiste que j’aime beaucoup. J’étais déjà assez amateur de ses succès de 2020/2021 (Odo, Usseewa, Readymade) mais c’est vraiment son taf sur One Piece Red qui a fait passé un cap dans mon appréciation de ses chansons et de sa voix – particulièrement grâce à Gyakko, incroyable tuerie tristement sous-utilisée au sein du film.
Donc ouais, annonce de concert en France ? Allez YOLO, ça valait le coup de se faire plaisir. Faut dire que c’est pas un réflexe pour moi les concerts – je reste moi-même un peu surpris du fait qu’en vingt ans j’en ai fait que quatre, Ado y compris. Surpris parce que, bon, j’aime bien la musique, j’aime bien gueuler des chansons, j’aime bien écouter des albums lives… mais les concerts j’y pense jamais vraiment. J’ai pas forcément le réflexe de regarder quand des artistes que j’aime bien passent sur Paris.
Bon du coup là je fais un mini live-report mais je veux que vous sachiez que j’ai pas masse d’expérience en concert donc moi je suis surtout là pour parler de ce que j’ai ressenti, l’aspect technique j’ai pas forcément la connaissance. Et je pourrais même pas comparer ce concert à un autre que j’aurais pu voir dans la même salle: c’était là aussi la première fois que j’assistais à quelque chose au Zénith de Paris.
Du coup mon inexpérience a fait que quand je suis arrivé au Parc de la Villette deux heures et demi avant le début du concert, je pensais que ça allait être pépère ! J’allais attendre tranquillement l’ouverture des portes à 18h30, et puis m’asseoir dans les gradins une heure et demie avant le début du show à 20h. Ptet profiter d’être à l’intérieur pour faire le tour et croiser les nombreuses connaissances qui assistent au concert. Quand je suis sorti de la station je me suis même dit « oh ptet que je devrais manger avant, est-ce que je m’arrête au McDo, comme ça je sors à 18h15, pile avant l’ouverture des portes, et comme ça j’attends pas dehors ? » La seule chose qui m’a fait abandonner cette idée c’était que j’avais déjà beaucoup mangé dans un resto la veille donc fallait que je reste raisonnable ! J’ai bien fait ! Parce que la queue d’entrée elle était déjà vener dès 17h30 ! Et elle allait très vite gonfler, atteignant vers 18h la Halle de la Villette !
Donc voilà j’ai fait la queue une heure et demie, je déteste faire la queue, j’avais pas prévu de faire la queue mais j’ai péché par optimisme, naïveté et inexpérience. Heureusement que j’avais vu le matin que y’allait y’avoir du crachin – j’avais pris une capuche. Elle m’a sauvée de la mort, je pense, parce que putain joli temps de merde aussi. Crachin interminable, petit vent froid désagréable – heureusement que j’ai été rejoint après quelques minutes par des connaissances parce que si je l’avais fait seul, j’aurais été dans un état de dépression incommensurable. Le crachin m’empêchait même de mater mes animés sur mon téléphone portable – j’aurais pu au moins profiter de la queue pour finir Buddy Daddies (au final je l’ai fini le lendemain) (c’était très sympa.)
En vrai la queue était plutôt bien organisée, et ça roulait pas mal, elle était juste désagréable vu la méteo. Le plus important est que, malgré la taille assez imposante de la file, à priori tout le monde était rentré dans la salle pour le début du concert, les derniers entrants dans mon coin débarquant lors de la toute première chanson. Je sais pas si une telle queue est « traditionnelle » pour un concert au Zénith vu que j’ai aucune autre expérience mais le seul reproche que je ferais est un manque d’infos quand on arrive: si ça peut sembler une évidence que cette queue est la queue pour les détenteurs de tickets « normaux », y’a quand même rien pour nous l’indiquer, haha.
Bon maintenant qu’on est dans le Zénith, à quoi s’attendre niveau scénographie ?
Comme Ado conserve, même à l’étranger, son aspect mystérieux et un peu cool, la principale attraction de la scène était donc cette cage entourée de tissu, cage habilement nommée la Ado Box. A priori c’est un nom tout nouveau – mais je vais vite vous expliquer pourquoi. La Ado Box se trouve donc au milieu de la scène, et elle va être entourée des musiciens accompagnants (avec les classiques guitare-basse-batterie-clavier, on est là pour le rock finalement.) Et puis derrière la boîte, on trouve des gigantesques écrans qui vont diffuser tout le long du concert illustrations et couleurs qui vont nous permettre de voir l’ombre et la silhouette de Ado… qui ne quitte jamais sa cage de tout le concert.
Point très important: assez martelé dès le début – l’interdiction totale de photos et de vidéos pendant le concert. On retrouve là la marque habituelle des japonais à vouloir imposer un contrôle total sur les images, sachant qu’ici ça semble tout de même faire plus de sens que sur d’autres artistes vu l’aspect particulier du « personnage » Ado – il est clair qu’ils veulent éviter à tout prix des photos ou des vidéos prises avec des angles un peu miraculeux qui permettrait de dévoiler le corps ou le visage de leur chanteuse. Du coup non seulement on a bien fait passer le message mais en plus il y’avait très vite une menace claire: si il y’avait trop d’abus constatés, la « Ado Box » allait être verrouillée, devenir opaque et on ne verrait, du coup, plus la silhouette de la chanteuse. Une sorte de vraie Marque de la Honte, qui allait assurer aux 5000 spectateurs d’un Zénith complet la perspective d’un concert qui se serait poursuivi avec le poids de la culpabilité et du regret.
Fun fact: la menace de fermeture de la Ado Box a été inventée pour notre concert à nous ! Samedi dernier, le 9 mars, Ado était de passage à Bruxelles, et si il y’avait là aussi la consigne autour des photos et des vidéos, il n’y avait pas de sanction clairement explicite. Résultat: un public belge qui aurait pas mal abusé, et le concert a tellement été multi-diffusé sur les réseaux sociaux du monde entier que ça a vener les japonais au point qu’ils ont imaginés et mis en place, en deux jours, cette idée de punition collective en cas de récidive. Est-ce que tu veux être LA personne qui nique le concert pour tout le monde ? Là effectivement, l’enjeu il est clair…
Du coup, bonne nouvelle: le public français s’est absolument pas rebellé et les téléphones visibles étaient très rares ! De mon côté j’ai pas vu le moindre écran en une heure quarante de concert. C’est comme si on était de retour en 2001…. La société a commencé à se reconstruire… Fini les jeunes sur les écrans… On s’est remis à s’intéresser à ce qui nous entoure réellement… On est devenu soudainement plus sociable… Plus humain… Peut-être… Je sais pas…
(Rien à voir mais plus j’y pense, plus Ado Box ça ferait un bon nom de box Internet….)
En terme de position, j’avoue que j’étais pas spécialement à un super endroit, Ticketmaster m’ayant tiré au sort dans un des gradins situé sur les côtés. Manifestement ça m’a épargné les projecteurs qui à priori ont détruits les yeux des gens situés vers le centre, donc c’est déjà ça de pris. Le vrai souci que j’ai eu c’est que j’étais à une place… qui faisait face à l’un des angles de la fameuse Ado Box. Et si la fameuse Ado Box est étudiée pour être tout a fait transparente, ce n’est pas le cas de ses angles, qui maintient l’infrastructure en plus d’être équipées de lumières. Du coup constat: si Ado se mettait au centre de la boîte, la silhouette était aussitôt cachée par le pourtant plutôt mince pillier. En règle générale on sent bien que le travail d’ombre et de silhouette est avant tout étudiée pour les gens qui sont centrés par rapport à la boîte. C’est assez logique, mais j’avoue que y’avait pas mal de moments où je voyais plus l’ombre ou la silhouette.
Plus largement, la scénographie manquait un peu d’ampleur à mon sens. Mais là c’est parce que je suis matrixé par les installations assez énormes qu’elle a pu avoir sur ses concerts japonais et que j’imaginais naïvement que ça allait être aussi gros au Zénith. Mais le Zénith c’est pas le Budokan, c’est quand même plus petit ! Du coup les écrans étaient plus petits, et la Ado Box semblait trop grande pour eux…
Après, le truc, c’est que « voir » Ado c’est bien… mais on est surtout là pour l’entendre. Et là, sur ce point, woooooow.
J’ai été surtout surpris de voir à quelle point, même en live, elle se déchire la voix constamment. Je me serais attendu à ce que pour les lives et pour une tournée mondiale quand même bien remplie elle se ménage beaucoup et fasse gaffe, d’autant que la majorité de ses chansons sont très exigeantes en terme de force, de puissance ou d’agressivité. Parfois même ça peut être assez technique, avec des changements permanents de voix, de tons, de débit… Et honnêtement je m’attendais vraiment pas à ce qu’elle atteigne le niveau de ses performances studios. J’aurais été très heureux d’une Ado qui chante a la moitié de ses capacités parce que ça aurait été plus que satisfaisant.
Mais noooon, elle a vraiment tout donnée sur chaque chanson ! La setlist était plutôt bien faite, lui permettant d’alterner titres énervés avec titres plus « reposants » (mais pas moins exigeants), et elle s’est souvent permis des variations, des montées en puissance qu’elle ne fait pas forcément sur les versions studios. J’ai un souvenir de Aishite Aishite Aishite ou je peux jurer qu’elle s’explosait encore plus les cordes vocables que sur la version studio, atteignant un niveau d’aigu vraiment impressionnant. L’autre truc incroyable c’est de voir avec quelle aisance et quelle maîtrise les changements de voix elle les fait instantanément en live, sans perdre de l’énergie au passage. Franchement, elle maîtrise son art et elle montre qu’elle est pas qu’une artiste de studio.
Seul bémol du coup: le mixage audio a pas été toujours à la hauteur. On m’a toujours dit que le Zénith avait une acoustique de merde, mais ici, en plus, les premières chansons avaient clairement un souci d’équilibrage ! Avec des instruments qui bouffaient parfois le volume au point d’inonder la voix de Ado, ce qui est une petite tragédie. Quand sur Usseewa t’entends assez mal certaines parties, on se sent mal ! Heureusement ça s’est progressivement amélioré au fur et à mesure… à moins que ce soit moi qui me soit juste habitué ? Là aussi, mon inexpérience en terme de concert me permet pas d’apporter un jugement très pertinent.
Avant d’attaquer la setlist et mes ressentis chansons par chansons, trois derniers petits points:
Maintenant du coup, hop, la setlist et mon ressenti dessus ! A noter que la setlist était l’exacte même que tous les autres concerts de la tournée (à part Seoul, qui a eu une chanson en moins. Saurez-vous deviner laquelle ? Indice: elle parle un peu de la fin de l’ère Taisho), ce qui me rend un peu triste parce que j’avoue que j’aime bien comparer ce que j’ai eu par rapport aux autres pays et aux concerts de la même tournée…
(Ce qui veut aussi dire que si tu as fait Bruxelles ET Paris, tu as eu les mêmes chansons dans le même ordre. Mais bon est-ce que je dois réellement te plaindre si tu es dans ce cas là ?)
Bref, tout ça pour vous dire que je m’attendais à ce que le concert s’ouvre avec Show, la chanson me paraissait super bien adaptée pour ça, mais non, on a ouvert avec Shinjidai. Et c’est vrai que… bah ça marche bien en ouverture – ça le fait très bien dans One Piece Red, donc ça le fait aussi très bien en vrai ! Avec sa légère montée en puissance, son énergie présente mais pas encore excessive, la chanson permet en outre à Ado quelques petites séquences vocables bien sympas, comme ça on sait direct qu’elle est pas là pour planter des choux ! Hélàs, c’est aussi clairement la chanson qui a le plus souffert du mixage médiocre du début de concert, avec quelques phases vraiment pas très audibles.
L’enchaînement en tout cas avec la chanson suivante, Usseewa, a été très direct ! Pas de pause, pas la moindre seconde à perdre: à peine Shinjidai fini qu’on part direct vers l’un de ses plus gros hits. Très surpris sur le moment de la voir arriver aussi tôt – je l’aurais imaginé comme quelque chose mis plutôt vers la fin du concert – mais pour le coup c’est là que j’ai vraiment commencé à bouger sur mon siège, à taper des mains et à chanter le plus fort possible le refrain. En vrai j’étais un peu triste car ma voix était clairement pas assez échauffée pour vraiment bien gueuler les Ussé-ussé-usséoua, j’aurais pu faire mieux ! Mais du coup gros boost d’adrénaline assez bienvenu.
Très clairement, si je connais pas mal la discographie d’Ado, j’ai quelques angles morts que ce concert m’a bien aidé à identifier: le troisième titre, Lucky Bruto, en est clairement l’un d’eux. Clairement pas mon titre favori de Kyogen, je me suis quand même laissé entraîner par le rythme et c’est effectivement une chanson que j’ai préférée en version live qu’en version studio, ne serait-ce que parce que c’est un des titres où les changements permanents de voix d’Ado sont les plus réussis. Après, on a enchaîné sur un Readymade que je me suis surpris à avoir un peu oublié ! J’avais bien le refrain, mais je me suis fait piéger un peu trop souvent dans les couplets, haha.
Le rang où j’étais était sympa dans le sens où on était quatre personnes « en solo » placées côte à côte du coup on interagissait entre nous de manière assez discrète, en essayant de pas trop empiéter l’un sur l’autre. Mais je pense que le moment où j’ai ressenti la plus belle communication avec mon voisin de gauche c’est quand, ensemble, au même moment, on a fait « OUAIS REBELLION !!! » de manière un peu solitaire. Sans doute une de mes chansons favorites de Ado, avec un refrain que je trouve délicieusement fun à chanter. J’avais un peu peur qu’elle ne passe pas le cut de la setlist, mais la voir tomber aussitôt m’a pas mal rassuré d’autant que là par rapport à Usseewa je commençais à être bien chaud et prêt à chanter des « CHECK IT LOUD LOUD » bien entraînant. Ca m’a libéré d’un petit stress, et j’ai bien profité d’une chanson là encore super bien interprétée, qui gagne en live une force supplémentaire. Top !
Les trois suivantes c’est marrant parce que se sont enchaînées trois chansons d’Ado dont je suis pas vraiment fan: Utakata Lullaby (de la BO de One Piece Red), Motherland et Gira Gira. Après, j’ai beau ne vraiment pas aimer Utakata Lullaby, je dois quand même vous dire qu’entendre Ado faire son rap à la voix bizarre en live est là aussi une belle expérience, tant sa performance a encore une fois été irréprochable. Motherland je continue à vraiment pas aimer les couplets, mais par contre le refrain continue d’être assez efficace – de manière amusante, elle en a chantée une partie totalement allongée, tout en restant vocalement ultra solide, ce qui est une sacrée performance en soit. Quant à Gira Gira, j’avoue que je l’avais complétement oubliée ! J’ai donc surtout passé mon temps à remuer gentiment la tête et à me laisser emporter par la vague, de manière assez dét-
♪ GAH ZAN TAK ♪
♪ GAH ZAN TAT TAT BRAAAAK ♪
OUI ALORS PAR CONTRE, LA TRANSITION BRUTALE ENTRE LA FIN DE GIRA GIRA ET LE DEBUT DE TOT MUSICA, CA PAR CONTRE J’AI BIEN BIEN KIFFÉ !!!
Bon après Tot Musica est une chanson ouf, et là aussi la perf vocale de Ado sur ce live était incroyable puisque non seulement elle tapait la chanson comme si de rien n’était, mais en plus c’est l’un des titres où elle s’est le plus explosé la voix pour en faire plus que dans la version studio. Assez incroyable. Après, c’est surtout un titre qui est là pour montrer à quel point elle est douée parce que si je dois être un poil honnête… c’est pas forcément une grosse chanson de concert ! C’est pas très pop, la participation public est assez limitée et mis à part gueuler les « BLAH BLAH BLAH » du refrain et taper des mains en rythme on est pas autant investi que dans d’autres titres. Mais pfiou, encore une fois, quelle perf !
Et ça tombe bien parce que les perfs là elle va commencer à les enchaîner, avec l’arrivée de Aishite Aishite Aishite. Je l’ai déjà dit plus tôt dans l’article mais c’est clairement LA chanson où Ado donne encore plus que ce qu’elle nous avait promis, avec des variations, des montées et des ptites impros vocales qui rendent la chanson encore plus forte qu’en studio. Et la version studio elle donnait déjà beaucoup de choses ! Alors quand en plus vous avez un public chaud bouillant (c’est ptet une des chansons qui a crée le plus de cris heureux quand elle a démarrée) et une chanson qui se chante très bien en compagnie de Ado vous avez ici le moment exact où le concert passe clairement à la vitesse supérieure.
Et après ça le double enchaînement Watashi wa Saikyo et Ashura-chan il a fait kiffer la salle ! Ashura-chan putain là aussi c’est vraiment une chanson que si de base je l’aime plutôt bien, la redécouvrir en format live m’a fait découvrir une nouvelle facette. J’étais un peu content de l’entendre commencer mais je débordais pas non plus de joie. Néanmoins il m’a pas fallu 30s pour que je commence à vraiment taper du pied de manière enthousiaste, à bouger mon bras en rythme avec les SCAPE SCAPE SCAPE du refrain tout en gueulant tout ça comme si y’avait pas de lendemain. Puis comme vraiment c’est une chanson qui ne s’arrête jamais pendant 4mn, je crois que c’est là que j’ai commencé à déboutonner ma chemise tellement je commençais à être en sueur et à être vraiment être à fond dedans. Sur le dernier refrain je commençais à headbanguer. Mes cheveux mi-longs ont enfin servis à quelque chose ! Bonnes sueurs, bons feels, peut-être une de mes chansons favorites de la soirée.
Juste derrière on a eu Kura Kura, et là j’avoue que ça m’a permis de me remettre un peu de Ashura-chan – ça reste hélàs une chanson avec laquelle j’accroche très peu. Ca m’a pas empêché de remuer un peu la tête sur l’instru groovy mais rien à voir, le live me l’a pas transcendé ou m’a pas vraiment offert une occasion de la redécouvrir. Tant pis !
On trouve ensuite un segment un peu plus calme, à commencer par Yoru no Pierrot qui était ici dans sa version remixée (petit frisson de joie en entendant le ♪Teddyloid♪Gigaaaa♪ en live, en chair et en os), suivi de KokoroToIuNaNoFukakai (là aussi une chanson de Kyogen que j’avais un peu oublié, mais que le live m’a aidé à redécouvrir – c’est vrai que le refrain a une super ambiance, je l’ai mis dans ma playlist Spotify géante du coup) et d’une des petites surprises – une reprise de Stay with Me / Mayonaka no Door, un hit de la fin des années 70 qui est devenu un petit titre culte, comme Plastic Love! Sauf que moi je la connaissais pas cette chanson, je sais pas pourquoi ! J’ai du l’entendre une fois via sa reprise faite par Marine d’Hololive mais je l’avais un peu oublié derrière ! Du coup c’est terrible mais du coup y’a un moment j’ai commence à gueuler tout seul et j’ai dit (attention frisson de la honte) « WAH TROP COOL C’EST PLASTIC LOVE. » Car oui je me suis convaincu sur le moment que c’était Plastic Love que j’étais en train d’écouter !!!
Non Amo !!! Ce n’était pas Plastic Love !!! Tu as confondu un hit des années 80 avec un autre hit des années 80 !!! Tu as le droit de te tromper Amo, mais le gueule pas comme ça !!!!!
En tout cas, ambiance fun et chaleureuse, avec des bras levés qui font des vagues. On aurait pas eu peur de sortir nos téléphones on aurait tous mis nos lampes torches – mais avec le recul ptet que cet amas de lampes torches ça aurait crée une lumière si puissante que ça aurait éclairé la Ado Box et dévoilé son visage. Qui sait ?
Allez, c’était cool même si je vais vous avouer qu’au sixième ou septième Stay with meeeee dans le refrain final, je commençais à vouloir passer à autre chose…
… genre Show par exemple ?
J’adooooore Show. Une de mes chansons favorites de 2023, j’avais donc hâte de l’entendre ! Et bah c’était bien chouette ! Je continue de penser qu’elle aurait été super en début de setlist pour nous échauffer un peu (en plus d’être raccord avec les paroles – dur d’être ready for the show quand on est dedans depuis 18 chansons), mais l’ambiance sur celle là était vraiment électrique, avec un public unaniment debout dans les gradins donc on a tapé fort dans les matins, on a gueulé fort les LALALALALA I’M READY FOR THE SHOW, Ado a encore poussé quelques cris assez oufs et la claviériste (l’autre star de la soirée) a été vraiment très très à fond, avec des petites chorés et pas mal de fun sur son instrument !
Donc voilà pour Show, qui juste avant avait été annoncée par Ado comme la dernière chanson ! Du coup bah on a tous commencé à rentrer, à se rhabiller…. sauf que là !!! Surprise totale !!! Ado et le groupe sont revenus sur scène !!!! Et ils ont commencés à chanter d’autres chansons !!! Alors que Show était censé être la dernière !!!! C’est ouf, ça !!!! C’est pas les autres artistes qui feraient ça en fin de concert !!!!
(Blague à part, j’avoue que j’aime bien l’ambiance entre fin de concert et début du rappel – déjà parce que c’est trop fun d’être dans le public et gueuler pour un Encoru, en plus de faire des wooow ♪ wooooow ♪, mais j’aime bien ce mini-suspense un peu joueur. Genre peut-être que Show était vraiment la dernière ? Peut-être qu’ils vont pas revenir ? Du coup ils reviennent quand même, tu sais qu’ils allaient revenir quoi qu’il arrive mais rien à faire c’est trop cool de les voir revenir.)
Du coup on a eu ni plus ni moins que quatre chansons en guise de rappel, et évidemment ça tapait fort. Déjà, bah, évidemment, j’étais extatique quand Gyakko s’est lancé ! Clairement MA chanson favorite de Ado, et le chanter debout dans les gradins avec tout le reste du public c’était juste une expérience folle. Je dansais dans mon petit espace, je headbanguais, je chantais à tue tête, là clairement j’ai tout donné et ça m’a tellement vidé que je me suis fait mal au pied à force de taper sur le sol avec. Kiff intégral, la tête vidée à me laisser porter par le titre – c’était du début à la fin un moment de joie et d’excitation que j’ai finalement rarement vécu de manière aussi intense.
Le titre suivant m’a un peu surpris – Freedom ! Là aussi un titre que j’avais un peu zappé et que je redécouvrais via ce concert. Ca m’a permis de m’asseoir un peu après la claque de Gyakko, et de juste kiffer l’ambiance, le rythme, le son. L’euphorie de l’instant m’a plus emporté qu’autre chose et clairement c’est une chanson dont j’ai commence à avoir un coup de foudre grâce à l’écoute de sa version live. Là je l’ai rajoutée – aussi – à ma playlist Spotify et je sens que c’est LE titre un peu totem que je vais me réécouter quand je voudrais « revivre » un peu mes souvenirs de ce concert.
Mini-surprise juste après, avec ce bon vieux Senbonzakura ! Je savais que la chanson était au répertoire d’Ado – elle l’avait reprise autour de 2021 -, je pensais pas la voir tomber à ce concert ! Et clairement une bonne partie du public non plus vu a quel point on a eu au lancement de la chanson des très joyeuses clameurs de surprise. Et du coup un excellent échauffement général avant le défi final, l’ultime chanson: Odo !
Pendant le concert je me faisais la réflexion que Odo allait forcément être le titre final, mais que j’aurais bien interverti Odo et Usseewa. Réflexion que j’ai mis très vite à la poubelle dès le début de la chanson: elle est super bien adaptée à une chanson finale ! Le public est très vite mis dedans et surtout c’est une chanson qui est PARFAITE pour lâcher les derniers grammes d’énergies qu’il nous reste. Que ce soit en tapant très fort dans les mains durant le dernier couplet, en gueulant les WOW WOW du refrain ou bien tout simplement en se laissant porter par les basses et par le rythme vener de la chanson, on est électrisé par ce titre, comme emmené sur le ring pour le grand match final. J’étais tellement à fond dedans que je commençais à faire de l’air boxing dans mon petit coin en rythmant les coups avec le rythme et les sons du refrain, je devais avoir l’air PARFAITEMENT STUPIDE. Mais on l’étais sans doute un peu tous à ce moment-là – c’est ça qui est bien !
Bon bah du coup ! C’est fini ! On redescend un peu sur Terre ! Je dois me poser 3/4 minutes pour reprendre mon souffle, un peu lessivé ! Et puis ouais… très satisfait de cette setlist et de son déroulé !
Allez, évidemment qu’on part pas sans quelques regrets car la setlist parfaite n’existe pas forcément. A titre perso, j’ai trouvé un peu dommage que la setlist soit autant centrée sur Kyougen avec 10 titres issus de l’album, alors que beaucoup des singles récents n’ont juste pas été mis dedans – pas de Ibara, pas de I’m a Controversy, pas de All Night Radio, pas de Himawari. Seuls Show et Kura Kura semblaient être là pour du contenu Ado-2023. Est-ce que l’équipe japonaise avait pas assez confiance en ces titres, estimant qu’il était peu probable que le public international les connaisse ? L’idée était-elle du coup de faire une setlist très prudente, avec l’assurance que chacun des titres soient connus ?
Mon autre surprise, c’est l’absence de unravel – clairement un titre qui aurait été reconnu par toutes et tous et que je m’attendais forcément à retrouver, qui aurait fait hurler le Zénith. Et bah ce n’est pas le cas, pas de unravel pour nous ! Je sais que c’est une chanson qui gave les gérants de karaoké mais moi je vous avoue que j’aurais aussi été content de la retrouver, elle est fun à gueuler… D’ailleurs niveau reprises, j’avoue que j’aurais pas été contre non plus une ptite apparition de Villain ou de Buriki no Dance… A la place de Motherland par exemple…
Mais voilà, dans l’ensemble la setlist était quand même chouette, et un bon best of de la courte mais déjà très prolifique carrière de Ado !
Aucun regret donc pour moi – ce concert aura déjà été un moment fort de mon année, et quelque chose dont je me rappellerais avec plaisir pendant encore très longtemps. J’ai pu aussi prendre conscience du fait que je kiffe bien les concerts et que je devrais vraiment assister à plus de shows musicaux, parce que c’est top quand même ! J’espère que ce ne sera pas la dernière escale de Ado en France, et que si à l’avenir elle repasse nous voir, ce soit dans une salle plus grande ou mieux adaptée aux ambitions visuelles de l’artiste et de son équipe créative – Bercy me vient évidemment en tête, pourquoi pas la Seine Musicale… En tout cas, je serais à nouveau au rendez-vous !
Et puis ça me laisse optimiste pour voir en France… plus d’artistes japonais se produire sur scène ! Le succès retentissant de ce Zénith rapidement complet, en plus des succès des MIKU EXPO pré-Covid, continuent de témoigner le fait que le marché français est fin prêt à dévorer plus d’artistes issus de la culture utaite ou de la culture Internet. Qu’on a su aimer Ado, qu’on saura aimer des Tsukuyomi, des Vaundy, des producteurs Vocaloid…
A nous donc de rêver au meilleur car, après le succès d’hier, on peut se permettre d’y croire – on est bel et bien fins prêts pour le show !
]]>L’époque où les neuf héroïnes du groupe µ’s semblaient omniprésentes au sein de la culture otaku paraît avoir eu lieu il y’a une éternité, et aucun des groupes suivants ne semble avoir atteint une aura similaire. Malgré des expérimentations et des animés toujours mieux produits, chaque nouvelle génération semble moins populaire que la précédente – même si on reste sur des trucs qui marchent tout de même suffisamment bien pour ne pas que la licence s’éteigne. Mais des fractures apparaissent: là où Love Live avait été un leader incontestable dans le monde très fermé des jeux de rythme sur mobile via son School Idol Festival, qui aura duré presque dix ans, aujourd’hui la franchise peine à s’imposer sur ce terrain, arrivant même à des situations absurdes comme un School Idol Festival 2 débranché au Japon après à peine une année, sortant malgré tout en février une version internationale… dont la fin est déjà annoncée pour mai.
Love Live est donc dans cette situation assez étrange où elle marche toujours suffisamment pour bénéficier d’importants moyens, mais n’a plus l’hégémonie culturelle qu’elle avait auparavant. La franchise n’est plus la numero uno, mais reste une des plus importantes sur son marché, et conserve l’ambition de vouloir continuer à peser. Ce qui fait qu’elle continue à générer beaucoup de contenu, dont certains… tentent clairement des choses.
Bref, toute cette intro buisness et sérieuse pour vous parler du groupe Aqours transformé en Lego façon Roblox.
Ca vient tout droit du clip de Waai WaiWai WaiWaiWai, chanson composée par un certain Hyadain (oui, le gars des génériques de Nichijou, aussi compositeur de mille autres trucs cools.) Le clip est sorti aujourd’hui, je l’ai maté et aussitôt je me suis rappelé d’un truc: wah, Love Live maîtrise vraiment bien la connerie. Entre les trois héroïnes faisant de l’Enka surjoué, les poses de Sumo, les Tanoshi chanté avec un air de surprise exagéré, les héroïnes en 3D Lego ou bien les transformations en petit singe dansant, on est face à quelque chose qui mélange les couleurs et les formes au service d’une chanson débilement entêtante.
Bref, une nouvelle expression de la tendance de la franchise à parfois être un peu couillonne !
Car je peux vous dire avec une certaine forme de fierté que j’ai vu toutes les séries Love Live jusqu’ici. Et en l’état si je devais retenir quelque chose de la presque centaine d’épisodes que j’ai vu, c’est que la force de la franchise, à mes yeux, n’est ni dans ses chansons, ni dans ses personnages, ni dans son intrigue… mais dans son humour. Moins Love Live se prend au sérieux, mieux le visionnage se passe.
Ainsi, la première saison de la série originale était au mieux sympathique, mais ne décollait jamais réellement, et étirait même en fin de saison une intrigue dramatique pas très passionnante. La seconde saison, au contraire, se saisissait au mieux des bases posées et, libéré de la nécessité d’avoir des enjeux dramatiques élevés, commençait à baser ses épisodes sur des situations plus légères, laissant plus de place à l’humour. C’est dans la seconde saison que Honoka et Hanayo deviennent potes de régime, que Maki laisse glisser le fait qu’elle croit toujours au Père Noël, que Umi apprend la nullité de sa pokerface, sans oublier l’épisode où µ’s essaie de « renouveler son style » ce qui implique des situations comme voir les héroïnes essayer d’échanger leurs caractères entre elles ou se déguiser en groupe de glam-rock pour terroriser leur école.
C’est à partir de là que Love Live va trouver son ton: des chansons, des enjeux d’école à sauver et des personnages toutes dotées d’une ou deux particularités bien précises qui vont permettre pas mal de petites blagues.
C’est sur ce modèle là que va être construit la seconde génération, Aqours, qui via son propre animé – Love Live Sunshine – va développer immédiatement un ensemble de blagues et de runnings gags qui, en plus d’être drôles, vont aussi participer à rendre les personnages rapidement plus identifiables et a leur conférer rapidement une personnalité bien distincte. Entre Yohane la chuunibyou qui se fait souvent maltraiter par l’univers tout entier, Riko la fille sérieuse et réservée qui a manifestement une petite passion pour le yuri, You qui semble être capable de tout faire sans suer ou bien Hanamaru qui semble épatée à chaque fois qu’elle voit un truc tournant à l’aide de l’électricité, on est sur un casting rapidement haut en couleur, qui permet régulièrement de bonnes blagues et de bons délires.
Même si il faut faire attention à l’excès: la seconde saison de Sunshine, par exemple, fait l’erreur de vouloir en faire trop en terme d’humour, et force pas mal de blagues, détruisant au même passage l’équilibre construit par les séries précédentes. On en arrive même à des situations où les personnages n’existent plus que par leurs blagues et leurs runnings gags, détruisant pas mal leur développement et les rendant même parfois uni-dimensionnels. L’exemple que j’utilise toujours est le personnage de Dia qui, durant toute la saison 2 abuse de son tic verbal à base de « buubuu« , quitte à le caser même quand ça ne marche pas – très clairement, ils ont vu que les rares fois où elle l’avait utilisée durant la première saison avait plu au public, donc ils en ont fait un peu trop derrière.
Bon bref, Love Live est une franchise qui, dès son anime, utilise bien ses éléments comiques, sans être pour autant une comédie. Qui sait bien utiliser l’humour pour donner à son univers et à ses personnages une personnalité distincte et mémorable. C’est ça qui fait que j’ai toujours passé des bons moments devant les différentes séries de la franchise et que j’ai toujours su en garder de bons souvenirs – même si, objectivement, ce que ces séries racontait n’étaient jamais particulièrement original.
C’est ptet pour ça que Nijigasaki est mon segment favori de la franchise parce que c’est celui qui embrasse le mieux une certaine forme de légèreté, voire même de joyeuse absurdité. Rien que le lycée qui se trouve dans l’immense Tokyo Big Sight en dit long sur le ton de la série, surtout quand il se révèle rapidement être peuplé de clubs tous plus bizarres les uns que les autres – je veux dire, y’a un club dédié au nagashi somen, c’est à dire la dégustation de nouilles sur toboggan !
Et quand y’a l’épisode classique du festival culturel genre quinze épisodes plus tard, le club de nagashi somen revient dans l’intrigue parce que c’est eux qui ont construits un toboggan qui fait tout le tour du lycée !
C’est qu’un seul exemple, évidemment, mais il est loin d’être le seul – j’aime généralement beaucoup ce soin apporté même aux éléments les plus « légers », ça contribue à construire la cohérence de l’univers, ça récompense l’attention avec des ptits blagues cachées et ça fait parfois preuve d’une forme de créativité. C’est une des raisons pour laquelle j’adore les séries Uma Musume, par exemple. En gros, l’humour est un bonus – mais un bonus très bien fait.
Mais bref là je vous parle des séries animées mais y’a aussi les à côtés ! Et là faut que je vous parle de la passion que j’ai depuis 6 ans pour…
…. la version marionnette de Love Live Sunshine. Sorti pour le 1er avril 2017, on y voit nos héroïnes – sous forme de marionnette – partir à l’aventure, être transformées en cochon, se faire bolosser par un cœlacanthe et chanter très faux l’ending de la série. C’est plutôt rigolo, assez débile… et c’est mine de rien plutôt bien travaillé ! Ca va entamer une petite série de poissons d’avril étrangement travaillés pour Sunshine – que ce soit la mise en place d’une peluche nesoberi géante en 2018 ou bien une parodie de Saint Seiya en 2020, avec clip officiel (réalisé par Shota Sakamoto, réalisateur… du clip WaiWai, qu’on évoque en début de billet), fausses cases de mangas, bref ils se sont fait chier dans leurs délires.
(Sachant que d’un point de vue méta, le poisson le plus drôle ça aura été l’annonce du jeu Yohane the Parhelion le 1er avril 2023… avant une confirmation quelques mois plus tard que non c’était pas un poisson mais bien une vraie annonce cachée dans un poisson.) (Oui c’est compliqué, faut suivre.) (Et en même temps c’est déjà un peu ce qu’ils avaient faits avec l’animé, teasé le 1er avril 2022.)
Bon cela étant dit – COTTON CANDY HEI HEI OH, du coup.
C’est aujourd’hui, avec ses 8 millions de vues, la vidéo la plus vue de toute la chaîne Youtube officielle Love Live. Et en même temps, ne serait-ce pas totalement mérité ? Avec une chanson aussi débile qu’entêtante et ces visuels mignons-moches qu’on doit au style très particulier de Kawaisouni (aussi connu pour ses vidéos un peu shitpost et, très récemment, pour une hilarante vidéo hommage à One Piece) qui, en tant que réalisateur du clip, bourre le tout d’effets visuels remplis de couleur et de sucre. Eh, barbapapa oui ou non ?
Cotton Candy Hei Hei Oh c’est ce genre de clip où, sans déconner, je me souviens exactement de la première fois que je l’ai vu. Je me souviens où je l’ai vu, comment je l’ai vu – c’était dans le bus, en revenant du taf. C’était mi-septembre 2020, je commençais à peine à m’acclimater à mon nouveau trajet suite à un déménagement, et on était encore dans cette phase entre deux confinements où mentalement c’était compliqué de tenir. Mais damn, voir ce clip absolument maîtrisé dans son extravagance et son ultra débilité m’avait fait tellement de bien que je me l’étais passé genre une ou deux fois, autant de fois que le court trajet en bus pouvait me le permettre. Encore aujourd’hui je me le repasse de temps à autres et je suis à peu près certain que le visionnage me fait aller un peu mieux à chaque fois.
Cette vidéo faisait partie d’un ensemble de vidéos dédiées à Aqours, avec 9 clips, une par membre du groupe, et à chaque fois sur une chanson solo. J’aime d’ailleurs bien certains des autres clips, même si ils sont clairement moins… cons. Genre celui de Hanamaru ou celui de Kanan, par exemple. Chaque clip avait son propre style, son propre design, faisant appel à un large éventail d’artistes et de styles – beaucoup de chouettes découvertes, et c’est cool quand une grosse franchise se permet de mettre en avant des créateurs et créatrices en leur donnant ainsi carte blanche. Même genre de vibe sympa que le Project Voltage qui ces derniers temps voit le combo Pokémon X Hatsune Miku permettre de laisser s’exprimer pas mal de designers et de producteurs Vocaloid assez cools sur une thématique commune. Ca c’est le genre de transmédia que j’aime.
D’ailleurs, Love Live se permet de plus en plus d’aller piocher chez des producteurs et artistes de la scène Internet pour ses créations. Certaines chansons de Nijigasaki sont ainsi composées par des producteurs comme DECO*27, et les héroïnes de la 5e génération font carrément des reprises de chansons Vocaloid – villain, par exemple. Et puis parfois on va même carrément aller chercher des DJ de la scène tokyoite un peu otaku, genre ChibaNyan pour l’extraordinairement con Ryoran Victory Road.
Jamais eu de clip officiel, ce qui m’attriste, mais on a par contre un clip amateur véritablement incroyable, qui voit les héroïnes faire du headbang de manière très professionnelle (incluant le matelas de Konoe), on a un train Kasumin, Karen qui devient un Gundam et Enna qui s’enfile cul sec une bouteille suspecte. Le tout sur une chanson qui enchaîne les sons électro-fête foraine avec les héroïnes qui se présentent en 3 phrases et demies. Le potentiel mémétique est fort, et la chanson est devenue si populaire que lors du grand concert cross-over entre Love Live et The Idolmaster, elle a été reprise par différentes héroïnes des deux sagas, avec évidemment des paroles réadaptées.
… Et c’est non-ironiquement une de mes chansons favorites de Nijigasaki, devant ptet ENJOY IT. Y’a une énergie fun à ce titre qu’aucune réecoute ne parvient à éroder ou affaiblir, c’est une sacrée magie que voilà.
Donc ouais, le petit bilan de ce petit billet c’est que Love Live est une série qui sait parfois faire éclater son côté un peu shitpost et qui quand il le fait a compris qu’il fallait jamais le faire à moitié. Que quitte à partir dans un délire, à chaque fois il valait mieux y aller à fond, surtout quand on a les moyens pour le faire. Mon petit regret c’est que ces délires musicaux, pour l’instant, c’est surtout chez Aqours et chez Nijigasaki qu’on trouve ça. C’est honnêtement le truc qui manque le plus à Liella pour le moment – une vraie chanson aussi sale que fun, portée par un clip à la hauteur du bordel. Quelque part c’est aussi des délires qui participent à un truc très salutaire – « désacraliser » le groupe. Chanter que du beau, que du joli, que des titres produits de manière très propre, c’est sympa mais au bout du compte, on a aussi ce besoin d’une légère dose de stupidité – à la fois pour voir une facette différente des personnages et du groupe, mais aussi pour s’amuser avec eux.
Les deux plus grands succès populaires de Love Live en terme de chanson sont donc Cotton Candy Hei Hei Oh et Snow Halation, prouvant donc que le beau et le con peuvent cohabiter ensemble assez aisément, sans se cannibaliser, si on y met le soin et les moyens nécessaires. Et ça, finalement, c’est un beau message – soyez aussi soigneux dans vos chefs d’œuvres que dans vos délires, l’un comme l’autre mérite votre amour !
Sur ce, je vous laisse avec ce medley Dr Mario / Love Live, adieu –
]]>C’est très simple, vous l’aurez compris ! Donc du coup pour marquer le coup, je vais donc vous faire mon retour sur Persona 3 Reload, en tant que fan de la première heure du jeu original. Il avait été une révélation pour moi au moment de sa sortie européenne en 2008, j’ai fait la version FES 6 mois après et là l’an dernier je m’étais fait la version Portable avec une certaine joie. Persona 3 est un jeu qui m’est personnellement très important – c’est un jeu qui m’a aidé à aller mieux quand pour la première fois de ma vie je ressentais une phase dépressive assez aïgue et c’est un jeu qui m’a aidé à surmonter de manière concrète des difficultés en anglais. Je lui dois beaucoup à ce jeu, donc j’étais évidemment au rendez-vous pour ce réel remake !
Pour commencer, je vais le dire sans suspens: j’ai profondément adoré Reload et je considère que c’est, aujourd’hui, sans l’ombre d’un doute, le moyen optimal de découvrir Persona 3 en 2024. C’était l’objectif annoncé, heureusement du coup qu’il est pas loupé – je dirais même qu’il est amplement réussi.
Il donne ainsi un coup de fouet technique bienvenu au jeu et y apporte pile toutes les options de confort et d’accessibilité nécessaire pour le rendre résolument moderne. Pas que le jeu original soit aujourd’hui difficile d’accès – bien au contraire, c’est un des JRPG Playstation 2 qui vieillit le mieux tant son ambiance et sa direction artistique ont été à l’époque travaillées. Néanmoins l’excellence n’empêche ni l’amélioration ni la remise au goût du jour, surtout quand l’équipe d’ATLUS en charge de ce remake a su faire preuve de soin et d’efforts. Entre l’interface délicieuse, les ajouts bienvenus à l’exploration de donjon, le réequilibrage des boss, les raccourcis de déplacement rapide pour assurer une fluidité permanente ou bien le travail technique pour que le jeu tourne bien en permanence, c’est vraiment bien fait, bien travaillé, et c’est une porte d’entrée admirable vers l’univers de Persona 3.
Là où le jeu va demander à son joueur un petit peu d’adaptation – surtout si il le fait après avoir touché à Persona 4 ou, surtout, Persona 5 -, ça va être au niveau de l’écriture du jeu, particulièrement la manière dont l’histoire est racontée. Car sur ce point-là, les modifications sont plutôt minimes et l’histoire de Persona 3 Reload se déroule exactement comme se déroulait celle de Persona 3. Mêmes dialogues, mêmes rebondissements, même rythme… Le jeu n’a absolument pas été réecrit. Certes, des nouvelles choses sont ajoutées, particulièrement autour des antagonistes, le groupe Strega, qui est bien plus développé et enrichi dans ce remake. Mais ces modifications restent rares, et le jeu raconte l’exacte même histoire qu’en 2006.
Bref, si vous arrivez après Persona 5 et que vous vous attendez à une expérience équivalente, ça va être une surprise: Persona 3 est beaucoup moins bavard et, surtout, vous place au sein d’un groupe de personnages qui vont mettre plusieurs mois avant de vraiment comprendre et saisir les enjeux de leur combat. On va peu vous noyer sous les détails et les explications, tout simplement parce que dans Persona 3 on joue des persos qui savent pas forcément très bien ce qu’ils combattent, et qui découvrent tout un peu en même temps que vous.
Quelque part, refaire Persona 3 ces dernières années – que ce soit via Portable ou Reload – m’a fait prendre conscience à quel point c’est un jeu beaucoup moins bavard que ses suites. Pas que je déteste Persona 4 ou Persona 5 – bien au contraire, ce sont des jeux que j’adore – mais je dois avouer que y’avait des dialogues de Persona 5 qui m’ont parus plutôt pénibles car très longs et parfois répétitifs, le jeu s’amusant trop souvent à ressasser les mêmes points encore et encore, ou à amener beaucoup de nouveaux sujets sans jamais prendre le temps de les développer. Y’a des moments où très clairement le jeu aimait bien s’écouter parler et commençait dangereusement à approcher la quantité de texte d’un visual novel. Persona 3, avec son approche plus pragmatique des dialogues, où ça parle moins mais où ça dit plus de choses, est un équilibre que je préfère.
J’avais lu une théorie sur Tumblr comme quoi Persona 3 était le seul jeu de la « nouvelle trilogie Persona » à vraiment intégrer le calendrier comme élément central de son gameplay et de sa manière de raconter son histoire, là où ses suites essayaient de raconter une intrigue malgré le calendrier et… je crois que je vois ce que cette théorie veut dire. Je pourrais pas encore bien le développer, mais y’a clairement un truc à creuser.
Cela étant dit, avant de continuer à développer les qualités de ce remake, je vais évoquer maintenant ce que je considère être les deux seuls réels défauts du jeu, et ce qui est pour moi les seules vraies sources de frustration. Comme ça on commence par le négatif et après on enchaîne sur dix heures de positif, histoire de sortir du billet avec un meilleur moral.
Bon le premier point, il est en dehors du jeu: c’est le fait que Persona 3 Portable soit sorti sur Xbox il y’a pile un an. C’est terriblement con mais quand il est sorti y’a un an, c’était pour moi l’occasion de totalement rassasier ma nostalgie pour Persona 3 ! Du coup à l’époque j’avais foutu 80 heures dans le fait de refaire le jeu, et de faire la seconde route, celle de l’héroïne. Ca avait été un mois très rempli, très intense, et déjà à l’époque l’intrigue du jeu je me la suis bouffée deux fois ! La première fois j’étais super heureux de la retrouver, de redécouvrir des rebondissements que j’avais pu oublier ou qui avait été modifiés par ma mémoire, le tout dans une version française qui m’aidait à encore mieux comprendre certains des messages et des thématiques du jeu. Puis après j’ai refais le jeu avec l’héroïne, en New Game+ donc en roulant sur le jeu, j’ai découvert les nouveaux Social Links, c’était cool, et je pouvais faire avance rapide sur une intrigue que là je commençais à bien connaître.
Bon bah terrible, une fois ces 80 heures bien faites, ils ont… annoncés le remake ? Qui allait sortir un an plus tard ?
Ah…
Du coup c’est terrible parce que ce Reload je pense qu’il m’aurait encore plus défoncé si je l’avais fait avec un véritable manque ! Si c’était lui le jeu qui m’aurait permis de redécouvrir l’univers de Persona 3 plus de quinze ans après l’avoir parcouru et me l’être pris en pleine poire ! A la place, il est arrivé quand je m’étais déjà bien gavé de Persona 3 !
Du coup je l’ai entamé avec de la joie, mais sans enthousiasme, sans excitation, sans réelle nostalgie. Et comme en plus l’intrigue n’a pas été particulièrement réecrite, ne propose pas de modifications importantes, bah je revoyais cette intrigue… pour la troisième fois en un an. J’ai mes potes qui me disent que j’ai été hyper rapide à finir le jeu, bah oui c’est plus facile de rusher Persona 3 quand passé un certain point tu fais avance rapide sur les séquences de dialogue et d’intrigue parce que cette histoire je la connais déjà par coeur. Malgré les nouveaux doublages, malgré les changements graphiques…
C’est un peu blasant, pas la faute du jeu, plus celle d’Atlus. Si seulement ils avaient annoncés Reload avant de sortir Portable j’aurais pu me poser la question à l’époque… Je peux pas m’empêcher d’être un peu frustré par ce timing.
D’autant que second défaut: ah… ils ont loupés l’opportunité de réecrire les SLink…
Parce que autant taleur je critiquais un peu les intrigues et le côté pipelette des suites à Persona 3, autant si y’a bien un truc sur lequel la franchise s’est considérablement améliorée c’est les Social Link. Déjà à l’époque, entre le 3 et le 4, il y’avait un immense fossé qualitatif ! Ce qui se ressent d’ailleurs à donf quand on fait la route héroïne de Persona 3 Portable qui ajoutait plein de nouveaux Social Link. Et comme Portable est sorti après le 4, les nouveaux Social Link avaient été écrits avec le même soin que ceux du 4, et autant vous dire qu’on voyait déjà une énorme différence quand on alternait les SLinks « originaux » avec les nouveaux venus.
Mais non ils ont absolument pas touché aux SLinks. C’est les mêmes dialogues, les mêmes enjeux, les mêmes personnages. Quand on se lance dans la séquence d’un SLink c’est souvent 5 dialogues et demis portant des intrigues pas forcément très passionnantes, jamais très profondes et portés par des personnages simplistes. Ce qui est… dommage ! A l’époque, ces SLink posaient pas forcément problème parce que c’était les premiers du genre, aujourd’hui ils sont de très loin l’aspect le plus daté du jeu, celui trahissant le plus la date de sortie du jeu original.
Et quand je vous dis ça, je vous parle pas forcément des thématiques ! Clairement, l’histoire de Kenji le lycéen dingue de MILF dont toute l’intrigue tourne autour de son envie explicite et frénétique de se taper sa prof, elle a grave vieillie et le personnage nous est clairement moins sympathique qu’à l’époque. Mais le problème c’est que c’est pas Kenji le problème car si je dois être honnête, ils sont tous et toutes moins sympathiques qu’à l’époque !
Empereur (comité de discipline) vous force à jouer le plus gros des collabos pendant 8 niveaux, Chariot (pote du club de sport) tient vraiment à se péter à tout prix le genou et essayer de lui dire que c’est pas une bonne idée va être puni par le jeu (parce que les SLinks dans le jeu original faut toujours dire ce que les gens veulent entendre), Fortune (pote du club d’art) a des problématiques de petit bourgeois qui paraissent bien négligeables, a l’inverse Etoile (l’autre pote du club de sport) en fait beaucoup trop niveau misérabilisme et vision caricaturale d’une vie dans une famille prolo, et je vous parle même pas de Lune où non seulement le personnage est insupportable mais en plus la thématique qu’il veut porter semble changer à chaque niveau – ça parle de quoi ? Des sectes, de son frère mort, de sa piètre image de lui-même, de son obésité, de cuisine, de sa famille ? Nul ne le sait !
J’exagère évidemment un peu le trait et reste quand même quelques S Links vraiment excellents – je pense à Pape (couple de petits vieux) qui me touche peut-être encore plus aujourd’hui qu’à l’époque. Pendu (la gamine) ou Soleil (l’écrivain mourant) sont toujours très efficaces et Ermite (votre pote de MMORPG) est tellement rigolote que ça reste un vrai plaisir de la retrouver, sublimée par une VF qui fait de son mieux pour rappeler le langage Internet un peu cringe de cette période – manquait juste un ptit « enkuler de rire » et on y était.
Mais ouais, globalement, je suis très déçu de l’occasion manquée qu’aurait été de vraiment réinventer ces SLink. Tu gardes les mêmes personnages, les mêmes bases, mais tu les creuses mieux, tu les développes plus, tu aides ces gus là à avoir plus de profondeur, ça aurait été super. Ca aurait été aussi l’occasion de mieux écrire certaines des intrigues, y’en a certaines où des rebondissements apparaissent bien trop tard, comme Justice où on passe 6 niveaux à essayer de l’aider à surmonter sa timidité puis soudainement deux rangs avant la fin on nous rajoute une histoire d’argent volé qui aurait pu très bien servir de base à une vraie grosse intrigue plus complète. De même suis certain que derrière le chaos et le bordel total de la route de Lune se cache un vrai récit potentiellement sympa, un vrai message fort.
Même des sujets glissants comme Kenji le niqueur de maman tu peux tourner ça de manière plus moderne, plus riche, donner une meilleure image de ces personnages, nous en laisser un meilleur souvenir.
De même, je trouve toujours que c’est une opportunité manquée que la moitié de ta team soit pas des Social Links. Ils ont trouvés des palliatifs puisque, parfois, en soirée Junpei, Akihito, Ken, Shinjiro ou Koromaru vont vous proposer des ptites activités qui vont pouvoir développer leur histoire, leur caractère et leur relation avec vous.
Mais c’est pas lié à un SLink et c’est très facultatif, ce qui est un peu dommage !
D’autant plus que ces nouvelles histoires (parfois un peu rédaptées des SLink de la route héroïne de Persona 3 Portable) sont vraiment sympas et montrent qu’il y’avait moyen de vraiment raconter de nouvelles scénettes et de nouvelles histoires avec les personnages du jeu original. J’aime beaucoup l’histoire de Akihito, par exemple, mais parfois j’avais l’impression de voir ATLUS me dire « ouais, on aurait pu faire des nouvelles histoires comme ça pour tous les SLink, mais on l’a pas fait, ça va ? » et hnnng grosse tristesse.
Ca aurait d’ailleurs été intéressant de réecrire les SLink afin de mieux les équilibrer sur le calendrier: la majorité des SLink sont liés au lycées donc sont dispos qu’après les cours, et vu la quantité ahurissante de vacances ou de semaines d’examens qui les rendent automatiquement inaccessibles, ça peut rendre la quête du 100% trèèès serrée pour peu que vous fassiez quelques mauvais choix. Conseil: gardez Pape, Pendu, Etoile et Lune pour les jours ou y’a personne du lycée de dispo, parce que si vous les montez trop vite au début vous allez vous retrouver à vous rendre compte en janvier que vous reste trop de trucs à monter chez Tempérance et chez Fortune (surtout Fortune parce que qui s’en fout de Fortune ?)
A titre perso j’aurais beaucoup aimé qu’un des SLink lycéen soit transféré aux soirées, où là par contre on fait très vite le tour. Comme dans P3P à l’époque, je me suis retrouvé très vite optimisé sur mes stats sociales dès septembre, du coup j’ai passé un tiers du jeu à plus rien avoir à faire le soir – surtout quand t’as que deux SLink en soirée, dont un qui avance automatiquement à chaque rang. Heureusement le jeu apporte plein de ptits trucs nouveaux pour occuper les soirées – des activités dans le dortoir, des trucs à faire sur un ordi, des boulots partiels – mais reste que le désequilibre reste flagrant, surtout par rapport aux deux suites. Je pense que si t’avais mis Lune le soir, personne aurait été trop choqué…
(En plus Lune c’est son symbole du tarot, ça aurait été adapté qu’il soit dispo la nuit !!)
Bref, voilà les points sur lequel je râle et je vais stopper ici parce que pour tout le reste je suis très heureux ! Par exemple, un des points que j’appréhendais le plus c’était le Tartare – à la fois parce que je savais que c’était un donjon moins « intéressant » que ce que proposait les suites donc j’avais un peu peur de sa réception par un nouveau public, mais aussi parce que, comme j’ai dit, j’ai déjà fait 80h de Persona 3 en 2023 donc l’idée de me refarcir au moins une nouvelle trentaine d’heures de Tartare pffff ok je sais pas. Bon bah non, je suis retombé dedans comme au premier jour, à m’enchaîner en boucle les niveaux et à me faire des grosses sessions de deux/trois heures pour en faire le tour au maximum.
C’est marrant parce que finalement c’est exactement la même chose que dans le jeu original, mais avec pas mal de petites modifications assez légères qui, accumulées, rendent l’expérience plus riche et plus sympa que dans le jeu original. Les changements de décors à niveaux réguliers se font toujours mais contrairement au jeu original, chaque décor est réellement différent du précédent, en plus à chaque fois d’amener des légères modifications dans l’agencement qui font que ce n’est jamais strictement identique – pensées pour le 3e bloc avec ses escaliers qui sortent de nulle part pour venir bloquer ton chemin, toujours un plaisir à chaque fois (non.)
En outre, on vient nous ajouter des nouvelles mécaniques à bon rythme, environ tous les 20 étages. Un mois tu découvres les zones sombres, l’autre mois on t’ajoutes les portes Monad, et puis souvent le système de combat s’enrichit des théurgies, puis au bout d’un moment c’est la Mort qui débarque enfin, les coffres rares, les mains géantes, les humains enfermés…
Autre petite modification que je trouve pas mal: le fait que l’horloge à l’entrée qui traditionnellement te redonne le max de HP et de SP n’utilise désormais plus des yens mais un objet beaucoup plus rare nommé Fragment du Crépuscule. Du coup on se retrouve comme dans Persona 4 à devoir faire très attention a ses SP, ultra-nécessaires pour les magies donc pour atteindre les faiblesses des ennemis et remporter les combats sans trop prendre de dégats – car comme d’hab dans SMT, ça tape fort et les ennemis font rarement preuve de pitié, donc toute la stratégie est d’identifier leurs faiblesses et de les harceler avec ça. En début de jeu, par exemple, il est pas rare de devenir s’y reprendre à deux fois pour le Tartare parce qu’on a rapidement vidé les SP de nos trois personnages, et on a pas forcément masse d’alternatives derrière.
L’interêt bonus de cette horloge ultra-cupide vient aussi du fait que, quand on est bien avancé dans le jeu, cette priorité faite sur les stocks de SP nous encourage à pas mal faire tourner notre équipe au sein de la même nuit. Là où dans un P3P j’avais une team fixe que j’ai utilisé du début à la fin du jeu, là dans Reload je me suis retrouvé à utiliser à peu près tout le monde de manière égale afin de gérer les stocks de SP de tout le monde, ce qui est assez chouette.
(Sauf Ken, désolé gamin, mais tu devrais dormir à cette heure là.)
(Même si je salue cette petite modification salvatrice et bienvenue qu’est celle d’avoir filé à Ken et Koromaru des sorts lumières et ténèbres qui ne soient PAS des sorts de mort fatale. Du coup ils peuvent enfin taper les faiblesses lumières/ténèbres de manière fiable, ce qui les rend très utiles dans une équipe. Je pouvais ENFIN utiliser régulièrement Koromaru, ce qui en 15 ans de Persona 3 était jusque là jamais arrivé.)
Allez si j’ai deux petits bémols sur le Tartare: le premier c’est qu’ils ont retirés le Monade. Enfin, retirés… On a désormais des « portes Monade » qui mènent à des mini-boss retors, mais on a plus « la porte Monade » qui servait de donjon caché à la toute fin du jeu, avec des ennemis puissants assez généreux en matière d’EXP. Du coup pour le levelling en fin de partie, c’est moins aisé… Ça m’a pas empêché de finir le jeu avec un héros niveau 92, mais j’en ai un peu chié pendant quelques heures pour atteindre le niveau 91 nécessaire pour fusionner Messie et arriver devant le dernier boss avec le sentiment de toute puissance que j’aime avoir à la fin d’un Persona. Mais dans tous les cas le manque d’un « donjon caché final » se fait quand même un peu sentir chez moi, et je peux pas m’empêche de penser qu’ils le gardent pour plus tard.
Le second bémol est lui aussi assez mineur – les membres de l’équipe qui sont pas dans ta team montent pas en niveau. Là aussi c’est mineur dans le sens où le jeu te propose un système d’horloge magique qui, une fois par nuit, peut te permettre de mettre deux personnages de ton choix au niveau de ton héros. Tu sens donc que ATLUS sait que c’est pas optimal et que y’aura pas mal de frustrations sur les différences de niveaux au sein d’une team (surtout quand parfois c’est dû à des personnages qui ont loupés des nuits Tartare à cause de raison scénaristique, genre Aegis qui loupe tout un mois à un moment) – mais en vrai quitte à proposer ce genre d’aide, autant nous filer tout simplement une sorte de MultiEXP qui fait que tout le monde évolue en même temps ? Mais bon, rien de dramatique, en soit.
Dans les sections liées à la vie quotidienne, j’ai là aussi beaucoup aimé les nombreux ajouts faits au jeu. Déjà, quel plaisir d’évoluer au sein du monde de Persona 3 avec ces nouvelles caméras, cette nouvelle 3D, ces nouveaux visuels… Les couleurs sont plus éclatantes, le lycée paraît encore plus vivant, idem pour les sections de ville. Vraiment très chouette. J’aurais pas dit non à une ou deux nouvelles zones pour marquer le coup, mais très satisfait de comment ils ont rendus la carte du jeu.
Une de mes appréhensions en abordant Reload est que je m’étais un peu trop habitué aux raccourcis de déplacement de Persona 3 Portable où, vraiment, en trois boutons tu pouvais te téléporter où tu voulais dans la ville. J’avais peur qu’on revienne au système du Persona 3 original où il aurait fallu se rendre à pied directement d’une zone à l’autre. Pas du tout ! Non seulement on peut continuer à bouger facilement d’une zone à l’autre en trois boutons, mais en plus on reçoit désormais des SMS de ses SLinks ou des boutiques du jeu sur lesquels on peut cliquer pour directement être téléportés en face d’eux. Ce qui est d’ailleurs très drôle avec Aegis…
Le jeu est donc très confortable ! On peut même utiliser une touche pour courir, y compris dans le lycée, au nez et à la barbe du comité de discipline ! Franchement, gros plaisir qu’est celui d’explorer la carte, jamais y’a un moment où on s’ennuie, où on est frustré, où il se passe pas un truc pour nous attirer ou nous distraire et ça contribue encore une fois à huiler à la perfection les engrenages de la machine Persona, toujours très douée quand il s’agit de nous rendre addict. On lance le jeu, hop une nouvelle journée, on se téléporte à côté du SLink qu’on veut, on l’avance, soirée, on se téléporte au resto qui propose un menu secret multipliant par 3 notre charme au lieu de 2, journée suivante, on va près du SLink suivant, ah non celui-là il va pas avancer aujourd’hui et en plus j’ai pas reçu le message me disant que j’ai un Persona de la bonne arcana, bon bah hop on va se téléporter près d’un autre, hop on l’avance, soirée, on va au Tartare, petite session d’une heure, on retourne sur le calendrier…
C’est un piège ce jeu et je suis presque soulagé que le hasard a voulu qu’il sorte pendant un mois de chômage chez moi – j’aurais été sans doute incapable de conserver un rythme de sommeil décent si j’avais du me contenter de sessions de deux ou trois heures après le taf. J’aurais fini par faire des trucs démoniaques genre coucher à 3h pour lever à 7h. J’espère que quand Persona 6 sortira j’aurais pas de taf – où bien je prendrais 3 semaines de congés, à voir.
Et puis globalement, là aussi, j’aime bien les petites nouveautés: les nouveaux contenus des restaurants, les nouveaux marchands planqués au club Escapade, les activités qu’on peut faire en soirée avec ses amis du SEES, la refonte des requêtes d’Elizabeth, les petits options qui apparaissent à la fin du jeu pour te permettre d’avancer plus facilement les derniers SLinks… Tous les petits ajouts que le jeu a pu faire sont vraiment très biens, très soignés, parfaitement intégrés. Est-ce que c’est là que je rappelle tout le seum que je peux avoir sur le fait qu’ils ont pas réecrits les SLinks alors qu’ils avaient tous les talents pour vraiment rendre ça aussi réussi ? Non bon pas la peine, je le sais bien, vous le savez bien !
D’ailleurs je parlais des activités de soirées avec le SEES et je dois dire que là aussi, une des réussites de Reload, c’est clairement tous les ajouts qui visent à rendre notre groupe de héros encore plus soudé. Le casting de Persona 3 je l’aime beaucoup parce que c’est réellement un vrai groupe. Tout le monde dort dans le dortoir, ils partagent tous et toutes une vraie vie commune. Quand vous rentrez chez vous le soir, tout le monde est là, vous pouvez parler avec eux, leurs dialogues changent tous les deux-trois jours, c’est réellement vivant. Chaque nouveau personnage qui apparaît ne rejoint pas que votre groupe de héros mais également l’internat, ce qui continue d’enrichir un peu plus cet aspect communautaire très poussé que n’égale absolument pas les autres jeux, qui partent eux sur des angles très différents.
Du coup je suis content de voir Reload développer ça et ajouter de nombreuses scènes qui viennent mettre l’accent sur la vie quotidienne au sein de l’internat. Que ce soit les révisions en groupe, les séances cuisines avec Mitsuru, Akihito ou Yukari, le jardinage, les lectures de bouquins, les matages de DVD… Grâce à toutes ces petites scènes, souvent très amusantes, la relation et l’amitié qui lie tous les membres du groupe apparaît encore plus naturelle, encore plus solide qu’avant. On y croit ! Et du coup ça rend la fin du jeu encore plus forte vu à quel point cette amitié et ce lien est au centre…
On va commencer à arriver à ce point de l’article où je vais dangereusement débuter un meublage habilement déguisé parce qu’honnêtement j’ai abordé tous les points principaux et me reste juste à évoquer des détails assez divers qui sont pas forcément très bien liés les uns aux autres. Par exemple, je peux mentionner vite fait le système de combat, mais ça se limiterait juste à vous dire que ça reste juste du Shin Megami Tensei très traditionnel. On a quelques modernisations du système par rapport au jeu original – particulièrement le Changement, très bienvenu -, quelques options de confort assez chouettes (la touche qui permet de cibler automatiquement la faiblesse d’un ennemi sah quel plaisir) et l’ajout de la théurgie qui vient amener quelques petits chamboulements, mais rien de très profond. La théurgie je pense que ça pourrait être poussé un peu plus loin, mais c’est une bonne base pour la suite.
Ah si, globalement j’ai fait le jeu en Normal et c’était beaucoup moins dur que le Normal du jeu original. Les boss de pleine lune m’ont juste parus un peu moins intéressants – certains m’ont juste semblés être des gros sacs à PV un peu pénible, là où dans P3P il y’avait vraiment des vrais boss-puzzle qui ont ici disparus (genre le Tank dans le bunker, il est clairement plus fun dans P3P.) Les boss du Tartare, eux, peuvent être très relevés mais je les attaquais souvent avec une team à donf en théurgie donc souvent j’ai pas vraiment vu leur potentiel casse-couille – certains combos théurgie peuvent faire très mal (genre la théurgie de Koromaru qui booste à donf les attaques physiques combiné à la théurgie de Fuuka qui booste toutes les stats de la team activés juste avant la théurgie du héros qui balance une méga attaque physique, il m’est arrivé de one-shot un boss comme ça, j’ai hésité entre fierté et pitié.)
L’OST ? Ah ça va. En fait, c’est particulier pour moi parce que l’OST du jeu original on peut dire que je me la passe en boucle depuis seize ans donc les réarrangements ont beau avoir leurs qualités, ça sonne quand même bizarre à mes oreilles parce que j’ai du mal à m’y habituer. Le nouveau thème de combat j’en suis pas totalement convaincu, idem pour la nouvelle version de Mass Destruction, que je trouve moins péchue. Par contre certains nouveaux thèmes, j’en suis gaga: Color Your Night ? Incroyable. Le thème d’intro aussi, je suis très fan de Lotus Juice dessus.
La version française est très bien. J’adore particulièrement le soin apporté à l’écriture… des SMS. Chaque personnage à sa petite manière de t’envoyer des messages, avec beaucoup de variété, c’est souvent assez rigolo de les lire. Mais en règle générale, y’a eu pas mal de trucs assez sympas à lire et j’avoue avoir screenshoté pas mal de répliques en me disant que peut-être un jour je les ressortirais en hors contexte. La traduction de Persona 3 Portable m’avait déjà séduit, celle-ci continue sur un bon élan – et en plus cette fois-ci, y’a pas de bug qui fait que quelques répliques s’affichent en allemand, ouf !
Et, enfin, sans transition aucune – la fin du jeu m’a encore plus détruit que d’habitude. Je la connais, c’est la même, je sais ce qu’il s’y passe, mais la mise en scène de ce moment et de tout l’épilogue m’a profondément touché au cœur. Les salauds ont mis un choix à faire à un moment, il fait l’effet d’une bombe sur mon ptit coeur sensible. Grosse chialade, à nouveau, comme si on était de retour en 2008, top.
Et puis voilà ce que j’avais à dire sur Persona 3 Reload, finalement ! Très chouette moment, j’en suis très content, même si j’aurais été encore plus content si j’avais pas déjà passé un mois de ma vie en 2023 sur Portable. En parlant de ça, d’ailleurs, évidemment – Reload aurait été encore mieux avec la route de l’héroïne, c’est une évidence. C’est dommage mais je comprends potentiellement pourquoi ils l’ont pas mis parce que ça aurait impliqué de redoubler tout le jeu une seconde fois, en plus de vraiment mettre en exergue le fait que ses SLinks à elle sont bien plus intéressants que ceux du héros – c’est ptet un débat que chez ATLUS ils voulaient pas avoir à gérer.
Par contre je regrette pas l’absence de The Answer – vous ai-je dit que j’avais détesté l’expérience The Answer à l’époque ? Bon je dis ça mais là manifestement vu les infos qu’on a chez les dataminers, le DLC The Answer est prévu. Au pire, vu la manière dont les combats ont été refaits en profondeur depuis quinze ans, y’a ptet moyen que ça soit beaucoup moins pénible. Après tout, contrairement à FES, cette fois-ci on peut contrôler les autres membres de l’équipe donc y’a moins de potentielles déceptions stratégiques…
Bref, me revoilà à divaguer alors que le message à retenir est que je suis content de ce jeu, content de ce remake et content de voir Persona 3 avoir la popularité qu’il mérite. Quand j’y ai joué en 2008 je me sentais parfois un peu seul à le kiffer sur Internet, ça restait très niché, pas facile d’accès, du coup quand on faisait des vannes sur Junpei le détective stupide ou sur Mitsuru qui lance Marin Karin c’était de la private joke entre initiés. Là maintenant ma timeline Twitter est remplie de memes et de vidéos aussi stupides qu’hilarantes sur l’univers de Person 3, le jeu est devenu un vrai phénomène culturel, les gens se passionnent ou se repassionnent pour les aventures nocturnes du SEES et ça c’est vraiment… Mazionga.
Mais oui, globalement, vous le savez peut-être déjà, un dimanche par mois – souvent le 2e ou 3e dimanche – je fais sur Twitch un tierlisting des génériques. Ca fait quatre ans que je fais ça, on alterne les saisons actuelles avec des saisons plus historiques et c’est à chaque fois la bonne opportunité de se replonger dans des périodes de l’histoire de l’animation, ou bien de faire un tour complet de ce qui marque l’actualité. Mine de rien, je sors souvent de ces tierlists avec 2 ou 3 bonnes découvertes, que ce soit d’un point de vue musical ou juste en terme d’animés qui sont remis sur mon radar. Genre j’ai maté Gunsmith Cats après qu’on ait fait l’année 1995, et les regrets sont extrêmement absents.
La vidéo de ce mois-ci reprend donc le stream organisé le 11 février où nous faisions le tour des openings de cette saison d’hiver 2024. On va donc évoquer toutes les dernières nouveautés, et le faire en alternant blagues, réactions et recherche d’informations sur les staffs, les séries, etc etc. J’ai essayé de pas juste vous proposer un redécoupage de la soirée mais de peaufiner ça avec des illustrations, des BGM, des infos etc etc…
Je vous laisse donc la joie de découvrir ça, c’est sur Youtube:
En bonus – La playlist Youtube des génériques de cette saison.
Du coup, qui dit format particulier dit article-compagnon particulier puisque là pour le coup, je suis dans l’incapacité de proposer une retranscription ! Là où toutes les vidéos précédentes étaient accompagnées d’une version écrite – qui était souvent mon speak initial -, ici ce ne sera pas possible puisqu’on redécoupe 4h de stream donc 4h d’improvisations et de réactions diverses et variées. Même si j’aurais voulu retranscrire, l’intérêt serait très limité, vous auriez eu une liste de phrases sorties totalement d’un certain contexte.
D’un point de vue personnel, je suis content de la sortir mais je suis surtout assez soulagé – c’est une vidéo dont le montage m’a pris littéralement une semaine. Là je sors vraiment de sept jours très chargés où je dédiais au minimum six heures à ce montage. Moi qui m’était engagé dans le truc en pensant « bon j’aurais juste à faire du découpage, ça devrait pas trop prendre de temps », j’ai découvert que réaliser un best of est un travail pas si simple que ça. C’est une vidéo qui peut sortir que parce que je suis au chômage, très clairement – c’est pour ça que je vous demande dès maintenant de ne pas attendre à ce que je fasse ça à chaque stream tierlist, voire même à chaque trimestre, haha.
C’est aussi un montage particulier parce que pendant ces environ quarante heures de travail j’ai été face à moi-même, assez littéralement. Je savais par exemple que j’avais un humour situé au niveau de la ceinture mais ce montage m’a fait prendre conscience que c’est vraiment une part très importante de mon humour. Les blagues sur le réarmement national elles me font rire mais je me rends compte aussi que hors contexte elles donnent une image de moi qui peut être trèèèès chelou. Suis-je déçu de moi-même ? Je sais pas, je me découvre finalement, haha.
Autre point sur lequel je suis un peu frustré: ça m’a aussi bien aidé à me rendre compte de mes limites concrètes en terme de montage vidéo. Beaucoup d’idées que j’ai eu du mal à mettre en scène tout simplement parce que j’ai pas les compétences techniques pour ! J’aurais aimé dynamiser visuellement encore plus de moments de la vidéo mais là aussi j’ai pas encore tous les réflexes, et j’ai l’impression d’être loin des vidéos récap de stream que moi-même je mate. J’ai l’impression que beaucoup de trucs dans la vidéo font cheap, j’aurais aimé aller encore plus loin ou peaufiner encore plus mais ça aurait sans doute été auto-destructeur – je peux pas rester bloquer plus de dix jours sur la même vidéo, à un rythme imposé aussi infernal ! On va dire que j’aurais quand même appris pas mal de petits trucs, et malgré tout je trouve que la vidéo se mate bien, ce qui est le plus important – j’ai du la remater deux fois hier pour chercher des erreurs, l’heure est passé quand même plutôt vite, ce qui est bon signe.
Bref, dans tous les cas, projet un peu unique, profitez-en bien ! Moi je n’en reviens juste pas que je n’ai eu aucun souci de droit d’auteur relevé par Youtube, je m’attendais à méga galérer sur ce plan mais manifestement j’ai fait suffisamment de découpage et d’efforts pour que les robots soient conciliants. Même si je vous avoue que là j’écris ces lignes une ou deux heures avant la mise en ligne et je m’attends tellement à ce que la vidéo se fasse bloquer dans les prochains jours qui suivent sa sortie… Bref, on verra à ce moment-là .
Prochaine vidéo en mars, format plus classique, thème qui me tient à coeur, déjà hâte de m’y mettre !
]]>Bref, situation un peu inattendue mais qui n’était sans doute pas imprévisible. Enfin bon, c’est bien beau tout ça mais vous avez pas envie que je vous parle encore de Gundam ?
Deuxième article d’affilée que je dédie à la franchise, après avoir évoqué avec vous ma petite collection de gunplas y’a deux semaines (j’en profite pour vous signaler que j’ai fait le Turn-A et j’en suis très content.) Certains y verront un signe, moi j’y vois juste un lien logique – c’est parce que j’ai maté la série Gundam War In The Pocket le week-end du 1er janvier que j’ai eu envie de me faire du montage de gunpla, ce qui m’a donné envie d’écrire dessus. Du coup laissez moi vous évoquer Mobile Suit Gundam 0080: War in the Pocket, une série de six épisodes diffusés en format OAV durant l’année 1989. Une série qui non seulement est plus jeune que moi de seulement neuf jours, mais qu’en plus… bah j’ai vraiment beaucoup aimé, et que je vous recommande très fort !
Et cette recommandation elle va commencer déjà en vous donnant le pitch parce que c’est très vite un des aspects les plus intéressants de War in the Pocket: si la série prend place dans le fameux Universal Century – donc l’univers posé par la série Gundam originale et développé par de nombreuses suites et spin-off comme Zeta, Unicorn ou Char’s Counterattack -, elle va adopter une échelle très resserrée en se concentrant sur un seul lieu, une colonie neutre nommée Side 6. C’est sur cette colonie que vit un jeune garçon nommé Alfred.
Bon, Alfred, avec ses 10 ans, il voit la guerre comme le truc le plus cool de tous les temps, il passe son temps à dessiner des ptits méchas dans son cahier et il essaie de collectionner des objets liés au conflit genre des grades militaires, des douilles de balles… La guerre Zeon / Fédération pour lui c’est bien loin et c’est juste des combats trop stylés ! Et cet enthousiasme il ne faiblit pas même quand la colonie sert de cadre à une bataille entre les deux belligérants éternels de la Guerre de Un An, bataille qui va détruire la ville sous les yeux d’un enfant toujours aussi fasciné et qui, en plus, va faire la rencontre d’un soldat de Zéon nommé Bernie, se lier d’amitié avec lui… et plus tard collaborer avec lui dans le cadre d’une mystérieuse opération d’infiltration de sa colonie par les forces spéciales de Zeon ! Bravo Alfred, tu vas devenir un vrai soldat !!!
Bon vous l’aurez deviné: il va aussi comprendre au bout d’un moment que la guerre, c’est pas aussi cool et fun qu’il l’imagine !
War in the Pocket a une place assez intéressante dans la timeline de sortie des animés Gundam: c’est l’animé qui célébrait à l’époque le dixième anniversaire de la série originale, tout en étant le premier animé Gundam à sortir sous format OAV, le premier animé Gundam qu’on peut qualifier de spin-off et c’est aussi le premier animé Gundam à ne pas être réalisé ou écrit par Yoshiyuki Tomino. Plus généralement, l’équipe de Gundam 0080 se différencie pas mal de celles ayant bossées sur les séries et films produits jusqu’ici. On dira même que cette équipe a un petit côté Macross: le réalisateur, Fumihiko Takayama, a dirigé une dizaine d’épisodes de la série spatio-romantico-musicale, tandis que les yeux les plus connaisseurs reconnaîtront sans mal au chara-design la patte de Haruhiko Mikimoto, style très emblématique de cette période et style qu’il a déjà bien fait connaître grâce à Gunbuster et… Macross, justement.
Donc oui, là en 2023 on a appris que la prochaine série Macross serait gérée par Sunrise mais à l’époque c’est la petite équipe Macross qui avait débarquée chez Sunrise ! Le temps passe, les liens restent les mêmes. Sachant qu’à l’écriture on va retrouver en bonus Hiroyuki Yamaga, co-fondateur de la Gainax, réalisateur un peu avant du très ambitieux Les Ailes d’Honneamise. On est donc sur un projet qui fait se collaborer pas mal de talents bruts de la nouvelle vague mécha des années 80 !
Mais du coup, qu’est-ce que ces différences en coulisses peuvent amener pour le spectateur ? Et bah déjà, un truc assez clair: Mobile Suit Gundam 0080 est réellement autonome vis à vis des autres récits de l’UC. Vous vous demandez quelles séries Gundam faut avoir vu pour profiter de celle-là ?
Strictement aucune.
Si vous savez que la Fédération et Zéon se font la guerre, c’est top, mais de base on vous le rappellera durant le premier épisode. C’est même pas vraiment important de savoir pourquoi ils se battent vu que c’est pas vraiment le sujet de ces OAV. Le seul bonus que vous pourrez manquer c’est pourquoi le Gundam qu’on voit dans un des épisodes est un objectif primordial pour tout le monde mais juste la badasserie du mécha devrait suffire à vous convaincre que ouais c’est un truc important.
Donc non, cool, War in the Pocket est très accessible. Et il l’est surtout grâce à son choix d’une échelle très resserrée: le récit se concentre surtout sur TROIS personnages – le gamin (Alfred), le soldat de Zéon en infilitration (Bernie) et la mystérieuse voisine d’Alfred, qui pourrait avoir des liens avec la Fédération (Christina.) Si le casting secondaire est bien étoffé, il n’est pas pour autant étouffant et on fait assez vite le tour de la dizaine de personnages qui vont entourer ce trio. Pas de grandes scènes de batailles spatiales, pas de grandes politiques ou de grands complots impliquant des dizaines de personnages: juste trois personnages évoluant au sein de ce conflit qui va toucher une colonie qui aurait dû – en théorie – rester bien en dehors de tout cela.
Avec seulement six épisodes, la série fait de toute manière le choix de ne pas se disperser et la majorité de la série on va la voir via les yeux d’Alfred.
Alfred c’est un gosse, donc pas de surprise: c’est globalement un pur petit con. Semblant mal avoir digéré la séparation de ses parents, c’est un piètre élève, il est pas spécialement malin, il a une passion un peu bizarre pour tout détruire dans ses jeux vidéo et les seuls trucs qui font vibrer son cerveau c’est la guerre ! J’apprécie le fait qu’ils ont pas essayés de le rendre mature ou malin, de surestimer son intelligence ou sa maturité par rapport à son âge: ce n’est pas un self-insert destiné à un public enfantin, c’est un vrai grosse, dans tout ce que ça peut comporter d’insupportable mais aussi dans tout ce que ça implique en matière d’honnêteté et de laisser-aller par rapport à ses pulsions et ses envies. Il veut être un soldat, il ne va RIEN laisser l’empêcher, quitte à réagir de manière parfois très conne.
C’est évidemment son développement qui est le plus intéressant parce qu’au fur et à mesure il va se retrouver soumis à des décisions qu’il n’a pas la maturité de prendre, et cela sera accompagné d’une prise de conscience assez réelle de ce qu’est la guerre. Car oui, très logiquement, quand il va enfin être au contact de ce qu’il idolise et qu’il va comprendre que la guerre détruit des choses qu’il aime, ça va un peu le remettre dans les rails, et il va devoir grandir…. vite.
Bernie est lui le vrai VIP de la série. Soldat de Zéon pas très très bon, qui finit « promu » aux forces spéciales avec un taux de survie pas très élevé, il va peiner à trouver sa place dans son groupe et s’attacher peu à peu à ce gamin un peu couillon qui va autant l’aider que l’handicaper dans sa mission. Un peu paumé – on sent que lui aussi avait une image de la guerre et du combat qui était bien plus enthousiaste avant la prise de conscience de la réalité du champ de bataille. Il cherche juste à survivre et faire ce qu’on lui demande de faire, malgré les pronostics assez négatifs. Un pur soldat, mais qui n’a pas encore jeté son humanité au caniveau. Son développement personnel est vraiment chouette, mais c’est surtout la relation qui le lie à Al qui est le vrai joyau du récit, tant c’est écrit avec un naturel assez inattendu compte tenu du contexte et de la différence de caractères entre les deux garçons.
Et puis on a Christina, qui est clairement la moins développée des trois – malgré une grande mise en avant sur les visuels officiels. Secrètement pilote, très libre d’esprit, très gentille… elle dégage un charisme naturel qui lui permet de voler l’écran à chaque apparition. Elle développe une relation assez mignonne avec Al et surtout avec Bernie, qui va évidemment tourner au tragique à terme, les deux étant dans deux camps que tout oppose.
Le reste des personnages est plus mineur mais y’a quelques figures qui brillent, à commencer par les membres de l’équipe d’infiltration dans lequel Bernie va se retrouver engagé. Trois personnages assez archétypaux, clairement définis par leurs vices (le tabac pour le commandant, les femmes pour le second, la binouze pour le troisième), pas toujours des plus sympathiques mais qui eux aussi développent au fur et à mesure du récit une relation plus positive qu’on aurait pu l’anticiper envers Bernie et Al. J’apprécie en particulier le vieux commandant, qui a lui aussi une certaine présence, une sacrée classe, celle typique du vétéran un peu sage qui essaie de faire du mieux qu’il peut dans une situation qu’il est le premier à savoir comme foutue.
Y’a aussi les camarades de classe de Al qui valent le coup d’être mentionnés même si là aussi leur rôle est assez limité – ils sont clairement là pour illustrer le développement du gamin, et du décalage qu’il va peu à peu se créer entre lui et eux. Du côté Zeon, pas grand chose à signaler – les rares représentants qu’on croise sont très caricaturaux, avec entre autre un commandant complétement pété par ses idéologies et son orgueil, qui existe simplement pour amener un rebondissement final au récit. Pas le perso le plus fin de la série, mais pas étonnant de le croiser chez Zéon.
Pour avoir maté pas mal d’OAV de cette période (fin 80 jusqu’à milieu 90) ces deux dernières années – c’est devenu une habitude que j’apprécie -, c’est un format et une époque que j’aime beaucoup mais qui m’amène souvent une terrible frustration: ces OAV me semblent parfois être des chefs d’oeuvre très incomplets, qui se terminent beaucoup trop vite, avec le sentiment d’avoir à peine creusé l’univers présenté. Genre y’a pas si longtemps j’ai maté les 3 épisodes de Gunsmith Cats, que j’ai beaucoup aimé… mais qui se suffisent clairement pas à eux-mêmes, comme si j’avais maté des pilotes destinés à faire financer une série télévisée qui n’a jamais existé. Même souci sur un Tetsuwan Birdy ou un Plastic Little – à chaque fois je tombe sur des oeuvres avec des supers univers, des supers personnages, mais un format qui me laisse souvent sur ma faim. Et j’avais un peu cette peur-là sur War in the Pocket ! Six épisodes, seulement ? Etait-ce suffisant pour raconter une histoire complète ?
Et bah oui, ça marche très bien !
Là aussi on sent que des membres du staff ont bossés sur Gunbuster qui, avec ses six épisodes, démontre une qualité similaire en matière de rythme et de manière de raconter l’histoire avec une quantité limitée d’OAV. C’est évidemment bien aidé par le casting assez mince et l’angle très précis qu’utilise la série – elle n’a pas le temps de se disperser, donc chaque minute se concentre avant tout sur l’intrigue qu’elle veut raconter et le développement de ses personnages principaux. Dénuée de gras, la série va toujours en avant et trouve par la même occasion un excellent rythme qui permet de ne jamais perdre le spectateur. Les informations qu’on nous transmet tout le long des six épisodes sont finalement assez minces, on est jamais noyé et en même temps on sait toujours ce qu’il faut savoir. C’est une série assez simple à comprendre, et qui est régulièrement marquée par des rebondissements qui nous donnent l’envie de savoir la suite.
Autre qualité semblable d’ailleurs à Gunbuster: chaque épisode me permet clairement « identifiable. » A chaque fois on a affaire à un angle différent, à une manière de raconter particulière ou à des scènes clés mémorables qui permettent de distinguer les épisodes les uns les autres. Ce qui est aussi aidé par ce sentiment de crescendo que m’a donné la série: chaque épisode m’a paru meilleur que le précédent, et je trouvais déjà le premier assez chouette à suivre !
Bref, War in the Pocket fait un usage remarquable de ses six épisodes, qui est ici pile le bon nombre. Un épisode de moins aurait gaché la fête – il aurait manqué du développement, et ça aurait amené une conclusion moins mémorable -, un épisode de plus n’aurait pas forcément apporté grand chose de plus et aurait commencé à disperser un peu les qualités de la série. C’est chouette !
Donc voilà, pas mal de choses positives à vous dire sur ce War in the Pocket. Si je devais vous trouver un défaut, ce sera au niveau de la bande originale, qui ne m’a pas paru spécialement remarquable. Les génériques, en particulier, n’ont pas énormément de saveur ou de charme, ce qui est presque exceptionnel dans une franchise Gundam qui, même dans ses éléments les plus critiquables, a toujours su trouver les bons tubes pop pour accompagner ses récits. C’est bien le seul reproche que je pourrais réellement faire – même le générique de fin, si je suis pas fan de la chanson, apporte un certain impact avec ses photos d’enfants jouant à la guerre.
Ah si, autre reproche mais là c’est pas la faute de la série: elle est dure à trouver légalement ! Elle ne fait pas partie des séries Gundam qui ont rejoint le catalogue Crunchyroll y’a quelques années, et n’a jamais été éditée en DVD/BR chez nous. Il existe bien des éditions anglophones voire même germanophones mais le souci reste fondamentalement le même: c’est pas la série Gundam la plus facile à regarder. Ce qui est dommage parce qu’elle est justement assez accessible et peut être vue par un public assez large, vu qu’elle ne nécessite que peu la moindre culture en Gundam. En tout cas, j’espère qu’elle saura être mise en avant par un éditeur quelque part dans ces prochaines années – War in the Pocket est vraiment une très bonne série, qui utilise à la perfection son format pour raconter une histoire efficace sur la tragédie de la guerre, portée par trois très bons personnages, riches et surprenants. Donc n’hésitez pas à sortir des chemins battus pour lui donner une chance, peu de chances que vous ne le regrettiez !
Donc bref, on est en janvier et là j’ai une envie de gunpla. Peut-être pas aidé par le fait qu’hier je me suis baladé à Paris, j’ai fini boulevard Voltaire dans la boutique Bandai et que je suis reparti avec trois nouvelles caisses à monter, ce qui du coup fait que j’ai continué à faire grandir un backlog Gunpla qui commence à prendre une certaine place chez moi. Les mangas ça va, c’est une pile qui occupe qu’une partie négligeable de mon bureau. Sept boîtes de gunpla ? Ca commence à faire une sacrée tour, et une bonne raison de s’en occuper.
En conséquence, voilà donc un article très bloguesque où je vais vous parler de mes gunplas déjà montés. Pourquoi ces modèles là, ce que j’en ai pensé au moment du montage, ce qu’ils m’inspirent – sachant que de toute façon je suis surtout là pour poster des photos et exhiber ma collection qui commencent doucement à grimper. Essayez d’ailleurs de pas trop inspecter de près les photos – certains des gunplas commencent à avoir quelques années et à force de passer leur vie sur des étagères et des bibliothèques il se pourrait que… erm… ils aient un peu pris la poussière. J’ai profité de la séance photo pour les passer dans un tissu dépoussiérant mais c’est pas forcément les trucs les plus facile à nettoyer – pour des raisons que j’expliquerais plus tard.
Avant de commencer, ptet que certains et certaines ici se demandent ce qu’est le gunpla donc très vite – c’est des maquettes à monter soi-même, la majorité du temps de méchas, robots et machines issus de l’univers Gundam. La particularité du gunpla c’est que ça ne demande pas un matériel immense parce que y’a tout un système de clips et de mécanismes assez pointus qui permettent de monter l’objet avec uniquement une pince à découper. Pas besoin de colle, de règle, de tournevis ou quoi – tout se fait en découpant et en montant des pièces dans un ordre très précis, dicté par un manuel qu’il faut suivre scrupuleusement. Comme un meuble Ikea, en gros ! Enfin non, pas « en gros », en petit… Du coup…
Les maquettes sont classées en plusieurs niveaux d’échelle et en plusieurs niveaux de difficulté. La majorité de ce que vous allez voir dans cet article c’est du HG, c’est à dire le niveau de base – les Gunpla sont à une échelle petite, et le nombre de pièces à découper et monter est accessible. Derrière il y’a le niveau MG si je veux quelque chose avec une plus grande échelle tout en restant assez simple. Si je préfère plus de difficulté, il y’aura le RG – même échelle qu’un HG mais là il y’aura beaucoup plus de pièces. Du coup ça va me permettre un gunpla avec encore plus d’articulations et de détails, mais en contrepartie je vais avoir des manipulations un peu plus techniques à faire (même si là encore, le matériel à utiliser restera assez limité.)
Sachant que si vous avez peur de pas être suffisament manuel pour ça, partez quand même rassurés ! A titre personnel je ne suis pas un très grand bricoleur et j’irais même jusqu’à dire que je ne suis pas très doué de mes mains – j’ai une fâcheuse tendance à rêvasser et à me déconcentrer qui fait que parfois mes mains sont obligés de travailler sans l’aide du cerveau, ce qui amène à des manipulations malencontreuses. Mais j’aime pourtant plutôt bien le fait de monter des trucs en suivant des manuels – j’aimais déjà plutôt ça sur du Ikea, alors très vite quand j’ai découvert en profondeur le monde des Gunpla, ça m’a très vite beaucoup plu.
Pour moi les montages de maquette c’est pas du stress c’est au contraire une sorte de moment de zen, où je met de la musique en fond ou ma playlist karaoké sur ma télé, et je passe deux-trois heures à suivre à la lettre les instructions d’un manuel, en m’extasiant des idées d’ingénierie malignes et en voyant peu à peu mon petit robot prendre vie. En me permettant en outre de me concentrer sur une tâche de manière un peu intensive, ça me détend pas mal. Du coup j’aime bien en faire ! Mais vu le prix des maquettes, c’est aussi un truc que je peux pas faire à rythme très régulier !
Même si ok, le prix des Gunpla ça reste plutôt honnête – après, comme tout, ils ont un peu pris cher avec l’inflation, les HG restent généralement entre 15 et 20€, ce qui est pas si mal vu la qualité de ce que c’est. Mais même si je me faisais qu’un gunpla par semaine, ça monterait très vite à un budget conséquent ! D’autant que plus un modèle est riche en pièces ou est rare, plus les prix montent – et si en plus vous commencez à sortir de Gundam pour aller voir les HG d’autres franchises, ça peut taper un peu. Il m’est arrivé d’acheter un HG à 40€, ce qui est tout de suite différent ! Sans compter les MG qui sont minimum à 35€ et peuvent monter facilement à une centaine d’euros….
(Bon et je vous parle pas des modèles à très grande échelle et très grand niveau de détail, genre les Perfect Grade où là j’ai vu du 200€, mais c’est très exceptionnel.)
(J’espère quand même qu’un jour je serais suffisament aisé pour m’en faire un.)
(Même si le problème va pas forcément être le prix mais surtout la place chez moi qui est de plus en plus dure à trouver donc ça attendra quand je vivrais dans plus grand, haha.)
Bref, retenez juste que le gunpla est une activité que je trouve assez accessible, dans l’ensemble. C’est beaucoup moins compliqué qu’on pourrait le croire à monter (il suffit de savoir suivre des instructions visuelles), ça demande pas beaucoup d’investissement au préalable (il faut une pince à découper de bonne qualité, et si possible une pince à épiler pour tout ce qui va être stickers à coller) il y’a moyen de trouver des gunplas d’entrée de gamme à pas trop cher qui peuvent vous servir de premier essai (ceux de la série la plus récent sont souvent les moins onéreux, d’ailleurs) et ça commence à être trouvable dans de plus en plus d’endroits (je commence à en voir en magasin de jouet.) Si vous n’en avez jamais fait, n’ayez pas peur de tenter ça au moins une fois – c’est le genre d’activité manuelle qui booste un peu l’égo à moindres frais.
D’ailleurs même si vous n’êtes pas forcément féru de l’univers Gundam, je pense que y’a quand même un petit plaisir à monter un mécha – prenez celui dont le design vous parle le plus et lancez vous y, c’est absolument pas grave si vous connaissez pas la série ou l’univers, personne vous jugera. Regardez, dans cet article vous allez constater que j’ai pas vu genre la moitié des séries concernées par les méchas montés. Souvent j’y vais juste parce que le mécha a l’air cool.
Cela étant dit ! Temps donc de vous montrer ma ♪ ptite collection ♪.
Ah oui je parlais de la poussière sur certaines figurines (ça se voit un peu sur celui au centre d’ailleurs, jpp) mais je vais être clair aussi sur un autre truc: je suis pas très… perfectionniste sur mes gunpla. Ce que je préfère c’est le fait de les monter mais je suis pas forcément pas très intéressé sur le fait d’aller « au délà » du montage. Je sais que pas mal les modifient, les repeignent, créent des effets, repassent dessus avec du papier de verre pour virer toute trace de découpage de pièce… C’est pas ce qui me passionne, haha. Du coup si vous regardez vraiment dans le détail vous verrez que parfois on voit des traces de découpage, des finitions pas forcément méga poussées… Moi ça me va, je les aime pour ce qu’ils sont, mais si vous êtes un pro du gunpla, vous allez sans doute gerber d’effroi devant certains détails.
De même, d’ailleurs – je suis nul avec les poses ! Je sais jamais comment les faire poser et, en règle générale, comme ça reste des objets assez fragiles, j’ai peur de les casser au moindre geste du coup j’expérimente assez peu ! J’essaie de leur faire prendre des poses qui leur permettent au moins déjà de rester debout de manière un peu stable et c’est vrai que derrière j’essaie pas d’aller plus loin. Là pour les photos j’ai essayé de leur offrir des poses honnêtes mais, bon, ça reste pas ouf.
Du coup allez, on commence – et ça va être le premier que j’ai fait, le Gundam Barbatos de base !
Je disais taleur que commencer avec des gunpla de la série en court était souvent moins cher – c’était le cas pour ce Barbatos, que je me souviens avoir acheté pour dix/douze euros à la Japan Expo 2016 sur le stand Bandai alors qu’on était en plein dans l’intervalle entre les deux saisons de Mobile Suit Gundam Iron-Blooded Orphans. Je l’avais pris « pour m’y lancer et pour tester », je me souviens l’avoir monté très peu de temps après lors d’un aprem maquette avec des potes, ça avait été une bonne expérience et un bon moyen de mettre le pied à l’étrier. J’avais pris le petit stand de pose avec, ça coutait cinq euros. Du coup il l’a que pour lui, bravo !
C’est un Gundam dont j’aime toujours pas mal le design – je ressortais à l’époque de la première saison que j’avais bien aimé, donc en plus j’avais pris cette maquette spécifiquement parce que c’était peut-être le premier modèle Gundam pour lequel j’avais un peu d’affection. Je veux dire avant IBO mon expérience de Gundam c’était la trilogie de films résumant la série originale (où j’avoue avoir été plus passionné par les personnages que par les designs des méchas en eux-même), cinq épisodes de SEED et un de G no Reconguista. Donc oui ça a bien aidé à trouver la motivation de s’y mettre.
Mais du coup derrière j’ai enchaîné avec… aucune autre maquette. Bah oui – à l’époque je savais pas encore trop où s’acheter des Gunplas et puis surtout j’avais pas moi-même le matériel de montage ! Pour le Barbatos on m’avait prêté la pince à découper, mais si je voulais en refaire il allait falloir que j’investisse dans une pince. Oh c’est pas cher mais… il fallait que je pense à la prendre ! Et je n’ai jamais pensé à la prendre ! Heureusement un ou deux ans plus tard, pour mon anniv, je met sur ma wishlist « de l’équipement pour du gunpla », c’est pas tombé dans les oreilles de sourds et on m’offre la pince à découper, la pince à épiler, le papier de verre et un beau support vert millimétré pour monter les choses de manière clean. Un cadeau qui tombe bien parce qu’entre temps j’ai maté Gundam Build Fighters sur Crunchyroll, et ça m’a redonné bien envie de m’y mettre. Du coup mon second montage sera…
Peu importe l’angle de vue choisi, je pense que j’arriverais pas à rendre honneur donc euh.. oui.. c’est Super Fumina de Gundam Build Fighters Try. C’est un perso de l’anime… en format mécha… Je pense que l’illustration sur la boîte sera plus claire…
J’ai maté la moitié de Gundam Build Fighters Try (faudrait que je reprenne d’ailleurs) mais en gros si j’ai bien compris c’est juste qu’un des personnages est tellement à fond sur Fumina (fille super sympa qui fait partie du trio de protagonistes de la série) qu’il a construit un gunpla à sa gloire, qui lui ressemble. Un peu creep dit comme ça mais bon du coup ça a permis à Bandai de sortir officiellement un gunpla à l’effigie du personnage, y’a pas de petits profits !
Sachant que le montage de personnages en maquette ça existe tout à fait mais là on entre dans une autre marque – en l’occurence Figure-Rise. C’est très similaire, ça demande là aussi peu d’équipement et un suivi d’instruction assez précis, sauf qu’au lieu de monter des robots, vous montez (sans mauvais jeu de mot) des personnages. Par exemple pour Gundam y’a eu une Figure Rise pour Suletta Mercury ! Mais vous y trouverez aussi du Dragon Ball (Goku est un modèle assez répandu), du Kamen Rider et beaucoup de Digimon, entre autres.
A titre perso, Super Fumina a été pour moi une expérience qui m’ai convaincu sur le fait que faire des maquettes humanoïdes c’était pas vraiment mon délire – je trouve le résultat fini pas forcément très joli, et d’un point de vue pratique c’est même la seule maquette que j’arrive absolument pas à faire tenir debout. Là elle tient grâce à un stand vendu à part mais honnêtement il est même pas réellement adapté à sa taille – il est juste là pour pas qu’elle se casse constamment la gueule. C’est surtout le visage que j’aime pas – très plat, pas très intéressant à monter. Puis beaucoup de stickers à coller…
(Oui je déteste coller les stickers sur les gunpla, haha.)
Bref, ça m’a un peu montré que c’était pas ma came les trucs humanoïdes mais c’est pas dramatique, on enchaîne derrière sur autre chose !
C’est le bon vieux Zaku, dans sa version Mass Production la plus basique qui soit. Je l’avais acheté en combo avec la Super Fumina à une Japan Expo Sud (je sais plus quelle année – 2017 ou 2018 ? C’est flou.) Pourquoi lui ? Parce que si je dois vous confesser un truc c’est que j’aime bien les designs des Zaku. Ce côté un peu rondelet, le petit oeil rouge se mouvant au sein du casque, l’armada d’armes sans subtilité, les épaulettes en forme de boule de pique… Y’a un truc avec cet aspect assez brut de décoffrage et assez bourrin qui me parle plutôt bien ! Et c’est vrai que du coup c’est toujours des expériences assez sympas à monter: c’est pas mal de grosses pièces, et ça tient debout assez aisément derrière. Jamais été déçu par un Zaku !
… Même si ok, celui-ci à un petit défaut: ses armes se cassent toujours la gueule. Là vous voyez sa hache et sa mitrailleuse à terre parce qu’elles passent leur temps à tomber de là où elles sont censées être rangées. J’arrive PAS à les fixer. Oh, et vous voyez les deux tuyaux qui sont sur le côté des jambes ? Enfin sur le côté de la jambe droite parce que je vous ai mis une photo où le bazooka cache la jambe gauche, attendez je vous en met une autre…
Du coup ouais les tuyaux aux jambes… Bah eux aussi ils passent leur temps à se casser la gueule ! Ah oui, et les missiles à ses pieds se baladent aussi pas mal ! Et ça m’attriste énormément ! Du coup je le manipule toujours avec beaucoup de prudence. Malgré son côté bourru, il reste très fragile… Sacré Zaku…
Voici le Star Burning Gundam issu lui aussi de Gundam Build Fighters Try ! Il m’avait été offert en 2019 pour mon anniversaire – mais je n’ai pas été très sympa, j’ai attendu 2021 pour enfin le faire. Et quel dommage que j’ai autant attendu parce que de tous ceux que je vais vous présenter aujourd’hui, c’est clairement un de ceux que j’ai préféré monter. Pour une raison toute simple – il y’a tellement de couleurs ! Le montage est multicolore, tu passes par pas mal de petits plastiques assez différentes, et tu visualises assez aisément les différentes imbrications de pièces grâce justement à cette grande variété de couleurs.
Globalement, les modèles issu de Gundam Build (à l’exception de Super Fumina) sont vraiment chouettes à faire parce que tu sens clairement pendant toute la conception que c’est des méchas conçus avant tout pour être des maquettes funs à monter derrière – ce qui n’est pas étonnant quand ça vient de la série dédiée au gunpla. Y’a beaucoup de couleurs pétantes, beaucoup de créativité – vu qu’ils sont pas obligés de rendre les méchas « crédibles » dans des univers militaires et spatiaux souvent assez tragiques, les mecha designer se sont clairement fait plaisir !
Une tendance que j’ai pu d’ailleurs confirmer dès le modèle suivant…
Début 2022, je mate donc la moitié de Gundam Build Fighters Try et très vite je me retrouve boulevard Voltaire à acheter d’autres boîtes comme un gros iencli. C’est le début de mon année de chômage, j’ai besoin de me reposer du coup je vais faire un très gros stock de boîtes. Et on commence du coup avec le GM Cardigan, venu donc de la série pré-citée ! Et c’est le mécha de Fumina, justement – mécha que j’adore ! Pétant avec son jaune, il est ultra-armé, il ne fait absolument pas dans la subtilité. C’est aussi débile et bourrin qu’un Zaku, avec la multitude de petits détails qui rendent le montage vraiment chouette. Comme ça vient de Build Fighters, là aussi on est sur un modèle où on s’amuse vraiment bien, même si il est moins fourni en couleur que le Burning.
Toujours aujourd’hui c’est un modèle que j’aime bien regarder, et c’est ptet celui qui a la moins pire pose. Même si là aussi, je fais très très attention quand il s’agit de le manipuler: les deux boucliers latéreaux ont une petite tendance à se décrocher pour un rien. Et quand je dis « un rien », je le pense: par exemple pendant que j’étais en train de le prendre en photo, et alors que je le touchais pas, un des boucliers a juste choisi de tomber, comme ça, pour le fun. Je ne sais pas à quel point cette fragilité est inhérente au modèle – il est très probable que j’ai pas été très bon lors du montage…
Tant qu’on parle de Fumina et de Build – une petite mention pour mes deux SD Gundam ! Celui à gauche est le Gundam Zero issu du film Gundam Wing Eternal Waltz, celui à droite est l’autre gunpla-phare de Fumina, son SD Winning Gundam !
Les SD Gundam c’est rigolo mais c’est assez frustrant à monter, pour une raison très simple: c’est fini en une demi-heure, grand max ! Y’a très peu de pièces, y’a assez peu de difficultés donc ça se fait extrêmement vite, là où je suis entre deux et quatre heures sur un HG. A dix/quinze euros la boîte, ça en fait du coup un plaisir… un peu plus cher qu’on ne pourrait le croire.
Néanmoins, en petit achat d’appoint… bah c’est pas mal ! Le Winning Gundam je l’ai monté peu après avoir fini le Cardigan, ça m’a permis de prolonger un petit peu ma soirée maquette sans me lancer dans un nouvel HG (que j’aurais sans doute dû interrompre en cours de route, ce que je déteste – je tiens toujours à faire mes gunpla d’une seule traite), donc clairement ça a trouvé pour moi son utilité. Ce que je veux dire, en gros, c’est que faut pas faire comme moi quand, en 2018, je m’étais lancé dans le Gundam Zero – j’avais préparé mon matos, calé ma soirée entière… et fini le truc super vite, me retrouvant avec rien d’autre derrière, ayant largement surestimé le temps que ça me prendrait. Là j’étais un peu deg. Mais eh, j’avais un SD de ce qui est peut-être mon Gundam favori en terme de design donc je restais positif ! Mais un peu deg quand même !
Après, autre usage sympa pour les SD: s’initier au gunpla, tout simplement ! Je crois que le modèle est pas mal conseillé pour les enfants, et c’est vrai que ça fait sens de les envoyer d’abord là dessus, les HG pouvant quand même être assez durs pour des 8-12 ans.
Mais peu importe votre âge: un SD Gundam peut aussi être un bon moyen d’expérimenter à pas trop cher et sans y sacrifier trop de votre temps donc ça a son interêt. Et puis c’est vrai que les designs proposés sont souvent assez mignons – vraiment le Winning Gundam et son petit ^v^ il me met bien à chaque fois que je le regarde.
Sachant que si le petit ne vous intéresse pas… Je peux vous proposer quelque chose de bien plus gros !
Comme j’ai pas encore vu la série je peux pas en être sûr mais je crois que j’ai un crush de ouf sur les designs des méchas dans Gundam Wing. Parce que là, à l’instant, j’ai évoqué vite fait mon amour pour le Zero et ses petites ailes (spoiler; on va le réevoquer plus tard), mais on reste dans la même série avec ici le Gundam Heavyarms, toujours dans la version film Endless Waltz. Là aussi un design que j’aime beaucoup – j’aime cette surabondance absolument délirante en terme d’armements. Y’a pas une partie du mécha qui sert pas d’arme ou de lancement de projectile, et ça franchement c’est un truc qui – je sais pas pourquoi – me plaît bien. Genre les batteries de missile sur les tibias et sur les épaules ? Mamma mia. J’aime bien le côté très extrême de la proposition. Et quand je me rends compte que dans le même film, en plus du Zero et du Heavyarms, on a le putain de Deathscythe avec sa faux de gros émo, je sens que ça sera pas le dernier gunpla Wing que je ferais dans ma vie. Trop de designs abusés que je kiffe bien.
Cela étant dit, hors des questions de design – le vrai truc important c’est qu’ici on sort du HG pour enfin évoquer le MG ! Et si vous vous posez la question – oui oui c’est plus grand et plus gros.
On passe d’une échelle 1/144 à 1/100, ce qui fait une petite différence !
Bon à part ça, pourquoi ce modèle et pourquoi en MG ? Alors en fait je l’ai acheté en janvier 2022 à un moment où mon envie de gunpla était quasi incontrolable, et où j’en étais à mon second passage en boutique en moins de quinze jours. Et ce jour-là, je suis entré avec l’envie de tester du MG. J’en étais à mon cinquième ou sixième HG, je voulais expérimenter la taille au dessus. Du coup je me suis baladé au rayon, et j’ai essayé de trouver un modèle qui me plairait sans pour autant me ruiner trop, un MG pouvant escalader très vite en terme de prix – il n’est pas rare d’en trouver chiffrant autour d’une centaine d’euros ! Et je voulais justement pas trop dépenser pour ma première fois: ça serait bête de payer cher pour découvrir au bout de cinq découpages de pièces que j’aimais pas les MG…
Le choix du Heavyarms s’est donc fait à la fois car c’était un des moins cher et, ça tombait bien, avait le design qui me plaisait le plus. Si mes souvenirs sont bons j’avais hésité entre lui, le Zaku de Char (mais j’avais la version HG qui m’attendait à la maison à ce moment-là donc j’ai préféré varier) et le God Gundam (qui, il est vrai, ne manque pas d’être séduisant, remplaçant les 300 000 missiles avec juste un POING VENGEUR DE LA JUSTICE.) Et au final pas de regret: je suis ravi de mon expérience de montage avec le Heavyarms ! Il a tout ce que j’aime: de la couleur, un aspect mastoc sans concession, beaucoup de petites armes, et un bon niveau de détail !
Et puis plus largement, cette première expérience MG a été un ravissement pour moi. Le changement d’échelle et le fait de manipuler des pièces plus grosses m’a offert un montage très confortable, très plaisant, et rendu assez varié par la multitude de petits trucs en plus qu’une plus grande taille permet de faire. Que ce soit la mise en place des différents mécanismes liés aux armes ou la plus grande facilité de faire poser son mécha, c’est un montage simplement plus facile et plus agréable. Pas de montée de difficulté, bien au contraire !
Du coup, cool, les MG c’est super, on a envie d’en faire plus, et puis on se rappelle que c’est deux à cinq fois le prix d’un HG. Arrive derrière la prise de conscience que c’est condamné à devenir un petit plaisir luxueux qu’on ne peut se permettre qu’à un rythme très limité. Comme après ça j’ai enchaîné un an de chômage et un an de formation professionnelle, les raisons et les possibilités de réinvestir dans un autre MG ne se sont plus vraiment présentées mais… qui sait ? Bientôt la possibilité de s’en reprendre un ? Ptet que cette fois je prendrais le Deathscythe, héhé…
On retourne un peu en arrière pour celui-là d’un point de vue chronologique – je me souviens l’avoir acheté en janvier 2021 et l’avoir monté le soir même de son achat parce que je kiffais trop son design. Eh oui, c’est le Crossbone Gundam de Gundam X (anciennement Twitter) ! Je dis « eh oui » comme si c’était une évidence, comme si Gundam X était la série Gundam la plus connue de l’histoire ce qui serait un très grave mensonge à proférer ! Non bah là pour le coup j’ai juste flashé niveau design: c’est un mécha tendance pirate, c’est cool non ? Et j’avoue qu’au délà de son casque orné d’un crâne rieur, j’aime également beaucoup le gigantesque X qui est formé dans son dos et le flingue qui est designé… bah comme un pistolet de l’ère de la piraterie. Trop de trucs cools autour de ce design.
Le truc un peu surprenant c’est que par rapport aux autres Gundams… il me paraît tout petit !
Comme on essaie toujours de respecter la même échelle à chaque fois (1/144), est-ce que c’est canon que le Crossbone est beaucoup plus riquiqui que les autres ? Où alors est-ce que les Gundam des séries des années 80 ou 90 étaient plus petits ? Je verrais ça très vite – j’ai un RX48 qui m’attends !
En tout cas, sa petite taille je m’en étais pas rendu compte lors du montage – qui s’était passé de manière assez fluide. Je me souviens pas de difficultés particulières. J’avais très peur qu’il soit facilement déséquilibré à cause de son gigantesque X dorsal… mais c’est peut-être un de mes gunpla les plus stables. D’un point de vue physique. Mentalement je sais pas, il m’a jamais rien dit et-
STOP ! PAUSE ! ON ARRÊTE DE PARLER DE GUNDAM !
Car il va être temps de parler de Sakura Taisen !!!! Avec le Kobu-kai de Sakura, issu tout droit du premier jeu, sorti sur Saturn il y’a fort fort longtemps ! J’y ai jamais joué mais j’adore le design et j’ai vu l’animé ! Du coup quand je l’ai vu en boutique – là aussi début 2021 – j’ai assez vite craqué, malgré un prix… mmm… un peu plus élevé que le reste des HG. Genre 40€, presque le double de beaucoup des autres . Mais écoutez c’était début 2021, j’avais économisé beaucoup d’argent grâce au confinement, pas encore d’inflation, mon budget loisirs était un peu plus extensible ! Je sais pas pourquoi j’essaie de m’excuser alors que payer 40 balles pour un HG je vais le REFAIRE plus tard dans l’article !
Bref: c’était un plaisir à monter, ne serait-ce parce que ça me paraissait assez différent par rapport aux machines Gundam que j’avais fait jusqu’ici. Y’a un ou deux trucs où j’ai pas forcément bien compris l’interêt: par exemple tu peux monter l’intérieur du cockpit de manière détaillée, avec le personnage installé à l’intérieur et tout et tout… mais le procédé pour ouvrir la machine est assez compliquée donc du coup non seulement je l’ai jamais fait, mais en plus au bout de trois ans j’ai… euh.. oublié c’était quoi le procédé en question. Mais c’est le genre de petit détail supplémentaire qui tend à me faire penser que les 40 balles sont pas là uniquement parce que c’est une licence externe mais aussi parce que y’a pas mal de petits détails et de trucs en plus que tu retrouves pas forcément sur du Gundam. Genre regardez au niveau des épaules: y’a un fil en tissu véritable qui est là pour représenter les tuyaux, et c’est le genre de truc que pour l’instant j’ai croisé que dans ce modèle précis.
Donc ce que je pense et je théorise: quand c’est un modèle non-Gundam ça coûte plus cher parce que y’a des frais de licence, du coup pour compenser et faire passer la pilule du prix plus élevé, ils ajoutent des détails en plus. Ca me paraîtrait pas con. Et ça se vérifie dès le suivant…
On part du côté de 86 EIGHTY SIX avec le Juggernaut de Shin’ei ! L’achat n’a pas été réflechi: j’arrive en boutique début 2022, je vois les boîtes, j’ai tout de suite sorti ma CB parce que hors de question de laisser passer l’opportunité de monter un mécha issu d’une de mes séries favorites récentes ! Sans compter le bonus évident qu’est celui d’avoir affaire à une machine… quadrupède. La variété est donc au rendez-vous ici.
Enfin, je dis ça mais je dois vous confesser que ce qui me motive le moins dans le montage d’un gunpla c’est le montage des membres – bras et jambes. Pour une raison là aussi très con: on fait… deux fois la même chose. Monter une jambe ? Cool, on découvre un système, on l’applique, fun. Monter la seconde jambe ? Ah… faut refaire la même chose… Découper les mêmes pièces… Les remettre de la même façon… Une routine commence déjà à s’installer dès la seconde…
Alors imaginez quand y’en a quatre ! Et là y’a même pas de variation « on fait la gauche puis la droite donc on doit inverser » – on fait deux gauches ET deux droites donc on double l’aspect routinier des membres ! Terrible ! Intolérable ! Insupportable ! Absolument disgusting !
Bon blague à part, ça restait un montage cool. Là aussi y’a pas mal de détails bonus – encore une fois l’intérieur du cockpit est un peu plus détaillé que le reste, et y’a pas mal de temps qui avait été passé sur le corps principal du mécha, qui lui était vraiment très chouette à faire. Puis en bonus on a une petite figurine de Léna ainsi qu’un robot de munitions ! Ca fait plaisir ! Donc oui, j’ai passé du bon temps malgré le double de membres par rapport à d’habitude, ne serait-ce que parce que monter un élément d’une de ses séries favorites ça fait quand même pas mal de bien. Du coup j »en ai un autre de Juggernaut qui m’attends en réserve, ça va être une bonne soirée en perspective.)
(Même si – petit bémol de la série 86 d’un point de vue gunpla – les Juggernaut sont pas très différents les uns des autres donc je sais que même si là je vais faire la version avec un canon encore plus vener, bon bah ça va être grosso merdo la même chose, haha.)
J’aime bien les Zaku, donc forcément à un moment j’allais me frotter à celui de Char Aznable, dans sa version la plus pure – celle de la série originale ! Comparé au Zaku de base, celui-ci est un peu moins récalcitrant sur tout ce qui va être objets: en même temps il est beaucoup moins surchargé ! Ce qui est ici plutôt volontaire de ma part: il était fourni avec quelques armes en plus, mais j’ai choisi de ne pas les monter et de les conserver à part, préférant garder le minimum pour notre ptit Aznabilou. Du coup j’ai eu un peu moins peur de lui refiler une pose rageuse, ça fonctionne assez bien haha.
Maintenant je me pose la question de savoir dans quelle direction aller pour la suite en terme de Zaku. La version Gundam Origin du même Zaku est méga séduisant de part son niveau de détail un peu plus élevé mais ça me motive pas forcément de refaire le même modèle… Le visionnage récent (et très apprécié) de 0080 War in the Pocket me donne plutôt envie d’aller jeter un oeil du côté du Kampfer et son bleu ultra bourrin. Et puis évidemment y’a le Gouf dont les épaulettes ENCORE PLUS POINTUES savent me parler…
Bref, faudra que je creuse un peu pour continuer de développer ce petit amour pour les gros Zaku, et garder variété et plaisir !
Le Guntank de base, lui aussi issu de la série originale ! Pas de jambes à faire deux fois et pas de peur qu’il peine à rester debout sur l’étagère: les chenilles sont là pour faire le travail à la place. Bref, je l’avais pris pour deux raisons très simples: il n’était vraiment pas cher (10€) et, là aussi, j’ai un faible pour le design très simpliste de la bécane. Un torse de mécha sur des chenilles de tank, avec deux très gros canons sur les épaules ? Allez, je signe, et je te prends même la garantie à 10€ par an pendant cinq ans. Faudra que je vois auprès d’un psy si c’est oedipien mon amour pour les gros canons, d’ailleurs, parce que j’en parle beaucoup dans cet article…
Plus sérieusement, ce fut un montage d’environ une heure, assez rapide – le petit prix s’explique aussi par le fait que y’ait pas tant de pièces que ça à faire. Globalement tout est assez simple à mettre en place – je crois avoir un peu galéré sur les chenilles, mais pas pendant un temps infini non plus. Là aussi un modèle peut-être sympa pour démarrer et expérimenter !
Mon dieu mais ce n’est pas un Gundam ! C’est le Vogue Merry de One Piece ! Avant qu’il parte en soirée barbecue !
Ca a été un achat un peu curieux lors de la Japan Expo 2022 – est-ce qu’un bateau c’est sympa à monter ? La réponse est… mmm… oui ? Là pour le coup j’ai pas eu à ronchonner sur les membres à monter en double vu que y’en a pas. De l’autre côté, c’est vrai que « juste » monter le corps d’un bateau, ça donne un exercice assez différent qui peut se conclure assez rapidement. Mes souvenirs sont un peu flous parce que ça fait déjà un an et demi mais je crois avoir terminé assez vite le montage, genre en une heure grand max – y’a pas énormément de pièces différentes !
Je reste assez content d’avoir un ptit bateau de One Piece sur mon étagère et j’avoue avoir une légère envie de le refaire (là récemment j’ai vu qu’ils avaient sortis le Baratie, et j’avoue que ça me tente bien j’ai toujours bien aimé son design très con) mais là où par contre je suis assez agacé c’est sur tout l’après-montage: le bateau a un équilibre assez précaire malgré son petit stand et surtout certaines pièces tiennent absolument pas. Genre les rambardes à l’arrière du bateau ? Elles tombent en permanence, c’est impossible de bien les fixer.
Oui idem pour l’ancre d’ailleurs, j’ai jamais bien trouvé comment on la fixe…
Bref, ça reste une expérience différente, assez sympa, sans doute très adaptée là aussi à un public peu expérimenté (et vu l’attrait de la licence One Piece, ça peut être pas mal pour des enfants, à nouveau) même si au final j’ai quand même le sentiment que ça manque d’une finition bien poussée. Si je dois en refaire un à l’avenir, je pense que là aussi – comme un SD Gundam – je le prendrais en complément d’une autre maquette pour une « grosse » soirée.
Chronologiquement on commence à s’approcher de la fin: voilà Gundam Aerial de Mobile Suit Gundam The Witch from Mercury ! C’est la dernière série en date ! Dès l’annonce de la série et les premiers visuels, je savais que j’allais faire le gunpla de Aerial parce que je kiffais à donf son design ! Comme Witch from Mercury est la première série qui démarre et que je mate « en direct » alors que je suis tombé dans les Gunpla, c’est du coup aussi la première série que je matais en découvrant le designs de méchas épisode par épisode et en jugeant à chaque fois si ils feraient – ou non – des Gunplas intéressants à monter et à mettre sur mon étagère. Mon jugement est terrible: mais à part Aerial, y’en a pas beaucoup qui ont crées en moi le feu ardent et l’envie de les monter à tout prix.
En tout cas, le Aerial est très cool à faire ! J’aime beaucoup son épée mais il est aussi équipé d’une autre lame, encore plus vener, qu’on voit vaguement sur cette photo qui date de l’après-montage, quand je voulais l’exhiber à tout le monde sur Mastodon:
Et puis oui, vous avez noté l’abondance de petites couleurs dans tous les sens: du bleu ici, du jaune là, des p’tites pointes de rouges discrètes… Encore une fois on sent le design finement étudié, avec le plaisir du montage de gunpla bien en tête des designers. Comme beaucoup ont découverts Gundam via Witch from Mercury et sont donc susceptibles d’avoir comme premier Gunpla l’Aerial, c’est pas une idée con…
J’aime aussi d’ailleurs beaucoup le design des boîtes pour les gunpla de Witch from Mercury – elles ont un aspect très clean, très propre, très épuré, qui mettent bien en valeur les méchas. Méchas qui en plus à chaque fois tapent des poses super cools, avec des couleurs que je trouve toujours très agréables et très douces à l’oeil.
Bref bon moment passé sur le Aerial, même la pose des stickers j’ai bien aimé (mais en même temps ils étaient moins relous à coller qu’à l’accoutumée, ils avaient une texture un peu différente) cela étant dit, temps d’évoquer le dernier terminé en date…
Alors putain celui-là quand je l’ai vu en rayon j’ai pas compris. Je l’ai adoré instantanément parce que je le trouve méga con: c’est un gros robot très simple, très brut, qui a un bouclier et une épée. C’est un mécha épéiste avec un look méga cliché et je l’aime de tout mon coeur. Je crois que quand j’ai vu la boîte j’ai lâché un « oh putain il est con. » Bref – c’est le YMS-15 Gyan. A priori il apparaît dans la série Mobile Suit Gundam originale – je dis « à priori » parce que j’ai aucun souvenir de l’avoir vu dans la trilogie de films récapitultatifs, mais en même temps j’ai sous les yeux une page wiki m’expliquant que oui il apparaît dans la série et que c’était une tentative de Zeon de faire un robot spécialisé en corps à corps (ce qui en fait à priori un robot hyper facile à sniper de loin, oups.)
Bref, gros design de mécha de la fin des années 70, tout en simplicité, tu sens qu’à l’époque ils pouvaient pas monter trop en complexité parce que l’industrie de la maquette était pas encore si développée que ça, mais c’est toute une vibe que j’aime quand même plus fort. C’était là aussi un montage assez sympa, et peut-être une des premières fois où j’ai terminé un montage avec plus rien en rab dans la boîte – tous les éléments ont été utilisés lors du processus, y’a pas 300 armes bonus ou 14 variations de mains, non, on peut mettre directement tout dans la benne de recyclage y’a plus que du rien. Et là aussi, pose assez facile à faire.
En somme, beaucoup d’amour pour le Gyan. Je le découvre à peine mais pourtant je vous préviens que si il lui arrive quoi que ce soit de mal, je serais inconsolable.
Mais bon, bref, on est pas là pour se laisser porter par ses émotions positives envers un robot qui garantit une espérance de vie de 36 secondes à son pilote sur un champ de bataille, on est là pour parler gunpla sauf que du coup on a quasiment terminé ! Il me reste juste à évoquer un cas un peu épineux: celui de mon Gundam Zero.
Non, pas le SD.
C’est, genre, le troisième gunpla que j’ai commencé à faire. Quelque part fin 2017 ? Je crois l’avoir acheté en même temps que le SD Gundam et le Super Fumina, et l’avoir gardé en réserve pendant quelques mois pour le ressortir lors d’un aprem maquette à Gif sur Yvette. Bon, dans tous les cas, vous allez me dire: « mais Amo, elle est belle ton histoire mais… il est pas fini… ? »
Oui, effectivement… Il est pas fini… Ca fait six ans qu’il est inachevé… Et quand j’ouvre la boîte et que je vois le nombre de pièces qu’il me reste…
… je suis un peu découragé.
En gros pour la faire simple: je l’avais acheté parce que, vous l’aurez compris, j’ultrakiffe le design du Zero Gundam de Endless Waltz.
Les couleurs traditionnelles d’un Gundam, avec ce mélange bleu-blanc-rouge parfaitement équilibré, très plaisant à l’oeil. Les antennes piquantes sur le haut du casque, qui partent dans tous les sens. La gemme au niveau de la poitrine. Et puis surtout: les putains d’ailes angéliques de ouf. J’ai un gros faible pour tout ce qui est imagerie lié aux anges donc, ouais, très logiquement, il me parle bien. Encore une fois: jamais vu la série, jamais vu le film, pas forcément une grosse envie, mais dans tous les cas amour immodéré pour ce design de mécha, et ce dès la première fois que je l’ai vu passer. Du coup forcément, après avoir fait le Barbatos et m’être dit que ok j’aimais bien faire du gunpla, mon objectif perso était de faire le Zero Gundam. Du coup je le croise à une Japan Expo, je réflechis pas je le prends. A ce moment là on m’annonce qu’il coûte, genre, 30€, je me dis wah c’est un peu plus cher il doit être plus rare… C’est sans doute normal…
Réponse: oui c’est normal mais pas pour les raisons que je pensais. Parce que j’avais juste tout simplement pas conscience que j’avais pris un RG, et pas un HG. Je connaissais encore mal les différences entre chaque modèle, j’avais pas le réflexe de regarder, donc bref, je l’ai pris en pensant qu’il allait être comme le Barbatos et comme Super Fumina, pas de stress.
Non pas vraiment. J’ai surtout eu pas mal de stress. Parce que effectivement le RG c’est bel et bien une vraie montée en terme de difficulté: il y’a beaucoup plus de pièces et, surtout, on va te demander des manipulations de plus en plus précise. Si tu fais la moindre bourde, revenir en arrière peut être très difficile donc il faut une attention constante et même suivre le manuel à la lettre devient un petit défi parce que les manipulations sont si nombreuses qu’il est dangereusement facile de louper une étape ou de mal en comprendre une. Surtout qu’encore une fois c’est très précis donc il n’est pas rare que les schémas de montage eux-mêmes demandent un petit moment de compréhension.
Je pense qu’aujourd’hui je serais peut-être beaucoup plus à l’aise sur du RG – merde, je commence même à trouver le challenge proposé un peu excitant. Mais à l’époque ? C’était mon 3e gunpla, je pensais que c’était du HG et je découvre après 2h de galère que non, c’était du RG ? Pendant deux heures j’ai cru que soudainement j’étais devenu nul à monter des gunplas ! Non non j’étais pas devenu nul, c’est juste le niveau qui a bien monté !
Bref, il est inachevé depuis six ans. La bonne nouvelle c’est que je pensais que j’avais beaucoup moins avancé que ça, et j’avais pas osé rouvrir la boîte. Du coup là quand je l’ai ressorti pour prendre la photo, j’ai eu une bonne surprise. De l’autre côté, je sais plus où j’en étais et je sens que reprendre ne va pas être évident – quitte à faire du RG et à vouloir me lancer dedans, autant que d’abord je reparte de zéro sur un autre modèle avant de revenir sur celui-ci pour le conclure. Sachant que autant taleur je parlais des SD Gundam que tu finis trop vite, autant j’ai le sentiment que sur des RG je vais avoir le souci inverse – ils ont l’air de demander beaucoup trop de temps. Moi qui aime bien mon ptit rituel de soirée maquette où j’ouvre la boîte vers 20h pour une fin prévue vers 22h30/23h, là je sais que sur un RG, soit je vais devoir caler une journée entière, soit je vais devoir me faire à l’idée que faudra que je le monte en plusieurs sessions…. et ça j’aime pas, parce que si je suspend mon élan, je suis jamais certain de le retrouver derrière… J’aime bien tout faire d’une seule traite…
Bon, voilà donc ma petite expérience avec la difficulté RG. Faites donc attention aux lettres sur la boîte, elles sont importantes !
Et voilà donc mon « backlog » Gunpla à l’heure où j’écris l’article. Il commence à prendre un peu de place, d’autant que je l’ai encore alimenté récemment ! L’objectif va donc être de commencer à faire un peu fondre ça cet hiver, je vous ai désormais pour témoins.
Se retrouve donc là dedans:
Cela étant dit, question que vous vous posez ptet: les boîtes elles prennent de la place avant le montage mais… après, j’en fais quoi ?
Bon bah pour économiser de la place chez moi, j’ai une méthode à l’arrache:
J’ai tout simplement acheté un protège-documents et dans chaque pochette je met l’illustration de la boîte (que j’ai soigneusement découpé) et j’y glisse également le manuel ainsi que les différentes pièces qu’il me reste en rab, « au cas où. » Il m’est jamais arrivé de revenir sur une maquette déjà montée pour lui changer son armement ou ses poses, mais on sait jamais. C’est une solution très système D mais bon, ça fait le taf. Et du coup derrière j’ai foutu tout le reste au recyclable car ça reste du carton et du plastique.
Et donc maintenant quel avenir pour les gunplas de mon côté ? Bon, en gros:
Ouf, du coup voilà, j’ai fini de vous parler de mes gunplas ! Encore une fois j’étais parti dans l’idée que ça serait un article court et sympa, plutôt bloguesque, et au final j’ai encore pondu trop de mots et trop de caractères. J’espère en tout cas que ça vous aura intéressé, sur ce je retourne m’installer pour monter, tant que j’ai encore le feu sacré.
]]>Et donc oui, du coup, j’ai déjà évoqué le fait que je matais pas mal d’animés cet automne dans un article précédent mais cette fois-ci il va être temps d’évoquer sincèrement et avec enthousiasme un animé qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande fort – et le joyeux élu va donc être Overtake!
Si vous suivez le blog depuis très longtemps, vous vous souvenez peut-être d’une période où j’écrivais régulièrement sur la Formule 1 ! Sinon bon bah voilà je vous l’annonce: je suis un grand fan de la catégorie reine du sport automobile. J’y suis tombé dedans très jeune – à 8 ans, durant la saison 1997 et le duel Villeneuve / Schumacher. Je me souviens avoir vu en live Schumacher qui essaie de dégommer Villeneuve et se loupe comme une merde. Depuis, j’ai toujours suivi avec beaucoup d’attention les différentes saisons de ce sport, avec un pic de passion à la fin des années 2000 – particulièrement les saisons 2007 à 2010, porté par mon attachement envers l’écurie BMW Sauber et la figure de Robert Kubica. Après ça le polonais a eu un accident grave, s’est retiré de la F1, le sport a disparu des grilles de TF1, ça devenait chiant d’en mater (fallait trouver des streams planqués dans des coins de l’internet aux url qui changent chaque semaine), la domination Mercedes est arrivée et si je continuais à suivre les résultats, j’avoue qu’il aura fallu attendre 2019 pour que je m’y remette vraiment, bien aidé par l’arrivé de F1TV qui permettait facilement de voir les GP en Direct pour un abonnement mensuel « accessible. »
(Et, oui, j’ai adoré chaque seconde de la saison 2021.)
Un jour peut-être je me déciderais enfin à me bouger le cul pour aller à Spa, à Zandvoort ou en Italie afin d’assister à un Grand Prix 1 mais en attendant je continuerais chaque année de suivre de près la discipline, et je continuerais au maximum de me prendre du temps un dimanche sur deux pour voir les courses, quelle que soit l’heure.
Bref, je reste enthousiaste malgré quelques directions que je n’aime pas dans la manière de gérer ce sport – les courses sprint m’énervent prodigieusement, tu sens que les décisions de courses sont de plus en plus motivés par un désir de créer du spectacle et voir les calendriers de F1 se remplir de circuits urbains pour arriver à des saisons interminables à 24 courses m’use plus qu’autre chose. La période où y’avait 11 / 12 écuries me manque aussi et j’aime pas trop la barrière financière ouf qu’il faut aujourd’hui pour entrer dans ce sport. Ça s’est bien trop professionnalisé, c’est devenu assez élitiste mais en même temps y’a beaucoup trop de décisions qui sont prise avec un certain amateurisme et une absence de bon sens qui fait que cette gestion un peu snob montre quand même pas mal ses limites…
Bref, vous l’aurez compris, en bon fan, j’ai aussi pas mal de choses sur lesquelles râler. Mais ça m’empêchera pas de conserver ma passion ! Sauf que reste donc cette question: comment mélanger ma passion pour la F1 avec celle pour… les animés ?
Parce que des animés de course automobile, y’en a pas des masses ! Et des animés de F1, spécifiquement, y’en a encore moins ! La grande franchise Cyber Formula GPX des années 90 raconte un futur fantasmé avec des F1 dotés d’IA façon K2000 alors que l’animé Capeta des années 2000 se veut plus réaliste mais semble être une adaptation assez peu accessible (quasi introuvable, même sur les sites de torrent les plus planqués) et assez planplan d’un lui très chouette manga2 Mais à part ces deux là, pas grand chose sur le sujet de la Formule 1 et des courses de monoplace, ce qui pourrait paraître un peu étrange vu la passion très vivace des japonais pour ce sport. Surtout dans les années 90 où, durant les saisons 1994-1995, bien aidé par la domination impitoyable de Honda en tant que motoriste pour McLaren, le pays organisait deux Grand Prix par an. Ça aime le sport auto dans ce pays !
Donc oui, j’étais intrigué et heureux de voir arriver Overtake! sur les plannings saisonniers. Mais je restais quand même assez prudent – le fait que c’était un animé original me donnait bizarrement une envie d’être méfiant, comme si ça allait être un projet un peu fait à la va-vite pour surfer sur la popularité du sport depuis l’arrivée de Drive to Survive sur Netflix. Réflexe parano un peu bête – mais vite disparu quand je me suis rendu compte que le projet allait être géré par le studio TROYCA et – surtout – par le réalisateur Ei Aoki. Réalisateur de Fate/Zero et, surtout, d’un autre petit chouchou à moi: Re:Creators (déjà avec TROYCA !) Donc là ok, malgré les Formule 4 en 3D un peu raide dans le trailer, j’étais prêt à donner une chance.
J’ai bien fait: car c’est un super animé, qui m’a agréablement surpris à de nombreuses reprises !
Mes attentes étaient pas forcément hautes à la base. J’aime beaucoup le réal mais j’étais dans un état d’esprit où, quoi qu’il arrive, j’aurais tout maté. Parce que je suis si dalleux et si désireux d’un animé de sport auto que j’aurais pris tout et n’importe quoi. Si c’était correct, j’aurais été satisfait. Même plus loin que ça – j’aurais même accepté une ou deux erreurs techniques et factuelles par épisode ou une ultra-exagération de ce qu’est le sport auto parce que ça aurait toujours été moins pénible que cette cette bousasse qu’était Gran Turismo le film.
Mais non, rien de tout ça – Overtake! est une vraie réussite, avec des vraies qualités sur tous les tableaux. La direction artistique, les personnages, l’intrigue, les courses, la bande originale, la conclusion, le soin apporté à la représentation du sport automobile… ce n’est pas qu’un « bon animé de sport auto », c’est un vrai bon animé tout court, donc je ne peux pas être plus ravi !
Pitch rapide: on va surtout suivre deux personnages. Le premier c’est Madoka, un photographe de 35/40 ans, qui va découvrir un jour lors d’une couverture média les courses de monoplace et tomber amoureux de la discipline. Ca va l’amener à se rapprocher de Haruka, un jeune pilote prometteur de 17 ans roulant pour une écurie de Formule 4 sans trop de moyens – Komaki Motors. A partir de là les arcs narratifs sont clairs: Madoka va essayer de soutenir la carrière de Haruka, découvrir les rouages de la discipline et peut-être faire face à ses démons du passé – car le Madoka a quelques traumatismes, traumatismes qui le rend incapable de prendre en photo des gens. Quant à Haruka, on va le voir grimper les échelons au sein du sport automobile, s’affiner en tant que pilote, et développer une rivalité avec les pilotes de l’écurie-star de la Formule 4 japonaise – Belsorriso. Sachant que lui aussi a un truc à exorciser vis à vis de son passé et de son enfance, ce qui pourrait être lié au fait que son père était lui aussi pilote…
Autour de Madoka et Haruka va en outre graviter une dizaine de personnages secondaires, avec des rôles très clairs au sein du récit et qui sont toutes et tous portés par leurs propres objectifs, clairement établis. Que ce soit Alice la grid girl ultra-expressive qui a un ptit crush sur un des pilotes, Sae l’ex-femme de Madoka qui aimerait l’aider à relancer sa carrière, le PDG de Komaki Motors qui essaie du mieux qu’il peut de proposer la meilleure voiture possible à son jeune poussin, les deux pilotes Belsorriso qui vont eux aussi découvrir beaucoup de choses sur l’art de la course et, surtout, sur eux-mêmes…
On a une galerie de protagonistes vraiment chouette, portée par des excellents chara-design (signé Takako Shimura, l’autrice de Hourou Musuko ou de Si nous étions adultes) et une vraie bonne écriture. Chaque personnage amène une thématique différente, les interactions entre les différents personnages sont naturelles, les intrigues de chacun se mêlent plutôt bien… y’a des vraies bonnes qualités dans la narration et la mise en scène, qui fait que tout le monde va briller à un moment et que chaque personnage amène quelque chose d’intéressant quand il est amené à l’écran.
D’un point de vue visuel, la série est intéressante sur pas mal de points. Déjà je vais commencer en étant laudatif: il y’a beaucoup de soin sur l’animation des personnages ! Ils bougent tous très biens, et le style de Takako Shimura est magnifiquement adapté à l’écran par une autre excellente chara-designeuse – Masako Matsumoto. Ca donne du coup des personnages tous très rapidement identifiables et qui ont, en plus, tous et toutes des styles d’animation différents, qui vont être utilisés afin de refléter leur personnalité.
C’est d’ailleurs particulièrement marquant avec les personnages de Alice et de Satsuki – la première est une adolescente très émotionnelle et assez impulsive donc elle est sur-animée et sur-expressive en permanence, tandis que le second est un beau garçon très extraverti et très social qui n’a pas peur d’en faire trop, bien motivé par son modèle qu’était le pilote James Hunt. C’est d’ailleurs amusant dans le cas de Satsuki puisque ce dernier va connaître un développement qui va faire que d’un point de vue caractère il va s’assagir… ce qui sera retranscrit dans son animation.
Et puis à l’inverse on a des personnages comme Madoka qui vont être animés de manière très sobre sauf quand soudainement ils vont commencer à perdre le contrôle d’eux-mêmes ou paniquer. Idem pour Haruka, qui est un garçon très calme, très réflechi et qui va donc connaître une animation sobre mais tout de même travaillée. Certes, c’est du B-A-BA d’animation de personnage mais force est de constater qu’ici c’est très bien fait, bien exécuté, faisant que cette galerie de personnages nous paraît bien réelle !
Ajoutez donc à ça les décors – là encore un point sur lequel j’ai été plus qu’agréablement surpris ! Je m’attendais à une série qui se déroule pendant 12 épisodes dans des paddocks qui se ressemblent tous (parce qu’ils se ressemblent tous dans la vraie vie, aussi) mais ce n’est pas le cas et, comme dans un Re:Creators ou un Bloom Into You qui faisait appel aux mêmes directeurs artistiques, on se retrouve dans une série qui aime souvent sublimer le Japon urbain, avec des plans et des couleurs qui font que la série n’est jamais moche !
Et puis y’a les courses. Qui sont elles majoritairement en 3D, avec ce qui semble être de l’intégration d’élements 2D pour des choses comme les visages des coureurs derrière la visière de leur casque, par exemple. Et là c’est… moins beau ? En fait je suis tiraillé – je trouve pas les séquences très belles, et j’ai parfois eu l’impression de mater ce qui techniquement ressemble pas mal à un jeu PS3 voire même PS2. Tu sens que c’est assez raide. Mais par contre… ça reste très dynamique et ça reste des séquences qui marchent quand tu es dans l’épisode. C’est bien aidé par une mise en scène et par un montage assez rapide, qui fait qu’on a pas souvent le temps de se prendre la tête sur les décors ultra-vides ou les modèles 3D assez basiques.
Du coup malgré une laideur réelle qui fait qu’aucun screenshot ne peut rendre honneur aux courses, et bah ça fonctionne tout de même !
Puis il est vrai que c’est quand même très contraignant à animer la course automobile ! Déjà que, de base, animer des éléments mécaniques complexes c’est relou, mais là on en a entre deux et vingt-deux à animer au sein d’un même plan donc je comprends la solution trouvée qu’est celle de pas forcément vouloir être trop ambitieux. Surtout que si tu veux les animer à la main ou avec des modèles 3D encore plus précis, faut aussi animer à la perfection la sensation de vitesse, garder une forme de lisibilité… Je pense que le choix de faire appel à une 3D assez basique fait sens, car tu peux rapidement te retrouver avec une série qui pompe tous tes moyens et toute ton énergie.
Au final, c’est juste assez amusant de constater le décalage entre l’excellence de l’animation 2D des personnages et le côté trop basique et un peu viellot de la 3D des courses. Ca crée un léger déséquilibre qu’il faut apprendre à accepter ! Et vu que, mine de rien, les courses y’en a que dans la moitié des épisodes, je comprends aussi la décision de mettre la priorité sur la 2D…
Et puis du coup d’un point de vue sport auto, ça s’en sort comment ? Et bah putain, c’est juste parfait ! Avec un bonus génial: la série sait exactement comment parler aux néophytes ET aux fans hardcore.
Elle sait parler aux néophytes car elle est très pédagogique et très didactique. Comme le perso de Madoka y connaît que dalle en sport auto, t’auras toujours un moment où quelqu’un va naturellement lui expliquer les bases de la catégorie. Du coup le spectateur découvre en même temps que lui les trucs comme le format des courses, le concept d’aspiration, l’importance d’éléments mécaniques précis tels que les pneus, la gestion économique d’une écurie de Formule 4, les drapeaux, les conditions méteo… A chaque fois tout est dit et présenté de manière très concise, très directe, souvent illustré de manière efficace. Le nouveau venu est accompagné sans être pris pour un idiot, et ça c’est top.
Et puis les fans hardcore relous dans mon genre seront aux anges… car c’est très réaliste et y’a un vrai bon sens du détail ! Déjà les personnages vont concourir sur trois circuits qui existent réellement dans notre monde – Suzuka, Fuji et Motegi – et qui sont ici répliqués à la perfection. Les virages sont les mêmes, les paddocks sont les mêmes, les décors sont les mêmes – y’a pas d’invention. Mais ça va même encore plus loin: le montage fait toujours en sorte que le circuit soit respecté.
Ce que je veux dire par là c’est que, par exemple, quand dans un des épisodes on suit deux pilotes se tirer la bourre pendant tout un dernier tour, ce dernier tour nous sera montré dans l’ordre. Y’aura des coupes, y’aura du montage, mais les virages vont quand même se dérouler dans le bon ordre, y’aura pas de virage inventé ou d’incohérences – un spectateur qui connaît le circuit va pouvoir sans aucun problème déduire où on en est dans ce dernier tour. C’est très précis, très détaillé…. y’a du soin !
D’ailleurs – même quand je pense que la série se trompe, elle me surprend en bien. Par exemple y’a un moment où un perso raconte la saison 1976 de Formule 1 et parle de James Hunt et de Niki Lauda. Puis là je vois que la série… nous conte ça de manière un peu trop romancée, donnant beaucoup le bon rôle à Hunt et offrant une vision un peu biaisée de cette saison. Quand je vois ça à la base dans l’épisode, ma première réaction a été un peu de grogner en mode « pfff non c’est pas vraiment Hunt qui a le beau rôle dans cette saison, Lauda il a passé 2 mois à l’hosto suite à son accident, son retour est un miracle donc ouais le titre de Hunt bon bref bon voilà.. »
Sauf que voilà t-y-pas que trois épisodes plus tard un autre perso débarque et dit au perso « eh au fait j’ai regardé un peu la saison 76 et euh t’as pas un peu sous-estimé Lauda de ouf ? »
WAH DAMN C’ÉTAIT PAS UNE ERREUR, C’ÉTAIT POUR PRÉPARER LE DÉVELOPPEMENT D’UN PERSONNAGE, PARDON SÉRIE J’AI FAIT MON NERD CASSE COUILLE BEAUCOUP TROP VIE ET JE T’AI PAS LAISSÉ LE TEMPS DE FINIR TON EFFET .
D’ailleurs même moi j’ai découvert des trucs: un des épisodes se déroule sous la pluie et j’étais surpris de voir les personnages abandonner au lieu de changer de pneus – passer des pneus secs aux pneus humides. Sauf que du coup j’ai découvert que ce genre de truc ça pouvait arriver en F4… vu que c’est une catégorie où t’as rarement un pit crew qui peut changer tes pneus rapidement… Du coup à quoi bon te stopper changer tes pneus si c’est pour perdre trois / quatre minutes et te manger deux tours par le leader ? Ok, ça paraît logique.
Bref je fais mon gros nerd mais, encore une fois, l’aspect « course automobile » ne couvre qu’une partie du récit, et il y’a un autre sujet qui va rapidement prendre une certaine place dans Overtake!. Un sujet… assez inattendu…
Le 11 mars 2011.
Un des personnages est concerné avec ce qu’il s’est passé ce jour-là, a vu une ville entière disparaître sous les eaux – ça l’a pas mal marqué (on le comprends) et plus de dix ans plus tard il montre toujours les symptômes d’un certain traumatisme. C’est une tendance assez intéressante de la fiction japonaise cette année puisque Overtake est la troisième fois en 2023 que je vois une œuvre qui, a la moitié du récit, se met soudainement à parler du séisme et du tsunami. Et à chaque fois de manière qui n’était pas vraiment annoncée ! Quelque part, je trouve ça bien que les créateurs japonais abordent le sujet – mais pourquoi le planquer systématiquement ? Même si manifestement, vu le timing, ça a plus l’air d’être une amusante coïncidence venant des trois œuvres en question 3
Cela étant dit, dans Overtake le sujet est excellemment bien abordé. L’épisode spécifiquement dédié au drame est extrêmement fort, et fout une vraie claque. C’était très risqué de mélanger course automobile et évocation du séisme du Tohoku mais l’intrigue est suffisamment bien écrite pour faire en sorte que les deux sujets cohabitent de manière assez naturelle. C’est traité avec justesse, ce n’est pas gratuit – c’est encore une très bonne surprise venant de la série.
Donc vous l’aurez compris: je suis ravi d’avoir vu Overtake. En plus d’avoir été spectateur d’un chouette récit s’ajoute du coup le bonheur supplémentaire d’avoir enfin devant moi un animé de sport auto qui fasse honneur à son sujet et qui soit pleinement convaincant. C’est comme si quelque chose s’était comblé, et ça apporte une profonde satisfaction. Mine de rien, c’est assez rare de voir deux passions s’entremêler ainsi avec autant de réussite donc je m’estime réellement chanceux, comme si j’avais été l’heureux vainqueur d’une très étrange loterie.
Comme la série n’a clairement pas été la plus populaire de cette saison (et de très loin), je ne peux donc que vous adjoindre à la découvrir. Vous êtes fans de sport auto ? Sautez dessus. Vous ne l’êtes pas ? Sautez dessus malgré tout, vous allez voir se dérouler sous vos yeux un très beau développement de personnages, et une série qui va prendre des directions qui vont beaucoup mieux vous parler.
En outre, y’a un bonus cool: la série a… une fin !
Tous les personnages trouvent une conclusion à leurs arcs narratifs, on nous laisse en suspend que sur des détails (genre un triangle amoureux très mignon entre persos secondaires, par exemple) et même si on a pas réellement d’épilogue (peut-être mon seul regret), je trouve le plan final assez fort, offrant un dernier épisode riche en émotions. Oh, évidemment, il y’a un peu de contenu qui pourrait permettre une saison 2 et on pourrait envisager assez aisément de continuer à suivre nos jeunes pilotes aux niveaux supérieurs, rien ne l’empêche ! Mais disons que si suite il y’a, elle serait plus un sympathique bonus qu’une absolue nécessité, ce qui semble être parfois devenu un luxe dans une animation japonais où les fins se raréfient. Donc oui, Overtake! est une expérience complète en 12 épisodes, et c’est cool !
Sachant qu’entre Overtake!, le second cour de Blue Lock, les séries Uma Musume et – évidemment – l’extraordinaire The First Slam Dunk, 2023 aura été une bonne année pour l’animé de sport ! Et il y’a moyen que cet élan puisse se poursuivre sur l’année olympique qui arrive – avec un film Haikyuu et une adaptation prometteuse de Blue Box déjà prévues, les signaux sont prometteurs ! Plus qu’à espérer, donc, qu’en plus de ça on retrouve une ou deux excellentes surprises du niveau de cet Overtake… C’est bien tout le mal qu’on peut nous souhaiter !
Dans tous les cas j’ai bien aimé travailler avec ce format là, et si je sais déjà que pour le printemps je reviendrais à un truc plus exhaustif, il est pas exclu que je le renouvelle sur d’autres saisons « creuses » (été & hiver.) Après, ça amène quelques frustrations logiques – genre devoir parler 2mn de The Witch and the Beast quand la série a un trailer de 50s, c’est bien galère – mais ça m’a permis de mieux m’étendre et de mieux diffuser mon enthousiasme sur certains projets qui m’emballent de ouf – j’espère vraiment pas être déçu par Metallic Rouge, j’y survivrais ptet pas.
Et c’est parti pour la retranscription:
L’hiver s’approche donc vous savez ce que ça veut dire: malgré le froid et les fêtes, on a une nouvelle saison d’anime à décortiquer !
Mais après la vidéo d’octobre et ses 70 animés, on part cette fois sur un programme hivernal assez calme, avec à peine une quarantaine de nouveautés – un chiffre bien aidé par le fait que certains des meilleurs animés de l’automne continueront leur diffusion ! Y’aura toujours du Shangri-la Frontier, du Undead Unluck, des Carnets de l’Apothicaire, du Ragna Crimson et, évidemment, du Frieren ! Juste ça c’est déjà plutôt cool mais en terme de nouveautés pour accompagner tout ça quel va être le programme ? Et bah… pour être honnête… on part sur une saison pas forcément très intéressante….
C’est une saison avec BEAUCOUP d’adaptations mais genre c’est celles qui ont pas l’air très ambitieuses, avec entre autres une dizaine de trucs de fantasy assez moches, aux pitchs assez creux. En conséquence j’ai choisi du coup de ne pas faire comme d’habitude et ça va être une preview où je ne vais pas parler de TOUTES les sorties. A la place j’ai décidé de faire une sélection des NEUF animés qui me paraissaient être les plus intéressants et les plus prometteurs de cette saison. Soit parce que la source d’origine est cool, soit parce que l’équipe qui taffe dessus est top, soit parce que les trailers sont sympas… j’expérimente avec un nouveau format mais j’espère que malgré tout ça vous donnera quelques idées de visionnage pour cet hiver !
Sans l’ombre d’un doute, Solo Leveling sera l’adaptation la plus attendue et la plus remarquée de cet hiver. Adaptant le célèbre webtoon du même nom et se déroulant dans un univers où les monstres ont envahis nos villes, on y suivra les aventures de Sung Jin Woo, chasseur extrêmement médiocre essayant du mieux qu’il peut de grimper les rangs, et il va être bien aidé par l’obtention d’un bien utile pouvoir… On y retrouve donc tout l’ensemble habituel de compétences façon jeu vidéo, de rangs, de guildes et de missions à effectuer, mais le twist c’est que contrairement a déjà beaucoup d’oeuvres qui font ça on se place ici dans notre bien beau monde moderne, ce qui change pas mal l’ambiance et les enjeux.
Le webtoon est très acclamé, très efficace et bien porté par son protagoniste, donc il faudra espérer que l’adaptation saura ne pas décevoir – parmi les signes positifs, on notera une bande originale signée Hiroyuki Sawano et des trailes tout à fait honnête, mettant l’emphase sur les combats ce qui est, ça tombe bien, un des atouts du webtoon original. D’autant que à priori les bastons seront dirigées par Yoshihiro Kanno, qui avait également dirigé bon nombre de séquences de combat vraiment chouettes – je pense au combat entre Bercouli et Vector dans Sword Art Online ou plus, récemment, la baston Kenpachi/Unohana dans Bleach. Bref, on est entre de bonnes mains !
Après on a quand même deux signes qui incitent à la prudence: le premier c’est que le réalisateur est relativement peu expérimenté dans ce rôle – il a surtout été animateur clé pendant une dizaine d’années, en plus d’avoir dirigé et storyboardé quelques génériques. La seule autre série qu’il a réalisé étant le pas très passionnant Mother of the Goddess Dormitory, on part donc un peu dans l’inconnu. Et puis surtout… est-ce que Solo Leveling sera enfin la série qui brisera la malédiction des adaptations animes de webtoon ? Tower of God, The God of Highschool, Noblesse, A Returner’s Magic Shoud Be Special… beaucoup d’attentes à chaque fois et beaucoup de déception, donc il faudra espérer que Solo Leveling s’en sort mieux ! Après, clairement si y’a UN webtoon a ne pas louper ça va être celui-là, je pense que tout le monde en est conscient, Aniplex dirige le projet… donc, allez, on croise les doigts.
Grosse attente ici aussi, pour une adaptation qu’on aura plutôt attendue: celle de Dungeon Meshi, alias Gloutons & Dragons ! Cette adaptation devrait être disponible sur Netflix durant l’hiver et nous offrira le grand retour de Trigger sur nos écrans télés, un an et demi après Cyberpunk Edgerunners. Mais ici pas de futur foireux, on part dans un monde de fantasy où l’on va suivre un joyeux ptit groupe d’aventuriers qui doivent descendre au sein d’un mystérieux donjon afin de retrouver – et de ressusciter – le corps d’une de leurs camarades, dévorée par un dragon. Une exploration et une descente qui ne va pas être facilitée par le fait qu’ils ont pas masse de thune donc qu’ils ont pas pu prendre masse de rations et vont donc devoir manger… les monstres qu’ils trouvent sur leur chemin.
Vous vous demandiez comment savourer du slime ? Quel goût a un monstre-champignon ? Comment assaisonner une cocatrice ? Réponse dans ce manga qui mélange cuisine avec fantasy, humour et une bonne dose d’action, porté par des personnages extrêmement funs – on pense surtout à Marcille la demie-elfe, dont les déboires et les jérémiades apportent un piment hilarant au manga original.
Le premier épisode avait été diffusé à Japan Expo, j’ai pu le voir et déjà bonne nouvelle: il était très chouette ! Très coloré, très drôle, fidèle au manga tout en le dynamisant, il était rempli de promesses pour la suite d’autant que pour le coup c’est un projet qui tient coeur au studio Trigger: le réalisateur, Miyajima Yoshihiro, VEUT adapter ce manga depuis qu’il a lu le premier chapitre en 2015, et la production aurait donc été lancée quelque part autour de 2017. Comme en témoigne d’ailleurs le trailer animé pour le manga, déjà conçu par Trigger autour de cette période, avec beaucoup de soin. Le réal aime le manga, la production est à priori saine, Trigger est un studio en qui on peut faire confiance, le manga d’origine est vraiment bien et gagne en profondeur au fur et à mesure des tomes, se renouvelant en permanence… Bref beaucoup de bonnes vibes pour cette adaptation qui devrait nous… euh… régaler !
On reste dans les adaptations de manga avec celle de A Sign of Affection, manga publié chez nous par Akata et qui va nous raconter la romance entre deux étudiants, l’un étant un beau garçon assez social et l’autre une jolie jeune fille qui a la particularité… d’être sourde-muette. Va donc commencer une relation assez belle entre ces deux personnages, qui vont aller de découverte en découverte, avec parfois quelques maladresses et incompréhensions, mais qui vont toujours trouver des résolutions bienvaillantes. Evidemment on pourrait être tenté de comparer A Sign of Affection avec Silent Voice, mais ce n’est pas vraiment le même angle qui va être abordé ici, avec beaucoup moins de drame, des héros plus agés et une ambiance qui sera bien plus feel good.
Le manga initial est là aussi vraiment très bien, et cette adaptation s’annonce là aussi plutôt prometteuse – les trailers sont assez jolis, avec deux trois beaux plans déjà présents de ci de là…
… et le réalisateur s’était déjà occupé y’a quatre ans de la sympathique adaptation de Kakushigoto. Le staff en général est plutôt solide, très féminin et on notera même la présence de trois personnes créditées à un poste très précis: l’animation du langage des signes ! Ca témoigne donc du sérieux que cette adaptation semble promettre, faudra juste s’habituer aux grosses lèvres du héros parce que… wow… regarde moi comme elles sont ultra pulpeuses… ça donne un peu envie de les pincer…
Le studio Bones fêtera en 2024 ses 25 ans et c’est vrai que mine de rien vu son histoire extrêmement prestigieuse, remplie d’animés assez oufs, ils méritent de se faire plaisir et de fêter ça ! Et cette célébration elle se fera donc via un projet original, nommé Metallic Rouge, qui démarrera donc cet hiver ! Pitch à priori simple puisqu’on va être dans un futur lointain et on va y suivre une androide, nommée Rouge Redstar, chargée d’explorer une planète Mars colonisée afin d’y trouver neuf cyborgs qui se sont rebellés contre le gouvernement mondial… et les exécuter. J’imagine que plus on va avancer dans la série, plus tout ça va être trouble et je ne serais pas étonné si la pauvre Rouge se retrouve vite prise dans des complots qui vont la forcer à prendre de terribles décisions !
Comme c’est un projet original, difficile d’en savoir plus pour l’instant si ce n’est que les trailers sont assez riches en action, et qu’on a même déjà tout un clip musical a la gloire de la série, sorti en octobre dernier. Le projet sera géré par toute l’équipe de Bones qui avait travaillé ces dernières années sur les nouveaux films Eureka Seven et surtout sur Carole & Tuesday – à noter également que la série sera écrite et supervisée par Yutaka Izubuchi, un authentique vétéran, qui avait déjà écrit et dirigé un des premiers animés de Bones en l’occurrence RahXephon !
Et donc ouais à titre perso je suis très hypé par ce projet, ne serait-ce que parce que je kiffe pas mal les designs montrés jusqu’ici et que, ouais, j’ai toujours un sacré capital confiance pour Bones ! Je sais que le studio n’est plus dans son âge d’or des années 2000 où il enchaînait les projets assez oufs, mais son CV récent reste quand même très très bon et il continue d’être un de ces rares studios possédant encore une vraie identité et sur lequel on peut quand même partir avec un a priori positif. Donc allez, là aussi, je croise fort les doigts !
Abordons maintenant Demon Slave qu’il ne faudra ABSOLUMENT PAS confondre avec Demon Slayer… à deux lettres prêt, une erreur est vite arrivée…
Bref Demon Slave ! Là aussi adaptation d’un manga, lui scénarisé par l’auteur de Akame ga Kill, manga qui nous propose de suivre les aventures de Yuuki, jeune garçon qui va devenir le serviteur de combattantes très puissantes qui vont devoir utiliser son pouvoir utiliser pour booster leurs compétences… Mais bon en vrai le programme il est simple: de la baston, des personnages féminins bien moulés dans leurs combis cuirs à casquette, on sait pourquoi on vient là sachant que le manga part rapidement dans un aspect harem très assumé parce que notre héros va partager son pouvoir avec… d’autres héroïnes. Héroïnes qui vont vouloir le… récompenser…
Avec un pitch qui invoque clairement l’esprit d’œuvres très cultivées comme Highschool DxD ou Seikon no Qwaser, Demon Slave propose des bastons sympas, y’a un bon développement des différentes relations entre le héros et les autres protagonistes et faut avouer une certaine variété dans les scènes de fanservice, qui étaient pas trop mal dessinées dans le manga de base… à voir comment l’adaptation derrière va gérer ça sachant qu’on part pas forcément sur un staff très remarquable et que bon Seven Arcs c’est un de ces 50 studios un peu interchangeable donc rien de positif de ce côté là. L’animé était à la base prévu pour 2023 et avait dû être repoussé – est-ce un bon ou un mauvais signe ? Difficile à dire… rendez-vous en janvier pour le savoir !
Note: là si vous avez vu la vidéo vous vous dites, « attends, mais c’est pas dans la vidéo ça ? » Et oui, effectivement ! A la base j’avais prévu de parler de DIX animés et j’avais inclus cette série là. Je l’ai finalement retirée parce qu’elle me paraissait assez légère et pas forcément si prometteuse mais j’ai quand même rédigé quelques paragraphes dessus donc je vous les met en bonus exclusif pour la version écrite
ncore une adaptation de manga, cette fois-ci dans la comédie pure et dure avec ‘tis time for Torture, Princess. Là aussi intrigue simple puisqu’on y suit les différentes tortures que subit la princesse d’un royaume tombée aux mains d’une armée de vils démons. Sachant que ces tortures sont… assez rigolotes. La tenter avec de l’excellente nourriture, lui promettre des jeux vidéo amusants, ce genre de chose ! C’est assez comparable à une série comme Sleepy Princess ou au final, au bout d’un moment, on ne sait plus vraiment qui est le bourreau et qui est la victime, car tout se fait de manière assez détendue, avec un cast de plus en plus fourni et de plus en plus rigolo.
Les trailers promettent une série assez animée, dirigée par Youko Kanamori dont ce sera la première réalisation. Avant ça elle avait réalisé des épisodes de Ancient Magus Bride, Mob Psycho 100 ou bien Ranking of Kings donc ce sera intéressant de la voir commencer sur un projet qui s’annonce assez léger. Ma seule crainte sera sans doute le format – c’est quand même un manga qui peut être répétitif via sa formule, avec des chapitres assez courts, donc j’espère secrètement que ce seront des épisodes de 10/12mn parce que 24mn ça risque de faire un peu trop. Enfin, on verra !
Autre projet original et cette fois-ci on va du côté de chez MAPPA avec la série Bucchigiri ! Projet porté par le studio, par l’écrivain Taku Kishimoto et par la réalisatrice Hiroko Utsumi, qui est une ancienne de Kyoto Animation – c’est à elle qu’on doit les deux séries Free, en plus d’avoir dirigé l’adaptation de Banana Fish et de créer, en 2021, l’animé SK8. Elle est donc un ptit peu la GOAT en matière d’animés avec des beaux garçons et ça tombe bien car Bucchigiri semble être parti pour raconter des bastons entre lycéens ultra balèzes. C’est la seule chose qu’on sait de l’intrigue pour le moment, les trailers semblent indiquer un style visuel assez intéressant, d’autant qu’on sait que avec MAPPA la qualité visuelle sera au rendez-vous.
On espère juste que contrairement aux autres séries récentes du studio cela ne se fera pas au détriment du staff – le projet étant clairement moins ambitieux et important que les Jujutsu Kaisen, les Chainsaw-Man ou les Hell’s Paradise, il y’a peut-être moyen qu’il y’ait moins de pression et que ça se passe mieux… on l’espère…
Dans tous les cas hâte de découvrir cette série, qui est entre de bonnes mains et pourrait être, comme l’avait été SK8 y’a trois ans, une très fun petite surprise !
Adaptation de manga à nouveau, celui-ci publié par Pika, The Witch and The Beast va nous conter les enquêtes d’un étrange duo chargé de résoudre et empêcher les crimes liés à la pratique de la sorcellerie. Sachant qu’ils vont bien être aidés par leurs propres pouvoirs puisque le héros est un magicien accompli et l’héroïne… a une force animale qu’elle cache plus ou moins bien. Très porté par l’excellence de son univers et le charisme de ses deux personnages principaux, The Witch and the Beast est une bonne p’tite série d’enquête, avec en plus un style visuel assez remarquable.
Pour l’adaptation animée, difficile de juger dès à présent de sa potentielle qualité: le seul trailer est assez court et, du côté du staff, pas de gros noms à retenir – le réalisateur s’est déjà occupé de l’adaptation de pas mal de mangas du genre Arte, Mushibugyou ou… Prince of Tennis, la série originale ! Mais en règle générale, jamais d’adaptations qui sublimaient l’oeuvre d’origine donc on y va avec un peu de prudence mais l’univers et les personnages sont sans doute suffisamment fort pour quand même faire de cet animé la perspective d’un bon moment.
Quelques suites cette saison mais peu de très vraiment attendues – on retiendra ainsi surtout la saison 3 de Classroom of the Elite et les saisons 2 pour Mashle, pour Tsukimichi et surtout la bonne surprise du printemps dernier qu’avait été The Dangers In My Heart. Aussi assez surpris du fait que Tomozaki-kun ait une seconde saison mais c’est pas forcément pour me déplaire. Non, en vrai, ptit focus du coup sur la saison 3 de… Blue Exorcist ! Eh, mine de rien elle s’est faite attendre – la première saison date de y’a treize ans, et la seconde saison c’était en 2017 donc, là, pareil, sept ans, rien que ça !
Nous revoilà donc à replonger dans les aventures de Rin Okumura, fils de Satan mais ne manquant pas de bonnes intentions. Y’avait des rumeurs disant que cette série serait un reboot, ce n’est clairement pas le cas, ça reprend là où la saison 2 nous avait laissé – autour du tome 9 – se chargeant d’adapter la suite avec, sans trop de surprise vu le temps écoulé, un tout nouveau staff. Après A-1 Pictures c’est le studio VOLN qui prend le relais, et à la réalisation ce sera Daisuke Yoshida, qui a dirigé une vingtaine d’épisodes de Hunter X Hunter ainsi que la série Idol Incidents qui était… euh… pas ouf… dommage c’était une série qui parlait d’un gouvernement composé d’idols… triste…
Bref, saison 3 surprenante – content pour les fans de Blue Exorcist qui ont une sacrée patience mais j’espère surtout que ce sera l’occasion pour la franchise de se trouver un nouveau public via, par exemple, une remise en avant de la toujours très bonne première saison…
Enfin, voilà un animé qui sent un ptit peu la bonne surprise – Sengoku Youko ! Notre septième adaptation de manga du jour, ici venant de l’auteur Satoshi Mizukami, connu également pour les excellents Spirit Circle et Samidare. Et du coup voilà Sengoku Youko, à la base un manga en 17 tomes racontant la destinée de deux frères démons cherchant à imposer la paix dans le Japon féodal. Car faut bien les comprends: ils un peu sont gavés des guerres incessantes entre humains qui détruisent le monde dans lequel ils vivent !
Comme toujours avec Mizukami on joue ici avec les codes, les personnages connaissent des développements originaux et le ptit bonus c’est que par rapport à Samidare, par exemple, les combats sont assez passionnants à suivre. C’est un manga longtemps resté oublié – il n’est même jamais sorti en France – mais qui donc a le droit à une adaptation surprise et là, contrairement à Samidare y’a deux ans, on est en droit d’enfin s’attendre à quelque chose de convenable !
L’adaptation sera donc gérée par le studio White Fox – qu’on avait pas revu depuis la saison 2 de Re:Zero, et on part sur un truc qu’on avait pas vu depuis longtemps puisque l’auteur a confirmé que l’anime aurait 37 épisodes, donc serait diffusé jusqu’à octobre. La série devrait donc adapter l’intégralité du manga, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soit. Si le staff n’est pas forcément très remarquable, on notera quand même la personne en charge du scripte, Jukki Hanada, qui avait déjà écrit des séries comme A Place Further Than The Universe et géré les adaptations de The Dangers in My Heart et Sound! Euphonium. On est donc entre de bonnes mains sur cet aspect là, et en espérant que le visuel et la technique sauront être au rendez-vous pour cette longue série épique qui, si elle est bien gérée, a vraiment le potentiel pour être la pépite cachée de cet hiver…
Et voilà donc pour cette sélection détaillée ! Évidemment il reste encore une trentaine d’autres animés mais déjà avec ces neuf là il y’a quelques promesses sympas qui se créent. Très rapidement, je mentionnerais ptet aussi 4 ou 5 autres séries – déjà parmi les très nombreux isekai de la saison, celui qui m’intéresse le plus est certainement My Instant Death, avec son protagoniste capable de tout tuer d’un coup, ça a l’air d’être clairement le mieux produit du lot, et l’héroïne a une coupe de cheveux d’ananas moi j’aime bien.
En romcom on aura Hokkaido Gal, j’avais pas été très convaincu par le manga, pour moi c’était du sous My Dress-Up Darling dès le deuxième chapitre, l’adapt s’annonce pas incroyable mais voilà ça sera là pour les amateurs de romance.
Faudra également pas oublier l’autre adaptation de webtoon avec Docteur Elise, l’histoire d’une chirurgienne réincarnée dans le corps d’une de ses ancêtres, femme d’un empereur malade. Pourra t-elle utiliser ses talents de médecin pour corriger l’histoire ?
Moins sérieusement on aura aussi Looking up to Magical Girls, l’histoire d’une fana de magical girl qui devient une méchante démone et va donc… bah devoir combattre les magical girls qu’elle aime tant. Et découvrir, au passage, qu’elle est ptet un petit peu sadique… Très fanservice donc attention à pas le mater avec vos parents. Sauf si ils sont dans ce genre de délire, auquel cas… tout cela ne nous… regarde pas…
Et puis enfin bon, comme à désormais chaque saison on aura notre animé de vilaine avec Level 99 Villainess et son héroïne ultra-puissante mais aussi pas très douée socialement, qui va s’attirer plein de souci. Rien qui promet de révolutionner la formule mais rien qui promet un mauvais moment non plus.
Mais voilà donc pour ma sélection ! Je l’ai fait motivé mais je suis de toute manière CERTAIN que y’aura au moins une ou deux bonnes surprises qui viendront d’animés hors-sélection, c’est jamais simple de vraiment prévoir la qualité d’un animé avant qu’il sorte, on peut se fier à quelques infos, à quelques signes avant coureurs, mais on est toujours surpris à un moment ou à un autre.
On va tranquillement finir une riche année 2023 pour la chaîne, et je pars sur 2024 assez motivé avec quelques projets en tête, des idées de vidéos pour janvier février et puis peut-être un développement du format Short donc on verra… et puis dans tous les cas on se donne rendez-vous au printemps pour une preview où là on fera un format plus large parce que wow y’a pas mal de trucs intéressants – Kaiju n°8, le retour de Demon Slayer et puis bon moi qui va vous parler trois heures de la saison 3 de Euphonium… ah j’ai un ptit peu hâte… bon, allez, en attendant je vous souhaite une bonne journée et une bonne saison d’animés !
Prenez soin de vous~
Bref – j’ai pas forcément beaucoup de choses à dire en intro. J’ai eu une consommation anime un peu irrégulière – beaucoup au printemps et à l’automne, assez peu à l’hiver et en été. Pas mal de séries en cours de diffusion mais toujours, aussi, une volonté de rattraper des séries d’âges assez variés. Pas de défis débile à base de « mater 100 films d’animation pour au final en faire que 35 », juste suivre ses envies et ses désirs. L’idée était surtout de pas se forcer à mater des animes, le faire juste pour le kiff. La base, en somme.
On met donc l’habituel screencap d’un perso d’anime avec une légende « MON CORPS EST PRÊT » pour maintenir une tradition de plus ? Allez c’est parti.
Rappel du concept, très vite: je prends les douze mois de l’année et pour chacun d’entre eux je sélectionne UN animé qui a marqué le mois en question. Séries ou films, peu importe. Et encore une fois, ce n’est pas que des animés en cours de diffusion – ça peut être des animés que j’ai rattrapé ou revu, le plus important étant que je l’ai vu le mois en question. Y’a des mois où c’est dur d’en choisir un, tandis que y’en a d’autres où le choix se fait presque par défaut. Du coup je parle un peu de tout. Et en parallèle y’a les mentions honorables en fin d’article où je reviens – de manière si possible concise, une phrase max – sur tous les autres animés que j’ai vu cette année.
Bon dis donc, c’était plutôt sympa cette série Gundam, non ? Je vous avoue que parfois je revois passer des screenshots et je me dis qu’elle claquait pas mal niveau direction artistique. Presque triste qu’ils nous ont pas fait comme IBO ou comme 00, c’est à dire nous annoncer une suite immédiatement après la fin – et comme ici clairement on a une vraie conclusion, c’est clairement pas au programme. J’aurais bien aimé passer encore plus de temps dans cet univers surtout que, en 26 épisodes, on a vu beaucoup de personnages, on nous a parlé de beaucoup de factions, mais peu de tout ça a vraiment été très creusé, très développé !
C’est le paradoxe rigolo de Witch from Mercury: c’est une série très (presque trop) généreuse en terme de contenu, mais dont l’intrigue et le focus principal va être surtout sur ses deux héroïnes, Suletta et Miorine, et leur évolution dans ce monde très bordélique. Y’a tout un segment dans la seconde moitié de l’animé où j’avoue avoir été très paumé parce que chaque faction faisait ses coups, y’avait des entreprises dans l’entreprise de la grosse entreprise, ça devenait assez dur de suivre qui était chez quoi et qui comptait trahir quelle corporation mais j’ai un peu le sentiment que c’était voulu, pour nous foutre dans le même état de confusion que Suletta et, surtout, que Miorine, qui essaie du mieux qu’elle peut de tout gérer comme une boss avant de se rendre compte un peu abruptement qu’elle contrôle que dalle vu que personne contrôle quoi que ce soit, au final.
Mais tout reste assez maîtrisé: les nombreux personnages sont tous et toutes ultra identifiables grâce à des designs et des tics de personnalités assez simples à mémoriser, chaque épisode possède sa séquence forte qui derrière est souvent suivi d’un cliffhanger qui rendait le visionnage hebdomadaire parfois proche du supplice. Le seul bémol est peut-être la conclusion, avec un épilogue limité à cinq minutes qui rend les adieux un peu soudains, en plus de laisser deux ou trois questions sans réponse. Un ou deux épisodes de Witch from Mercury de plus aurait peut-être été ce qui aurait permis à la série d’être encore meilleure mais, en l’état, cela restait un excellent moment, assez excitant à suivre. J’espère maintenant que Chuchu continue de foutre des tatannes à des connasses, là ou elle est.
Les années précédentes, en Décembre:
Un peu de triche pour celui-là: j’ai bien maté l’épisode 1 en janvier mais j’ai surtout maté tous les autres épisodes – du 2 au 24 – en septembre ! Mais comme j’ai un automne très chargé, autant mettre cette série au sein d’un hiver lui bien plus allégé !
Mais bref, ça on s’en fout – le plus important à retenir dès maintenant c’est que la saison 2 de Vinland Saga était tout simplement époustouflante. Pourtant, c’était casse-gueule ! Après le récit historique épique et rempli d’action qu’était la première saison, aux multiples rebondissements et aux jeux de pouvoir trépidants à suivre, voir Vinland Saga baisser les enjeux pour soudainement nous faire suivre, pendant 24 épisodes, la vie d’esclaves dans une ferme danoise, ce qui était un sacré changement. Mais comme on est sur une oeuvre écrite par ce génie prodigieux qu’est Makoto Yukimura, bon bah ça défonce de ouf.
Ca défonce de ouf parce qu’on est là devant une maestria de développement de personnages. Pendant plus de vingt épisodes, suivre la métamorphose du personnage de Thorfinn est tout simplement fascinante. Ce personnage, qu’on avait laissé dans la saison 1 comme un adolescent qui n’existait plus que pour le combat, le meurtre et la vengeance, devient peu à peu un véritable adulte, faisant la paix avec son passé et commençant à poser les pierres pour se construire un meilleur futur, et se transforme d’une manière naturelle, logique, autant passionnante à suivre que riche en enseignements. Et il n’est pas le seul à être magistralement écrit: je retiens particulièrement le personnage de Ketil, propriétaire de la ferme, initialement présenté via l’archétype du « bon maître », mais qui derrière son côté affable montre une énorme profondeur – on le découvre détenteur d’un secret honteux, effrayé par la soif de sang et la puissance de son propre fils, aimant transi d’une de ses esclaves mais aussi particulièrement violent et rongé par une colère irraisonnable quand il est mis dos au mur. Non seulement tout le monde est incroyablement bien écrit, mais alors quand en plus ces personnages interagissent entre eux imaginez bien à quel point le manga fourmille de séquences et de dialogues mémorables.
Je suis en outre assez content d’avoir attendu la fin de la diffusion pour vraiment me lancer dans la série. Clairement c’est une série que j’ai adoré aussi parce que j’ai pu m’enchaîner en bloc les épisodes. C’était positif à la fois pour ne pas trop subir de désespoir devant certains cliffhangers assez véner, mais ça m’a aussi permis de vraiment me plonger dans cet univers pendant deux semaines et de voir l’évolution de l’intrigue et des personnages à ce qui m’apparaissait être le meilleur rythme. Si je n’ai pas forcément grand chose à dire sur l’aspect visuel et technique de la série (qui sont plutôt bons ça y’a aucun doute à avoir), c’est donc vraiment sur la qualité d’écriture que j’insiste pour Vinland Saga saison 2 parce que je ne crois pas avoir vu beaucoup d’autres animés avoir réussi une telle apothéose en terme d’écriture de casting, en terme de développement et en terme d’évolution de son intrigue.
Bon bah du coup, chaud pour une saison 3 qui, manifestement, partira ENCORE dans une autre direction, de manière assez dingue. Toujours épaté de la versatilité de Makoto Yukimura, il peut faire 200 choses différentes, il va les réussir à chaque fois, je suis un peu jaloux du coup.
Les années précédentes, en Janvier:
Déjà merci Suzume de m’avoir permis de faire une vidéo sur Makoto Shinkai et grâce à elle passer la barre des 1000 abonnés sur Youtube, tu es une partie intégrante de ma streetcred désormais, je penserais à toi quand – évidemment très bientôt – je recevrais mon trophée en or pour le million .
Égo à part, et bah dix mois après je crois que je l’adore encore plus qu’avant ce film. Là où Les Enfants du Temps s’érodait pas mal dans mon esprit au fur et à mesure des mois qui passe, Suzume j’en ai de plus en plus de bons souvenirs, de bons sentiments. C’est un film définitivement généreux, un bien beau road trip de deux heures qui va littéralement nous faire traverser le Japon. Il va même être le premier à lancer cette tendance très particulière de 2023 où je mate un film ou une série japonaise qui, soudainement, a la moitié, change complétement d’ambiance pour aborder frontalement les évenements de 2011. Une fois, c’est surprenant mais trois fois au total – pour le moment -, ça devient presque un genre en soi !
Cela étant dit, c’est un film aux nombreuses qualités, désormais habituelles de chez Shinkai: le film est bien rythmé, encore une fois excellement beau, propose des protagonistes très efficacement écrits et s’offre une bande originale qui cette fois-ci part un peu plus dans le rétro, pour notre plus grand plaisir. Son film le plus drôle, aussi, avec pas mal de gags qui font vraiment mouche – faut dire que la chaise et le chat sont des bons pourvoyeurs de ptdr en barre. Si le film reste en déça de Your Name sous certains aspects – l’intrigue part un peu trop dans le mystère peu expliqué sur la fin et, globalement, on a pas forcément autant d’émotions et de « bonus » au revisionnage -, reste qu’on est sur un autre très très bon film de la part du réalisateur.
Après j’ai, comme beaucoup, cette envie de le voir faire désormais autre chose que du fantastique-urbains-avec-des-adolescents mais de l’autre côté il montre une telle maîtrise du genre que, quoiqu’il fasse pour la suite, je garderais toujours un certain enthousiasme. Presque dommage qu’il aie fait Voyage vers Agartha si tôt dans sa carrière – avec l’expérience qu’il a aujourd’hui, ça serait un film encore plus ouf si il le faisait maintenant. Mais en même temps c’est parce qu’il a beaucoup appris sur Agartha qu’il a pu faire Your Name et caetera… Donc… Bon…
Les années précédentes, en Février:
Je me souviens bizarrement très peu de mon mois de mars ? C’était une période où je jouais surtout à des jeux vidéo sur mon temps libre, et c’est vrai que les multiples interruptions d’internet chez moi à cette période faisaient que j’avais un peu la flemme de cramer ma data 4G pour des animés. Puis bon, la saison d’hiver a eu du mal à me passionner au moment de sa diffusion… Et puis ouais si je regarde l’historique, traditionnellement en mars je mate pas forcément trop d’animes…
Bref, du coup, les excuses sont posées donc on va évoquer The Magical Revolu– non allez nique ta mère le titre trop long, je l’ai mis en intro du paragraphe, on va utiliser MagiRevo pour la suite. Donc ouais, du coup, les excuses sont posées donc on va évoquer MagiRevo ! C’est un choix un peu par défaut parce que c’est une série que j’ai trouvée sympa sans qu’elle m’enthousiasme beaucoup, du coup je vais surtout retenir trois trucs:
A part ça la série est correcte sur pas mal d’aspects: visuellement c’est joli, l’animation fait le taf… le vrai défaut important c’est vraiment le rythme, avec pas mal d’épisodes pas très passionnants d’autant que, comme souvent avec les adaptations de webnovel, on met beaucoup trop de temps à avoir une intrigue claire et des enjeux réellement importants. Trop de temps passé à poser l’univers, pas assez à nous donner une raison de le suivre – sans la personnalité d’Anisphia, j’aurais sans doute lâché durant l’épisode 2.
C’est trop perfectible pour être une véritable Revolution au sein du monde des isekai, mais MagiRevo est suffisamment rempli de bonnes surprises pour être un des meilleurs représentants du genre cette année – et c’est clairement pas l’arc pourri de l’école dans Mushoku Tensei II qui va venir la concurrencer1.
Les années précédentes, en Mars:
Chaque année y’a toujours un moment où je vais essayer de creuser un réalisateur que j’aime bien, découvrir un peu mieux sa carrière… Bon bah là c’était Oikawa Kei. Réalisateur de comédies que j’aime beaucoup (Hinamatsuri, particulièrement), en plus évidemment de tenir d’une main de maître Uma Musume Pretty Derby et de m’avoir offert deux ou trois jolies séquences l’an dernier dans Shine Post. J’aime bien son style plutôt dynamique mais surtout sa passion pour les personnages qui ouvrent grand la bouche, bougent beaucoup leurs mains et, en général, expriment beaucoup de choses.
Du coup si je voulais me faire tout son historique, il allait falloir que j’affronte mes démons et que je me lance dans la seconde saison d’une série dont j’avais vraiment pas aimé la première… il était temps que je me replonge dans Snafu….
… et putain j’ai beaucoup aimé cette saison 2 ? En même temps c’est assez logique – la première saison je l’avais vraiment détestée parce que le cynisme de Hachiman me soulait à donf et j’avais le sentiment que la série le justifiait positivement en permanence. Genre il se croit mieux que tout le monde, il croit toujours avoir tout mieux compris que tout le monde, et c’était assez pénible. Surtout que, en plus, comme le chara-design général était assez moche, ça devenait dur pour moi d’accrocher à ce que je voyais. Presque miraculeux que j’ai fini la saison 1 d’ailleurs, maintenant que j’y pense.
Bref, me voilà devant la saison 2 qui, déjà, elle, est franchement super d’un point de vue visuel – les personnages sont vraiment beaux, y’a des jolies lumières et globalement tout le monde est bien plus expressif dans cette nouvelle mouture. Bon point surtout que… bah la saison 2 elle entame vraiment de manière explicite sa déconstruction du personnage d’Hachiman ! Y’avait sans doute déjà quelques indices dans la saison 1 mais le personnage m’énervait tellement que j’avais pas forcément vu les vraies intentions derrière l’écriture. Ici non c’est clair: Hachiman a un comportement auto-destructeur, utilise son cynisme comme excuse pour ne pas vraiment s’améliorer, s’isole des autres, détruit et blesse ceux qu’il aime tout en se disant qu’il fait « les choses à faire »… et ça vraiment pour le coup ça marche bien.
Du coup ça a été un chouette visionnage pour moi, bien aidé par l’introduction du personnage de Iroha qui est clairement cet archétype de petite peste très imbue d’elle-même… qui est très très Amocore. Sa relation avec Hachiman amène pas mal de choses assez neuves même si, en contrepartie, j’ai trouvé Yukino peut-être assez effacée par rapport à elle et à Yui. Beaucoup aimé également la section où ils doivent organiser une fête de noël en collaboration avec des branlos d’école de commerce, ça sonne le vécu de ouf et c’est vraiment drôle à suivre.
Bref, beaucoup aimé – et quand j’ai vu le cliffhanger de fin de saison tomber j’ai fait un soupir de soulagement parce que moi, contrairement aux spectateurs initiaux, j’allais pas devoir attendre 5 ans pour la suite. J’ai lancé les premiers épisodes de Climax y’a deux ou trois jours et ça continue sur le bon élan donc allez, let’s go.
Les années précédentes, en Avril:
Vous savez ce qui me rend un peu triste quand je regarde les dix dernières années d’animation japonaise ? Qu’on aie jamais vraiment eu d’héritier à Shinsekai Yori: From the New World. Je me doute que la série n’aie pas été à l’époque un vrai succès commercial encourageant les décideurs à prendre ce genre de risque mais quelque part j’aurais bien aimé voir une ou deux oeuvres qui partent dans un délire assez similaire – du post-apo, du fantastique, des trucs glauques et tarés, une intrigue cruelle mais mesurée, des commentaires sociaux assez clairs et sans ambiguité, rebondissements nombreux et personnages magnifiquement développés.
Un vrai manque – jusqu’à ce qu’arrive, du coup, Tengoku Daimakyo et ses deux héros aussi couillons que remplis de secrets qui vont se balader dans un Japon décimé à la recherche d’un endroit nommé le « Paradis » (sans spécialement savoir ce que c’est exactement, ce qui pose honnêtement pas mal de souci.) Le héros a l’air d’avoir un pouvoir chelou et des capacités physiques hors du commun, l’héroïne est peut-être pas une héroïne et semble avoir des problèmes (litéraux) au cerveau, et leur histoire est racontée en parallèle d’une autre, racontant l’histoire d’enfants dans ce qui semble être un internat-laboratoire centré sur les pouvoirs psychiques… sans qu’il soit initialement très clair, au début, quel lien rattache ces deux intrigues.
Et c’est juste trop bien.
Je vais évacuer d’emblée le défaut principal: c’est une adaptation incomplète d’un manga pas encore fini. Donc cette série, comme des centaines d’autres, ne possède pas réellement de conclusion et nous invite soit à attendre une demie-décennie pour la suite, soit à prendre le manga en cours de route qui n’est pas tant plus avancé que ça. Du coup on a ce genre de moment un peu bizarre où l’épisode 11 se conclut sur une séquence assez glaçante, mais où les conséquences sur un des personnages ne sont pas développées dans le douzième parce qu’on doit conclure cette première saison et qu’on réevoquera sans doute tout ça… par la suite. On est habitué à ce genre de délire dans l’animation japonaise mais vu l’importance que Tengoku Daimakyo souhaite donner à son intrigue et à son univers, cette fin en cliffhanger incertain (aura t-on seulement une suite en anime ?) fait plus mal que sur une adaptation de light novel lambda.
Mais pour le reste ? C’est vraiment de l’excellent boulot – les mystères s’enchaînent avec brio, le tout réalisé avec beaucoup de soin et avec un style visuel qui se démarque pas mal du reste de la production. Ca bouge très bien, les personnages avec leurs trognes uniques sont tous et toutes remplis de vie (dans un monde qui en a plus beaucoup, ce qui amène une chouette disonnance), les génériques sont superbes… On sent un projet qui a pas mal motivé son staff, qui du coup a pas mal sublimé nombre de séquences d’un manga qui ne manquait déjà pas de panache. L’épisode dans l’hopital avec la gamine sur son lit ? Grandiose du début à la fin.
Bref, ça a été un excellent moment. J’adore vraiment le duo de héros, ils m’ont rappelés à quel point j’adore mes personnages d’anime si ils arrivent à alterner un côté badass avec un côté clairement stupide – ils sont clairement pas les beurres les mieux salés de la crémerie, il leur manque pas mal de chose à apprendre, ils ont pas été éduqués de manière très saine dans ce monde quasi-fini, mais ils se débrouillent du mieux qu’ils peuvent, avec autant de sérieux que d’humour. Parfois ils nous déçoivent dans leur comportement, mais on sent que c’est plus de la maladresse ou de l’ignorance que de la malveillance. C’est une série… étrangement humaine. Pas forcément à mettre entre toutes les mains par contre, le contenu peut être assez cruel !
(Ah si oui, autre défaut: c’est sur Disney+)
Les années précédentes, en Mai:
Plus je vieillis et plus je me retrouve à constater un côté un peu sombre en moi qui veut que ce que j’aime ne devienne pas trop populaire. A la fois parce que j’ai envie que cette oeuvre que j’aime reste un peu mon oeuvre à moi mais aussi parce que, hélàs, j’ai plus énormément confiance envers « les gens » pour recevoir et comprendre cette oeuvre comme il le faut. C’est problématique parce que ça montre à la fois un problème clair de confiance envers les autres mais aussi et surtout envers cette oeuvre que, pourtant, j’aime. Si je l’aime tant, si je la trouve si bien, pourquoi est-ce que je suis pas certain qu’elle va trouver sa place et être aimée à sa juste valeur ? C’est beaucoup d’orgueil et de vanité de ma part et du coup ça crée des situations où, malgré ma joie et mon excitation, j’appréhende beaucoup le succès d’une oeuvre que j’aime.
Tout ça pour dire que Oshi no Ko en animé j’étais super content mais putain, qu’est-ce que j’avais peur de la réception par les gens. Premier épisode d’une heure et demie centrée sur le premier tome du manga qui est un peu bizarre et pas très représentatif de ce que va devenir l’oeuvre par la suite (c’est à dire une comédie-drame-thriller-mystère dans le milieu très documenté et très expliqué du show business.) J’aime beaucoup cette intro mais c’était un peu différent de ce que « les gens » connaissent ! Et ils vont ptet pas comprendre le changement de ton dès l’épisode 2 ! Ptet que Oshi no Ko va se faire thrasher par plein de gens du coup ! Alors que c’est trop bien !
Non, bah, non, ça s’est très bien passé, manifestement.
Y’a évidemment des gens qui aiment pas et des gens qui sont clairement passés à côté de ce que ça racontait mais ils étaient très peu car pour le reste l’animé est un très grand succès public et critique ! Comme avec Les Rodeurs de la Nuit Demon Slayer il a fallu un peu que j’accepte que ce manga que j’avais aimé dès son annonce en avril 2020 ne soit plus lu que par moi-même et 3 pélés dans le fond des réseaux sociaux, que je ne serais plus le seul à écrire des articles dessus, et qu’il part maintenant vivre sa vie dans le succès, la gloire et- tin attendez arrêtez tout je parle de cette série comme si c’était mon enfant devenu adulte, c’est quoi ce bordel ?
Bref je parle de moi et pas de l’animé Oshi no Ko qui est… vraiment top.
J’étais le premier à être assez réticient sur l’idée d’un premier épisode d’une heure et demie, mais il est vraiment bien conçu, bien construit et bien rythmé, au point qu’il est parvenu à m’émouvoir sur des segments que je connaissais déjà très bien, que j’avais déjà lu trois ou quatre fois et qui dans le manga ne m’avaient jamais autant touchés. J’oserais même dire que tout le premier tome fonctionne bien mieux en anime qu’en manga – il est plus clair, plus fluide, plus naturel. La suite part sur une adaptation plus classique, avec du case par case très fidèle, mais y trouve l’énergie et les idées pour camoufler cette extrême fidélité et offrir un rythme qui ne s’essoufle jamais vraiment. C’est une adaptation soignée, qui a le bon sens du détail, offre des bonus appréciables au fan du manga que je suis (enfin je sais à quoi ressemble la chanson des poivrons, je peux mourir tranquille) et sait faire briller les qualités d’écriture de l’oeuvre d’origine.
J’ai adoré voir Oshi no Ko autant que j’ai adoré le lire et le relire. L’oeuvre est maintenant vraiment connue, a trouvée son public, ce n’est plus un plaisir aussi solitaire qu’avant, je dois grandir un peu et l’accepter ! Aussi, faut juste que j’arrête de m’agacer sur des détails – genre quand je vois les gens attribuer l’intrigue uniquement à Aka Akasaka alors que techniquement c’est un manga crédité à Aka Akasaka et Mengo Yokoyari sans que des rôles précis soient attribués et en vrai connaissant bien Yokoyari je vois clairement quels moments de l’intrigue sont ceux qu’elle a écrit, tout comme ça ne m’étonnerait pas que Akasaka fasse des parties de storyboard car y’a des moments construits visuellement comme dans Kaguya ….
Les années précédentes, en Juin:
Été tranquille pour moi niveau animés du coup , du coup animé tranquille avec ce sympathique Undead Girl Murder Farce ! Pitch assez fun puisqu’on y suit les aventures d’un trio de choc – une détective immortelle sans corps (y’a juste la tête), sa maid ultra-balèze et son assistant mi-homme mi-démon disposant d’une force prodigieuse et d’un certain amour pour le rakugo – et ensemble ils vont résoudre des affaires de meurtres dans tout le folklore horrifique européenne du 19e siècle: meurtres de vampires, villages de loups-garous ou bien bijoux menacés par Arsène Lupin, rien que ça ! La série va donc être assez bavarde – les explications et les théories autour des meurtres ne s’expliquent pas tout seul – tout en offrant une certaine dose d’action car très vite les menaces et les coupables vont se réveler bien plus puissants qu’attendus, faut dire que quand Moriarty lui-même est impliqué, ça se barre vite en couille…
C’est assez fun ! Clairement l’auteur de base est un féru de littérature victorienne, et cet amour il n’hésite pas à nous le témoigner tout au long de ce récit qui, certes, tourne très vite au Smash Bros du genre (surtout quand dans la même salle t’as Sherlock Holmes, Lupin, Moriarty, Caremlia, Jack l’Eventreur et Phineas Fogg) mais le fait avec ce qu’il faut de sincérité pour que ça puisse offrir un divertissement complet.
La série est également bien aidée par le fait que c’est réalisé par Mamoru Hatakeyama – aka le réal de Kaguya-sama et du Rakugo ou la Vie, du coup c’est très créatif visuellement, y’a pas mal de vie et d’idées, ça marche plutôt bien niveau mise en scène. Y’a un moment où le héros fait claquer une de ses bretelles et la caméra est placée de manière à ce qu’elle se prenne la bretelle et fasse une transition vers une autre scène, c’est pile le niveau de too much dont je suis fan.
En gros je suis juste un peu déçu que le dernier arc – un village à base de loups garous infiltrés – aille pas jusqu’au bout de sa ref parce que si ça avait fini en un épisode où tout le village s’engueule pour essayer de découvrir qui est le loup garon, où tout le monde ignore les propos plein de bon sens de la petite fille pour à la place choisir pendre le pauvre gus qu’on découvrira plus tard être la voyante, là j’aurais été très très bien. Mais eh, je vais me contenter de ce qu’on a eu jusqu’ici !
(Sachant que la série animée a adaptée genre 3 light novel sur 4 donc autant vous dire que là aussi, la suite on va pouvoir attendre .)
Les années précédentes, en Juillet:
Wah la grosse claque.
Voir Takehiko Inoue s’atteler à la réalisation d’un long-métrage était déjà une surprise en soit, le voir adapter un de ses propres mangas – ici Slam Dunk – en était une autre. Mais passé l’annoncé initiale, j’avoue que j’avais pas forcément suivi jusqu’à ce que ça sorte chez nous et, encouragé par quelques critiques enthousiastes, j’y suis allé en sachant que c’était en 3D et que y’aurait du basket. Deux heures après j’en suis ressorti en séchant quelques larmes et en constatant, un peu ébété, que j’avais jamais vraiment vu d’aussi bon film de sport que ça. J’en ai pas vu beaucoup, certes, mais là on est au délà d’une simple adaptation d’un manga culte – on est sur un film proprement excellent, qui tient très bien tout seul et qui trouve le moyen d’offrir une nouvelle vie et une nouvelle énergie à une histoire datant de désormais trente ans.
Y’a énormément de choses à complimenter sur ce film. Mon truc favori c’est le sound design du film – j’ai eu la chance de le voir au cinéma donc du coup j’ai vraiment profité à 2000% des efforts et du soin apporté à cet aspect-là. Que ce soit les crissements de chaussures sur les parquets, l’usage très malin de la musique, le bruit du ballon qui rebondit ou les slam dunk qui font le même bruit que des tirs de fusil à pompe, ça donne au film une ambiance, un impact assez immédiat. Et même quand y’a pas de bruit c’est génial: le film a un usage du silence qui tient du génie. Une scène en particulier, entièrement silencieuse, qui dure une bonne minute et a juste laissé l’ensemble de la salle sur le cul. Enfin tout le monde était assis vu qu’on était dans une salle de cinéma, c’est une métaphore. Mais reste que c’est le genre de surprise et d’idées qui viennent rendre cette expérience cinématographique encore plus intense.
Et puis du coup y’a les autres qualités: le film parvient à être une adaptation extrêmement accessible, sans forcément trop modifier le contenu de base mais en y apportant un nouvel angle et un nouveau point de vue qui permet même à ceux n’ayant pas lu le manga de s’y retrouver aisément. La 3D est magnifiquement utilisée, et offre une forte expressivité aux personnages en plus d’être évidemment très bien adaptée à des séquences sportives. Le fait de dédier le film entier à un seul match est là aussi une idée excellente, parfaitement exécutée…
C’est vraiment trop bien. Du coup maintenant j’ai un vrai gros problème: comment pourrais-je un jour me passionner au basketball ? Aucun match que je pourrais voir ne sera aussi incroyable que celui-ci…
Les années précédentes, en Août:
Comme je disais dans un Kaorin très récent, j’ai une… nostalgie bizarre pour le Gonzo des années 2000. A l’époque – en 2007/2008 – je me foutais un peu de leur gueule, j’y voyais un studio un peu barré qui avait jamais les moyens à la hauteur de ses ambitions. Oh pourtant j’avais adoré Bienvenue dans la NHK, mais tout le reste me… parlait pas, pour le dire poliment. Puis me voilà quinze ans plus tard, à redécouvrir petit à petit le CV du studio et à me dire que, bon, eh, quand même, ils tentaient des trucs quoi.
Donc bref, tout ça pour vous dire que je rattrape peu à peu le catalogue Gonzo, avec facilité car clairement il est de plus en plus accessible, très présent sur les catalogues de Crunchyroll ou d’ADN – c’était donc le cas pour ce Comte de Monte-Cristo, qui était en plus disponible en VF. Habituellement je m’en fous mais là je sais pas, je me suis dit c’était l’adaptation d’un roman français donc pourquoi pas le mater doublé en français ? Donc hop j’ai lancé le premier épisode à une pause déjeuner et oOOUUuups j’ai tout maté en une semaine derrière. Les 26 épisodes. Comme ça.
C’est une série délicieusement cinglée, ne serait-ce que dans les choix qu’elle montre dès le premier épisode. Adaptation du comte de Monte-Cristo ? Oui mais avec pas mal de petits twists ! Déjà on ne suit pas ce brave Edmond Dantes, puisque le héros de cette version anime est un personnage très secondaire du roman d’origine, le jeune Albert de Mortcerf. Dans le roman initial il débarquait pour se faire manipuler par le comte, qui était bien plus intéressé par se rapprocher de son père, cible de sa vengeance. C’était un outil narratif qui ici se transforme en héros, et l’on va donc suivre peu à peu sa chute, causée par sa fascination de moins en moins rationnelle pour ce comte que tout le monde trouve aussi séduisant que suspect.
Sachant que l’autre rebondissement dans cette adaptation c’est qu’on est plus dans la France du 19e siècle, non non – bienvenue dans la France du 25e siècle ! Albert et le comte ne se rencontrent plus en Italie mais sur la Lune, et on vit dans un univers où 60% de la France est occupée par… la ville de Paris. Cauchemardesque ? Un peu, mais d’un point de vue visuel ça donne un Paris très étrange, où les architectures de trente époques différentes s’entremêlent. Techniquement ça donne un mélange constant de 2D et de 3D avec EN PLUS un style patchwork très assumé, qui donne à la série une identité visuelle que vous ne trouverez dans aucune autre série. Gankutsuou est une série qui dès le départ a donc une personnalité très forte et très marquée, puis qui va tâcher derrière de pas mal s’approprier le roman d’Alexandre Dumas. Pas mal de choses vont être évacuées, d’autres vont être réadaptées – Haydee devient une extraterrestre, les duels se font désormais via l’utilisation de mécha, le plan du Comte de Monte-Cristo devient ici une surprise pour l’auditeur vu que contrairement au roman on ne suit ni ses tristes origines… Même si vous connaissez le roman par coeur, il y’a beaucoup de choses à redécouvrir !
C’est une série qui pour moi a donc été un vrai coup de coeur car il correspond à pas mal de mes petits péchés mignons en terme d’anime. Je l’aurais vu à l’époque du lycée et de mes études littéraires, je pense sincèrement qu’il serait devenu l’un de mes animés favoris de tous les temps. Pas de regret néanmoins: même quinze ans plus tard, j’ai beaucoup été séduit par cette adaptation très artistique et très barrée d’un récit que je pensais pourtant bien connaître. Séduit aussi par la figure du Comte de Monte-Cristo, ici devenu un vampire bleuté à la voix délicieuse et au charme incommensurable. Comment blâmer Albert de se faire ainsi manipuler quand nous même on serait prêt à céder ? Big up aussi au scénariste de la série qui trouvait dommage que Peppo le/la bandit était très peu montré dans le roman initial donc ils ont rajoutés plein de scène avec ce personnage qui étincelle à l’écran à chaque apparition avec ses remarques sarcastiques et son comportement plutôt désaxé.
Je pense que le seul vrai truc qui testerait votre patience si jamais vous vouliez découvrir cette série c’est son protagoniste, Albert, qui est un authentique adolescent dans sa phase petit con la plus aigue, et qui va pas mal chouiner de s’être foutu le doigt lui-même dans des engrenages qui le dépasse. Mais perso c’est le genre d’archétype et de personnage qui marche bien dans ce contexte donc aucun souci.
Bref, je parle beaucoup, à la limite de faire un article dans l’article mais si vous ne la connaissiez pas ou que vous l’aviez mis de côté comme moi depuis une dizaine d’année bon bah n’hésitez pas à découvrir le Comte de Monte-Cristo via cette version animée de 2004, elle a encore beaucoup de qualités et de personnalité à faire valoir !
Les années précédentes, en Septembre:
Pas d’animosité envers la franchise mais Bang Dream, à la base, j’avais lâché ça assez vite. Je me souviens avoir testé le jeu mobile à sa sortie, y avoir passé un ou deux mois, avoir testé la première saison de l’anime, puis être parti faire autre chose. Je voyais l’attrait de groupes comme Roselia ou Afterglow mais jamais accroché suffisamment aux personnages ou à l’univers pour vraiment y rester. Du coup depuis 2017, je vois passer les différentes saisons anime, les différents films, sans que ça me passionne particulièrement – exception faite, bien évidemment, des très très drôles Bang Dream Garupa Pico, haut du panier de ce genre très précis des mini-séries comiques dédiées à une franchise. En conséquence, je n’avais pas prévu particulièrement d’accorder une attention particulièrement à Bang Dream It’s My Go. Si je n’avais pas fait d’effort pour les films Roselia ou pour la série Morphonica, pourquoi le faire pour MyGo ? C’est des meufs qui font du rock, elles ont pas l’air d’avoir une identité particulière par rapport aux groupes déjà présents, c’est pas très motivant.
Bon bah là du coup j’ai bien fait d’écouter les retours positifs des gens de mon Discord parce que eh, woh, surprise, c’est une de mes séries favorites de l’année – et j’ai beaucoup de séries que j’aime bien cette année donc la place est pas évidente à trouver ! Pour synthétiser mon opinion disons que, vous le savez sans doute déjà, j’ai un ptit plaisir pour les animés et les mangas avec du bon gros drama lycéen. Scum’s Wish je me l’injecte directement dans le sang chaque année parce que, je sais pas, j’adore voir des plus-trop-ado pas-encore-adulte faire des erreurs de merde, en faire des caisses sur leurs erreurs de merde, pas se sentir bien parce qu’ils en font des caisses, et réagir avec toujours plus d’émotion que de raison. Un âge où tout le monde est simultanément en pleine construction ET en pleine destruction donne toujours lieu à du drama fictionnel de qualité.
Et, oh boy, qu’est-ce que Bang Dream It’s My Go file la dose de drama lycéen méga vener qui est là pour que je kiffe.
J’aime MyGo limite pour des raisons similaires à pourquoi j’aime Nightcord at 25 dans Project Sekai: on a un groupe avec cinq membres qui ont des PROBLEMES. Y’en a une qui sait pas parler aux gens, y’en a une qui sait pas gérer sa colère, y’en a une qui a une énorme envie d’attention tout en ayant pas masse de confiance en elle, y’en a une qui a une peur de ouf de l’abandon et qui a du mal à se détacher d’une époque désormais lointaine où tout lui paraissait mieux et y’en a une qui… euh… se prend pour un chat ? Et respecte pas beaucoup les horaires ? Du coup prenez ces cinq personnages, prenez leurs bagages vener, essayez de les faire cohabiter et ça donne de la pure dynamite, où tout monte très vite à 11 sur l’ampli du drama, des colères, des engueulades, des incompréhensions et des rabibochages.
Et le mieux, c’est que c’est vraiment bien écrit !
On explore vraiment les soucis de chaque personnage, les interactions entre elles font sens, chaque rebondissement fait mal mais, de l’autre côté, on a aussi des scènes d’une vraie grande beauté. Les épisodes mettant en scène des concerts sont prodigieux, pas forcément juste parce que les concerts en eux-même sont très chouettes (et ils le sont, les musiques sont cools) mais parce qu’à chaque fois ils amènent des scènes extrêmement importantes, qui gagnent grâce à ce contexte unique une force sans équivalent. L’épisode 10 ? Je chiale ptn.
Là aussi c’est une série que j’ai vraiment dévoré – les 12 épisodes y sont passés en 4 ou 5 jours. Mon seul bémol serait peut-être sur son aspect visuel – j’apprécie cette 3D made in SANZIGEN qui met l’emphase sur le dynamisme et l’expressivité, mais reste quelques moments où on continue de percevoir une grande raideur et un aspect un peu limité. Tu sens malgré tout que les oeuvres Bang Dream sont produites de manière industrielles mais j’aurais aimé voir It’s My Go avec encore plus de temps et de peaufinage. Parce que y’a des moments où cette 3D elle est vraiment super – les scènes de concert, une nouvelle fois – donc tu sens qu’ils ont le talent et la possibilité de faire quelque chose qui pourrait atteindre le niveau un peu au dessus. A moi donc d’espérer que la suite annoncée, dédiée elle au groupe Ave Mujica qui a l’air lui aussi d’avoir des filles avec des PROBLEMES, pourra à la fois garder cette qualité d’écriture tout en trouvant le temps et les moyens d’améliorer ce style visuel et lui faire atteindre son plein potentiel.
ET ATTENTION MAINTENANT ON TRICHE DE OUF CAR….
Oui j’hésitais trop entre les deux – et puis merde c’est mon article, brisons les règles.
Je vais cependant pas forcément trop m’appesantir sur le Garçon et le Héron – je vais juste dire que c’est un film que j’ai beaucoup aimé. J’ai vu des retours genre « on le voit et on l’oublie vite » et je les comprends absolument pas parce que clairement, plus d’un mois et demi après mon visionnage, il me revient souvent par bribes, par morceaux, par scènes différentes. J’adore toute la seconde heure, j’aime bien comment elle nous virevolter de segments en segments, on change en permanence d’ambiance, de ton, de message. C’est le film le plus foutraque de Miyazaki, et en même c’est celui où il se lâche le plus et où son spectacteur a le plus le droit de se laisser-aller. Mais si on veut on peut essayer à l’inverse de s’arrêter sur chaque plan, chaque scène, et de l’analyser à foison, de manière très amusante.
Ce ne sera jamais mon Miyazaki favori mais je le trouve plus intéressant, plus passionnant, plus riche et plus expérimental que beaucoup de ses créations plus « récentes ». Il est un peu bizarre ce film, et moi ça me va.
(Où sont les peluches des petites bestioles-spermatozoïde là ? )
Les années précédentes, en Octobre:
Habituellement j’utilise novembre pour parler d’un animé en cours de visionnage, souvent lié au fait que les saisons d’automne sont assez vener. Et cette année holala j’aurais pu vous en parler de trucs: Frieren est une adaptation sublimant un manga pas dénué de qualités, Les Carnets de l’Apothicaire offre une des meilleures héroïnes de l’année, Overtake est LA surprise de l’année pour moi…
… mais fuck it, j’ai maté TOUTE la saison finale de L’Attaque des Titans en à peine cinq jours. Les 30 épisodes plus les deux films. J’étais en plus un poil fiévreux lors du visionnage des derniers, du coup c’est presque comme si j’étais dans les nuages de vapeur du titan colossal, je me sentais parfaitement immergé. Bref, parlons donc un peu de l’Attaque des Titans d’autant qu’il me semble que je l’ai rarement fait sur ce blog. J’ai un parcours un peu bizarre avec la franchise parce que à la base j’avais découvert comme beaucoup avec la première saison – dont je m’étais enfilé les 19 premiers épisodes en un week-end – et ensuite j’étais parti sur la lecture du manga en prépublication, avec un rythme mensuel… qui avec le recul n’était clairement pas le plus adapté pour apprécier l’oeuvre. Particulièrement quand démarre la partie finale, où faut quasiment tout réapprendre, suivre une quantité large de nouveaux personnages… j’avoue avoir laissé un peu tomber à ce moment là en me disant qu’à un moment « je finirais le manga quand tout sera sorti, pour tout lire d’un coup. » J’avais laissé passer les saisons 2 et 3 de l’anime, connaissant déjà l’intrigue, et nous voilà donc en 2023 avec la saison finale qui se conclut enfin et moi qui… n’ait toujours pas lu la fin du manga. Donc allez, perdu pour perdu, autant se faire toute la saison finale en animé, non ?
Du coup wah j’ai beaucoup aimé. Y compris – et surtout particulièrement – la fameuse fin. Je trouve globalement assez couillu que l’auteur ait décidé d’emmener son héros dans ce terrain là et d’y être allé jusqu’au bout, sans pour autant lui donner raison ou le légitimiser. Je comprends que ça ait pu être mal reçu chez les fans de Eren, on a l’impression que le manga se termine avec la morale que le mec était juste un ultra teubé de compétition qui s’est plus senti pisser parce qu’il avait un peu de pouvoir et s’est auto-convaincu qu’il pouvait être un sauveur mais… c’est pas une impression, c’est la vraie morale et ça colle bien avec le perso, non ? Il a toujours été très con, incapable de réflechir, impulsif – je trouve ça logique de lui filer ce genre de destin et de faire de lui – explicitement et canoniquement – une andouille ultra nocive. Surprenant, certes, mais logique.
Après y’aurait tout un truc à dire sur le nombre assez ahurissant de gens sur les RS que je vois dire – très premier degré – que Eren avait raison de faire ce qu’il a fait, mais là on entre sur des commentaires sociaux et politique que je me sens pas spécialement légitime à faire donc je me contenterais de dire que ça me met pas trop à l’aise. D’autant que je suis pas certain que ces personnes ont bien comprises ce que l’auteur voulait dire – et pas faute de sa part d’avoir été quand même très explicite. Se sont-ils seulement posés la question ? Sacré débat.
Mais pour revenir à la série elle-même, et bah ça reste de l’Attaque des Titans pur jus. Les épisodes se dévorent car le rythme reste ultra intense, ultra effrêné, et chaque cliffhanger donne une envie irrépressible de mater l’épisode suivant. Les personnages sont toujours soigneusement écrits, et on en a toujours quelque chose à foutre de qui ils sont et ce qu’il leur arrive (même Jean !) J’aime même le petit humour un peu particulier dont la série fait parfois preuve, comme en témoigne cette séquence étrangement hilarante ou Hange surprend Eren en train de faire des trucs devant son miroir.
Mon seul vrai reproche c’est que clairement je suis pas forcément fan du design MAPPA. La 3D sur la première partie est pas ouf et y’a un surabus de filtres de couleurs qui dégueulassent certains épisodes, en particulier deux épisodes de la seconde partie noyés dans un filtre orange crépusculaire qui rend certaines séquences proprement illisibles. D’autant que les soucis de production habituels du studio ont un peu de mal à être maquillé – genre cet épisode de discussion dans la forêt où parfois on a des plans fixes sur le décor qui durent une bonne minute. Rien de vraiment fatal ou de vraiment éliminatoire mais clairement ce n’est pas aussi soigné que le staff l’aurait voulu. Dans tous les cas, je préférais clairement le style de la première saison !
Mais donc voilà, l’Attaque des Titans c’est fini. Ca a été une partie centrale de l’animation japonaise des dix dernières années, il a pas mal aidé le medium a trouvé un nouveau souffle et une nouvelle popularité, on a une oeuvre longue, complète, riche et efficace. Pas la pire oeuvre pour servir de porte d’entrée, et une que j’aurais beaucoup apprécié. Je mangerais une patate en son honneur !
Les années précédentes, en Novembre:
Et comme d’habitude, il y’en a pas mal…. J’ai pas mal l’impression d’être assez négatif sur cet exercice cette année, mais en même temps y’a pas mal d’animés que j’ai laché en cours de route et parfois y’a quand même une raison claire, haha.
Et bah, c’était touffu cette histoire là ! J’espère que vous en avez apprécié la lecture autant que j’ai apprécié jeter mes pensées et mes opinions. Mine de rien ça permet de se refaire un historique d’une année assez chargée, et c’est vrai que je suis assez content de la variété d’animés présents ici. En espérant une année 2024 toute aussi riche en belles rencontres, en bonnes surprises et en univers sympas !