No alarms, no surprises
Carte du show:
- Asuka (c) bat Becky Lynch pour le WWE Smackdown Women’s Championship
- The Miz & Shane McMahon battent The Bar (Cesaro & Sheamus) (c) pour le WWE Smackdown Tag Team Championship
- Ronda Rousey (c) bat Sasha Banks pour le WWE Raw Women’s Championship
- Becky Lynch remporte le 30-Women Royal Rumble Match
- Daniel Bryan (c) bat AJ Styles pour le WWE Championship
- Brock Lesnar (c) bat Finn Balor pour le WWE Universal Championship
- Seth Rollins remporte le 30-Man Royal Rumble Match
Peu importe la stagnation de la WWE, je resterais toujours un fidèle au Royal Rumble, ce match jubilatoire où 30 stars qui entrent au fur et à mesure se battent pour se jeter mutuellement du ring. C’est efficace, c’est fun, c’est une bonne photographie des stars et des talents présents au sein de la société à un moment T et ce n’est pas dénué d’enjeu car les vainqueurs sont assurés d’un match pour un titre mondial à Wrestlemania. Bref, c’est souvent un excellent moment d’autant que, l’an dernier, le Royal Rumble féminin a été rajouté à l’équation donc c’est deux parades de superstar pour le prix d’un, ce qui est toujours bon à prendre.
Cependant, cet ajout amène le Royal Rumble à avoir le même défaut que les autres grands PPV de la compagnie depuis quelques années: c’est devenu un événement interminable. Le show commence à 23h heure française pour 2h de « preshow » et le tout se termine à 6h heure française, bref 7h de catch d’affillée c’est sympa mais je commence à regretter amérement l’époque ou les pay-per-view duraient trois heures et que je rageais quand ils se terminaient avec dix ou quinze minutes d’avance. En l’occurence, le main-event de ce Royal Rumble, le match masculin, j’étais déjà vidé et le public également, à en croire les réactions molles reçues tout le long du match par les superstars. Tant que la WWE aura pas réappris à mettre moins de matchs sur ses cartes, le souci restera, et l’on y peut rien.
C’est d’autant plus intéressant que si la WWE abuse sur la quantité, en vrai, dans le ring, la qualité est présente: le plus mauvais match de la soirée fut ainsi, à la grande surprise de tous, le combat qui a opposé Daniel Bryan à AJ Styles. Deux des catcheurs les plus talentueux de la compagnie, ici occupés pendant vingt minutes à faire des prises assez basiques, sans la moindre passion ni la moindre envie, le tout pour conclure sur un final assez décevant, avec aide extérieure, devant un public qui avait tout donné en terme de chants et d’énergie pour le match précédent. Une fausse note, donc, car le reste des matchs restait assez plaisant à suivre, même le choc tag team entre Miz & Shane et Cesaro & Sheamus, même si l’on comprendra un jour pourquoi la WWE tient tant à humilier The Bar à chaque grand pay per view.
Après plaisant ne veut pas dire mémorable, et le Royal Rumble masculin le symbolise trop bien: si il a été huilé comme du papier à musique, qu’il évite les erreurs de booking dans lequel le match s’était perdu entre 2014 et 2017, et qu’il trouve le bon équilibre au niveau des entrants, tu sens quand même que le roster masculin est gonflé à bloc, qu’il est difficile de mettre tout le temps en avant, et les quelques entrées « surprises »… ne surprennent justement qu’assez peu. Si on est heureux de voir entrer quelques stars de la NXT (dont Gargano et Pete Dunne), reste qu’ils n’étaient pas foncièrement inattendus, le vrai entrant « surprenant » étant le second, Jeff Jarrett, donc autant vous dire qu’on en attendait plus. Quant au vainqueur, Seth Rollins, il était le favori et, honnêtement, le choix le plus logique dans le roster. Bref, pas de surprises, pas de joie, pas de colère, tout s’est passé comme prévu.
C’est vraiment, du coup, du côté des matchs féminins que ce Rumble a brillé, avec un excellent combat entre Becky et Asuka, rempli de punch et de passion, qui nous a rappelé les beaux jours de Asuka au sein de la NXT. Le choc entre Ronda Rousey et Sasha Banks, plus académique, n’a pas pour autant manqué de punch et de réussite. Quant au Rumble féminin, c’est lui qui nous a offert les meilleures surprises, les meilleures idées, avec quelques prises de risques, comme faire rentrer en n°1 la encore méconnue Lancey Evans ou mettre presque un tiers de participantes issues de NXT. La conclusion est bien amenée, fait exploser de joie le public, bref bon Rumble Match !
Enfin, il y’a le choc entre Lesnar et Balor, qui rappelle là aussi les bons matchs de Lesnar, ceux ou il est mis en danger par une personne maligne, qui agit de manière stratégique par rapport à sa différence de gabarit. Cela amène une dynamique différente des matchs « monstre contre monstre » qui ont longtemps été le quotidien de Brock Lesnar, et rappelle les bons côtes de ce décidement envahissant champion à mi-temps.
Royal Rumble 2019
(2,5 / 5)
Sympa
C’est une nouvelle fois les femmes qui ont fait le show au sein d’un pay-per-view, alors que le roster masculin s’est lui contenté de faire vaguement le taf. Reste que le show est toujours trop long pour son bien, et que malgré deux ou trois vrais bons matchs (Asuka Vs Lynch, Balor vs Lesnar), rien ne reste vraiment en mémoire, rien ne surprend, rien ne choque, rien ne plaît… excepté la fin du Rumble féminin, évidemment.