34 animés plus tard
La semaine dernière se concluait la seconde saison de Batoru, le podcast que je co-anime avec mon compère Tsuchi et dans lequel, accompagné de nos invités qui tournent à chaque épisode, on évoque quatre séries, on les dissecte, on les présente, on donne notre opinion et on les classe afin de pouvoir faire un très sérieux et très pertinent classement des animés™. Ca donne des épisodes d’environ deux heures, au rythme de toutes les deux puis toutes les trois semaines, on en est très content.
Mais qui dit « classer des animes » dit aussi « faut les regarder, quand même, histoire d’être pro. » Prenez la première saison de Batoru où, avec Tsuchi et MaxaoH, on a parlé de 100 films d’animation. Qu’on a maté en moins de six mois. C’était beaucoup de taf ! Regarder des films c’est chouette, mais dès qu’on commence à le faire « pour préparer un podcast », ça devient un exercice beaucoup moins détendu, surtout quand le film qu’on mate est inintéressant au possible (on a maté par exemple l’adaptation anime en film du Journal d’Anne Franck et inutile de vous dire que la lutte contre le sommeil était alors notre priorité.) Du coup quand il a fallu préparer cette seconde saison, on a essayé d’alléger ce travail de « matage forcé » au maximum: fini 9 oeuvres par épisode, on passe par 4 ! Et on lance la récolte des listes (car c’est les auditeurs qui nous envoient des listes qu’on choisit pour déterminer quels animes on traite dans chaque épisode) avec six mois d’avance afin de prendre le plus d’avance possible sur nos visionnages.
Bon bah inutile de vous dire que 49 séries, même en neuf mois, c’est un peu du sport. Particulièrement sur les derniers épisodes, quand j’avais plus forcément trop d’avance de pris sur mes visionnages. Pour l’épisode 9, par exemple, j’ai dû mater une cinquantaine d’épisodes en dix jours, là où mon rythme normal c’est plutôt du genre « trois épisodes par jour chaque semaine. » Compliqué !
Cela étant dit, ce sérieux il a payé, je trouve qu’on a offert une chouette saison, qu’on a bien discuté autour des 49 animés évoqués, que y’avait un bon dynamisme, des bons intervenants. Bref, j’ai l’humilité de vous conseiller d’y jeter une oreille si ce n’est pas déjà fait.
Maintenant, voilà un article complémentaire à cette seconde saison où je vais donc évoquer les animes que j’ai maté et découvert durant l’année qui vient de s’écouler. Animes que j’ai maté pour Batoru, évidemment.
Sachant qu’en gros, sur les 49 animés qu’on a chroniqué dans cette seconde saison de Batoru:
- 31 ont été découvertes pour l’occasion
- 3 sont des animés que j’avais déjà essayé de regarder à une période et dont j’avais « mis en pause » le visionnage y’a pas mal de temps. Visionnage que j’ai donc repris à temps pour l’anime.
- 17 d’entre elles avaient déjà été vues y’a plus ou moins longtemps donc je n’ai pas forcément toujours pris la peine de les revoir. C’est ainsi le cas de Baccano, Bakemonogatari, Black Lagoon, Clannad, Code Geass, Darker Than Black, Genshiken, Haibane Renmei, Higurashi, Macross Zero, Mai-HiME, Noir, Ouran Host Club, Persona Trinity Soul, Saint Seiya Hadès Sanctuaire, Gurren Lagann et Toradora. On évoquera donc pas ces animés dans cet article ! Même si je vais pas vous mentir: je me suis rematé un tiers de Code Geass et c’est toujours aussi bon.
Là vous vous dites « eh attends, 31+3+17 ça fait 51 », et vous aurez raison de le signaler ! Mais c’est parce que deux des animés que j’ai vu pour Batoru saison 2 n’ont finalement pas été chroniquées durant les douze épisodes. Mais je les ai quand même matées pour préparer l’émission du coup je me permets de les compter.
Donc voilà les 34 séries que j’ai maté cette année pour Batoru. A chaque fois j’essaie d’être le plus concis possible afin que le billet fasse pas 15 000 mots. Ca serait bête !
.hack//sign
Évoqué dans l’épisode S02E02 – Studio Bee Train – 2002
Le pitch: Un jeune garçon nommé Tsukasa se réveille un jour dans un monde virtuel, un MMORPG nommé « The World », sans le moindre souvenir et sans la possibilité de quitter ce jeu. Il va dès lors essayer de retrouver la trace de son identité alors que pour tous les autres joueurs, il va devenir une légende urbaine…
Ce que j’en ai pensé: J’ai stoppé à l’épisode 13, ça me saoulait trop ! Je l’avais commencé très intrigué de voir comment est-ce que dot hack allait gérer l’angle de « enfermé dans un MMORPG » et voir ce que ça aurait pu amener comme héritage pour d’autres oeuvres du genre et c’est vrai que la série gère le genre de manière encore assez originale aujourd’hui, avec un énorme focus sur l’aspect « forum-communauté » des MMO de cette époque. Si l’univers ne manque donc pas de qualités, et que la série dispose quand même d’une très belle OST signée Yuki Kajiura, le personnage principal est quand même salement antipathique et l’intrigue est distillée à un rythme somnifère, avec très peu d’avancées ou de scènes fortes en treize épisodes. Quand j’ai manqué de m’endormir sur le treizième j’ai bien compris que .hack//sign c’était clairement pas ma came.
Abenobashi
Évoqué dans l’épisode S02E02 – Gainax – 2002
Le pitch: Deux enfants d’un quartier commerçant de Osaka se retrouvent catapultés dans différents mondes parallèles extrêmement déjantés, et cherchent tant bien que mal à retrouver leur quartier d’origine.
Ce que j’en ai pensé: C’est très irrégulier ! Le concept de Abenobashi est, sur le papier, assez prometteur: chaque épisode se veut la parodie d’un genre différent à chaque fois, et carte blanche est donnée aux réalisateurs et animateurs pour faire ce qu’ils veulent sur les thèmes qu’ils veulent. Cela donne certains épisodes assez marquants (dont un épisode spatial dirigé par Hiroyuki Imaishi, qui évoque déjà deux ans avant l’univers débilo-scato de Dead Leaves), et d’autres qui loupent complètement leur cible – l’épisode jurassique, quelle horreur. J’ai quand même pas mal apprécié l’expérience, dans l’ensemble, mais j’ai juste été deçu par la fin de la série, qui semble complétement désamorcer les messages fort et émotionnels qu’elle a essayée de poser durant tout son dernier quart.
Aria the Animation
Évoqué dans le S2E011 – Hal Film Maker – 2005
Le pitch: Une jeune terrienne débarque sur une Mars terraformée pour devenir Ondine au sein de la ville de Neo Venezia, réplique exacte de la cité vénitienne…
Ce que j’en ai pensé: C’est un cas très particulier qu’on va dérouler ici puisque j’avais déjà maté une série Aria.. mais en l’occurrence c’était Origination ! J’en avais même fait un article à l’époque. Et du coup cette découverte, enfin, de la première saison a été compliquée sous pas mal d’aspects. Que ce soit en terme de rythme, de visuel ou même d’utilisation des personnages, Origination explose Animation sous tous les points, du coup j’ai eu ce sentiment désagréable d’avoir une version « light » des qualités de Aria. Sans compter que, je vais pas vous mentir, même en matant ça au déjeuner, le rythme vraiment très très posé de la série accompagné au fait qu’il se passe jamais vraiment grand chose m’a jamais particulièrement envolé. Ça reste une proposition assez radicale(donc forcément clivante) en terme de tranche-de-vie, y’a comme toujours un énorme travail en terme d’univers et de visuel, mais on sent qu’il va falloir attendre un peu pour que les personnages soient vraiment consistants et passionnants à suivre parce que c’est vraiment pas dans la saison 1 que ça arrive.
Busou Renkin
Évoqué dans le S02E09 – Xebec – 2006
Le pitch: Tué alors qu’il tentait de sauver une jeune femme d’un mystérieux monstre, le jeune Kazuki Muto est ressucité grâce à un nouveau coeur, cette fois-ci issu des pouvoirs de l’alchimie. Sous le patronage de la charismatique Tokiko, il va dès lors apprendre à maîtriser ses pouvoirs afin de protéger sa ville des homuncules, monstres dévoreurs d’humains…
Ce que j’en ai pensé: Les deux seules choses que je savais de Busou Renkin c’est que 1/ le générique tabasse 2/ c’est l’auteur de Kenshin qui est à l’écriture. Donc, qui sait, ça peut être pas trop mal, et ce même si le manga s’était stoppé au bout de dix tomes ? Bon du coup, ce que je peux vous confirmer c’est que c’est sympa. La première moitié est vraiment plaisante à suivre, Kazuki et Tokiko forment un très chouette duo, et l’antagoniste principal – Papillon – est loin d’être inintéressant. C’est dynamique, ça avance à bon rythme, ça se laisse suivre. Je suis par contre beaucoup moins friand de la seconde moitié, mais ça amène sur une conclusion assez solide. Dans l’ensemble, Busou Renkin est un divertissant assez honnête, qui est porté par trois bons protagonistes, mais qui souffre par moment d’un univers qui aurait gagné à avoir un peu plus d’originalité – je veux dire t’as un ennemi qu’a littéralement une tête de lune, pourquoi toute la série suit pas le même genre de délire.
Dennou Coil
Évoqué dans le S02E12 – Madhouse – 2007
Le pitch: Dans un Japon où la réalité augmentée est devenue reine, on va suivre les aventures de plusieurs enfants de primaire dans ces univers virtuels…
Ce que j’en ai pensé: Belle histoire qu’est celle de moi et Dennou Coil: j’ai essayé deux fois de mater la série – une fois en 2008, une fois en 2014 – et à chaque fois j’ai calé à la moitié de la série. J’ai enfin pu profiter de Batoru pour la terminer une bonne pour toutes, hourra !
Cela étant dit, Dennou Coil tu sens que c’est un projet que son réalisateur – Mitsuo Iso – a énormément travaillé parce que l’univers il est dingue. Extrêmement bossé, très précis, très crédible, cela fait de Dennou Coil une série mine de rien très annonciatrice des réalités numériques de la décennie qui va suivre sa diffusion. C’est une série d’une grande justesse dans sa manière de dépeindre le numérique et, surtout, l’état d’esprit d’enfants qui vivent dedans depuis leur naissance. Cependant, je dois aussi avouer m’être pas mal forcé à terminer la série: l’univers devient justement trop touffu passé un certain point, et il y’a vraiment ces moments où tu vois les personnages galérer à mort alors qu’on sait qu’il suffirait qu’ils enlèvent leurs lunettes pour régler leurs emmerdes qui font que j’ai parfois eu un sentiment de décalage qui a pas mal ruiné mon immersion. Néanmoins, cela ne m’a pas empêché d’adorer certains épisodes, particulièrement celui du dinosaure, qui m’a efficacement ému aux larmes.
Bref, sentiment étrange: je constate que le taf artistique sur cette série il est ouf, j’ai juste finalement jamais accroché à l’intrigue des deux Yuuko qui est au cœur de la fin de la série, donc tant pis.
Devil May Cry
Évoqué dans le S02E10 – Madhouse – 2007
Le pitch: Les aventures de Dante, chasseur de primes contre les différents monstres surnaturels qui peuvent apparaître en ce monde…
Ce que j’en ai pensé: J’en attendais tellement rien qu’au final ça pouvait être qu’une agréable surprise car, effectivement, Devil May Cry est un animé ultra moyen mais jamais vraiment nul. Y’a même quelques épisodes qui fonctionnent assez bien (l’épisode moto, entre autres) et tout le développement du personnage de Dante, présenté ici comme un loser dépressif assez paumé, le rend assez vite attachant. Après, la fin je la trouve très bof, on nous introduit des persos « importants » qui restent qu’un demi épisode, bon.
Final Fantasy: Unlimited
Évoqué dans le S02E10 – Gonzo – 2001
Le pitch: Deux enfants vont dans un monde parallèle, dont l’accès est apparu en plein Tokyo, afin de partir à la recherche de leurs deux parents…
Ce que j’en ai pensé: Quel horrible moment. Non seulement c’est clairement la série la plus visuellement laide qu’on a pu évoquer cette saison, mais en plus c’est aussi celle qui raconte le moins de choses, avec un schéma d’épisodes ultra répétitifs et reposant sur des personnages qui ne connaissent jamais le moindre développement. Chaque combat est exactement le même (« les méchants attaquent, les gentils esquivent, Kaze débarque utilise son flingue et one-shot le méchant ») et l’univers présenté semble complétement dénué d’âme et de vie. C’est assez horripilant, on comprends jamais très bien en quoi ça porte le nom « Final Fantasy » et en plus la fin est en tire-bouchon vu que la série a été annulée en pleine diffusion. Très mauvais moment pour tout le monde, et même pas un bon nanar.
Galaxy Angel
Pas évoqué dans la saison 2 – Madhouse – 2001
Le pitch: Les aventures délirantes et déjantées de la Angel Brigade, qui veut faire respecter l’ordre et la justice dans l’espace…
Ce que j’en ai pensé: C’était dans le « Chapeau », c’est à dire une des séries qui auraient pu tomber si on avait eu besoin de combler la place pour arriver à 4 séries par épisode. Au final comme on a pas eu besoin du chapeau, j’ai maté Galaxy Angel « pour rien. » Enfin, est-ce que je le regrette ? Pas du tout, car c’était assez drôle ! Les épisodes font que treize minutes, mais ça permet pas mal aux auteurs de se lâcher et d’offrir une ribambelle de sketchs parfois assez drôles (la mafia de la pizza, par exemple.) Le fait que le casting soit assez déluré aide également pas mal à acquérir un dynamisme et des runnings gags réussis. Bref, c’était un bon moment, une chouette comédie.
Gakuen Utopia Manabi Straight
Évoqué dans le S02E08 – ufotable – 2007
Le pitch: Dans un futur où les lycées japonais se dépeuplent, un conseil étudiant, sous l’autorité d’une présidente particulièrement excentrique, essaie de sauver son lycée en faisant de son mieux pour rendre la vie au lycée à nouveau aussi fun qu’enrichissante !
Ce que j’en ai pensé: C’était vraiment très bien, voire même excellent ! Des histoires à base de conseil étudiant y’en a eu des tonnes mais celui-là fonctionne parce qu’il montre finalement plutôt bien que même à l’échelle « conseil des élèves », bah de la politique y’en a, et que c’est pas forcément parce que tu te bats pour tes idées que ça va forcément marcher mais que pour autant tu dois pas baisser la tête parce que, déjà, t’agis et c’est pas mal. C’est une série avec également une grosse mélancolie qui se dégage de ses épisodes finaux et qui prennent pas mal au trip, bien aidé par une réalisation et une qualité technique époustouflante. Les personnages de cette série bougent si bien, de manière toujours très adaptée à leurs caractères ! Bref, une jolie réussite artistique, qui raconte avec justesse une histoire simple, qui sait nous toucher. De toutes ces oeuvres essayant de faire revivre à des adultes la « beauté » de leur période lycéenne, c’est sans doute une des plus réussies, et des plus complètes. C’est oui.
Gantz
Évoqué dans le S02E08 – Gonzo – 2004
Le pitch: Plusieurs personnages morts se retrouvent invoqués dans un appartement japonais face à un gigantesque boule noire qui va leur donner des missions d’exécution d’alien. Cela sera pour eux l’opportunité d’avoir une seconde chance…
Ce que j’en ai pensé: Ugh. Déjà ok visuellement ça a grave vieilli, comme énormément de prods Gonzo de cette époque. Pas que je veuille taper sur Gonzo mais disons que à l’époque c’était les seuls à vraiment expérimenter non-stop sur la 3D et si ça pouvait paraître « révolutionnaire » à l’époque, aujourd’hui c’est juste très laid. Mais encore une fois sans ces expérimentations, la 3D serait moins belle aujourd’hui, qui sait ? Mais le vrai problème c’est qu’en plus d’être laid, la série est une belle bouillie sonore, entre une OST prise de tête, des personnages qui passent leur temps à hurler et, pire encore, des aliens qui passent leur temps à hurler. Le visionnage est donc jamais très agréable, surtout quand derrière on a une intrigue très misanthrope, qui met du temps avant de poser des thèmes un peu plus intéressants que « voilà des personnes mauvaises qui vont mourir de manière dégueu. » Bref, y’a déjà le manga qui existe, vous pétez pas le cul à mater l’anime, qui est désormais une relique poussiéreuse de son époque.
Gungrave
Évoqué dans le S01E06 – Madhouse – 2003
Le pitch: La montée dans la mafia de Brandon et Harry, deux amis qui veulent quitter à tout prix leur vie de misère… Mais cette montée ne va pas se faire sans quelques sacrifices.
Ce que j’en ai pensé: J’ai commencé à la série vraiment à reculons, en me disant que ça pouvait être autre chose qu’une adaptation moyenne d’un jeu vidéo oublié de tous. Et vu à quel point jamais personne évoque Gungrave quand on parle d’animation japonaise, le fait que j’y aille complétement à l’aveugle me rendait pas forcément ultra confiant.
Twist: c’est méga bien.
Gungrave c’est une série qui se charge pas mal la mule au démarrage et qui tente le pari très risqué d’alterner entre différentes ambiances, radicalement différentes, démarrant comme un anime de mafia et concluant sur la fin comme quelque chose de profondément ancré dans un fantastique macabre complétement déraciné de notre réalité. Malgré tout, les efforts en terme d’écriture et d’univers sont suffisamment bons pour que derrière cette transition se fasse naturellement, sans jamais nous choquer. Mais au délà de l’intrigue, c’est bien les personnages principaux de Gungrave qui nous foutent des claques, connaissant tous des développements réussis, intriguants, qui vont amener à des scènes chocs portées par une réalisation et une qualité visuelle assez épatante. Tout l’épisode de l’ascenseur est un de mes épisodes favoris de l’histoire de l’animation japonaise, tout simplement.
Bref, une très bonne surprise. Si vous cherchez des belles histoires de crime, de trahison et de mafia, alors hésitez pas à donner une chance à Gungrave, c’est une série mine de rien très généreuse.
Gunslinger Girl
Évoqué dans le S02E01 – Madhouse – 2003
Le pitch: La vie de différentes orphelines modifiées et élevées par le gouvernement italien pour devenir des assassins d’élite, pièces maîtresses dans les Années de Plomb…
Ce que j’en ai pensé: Je m’attendais à du seum, j’en ai eu ! Néanmoins, je reste assez déçu par l’aspect grisâtre et la très grande sobriété générale de la série, qui la rend beaucoup trop froide pour que je m’y investisse en profondeur. Les personnages y sont ainsi très mécaniques, les décors italiens pas toujours très mis en avant (à part un joli épisode à Florence)… en bref, on est pas là pour avoir une seule fois des sentiments chaleureux, à la place c’est de la souffrance un peu non-stop. Ca en fera du coup un visionnage difficile, jamais fun, mais l’histoire racontée et les personnages montrés sont bons, donc les qualités elles sont là. Faut juste se forcer un peu à aller les chercher.
Hellsing
Évoqué dans le S02E06 – Gonzo – 2001
Le pitch: Alors qu’elle intervenait pour sauver un village anglais d’une attaque de vampires, la jeune policière Sera Victoria se retrouve changée elle-même en vampire. Devenant la disciple du mystérieux Alucard, elle va se retrouver au service de la fondation Hellsing, une fondation qui agit dans tout le royaume anglais pour lutter contre les événements surnaturels…
Ce que j’en ai pensé: On va croire que je tape exprès tous les shows Gonzo mais, encore une fois, voilà une série qui a pas été spécialement un plaisir. Je trouvais que ça commençait pas trop mal, que ça posait bien ses personnages, mais la seconde moitié de la série part dans toutes les directions et y’a rien qui va. Sans compter que dans la première moitié, on nous introduit des éléments qui n’auront aucune incidence par la suite – salut l’église catholique. Bref, dès que Incognito déboule plus rien n’est très intéressant, les personnages agissent n’importe comment et en plus c’est jamais joli ou visuellement passionnant. Par contre, l’OST elle déboîte.
Hidamari Sketch
Évoqué dans le S02E08 – SHAFT – 2007
Le pitch: Le quotidien de quatre élèves dans un lycée d’art !
Ce que j’en ai pensé: Si y’a bien une morale à apprendre de cette saison 2 de Batoru c’est que se forcer à marathoner des séries tranche-de-vie-détente c’est le meilleur moyen de les détester. C’est des séries qu’il faut regarder à des moments précis, quand on en a l’envie et l’humeur, pas quand on doit impérativement les mater dans n’importe quel lieu, n’importe quelle heure, n’importe quel contexte. Du coup bon j’ai pas trouvé Hidamari Sketch particulièrement désagréable mais ça m’a jamais fait vraiment du bien et ça m’a jamais vraiment passionné. Ce qui est normal ! Mais après, est-ce que je trouve pas Miyako beaucoup trop cool ? Un peu, quand même.
iDOLM@STER Xenoglossia
Évoqué dans le S02E04 – Sunrise – 2006
Le pitch: La jeune Haruka débarque à Tokyo bien déterminée à devenir chanteuse et artiste ! Mais elle va finir pilote de robot géant au sein de l’organisation Mondenkind, qui utilise ces robots géants pour protéger la terre contre des morceaux de lune qui lui foncent dessus…
Ce que j’en ai pensé: J’y allais assez bienvaillant en me disant que ça allait sans doute être du divertissement pété et débile comme Sunrse aime tant nous le proposer, à mater avec une bonne dose de second degré et, au final, c’est un peu ça que j’ai eu. Sauf que c’était un peu trop mou du cul pour être aussi fun qu’attendu ! Sans compter les moments où l’intrigue se barre vraiment un peu trop en couilles en oubliant le développement de ses personnages et on a du coup une série pas forcément antipathique, mais qui n’apporte rien de plus qu’une histoire de deux meufs qui se battent pour savoir qui aura le droit de coucher avec leur robot géant.
PS: L’utilisation de l’univers iDOLM@STER est effectivement un peu débile, mais je trouve la Yayoi et la Haruka de cette série meilleures que celles de 2001, haha.
Kaiba
Évoqué dans le S02E11 – Madhouse – 2008
Le pitch: (oh boy) Dans un univers où n’importe qui peut uploader sa mémoire dans d’autres corps, on va suivre les aventures de Kaiba, jeune garçon qui se réveille totalement amnésique et va voyager de planète en planète à la recherche d’indices sur sa véritable identité.
Ce que j’en ai pensé: C’est réalisé par Masaaki Yuasa et holy fuck c’est du Yuasa pur jus. Malgré le design qui se veut un hommage aux cartoons et animés des années 60, la violence de la série elle est omniprésente, que ce soit dans ses visuels avec des personnages qui explosent en veut tu en voilà, ou dans son intrigue, avec des personnages qui passent leur temps, tous, à subir la cruauté du système et de la société dans lesquels ils vivent. C’est un visionnage difficile, donc, mais qui amène des pistes de réflexion pas inintéressantes. Me reste encore trois épisodes à regarder donc j’ai pas encore un avis complet sur Kaiba, mais je regrette la première moitié de la série où on avait un schéma narratif à base de « une planète = une histoire » car la « grosse intrigue globale » de Kaiba, avec ses révolutionnaires et ses enjeux tarabiscotés, elle me passionne vraiment moins.
Kino no Tabi: Beautiful World
Évoqué dans le S02E07 – ACGT – 2003
Le pitch: Kino est une voyageuse qui évolue de nation en nation avec une seule règle d’or: toujours passer trois jours et deux nuits dans chaque nation, ni plus ni moins. Et comme chaque nation à ses propres règles, son propre fonctionnement, elle va être témoin d’une grande diversité de choses…
Ce que j’en ai pensé: Je m’étais déjà essayé à Kino via l’animé de 2017 mais ça pissait pas bien loin, hélàs. Du coup cette version 2003 je l’ai reçue avec un peu plus de chaleur et d’investissement car faut avouer que… c’est pas mal, hein ? Y’a beau avoir ce côté un peu énervant de « voilà des nations qui font des trucs très extrêmes mais on traite ça avec une forme de fausse neutralité », reste que ça marche pas mal en terme de rythme et, surtout, de variété. Certaines nations aux règles assez légères viennent se succéder à des nations beaucoup plus graves. Le pays du Colisée prend deux épisodes et pose une ambiance lourde et belliqueuse assez unique alors qu’un peu plus tôt, durant un demi-épisode, on rencontrait des mecs qui bossaient sur un rail depuis le début de leur vie. Les situations se succèdent, Kino et Hermès regardent ça de près, s’en vont, épisode suivant. Beaucoup de seum et de dépression, mais ça passe crème.
Last Exile
Évoqué dans le S02E01 – Gonzo – 2003
Le pitch: Deux adolescents passionnés par le vol et l’aviation se retrouvent pris au centre d’un conflit entre deux nations et doivent livrer un mystérieux « colis », qui se révèle être une jeune fille aussi étrange qu’unique…
Ce que j’en ai pensé: Comme pas mal de séries des années 2000 – je trouve que y’a un univers maboule mais que l’intrigue et les personnages ne vont pas au maximum de ce potentiel, que tout démarre de manière intriguante mais que ça peine à se conclure. C’est quelque chose que j’ai ressenti sur plusieurs séries de Batoru, et c’est donc logiquement sur Last Exile que je l’ai ressenti en premier. La série perd pas mal de temps à savoir quelle veut être sa priorité: le développement des deux héros ? Le conflit entre les deux nations ? La quête vers le Last Exile ? Les arbitres ? Du coup ça traite un peu tous les sujets sans vraiment les approfondir, et ça se ressent d’autant plus lors de la fin de la série, qui paraît soudainement extrêmement rushée, comme si la série avait été prévue pour 36 épisodes mais qu’au dix-huitièmes ils se sont rendus compte qu’il en restait plus que huit. Malgré ce sentiment négatif, je ne déconseille pas pour autant Last Exile, qui porte des vraies qualités artistiques (avec un usage de la 3D made in Gonzo qui, pour le coup, a pas si mal vieilli) et offre un univers suffisamment réussi pour nous faire un peu voyager.
Lucky Star
Évoqué dans le S02E05 – Kyoto Animation – 2007
Le pitch: Le quotidien de quatre élèves dans un lycée !
Ce que j’en ai pensé: Fun fact – à l’époque de la diffusion j’avais lâché l’affaire au 23e épisode, à quelques encablures de la fin. Pourquoi ? Parce que ça me saoulait grave, pardi. Dix ans plus tard, j’étais presque chaud à l’idée de retrouver Lucky Star, de lui donner une seconde chance, en me disant derrière « eh Nichijô je détestais au départ puis j’ai appris à aimer, ça va peut-être me faire pareil ici ? »
Spoiler: lol non, j’ai détesté chaque seconde.
Je trouve tout Lucky Star tellement… antipathique ? C’est bizarre de dire ça pour une série qui se veut être de la comédie moe mais franchement aucun personnage me donne envie d’être suivi: Konata est une grosse otak forçeuse dont la personnalité semble se limiter à beugler des références de manière ultra lourde et toxique comme si elle était Kuchiki dans Genshiken, les deux jumelles sont sympas mais transcendent jamais vraiment leur archétype et la rumeur veut que y’aurait une 4e meuf avec des lunettes mais honnêtement mes souvenirs indiquent qu’elle existe sans doute pas. Tout Lucky Star c’est des skits pas drôles qui se succèdent avec des transitions ultra fainéantes, quand ça ne repose juste pas sur des références ultra datées aux succès anime de l’époque. Les seuls trucs que j’aime bien dans Lucky Star c’est le Lucky Channel et les endings totalement débiles de la seconde moitié. Ok, visuellement et niveau animation c’est aussi au top mais là pour le coup ça me fera pas forcément donner l’envie de défendre une série qui suinte le 2ch de 2007 par tous ses pores. Donc voilà, si vous vous demandiez quelle série est, je pense, la série de Kyoto Animation la plus médiocre, bah c’est Lucky Star. Eh oui, même Phantom Colors j’ai plus d’affect.
Michiko to Hatchin
Évoqué dans le S02E07 – Manglobe – 2007
Le pitch: Dans une amérique latine fantasmée, on va suivre les aventures d’un duo composé de Michiko – femme au caractère fort et instinctif qui vient de s’évader de prison – et Hana – jeune fille assez peu confiante en elle et sortant de plusieurs années au sein d’une famille adoptive abusive -, toutes deux à la recherche d’un mystérieux homme…
Ce que j’en ai pensé: Vraiment pas mal ! J’ai juste pas mal été surpris dans l’ensemble par le ton de la série: vu le générique, la bande originale et les visuels de la série, je m’attendais à quelque chose d’assez fun et déluré, rempli d’action, mais très vite on est plongé dans un monde certes coloré, mais rempli de violence et d’hommes prêts à exploiter la faiblesse de quiconque l’entoure. Cela donne une série qui, si elle mutiplie les ambiance par son nombre d’épisodes et est capable de nous faire autant rire que pleurer, autant tripper que déprimer, peut parfois laisser le cafard parce que, damn, Michiko et Hana elles vont croiser le pire de l’être humain constamment. Malgré tout, je recommande !
Minami-ke
Évoqué dans le S02E08 – Daume – 2007
Le pitch: Le quotidien de trois soeurs au caractère que tout oppose !
Ce que j’en ai pensé: J’ai rigolé, lol. En vrai, Minami-ke ne paie pas forcément de mine, est assez simple dans son déroulé et ne cherche pas à révolutionner la comédie en milieu familial. Y’a même quelques gags qui ont assez mal vieilli aujourd’hui mais on va dire que c’est dû au fait que l’humour de Minami-ke vole jamais très haut. Mais c’est aussi un de ses charmes finalement… Et puis c’est suffisamment joli et bien animé pour que douze ans après ça continue de se laisser regarder, bon, rien de plus à dire.
Mushishi
Évoqué dans le S02E07 – Artland – 2005
Le pitch: Dans un monde où les humains cohabitent avec les mushishi, de simili-insectes spirituels, un personnage nommé Ginko évolue de village en village pour observer les mushi et aider les humains qui peuvent être victimes de ces étranges créatures.
Ce que j’en ai pensé: J’ai lâché à l’épisode 18 parce que voilà, Batoru c’est aussi en apprendre un peu plus sur soi-même et moi ce que j’ai appris c’est que j’aimais pas vraiment Mushishi. Genre je vois les qualités de l’écriture, je vois l’ambiance que ça veut poser, les qualités visuelles et techniques, l’OST et tout et tout mais ça prend pas une seule seconde chez moi avant que je pense à autre chose ou je commence à faire le ménage chez moi au lieu de mater l’épisode. J’ai trouvé ça souvent longuissime, et j’ai trop souvent eu l’impression de lancer une pièce au début de l’épisode genre « pile ça va bien se passer, face ça va être le seum. » J’ai trouvé Kino plus convaincant sur l’aspect « visite de villages et de cultures » et l’ambiance m’a pas forcément touché.
La bonne nouvelle c’est que derrière j’ai essayé le manga et que j’ai beaucoup plus accroché donc en soit c’est pas forcément Mushishi qui m’ennuie, c’est sans doute cette adaptation.
Neuro le mange-mystères
Pas évoqué dans la saison 2 – Madhouse – 2007
Le pitch: Une lycéenne nommée Yako essaie de comprendre le meurtre de son père et se retrouve l’assistante de Neuro, un démon venu s’installer sur Terre pour essayer de goûter à son met favori: les mystères… ce qui va surtout impliquer l’idée de visiter les scènes de crime et d’identifier les coupables !
Ce que j’en ai pensé: Une petite déception devant Neuro: je pensais qu’on allait avoir un vrai animé à base de mystères à élucider genre « on vous donne tous les éléments, essayez de trouver avant que le détective donne la réponse » et lol nique ça jamais l’animé te laisse ce luxe. Car au délà des crimes totalement pétés que Neuro et Yako vont devoir élucider, l’attrait principal va être le duo des deux héros, justement. Un duo au départ un peu craignos, avec un Neuro qui s’amuse souvent à maltraiter la Yako, mais plus l’intrigue avance et plus les forces s’équilibrent, au point que sur la fin on puisse vraiment considérer les deux sur le même pied d’égalité. A part ça, l’adaptation est plaisante à suivre, offre une intrigue sympa dans son dernier tiers et on y retrouve les qualités d’écrivain de Matsui, quelques années avant Assassination Classroom.
Paranoia Agent
Évoqué dans le S02E12 – Madhouse – 2004
Le pitch: Alors que la designeuse d’une mascotte-vedette est attaquée en pleine rue par, d’après ses mots, « un jeune garçon avec une batte, une casquette de base-ball et des rollers dorés », le nombre de victimes de ce mystérieux assaillant ne semble cesser d’augmenter. Deux inspecteurs vont alors essayer de faire le lien entre les différentes victimes mais il se pourrait que ce garçon à la batte ne soit que le premier élément d’un problème plus grave…
Ce que j’en ai pensé: C’était la dernière oeuvre animée de Satoshi Kon qu’il me restait à voir, je m’attendais étrangement à quelque chose qui aurait pas pu être aussi fort que ses films et, surprise motherfuckers, c’est de la bombe. Alors oui, visuellement et techniquement c’est pas ses films mais pour de la série télé c’est du très haut de panier, sachant que c’est comme d’habitude avec Satoshi Kon au niveau de l’écriture que la qualité principale se trouve. Dans Paranoia Agent on est encore plongé dans un récit ou la réalité et le fantasme se mélange constamment, où notre rapport à la vérité n’est plus très claire, et encore une fois tout pourrait être extrêmement confus ou tarabiscoté mais tout semble clair, limpide. On trouve également une galerie de personnages extrêmement inquiétants dans leur crédibilité, qui dévoilent des défauts qu’on comprend, qu’on accepte, qu’on sait similaire aux nôtres. On se reconnait dans ces personnages paumés par la vie, essayant d’échapper à des responsabilités, des frustrations. Mention spéciale aux quelques épisodes « fillers » – particulièrement celui avec les trois suicidaires ou celui du studio d’animation. C’est fou, c’est inquiétant, c’est maîtrisé, c’est Paranoia Agent et j’ai adoré de bout en bout. Sans doute ma série favorite vue pour Batoru.
Phantom: Requiem for the Phantom
Évoqué dans le S02E05 – Bee Train – 2009
Le pitch: Un touriste japonais est capturé et lobotomisé pour devenir un assassin d’exception, sous le patronage de l’organisation Inferno. Formant un duo avec une autre assassin nommée Ein, saura t-il échapper à ce destin ? Ou va t-il, au contraire, y trouver quelque chose ?
Ce que j’en ai pensé: Je ne l’ai pas encore terminé, j’ai pas eu le temps avant l’enregistrement de l’épisode :'( ! J’en étais à l’épisode 13, et toute la première moitié m’avait pas mal convaincu. Je trouvais que ça mettait ptet un peu de temps à démarrer mais dès que le héros, Zwei, était bien intégré au sein d’Inferno et de toute une intrigue politique d’envergure au sein de cette organisation, ça devenait beaucoup plus passionnant ! Du coup, hâte de voir la suite pour vérifier que toutes mes bonnes impressions vont se confirmer par la suite.
Planetes
Évoqué dans le S02E11 – Sunrise – 2003
Un pitch: 2075, le voyage spatial est devenu commun autour de la Terre. Mais quand un écrou perdu en orbite percute une navette spatiale et occasionne un accident sans précédents, il est décidé de nettoyer l’espace de tous les déchets spatiaux cumulés au fil des années. On va donc suivre les aventures d’une bande de « nettoyeurs de l’espace » composée de fortes têtes sous-payés car agir pour le bien commun, c’est bon pour l’image, mais ça ramène pas beaucoup de thunes aux entreprises privées qui monopolisent l’espace…
Ce que j’en ai pensé: Déjà, putain, il date de 2003 cet animé ? Visuellement il a pas pris une ride, que ce soit en terme de décors, de chara-design, d’animation ou de rythme, il a traversé une quinzaine d’années sans le moindre souci et ça je trouve que c’est cool. Plus largement, Planetes a été un visionnage passionnant sous plus d’un aspect ! Déjà on démarre la série avec un nouveau format un épisode = une ambiance, où le comique pur (l’épisode dédiés à ces weebs qui se disent « sur la lune la gravité est réduite ? ON PEUT ETRE DES NINJAS, YEAH ») succède à de l’émotion, de l’action, ou même des épisodes très centrés sur les politiques internes à ces entreprises qui dominent l’espace. Le développement des personnages est une réussite, d’autant plus aidé par le fait qu’on a des chouettes héros, entre Hoshino le forcené, Ai la pragmatique ou la très très cool Fee, pilote hors pair capable de détruire une station pour une clope.
Plus largement, l’univers est là encore une vraie réussite: tous les détails sont pensés et imaginés pour essayer de dépeindre une version crédible et quasi-réaliste de à quoi ressemblerait le voyage et l’expansion spatiale de l’humain à moyen terme, et ce qu’on serait obligé de gérer par la même occasion. Et puis dans la seconde moitié, ça devient un des animés les plus engagés que j’ai pu voir, dépeignant avec froideur des entreprises privées qui pourrissent l’espace, refusent leurs responsabilités et dont les décisions de patrons qui pensent avant tout à leur propre image amènent à des bains de sang inattendus. Pour tous ces aspects, Planetes a été un visionnage qui m’aura pas mal marqué, et que je recommande à tous ceux en quête aussi bien d’animes de SF que d’animes sociaux plaçant l’humain à sa juste échelle.
Princess Tutu
Évoqué dans le S02E08 – Hal Film Maker – 2002
Le pitch: Dans une ville européenne où les contes prennent vie, la jeune Ahiru est une cane qui peut prendre forme humaine, et suit des cours de ballet dans une école locale. Là-bas elle fait la rencontre du beau Mytho, un prince dépourvu de toutes émotions. Mais en se transformant en Princess Tutu, Ahiru peut faire en sorte d’aider ce prince à retrouver ses émotions…
Ce que j’en ai pensé: Absolument prodigieux dans sa première moitié, fantastique dans sa conclusion, légèrement ennuyeux dans son troisième quart ? C’est un découpage étrange, mais la morale c’est que dans tous les cas Princess Tutu c’est vraiment très bien. Disons que la série pose admirablement bien ses bases et offre une ribambelle de scènes aussi somptueuses qu’excentriques dans son démarrage. C’est drôle, parfois émouvant, visuellement rempli de chouettes idées et ça sait mettre admirablement en avant la musique classique et les ballets de tous temps et toutes origines. Néanmoins quand la série connaît un brutal changement de rythme (les épisode de 26mn laisse alors place à des épisodes de 13mn), ça casse un peu au passage et la série met du temps à retrouver son rythme optimal mais le fait suffisamment tôt pour offrir une conclusion finale de toute beauté. Pas parfait, donc, mais que cela n’empêche pas Princess Tutu d’être considéré comme une grande oeuvre de l’animation japonaise des années 2000.
Sakura Taisen
Évoqué dans le S02E04 – Madhouse – 2000
Le pitch: Sakura Shinguji, fraîchement débarquée de Sendai, arrive à Tokyo pour y rejoindre la Division de la Fleur Impériale afin de défendre la capitale de forces occultes en les combattant à l’aide de leur énergie spirituelle, dans des mechas, les Kobu.
Ce que j’en ai pensé: Comme Gungrave j’étais un peu parti dans un certain pessimisme du genre « c’est une adaptation de JV, ça peut pas être ultra-ambitieux » sauf que quand j’ai vu le nom du réalisateur – Ryutaro Nakamura, réalisateur de Kino et, surtout, de Serial Experiments Lain – ma curiosité a été piquée ! Et, oui, sa patte sur Sakura Taisen elle est omniprésente: j’ignore quelle ambiance au juste essaie de dépeindre les jeux d’origine mais ici on est dans un Japon steampunk assez glauque et crado, avec des héroïnes qui passent littéralement la moitié de la série à en chier et à se faire démonter psychologiquement par leurs défaites. Une ambiance étrange, qui n’oublie pas de faire évoluer son agréable casting. La série est globalement assez jolie, y’a juste le rythme qui est un poil vieux maintenant et gagnerait à être un peu accéléré mais dans l’ensemble, voilà une adaptation qui se défend pas mal.
School Days
Évoqué dans le S02E09 – TNK – 2007
Le pitch: Makoto, un lycéen japonais « normal », tombe peu à peu amoureux de Kotonoha, une jeune fille discrète qu’il croise régulièrement dans le train. Sa voisine de classe, Sekai, est alors bien déterminée à essayer d’aider les deux tourteraux à se mettre en place mais il se pourrait qu’elle ne soit pas non plus désinteressée dans l’opération… Dans tous les cas, ça va mal tourner.
Ce que j’en ai pensé: Oh putain.
Quand t’abordes School Days en sachant à quel point ça va tourner marron, ça devient un visionnage extrêmement fascinant, où t’observes les personnages accumuler les mauvaises décisions du début jusqu’à la fin. Au départ t’es ulcéré, au bout de quelques épisodes ça devient jubilatoire. Y’a ce côté excessif dans School Days qui est à deux doigts du défouloir, et qui semble vouloir éclater tous les archétypes les plus toxiques que le genre romcom-harem des années 2000 a pu développer. Le héros est intéressé que par le cul ? Ca va mal tourner. Les héroïnes sont un peu trop monomaniaques envers le héros ? Ca va mal tourner. Les personnages secondaires existent ? Ca va mal tourner.
Pour moi ça a clairement été le visionnage le plus intense, la série la plus simple à marathoner: en deux jours je me suis enfilé les 13 épisodes, je voulais voir jusqu’où ça allait aller, comment ils allaient y arriver. Et le pire c’est que je pense sincèrement que dans cette volonté de cumuler tous les excès, l’écriture globale de la série se démerde pas si mal, et que ça semble vouloir communiquer des messages assez simples. Dans l’ensemble je sors de cet animé assez admiratif. Je le trouve moins con que ce qu’il semble être, et mieux maîtrisé que ce qu’on pense. C’est assez fort.
Sengoku Basara
Évoqué dans le S02E07 – Production IG – 2009
Le pitch: Une version rock n’roll et déjantée des guerres de l’époque Sengoku, où Nobunaga Oda boit du vin dans le crâne de ses victimes, où Masamune Date navigue sur des chevaux-motos et où Ieyasu a son propre samourai-ninja de compagnie.
Ce que j’en ai pensé: Très fun au départ ! En fait le vrai attrait de Sengoku Basara c’est de voir cette ère Sengoku complétement pétée, où les mecs escaladent des murs à 90° avec des chevaux, où ça gueule des noms, où ça fait parler les éclairs, où y’a des méchas et des méchants qui boivent dans des crânes… Ce côté anachronique et quasi-absurde il fonctionne parfaitement parce que c’est complétement assumé et loin d’être con. Par contre… on s’en lasse un peu sur la fin. Sengoku Basara est une série qui lâche tellement de scènes wtf dans son démarrage que, arrivé la fin, plus rien ne semble vraiment surprendre. C’est plaisant, hein, mais on avait l’impression que le début était plus fort. Rien de grave.
Simoun
Évoqué dans le S02E04 – DEEN – 2006
Le pitch: Dans un monde où tout le monde naît femme et doit choisir un sexe lors de la fin de son adolescence, on va suivre la destinée de différentes prêtresses chargées de conduire des engins sacrés nommés les Simoun, à la force surpuissante…. et ça tombe bien, vu que leur théocratie est attaquée de toutes part par les nations environnantes.
Ce que j’en ai pensé: J’ai adoré Simoun du début à la fin. Je perçois pas mal les différentes maladresses de la série – elle est écrite de manière assez brute, parfois un peu trop mystique pour son propre bien – mais je peux pas nier avoir été transporté du début à la fin par les aventures de ses différentes prêtresses, toutes assez antipathiques au départ mais qu’on apprendra assez lentement à découvrir. J’ai vu dans Simoun énormément de scènes d’une grande force émotionnelle, des personnages faire des choix aux conséquences cruelles, une OST maîtrisée et, surtout, une conclusion qui m’a pas mal bouleversé. C’est clairement mon coup de coeur de ce visionnage, je sais qu’il sera pas forcément partagé par une immense majorité, mais je suis plein d’affection pour une série qui partait pas forcément gagnante au départ à cause d’un chara-design qui, effectivement, est pas beau du tout.
Spice & Wolf
Évoqué dans le S02E03 – Imagin – 2008
Le pitch: Un beau marchand itinérant nommé Lawrence fait équipe avec l’esprit d’une déesse-louve nommée Holo afin de l’amener dans les Terres du Nord, sa terre natale. Sur le chemin, Holo va essayer d’aider le marchand à augmenter ses profits et à éviter les pièges de ce terrible monde qu’est le commerce international.
Ce que j’en ai pensé: Eh.
Le truc avec Spice & Wolf c’est que les délires économiques j’en ai compris la moitié, genre le délire des armures j’étais en train de voir flou. Alors sur quoi je peux me raccrocher ? Holo et Lawrence ? Ouais, en théorie, mais au final c’est ma plus grosse déception de la série: Holo a pas la moitié du charisme que je lui imaginais, et je trouve que la relation Holo/Lawrence est pas toujours extrêmement naturelle. Du coup, bon, euh, pas forcément ultra-passionné.
Top wo Nerae 2: Diebuster
Évoqué dans le S02E01 – Gainax – 2004
Le pitch: (oh dur) Nono, une jeune fille vivant dans une ville martienne reculée rêve d’aller explorer l’espace. Son rêve va être exaucé quand sa ville sera attaquée et qu’elle montre le potentiel pour être Topless, c’est à dire défenseuse de l’espace à bord d’un gros mécha. Et ça tombe bien, parce que des menaces à l’humanité, l’espace n’en manque pas !
Ce que j’en ai pensé: Eeeeeeeeeeeh.
J’ai eu beaucoup de mal avec Diebuster. D’un côté je trouve la série visuellement sublime, de l’autre j’ai jamais pu saquer les persos et je trouve que l’intrigue passe plus son temps à faire des références maladroites à Gunbuster qu’à développer son propre univers, sa propre mythologie. Vous me direz, évidemment que Top wo Nerae 2 va faire référence à Top wo Nerae mais quand les héroïnes se retrouvent à la fin à porter les exacts même costumes, je suis gavé et saoulé. Dans l’ensemble, j’en sors sans grand souvenir du contenu, sauf des choses qui m’ont énervées. Un peu sec.
True Tears
Évoqué dans le S02E12 – PA Works – 2008
Le pitch: Shinichiro est un jeune lycéen qui pratique l’illustration sur son temps libre, et semble même y développer un certain talent. Il partage sa maison avec Hitomi, jeune fille recueillie un an plus tôt au sein de sa famille après la mort de ses parents, et star de l’école. Mais la vie de Shinichiro va être bouleversé quand il va apprendre à connaître Noe, jeune fille isolée au sein de son lycée, au caractère étrange…
Ce que j’en ai pensé: J’ai vu beaucoup de romcom issues du Japon dans ma vie et je croyais être prêt à tout, mais certainement pas à une merde pareille. Alors ok c’est joli, ok l’OST est belle, mais damn qu’est-ce que les personnages sont horribles. Déjà quand ils interagissent entre eux on dirait des robots, y’a pas un seul foutu dialogue ou une seule foutue relation qui aparaisse naturellement, on a le sentiment qu’ils sont tous programmés pour s’aimer de force ou pour dire des banalités. Quand deux persos commencent à se mettre en couple, l’un des deux va mettre à peine un demi épisode pour se dire que peut-être finalement il aime une autre meuf auquel il a pas pensé depuis une heure de série. Le héros il a zéro personnalité mis à part « être aimé par les meufs et dessiner », Hitomi tu comprends jamais ses motivations parce que manifestement elle est là que pour se faire manipuler par des hommes et par sa belle-mère avant d’aimer le héros d’un amour sorti de nulle part et Noe, ahlalala Noe, seul perso un peu potable du lot, esprit étrange, dont la pureté globale décontenance et ça tombe bien, TOUTE LA FIN DE LA SERIE VA S’ACHARNER SUR SA GUEULE. Elle va rien faire de mal mais payer pour tout le monde à leur place. C’est quoi cette foutue cruauté ?
Bref, ça se voit que je rage parce que j’attendais quand même quelque chose de cette série dont j’appréciais énormément les génériques et les designs, mais force est de constater que c’est vraiment une perte de temps totale pour tout le monde.
Et voilà pour tous ces mini-avis ! C’était exhaustif !
Dans tous les cas je vous remercie de votre lecture et de votre écoute des Batoru. Honnêtement sur Batoru on a les chiffres d’audience, on sait que vous êtes très fidèles et au rendez-vous à chaque épisode, mais la seule tristesse c’est qu’on a quasiment aucun retour ! On sait pas si vous appréciez ce que vous écoutez, on sait pas si vous donne vraiment envie de regarder certaines séries, on sait pas grand chose de vous, et on sait pas trop ce qu’on fait bien ! Donc hésitez pas à nous dire ça~
Allez, bisous bisous.