Mangas & Animes

Lasagnes générationnelles

Je me suis jamais remis du fait que l’an dernier, à Epitanime, débarque des passionnés d’animation japonaise qui ne connaissaient juste pas La mélancolie de Haruhi Suzumiya. Ce qui m’avait choqué alors n’était pas forcément le fait qu’ils ne connaissent pas mais surtout le fait que, ayé, j’étais devenu un « vieux » dans cette communauté à l’âge moyen toujours assez faible et qu’une grande partie, sans doute même la majorité, du public qui vient en salon n’est plus de la même génération que la mienne.

Une fois que j’ai pris conscience de ce fait, j’ai pu me calmer deux minutes, respirer un bon coup et essayer de cartographier les différentes générations de passionnés de culture visuelle japonaise. Du coup là je pose un peu mes différentes observations que je tire de mes expériences sur l’Internet et, plus probant, en salon en tant qu’associatif.

J’ai donc découpé la communauté d’otakus français en cinq morceaux. Je vous préviens: c’est assez grotesque, et ça n’a pas forcément vocation à être une super analyse sociologique pointue™. Du moment que j’évite les généralisations abusives, moi, je suis content. Vais-je réussir dans cet objectif ?

Ces générations ne sont ni exhaustives ni exclusives. Faire partie d’une génération ne signifie pas forcément s’opposer à une génération précédente/suivante. Il n’y a pas de meilleures générations par rapport à d’autres. Je reste volontairement flou sur les périodes historiques de durée entre chaque génération de fans. 

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Génération I: ceux qui créent

La génération Goldorak c’est la première, la plus agée, celle qui a découvert la popculture japonaise via GoldorakAlbator ou San Ku Kai. Jeune à cette période, elle a la vingtaine au début des années 90. Comme ils sont alors jeunes, passionnés, remplis d’énergie et d’idées, c’est eux qui vont créer ou fréquenter les premiers salons dédiés, fabriquer le tissu associatif de l’époque, fréquenter Junku, monter des projets et découvrir, souvent par le biais de VHS chinoises ou d’exportations à prix d’or, des oeuvres emblématiques des années 80 / début des années 90 qui n’auront jamais la chance de passer au Club Dorothée.

C’est cette génération qui va créer Animeland, qui va monter le Cartoonist et l’Epitanime, qui va pouvoir vivre l’essor du Minitel pour aller sur 3615 Toon, qui va fonder des maisons d’édition comme Kazé, diffuser du Nadia tard le soir sur Game One, en somme c’est elle qui va poser toutes les bases pour les générations qui suivent et qui explore une terre alors largement inexplorée.

Il y’a envers les oeuvres japonaises un amour dû au décalage avec le reste de la production d’alors, et le plaisir de voir des œuvres d’aventure, d’action et de SF qui parlent au public enfantin d’une façon différente.

Le livre Big Bang Anim leur est dédié.

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Génération II: ceux qui consomment

La génération précédente avait découvert la popculture japonaise avec Dorothée sur Antenne 2 ? Celle-ci la découvre avec Dorothée sur TF1 ! Époque ou il n’était pas rare d’avoir une demi-dizaine d’heures de dessins animés par jour, dont amplement plus de la moitié étaient d’origine japonaise. Du coup elle grandit dans cette atmosphère ou l’animation japonaise fait partie du décor, pour ainsi dire. Une fois adolescente, et une fois que commence à arriver les vrais argents de poches, cette génération est mûre pour devenir les clients de la génération précédente, à se ruer chez Tonkam pour aller acheter des Dragon Ball japonais ou acheter les premiers dessins animés « non diffusés à la télévision » distribués en VHS par le jeune Kazé de l’époque. Au cinéma, elle voit arriver les premier Ghibli – Porco Rosso 1 et Mon Voisin Totoro – assez discrètement tandis que les plus vieux tomberont raide dingue amoureux d’Akira. 

Le titre « ceux qui consomment » pourrait paraître méprisant mais à mes yeux ça n’est pas le cas: c’est eux qui prouvent qu’il existe un marché et des passionnés pour le manga en France, et que cela n’est pas limité qu’a une seule génération. C’est eux qui sont le public des intiatives de la génération précédente, offrant une synergie et une complémentarité bénéfique témoignant de la pérennité des oeuvres japonaises sur plus d’une génération, condition obligatoire pour voir la passion envers ces oeuvres survivre.

Et c’est aussi une génération créative ! C’est elle qui va se lancer dans des projets artistiques visant à rendre hommage à leurs passions. Citons le collectif GotohWan, la série de court-métrages France Five ou la bande dessinée Sentai School 2, par exemple. Et d’un point de vue plus professionnel, elle ne manquera pas d’elle aussi se lancer dans la création de maisons d’éditions, sociétés événementielles ou organisation de conférences et expositions autour du thème: si on doit citer qu’un seul exemple, les fondateurs de l’association JADE et donc de la SEFA3 semblent clairement venir de cette génération.

 

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Génération III: ceux qui défendent

La fin brutale du Club Do – avec elle la fin de la diffusion d’animés aux heures de grande écoute- aurait pu mettre un frein brutal à l’expansion de la culture visuelle japonaise en France. Sans nouveau public, point de salut ! Et pourtant !

Comme la génération précédente, celle-ci aura elle aussi regardé le club Dorothée mais était alors encore trop jeune: du coup quand ils deviennent jeunes adultes, leur passion est redevenue une anomalie, mise à terre après des années d’acharnement médiatique à son encontre 4. Pour cette génération non seulement l’âge d’or est passé mais en plus, désormais, il y’a des stigmates liés à cette passion: ce n’est pas bien vu.

La diffusion sur Canal+ d’oeuvres SF comme Evangelion, Ghost in the Shell, Perfect Blue, Cowboy Bebop ou Serial Experiments Lain ou la diffusion au cinéma de films salués par la critique – comme Mononoke – va néanmoins leur permettre d’avoir confiance en leur passion, de trouver des oeuvres de qualité sur lesquelles s’attacher et ainsi pouvoir dire avec fierté que, non, l’animation japonaise ce n’est pas que des ouvrages débiles et violents ! C’est une génération qui va devoir défendre sa passion, toutes griffes ouvertes.

En outre, c’est la génération qui va voir débarquer Internet, fonder les premiers fansites, et fréquenter en masse les forums pour mieux se les approprier. Une forte solidarité se crée entre les membres de cette génération qui ont dû tous vivre la galère de devoir voir leur passion être traînée dans la boue. C’est elle qui, via Internet, commence à trouver des moyens moins onéreux pour découvrir toujours plus d’animation japonaise. C’est elle qui monte les teams de fansub et qui télécharge des épisodes en qualité timbre poste avec une connexion 56k. La création s’exprime via les fanfictions, les fanzines…

En parallèle, l’industrie francophone du manga trouve un élan sans pareil et termine sa professionnalisation tandis que l’offre en matière de coffrets VHS/DVD gagne là aussi en efficacité avec le développement de Kazé, Dybex ou Declic Images. On a pas peur d’acheter des coffrets DVD à l’aveugle, s’engageant sur 13 à 26 épisodes grâce au bouche à oreille !

En somme cette génération fonde de nouvelles bases, différentes de la première génération, mais plus adapté à la révolution numérique qui s’annonce.

 

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Génération IV: ceux qui connectent

Pendant son enfance, cette génération regardait PokémonDigimon ou Sakura la chasseuse de cartes. Quand elle a été adolescente, elle a pu voir sur la Kaz des séries comme GTO, Excel Saga ou Fullmetal Alchemist et, en bonus, voit un Ghibli débarquer chaque année au cinéma, que ce soit du neuf (Chihiro, le Chateau Ambulant) ou de la rediffusion (Kiki la Petite Sorcière, le Chateau dans le Ciel.) En parallèle, l’offre manga est de plus en plus large et c’est pile la bonne époque pour en lire, l’équilibre étant parfait entre le nombre de sorties et la qualité globale. Quant aux salons, Paris Manga se crée, Epitanime est là aussi à son apogée en terme de nombre de visiteurs et Japan Expo passe au parc des expositions de Villepinte après avoir bourré d’autres salles parisiennes 5.

Quand elle arrive sur Internet, tout est déjà là: la plupart des séries animées sont fansubbées en français et la plus grande priorité de cette génération est de surveiller son ratio MononokeBT. Les animés qui sont pas sur MononokeBT sont dispos en DVD, qui sortent encore à rythme très régulier. Chaque oeuvre a son forum internet de fans, chaque passionné son blog (skyblog, myspace, overblog ou, pour les mieux équipés, dotclear et wordpress) et chaque grande ville de Province sa boutique spécialisée, voire sa convention.

Cette génération grandit dans un nouvel âge d’or, adore les œuvres japonaises pour leur différence et s’extasie du coup pour chaque truc un peu spécial qu’elle ne verrait pas ailleurs. Elle adorera autant les délires méta de Suzumiya Haruhi, les blockbusters à base de mindgame comme Code Geass et Death Note, les shojos détonnant made in Delcourt (Nana, Switch Girl, Fruits Basket) , les shonens interminables (One Piece, Bleach, Naruto, Fairy Tail) et, évidemment, participe à la création et la propagation de milliers de memes débiles. Le saviez-vous ? A cat is fine too 6.

Bien grandie, cette génération – qui est désormais soit en fin d’études, soit bien intégrée dans le monde du travail – cherche aujourd’hui sa place dans la communauté et les moyens d’agir ou de partager leur passion à la génération suivante.

 

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Génération V: ceux qui démocratisent

Pour cette génération, la culture visuelle japonaise n’a jamais été spéciale: ça a toujours été là ! Dès gamin ils lisaient One Piece ou regardaient Dragon Ball sur la TNT, ils ont toujours vus des mangas en supermarché ou en librairie, ils ont des membres de la famille qui en lisent ou qui regardent des animés sur Internet donc du coup, pour eux, c’est comme les séries américaines ou les comédies française: ça fait partie du décor. Et ils en profitent du coup au maximum !

C’est une génération qui a énormément de choix. L’ère du fansub a laissé la place à l’ère du simulcast: l’animation japonaise n’a jamais produit autant d’animés chaque saison et la quasi totalité sont disponibles facilement en français. L’industrie du manga s’affole également et offre à ses lecteurs une quantité ahurissante de traductions et d’éditions. Le visual novel commence à débarquer en Occident, ou le jeu japonaise « de niche » n’a jamais été aussi accessible de part le boulot d’éditeurs comme NIS America. Du coup elle se retrouve dans une position délicate, avec beaucoup de choses à regarder et pas forcément assez de temps pour s’y consacrer pleinement 7.

C’est aussi la première génération susceptible d’avoir des parents qui faisaient partie des générations précédentes, ce qui peut, une nouvelle fois, expliquer pour eux le fait qu’ils ont totalement assimilés la passion pour les œuvres japonaises dans leur ADN. Comme les deux générations précédentes, Internet joue un rôle centrale dans leur construction, mais pourrait ne pas avoir autant d’importance qu’avant: ici, même tes camarades de classe lisent des mangas donc plus forcément besoin d’aller chercher des interlocuteurs sur les réseaux pour en parler !

Si la génération précédente était très centré sur l’écrit, celle-ci est très visuelle. Les blogs ont laissés places aux vidéos Youtube et aux comptes Instagram/Snapchat tandis que partout en France on se rencontre casuellement dans les dizaines de salons, qui n’ont jamais été aussi accessibles où qu’on soit en France.

Niveaux œuvres emblématiques, cette génération va aussi connaître ses blockbusters (Sword Art Online, No Game No Life, L’Attaque des Titans) mais saura se prendre de passion pour des ouvrages alternatifs, parfois sombres (Madoka Magica, Steins;Gate, Another, Judge, King’s Game.

Obstacles à prévoir pour cette génération: faire son trou quand il s’agira de prendre des responsabilités et se lancer dans des initiatives visant à promouvoir leur passion. Les générations précédentes sont encore loin de la retraite, et les places restent limitées ! Il faudra alors se battre à ce moment-là…

 

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Ce thème des différentes générations, c’est rien de plus, finalement, que celui de Genshiken Nidaime, puisque les otakus japonais ont eux aussi, vous vous en doutez, les mêmes problématiques générationnelles. Dans la première partie de Genshiken on suivait ainsi l’histoire d’un club d’otaku japonais dans une université qui essayait de plus ou moins démontrer à une fille normale que le club avait sa légitimité et que la culture otaku n’était pas que débile.

Dans la seconde génération du club, introduite dans Genshiken Nidaime, on ne retrouve plus d’otakus qui défendent leurs passions et veulent prouver qu’ils ne sont pas anormaux: ils ont tous, à leur façon, intégralement assimilés la culture otaku à leur personnalité sans jamais songer un seul instant que ça soit particulièrement « mal. » Pensez au personnage de Rika (la brune aux lunettes rouges): elle n’a aucune honte ni aucun questionnement vis à vis du fait qu’elle est une fujoshi, et c’est un peu ça, les otakus d’aujourd’hui, ce qui fait bizarre aux vieux qui devaient se cacher pour aimer !

Maintenant on peut s’intéresser aux oeuvres qui arrivent à être trans-générationnelles: les Evangelion, les One Punch Man, les Dragon Ball… Quels sont leurs secrets ? Pourquoi eux y arrivent et, disons, pas un Angel Beats (adoré par la 5e génération, vaguement boudé par les quatre autres) ou un Suzumiya Haruhi ?

Mais bon, histoire de conclure disons que j’ai pas forcément prétention à dire que cet article est la vérité, c’est seulement mon avis et il est pas forcément optimal. A vous de me dire si vous trouvez ça juste ou si faut que je sorte plus souvent de chez moi :’) !

 

Note: si vous lisez ceci dans les heures qui suivent la sortie de l’article, je serais ce soir dans l’Apéro du Captain Web pour parler Histoire du Hentai ! Ca devrait être goutu !

  1. J’en profite pour vous faire le rappel essentiel que Jean Luc Reichmann doublait un perso dedans
  2. Elle même prépubliée dans Coyote, magazine clairement ancré dans cette génération
  3. Société organisatrice de Japan Expo
  4. Télérama, les associations de familles, Segolène Royal, etc etc
  5. La queue pour le CNIT qui fait le tour de l’arche de la Défense, personne n’oubliera jamais
  6. Même si c’est compliqué de comprendre ce meme vu que l’anime Tsukihime n’existe pas
  7. Les plus vieux ont aussi ce problème, rassurez vous.
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14 commentaires

  • aterizak

    Au départ j’allais me situer dans la seconde génération mais finalement je suis plutôt dans la 3ème.

    Comme tu le dis, ça n’a rien de vraiment précis et j’ai l’impressiond ‘être un peu à cheval sur les deux.

    Comme toi je m’intérroge encore sur le succès de Angel Beats auprès de la plus jeune génération. Il doit y avoir un truc qu’on pige juste pas.

  • Vardon Olivier

    Je suis de la première génération, un vieux quoi, mais c’est avec plaisir que j’ai vu les générations se succéder, cela prouve que cette culture n’est pas qu’une mode.

    Chaque génération apporte ca contribution a cette culture, ça permet de garder ça curiosité en me faisant découvrir des nouveautés.

    Enfin je trouve agréable ce brassage de générations, je souhaite qu’il dure c’est enrichissant.

  • Izumi

    Je me suis bien retrouvée dans la 4ème génération, tu l’as décrit très bien, tant par le contexte, les œuvres que par la manière de penser. Même si au final on retrouve toujours quelques choses similaires dans les autres générations.

    En tout cas le sujet est intéressant, surtout s’il y a commentaires / débats autour !

  • Natth

    J’ai les références de la première génération, mais j’ai laissé de côté la culture visuelle japonaise pendant la majeure partie des années 90. Du coup, j’ai plutôt l’impression d’osciller entre la seconde et la troisième car je me suis réellement intéressée aux mangas vers 2000 et redécouvert l’animation à la même période. De plus, j’ai commencé à lire du yaoi/BL en 2003, à une époque où il était beaucoup moins accessible qu’aujourd’hui. L’abondance actuelle est très confortable, même si le marché axé sur la nouveauté a parfois un côté frustrant.

  • tom le chat

    Je suis à cheval entre les générations 2 et 3 mais je pense qu’elles n’en forment qu’une seule en vérité : ceux qui ont consommé en masse des anime via la télévision et ont dû faire face à l’hostilité et l’incompréhension du grand public ensuite. Dans le lot, on peut peut-être distinguer ceux qui ont connu Récré A2 (Lady Oscar, Cobra) et le début du Club Do (CDZ, Bioman) de ceux qui ont surtout connus la période DBZ et Sailormoon mais niveau vécu c’est assez uniforme à contrario de la 1ere génération (Albator, Candy) dont beaucoup étaient déjà passés à autre chose dans les années 90 et de la 4e génération qui a plus connu la période Pokémon-VHS-DVD-La Kaz.

    Pour les oeuvres transgénérationnelles, c’est peut-être tout simplement celles qui ne sont pas calibrées pour un public trop précis?
    Au-delà de ça, il y a les oeuvres qui se démodent assez vite et qu’on revoit surtout par nostalgie et celles qui résistent très bien à l’épreuve du temps. Haruhi est un très bon divertisssment avec un scénar malin et une très belle réalisation mais on se souvient peut-être plus du buzz et des créations de la fanbase que de la série elle-même. Ca pourrait être intéressant de faire une reveiew de Haruhi avec dix ans de recul.

    PS : Merci pour m’avoir fait découvrir Euphonium, je m’attendais à une ambiance très sucrée à la K-on alors qu’en fait on est plus dans l’atmosphère douce-amère de Hyouka. Avec Hyouka, Free et donc Euphnium, Kyo-Ani se met à aborder de manière très subtile des thèmes plutôt osés pour un anime comme l’épanouissement individuel face à la pression du groupe, je me demande où ils vont aller avec cette voie-là?

  • mrmanelda

    Perso, je me situerai dans la 5ème génération, plein de truc a faire tout le temps, quant je veux, mais pas le temps. Mais en même temps, j’ai une mentalité de 4ème, voire 3ème génération, car quand bien même je connais des lecteurs régulier de manga ou amateur d’anime, bah j’arrive pas à me lier avec eux. je sais pas, mais après je suis surement un mauvais exemple, vu que j’ai déjà du mal a parler avec les gens en général. Donc bon.
    Ceci dit, quant je lis le passage de la 5ème gen, je suis quant même au niveau de l’offre proche de celui la : les Jrpg/VN niché, j’adore ça, les anime en abondance, j’adore aussi.
    Mais je sais pas, j’ai presque l’impression de pas « l’assumer ».

  • tommyloser

    À vue de pif, 2ème génération en ce qui me concerne (même si je suis assez vieux pour me rappeler de William Leymergie collaborant avec Dorothée dans Récré A2). C’est une vue assez juste dans l’ensemble, même si je pense que ces catégories ne sont pas nécessairement aussi « clivantes » qu’il le semblerait au premier abord: il y a eu un paquet de gens de la 2ème ou 3ème génération qui ont adopté, ne serait-ce qu’un temps, les postures (en termes de consommation tout au moins) de la 4ème ou de la 5ème, je pense (après, pour d’évidentes raisons, ça ne fonctionne que dans un sens).

  • Riuk055

    Bonjour Amo!

    Je suis un de tes lecteurs réguliers ^^, je suis un passionné d’animation et de culture japonaise qui se situerai plus dans ta quatrième génération.
    Je suis tout juste entré dans le supérieur cependant donc je nage aussi dans l’univers de la cinquième génération.
    Etant jeune je peux te dire que tu as tout à fait cerné la consommation actuelle et surtout l’évolution de la consommation. Il est vrai qu’aujourd’hui encore les deux premières générations qui ont réellement développé le secteur sont encore loin de la retraite ^^.

    Après je constate qu’à l’heure actuelle les jeunes comme moi ont le « travail mâché », c’est malheureux à dire mais pour une partie de la population c’est devenu si banal que l’on ne peut pas parler de passion. Au final les intéressés consomment sans réel approfondissement.. Je trouve ça dommage, la population des blogs est vieillissante et on voit de partout les teams de scantrad qui meurent faute de recrutement. L’engouement des premières générations qui donnaient de leur personne pour produire du contenu est passé à une attitude complètement passive.. et c’est DOMMAGE.

    Mis à part cette petite remarque de ma part je souhaitais te dire à quel point j’apprécie ton travail et ta qualité de rédaction, tu es très agréable à lire et tes critiques sont constructives tout en étant décontractées. Etant actuellement en début de supérieur je n’ai pas de réelle autonomie (comprendre au niveau des transports ou tout simplement du CASH 😀 ) donc je ne peux pas vraiment aller à des conventions, cependant quand je pourrai le faire je serai ravi si je pouvais t’y voir ^^.

    Voilà! Merci de ton attention ^^ et de celle des autres lecteurs si ils me lisent

    ps: Si tu connais D Gray – Man est-ce que tu as vu que Hoshino avait repris son écriture ? Je suis tout chose moi ^^

  • Dodie

    Génération 4 représente (22 ans). Damn des gens qui ne connaissent pas haruhi suzumiya haha. Par contre angel beats j’ai adoré je pense que c’est quelque chose qui peut être apprécier de tous.

  • m3r1

    A cheval sur les génération 3, 4 et 5 du haut de mes 23ans. Je prends un peu des 3 par ci, par là. Et même si j’étais ptete très jeune, mais je me retrouve vraiment dans cette 3eme génération. Bon par contre, ne pas connaitre Suzumiya c’est quand même chaud. Ceux que tu as rencontré devait pas vraiment être des passionné, c’est tout *-*

  • shebadotfr

    Je suis probablement à cheval entre la génération 2 et 3. Trop jeune, mais également désargenté, pour consommer pendant les jours heureux du Club Do. Ma fin d’adolescence, je l’ai vécu avec Familles de France et autre émissions de télé qui ont tous fait pour nous stigmatiser (« bah vous voyez! Les japonais c’est des fous et qui créent des pédos en puissance avec leur mangas qui corrompt la jeunesse! »). Et étant joueur de jdr sur table, j’ai aussi eu droit à tous le cirque de Mireille Dumas, Bas les Masques, etc…

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