Are you READY ? Three, two, one…
Adaptation japonaise d’un jeu musical très connu dans notre milieu, c’est à dire Oendan !!, Elite Beat Agents a débarqué dans notre pays à la fin de l’année, après avoir eu un grand succès au début de cette même année aux States. Le but du jeu est simple: des gens sont malheureux, sont tristes. Eh bien l’objectif est de leur remonter leur moral pour qu’ils réussissent ce qu’ils veuent. Pour cela, il faut danser et chanter ! Bien que nous, joueur, nous contentons de frapper du stylet des petites boules multicolores.
Si ELA a fait couler de l’encre virtuelle avant sa sortie, c’était pour sa tracklist. Indigne selon certains, daubiques selon d’autres, dans l’esprit du jeu pour un troisième coup. Il faut dire que les Village People, Ashley Simpson, Avril Lavigne ou Good Charlotte ça peut faire frémier celui qui croit savoir ce qui est bon pour vous en termes de musique, et on peut craindre l’inaudible.
Eh bah ce n’est pas ce qui est le plus dérangeant. Déjà pour la simple et bonne raison que ce n’est pas dérangeant du tout, et ensuite parce que ça marche plutôt pas mal. Et j’oserais dire que la chanson la plus emmerdante est une de celles qui a pourtant le plus de qualité. Ce qui en est paradoxal. Donc, déjà, ne soyez pas surpris: EBA est l’apologie du « con mais bon ».
Non, si il y’avait vraiment quelquechose de dérangeant dans EBA, ça serait la mentalité du truc. Loin de faire mon gaucho littéraire de base, il y’a quand même pas mal de missions basées sur la gloire et la fortune, sur l’american way of life, sur le rêve américain, tout ça. Pas pour rien que les deux missions les plus détestables sont bien celles ou on doit aider un roi du pétrole complétement crétin à redevenir le roi du pétrole et une mission ou on doit aider deux grosses pétasses à la Hilton à survivre sur une île déserte. Mais, au moins, on n’y trouve finalement aucune morale, ce qui fait passer la pilule. Quoique la première mission bonus -ou on doit aider une fille à devenir danseuse- est très lourde sur ce point.
Mais a coté de ça, quelques autres missions sont plus rigolotes, mais majoritairement basées, comme je le disais, sur la gloire et la fortune (machin doit trouver un trésor pour devenir riche, un sportif doit gagner la médaille d’or pour devenir célèbre, un réalisateur doit faire un super film pour devenir célébre…). Mais pas toutes, non plus, mais disons qu’on manque dans ce jeu de « petits trucs débiles » comme dans Oendan. Dans Oendan c’est pas mal de mission type « aide cet enfant à ne plus pisser au lit » ou « aide cette boulangère à s’en sortir pour son premier jour de travail », enfin bref, du quotidien et du proche de nous. EBA est plus « international » et plus « gros ». Plus « américain » quoi. Mais une fois tout ça assimilé, on y passe comme une lettre à la poste. Et encore, si ça nous dégoute tant que ça, il suffit de passer toute la musique dans le rouge pour voir les scènes « punitives »‘.
Car chaque chanson se joue en plusieurs parties. De temps à autres (3 à 4 fois par chanson), on assiste à une petite scène pour voir l’évolution de la musique sur le personnage qui a besoin d’aide. Et plus la musique avance, plus le personnage s’approche de son but, mais il est confronté à de nouveaux défis, et caetera. Et donc, si la barre de vie est dans le rouge, les scènes se déroulent mal. Et c’est parfois à mourir de rire. Rien que la -pourtant lacrymale- mission de la petite fille qui a perdu son père en devient hilarante « dans le rouge » (la scène du gateau.)
En soit, le jeu ne demande un apprentissage poussé comme un GH qui demandait un bon mois avant de commencer à finir une chanson en expert. En une semaine, je suis arrivé en mode Hard Rock et là je commence à finir tranquillement les chansons en accumulant les B. Mais d’un coté, j’y ai pas mal joué dans le train (je dirais une dizaine d’heures rien que dans les transports) avec une bonne paire d’écouteurs, ce qui ne nuisait pas à ma partie mais a du rendre calvairique mes voisins de train. D’ailleurs je m’en excuse auprès d’eux (même si la petite vieille du dernier voyage a su admirer le talent de Tony Taka è_é.)
Même pire, le jeu en Facile devient très vite injouable car trop lent. Mais alors vraiment trop lent.
Et enfin, « que » 19 musiques, oserait-je dire. Une fois Survivor débloqué, on retient une petite larme: plus de chansons, plus de petites histoires ? Ce qui nous force donc à chercher les deux Oendan pour en avoir « plus ». Enfin là, c’est du Jrock, de la Jpop et tout et tout, et je dois avouer que je n’en suis pas un grand fan. Enfin !
Pour conclure, j’avoue sans honte que j’ai enfin décroché un A sur ma chanson favorite, c’est à dire LaLa (Jumpin Jack Flash est vachement mieux, mais relou à cause de la cinématique finale d’une minute inzappable) d’Ashlee Simpson. Et j’avoue aussi que je trippe bien sur The Anthem et sur YMCA. A contrario, donc, je fus assez déçu de m’ennuyer et de trouver injouable »Highway Star’. Alors que bon, Deep Purple quoi.
Pour le reste de la soundtrack, on y trouve Bowie et Let’s Dance, que je trouve pas trop mal mais qui me fait baver à chaque fois, donc j’en garde un mauvais souvenir psychologique. Y’a Without a Fight des Hoobastank, trop court et surtout suivi par Jumpin Jack Flash donc qui passe vraiment inaperçu. Ensuite j’adore la première piste, c’est à dire Talkie Walkie Boy, vraiment fun. Rock This Town a une reprise un peu zarb et je n’accroche plus trop à cette chanson. Makes no Differences des Sum41 est vraiment pas mal, mais ne touche à l’apothéose qu’en Hard Rock. Sk8ter Boi me rappelle de vieux souvenirs enfouis d’une époque ou je n’écoutais que t.A.T.u et Linkin Park et ou je ne connaissais même pas l’existence du hentai, et ou j’étais encore pur et je n’avais jamais vu de porno (* larme *). YMCA est donc fun et sympa, et surtout on connaît bien le rythme. Believe de Cher n’a rien de mémorable, et pire, l’histoire est méga niaise, même dans le rouge. September est pas méga mémorable AMHA. Canned Heat a un rythme un peu space, né d’un développeur tordu, mais ne pose finalement pas de problèmes une fois ce rythme acquis. LaLa est le truc bien « con mais bon » par excellence, au rythme assez aisé, et à l’histoire géniale (des tas de petites infirmières ! MAIS SUPER !! » Material Girl possède les personnages les plus détestables du monde (après Emiya, Seiya et Raki) mais c’est du Madonna. ABC. You’re The Inspiration m’a fait pleurer la première fois et me fait faire un petit frisson à chaque fois que je le refais. The Anthem est bien pawafull, bien fun, bien ‘ »con mais bon » comme je le disais, et surtout au rythme que j’adore et qui est assez simple. Enfin, Survivor est bien sympa aussi. J’avoue que j’aimais bien la chanson quand j’étais jeune donc… (genre maintenant je suis vieux hahaha)
En fait EBA est une ode a la persévérance. Tous les personnages perséverent pour gagner, ne baissent pas les bras, et vous le joueur, devait persévérer aussi. Une chanson ne se finit que rarement du premier coup la première fois (surtout en Difficile et en Hard Rock) et on note astucieusement que comme on avance souvent à a-coups, on maîtrise donc de plus en plus le début, puis le milieu, puis… la fin. Toute est une question de persévérance. Surtout que, contrairement à certaines chansons de GH, tout est humainement simple et réalisable. Le jeu prend rarement en traître avec des trucs à se tirer par les cheveux.
Pour conclure, Elite Beat Agents, se classe dans mon top DS, sérieusement. Pour une fois que c’est pas un jeu pour grabataires… :p .
News hors sujet: J’ai pu « lire » les deux nouveaux doujins de XRation (Mixed Real Omake et Mixed Real 2) et je suis assez déçu. L’artiste avait engagé une bonne voie avec Mixed Real mais dans le second volet retombe dans une sorte de glauque pas super (perte de virginité pour avoir du SANG dans le second volet, gros pervers dégeulasse dans l’Omake) et même si le travail graphique est encore là, ça reste pas glop. Taka bat donc Xration pour le Comiket 73.