Sortir tôt de l’Austra-lit.
Un petit bilan du premier GP de l’année, qui vient tout juste de se terminer. Enfin, non, il s’est terminé y’a 5h maintenant, mais dans ma tête, c’est fini. Bon, alors. Que peut-on tirer de ce premier grand prix, quel enseignement peut-on en tirer, quelles écuries et quels pilotes surveiller ?
Strictement aucun.
Le grand prix fut un bordel sans nom et je ne nie pas que j’adore ça. Entre une réalisation digne d’un téléfilm de TF1 (Rosberg oublié pendant 20 tours dans le classement, disparition épileptique du compteur de tours, ralentis qui ont loupés leurs bus), des abandons par pelle (beaucoup d’accrochage, de sorties de pistes, de fiabilités douteuses) et de suspens de ouf. Et au final des écarts très réduits (5s entre Hamilton et Heidfeld, pas mal) et une course disputée tout du long. Et pis, ça dépasse à Melbourne, circuit pas réputé pour ça. Donc au final, on peut dire que la fusion « voitures aux performances proches » + « anti patinage disparu » + « pilotes qui en veulent » = EPIC WIN.
Allez, comme je suis une feignasse et que c’est bien pratique, un bilan pilote par pilote :), dans l’ordre du classement :
Lewis Hamilton (McLaren) : Bon, rien à dire. Il a fait ses arrêts au bon moment, la SC ne l’a pas géné, il est parti en pôle ce qui aide pas mal, il ne s’est pas trop battu et donc obtient une victoire comme au Canada, sans trop de problèmes. Une bonne gérance. Reste que je n’apprécie toujours que guère le personnage, mais ça, c’est hors sujet.
Nick Heidfeld (BMW Sauber): A fait une course sans coups d’éclats, comme Hamilton. Peu menacé, peu menaçant, il obtient une seconde place logique, qui confirme les bonnes perfomances que j’attendais du modèle F1.08 de BMW. Un podium mérité, aussi.
Nico Rosberg (Williams): ENFIN ! Le jeune Rosberg montrait des signes de powerfullisme évident, il montrait fréquemment qu’il en avait, et a chaque fois été puni par une fiabilité hésitante ou un coup du sort, mais le voilà enfin son podium. Une course aussi tout à fait réussie pour le jeune Nico, avec une Williams un poil derrière la BMW et qui roule bien. Il fut lui aussi assez discret au final, mais ça a très bien marché, et ça a payé dans un grand prix ou éviter de prendre des risques s’avère victorieux.
Fernando Alonso (Renault): Pénible Renault. Avec une voiture apparaissant largement en deça, il arrive à faire de très bonnes choses, à doubler une Ferrari et une McLaren d’un coup d’un seul (excellent !) et à passer à travers les ennuis de manière digne d’un double champion du monde. Même si il ne doit sa 4e place qu’a une connerie de Kovalainen, il prouve efficacement qu’il a des choses qu’il peut faire. Plein.
Heikki Kovalainen (McLaren): Arrêt aux stands mal placé, ce qui ruine les chances de podium du brave finlandais n00b chez McLaren. Mais un très beau dépassement sur Alonso dans le dernier tour, qu’il gâche en appuyant sur le limiteur de vitesse en pleine ligne droite… sic…
Rubens Barrichello (Honda – disqualifié): OUCH. La petite surprise. La bouze immonde qu’était la Honda est presque apparue compétitive, et le fringuant brésilien a su retenir Raikkonen sans trop boucher pendant 10 tours, ce qui est vraiment pas mal de sa part, venant d’un pilote dont plus personne n’attendait quelque chose. Dommage que cette performance soit gâché par un départ précipité dans les stands qui blesse un mécanicien, tandis que dans la frénésie, le pilote sort en ne voyant pas que le feu est rouge, et manque de bol, il était pas censé pouvoir rentrer à cause de la Safety Car. Une accumulation de trois merdes en une minute de course, je crois que Barrichello tient la corde raide pour le prix pas de chatte 2008. Déjà. Comme ça.
Kazuki Nakajima (Williams): l’autre Williams s’en est bien sortie avec cette 7e place devenue 6eme. Enfin il faut bien tenir compte du fait qu’il a donc fini dernier des voitures survivantes. Un petit coup de chance qui aurait pu se terminer de manière empirique après l’accrochage avec Kubica qui, si il fut fatal au polonais, n’a pas empêché le japonais de s’en sortir. Problème de taille: la FIA (qui n’a pas du finir de lire « La Justice pour les Nuls ») lui fout 10 places de pénalité sur la prochaine grille. Pas de bol. A noter un dépassement réussi sur Piquet.
Sébastien Bourdais (Toro Rosso): 4e jusqu’a 2 tours de la fin et capable de résister à la pression d’une Ferrari, d’une BMW, d’une Renault et d’une McLaren avec sa Toro Rosso pourtant modeste, il a su en plus de cela exploiter les Safety Car et reste vivant… Enfin jusqu’a ce que son moteur Ferrari en décide le contraire. En tout cas, ça fait plaisir de voir un bon pilote français dans les points (ce qui ne veut pas dire que j’exclue définitivement Montagny de ma vie) et ne laisse que présager du meilleur pour la suite.
Kimi Raikkönen (Ferrari): n00b. Je sais pas trop comment résumer le grand prix de Raikkonen ou on y trouve le meilleur de la F1 (une remontée incroyable de la 16e à la 3e place) mais aussi le pire (deux sorties de pistes dignes d’un rookie.) Ironie du destin, il abandonne sur la ligne des stands là ou la veille, il avait abandonné à 5m de la ligne, ce qui l’avait forcé à partir en 16e position de la grille. Abandon moteur semblerait-il…
Hors des points, donc:
Robert Kubica (BMW Sauber): Première première ligne pour le pilote préféré de ce blog. Et une course assez agitée, comme habituellement avec Terminator. Un départ assez réussi, une stratégie de course étrange, et un accrochage final qui montre un manque clair de chance pour un polonais qui aurait pu prétendre au combat avec Bourdais, voir avec Rosberg. Dommage, donc, comme d’habitude.
Timo Glock (Toyota): Un beau dépassement sur Piquet un très joli crash. Rien d’autre à signaler. Une belle qualification en Q3 aussi. La Toyota a un bon potentiel cette année, ça fait au moins trois ans qu’on attendait ça.
Takuma Sato (Super Aguri): Bien résisté, bien profité du bordel ambiant comme au Canada, mais ça n’aura pas duré longtemps avant un petit problème de transmission au 40e tour. Mais la Super Aguri fait peur à voir et espérons qu’elle ne restera pas pendant toute la saison dans le fond, obligée de profiter du bordel.
Nelson Piquet Jr (Renault): Ce fut très intéressant. Il a passé la course à se faire doubler, c’est… dommage. A voir les prochains GP. (après tout qui n’a pas dit du mal de Kovalainen après son premier GP ? Moi. Oui je me la pète \\o/.)
Felipe Massa (Ferrari): n00b. Monsieur « je sors tout seul au premier virage », à faire croire à tout le monde qu’il a touché Kovalainen, mais non, même pas. Le Christiana Ronaldo de la F1. Plus sérieusement, il terminera sur un très beau accrochage, tout en finesse, et sur une explosion de moteur, toute aussi fine. Entre tous ses malheurs, le Massa n’a eu qu’une très belle remontée. Comme Raikkonen, donc: le pire et le meilleur en un GP.
David Coulthard (Red Bull): Pas grand chose à dire. Très beau crash, tout en déformation de la voiture. Rien d’autre à ajouter si ce n’est une belle perf en qualif.
Jarno Trulli (Toyota): Trulli. Du Heidfeld en moins… moins. Pas mal de bonnes choses, une 6e place bien gardée jusqu’a un abandon con comme la lune pour un problème électrique (ça doit être le progamme de l’ECU qui a planté.)
Adrian Sutil (Force India): Hmmm. Je l’ai pas vu rouler pendant toute la course. La réa est un peu pourri, je sais, et bon il a abandonné au 8e tour, donc bwerf.
Mark Webber (Red Bull), Jenson Button (Honda), Anthony Davidson (Super Aguri), Sebastian Vettel (Toro Rosso), Giancarlo Fisichella (Force India): WOAH. Une belle bande d’abandons en un tour. Rien à dire sur eux, donc. Qu’ils sombrent dans les tréfonds de l’anonymââââât !
Donc bref, à retenir particulièrement Ferrari:
Et bon, GP trop fou pour être intéressant et analysé. Normal donc. Bon, maintenant, je vais jouer à Football Manager 2007. Le Tournoi Vilénie arrivera ptet ce soir.