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Project Gotham Racing 4 – Un jeu qu’il est bien pour le conduire

Dans la grande famille des jeux de courses, il y’a plusieurs familles: la simulation à la Gran Turismo, l’arcade décomplexée à la Outrun, les fantaisistes à la Mario Kart où bien encore les futuristes à la Wipeout. Project Gotham Racing 4, lui, fait partie d’une famille bien particulière: la simulation décomplexée matinée de beaucoup d’arcade. Et est donc, de facto, un des jeux de courses les plus funs de la Xbox 360. En plus de ne plus être très onéreux.

YOW SEPIA POWA

Je l’ai déjà dit en Janvier, les simulations qui ont pas changées d’un iota depuis Gran Turismo, sorti en 1998, ça m’intéresse de moins en moins, Forza Motorsport 2 m’avait donc plutôt pété les couilles et je me fous de savoir que le 3 arrive: il a pas l’air mieux parti pour autant. C’est bien beau de faire des jeux où on se la branle à dire « hey matez le circuit, il est au bout de bitume prêt avec la réalité ! », mais si on s’y emmerde comme un rat mort, non quoi. Je comprends le souci des gens qui veulent une simu parfaite pour se croire comme avec leur voiture, mais faut bien comprendre que c’est pas en privilégiant les adeptes du réglage prêt qu’on fera plaisir à ceux qui veulent juste jouer à un jeu de tuture pour s’amuser et ne pas se prendre la tête tout ça.

Bref, du coup je sais pas tellement pourquoi j’ai pris Project Gotham Racing 4. Peut-être l’envie de retrouver ces bons vieux types de chez Bizarre, qui m’ont fait beaucoup de bien avec le très bon Formula One 97, d’autant qu’un PGR je n’y ai jamais touché et que l’arrière de la boîte annonce fièrement l’arrivée de conditions météologiques dans le jeu: du coup ALLEZ HOP ON PREND. Surtout que le jeu coûte 15€, on va pas faire la bine fouche.

Et j’ai été plus qu’agréablement surpris: j’ai vraiment kiffé ma race avec Project Gotham Racing 4. Pour une raison simple: ce jeu pense au fun, au cool et à l’amusement avant tout. Et là j’ai envie de dire deux mots: fuck yeah !
Déjà premier indice que ce jeu pense à nous, pauvre petit joueur à la recherche de sensations fort, quand il lance notre profil il nous lance un véhément: « Amusez vous bien avec PGR4 ».

La dernière fois qu’un jeu m’a dit un truc du genre « en espérant que vous vous amuserez » ou « profitez du jeu » en lançant une partie, c’était Persona 4. C’est un détail peut-être complétement con mais ça montre quelque chose. J’en suis sûr. OUI. Peut-être ai-je découvert le secret entre grands jeux et petits jeux. PEUT-ETRE.

Destruction de PGR4

Ce qui fait vraiment plaisir dans PGR4 c’est la diversité des épreuves. Ils auraient pu nettement se contenter de la mode Course de rues, déjà assez sympa en elle-même grâce à des putains de bons environnements et une IA qui ENFIN se la joue à autre chose qu’auto-tamponneuse, mais ils ont vraiments foutus beaucoup de trucs différents qui fait que sur une partie de une ou deux heures, on fait rarement plusieurs fois la même chose, et qu’un championnat n’est finalement pas si répétitif que ça. Ainsi on retrouve une mode course classique, une mode élimination assez énorme (toutes les 30s, le dernier est éliminé jusqu’a ce qu’il n’en reste qu’un), une mode radar franchement bonnard (le but du jeu étant de faire péter des… radars et d’être le plus rapide en vitesse cumulé), des modes contre la montre assez classique, une mode dépassement que je kiffe, du sprint cône qui demande vitesse et sang froid…

Bref sur ce plan, PGR4 est absolument parfait avec sa bonne dizaine d’épreuves puisqu’il évite d’être répétitif, qu’il met du temps avant de sérieusement lasser et que chaque épreuve demande une préparation différente, et si au départ on en chie un poil, on évolue très vite vers le haut du classement, d’une manière absolument naturelle. Aucune difficulté artificielle, aucune IA cheatée, toutes les épreuves se font sur un pied d’égalité avec les autres voitures et c’est absolument parfait.

Cool §

En outre le jeu fait vraiment une apologie du cool dans toute sa splendeur. Déjà parce que les environnements choisis sont franchement l’incarnation du cool en soit (New York, Londres, Las Vegas, Tokyo, Macao, Quebec), qu’ils passent par des endroits connus de chaque ville (a noter que New York nous épargne l’habituel Time Squares et préfère se concentrer sur un autre coin de Manhattan, nous offrant même le luxe de traverser le pont de Brooklyn) et que ça fait déjà bien plaisir. Il y’a également le très connu de système de Kudos: faites l’imbécile avec des dérapages, des endo ou des dépassements virils, vous êtes récompensé par des kudos sonnants et trébuchants que vous pouvez plus tard dépenser sans honte et sans reproches. Et ça franchement, c’est plaisant.
En outre là ou Gran Turismo 4 et Forza avaient des systèmes relous de pénalités, comme si se crasher droit dans le mur n’était pas déjà une pénalité en soit, PGR4 évite ça en ne fichant aucune pénalité du tout et en rendant les erreurs pas si éliminatoires que ça, même si elles sont à éviter. La gestion des dégats est également assez précaire, mais personnellement je m’en fous: déjà que se crasher est chiant, alors si en plus ça nous force à devoir passer le reste de la course bridé, c’est pas amusant – et les mecs de Bizarre l’ont parfaitement compris et ont donc viré ça du jeu. Enfin, la première place est, dieu merci, facultative: là ou des GT et des Forza te forcent à finir premier de toutes les courses sinon rien, dans PGR4 la différence niveau entre la 3e et la 1e page niveau profits est assez maigre, et rendent la première place plus un défi personnel qu’une obligation, ce qui fait quand même plaisir.

Bref tout ça est déjà bien cool, alors si en plus le jeu vous offre une gamme de véhicule qui font rêver, c’est encore mieux. On y retrouve ainsi les véhicules les plus proches de la définition de cool, allant de la DeLorean a des Aston Martin comme chez James Bond, en passant par une impressionnante gamme de Ferrari, des véhicules des années 50 (avec une Maserati 250F de l’époque, qui participait au championnat F1, miam), des voitures à hydrogène et même des motos. Et franchement, voir une course avec un aussi beau melting-pot, ça fait rêver. Surtout que voir s’affronter moto et voiture sur pied d’égalité, c’est toujours bon à voir (même si sur les circuits rapides, avoir une moto est un poil suicidaire) et ça permet encore plus de diversifier le plaisir de jeu.

Et évidemment, je n’ai pas parlé de la colorisation perso des voitures (le jeu propose même de base la possibilité de les décorer de la couleur du drapeau de votre pays, et le bleu/blanc/rouge déchire plutôt pas mal sur des voitures de sport) et de la mode garage mais globalement le jeu s’adresse aux fans de sport automobile et plus globalement de véhicules divers et variés.

PGR04.jpg

Offrant une bande son de qualité, avec des grands classiques de la musique classique (ce qui lors d’une course orageuse le fait plutôt grave), du hip hop, du rock alternatif (du Wolfmother, du Bloc Party et du Disturbed bordel !), de la pop, le plus cool étant qu’on peut désactiver à sa volonté la bande son pour choisir celle qu’on veut, et ça ne se répète pas trop, ce qui est toujours apprécié. Le jeu se démarque aussi par des graphismes plutôt pas mal, sans doute ridiculisés par Forza 3 mais on s’en bat les organes érogènes extérieurs: le jeu est très loin d’être moche, et la gestion de la luminosité en fonction de la météo est franchement parfois assez bluffant, surtout le temps orageux ou, parfois, on se sent presque aussi trempé que la voiture.

Par contre, j’ai noté 2/3 ralentissements ici où là dans le jeu, ils sont pas récurrents, et sont arrivés plutôt rarement, mais existent.

Et le jeu y gagne énormément à être installé sur le disque dur, les temps de chargements étant franchement longs, ce qui est un des plus gros défauts du jeu. Mais heureusement, si vous faites le geste qui sauve et sacrifiez 2Go sur votre DD Xbox, les temps sont réduits de plus de la moitié !

Enfin autre défaut du jeu: en solo, y’a moyen de faire le tour du jeu assez vite. En trois semaines, j’ai débloqué l’intégralité des véhicules, des circuits et fini avec une médaille d’or tous les défis du mode Arcade. Si je veux tenter la platine ça va prendre beaucoup plus de temps mais contrairement à des Gran Turismo et des Forza ou y’a beaucoup trop de trucs à faire, PGR4 propose peu de championnats mais des championnats de qualité, qu’on se plaît à refaire, contrairement à ceux de Forza qui nécessitent de se taper 6 courses de vingt minutes chacune et qui étaient le contraire même du mot « fun ». Globalement, les courses de PGR4 excèdent rarement les dix minutes, ce qui n’est pas un mal.

A noter que le jeu possède lui aussi le Nurburgring Nordschleife mais a le bon goût de proposer également le Nurbrugring F1 actuel et surtout le Behemoth, qui fusionne les deux d’un coup. Et ça fait plaisir. Et je tiens à déposer une mention spéciale à la quasi intégralité des circuits de Macau, qui même si il n’y a pas le tracé du Grand prix annuel, offre un mélange parfait entre fun et difficulté, en plus de récompenser plus qu’efficacement toute prise de risque qui réussit.

Tiens parlons un peu plus des tracés du jeu…

Une Jaguar D Type aux couleurs du drapeau français: ça c'est cool.

Le jeu possède donc dix environnements (le tracé Michelin, Londres, New York, Las Vegas, Macau, Shanghai, Tokyo, Nürbürgring, Saint-Petersbourg et Québec City) et si évidemment chacun de ses environnements a vraiment sa pâte et son ambiance bien à lui (rah le coté « sale » d’un Macau, les runs de nuit dans Tokyo…), chacun possède en outre une dizaine de circuits, allant du vraiment court au très très longs, mais créant une diversification qui fait qu’on a l’impression de ne jamais parcourir le même circuit. Ce qui est un avantage quand on joue assez longuement, mais qui fait qu’on a aussi un peu de mal à choper des repères. Mais très vite, au bout d’une bonne dizaine d’heures de jeux, les différences commencent à se faire, même si il m’arrive encore parfois de tourner à droite au lieu de tourner à gauche, ce qui finit inexorablement dans le mur.

Mais chaque circuit sait se faire attachant, montrer ses zones de difficultés, ce qui montre vraiment son potentiel en mode contre la montre. Et certains tracés comme la course de l’Ermitage de Saint Petersbourg, ou le circuit de 8km de Macau aurait vraiment sa place dans de nombreux jeux de simulations. Fuck yeah donc. Et franchement, parcourir Quebec, Saint Petersbourg ou Shanghai est tellement du « jamais vu » dans les jeux vidéo qu’on prend ça avec plaisir. Si on excepte donc le Nordschleife, devenu le passage obligé dans tous les jeux possibles et inimaginables (même Need For Speed s’y est mis), tous les circuits sont originaux, jamais vus, et donc totalement géniaux. Après je ne suis pas allé voir sur place si c’est comme dans la vraie vie mais je fais confiance à Bizarre pour ça.

Maintenant, on espère pour PGR5 encore plus de nouveaux lieux, surtout que toutes les métropoles du monde ont du potentiel: Paris bien sûr, mais aussi Madrid, Séoul, Karachi, et même Singapour serait bien fendard, surtout si ils font mumuse sur les bases de l’excellent circuit de F1. Bref, là c’est du fantasme.

Enfin j’ai peu testé le mode online à cause de « oups plus de gold » mais le peu que j’y ai vu m’a convaincu: il y’a encore du monde dessus (mais de moins en moins) mais les nombreux tournois organisés par Bizarre ainsi que les coupes du monde, le jeu par équipe, les nombreuses modes et le classement mondial mis à jour (la France suxx vraiment dis donc) rendent ce online tout a fait attachant, mais là aussi il vaut mieux compter sur des organisations de parties entre potes et entre communautés qu’entre des parties faites à l’arrache…

Splartch croutch

C’est donc assez aisément que PGR4 se place comme un des jeux de courses les plus fun de la Xbox 360. Bizarre réussit complétement son coup et même si le jeu a maintenant deux ans, on s’en fout: un tel jeu a petit prix, c’est vraiment donné en attendant le jeu de F1 de Codemasters. Même si vous êtes assez réfractaire aux jeux de caisse, il y’a de quoi franchement s’amuser sur ce jeu, et le multijoueur a du potentiel, pour peu que vous n’êtes pas le seul à posséder le jeu. Je pense au mode « chat et souris » qui a franchement tout pour être le meilleur mode multijoueur de tout les temps mais qui est… peu joué. Allez, réhabitiltons ensemble ce jeu sur le monde du online !

… même si j’ai plus de gold :(.

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