La Traversée du Temps – Nice Job Breaking It Hero
On parlait lundi de Saint Seiya, aujourd’hui on continue encore et toujours l’alphabet estival avec T, comme Traversée du Temps. Où Toki Wo Kakeru Shoujo.
Notons l’accroche qui met en avant le « par l’auteur de Paprika » quitte à créer la confusion de manière amusante entre Satoshi Kon – réalisateur du film – et Yasutaka Tsutsui – auteur du livre Paprika et du livre de la Traversée du temps, du coup.
La Traversée du Temps parle d’une fille nommée Makoto, qui un jour se prend un train. Rassurez-vous, elle va mieux depuis parce qu’elle a découverte en même temps qu’elle pouvait voyager dans le temps, ce qui est pratique pour savoir qu’une interro surprise va te tomber dessus, pratique pour ne pas mourir où bien pratique pour faire dix heures de karaoké en ne payant qu’une seule heure.
Et c’est un très bon film que je vous encourage à visionner.
Voilà.
Fin de l’article.
Bon ok vous êtes encore là, vous voulez en lire plus sur la Traversée du Temps de ma part, c’est très bien, mais je suis juste pas super inspiré, là. Qu’est-ce que je peux dire de plus au final, hu ? J’ai vu les bonus du dvd récemment, ceux où l’équipe du film apparaissent à une avant-première et ils désignent le film comme « faisant pleurer mais laissant une impression de chaleur », une de ces métaphores de bon goût qui désignent une certaine vérité. La Traversée du Temps est un film chaleureux, acceuillant, riche en détails, au chara-design agréable, qui offre une jolie variation sur un thème vu et rerevu. C’est bien. Mais c’est un film inoffensif, qui remplit de bons sentiments mais ne se prête pas, en tout cas pour moi, à une grosse éloge où à un gros monologue sur le sujet parce que, damn, j’ai juste pas grand chose à en dire, à y critiquer. Ok, peut-être que le scénario se fait sur la fin un peu confus si on veut s’y attarder mais c’est là que la réalisation et la mise en scène fait un boulot de camouflage de tout ça assez admirable pour que tout passe quand même comme sur des roulettes. Et encore, il n’est pas « si » confus quand on y réfléchit à tête reposée après. On recompose le puzzle.
Makoto est attachante, les autres personnages également, l’ambiance du film rend la chose extrêmement passionnante, c’est léger sans être crétin, léger sans oublier de raconter une histoire. La réalisation est belle… C’est pas aussi polémique que Summer Wars, tout ça, au final. Dans Summer Wars on pouvait critiquer avec véhémence le message un peu lourdingue sur la FAMILLE, trouver stupide le coté divin de la grand-mère, et en écrire des centaines de pages d’un ton offusqué parce qu’on est à une époque où dire du bien du concept de famille, c’est automatiquement être du coté du pétainisme et de l’extrême-droite pour les cerveaux de l’Internet éternellement adolescents. Dans La Traversée du Temps, aucun point précis ne me donnerait envie d’argumenter, de pavasser, de polémiquer. Alors je vais ne pas le faire où me forcer à le faire.
Ce week end, donc, j’ai regardé un peu les bonus que proposait le coffret DVD en forme de brique édité par Kazé à l’occasion et j’avoue avoir, tout le long de ceux-ci, exprimé un certain attachement envers Mamoru Hosoda, petit bonhomme tout gentil comme un japonais lambda en interview mais qui disait des choses intéressantes. Il y’avait surtout ce documentaire qui revenait sur le déroulement de la soirée d’avant-première, où tu vois Mamoru Hosoda juste stresser comme un gros malade en faisant « holala là si j’ai loupé un truc je peux plus le changer », fumer clope sur clope, préparer des discours avec une petite maladresse amusante et discuter avec l’auteur du roman original, qui exprimait lui de son coté un certain enthousiasme envers le film.
Mais le documentaire se finit sur une scène extrêmement touchante, où le brave Hosoda se retrouve, avec le casting des doubleurs et la compositrice, à distribuer des éventails « Traversée du Temps » dans le hall du cinéma, à la sortie de la salle, ce qui semble être une tradition là-bas, et donc il rencontre plein de gens contents du film, ce qui est déjà une jolie récompense, mais encore plus jolie quand débarque Yoshiyuki Tomino, le créateur de Gundam, qui était dans le public de manière juste discrète, et bam, il demande à Hosoda d’autographier son éventail. Et là tu vois Hosoda qui est juste en mode « je suis paniqué et super content et super ému et super stressé en même temps », qui arrive pas à faire un autographe du premier coup, qui passe son temps à alterner la position levée (pour parler à Tomino en disant « holalalajaimecequevousfaites ») et assise (pour signer le foutu éventail) avec un grand sourire mi-joie mi-détresse. C’est juste ULTRA TOUCHANT. Et réaction après coup à la caméra: « je rêvais d’avoir un autographe de Tomino et c’est lui qui m’en demande un » etc etc. C’est très bon sentiment mais c’est COOL et ça fait toujours plaisir à voir alors je voulais le signaler.
Le reste des bonus est, par contre, assez répétitif je l’avoue, bien qu’on va pas faire la fine bouche – les bonus n’étant pas une habitude chez les éditeurs d’anime. Les interviews d’Hosoda semblent se suivre et se ressembler, mais durent toutes assez longtemps (dont une qui fait 30/35mn) et au final, ne laisse que peu de sujets dans l’ombre, l’homme étant assez loquage vis à vis du film. Et puis il y’a ce commentaire de réal de quasiment tout le film, de toutes ses intentions, c’est assez enrichissant à voir.
Et oui, c’est enrichissant mais ça doit expliquer pourquoi j’ai du mal à dire beaucoup de choses sur le film: parce que Hosoda les a déjà dit dans les bonus du DVD et, bon, j’ai pas envie de faire le perroquet d’Hosoda, il en mérite un bien meilleur que moi.
BREF.
La Traversée du Temps ? Excellent film et d’ailleurs au final, comme Hosoda le signalait en commentant la date de sortie estivale du film en salles françaises, profitez sans doute de la fin du mois d’août pour voir le film: paradoxalement, la Traversée du Temps est sans doute le film le plus « estival » du réalisateur et se prête vraiment à la saison. Plus que Summer Wars, haha.
Surtout si vous matez ça un aprem où il fait beau et chaud.
Ce qui est pas forcément gagné.
Dimanche on verra la lettre U. Je préviens: j’ai pas encore trouvé sur quoi je vais parler, et c’est la seule qui me bloque. J’IMPROVISERAIS A LA DERNIÈRE MINUTE. Mais courage, T & U sont les lettres sur lequel je bloquais depuis le début niveau inspiration, après ça, ça va passer comme papa dans maman, comme avant §
7 commentaires
Faust
Un bon pti film avec effectivement une Makoto très touchante, très « humaine ». Pas mal de longueurs à la fin quand même….
« Surtout si vous matez ça un aprem où il fait beau et chaud.
Ce qui est pas forcément gagné. «
-> Tin, ça fait 15 jours qu’on a plus de 32°, on crève de chaud, même la nuit, franchement j’ai envie de regarder RIEN DU TOUT (sauf un ventilo en marche)
Mackie
U = URASAWA Naoki?
UFO Robot Grendizer?
Ulysse 31?
Amo
Faust: Moi il pleut. Non stop. Je suis même pas en Normandie. Je suis triste et déphasé.
Sylver'
Umineko ou Uta no Prince, huhu ?
Zali L. Falcam
D’ailleurs, c’est tiré d’un roman pour enfant des années 60, qui se trouve facilement en France, qui se lit en une demi-heure et qui, lui aussi, bute.
Mackie
Utena? je suis en train de le lire (mon premier shojo!) et grouille-toi d’écrire l’article, sinon je te grille la politesse ! 😉
Narutolink
Ha il est magnifique ce film au même titre que Colorful et Summer Wars que je te conseil vivement *v*