Epitanime 2016 – It’s Raining Again
Comme chaque année pour moi depuis 2009, la fin mai est synonyme d’Epitanime. Ca doit faire depuis ma première édition en 2009 que je dis et redis régulièrement que c’est une conv extrêmement importante à mes yeux, qui bénéficie d’un esprit et d’un concept unique, très riche en personnalité, qu’on ne retrouve pas ailleurs. C’est toujours un moment fort de mon année et rien que l’idée de passer 48h dans cette école, entouré de gens avec qui j’adore passer du temps, bah elle me botte vachement.
Mais cette édition 2016, étrangement, j’avais moins d’attente que d’habitude. Déjà parce que maintenant je dois m’habituer à enchaîner Stunfest et Epitanime dans la même semaine, ensuite parce que plus personnellement je suis dans une période extrêmement lourde, avec beaucoup de pression diverses et variées. Du coup la conv Epitanime n’était devenue qu’une deadline de plus dans un océan de coups de pression divers et variés, alors, évidemment, j’étais content d’aller à Epita en ce vendredi 27 mai 2016, mais je n’avais plus cette attente ultra fébrile que je pouvais avoir pour mes premières éditions. C’est normal, finalement: je vieillis. Et, surtout, j’ai découvert l’an dernier que je pouvais oublier le défi des 48h éveillés. Je peux le faire, hein, c’est juste que à la fin je suis mentalement comme le méchant de Far Cry 3.
Et au final, j’ai passé un week-end incroyable. Des excellentes rencontres, une activité constante, des fous rires, un échappatoire total de la réalité et du bon temps, bref, tout ce que j’attendais de ce week-end, et bien plus encore. Epitanime 2016 sera donc, encore une fois, un de mes meilleurs moments de l’année.
Le souci ? La conv autour était un peu triste. Certes, certains vous diront que ça fait quelques années maintenant que Epitanime devient progressivement démodé. L’an dernier, déjà, la fréquentation n’était pas au niveau des éditions précédentes mais ça pouvait s’expliquer par une communication qui avait été énormément aux fraises 1 et, surtout, la nécessité pour le salon de retrouver un élan qu’il avait perdu suite à l’annulation de l’édition 2014. Sauter une année ne pardonne finalement que peu dans une société devenue ultra connectée et la sanction s’était alors fait sentir. Le fait que la météo soit dégueulasse n’avait pas non plus aidé mais, bref, le plus important c’était que le salon fasse son nouveau départ, se remette à réexister dans l’esprit des gens et que la conv 2016 permette à la « marque » Epitanime de se recrédibiliser, se relégitimiser, reprendre sa place dans le game des convs et, si possible, ramener à la fois un nouveau public et le public des habitués.
Et…
… c’est pas ce qu’il s’est passé cette année, du coup.
Comprenez moi bien: le truc avec Epitanime, ce qui le distinguait de la masse et du reste c’est que quand tu y allais, il proposait tout. Tu veux chanter ? Y’a le karaoké le plus chaud de la région. Des quizz ? Y’a 3 ou 4 assos d’activités simultanément. Tu veux mater du cosplay ? Y’a pas mal des meilleurs cosplays de la saison qui sont là. Tu veux acheter des trucs ? La sélection de fanzines déconne pas et les pros font le taff. Tu veux jouer à des jeux vidéo avec tes potes ? Y’a des tonnes et de tonnes de consoles qui sont là pour que tu puisses jouer à littéralement tout ce que tu veux. Le tout dans une école ouverte 48h, à taille humaine, ou le prix d’entrée est pas dégueulasse et où tu croises constamment des visages qui, au fur et à mesure de la conv, vont devenir des connaissances voire des potes.
La conv, tel un champignon, a constamment évolué pour proposer de plus en plus de contenu. Tu arrivais à Epitanime avec la certitude d’avoir autant de choses cools à faire que l’année précédente… quand ce n’est pas juste plus ! L’association Epitanime étant, de base, très large et divisée en pleine de sections, non seulement elle fournissait de base tout ce dont la conv avait besoin avec la certitude que ça soit géré par des passionnés mais quand on ajoutait en plus de cela l’énorme vivier associatif francophone autour de la japanime et de la culture japon, ça donnait un truc détonnant.
Vous me voyez évidemment venir avec cette intro et je vais donc être très clair: si Epitanime 2016 est réellement décevant cette année c’est parce que niveau activités et trucs à faire, non seulement l’édition 2016 en proposait moins que 2015 mais elle en proposait sans doute encore moins que ce que je vois quand je regarde des programmes de 2007/2008 ! On en est donc à une situation assez étrange ou la convention n’a jamais été aussi grande 2 mais ou le contenu présent ne légitime pas vraiment le fait de proposer autant de salles ! Et comme du coup le public ne s’est pas vraiment pressé pour cette édition, il y’avait un sentiment de grand vide général. Du coup c’est cool, on se marche plus dessus, vous me direz, mais en même temps… c’est triste.
Pour être plus précis, le vendredi soir m’a semblé plus peuplé que le vendredi soir de l’année dernière, donc je partais avec un certain optimisme. Le samedi après-midi, y’avait du monde mais c’était loin d’être la cohue. Le samedi soir semblait aussi peuplé qu’une Nocturne Epitanime « normale » et le dimanche c’était terriblement vide, surtout le matin ou j’ai jamais vu aussi peu de gens à Epita en sept ans. C’est à la fois dû à la météo du dimanche matin mais surtout dû au fait que gens qui sont venus le samedi en journée sont juste pas revenus pour la journée du dimanche. En voilà une sanction implacable.
Du coup y’a pas mal de questions qui me viennent en tête. Pourquoi de grosses assos d’activités comme BulleJapon, Tengumi, Sohei n’ont pas fait le déplacement cette année ? Vous me direz, certes, en tant que président d’asso je devrais pas trop m’en plaindre parce que du coup la salle Thalie a été blindée toutes les nuits mais si je me mets dans la peau d’un visiteur, on y perd en option: si le jeu Thalie me plait pas en pleine nuit mais que je veux quizzer, je vais où ?
Je pars faire du jeu vidéo ? Oui mais pour jouer à quoi ? Les deux principales salles jeux vidéo de cette année étaient faméliques: à peine une dizaine de consoles, principalement pour jouer à des trucs récents, avec au milieu de la salle un gigantesque espace vide. Quand on se souvient de 2012 et 2013 où la section était au second étage et proposait, quoi, une cinquantaine de consoles simultanément, on souffre un peu. Y’avait au final peu de tournois, peu de joueurs. A chaque fois que j’y suis passé, y’avait même pas 5 joueurs sur le mythique Bomberman à 10. Une nouvelle fois, ça souffre énormément de la comparaison avec les années précédentes.
Niveau boutique pros c’était aussi assez la misère: une dizaine de stands, certains riches en contrefaçons, aucun éditeur pro mis à part Wayo Records (présents que le samedi), et pour les goodies légaux y’avait certes Japan’s Doors mais des pancartes sur place semblaient indiquer que c’était la dernière fois ever qu’on allait voir ce stand atypique, ce qui brisait pas mal le coeur. Bref, une zone qu’on ne visite qu’une fois et qu’on ne réexplore pas forcément par la suite.
Les fanzines c’était pas forcément inintéressant mais, là encore, on trouve ce terrible syndrome de « y’en a beaucoup moins qu’avant. » D’autant que leur salle était très excentrée du reste de la convention ce qui, tout en restant mieux que le sous-sol à odeur de pisse de l’an dernier, reste assez peu chouette. Vous vous souvenez quand en 2014 les Diurnes remplaçantes de l’Epitanime alors annulée avaient décidées de mettre tous les fanzines au centre de l’événement ? Là on en est un peu loin :(.
Enfin, niveau invités, c’était assez étrange. Si les doubleurs invités (par exemple Adeline Chetail) ou le Chef Otaku ont su trouver leur public et sont tous intéressants sous différents angles, le cas Caljbeut est très contestable tant je peine à comprendre l’intérêt d’inviter dans une convention comme Epitanime un youtubeur qui fait de la « satire politique. » Je serais mal placé en tant que podcasteur de reprocher à un salon d’inviter du youtubeur, mais encore faut-il que celui-ci soit pertinent dans son contexte, encore plus quand celui-ci tient dans ses vidéos des propos particulièrement douteux. On se demande quel public on cherche à attirer avec ce gus là.
Bref, c’est pas la joie. Mais si on se pose et même si on est pas membre d’Epitanime on peut sans doute facilement expliquer cette régression du contenu par deux raisons:
La première raison c’est le budget de cette édition qui est particulièrement plus faible qu’avant. Faire venir un invité japonais coûte cher et n’était clairement pas possible cette année, ce qui aurait pu faire venir un poil plus de monde. Plus généralement, moins de budget veut aussi dire moins de possibilités de faire venir des assos, des artistes, des invités, des consoles pour les sections JV, etc. Si Epitanime a la chance en tant qu’asso lié à une école d’avoir pas forcément à payer pour ses locaux, ses revenus semblent rester assez limités et le fait d’avoir eu des problèmes de trésorerie assez réputés y’a quelques temps n’a certainement pas aidé. Du coup pour remplir les caisses, faut prendre des exposants pro, et peu importe ce qu’ils proposent. Quand on est pauvres, on a moins de choix.
La seconde, et sans doute la plus probante, c’est le calendrier. Fin mai est devenu une période ultra chargée en salons, festivals et conventions. A mon avis, rien que le fait que le Stunfest est passé le week-end avant Epitanime joue par exemple pas mal: même si c’est géographiquement assez éloignés, les deux salons ont une ambiance et un esprit extrêmement similaires, qu’on doit à leur aspect passionné et à leur organisation associative. Mais rien que le week-end d’Epita y’avait d’autres salons à Hyères (Go Play One), Pontivy (Jap and Co), SOS Geetaku (Lannemezan) qui, encore une fois, même si ils ne sont pas proches géographiquement partagent une ambiance similaire et, parfois, des associations et des exposants. Si Taifu/Ototo n’était pas à cette Epitanime c’est aussi parce qu’ils étaient aux Imaginales d’Epinal. BulleJapon a préféré aller à Hyères et Lannemezan qu’a Epita. Etc etc. Le fait que Epitanime partage le même week-end que plein d’autres salons de Province n’est pas forcément un souci: le fait que des intervenants ne mettent pas de priorités sur Epitanime l’est.
Et c’est finalement cette dernière phrase sur lequel je vais mettre l’emphase: depuis quand Epitanime n’est plus LA convention otaku ? A quel moment, justement, n’est-elle plus devenue la priorité de qui que ce soit ?
C’est un terrible cercle vicieux dans lequel risque de s’enfermer la convention parce que évidemment, ce manque de public sur l’ensemble du week-end se fera pas mal ressentir sur un budget déjà maigre mais aussi déjà sur le budget de l’année suivante. Dimanche matin, en me baladant dans la zone exposants, j’ai surpris une conversation entre deux exposants, l’un d’entre eux particulièrement vener qui a balancé de but en blanc « ouais bah c’est ma première et dernière Epitanime parce que là niveau affluence on se fout de ma gueule. » On regrettera pas ce mec en particulier parce qu’il avait un beau stand bien craignos avec des figurines bien contrefaites mais c’est déjà de l’argent en moins pour la prochaine édition. D’autant que si un mec aux méthodes douteuses veut plus venir faute de rentabilité, un stand plus honnête qui va plus en chier pour faire son beurre peut aussi très fortement douter quant au bien fondé de l’idée d’aller à Epitanime. Bref, c’est la merdasse.
Du coup moins de public = moins d’argent = moins de finances pour proposer des trucs cools et attirants = moins de public, etc. Bref comme dirait Louis-Emil de Réac, pas d’argent = pas de pognon.
Maintenant arrêtons de casser du sucre sur le dos de l’événement parce que je pense que l’asso est la première à savoir que y’a des choses qui vont pas. Y’a quand même eu des choses sympas cette année. Une salle dédiée aux conférences, par exemple, c’est plutôt cool. On l’a pas mal squatté avec Thalie mais y’avait des trucs potentiellement très intéressants en soirée – les rencontres avec des doubleurs et des créateurs, entre autres des Mystérieuses Cités d’Or, par exemple. Dommage que la salle était assez planquée mais du coup on était assez tranquille et loin de tous bruits. Il y faisait par contre rapidement une chaleur inouïe. Le sous-sol sans fenêtres ça a ses défauts, on va dire.
Sinon, toujours un pouce bleu total pour la section karaoké, parfaitement gérée. Les playlists sont équilibrées, la machine à karaoké solidement à jour, l’ambiance est impec, c’est l’endroit toujours sûr pour passer du bon temps quoi qu’il arrive. Cette année y’avait semble t-il un petit bug relou ou certains génériques faisaient crasher la machine à karaoké, d’où quelques petits plantages de temps à autres. La section JVM bénéficiait de mal de place et proposait une sélection honnête de jeux divers et variés, dont du Taiko no Tatsujin. Je sais que je suis prévisible mais quand y’a du Taiko no Tatsujin je suis automatiquement favorable à ce qu’il se passe.
Plus généralement, j’ai trouvé l’organisation générale malgré tout loin d’être dégueulasse. En tant qu’asso on a eu tout ce qu’on voulait avec beaucoup de gentillesse, l’arrivée de la pluie a été gérée de manière beaucoup mieux préparée que l’an dernière, la scène a bien tournée, bref y’a pas eu à ma connaissance de fails quelconques pendant la convention: ça a bien roulé dans l’ensemble. La conv a commencée avec « à peine » 20mn de retard 3, s’est terminée avec 20mn de retard, bref, les staffs ont fait… le taff.
J’ai évoqué rapidement la météo mais, évidemment, Epitanime a souffert de cette fin de mois de mai particulièrement humide avec pas mal de pluie ce qu’on relativisera aisément en pointant du doigt le fait que Météo France prédisait mille fois pire avec des annonces d’orages voire de grèle. Au final il y’aura eu « que » deux averses durant le salon – le samedi après-midi et en début de mâtinée le dimanche 4 -, la pluie se calmant le reste du temps. Donc même si c’est pas le nec plus ultra absolu, Epitanime a encore eu un peu de chance dans son malheur… surtout quand quelques kilomètres au nord ouest, dans le Parc Monceau, la foudre s’abattait gaiement sur des enfants :’D.
Mais comme je l’ai dit plus haut, ce week-end aura été une très bonne expérience malgré tout. Encore une fois pour une raison simple: les gens. C’est évidemment logique puisque les conventions, avant même d’être des endroits qui tâchent de proposer à leurs visiteurs le contenu le plus large, restent avant tout des endroits de rassemblement. Et quand se trouve autour de toi une bonne quarantaine de connaissances / potes, bah évidemment, tu passes un excellent moment, c’est certain.
Exemple con: ça fait donc sept ans maintenant qu’on organise chaque week-end d’Epitanime un McDonald’s entre membres de la communauté Thalie et on pourrait se dire « ça fait neuf ans, quand même, il reste qui au bout du compte. » Bah réponse simple: y’a jamais eu autant de monde. Au point qu’on a du se diviser en plusieurs fast foods étant donné que y’aurait jamais eu la place d’accueillir tout le monde dans le même fast food. Bref, ça reste encore un peu l’arrache (on va commencer à envisager des réservations, haha) mais c’est cool de voir que c’est une communauté encore très large, assez soudée, et qui s’est donnée rendez-vous pour l’occasion. Pas mal d’anciens sont revenus dire bonjour pour la première fois en quelques temps, bref c’est enthousiasmant.
Et en règle générale, d’un point de vue associatif avec Thalie, le week-end en général a été incroyablement actif et pleine de bonnes surprises. Animer des jeux dans une salle toujours comble est certes plutôt fatiguant mais en même temps c’est très enrichissant et très plaisant de voir qu’on rencontre notre public. Un public certes composé de beaucoup d’habitués mais ce cercle d’habitués grandissant à chaque édition, c’est la preuve que quelque chose se passe. En dehors des habituels jeux, nous avons également développés pas mal notre pôle conférences, avec cinq conférences sur l’ensemble du week-end avec cinq thèmes très variés: la diffusion des animés au Japon ; découverte de l’animation japonaise indépendante ; le fanservice ; une table ronde sur les nouvelles manières de faire du JV et, enfin, la cérémonie des Prix Minorin 2015.
Et, là encore, nous avons été très surpris du public qui a répondu présent, avec une salle souvent occupée à sa capacité maximale, un public qui n’hésitait pas à poser des questions et qui écoutait la conférence dans un calme et une concentration assez incroyable venant de personnes qui ont accumulées du déficit de sommeil tout le week-end. Bon, évidemment, « public calme » ça ne compte pas les Prix Minorin où là on était tous déchaînés mais c’est aussi ça le but :D.
Il y’a bien entendu quelques regrets dans l’orga de ces conférences, le plus important étant l’impossibilité technique de les enregistrer. On travaille bien évidemment dessus, tout comme le fait qu’on essaie de plus en plus de pousser l’idée de faire des conférences dans le plus grand nombre de salons possibles. Comme pour l’instant on prend beaucoup de plaisir à travailler ces conférences, que le retour du public est massivement favorable et que l’association commence à devenir particulièrement large en terme de nombre de membres, ça fait partie des choses qui bénéficient à tout le monde. Je regrettais dans certains vieux articles de conventions l’absence de « panels » à l’américaine et qu’en France les micros des conférences soient réservés aux professionnels ou aux artistes, bah du coup je répare ce manque qui m’est personnel et j’espère que d’autres associations/amateurs/blogueurs puissent se dire que eux aussi ils ont le droit d’ouvrir des conférences sur le sujet qu’ils veulent !
Pour conclure sur ce point, je remercie chalereusement tous ceux venus assister aux Prix Minorin. L’organisation de cette édition 2015 a été assez chargée, tombait pas dans une période qui m’était très favorable niveau temps mais je suis heureux d’avoir eu autant de membres dans le jury (44) et même si je regrette l’aspect « bulldozer » des gagnants du concours (certaines séries ont dominés les débats, même si c’est à raison, ça nique un peu le suspens), je trouve les résultats dans l’ensemble très logiques.
Que rajouter donc de plus ?
Je commence à être inquiet pour Epitanime. Si le rendez-vous reste immanquable pour moi, je sens bien que je suis aujourd’hui en minorité dans cette communauté et que ce n’est plus the place to be. Si je ne doute pas une seule seconde que l’organisation de cette année a essayée de faire du mieux qu’elle pouvait avec ce qu’elle avait, il reste que cette édition 2016 souffre énormément de la comparaison avec la quasi totalité des éditions passées.
On peut déclarer que depuis 2014, donc, Epitanime est en plein milieu de sa traversée du désert. C’est pas anormal après 23 éditions et, finalement, ça devait arriver à un moment: les changements générationnels se font, et c’est toujours un moment tendu pour tout le monde. Les anciens otakus hardcore des années 2000 se sont trouvés boulots et familles, ou se sont juste dépassionnés – ce qui n’est là aussi pas anormal – et la convention n’a pas su trouver un nouveau public aussi passionné et fanatique. Tout cela s’explique donc simplement. Problème: ça ne se règle pas aussi facilement que ça s’explique.
Mais une traversée du désert, ce n’est pas définitif. Soit on finit par lâcher l’affaire et mourir dans le sable, soit on arrive à en sortir, plus fort et plus solide qu’avant. Il serait dommage, donc, de tirer sur l’ambulance et considérer Epitanime comme morte et terminée, car tout peut encore se renverser. Ça ne sera sans doute pas dans un futur proche, et 2017 sera vraisemblablement très difficile mais rien n’est perdu.
Allez, courage Epitanime, réinvente toi et tout se passera bien. En attendant, 2017, je serais encore là.
On va terminer avec quelques photos supplémentaires. Je remercie d’ailleurs MaxaoH qui m’a confié certaines de ses 300 (!) photos de l’événement pour l’occasion. C’est facile de reconnaître c’est lesquelles: c’est celles qui sont bonnes.
D’ailleurs tiens cette photo me rappelle: c’est pas genre la première année que même le karaoké fermait le matin de 7 à 9 ? D’habitude chaque année y’a genre cette mini tradition du « ok si vous quittez pas l’amphi kara de 7 à 9 vous avez le droit de rester dans la conv » mais là non tout le monde a été mis dehors vers 6h55. C’est un peu tristoune (mais c’était déjà ptet le cas l’an dernier.)
Habituel loot de fin de salon, même si 50% je le dois à des mecs que j’ai croisé sur Twitter et qui cherchaient à les revendre à l’occaze (Misogi pour le shikishi Nadeko, Kmeuh pour le premier coffret SAO II.)
Les badges Phoenix Wright (qu’on voit assez mal) je l’ai trouvé sur le stand d’Otakits. L’OST de Radiant Historia (avec une dédicace de Yoko Shimomura sur le livret <3) c’est du côté de Wayo que j’ai pu le trouver.
Sur ce~
- Avec une convention « officialisée » de manière extrêmement tardive et un site web qui avait attendu la mi mai pour commencer à donner des infos ↩
- En occupant donc toutes les salles du bâtiment central, une grande partie du rez de chaussée du bâtiment d’entrée, le second étage du dit bâtiment, des salles de classes du sous-sol et le sous-sol, Epitanime n’a vraisemblablement jamais été aussi large ↩
- Tradition millénaire ↩
- Ce qui me fait marrer parce que ça coïncide pile aux deux moments où je suis parti me coucher. Ce qui pourrait me faire penser que la pluie attendait que je dorme pour tomber. J’ai des pouvoirs, yooo ↩
3 commentaires
The Fighting Doll (@thefightingdoll)
Pour le coup, si on voulait être tranquille de 7h à 9h, il fallait squatter la salle des projections avec tous les léthargiques. J’ai comaté là-bas toute la matinée devant des animes Crunchy, c’était peinard.
Les conférences étaient vraiment chouettes, mention spéciale à celle sur l’animation indépendante, passionnante jusqu’au bout, et au débat sur le JV avec les animateurs bien motivés. Et puis bien sûr les Prix Minorin qui étaient le grand moment de la conv, je l’attendais avec impatience et c’était un plaisir de s’insurger et d’applaudir au milieu d’une foule en délire.
Un énorme merci à Thalie pour vos super activités !
krapo
Tu gagnes un bisou de la part de Boost! Merci!
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