Une nuit au karaoké
Oya oya, vous avez cliqué, vous êtes les bienvenus dans cet article témoignage, mais avant de commencer quoi que ce soit, quelques news de relative importance:
- L’après-midi du Samedi 17 Mars, Paris: je serais au Tank pour venir assister au cinquantième épisode de LOLJAPON ! On vous donnera bientôt toutes les conditions d’accès et quels invités nous accompagneront mais j’espère que vous viendrez nombreux à cet événement anniversaire. Je vais faire le maximum pour que le public sur place puisse interagir avec le contenu de l’émission au max, donc plus y’aura de fous, plus on rira.
- Les Prix Minorin 2017: La cérémonie de ces bons vieux prix, qui récompensent depuis 2013 le pire et le meilleur de l’animation japonaise, aura lieu là aussi le dimanche 8 avril, dans le cadre de la convention Jonetsu 3.33. Plus d’informations sur ce lien sachant qu’il possède aussi tous les détails sur comment rejoindre le jury pour voter et décider quels seront les animes récompensés cette année. Là aussi, vous êtes le bienvenu !
- Ma vie professionnelle a pas mal évoluée: Depuis environ six mois, dans ma boîte, je suis passé de lambin à chef de service. Une promotion assez abrupte mais qui signifie que je suis aujourd’hui beaucoup plus occupé et beaucoup plus épuisé par mon taf quotidien qu’auparavant. Ca s’est accentué depuis janvier où en plus de devoir gérer un taf conséquent pour un nombre d’employés large mais encore en sous-effectif, je me suis également investi personnellement dans l’amélioration globale du service, ce qui me force à sacrifier pas mal de mon temps personnel pour espérer, dans quelques mois, réussir à revoir l’orga de mon service et gagner le maximum de temps. Bref, tout ça pour dire que j’ai plus beaucoup le temps d’écrire et que mon temps libre restant, je le réserve à l’écriture des Kaorin ou à jouer à des jeux vidéo pour me vider un peu la tête. Néant Vert va donc être un peu moins fourni pendant deux / trois mois, et je me limiterais souvent à des articles « faciles à écrire. » Exemple: cet article a beau être long, il a été « facile » à écrire. Ne vous inquiétez donc pas.
CELA ETANT DIT, PASSONS AU BISCUIT.
Il y’a deux ans, j’écrivais un article sur la Nocturne Epitanime du 13 Février 2016, où je racontais en gros sept heures dans la vie d’un amphithéâtre d’école rempli de jeunes personnes en train de chanter très fort des génériques d’anime comme si il n’y avait plus de lendemain. Cela était pour moi l’occasion de donner un résume rempli de commentaires personnels sur l’ambiance qui peut régner dans ces fortins otakus comme il y’en a, finalement, assez peu ailleurs. Et puis surtout juger les génériques qui passent. Les juger tous. Et ça c’est fun.
Cet article, je vais donc vous le refaire. J’étais donc présent hier soir à la Nocturne Epitanime du 17 Février 2018, de 22h jusqu’à 6h, et j’ai passé la nuit entière à chanter dans l’amphi tout en prenant des notes. Ces notes elles vont me servir de base à la narration de ce récit que je m’en vais vous conter et qui va tenir sur un enjeu simple: c’est quoi qu’on a chanté toute la nuit.
Avant toute chose rappel de ce qu’est une « Nocturne Epitanime »: les Nocturnes sont des événements organisés par l’association Epitanime qui prennent place au sein de l’école EPITA du Kremlin-Bicêtre, dans la banlieue sud de Paris. L’idée derrière ces événements est d’occuper les locaux de l’école pendant une nuit entière, de 20h à 6h, et d’y proposer différentes activités: des jeux vidéo, des jeux musicaux, du dessin, des associations locales et, surtout, le cœur de la maison, un amphithéâtre entier réservé uniquement au karaoké.
Ces événements sont réguliers – environ quatre par an -, précèdent toujours la « grande » convention Epitanime de fin d’année scolaire et coûtent 5€ d’entrée. Ceci étant dit, commençons donc dès maintenant le récit de cette grande et belle nuit que, comme annoncé, je n’ai passé que au karaoké.
Sachez tout d’abord que j’ai débarqué à 22h10 à cette Nocturne après des médiocres mésaventures de gars pas doué. Tout d’abord je pars de chez moi en constatant que j’avais oublié mon carnet de notes à la maison donc me voilà à 20h30 dans Paris à chercher des supermarchés ouverts mais tout va bien, le Monoprix de Pyramides est ouvert à cette heure là donc non seulement j’ai pu investir dans un petit carnet en papier recyclé, mais j’ai aussi pu en profiter pour prendre eau et biscuits, afin de tenir la nuit. Car faire du karaoké sans s’hydrater ce serait comme aller faire la guerre du Vietnam du côté américain: c’est possible d’y survivre, mais ça sera au risque de dangereux traumatismes et un vrai sentiment d’humiliation ressenti dès le premier quart de l’événement. Et comme j’étais à Pyramides et que j’avais faim, je me suis évidemment posé la question de savoir si j’étais prêt à aller dans un resto jap du coin pour me faire un bon gros ramen, élément nécessaire pour un moral optimal. Sauf que, évidemment, en bon gros malin, j’avais oublié que les restaurants le samedi soir, c’est autant blindé que la Papamobile, et comme mon envie de ramen n’était pas supérieure à mon impatience, je suis parti la queue entre les jambes prendre la 7 pour descendre au centre commercial et me faire… un médiocre McDonald’s. Un McFirst en plus, histoire d’atténuer ce sentiment de lose. Mais un choix réfléchi car, pour être franc, j’en arrive au moment de ma vie où je sature de McDonald’s. Peut-être vis-je encore très mal le fait qu’un 280 a essayé de me tuer alors que j’essayais d’aller à la convention Sugoi y’a deux mois ?
Dans tous les cas, me voilà à 22h10 devant les grilles d’entrées de l’école et la queue n’est point présente: je rentre rapidement, montre ma carte d’identité, me fait contrôler le sac, me fait tamponner la main et comme on est à une Nocturne de St Valentin, tradition: on peut porter un bracelet pour montrer qu’on est célibataire. Comme je suis célibataire, j’en avais donc un, couleur vert bouteille, couleurs de Thalie. Et si vous êtes triste pour moi à l’idée d’avoir porté le bracelet de la honte, dites vous que avec un peu d’observation on pouvait constater que l’immense majorité des visiteurs étaient munis de ces bracelets. On est seuls, on a pas fêté la Saint Valentin mercredi dernier, mais tout va bien, on sait gueuler sur les génériques de Naruto. Rien n’est perdu.
D’ailleurs si vous vous demandez c’est quoi le public d’une Nocturne, sachez qu’il est vraiment mixte. Y’avait peut-être une très vieille période où les Nocturne c’était Ingénieur-Informaticien-Land mais ce temps là est bien révolu: aujourd’hui, il y’a autant de mecs que de filles, on est sans doute dans une fourchette d’âge qui oscille entre 20 et 25 ans, et le public ne semble plus autant constitué des élèves de l’école qu’avant. On brasse donc une variété plus large qu’anticipé de profils et d’invidus, et le fait que je n’y reconnaisse plus grand monde m’incite à dire que les personnes qui fréquentaient les Nocturne y’a cinq ans ne viennent plus, que je suis un peu, genre, la dernière garde ? Peut-être juste parmi les derniers à ne pas avoir mieux à faire. Oups.
Dans tous les cas, quand j’entre dans l’amphi à 22h15, il est plutot blindé, au point où je dois aller me planquer tout au fond pour trouver une place assise qui convienne à l’introverti un peu asocial que je peux être. Vous serez heureux ainsi de constater que le premier générique qui résonne quand je suis assis c’est du shoujo, avec Blue Spring Ride, qui a, il est vrai, un générique plutôt catchy et simple à chanter. Je met l’emphase sur le « simple à chanter » car il est vrai qu’une déception habituelle qu’on peut avoir au karaoké c’est quand un de nos génériques favoris passent et qu’on se rend compte juste après que le chanter… c’est méga chaud. Et si vous voulez un exemple, j’en ai un immédiatement puisque juste après Blue Spring Ride résonne l’ending de Kekkai Sensen & Beyond, l’excellentissime Step Up Love. Une chanson extraordinairement fun à écouter mais, vous vous en doutez, plutôt ardue à chanter convenablement: le rythme est très changeant, les paroles se succèdent vite, on sait jamais vraiment très bien quoi chanter et comment, voilà une chanson qui hélàs ne deviendra pas un classique de karaoké. On lui souhaite donc malgré tout une bonne continuation dans ses recherches.
Tout cela est suivi de génériques plus mineurs comme l’opening de Overlord, celui de Infinite Stratos (en 2018 qui fait encore ça) ou bien Shugo Chara mais je ne suis pas très concentré à ce moment là car un groupe de six personnes vient de débarquer dans l’amphi et cherche de la place pour s’installer, place qu’il leur est compliquée de trouver sans me demander de bouger. Je dois donc bouger, sans trop souci, pour carrément m’installer dans le coin du fond, celui du héros dans les animes, celui du délinquant dans les histoires françaises. Mais je suis rapidement récompensé avec un de ces génériques pour lequel j’ai un plaisir coupable certain: le très débile Overdrive, générique d’ouverture de Valkyrie Drive Mermaid.Et comme des images parlent mieux que des mots, je pense qu’on peut résumer le niveau d’intellectualisme de Valkyrie Drive Mermaid à la taille de la jupe de ses héroïnes (qui sont des combattantes lesbiennes tout ce qu’il y’a de plus académique au sein de l’animation japonaise.)
J’AI FROID POUR ELLES.
Notez d’ailleurs que l’opening de To Love Trouble va débarquer à peine trois minutes après, ce qui pourrait inscrire une sorte de tendance si seulement on avait pas l’Attaque des Titans sandwiché entre deux. En plus, pas n’importe quel générique de l’Attaque des Titans puisque c’est clairement le meilleur: Jiyuu no Tsubasa. Quant à To Love Trouble, je tiens à rappeler cette manière simple de différencier Trouble de Darkness: si Mikan n’est pas sexualisée, c’est du Trouble. Vous me remercierez plus tard car, comme je vais entendre dans l’amphi un peu plus tard dans la nuit, ça peut pas être pédo si y’a du scénario.
Dans tous les cas, ça va faire dix ans en mars que je fréquente les événements d’Epitanime, et je vous avoue que si y’a un truc qui me manque peut-être un peu de mes premières nuits karaoké c’est que en dix ans, ma culture anisong a bien gonflée et, aujourd’hui, je ne fais plus vraiment tant de découvertes que ça en karaoké. L’époque où je sortais de l’amphi avec l’envie d’écouter en boucle des dizaines de chansons et de mater plein d’animes fraîchements découverts est maintenant révolu donc du coup je chéris avec une certaine tendresse tous ces génériques et ces séries que je peux encore découvrir en amphi. Là par exemple, j’ai découvert un générique de Rewrite qui était super cool. Problème ? J’ai pas noté le nom de la chanson du coup j’ai aucune idée de comment le retrouver. J’ai fait le tour des génériques de la série animée et je crois pas qu’il est de la série. Ah si seulement j’avais pu noter… Avec un truc comme un stylo ou un carnet…
Maintenant un rappel: je suis arrivé dans l’amphi deux heures après le début de l’event donc j’ai forcément loupé les deux premières heures de karaoké. Ce qui signifie qu’il va peut-être manquer dans mon résume des « classiques » qui sont sans doute passés quand j’étais absent. Par exemple il n’y aura pas de One-Punch Man ou de ReZero dans ce résumé. Et du coup par exemple j’ai été très surpris de voir que pendant toute la nuit on va avoir quatre fois du Hunter X Hunter mais ça sera JAMAIS Departure, l’opening de la série de 2011. On va avoir des endings de 2011, des op de la série originale, des op des OAV… Mais jamais Departure. Ca se rebelle beaucoup. On va voir aussi que sur d’autres séries « populaires », les gens vont s’amuser à demander des génériques « pas forcément populaires. »
Et tant qu’on est dans l’absence de popularité, le générique d’ouverture de la déjà un peu oubliée série Ore ni Twintails va débarquer ni vu ni connu et commencer à lancer dans les premiers rangs un phénomène qui sera intéressant tout le long de la nuit: les glowsticks. Oh, ce n’est pas nouveau à Epitanime, mais c’est environ une dizaine de personnes qui sont venues équipées de leurs batons brillants dans l’amphi et qui vont les sortir aux moments critiques comprenez donc « quand y’a des idols qui chantent. » Et juste derrière, enfin un générique très récent avec Inuyashiki. Qui sera assez peu chanté – exceptionnel pour du Man With A Mission – et sera vite oublié quand derrière va débarquer un des génériques les plus acclamés par le public…
… Pokémon Johto.
C’est un des moments les plus excitants d’un karaoké en amphithéâtre, celui où un générique apparaît sur l’écran et dès la première saison t’as tout le monde qui fait instinctivement « OUAIS !! » Quand y’a une sorte de communion générale, une unanimité du « ah ouais ça c’est bon mon gars, c’est ça que la France veut. » Bon, bah voilà, Pokémon Johto est définitivement dans ce cas. Je vous avoue que chanter que le monde change autour de nous mais qu’il reste le même malgré tout car, après tout, il faut tous, les attraper, moi ça me parle, ça m’émeut.
Evidemment à ce moment là il est environ 22h40, donc comprenez bien que là vous venez de lire cinq ou six paragraphes pour résumer une petite demie heure. Et non, rassurez-vous, je vais pas détailler tous les génériques qui sont passés, mais juste avec cette première demie heure, je pense que déjà vous comprenez bien qu’il se passe beaucoup de choses. Et par la suite on ne va clairement pas baisser de rythme avec quelques grands classiques de karaoké: Sono Chi No Sadame (rappel: on ne chante pas le « So.no.chi.no.sa.da.me » final, on le hurle syllabe par syllabe, par espect), Fighting Dreamers, We Are, We Gotta Power ou bien encore l’opening de Tengen Toppa Gurren Lagann ou une personne essaie encore de crier « GIGA DRILL BREAKER » à la fin comme nous on le faisait déjà y’a sept ans mais comme il est tout seul bah ça marche moins bien :(.
Mais au délà de ces classiques universels, y’a aussi les petits plaisirs « persos » de Epitanime. Ces titres que la commu d’Epitanime chante avec enthousiasme mais que pas grand monde n’oserait demander. Par exemple y’a toujours eu dans les amphis ce petit fétish pour Fly High, la chanson d’insert du cinquième épisode de Gunbuster. Une chanson pas simple en karaoké puisqu’elle est… en fond d’une scène d’action. Donc les persos parlent par dessus, tout comme les explosions. Malgré tous les gens la chantent avec enthousiasme ce qui en fait un des rares titres où on entend mieux les gens la chanter que la version originale. Si ça c’est pas de la passion. Et au pire si on chante pas, on peut regarder parce que, après tout, revoir en boucle une des meilleures batailles de Gunbuster, ça fait toujours plaisir.
Dès 23h on va aussi remarquer qu’on ne reverra plus certaines séries jusqu’à la fin: à peine une demie-heure après le passage de l’opening de Overlord, voilà son ending. Là vous me direz « peut-être que y’a aussi les génériques de la saison 2, du coup » mais, eh, on va le voir, les génériques de la saison actuelle va pas y’en avoir des masses qui vont passer.
(Spoiler: je vais en voir qu’un seul.)
(Et c’est pas Yurucamp.)
(Je comprendrais que vous abandonniez l’article par déception.)
Dans tous les cas, vous êtes prêts pour du Love Live ? Car l’amphi, lui, il est chaud.
On va pas se mentir: on va avoir en 1h30 quatre morceaux issus de Love Live. Ca va commencer doucement avec l’opening de la saison 2 de Sunshine, se poursuivre sur l’opening de la première saison de la première série, continuer sur Snow Halation histoire de SilvaGunneriser la soirée et conclure sur No Brand Girls histoire de bien remuer les glow. Je me sentais un petit peu comme aux origines d’une révolte, entendant certains de mes voisins moins connaisseurs pester contre cette soudaine invasion, les sentant prêts à bientôt prendre les armes pour, peut-être, se protéger. Mais rassurez-vous, de la violence il n’y en aura point, à la fin tout le monde verra le visage de Maki qui rougit en fronçant les sourciles, tous les coeurs se réchaufferont, et la paix dans le monde sera sauvée. Du Love Live dans le reste de la nuit il n’y en aura plus autant, à part peut-être un Start:dash quelque part au fin fond de la nuit. D’ici là, c’est Idolmaster et les otome games qui seront privilégiés, et nous auront toujours une dose régulière d’idols pour rentabiliser les batons colorés.
Et dans tous les cas on aura vers 23h15 une des meilleures successions de générique de la soirée, en tout les une des plus adaptées à mes goûts personnels. Je vous raconte ça tout de suite: on commence d’abord par l’OP2 de Recreators, l’excellent sh0ut (2e meilleure anisong de 2017) qui, ok, est presque inchantable mais qu’importe on peut gueuler « tip tap top » et ça c’est bon. Juste après, on part donc sur, comme dit plus haut, du bon gros Love Live avec une chanson qu’on a entendue cent fois en jouant au mobage, puis après ça enchaîne sur Sister’s Noise, l’OP de Railgun S qui est tout aussi fun à chanter voire meme plus que only my railgun. Et puis, après, paf, le choix de la rédaction: Exterminate, Symphogear GX. Meilleur générique de la série pour la moins bonne des 4 saisons mais ça je vous en reparlerais en détail sur ce blog quand j’aurais le temps. Et comme évidemment je suis à fond, ça enchaîne sur HANAYAMATA, puis sur MARIA HOLIC, puis sur l’OP2 DE SOUL EATER puis, tankaf, pourquoi pas SAMURAI HEART, CET EXCELLENT ENDING DE GINTAMA ? Alors quand derrière débarque No Brand Girl, de Love Live, j’abandonne, je tape trois fois sur le ring: j’ai très envie de chanter ça mais je dois abandonner car le karaoké, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon.
Le pire c’est que j’ai pas tant que ça le temps de me reposer: après un passage éclair de Da Capo et un générique de RWBY qui me fera entendre un « C’EST PAS UN ANIME » moqueur dans l’amphi, y’a Rakuen Fantasm qui déboule. 95% du lectorat de ce blog sait pas forcément à quoi je fais référence mais c’est, tout simplement, un Motion Graphic autour de l’univers de Umineko. Ça avait été timé par un fan hardcore, ça passait pas mal en kara quand ce fan faisait du kara mais, depuis il aurait du disparaître des radars si y’avait pas eu une erreur dans le nommage du générique: en effet dans le logiciel il est considéré comme un « GAME OP2 », du coup si tu demandes, mettons, l’OP2 de Umineko Chiru, bah si tu précises pas que tu veux Occultics no Majo, tu auras Rakuen Fantasm à la place. Du coup il passe parfois par erreur, et à chaque fois ça me fait plaisir de le voir, de l’entendre et de l’écouter. Il me rend instantanément nostalgique de cette période 2009 / 2010 où je vivais Umineko, mangeais Umineko et réfléchissais Umineko. Mes études réussies le témoignent bien.
Oh, et tout à l’heure je parlais des jolies chansons chaudes à chanter, mais avec l’opening de Fate/Apocrypha on a un exemple de mauvaise chanson quand même chaude à chanter. Et quitte à rester dans les moqueries crasses, le premier opening de Little Witch Academia, tu peux le chanter faux, ça sera toujours plus juste que la chanteuse, trololo. Et quand débarque le générique VF de Cobra, j’arrive pas à le chanter sérieusement car je pense très fort à la version Grosbras chantée par Olivier Fallaix. OMO MACHINE ♪ MIR CAJOLINE ♪.
Quand je parlais plus tôt des « génériques pas toujours populaires », tenez: le seul Sword Art Online que je vais voir ça ne sera ni crossing field ni courage mais Ignite, le plutôt bof premier opening de la seconde saison. Le seul Bleach que je vais voir ça sera Alones, l’habituellement très oublié en karaoké 5e opening, celui avec Kon qui chante fort au début. Et du coté de chez Naruto, pour la première fois en presque dix ans de karaoké, je vais avoir le droit à Wind, le tout premier ending de la série qui semble avoir enfin été timé. Il est excellent mais, du coup, ça change des génériques habituels. Tout comme l’ending 15 de Shippuden, U can do it, qui passera plus tard dans la soirée alors qu’on le voit jamais d’habitude. J’aime bien qu’on chamboule les habitudes car je dois avouer que j’avais le sentiment ces dernières années que tout le monde demandait toujours les chansons habituelles, donc si on peut un peu renouveler les playlist avec de nouveaux vieux classiques, moi je prends.
Sinon, pas de Macross Frontier cette nuit (oh non), mais on a fait deux génériques de Macross Delta en une heure, ce qui est déjà énormément compte tenu du fait qu’on est peu à avoir vu la série. Ca a commencé très fort avec la version full de Ikenai Borderline, un titre effectivement ultra efficace et ultra entêtant, en plus d’être extrêmement simple à assimiler et à chanter. Après elle montre bien les designiations arbitraites parfois un peu bizarre de la Toyunda qui considère Ikenai Borderline comme un « Ending » de Macross parce que, effectivement, elle conclut le premier épisode… et ce même si les crédits n’apparaissent que dans le dernier quart de la chanson. Enfin, dans tous les cas, pas de stress, le véritable « premier ending » de la série il va débarquer vite, et on va tous faire WOHWOOOHWOOOH sur Rune wa Picatto. On le vaut bien. Et de toute façon il nous fallait beaucoup de bonne humeur puisque juste après Rune wa Picatto on s’offre… Beautiful World. Oui oui, le générique de fin des deux premiers Rebuild of Evangelion. Le tout avec un AMV mettant en scène les deux films. Hooray.
Dur de passer après Beautiful World: c’est sans doute pour ça que les gérants du karaoké vont faire la seule pause de la nuit à ce moment là. On sort tous donc de l’amphi pour débriefer un peu nos impressions jusqu’ici et constater que effectivement on a eu un début de soirée qui tape tape tape, ce qui est un peu notre façon d’aimer. Beaucoup de gros classiques, de gros titres, et ce dès très tôt dans la soirée. Tiendra t-on la longueur ?
(Spoiler: non.)
En attendant je suis rejoins par mon acolyte et vice-président Tsuchi, qui réussit à rentrer dans la Nocturne à 0h50, pile avant la fermeture officielle des portes, devenant sans doute de fait le dernier visiteur de la nuit. En attendant, l’amphi se vide un chouia car, eh, les derniers trains s’approchent et certains sont moins motivés que d’autres à faire toute la nuit, ce qu’on peut comprendre.
Sans doute.
Quand on sera vieux dans nos têtes.
En attendant, le karaoké reprend à 01h13 et on commence par, euh, l’opening de Ishida to Asakura.
Me demandez pas.
On aura en début de reprise pas mal de génériques de sports et de gros shonens avec, pèle-mèle, du Major, du One Piece, du Ippo ou du Hunter X Hunter, l’occasion donc d’évoquer « le groupe du fond » qui aura été à cette position pendant l’intégralité du karaoké et qui aura tout simplement vraiment mis l’ambiance. C’est toujours risqué d’être « le groupe bruyant » dans un kara, parce que t’es toujours à deux doigts d’être très chiant pour les autres, et c’est jamais parce que tu gueules plus fort que t’es automatiquement cool. Eux, ils ont été cools. Ils étaient à fond sur beaucoup de génériques, ont fait les claps, les harmonies, ont parfois menés tout l’amphi (par exemple en faisant de plus en plus fort les « raw raw fight the power » sur Libera me from hell, initiative qui a été suivie progressivement par tout l’amphi), ils ont tirés positivement toute la soirée, et c’était cool. Bref, l’ambiance fut bonne toute la soirée et ça on en est tous très heureux.
Je pense.
Par contre la première heure de karaoké après la reprise va être très étrange niveau rythme avec beaucoup de longues chansons. Pas mal de trucs de 4 ou 5mn qui parfois se succèdent maladroitement. Genre ce foutu AMV basé sur la chanson Kiseki avec le film Rookies, la version full de l’opening de Macross, le clip de Glory Days pour Eureka Seven Hi-Evolution, la version entière de Monochrome pour Star Driver suivi direct d’un clip entier d’une chanson du groupe Frederic. Les chansons sont cools à chaque fois mais en 30mn, t’as peu de chansons différentes et y’en a beaucoup ou si tu les connais pas forcément, tu t’ennuies. C’est un peu dommage d’autant en mettre. Un ou deux par heure, à la limite, mais cinq voire six…
MAIS.
Y’a enfin eu le premier Fullmetal Alchemist, et c’était Period, et tout le monde est très heureux. Précédé de quelques titres moins connus mais vraiment très bons à chanter: l’opening de Hourou Musuko, l’ending de Tatami Galaxy ou bien encore Don’t, l’opening de Warau Salesman New. Un titre important car il nous a permis de nous exercer au chant de rn’b japonais pile avant le passage du rap le plus hardcore de la soirée: Renai Circulation.
D’ailleurs la soirée étant thématisée Saint-Valentin, on pouvait compter pas mal de génériques pour les lovers: l’opening de Bakuman, Blue Love, suivi par exemple de l’ending de Nodame Cantabile, ça pouvait être l’assurance de serrer. Si on voulait faire les efforts nécessaires. Evidemment.
Il faudra du coup attendre 2h05 du matin pour le premier générique de la saison actuelle, et donc le seul, que je vais voir et ça sera, attention, roulements de tambour… Fate/Extra. Ok, on peut pas test TM Revolution, il a toujours ses fanboys. Puis bon, 1mn30 de Nero, c’est mieux que 1mn30 sans Nero, ça on va tous être rapidement d’accord. Juste derrière ça sera le test d’endurance habituel avec le générique de Xam’d où il va falloir runawayrunawayrunawayrunawayrunawayrunawayrunawayrunawayrunawayrunawayRUNAWAYRUNAWAY. On teste nos capacités, on voit que plus on grandit, moins c’est facile, mais nos voix sont entrainées et prêtes pour RAISE YOUR FLAG. Conditions optimales, on peut passer une telle épreuve pour nos cordes vocales avec un vrai sentiment de securité.
Juste derrière, on se repose sur de la VF, avec le générique de Nicky Larson qui me force à poser les vraies questions: si cet assassin sourit car son crime restera inpuni alors est-ce que ça veut dire que Nicky Larson l’aura pas ? Je veux dire, si son crime va rester inpuni c’est qu’il sera jamais puni, on est d’accord ? Donc Nicky Larson l’aura pas, du coup ? Du coup, ça veut dire que l’histoire racontée dans ce générique dessert Nicky ? En plus « la justice le passionne » ? C’est quoi être passionné de justice ? Il va a des conventions de fans de justice ? C’est quoi ce genre de convs ? Ils se mettent à 150 dans un amphi pour lire le Code Civil en beuglant ? Sur son CV, à la ligne des passions, Nicky Larson il a marqué « Cinéma, Mécanique, Justice » ? C’est compliqué cette histoire.
PLEASE DON’T SAY YOU ARE LAZY.
J’avais le sentiment que le K-On s’était ultra raréfié en cinq ans dans les amphis d’Epita mais tout va bien, y’a quand même des gars sûrs pour caser l’ending qui compte. Un jour, faudra que j’arrête d’oublier de demander Utayou Miracle, mais ce jour ne sera pas pour tout de suite, d’autant quand, comme moi, vous vous asseyez toujours dans les coins où vous avez jamais la feuille de demandes. Sinon, il est 2h30 du matin, on est bien, on est pas fatigué: moment parfait pour poser le générique de Kaiba, qui est d’un enthousiasme débordant. C’est le « moment briquet » où, sur proposition du gérant de kara, tout le monde est invité à sortir son téléphone en mode lampe torche pour le remuer doucement dans les cieux. Une dizaine de personnes vont suivre le mouvement. C’est peu, mais déjà beaucoup.
Et dans tous les cas, ce moment de recueillement, de communion et de tendresse sera instantanément mis à mal par l’opening suivant qui sera du SIN NANATSU NO TAIZAI.
JE VOIS QUE, VOUS AUSSI, VOUS ÊTES UN AMPHI DE CULTURE UwU.
Par contre peu après y’a un truc qui m’a fait rager: je parle pas du premier générique de la première saison de Assassination Classroom qui est une sombre bouse que tout le monde préfère demander à Question ce que je comprends pas, mais du fait qu’on nous file du Tales of the Abyss… mais la version OAV. Pas la version qui sert d’intro au jeu. Du coup on se tape une version de Karma toute pourrie, qui semble être accélérée en 1,5x, avec une qualité visuelle nettement inférieure à la version PS2. C’est nul. Qui fait ça. Ca serait comme demander la version Recorder By Candlelight de My Heart Will Go On au karaoké. Si t’as une version moins bien, pourquoi la faire, pourquoi la mettre. Tout ce temps de productivité gaché, je suis sûr que c’est un coup à finir sur des listes du gouvernement Macron.
Autre tendance étrange de 2h du matin: Milky Holmes. Un générique (celui de la première saison) suivi dix minutes après d’un autre générique (TD) suivi dix minutes après de l’ending 2 de Hyouka. Complot, mystères: il faudrait enquêter sur cette histoire. Enfin on pourrait enquêter sauf que entre 2h et 3h du matin, tout le monde était sur son téléphone en train de regarder Twitter parce que toutes les annonces du Wonder Festival étaient en train de tomber et on découvrait tous combien d’argent on allait perdre cette année.
Mais bon, en attendant, pour fêter la Saint Valentin, il est temps pour nous de chanter gueuler le générique de fin de Cinq centimètres par seconde.
Tellement bonne ambiance après ça que sur mon carnet de notes, j’écris Chihayafurry au lieu de Chihayafuru. Rien que ce titre m’effraie. D’ailleurs vous savez ce qui est effrayant en règle générale ? Les soucis techniques pendant la chanson que vous avez demandée. Je souhaite donc un bon rétablissement à la personne qui a demandée l’opening de Ballroom e Yokoso (ou les phrases étaient mangées par un bug chelou) (le bug chelou n’étant pas UNISON SQUARE GARDEN) (eux ils sont juste mauvais) et à celle qui a demandée le générique de Fortune Arterial (ou par mégarde pendant la chanson les mecs qui géraient le kara ont décrochés le cable qui reliait l’ordi au video proj, du coup on a eu un écran bleu pendant 20s pendant qu’on devait chanter la chanson en essayant de nous rappeller des paroles.) Désolé, retentez une prochaine fois.
D’ailleurs je viens juste de me moquer du groupe Unison Square Garden donc logiquement derrière, punition: le générique de Parasyte chanté par, lol, le groupe Fear and Loathing in Las Vegas. Vous voyez, je me sens assez métaleux et musicalement très ouvert. Quant quelqu’un me dit « non mais ça c’est pas de la musique, c’est du bruit », ou « c’est agressif, ça tue les oreilles », ma première réaction est juste de penser que cette personne n’a juste aucune patience et a les tympans fragile comme son mental.
MAIS.
Fear and Loathng in Las Vegas.
C’est du mauvais bruit. Genre je préférerais entendre le fils hyperactif de mes voisins continuer à taper sur le mur en hurlant qu’écouter encore plus de Fear and Loathing in Las Vegas.
MAIS.
Y’a karma.
Puisque juste après avoir passé de la musique de merde, autant passer un truc scatophile juste derrière avec, tenez vous bien, l’opening du VN Euphoria. Je sais pas qui c’est qui s’est dit « allez, hop, on est d’ambiance romantique ce soir, alors je vais mettre ça » mais je sais pas si les histoires d’adolescents enfermés dans un jeu mortel où ils sont forcés de se pisser dessus, de se violer et de se tuer (parfois les trois simultanément) était la chose qu’on attendait le plus. A noter que l’opening est assez explicite mais TOUT VA BIEN puisque les gérants du kara se sont rendus compte sur le coup que WOW EUH C’EST PAS OUF et ont coupés le générique au milieu, pile avant que ça commence à devenir vraiment très explicite. Et des millions d’âmes furent sauvées.
On était donc à deux doigts du traumatisme donc pour nous sauver, C’EST L’HEURE D’ENFIN UN PEU DE TOUHOU.
En l’occurence c’était FIRE FLOWER. Comme d’habitude avec tout ce qui est Touhou-hors-Bad-Apple: les fans sauront, les autres dormiront (même si le titre a un refrain très punchy.) Et tant qu’on est dans le thème du sommeil, rappellons que Elfen Lied à 3h10 c’est compliqué. Mais moins compliqué que le fait de gérer sa propre vieiliesse et de se sentir parmi les « vieux de l’amphi » quand débarque le générique VF de Hamtaro. Tout l’amphi le chantait à tue tête genre « c’est notre enfance qui passe là » et moi j’étais en mode « mais c’est la première fois que je l’entends. » C’est très déphasant et c’est sans ça que doivent ressentir les trentenaires quand nous on gueule le générique de Pokémon en amphi. Et tiens, en parlant de ça, excellente transition avec le premier générique de Pokémon Soleil/Lune, le très énergétique Alola qui nous fait gueuler « HAIYAIYAI » sans remords. Un rappel que tous les bons génériques de karaoké ont des passage en « LALALALA », en « OHOHOHOH » ou avec des « AI AI AI » parce qu’au final, on est juste là pour gueuler des syllabes, on aime les plaisirs simples.
Mais l’enfance doit vite s’effacer, car nous allons vite grandir: tout d’abord avec l’indémodable générique de Uchuu Senkan Yamato, qui nous fait prendre nos voix les plus graves pour se sentir matures et grands, et ensuite avec l’improbable générique de Nemureru Hana wa Haru no Matsu, un visual novel spirituel qui cache très mal ses… euh… scènes les plus intenses dans son opening. Mais là contrairement à Euphoria ça passe car y’a pas de décapitation. Comme quoi, les détails sont importants.
A partir de ce point on va entrer dans un couloir de génériques assez paisibles, faciles à chanter, qui ne nous tuent pas trop la voix: ce bon vieux opening de Paradise Kiss (aussi sympa à chanter qu’à taper dans ses mains), du Blue Exorcist, un ptit coup de Gekkan Shoujo Nozaki-kun, Cyber Formula, MuvLuv, Lady Oscar en VF (où on note que le nom de famille Huchez est omniprésent dans les crédits français)… bref on commence à être reposés mais tout va brutalement s’accélerer: tout d’abord avec Mob Psycho 100 (où l’on apprends à compter tous ensemble en anglais, nous rappellant qu’on est dans des locaux à but avant tout éducatifs) puis surtout ce bon vieux Shining Collection, un AMV Ah! My Goddess reprenant une chanson de l’anime Gravitation, chanson incroyablement cool à chanter, qui nous fait pas mal taper des mains et des pieds, et qui nous fait chanter vite mais aussi fort. Un vrai bon défi qu’en bon garçon je me dois d’affronter.
Un défi sur lequel je partais d’autant plus motivé que, en karaoké, Shining Collection débarque rarement à des moments « normaux. » C’est souvent une chanson de conclusion d’avant pause. Et comme il était 3h30, qu’on était dans cet amphi assis depuis maintenant deux bonnes heures, je me disais qu’il allait être le moment de la traditionnelle pause de milieu de nuit. Celle nécessaire pour reposer le projecteur, refaire les playlists et aérer un peu la fournaise que devenait l’amphithéâtre. Sauf que:
1/ Le projecteur semble être de toute dernière technologie et ne connaît plus la surchauffe
2/ Plus besoin de prendre des pauses de 15mn pour faire les playlists puisque depuis une évolution technique récente, la playlist peut être modifiée en direct et il suffit donc de rajouter les génériques au fur et à mesure qu’ils sont demandés.
3/ Il fait chaud dans l’amphi mais pas suffisamment pour aérer.
Du coup.
On a pas eu de pause.
Imaginez donc mon désarroi quand comme moi, vous avez tout donné sur Shining Collection, en vous disant que juste après vous allez avoir une demie heure pour reposer votre voix mais que non ça continue derrière. Et pas avec de la merde hein: le générique d’Aquarion par AKINO, celui de Jojo Stardust Crusaders, du Valvrave, du Doremi… Que des trucs que je kiffe chanter à fond, sans freins. Sauf que mon corps, là, il m’a dit non.
Comme Alain Souchon, ce que je chantais, c’était les Regrets.
Blague à part, cette absence de pause générale au milieu de la nuit, j’ai eu le sentiment que ça a été assez néfaste pour un peu tout le monde. On sentait vraiment que sur les deux dernières heures, on était loin du niveau d’énergie habituel, et ce malgré le fait que, vous allez le voir, la playlist a commencée à envoyer pas mal de bois et de gros gros trucs pour essayer de réveiller un public qui ne s’attendait peut-être pas à avoir l’endurance nécessaire pour tenir de 1h15 à 6h du matin sans se stopper. Je l’ai vraiment senti sur des trucs comme Yuri on Ice ou Bokurano qui, habituellement, font s’exclamer les foules mais là on sentait que ça commençait à être dur pour le monde ! Enfin, ça a quand même empêché que pour Bokurano, certains tentent quand meme le DESINSTALLE comme en 2010 mais, alas, 2010 c’est loin, et certains memes sont faits pour mourir. De là à dire que DESINSTALLE c’est un peu le Nyan Cat local, c’est un pas que je ne franchirais sans doute pas.
Malgré tout, des vrais grands moments d’exclamation ont quand même eu lieu: y’a un amour total de l’amphi pour Baka to Test qui s’est fait sentir dès la PUTAIN DE PREMIERE NOTE. Si ça c’est pas les marcs des animes marquants de son temps. Enfin, je dis ça, mais y’a eu la même joie sur l’ending de Free Eternal Summer donc peut-être que « anime marquant de son temps » est un terme qui manque de subtilité et de réserve. Mais le manque de subtilité et de réserve, j’avoue déjà le ressentir quand débarque Daze, l’opening de Mekakucity Actors. Un opening que je suis très fier d’avoir timé dès la semaine de sa sortie parce que je l’adore, et j’adore qu’on le demande même quand je le demande pas. Let’s save ♪.
Oui je parle soudainement du fait que y’a eu une période entre 2013 et 2015 où je timais quelques génériques pour Epitanime, j’en ai pas fait énormement (une trentaine peut-être), je me suis toujours concentré sur des kiffs persos (genre l’ending de Haibane Renmei, l’opening de Jinrui wa Suitai Shimashita, l’AMV Cockaine…), du coup sortis des blockbusters ils sont pas toujours demandés mais j’avoue avoir une terrible fierté quand je les vois passer. Et parmi tous ceux que j’ai fait, y’en a un qui cartonne toujours à chaque fois, ce qui me rend ENCORE PLUS FIER, c’est évidemment l’ending de Joshiraku. Y’a toujours une grande clameur populaire, les gens chantent, ils dansent comme ils peuvent sur leur chaise, ils applaudissent à la fin. C’est d’autant plus cool que ça avait été pour moi littéralement le premier générique que j’avais essayé de timer, et vu le débit et le nombre de paroles en 1mn30, c’était directement très difficile. Mais le travail paie et je suis heureux de voir que c’est devenu un classique de karaoké ! SOIYA SOIYA ♪.
Mais peu avant Joshiraku on a peu à peu commencé à retrouver nos forces, à nous faire à l’idée qu’on aurait pas de pauses, et que il allait falloir tout donner pour le gros rush final d’une heure et demie. Du Durarara, du Kemono Friends (LALALALALA LALALALALA WELCOME TO JAPPARI PARK ♪), ce bon vieux Platinum Disco, le retour inattendu de Love Live et le passage en losedé de Mrs Kobayashi’s Dragon maid me fait me rendre compte d’un terrible truc: on a eu tout le long de la nuit très peu de génériques de 2017 et de 2018. Est-ce que peu de gens en demandent où est-ce que y’en a peu en réserve ? Enfin pas le temps de se poser trop longtemps la question puisque HOLY SHIT Y’A LE CLIP DE UCHIAGE HANABI DANS LA TOYUNDA.
J’imagine que tous ceux qui ont vus Fireworks ont leur avis sur le film, et qu’il a de fortes chances d’être fort, mais si y’a bien un truc qui est une qualité indiscutable, c’est Uchiage Hanabi, le générique de fin, chanté par DAOKO et Kenshi Yonezu, une chanson extrêmement réussie, plaisant, posant une vraie bonne ambiance, un vrai bon refrain. Je me passe la chanson en boucle depuis un mois et demi et je pense pas être le seul vu que le clip – qui utilise des images du film vraiment bien mis en scène, comme un bon AMV – totalise aujourd’hui 111 millions de vues. Ca faisait un mois et demi que je me disais « hmmm faudrait que je le time, j’ai vraiment envie de le chanter en kara. »
BON BAH FINALEMENT MÊME PAS BESOIN.
Et c’est là dessus qu’on va entrer dans la dernière heure du karaoké. Les habitués de l’amphi le savent, c’est là que les gérants de la playlist lâchent tout.
Ca va commencer, par exemple, modestement, sur Guren no Yumiya.
Puis ensuite, allez, pèle-mèle, en mode liste:
- Darker Than Black II, le toujours très reposant et fa si la chanter Tsukiakari no Michishirube.
- Du Kokia tout doux et reposant avec son travail sur l’opening de Requiem for the Phantom.
- Zanoku no Tenshi na THESE. D’ailleurs ça fait 23 ans que ces anges cruels travaillent sur leur thèse, ils vont finir par choper le doctorat ou comment ça se passe ?
- Open your Eyes, l’ending de Occultics Nine et la preuve que Asaka est une des artistes à suivre.
- Juste derrière, du Steins;Gate parce que quitte à caser du point virgule, autant caser le meilleur
- Surprise: le générique de Wakfu !
- Pause jazzy avec le générique de Cowboy Bebop…
- … Pour mieux nous économiser avant Bad Apple, votre AMV favori qui parle de dépression
- J’ai été très heureux de chanter du Kuzu no Honkai avec son ending, Heikousen. J’aurais jamais reçu à caser Uso no Hibana de la soirée, mais je vais prendre ça comme lot de consolation.
- J’aurais bien aimé me concentrer sur l’opening de Gurren Lagann mais deux choses commençaient à me distraire: un mec à côté de moi qui arrêtait pas de faire tomber sa canette vide de Coca, et le fait que mon fessier commençait à me faire foutrement mal car ça faisait quand même, quoi, 4h que j’étais assis sur les chaises en bois de cet amphi ?
- BON PUIS LA DE TOUTE FACON C’EST OMOI WA OKKUSENMAN DONC QUI PEUT ENCORE CHANTER APRES
- BAH TOUT LE MONDE VU QUE C’EST FIGHTER, LE SECOND OPENING DE GUNDAM IRON BLOODED ORPHANS SAISON 2. Ma loi se vérifie: y’a des « WOWOWOWO » dans le refrain, tout le monde le chante.
- Puis après ça on est beaucoup plus posé, on sort notre voix la plus émouvante pour Hello world, l’opening de Blood Blockade Battlefront.
- Et on reste dans l’émotion pour Hikaru nara, l’opening de Shigatsu wa Kimi no Uso. Tellement bon ce générique, il vieillira jamais, comme Kaori.
- Et bon après Shigatsu, voilà Sangatsu puisque c’est l’heure du premier opening de la saison 2 de March Comes In Like A Lion. Mêmes illustrations que pour KimiUso, d’ailleurs, ce qui va pas finir d’achever notre confusion générale.
- Puis là tu cases un ptit To The Beginning, façon Fate/Zero, et on se sent comme N’Oubliez Pas Les Paroles.
- Là je commence à être épuisé mais tout va bien, voilà un AMV Gintama random, je peux me lever et aller marcher deux bonnes minutes, mon derrière est sauvé, mon coccyx aussi, merci Gintoki, t’es le meilleur des bros
- Du coup quand je reviens c’est Sora ni Utaeba, le second opening de Hero Academia 2. Je tiens d’ailleurs à remarquer que je n’entends des cris de fangirl que pour Bakugo.
- Et puis là, sorti de nulle part, Mayo Chiki. Oui je sais ça fait étrange. C’est comme si au milieu des Oscars tu filais un prix aux Visiteurs 3.
- Mais bon juste ensuite on enchaîne sur Oblivious de Kalafina, le tout monté sur un AMV Kara no Kyoukai qui me confirme que j’ai beau avoir vu les trois premiers films… je me souviens strictement de rien.
- Par contre là je suis en train de me forcer à mater la saison 2 de Psycho Pass, donc inutile de vous dire que le générique je l’aime bien, c’est le seul truc bien écrit et bien monté du lot.
- Petite pause douceur émotion avec AnoHana. Là aussi pareil, Secret Base c’est indémodable.
- Tout comme le sont les génériques de la première saison de Durarara. Ca va sur ses 8 ans, mine de rien, mais ça reste toujours aussi bonnard à chanter, que ce soit Uragiri no Yuuyake (aka le truc le plus fun à chanter du monde) ou Complication.
- Et enfin, pour mieux conclure le rush final, un bon coup de Noragami car, oui, les génériques de Noragami, eux aussi, ils sont bons.
NON PAS GO DODO.
CAR IL RESTE LES CINQ BOSS FINAUX.
Evidemment que ça va commencer par le générique VF traditionnel de Pokémon. Un jour je serais le meilleur dresseur tout ça tout ça. Mais ça y’a presque rien à en dire tant c’est normal. Même moi je le chante plus pour gagner de la voix pour le reste car je connais ce piège et je sais qu’il ne m’aura plus: je sais ce qui va arriver, et va falloir être prêt.
Donc du coup on débarque juste après sur White Light, l’intro de Tales of Zestiria. Vous savez, la chanson qui réussit le miracle d’être la chanson d’intro la plus badass de toute une franchise qui a toujours eu d’excellentes chansons d’intro. Mais cette chanson elle triche presque tant elle semble avoir été faite pour les karaokés dans les amphi de les karaokés, puisque vous avez tous les éléments du succès: un rythme simple qui nous permet de taper des mains super aisément, une chanteuse qui part très haut dans le volume avec une élocution simple et des mots faciles à prononcer, de l’anglais de temps en temps pour qu’on s’en sorte et, évidemment, ces LALALALA d’une efficacité redoutable. C’est une de ces chansons, même si tu la découvres, en 30s tu sais comment la chanter et tu t’éclates immédiatement. Bref, félicitations à Namco pour cette réussite et je pense qu’ils doivent être très content au QG tokyoite d’avoir réussi cet objectif qui est celui de « séduire les gens qui font du kara à Epitanime. » Pas tout le monde peut y’arriver.
Donc là voilà peut y’avoir quoi de plus fort derrière ? Bon bah on remonte y’a douze ans pour God Knows, de La Mélancolie de Suzumiya Haruhi, hein. Et comme à chaque fois qu’on a God Knows comme à chaque fois depuis douze ans, y’a tout le monde qui se pète la voix à l’exact même moment: ce plan iconique où Haruhi gueule « kizuaaaaaaaatooooooo nAAAAAAAAAAzoooooru » pile avant le dernier refrain. Genre comme elle gueule à l’image, nous on gueule aussi, logique.
Sauf que ça finit toujours comme ça:
Du coup on est niqué pour les deux derniers mais le premier ça va c’est, comme vous le constatez, ce bon vieux Brave Love. Classique des classiques, qui donne toujours à chaque fois méga envie de mater le film Galaxy Express 999 de 1998, facile à chanter, facile à gueuler, avec comme d’habitude ce couplet final interminable à base de ♪GET UP AND GO LALALALALA GALAXY EXPRESS THREE NINE♪ qu’on peut répéter à l’infini. Et on pourrait le faire longtemps mais vu que maintenant y’a plus aucune pause entre chaque générique – là ou dans le temps y’avait ptet une seconde de vide à chaque fois -, on est obligé d’aller directement nous préparer pour le BOSS FINAL
qui est
de manière surprenante
X
WALALALA.
Je me souviens d’une Nocturne y’a ptet quatre ans ou exceptionnellement on avait conclu sur Otaku no Video et pas X, et après ça le mec du karaoké a demandé « QUI VEUT CHANTER X » et… personne avait répondu. Genre « on veut rentrer. » C’était à la fois drôle et triste mais ne vous méprenez pas, le respect pour X il est toujours là. Tellement que là, évidemment, on nous a foutu la version troll. Celle ou les phrases du karaokés sont en kanji.
Bon bah on l’a chanté quand même.
Approximativement mais on l’a fait.
Bon par contre on a pas tapé sur les tables car ça fait cinq ans qu’on a plus le droit.
C’est ptet pour ça qu’on s’amuse moins sur X qu’avant ?
Mais c’est normal de plus pouvoir taper sur les tables vu qu’on les pétait.
C’est dur la vie.
Bon et après ça ? Vous vous en doutez: c’était fini, on est sorti, j’ai pris le RER pour rentrer, je me suis endormi dans mon bus en écoutant du REM mais je me suis réveillé 10s avant ma station donc tout va bien. Je suis rentré chez moi il était genre 7h45, je me suis foutu dans mon lit, j’ai mis Tsumugi en fond, je me suis endormi avant la fin de la première chanson. Je me suis reveillé à midi trente, j’ai mangé, et toute la journée d’hier me paraît presque iréelle. Mais ça c’est parce que je suis complètement déphasé et que ça me fait juste bizarre de rentrer chez moi à l’heure ou je sors de chez moi pour aller au taf.
Blague à part, c’est une nuit qui m’a fait du bien. J’ai pu intégralement me changer les idées pendant huit heures, juste me défouler à chanter et à discuter en racontant de la merde par moment, ça détend. Ma voix est même pas si brisée que ça donc j’aurais même pas de séquelles à long terme. En plus je suis content d’avoir pu aller à cette Nocturne car ça fait genre deux Nocturne d’affilée où soit je peux pas y’aller, soit personne avec qui je suis à l’aise est motivée à y’aller donc j’ai pas envie forcément d’y aller en solo solo. Mais ça c’est aussi la tristesse de grandir, quand tu es l’un des derniers de ton groupe à avoir toujours la passion ou l’envie pour un truc.
Donc allez, chouette nuit, chouettes rencontres, chouettes chansons. J’en garderais de bons souvenirs, c’est le principal !
Un commentaire
RequiemforFemto
C »était ma première nocturne pour moi et je peux dire que j’ai bien essuyé les plâtres. Déjà, je me suis paumé jusqu’à Villejuif pendant 1 h putain d’heure avant de me rendre compte que je me suis gouré d’adresse. Mais après mon long périple, j’ai été très agréablement surpris de l’ambiance.
Je savais qu’Epita avait une excellente réputation et j’ai vite vu pourquoi. C’était convivial, les activités étaient variées et j’ai me pu taper des barres de rires avec des gens que je venais à peine de rencontrer. Pour moi, c’était surtout la nocturne du mah jong, que j’ai pu rejouer après 3 ans de diète.
Au final, mon seul regret (et je te préviens : je suis pas un mec creepy), c’est que je n’ai pas réussi à te trouver parce que t’étais bien caché dans l’amphi. Mais c’était l’occasion de rencontrer (et de remercier) mon « sensei » du blogging. Mais bon, ce sera peut-être en juin prochain POUR LA CONVENTION EPITANIME