Voyage au Japon 2025

Bilan de mon p’tit tour de Kyushu ♪

Chose promise, chose dûe: voici donc le billet-bilan de mon second voyage au Japon ! Après les billets quotidiens et les streams diapo-photo, voici donc la dernière étape – un bilan que je vais essayer d’être le plus synthétique et utile possible pour résumer ces trois semaines passées au Japon en début d’année. Revenir très vite sur mes préparatifs, vous partager mes quelques astuces, vous partager mes endroits favoris et plus généralement résumer à tête reposée les bienfaits que ce voyage m’a apporté. Un voyage que j’ai adoré, et que je préfère même aujourd’hui au premier ! Donc voilà ça me fait plaisir une dernière fois de me plonger dans mes souvenirs et de le réevoquer, surtout quand en parallèle je commence à tracer les bases du voyage suivant…

Bon déjà pour démarrer, je vous rappelle les dates et les lieux visités: ce voyage s’est déroulé du mardi 11 février jusqu’au mardi 4 mars 2025. 3 semaines entières, qui se découpaient de la manière suivante: 3 jours à Tokyo, 2 semaines sur l’île de Kyushu, 5 jours à Tokyo. Pour illustrer ça j’ai fait un bien beau schéma, regardez le il a été conçu bien à l’arrache sur Paint:

Sur Kyushu, l’arrivée s’est faite en avion à l’aéroport de Kagoshima, et j’ai ensuite parcouru l’île dans le sens des aiguilles d’une montre: 4 nuits à Kagoshima, 4 nuits à Nagasaki, 2 nuits à Sasebo, 3 nuits à Oita. Ensuite retour dans un avion pour la dernière partie à Tokyo.

Pourquoi Kyushu ? Initialement je voulais vraiment visiter deux villes de l’île, qui me font rêver depuis plusieurs années: la première c’était Nagasaki, la seconde c’était Kagoshima. Pour Nagasaki, l’interêt historique de la ville couplé à une géographie tout en relief avaient attirés mon interêt, quant à Kagoshima je voulais surtout voir le volcan Sakurajima. A partir de là, les deux ont rapidement été mis au sein de mon planning d’organisation: initialement j’avais prévu d’arriver dès le premier jour à Kagoshima (j’aurais enchaîné les 18h d’avion PUIS un vol intérieur, en pur YOLO) pour pouvoir ensuite « remonter » le pays en train jusqu’à Tokyo, avec une grosse semaine à Osaka. Mais très vite ça m’a paru bête de ne m’offrir « que » 9 jours à l’île de Kyushu qui, en dehors de Kagoshima et Nagasaki, semblait clairement proposer beaucoup de choses à voir.

Mon tout premier projet de planning, à l’époque où j’espérais partir à l’automne 2024

Pour le reste de ma réflexion sur pourquoi Kyushu, je vous renvoie au billet que j’ai écrit deux semaines avant le décollage, qui étend un peu plus mes envies et mes désirs. Sachez juste que j’ai adoré l’île, tout en ayant conscient d’en avoir vu que très très peu – j’ai déjà hâte d’y retourner un jour pour voir encore plus de villes et de lieux, que ce soit les temples Inari dans la préfecture de Saga, une exploration plus poussée de la région de Fukuoka, les lignes ferroviaires en bord de mer du sud de l’île ou bien encore la préfecture de Miyazaki.

Mais avant cela, hop là boum, direction mes ♪ préparatifs et mon budget ♪.

La foule des poupées du Hinamatsuri de Saga est en délire, prête à partager cet article sur tous leurs réseaux !

Préparatifs & Budget

Bon, déjà, premier point: l’avion !

J’ai surveillé régulièrement pendant 6 ou 7 mois les prix des vols Paris-Tokyo sur Google Flights, qui est un agrégateur qui fait plutôt le taf sur ce sujet. J’ai pu voir passer à l’occasion des prix du genre 550€ l’aller/retour via des compagnies comme Eastern China ou Vietnam Airlines, mais je n’ai jamais eu l’occasion de pouvoir sauter dessus: c’était souvent pour des vols à court terme. Et bon au final, j’ai pris mes billets sur un coup de tête – y’a eu un moment où j’en ai eu marre de me donner l’excuse d’attendre une offre « parfaite » et j’ai juste pris un direct au prix le moins excessif possible aux dates qui me convenaient le plus. Et comme je voulais synchroniser ce voyage avec la fin de mon contrat de travail d’alors, histoire de pouvoir claquer sans remords tous mes congés, j’étais limité sur ces « dates qui me convenaient le plus. »

Donc au final je me suis retrouvé avec un direct provenant de chez ANA, que j’ai payé au total 983€. Attention néanmoins ! Je suis passé par Google Flights pour trouver ce vol mais il ne m’a pas amené sur le site de ANA mais d’un intermédiaire, nommé Flight Network. Je m’en étais pas rendu compte sur le moment, et du coup je me suis retrouvé avec un prix un chouia plus élevé que si j’étais passé directement par le site d’ANA. Pourquoi « un chouia » plus élevé ? Car Flight Network met automatiquement certaines options pour se faire discrètement de la marge dessus – par exemple, il m’a pas demandé combien de valises je voulais en soute, il m’en a directement mis deux. Bon j’en aurais eu besoin au retour, mais à l’aller c’était… bah… superflu.

D’ailleurs, autre souci de passer par un intermédiaire: c’est eux qui gèrent directement vos tickets, donc si j’aurais eu un souci, j’aurais dû passer par eux au lieu de passer par ANA, inutile de vous dire que ça aurait pu vite complexifier le bousin. La leçon est donc apprise de mon côté, je serais plus vigilant sur mes prochaines réservations !

Sans rapport, voici la plage de Beppu

Quant au vol en lui-même – plutôt ok. Faut accepter l’idée de survivre à un vol direct d’environ 15h mais les horaires du départ étaient très avantageux, avec un départ le lundi 18h30 à Paris pour une arrivée à Tokyo le mardi à 16h30… à Haneda messieurs-dames ! Donc pas trop de souci à rejoindre la capitale, surtout que j’avais choisi un hôtel pas loin de l’aéroport 😀. Horaire qu’on adore d’autant plus que ça permet d’arriver au Japon en fin d’aprem, ce qui évite contrairement à mon premier voyage de devoir subir le jetlag toute une journée. A l’inverse, je n’ai pas aimé les horaires du retour mais je n’avais pas le choix car ANA n’a qu’un seul vol Paris/Tokyo par jour – en l’occurrence, ils proposent de partir le mardi matin à 8h pour arriver à Roissy vers 16h heure locale. J’ai pas aimé me lever à 6h pour prendre un avion, j’ai pas aimé passer une « journée entière » dans un avion et je voyais mal à quel moment j’étais censé dormir pendant le vol sans me décaler par rapport à mon heure d’arrivée. Là ça se voit que j’ai zéro expérience avec la gestion des jetlags…

Maintenant si je dois choisir entre Air France et ANA, je dois admettre quand même avoir préféré mon vol chez Air France mais tout simplement parce que l’offre en vol était mieux calibrée à mon ptit cul de frenchie – par exemple j’étais un peu dégouté que plus de la moitié des films proposés dans l’avion soient pas sous-titrés ou doublés en Français. Les annonces de bord étaient pas non plus toujours très compréhensible – l’anglais prononcé avec l’accent japonais augmente considérablement la difficulté. L’aller avait un stewart français qui faisait les annonces donc c’était ok, mais rien de tout ça au retour, hélas. Après, ça restait une expérience de vol OK – j’ai juste appris que plus jamais je ne pourrais m’asseoir en hublot à cause de ma vessie devenue rachitique et surtout que quitte à payer l’option pour réserver mon siège, je ne devais jamais réserver ceux du fond. J’avais pas de porte bagage au dessus de moi à l’aller, c’était triste… j’avais volontairement choisi un siège moins bien que tout le monde, comme un idiot… J’apprends…

Question aux experts en aéronautique qui lisent ce blog: si mon avion est de type Plante/Psy, est-ce que son bilan carbone devient positif ?

Sachant qu’en plus des vols internationaux, j’ai également fait des vols intérieurs. Pas fier du bilan carbone mais j’avoue que le choix s’est fait pour des raisons pratiques ET économiques: Tokyo-Kagoshima en train c’est un prix très élevé (30 000 yens) pour un temps de trajet très long (~7h), alors qu’en avion c’est environ 1h20 de vol, et ça m’a coûté 9390 yens… sachant que là aussi j’ai pris des ptites options genre choix du siège etc… Le premier vol a été fait à nouveau chez ANA, tandis que pour le second (Oita -Tokyo) c’était chez Solaseed Air… qui est lié à ANA. J’ai fait les réservations directement sur les sites des compagnies après les avoir « trouvées » via Google Flights, ça n’a pas été très compliqué – même si le site de Solaseed Air date clairement du paléolithique, à l’image du reste de l’internet japonais.

Globalement, l’expérience de ces vols intérieurs s’est bien passée: tous les enregistrements et dépots des bagages se font via des bornes qui sont également en anglais, et si jamais il y’a des soucis (j’ai par exemple eu du mal à faire reconnaître ma valise par la machine), y’a toujours des agents à côté qui vont vous aider sans trop de problème et avec un anglais ok. Les vols en eux-même étaient très paisibles, bien aidés par le fait qu’ils duraient peu de temps. C’est des vols très privilégiés par les japonais eux même, et manifestement peu utilisés par les touristes: le Oita – Tokyo j’étais clairement le seul occidental du vol.

Faites juste attention à un truc: les aéroports peuvent être.. loin de la ville. Car souvent ils sont nommés en référence à la préfecture: Kagoshima et Oita, par exemple, ont des aéroports situés à 1h de route des villes principales, et c’est quelque chose que j’avais sous-estimé ! Je m’étais pas trop posé de question, et puis au pire même si c’est loin, bah y’a ptet des trains ? Lol non ! Kagoshima, Oita ou même Nagasaki, le seul accès à l’aéroport en transport public se fait via des bus-navettes qui se remplissent très vite, qui coûtent environ 1000 yens, qui relient la ville en 45mn / 1h et qui sont pas toujours faciles à localiser. A Kagoshima, j’ai attendu environ 30mn… Pas de train dans ces coins là ! Si vous atterrissez à Fukuoka c’est très différent, l’aéroport étant relié au reste de la ville par le très pratique métro… ça facilite les choses, mais à Kyushu c’est plus une exception qu’une règle !

Après l’aéroport d’Oita est ptet chiant d’accès mais y’a cet adorable petit bonhomme dedans donc tout est pardonné

Bon cela étant dit, maintenant – les hôtels ! Voilà la liste des hôtels que j’ai visité, avec le lien Booking et le prix que j’ai payé en moyenne chaque nuit:

Au total j’en ai eu pour 1384€ d’hôtel, sachant que j’assume avoir été très dépensier – particulièrement pour l’hôtel d’Oita, où je me suis fait vraiment plaisir (c’est le dernier hôtel que j’ai réservé et j’avais une idée claire du budget hôtel qu’il me « restait ») (j’avais prévu environ 1500€ de budge) (j’étais large 🤓.) Mon petit confort et mon intimité me sont importants donc j’ai privilégie des hôtels pratiques, confortables, si possible bien placés et pourquoi pas avec des options un peu luxe comme des bains chauds à des endroits improbables. Après une année à charbonner dans des conditions pas agréables, j’avais cette envie de « vivre la belle vie », si vous me permettez l’expression.

Je ne vais pas vous faire une review de chacun des hôtels, sachez juste qu’aucun n’était mauvais. Mes recherches ont été assez longues et chaque réservation s’est faite après au moins une demie-heure de lecture des reviews Booking ET des reviews Google Maps. Et évidemment en les classant par date d’écriture ! Car je voulais les avis les plus récents pour avoir une idée de l’expérience actuelle proposée ! Et en passant sur google translate les avis japonais, chinois ou coréens !!! Du coup, j’ai pas eu de mauvaise surprise. Même l’hôtel le plus « moyen » du voyage (celui de Sasebo) n’a pas été une déception – les reviews étaient assez justes sur ce que j’allais trouvé.

De tout ça je recommande quand même beaucoup le Hatoya Hotel d’Ikebukuro.

Une chambre d’hôtel à Tokyo avec… de la place sur le sol ???

Il a été une excellente affaire sur tous les plans: le prix par nuit est plutôt faible, malgré tout on est situé à 5mn de la gare d’Ikebukuro et de la Yamanote, y’a ce qu’il faut dans le quartier autour, les gérants sont super gentils, les chambres sont spacieuses à l’échelle de Tokyo, les salles de bains sont neuves, l’internet est vraiment bon, y’a un lavomatic juste à côté… Honnêtement, je déprimais un peu en parcourant l’offre hoteliere de Tokyo qui était clairement moins sympathique par rapport à 2019, mais tomber sur le Hatoya Hotel m’a retiré une belle épine du pied et c’est réellement un lieu à privilégier si vous voulez une bonne chambre à bon prix et super bien placée dans la capitale.

A noter d’ailleurs que le yen faible m’a aussi encouragé à choisir certains de ces hôtels: le Candeo de Nagasaki par exemple est un vrai 4 étoiles, et dormir dans ce genre d’hôtel étoilé c’est pas une expérience que je serais capable de m’offrir tous les jours dans d’autres pays – y compris le mien. Je dois avouer d’ailleurs que j’étais pas forcément à l’aise et je me sentais vraiment pas à ma place dans ce genre d’endroit mais écoutez, c’est la souffrance dûe au succès et au mérite, j’imagine 🤓.

Je soupçonne que plus jamais je dormirais dans une chambre aussi « luxe »

D’un point de vue transports – j’ai fait le deuil du JR Pass sur ce voyage. Désormais trop cher ! J’ai quand même sû utiliser du mieux que possible toutes les offres locales – ça implique les pass touristiques des villes (Kagoshima ou Kumamoto offrent des pass 1 jour avec accès à tous les transports) mais aussi les pass ferroviaires régionaux ce qui ici tombe bien vu que Kyushu a le sien. J’ai donc utilisé lors de mon séjour à Nagasaki un JR Kyushu Northern Rail Pass d’une durée de cinq jours, ce qui m’a coûté 89.60€. Il faut d’abord le payer via Internet, préciser les dates de validité qu’on souhaite (ce qui implique de savoir en avance quand on veut s’en servir) et ensuite aller le retirer dans une des grosses gares de la région. Mais après ça c’est comme un JR Pass: on peut prendre les trains concernés en illimité, et avoir le droit jusqu’à 5 réservations si vous voulez choper un siège de manière sûre.

J’ai aussi payé des trains à la one again, sans pass, et c’est vrai que la facture monte vite: ma journée Kagoshima – Nagasaki via Kumamoto m’a couté à elle seule 109€ en trains payés le jour même. Ok dans le lot y’a eu un segment en Green Car (la première classe) car ce n’était « que » 14€ de plus mais j’aurais tout à fait pu prendre pour un prix pas si lointain 3 jours de JR Kyushu Pass à 119€ qui m’aurait permis la même chose ! Cela aurait été beaucoup plus rentable, mais j’avais mal planifié mon trajet et j’ai eu un ou deux imprévus ici. Mais dans tous les cas, où que vous allez au Japon, regardez toujours si vous avez des pass locaux, ils peuvent être très utiles !

Les bus de campagne au Japon ça demande pas mal de taf de préparation et une certaine dose de confiance en soi pour pas se faire avoir et rester bloqué au milieu de rien, mais une fois maîtrisé ça ouvre des possibilités assez folles. Puis du coup on peut prendre des photos un peu rigolote comme ça en attendant le dernier bus du soir 😎.

Important: si vous avez des galères de tickets, ou si vous avez peur de vous tromper aux bornes, n’hésitez jamais à aller aux comptoirs JR, je n’ai jamais eu une seule mauvaise expérience là-bas ! C’est même souvent là que vous y croiserez le meilleur niveau d’anglais, haha. Ce que je faisais au bout d’un moment c’est que j’arrivais en ayant noté sur mon cahier mes destinations et les horaires qui m’intéressaient, je balbutiais en anglais que je voulais prendre des tickets et je montrais du doigt les lignes / horaires que je voulais. C’est assez root mais ça marchait bien.

Enfin, sur un sujet final lié aux transports: notez une nouvelle fois que la Suica est pas forcément active partout au Japon – sur Kyushu, y’a certaines villes qui ne s’en servent pas, comme Kagoshima ! Je m’en suis surtout servi à Tokyo, Fukuoka et Oita… Pour les nombreux bus et tramways que j’ai empruntés, je m’assurais d’avoir toujours une grosse quantité de liquide pour pouvoir le déposer à la sortie – mais ça j’en reparlerais.

Notez que à Kyushu les tramways sont souvent assez riquiquis et mettent parfois des plombes à faire leurs trajets, dûs à des arrêts qui peuvent durer très longtemps. Si vous êtes à deux ou trois arrêts de votre destination, c’est parfois plus rapide et même plus confortable de faire le chemin à pied…

Pour le reste des préparatifs, je commencerais en mentionnant la esim que j’ai récupéré chez Japan Experience. Mon Google Pixel est à priori plus compatible avec les sims physiques à l’ancienne, du coup y’avait cette solution – et ça a très bien marché. Juste eu un peu de panique à l’aéroport parce que pas aidé par le jetlag j’ai mis 10mn à configurer le bouzin, j’ai fait des erreurs bêtes… Mais une fois que ça a été activé, ça s’est bien passé, j’avais du réseau littéralement partout et j’ai dû consommer environ 20 Go sur les 50 permis donc j’ai été très très large… Je réutiliserais sans doute ça pour mes futurs voyages.

Ensuite, dans les trucs que j’ai ramené de France en avance j’avais les classiques: les adaptateurs secteurs, une multiprise, quelques médicaments (Doliprane, surtout), un pèse-bagage, et évidemment mes ptits papiers. A noter que j’embarquais cette fois-ci ma machine à apnée du sommeil – qui a pas toujours été sympa à transporter, mais nécessaire pour que mes nuits soient reposantes comme il se doit. Difficile de bien la placer dans certains hôtels, les tables de nuit n’étant pas toujours une priorité…

Revoir mes photos du Rakugi-en est un vrai plaisir

Les lieux les plus cools que j’ai visité 😎

Là aussi je vais pas forcément refaire le tour de tout ce que j’ai pu voir, donc voilà ma ♪ sélection ♪ des endroits que j’ai vu durant ce voyage et que je vous recommande fort !

Enoshima

Vraiment une de mes photos favorites, après c’est cheaté les lumières du crépuscule ça rend tout super

Île située au sud ouest de Tokyo, à environ 1h20 de train depuis la gare de Shibuya. Accessible à pied car l’île n’est séparée du Japon que par un pont d’une centaine de mètres. Soyons très clairs: j’y suis allé un mercredi en pleine semaine de février, en hors saison, mais c’était quand même bien blindé, particulièrement au niveau de la rue commerçante principale. Après, comme le Fushimi Inari de Kyoto, plus on monte et on « avance » dans l’île, moins il y’a de monde mais j’ose à peine imaginer ce que ça doit être en pleine saison.

Au délà de la foule, c’est quand même un super endroit: l’île est vraiment riche en choses à voir et à faire, que ce soit les très beaux temples, le jardin botanique, le phare qui sert de très bel observatoire sur l’océan Pacifique et sur la ville de Fujisawa, les chemins à bord de falaise, les restaurants spécialisés produits de la mer qui jonchent la longue route, les grottes… J’y suis allé le lendemain de mon arrivée dans le pays, et autant vous dire qu’avec le jetlag et la fatigue, j’étais là dans une expérience presque spirituelle tant je me suis mangé de sentiments forts en un laps de temps très court. Je recommande particulièrement la marche jusqu’aux grottes et, si la méteo le permet, de se balader sur les rochers du bord de mer.

Une autre de mes photos favorites. Elle est… un peu vertigineuse.

Attention néanmoins aux escaliers: ils bouffent très vite votre énergie, ils sont méchants ! Bocchi the Rock faisait la blague de tuer les héroïnes dessus, ce n’est pas faux, et je recommande de prendre le pass pour les escalators – particulièrement la formule qui permet également d’avoir accès à l’observatoire et aux grottes en même temps. L’énergie économisée sur les escalators ne sera pas perdue parce que si vous allez aux grottes vous allez avoir une batterie de marches bien vener sur le retour…

L’île de Sakurajima

Globalement j’ai adoré beaucoup de choses à Kagoshima: j’aurais ainsi pu vous citer le jardin Sengan-en ou même le très sympathique aquarium de la ville mais évidemment le joyau de la couronne est bien l’île de Sakurajima dans son ensemble. Enfin je dis « île » mais c’est une presqu’île depuis une des dernières grandes éruptions du siècle dernier, le monde évolue en permanence !

Avant de vous rendre sur l’île, pensez à prendre un pass 1 jour à l’office de tourisme de Kagoshima, situé dans la gare de Kagoshima-chuo: il va être très important à la fois car il couvre les frais du ferry qui mène à l’île, mais aussi car il permet d’accéder au bus touristique, qui fait des petits tours de l’île à rythme très régulier, et permet d’accéder très facile à l’observatoire du volcan, le lieu accessiblement publiquement qui soit le plus proche du cratère.

Mais c’est vraiment se balader sur l’île que je vous recommande: n’hésitez pas à vous balader au sein de la ville portuaire, à voir son temple, à tenter l’expérience des onsens locaux comme le Magma Onsen Hot Spring, jeter un oeil à l’espace des visiteurs de l’île ou bien à tenter de marcher le long d’un des différents chemins de randonnées qui entoure l’île. Sakurajima c’est une végétation unique, des couleurs qu’on ne voit pas ailleurs et une ambiance assez impressionnante avec le volcan qui nous surplombe en permanence et qui n’est pas avare en événements. Un de mes rêves pour l’avenir est de tenter une randonnée pour faire le tour de la presqu’île, j’imagine que ça doit prendre environ deux jours mais ça doit être ultra-plaisant…

L’Observatoire du Mont Inasa – Nagasaki

Globalement je suis un féru de points d’observations. Mettez moi en hauteur, laissez moi surplomber la ville – je suis aux anges. Même si c’est pas de beaucoup, même si la vue est pas si ouf, je suis juste content d’être tout en haut… Et le mont Inasa de Nagasaki, sah quel plaisir ! J’ai pris le téléphérique pour m’y rendre, c’était pas forcément l’expérience la plus agréable – beaucoup de monde, 1250 yens le ticket aller-retour mais une fois en haut c’était pas mal ! Toujours un peu deg d’avoir loupé le coucher de soleil sur le Pacifique à 10mn prêt mais voir la nuit tomber sur Nagasaki a été un régal et la vue m’a simplement hypnotisé pendant une très longue heure. Prévoyez juste un peu de laine et d’équipement si comme moi vous y allez en hiver parce que la température et le vent en haut du mont peuvent être beaucoup plus agressifs qu’au sein de la ville.

Si vous vous y rendez en journée – pourquoi ne pas descendre à pied ? Là aussi le mont a l’air d’avoir des choses à montrer sur ses chemins de balade. Je suis pas courageux pour la montée mais la descente aurait pu être sympa à faire…

Saga

J’y étais allé pour le « fun » et en hommage à Zombieland Saga, mais j’ai été plus qu’agréablement surpris par la ville. C’est exactement le genre de ville idéale à visiter en tant qu’escale: si par exemple vous faites le trajet entre Fukuoka et Nagasaki, n’hésitez pas à vous y stopper sur le chemin pour y passer quatre ou cinq heures. Les deux principales attractions touristiques sont très proches les unes des autres et sont vraiment très sympas: la première c’est le château de Saga, château plat, a moitié reconstruit avec les « moyens de l’époque », et avec des très chouettes expositions à l’intérieur qui évoqueront autant les méthodes de construction du bâtiment que l’histoire très tumultueuse de la préfecture, qui a longtemps été un des hauts centres technologiques du Japon durant le 19e siècle. Le château est gratuit, l’audioguide (avec du français) l’est également, tous les panneaux sont traduits en anglais très correct, bref déjà top 1 de mes visites de château au Japon.

La seconde attraction touristique c’est le musée de la mongolfière qui, pareil, vous prendra environ une heure mais est très fun à parcourir et permet de découvrir confortablement le monde très étonnant des compétitions de mongolfière, régulièrement organisées par la ville.

Et puis au délà de ça, le centre de la ville est plutôt plaisant à parcourir: beaucoup de petits canaux et de petits parcs, des bâtiments parfois très surprenants… J’y ai marché une demie-dizaine de kilomètres et c’était globalement vraiment chouette à découvrir. Je pense aussi que c’est clairement la seule ville dans laquelle je me suis senti « accueilli » – là où les autres endroits que j’ai visité sont clairement habitués aux touristes et y sont désormais au mieux indifférents (pour des raisons compréhensibles), Saga… bah j’ai vraiment eu des gens heureux de me voir ? Entre les réceptionnistes du château qui étaient assez enthousiastes à l’idée de me filer un audioguide, où les staffs du musée de la mongolfière qui voulaient me montrer plein de trucs, c’était assez cool haha.

Bref, Saga: ils ont ptet pas de popularité mais ils ont le soleil dans le cœur…………………….

Les observatoires de Sasebo

Sasebo contrairement à Saga c’est un sacré détour depuis Nagasaki et j’avoue que j’aurais facilement pu passer à côté de la ville: la seule raison pour laquelle je m’y suis rendu c’est parce que les hôtels ce week-end là y étaient beaucoup beaucoup moins cher qu’à Nagasaki ou Fukuoka (week-end de 3 jours oblige 😭.) Comptez environ 2h de train depuis Nasagaki ou Fukuoka. Néanmoins, c’est un détour qui peut valoir le coup, surtout si vous êtes véhiculé car si la ville en elle-même a du charme (surtout ses restaurants de burger) (surtout le C&B), ce qui est super à Sasebo ça va surtout être ses montagnes et ses observatoires naturels situés tout autour de la baie, qui offrent des panoramas époustouflants.

Je conseille d’être véhicule tout simplement parce que les bus qui desservent ces zones là restent rares et irréguliers, et ça rend leurs visites pas toujours très confortables – d’autant que souvent ils vous déposeront en bas de l’observatoire et il restera encore 1km à monter derrière.

Mais j’ai pris énormément de plaisir à l’observatoire d’Ishidake et c’est tout ce qui compte ! J’aurais adoré pouvoir également visiter l’observatoire Tenkaiho, plus au sud, ou bien aller encore plus au nord voir l’observatoire Hiyumizudake. Globalement tout l’endroit a l’air gorgé de choses à voir et de balades fantastiques à pouvoir faire… si on peut s’y rendre en voiture. En attendant, très chouette !

La Ville de Beppu

Je vais pas forcément conseiller un endroit en particulier: les sept enfers sont sympathiques (sauf celui des crocodiles) mais pas forcément transcendants. J’ai juste beaucoup beaucoup aimé ma longue balade allant de la source Kamado jusqu’à la plage, me faisant traverser tout le nord de la ville, en longue descente pleine de surprises. Je resterais longtemps marqué par mon passage dans le quartier autour des sources où, à 16h un mercredi, j’ai croisé absolument personne pendant une dizaine de minutes – juste des maisons et des rues littéralement fumantes, la vapeur des sources sortant partout où elle le peut. L’impression parfois d’être dans un Silent Hill ensoleillé et coloré, c’était clairement une des expériences les plus déconcertantes du voyage, mais une qui me marquera longuement.

De surcroît, Beppu c’est une ville que je trouve charmante parce qu’elle est un peu bizarre et très clairement « décadente » – elle a été un haut lieu du tourisme dans les années 70 et semble bloquée dans cette ère. Tout sent un peu le vieux et paraît être enfermé à une période où la bulle économique n’a pas encore éclatée. La tour est pas très grande et l’intérieur est riquiqui mais ça va, c’est rigolo, la plage est entourée d’oeuvres d’arts contemporains qui commencent à être emportés par une rouille de toute manière omniprésente tout autour de la ville. Y’a tous les restaurants attrape touriste que vous pouvez imaginer et les transports de la ville ont une mascotte qui est un bus tout souriant comme si on était encore en 1993.

Beppu c’est chelou mais j’ai adoré chaque seconde dedans – pas impossible que comme beaucoup, vous trouviez juste la ville sale, moche et datée, faut être dans une sorte de délire. Peut-être qu’elle m’a juste rappelée les villes balnéaires de la côte de Nacre sur laquelle j’ai grandi. Après tout les Ouistreham, Courseulles, Luc sur mer… c’est le même délire. Des villes figées dans des périodes économiquement glorieuses, qui restent accrochés à leurs popularités passées et à une image du tourisme comme on le faisait sous Giscard. Beppu est-il le Ouistreham du Japon ? Aaaah peut-être…

Le Kyu-Furukawa Garden

J’en reparlerais plus en conclusion mais encore une fois c’est un voyage où je n’ai pas pris beaucoup de plaisir à Tokyo et où donc je sors sans savoir trop quoi vous conseiller au sein de la capitale… Néanmoins, damn, le Kyu-Furakawa Garden, sah quel plaisir. Là aussi je suis un féru de jardin japonais, je suis facile à convaincre et je n’ai pas un niveau d’exigence très elevé mais rien à redire sur le Kyu-Furukawa qui offre à la fois un très beau manoir occidental, qui plaira évidemment beaucoup aux fans d’un certain Umineko no Naku Koro Ni, mais aussi tout autour un très beau jardin, plaisant à explorer, avec ce qu’il faut en terme de variété d’arbres et de plantes, des beaux plans d’eau, des cascades et des chemins un peu plus sauvage au milieu des arbres. Si tout le bitume de Tokyo vous emmerde, c’est un bon échappatoire, le tout dans un quartier plutôt tranquille.

ET EN BONUS ! A environ 15mn de marche, vous avez également le Rikugi-en, autre jardin, lui encore plus vaste, encore plus riche, avec ses 88 points remarquables que vous pouvez vous amuser à parcourir et identifier. Idéal pour une journée marche et verdure ♪. Mais il n’a pas le manoir d’Umineko du coup je le met en second…… C’est comme ça…..

Minatomirai vu depuis la Landmark Tower de Yokohama, on se croirait dans un SimCity

Plus rapidement sur le reste: j’ai bien aimé Yokohama même si clairement m’aurait fallu deux ou trois jours de plus – je recommande très fort l’observatoire de la Landmark Tower, la vue est topissime. La ville de Chiran offre une belle balade, mais faut être véhiculé pour s’y rendre, l’offre bus pouvant être compliquée – j’y ai quand même mangé le meilleur soba de ma vie. Le jardin Suizenji Koen de Kumamoto est très satisfaisant. Les lieux dédiés à la Paix dans Nagasaki sont évidemment immanquables, particulièrement la place de la Paix. Le centre de Fukuoka est l’opportunité d’achats intéressants, et la ville est pas désagréable à parcourir. La Tour de Tokyo est plaisante à visiter, même si je suis triste de pas avoir pu aller à l’étage maximal. Enfin j’ai bien aimé me balader du côté de Jimbocho !

A l’inverse, les lieux sur lesquels je met un bémol voire que je ne recommande pas:

  • Le Château de Kumamoto: Surtout car je suis dégouté que l’expo à l’intérieur était intégralement en japonais, la rendant assez difficile à suivre. Mais globalement je suis pas très intéressé par les châteaux et celui-là ne m’a pas paru si exceptionnel – j’ai vraiment préféré le château de Saga.
  • Le Huis Ten Bosch: A faire éventuellement en couple, moi j’étais clairement pas à ma place. C’était rigolo de s’y balader pendant deux heures mais j’ai rapidement pas eu grand chose à faire, les attractions sont pas très ouf…
  • Le Oniyama Jigoku de Beppu: Si vous aimez voir des crocodiles être parqués dans des conditions affreuses, empilés les uns sur les autres au milieu de sources très chaudes, ok pourquoi pas mais c’est une passion très très cheloue.
  • Yufuin: Je recommande quand même Yufuin, ne serait-ce que pour son musée de l’ère Showa qui m’a beaucoup amusé et qui est vraiment bien fait, mais la ville est un lieu qui même hors-saison est très très blindé niveau touristes. Et contrairement à Enoshima qui est souvent blindax mais vraiment riche en terme de choses à voir, Yufuin reste assez « limité » et je suis pas fan de l’immense rue commerçante qui est un piège à touriste qui s’assume un peu trop. Je pense aussi que j’y suis allé en hiver et que j’ai loupé la « beauté naturelle » du lieu. Par contre si vous avez l’opportunité d’y dormir et d’y passer des soirées, go ahead ça doit être super.
Au Huis Ten Bosch on a quand même le musée des Teddy Bear qui était incroyablement adorable

Le point bouffe ♪

Parlons nourriture ! J’ai vraiment très bien mangé pendant trois semaines, et j’ai réussi à éviter le piège qui aurait été de ne manger qu’en fast food ou qu’en combini. Je suis parvenu à expérimenter pas mal de restaurants assez divers et assez variés, bravo à moi ! Je pense que je peux encore faire mieux et que je continue de rester dans une certaine zone de confort, mais j’espère aux prochains voyages continuer sur cet élan et me péter le bide avec plein de trucs différents. Ma déception c’est que je n’ai finalement pas eu le temps ou l’idée de tester tabelog, comme je le voulais, afin de réserver des sièges en avance dans des restos précis.

En tout cas, voilà un résumé de mes meilleurs repas:

Bon déjà toujours un big up à Go Go Curry. J’ai dit que je voulais éviter les fast food, et techniquement GoGo Curry en est, mais je m’en suis quand même fait 4 en 21 jours, et tous étaient des vrais bangers. Comme toujours, le choix est simple mais tout est succulent: portions de riz généreuses, sauce curry bien équilibrée, petits choux, viande délicieusement panée, gingembre a volonté, le tout a un prix incroyablement séduisant 🤤… Mon seul regret est qu’on peut pas toujours commander un Coca en parallèle (ça dépend du resto) mais vraiment difficile pour moi de ne pas être méga jouasse à chaque fois.

Au dernier resto j’ai d’ailleurs enfin pris mon courage et j’ai commencé à demander des épices dans le curry, j’ai entamé avec le niveau 3 et c’était vraiment super – c’était fort mais pile ce qu’il faut pour ne pas détruire les papilles et quand même conserver le goût. Je tenterais sans doute un niveau plus haut au prochain voyage…

(et faudra surtout que je teste enfin la chaîne concurrente, c’est à dire CoCo…)

A Chiran, en attendant mon bus, j’ai tenté un resto traditionnel situé à proximité de la résidence des samourais. C’est le Sobachaya Fukiagean Chiranbukeyashikiten et damn je suis sorti en ayant eu l’impression de les voler. Ils m’ont servis une quantité très généreuse de soba froid avec un bouillon au porc noir de Kagoshima absolument délicieux, les racines de lotus étaient à volonté, le thé vert également, le cadre était superbe, je suis sorti en roulant et j’ai payé tout ça pour, genre, quoi, 10€ ? En incluant le saké froid que je me suis permis car je me sentais un peu dingue ce soir là ?

(Est-ce que j’ai commencé à manger mes soba tous seuls avant de me dire qu’ils ont pas de goût, googler sur Internet « comment manger des soba » et me rendre enfin compte que je devais en réalité les tremper dans le bouillon ? Oui c’est ce qui est arrivé, j’ai un peu honte de l’admettre.)

A Kumamoto, si vous visitez le très chouette jardin Suizenji, n’hésitez pas à manger juste avant ou juste après au Kumamoto Ramen Tonbi, situé juste à côté. J’y ai pris le ramen épicé avec des gyozas, c’était vraiment merveilleux: là encore niveau épice, le ramen tapait pile ce qu’il fallait – pas de douleur, pas de peine, deux ou trois larmes, avec une montée en puissance des saveurs. Et en cadeau: gyozas super bons, parmi les meilleurs que j’ai pu manger.

Dans le food court de la gare de Nagasaki, j’ai bien aimé le restaurant Babake. La particularité c’est qu’ils font des nouilles avec un bouillon cacahuète et ayayayaya 😋. Là pour le coup je pourrais rien vous dire des accompagnements – la viande, les légumes, les nouilles, j’en ai plus aucun souvenir, c’est vraiment le bouillon qui a volé mon coeur. A priori c’est une recette très fréquente en Asie du Sud-Est, particulièrement au Vietnam, donc je m’informerais un peu plus….. Ca serait bête de pas en regoûter….

(A priori y’a plusieurs Babake à Nagasaki, ça a l’air d’être une chaîne locale !)

J’avoue ne pas être très Udon: les nouilles très épaisses peuvent m’écœurer assez vite, et je suis pas fana de la texture. Mais aucun souci avec ceux proposés par le restaurant Udonkodon de Saga. Encore une fois très chouette accueil du restaurateur, qui a pris soin de ressortir du fond de son tiroir son seul menu en romanji juste pour moi, ça m’a fait chaud au coeur. Et son udon était délicieux ! Là encore une fois c’est surtout grâce à un superbe bouillon, mais les nouilles étaient fermes comme il fallait, un vrai plaisir, une vraie recommandation, beaucoup d’amour. Très très bel intérieur !

A Rome fait comme les romains, à Sasebo mange comme les cacébien et déguste ton burger, Apollo. Les restos « traditionnels » de burger y’en a pas mal dans la ville, c’est la spécialité gastronomique du coin après tout, et si je n’ai pas pu tester le fameux Bigman, j’ai quand même adoré le C&B, situé à l’entrée de la rue commerçante. Notez évidemment l’erreur très bête de ma part qui a été de penser qu’en demandant un coca en « grande taille » on allait me servie une taille japonaise et que derrière je me suis retrouvé avec une pinte de Cola. Frites délicieusement poivrées, mais pas besoin de mayonnaise ou de sauce pour être appréciées, sah quel plaisir. Et le burger ? Ah incroyable. Un peu trop haut pour moi (je préfère mes burgers larges plutôt que haut) mais vraiment délicieux – viande à point, bon équilibre de saveur, parfaitement rassassiant. Quand je revois la photo, il me manque à moi et mon estomac… Mais c’est ptet aussi parce qu’il est midi au moment où j’écris ces lignes…

Bon évidemment une mention au Kirby Café de Fukuoka – hélàs la facade était en travaux quand j’y suis passé donc l’ambiance était sombre, et la réservation n’a pas été évidente, mais le ptit lait fraise était délicieux, le Weedledee avec ses ptites jambes saucisses était fort satisfaisant et j’ai pu repartir avec le mug. C’est chill et détente, un petit plaisir pour un fan bizarre de Kirby qui adore le perso mais a joué à, genre, trois jeux de la franchise.

A Oita, la gare possède elle aussi un très chouette food court, dans lequel on retrouve le Kobe Motomachi Doria. Tin faut que je vous parle de ce concept un peu dégénéré qu’est la doria. Globalement prenez plein de riz, foutez plein de fromage dessus, bourrez ça avec ce que vous voulez (moi j’ai demandé poulet et champignon), larguez tout ça dans un plat constamment chauffé pour que tout fonde au maximum et vous avez une doria, mélange entre euh… de la salade de riz et de la fondue savoyarde ? C’est méga bourratif, relativement peu onéreux et la majorité des restos de doria vous offrent une large possibilité de customisation. Et hélàs je dois vous avouer qu’aussi peu sain cela puisse être, m’a fallu une doria pour comprendre que je pourrais vite être accro à ces conneries. Heureusement que j’ai découvert ça en fin de voyage…

Toujours à Oita, dégusté un bien étrange ramen au Gravy Ramen situé là aussi pas très loin au nord de la gare. Ramen chaud fourni dans un plat chauffé pour qu’il soit toujours en température, bouillon très chargé en viande de boeuf, petit supplément kimchi pour les amoureux d’épice: c’était pas mal. Par contre pas d’eau fraîche, juste du thé d’orge, un péché pas mal pratiqué dans pas mal de restaurants du pays.

Mmmm Burger King 😜😜…

Oui alors je mentionne pas forcément TOUS les fast food que j’ai quand même fait (à part MOS Burger pour vous dire que je hais MOS Burger) mais Burger King au Japon je voulais juste mentionner qu’on peut demander des frites avec grosse sauce de gros en bonus mais au lieu des sauce cheddar ou oignon bien bourratives, eux ils ont une petite sauce un peu chilli, avec des haricots et tout. Et c’est super 👍.

(Tout comme c’est super d’avoir un menu BK pour genre 8 balles, l’impression d’être de retour en 2016.)

Allez tant qu’on est dans la malbouffe: niveau gyudon autant j’ai pas forcément trop de choses positives à dire sur Yoshinoya, autant Matsuya ma seule expérience a été très positive. C’est pas cher, c’est pas mauvais, on peut prendre du soft et la soupe miso était pas mal. Honnêtement pour un déjeuner bourratif qui dégomme pas l’estomac, bah le rapport qualité/prix était franchement ok.

Dans le quartier de Sugamo, le Menya Imamura est incroyable. Toujours de la queue à l’entrée mais si comme moi vous attendez 15h pour vous y rendre, le problème est vite répondu. Je suis pas fan de la sardine, mais là vous avez sous les yeux un ramen incroyable avec un bouillon sardine délicieux, du poulet délicatement brisé, ce qu’il faut en accompagnement pour ajouter du goût, des nouilles bien fermes – gros gros plaisir gustatif, un de mes repas favoris du voyage.

Allez, il est de retour – le plat de Wagyu un peu chelou du restaurant Roast Beef Ôno de Akihabara. C’est pas très beau mais putain qu’est-ce que c’est bon: la viande est superbe, fondante et encore plus délicieuse quand on l’emprègne de jaune d’oeuf ou de l’étrange beurre indéfinissable qui nous est offert en accompagnement. En dessous c’est blinde de riz, le tout dans un délicieux bouillon et une chouette sauce. A côté un petit bouillon qui a toujours ce goût de mie de pain frais qui fait franchement du bien à l’âme et au coeur. Clairement le repas le plus cher du voyage (autour de 3500 yens) mais toujours zéro regret. Là aussi, si vous souhaitez y aller, je vous conseille de viser le milieu d’après-midi, les queues pouvant y être vite assez larges !

Voilà pour les gros repas – après, je pourrais vous parler 30 heures de la bouffe de combini, mais je vais me retenir car honnêtement ma lune de miel est passée assez vite. J’aime bien les petites pâtisseries genre melonpan et compagnie mais je m’en suis lassé au bout d’environ deux semaines, idem pour les onigiris ou les sandwichs divers et variés. J’avoue néanmoins qu’autant le premier voyage j’avais été rapidement présent au sein de la team Lawson, autant ce second c’est 7/11 qui m’a offert le plus de nourriture que j’aimais et appréciais – je me souviens presque avec tendresse de cet onigiri débile contenant mayo et saucisse à donf, une vraie bombe calorique terriblement tentante.

En bonus: le prix du meilleur dessert revient au resto de doria d’Oita qui avait un parfait à la fraise avec des petits grains de blé soufflé, miam miam miam

Mon petit regret c’est d’avoir découvert les chaînes genre Mister Donut assez tard – y’a eu beaucoup de moment pendant le voyage où j’aurais apprécié de juste me poser dans un petit café pendant 20 ou 30mn sans trop de prise de tête et en vrai les Mr Donut sont parfaits pour ça, mais je m’en suis rendu compte genre le dernier jour avant de partir….

Tant pis, c’est déjà ça de moins en calories consommées, vous me direz…

Points divers et variés

En gros pour conclure, un ensemble de points divers où je passe du coq à l’âne de manière inconfortable.

Déjà, d’un point de vue otaku je vais pas vous faire un grand étalage: ce voyage aura surtout été pour moi la découverte de la chaîne Suruga-ya, spécialisée dans les reventes d’objets d’occasion, avec des grands espaces dédiés aux figurines, jeux vidéo, CD et goodies divers, le tout classé par séries et franchises. Eux et Lashinbang ont donc été mes grands amis pour des achats décadents à rythme régulier. Ma recommandation: Kyushu est un super endroit pour faire des affaires dans ces boutiques là car la zone reste plutôt épargnée par les touristes. Évitez mon état d’esprit qui a été de ne pas acheter certains objets ou artbooks que je voulais pourtant vraiment parce que je me disais que je les retrouverais facilement à Tokyo. Et bah pas forcément…

En parallèle, Mandarake est toujours une expérience très plaisante bien que plus bordélique. On va dire que si vous cherchez des goodies de trucs récents et que vous voulez pas vous prendre la tête à chercher partout, Suruga-ya, Lashinbang et certains Book-off sont des valeurs sûres. A l’inverse, si vous êtes surtout là pour le plaisir de la fouille et pour trouver des vraies authentiques raretés, c’est les Mandarake qui seront cools – surtout ceux de Nakano Broadway !

Je repense au fait que j’ai acheté la Chisato mais pas la Takina et je le regrette vraiment à chaque fois – comment ai-je pu séparer les deux ?

D’un point de vue transports et bagages – je rejoins là aussi le club des gens qui font les éloges des services de takkyubin. Quel plaisir de déposer sa valise à la réception de son hôtel et de la récupérer livrée 24h plus tard à son hôtel suivant – et surtout quel plaisir de ne pas avoir à la trimbaler durant le trajet entre deux villes. Je confirme d’ailleurs que les Shinkansen sont encore moins équipés en espace valise qu’avant et que si votre timing n’est pas très bon, ce n’est pas toujours assuré d’avoir accès aux places avec espace supplémentaire pour bagage, donc les takkyubin permettent au moins de pas se prendre la tête sur ce genre de question.

En tout cas je confirme que le bordereau à remplir n’est pas très compliqué – j’ai écrit les adresses de mes hôtels en alphabet japonais tout moche, plus proche du hiéroglyphe que du kanji. Après ça j’ai appris après que le romanji était accepté, mais bon tant pis ! Ça prend dix/quinze minutes, les tarifs ne sont pas spécialement choquants (entre 1000 et 2000 yens en fonction du poids et de la taille) et vite rentabilisés par le confort qu’on y gagne. Faut juste bien prendre en compte le fait que le bagage ne sera que très rarement livré le jour même à votre hôtel suivant et que faut donc anticiper une nuit sans valise – c’est là qu’un sac à dos avec quelques vêtements et le nécessaire joue un rôle primordial.

(J’avoue avoir plus été emmerdé par le fait que du coup je devais garder la sacoche de ma machine à apnée du sommeil et que ça me faisait un truc à balader en permanence… Mais c’est la vie que mon corps a choisi 😔.)

Je repense aussi à la source d’eau chaude bleue azur de Beppu, et son eau à mille milliards de degrés Celsius. Envie de goûter l’eau très chaud interdite.

La météo en février cette année a été plutôt agréable: peu de pluie, températures relativement douces – fallait juste se méfier du vent qui pouvait être très vilain en bord de mer, mais rien qui n’ait vraiment surpris un normand dans mon genre. Je m’attendais à de la grisaille en permanence et à avoir souvent froid mais Kyushu en février c’est assez royal. Mon seul regret quant au choix de cette date est que du coup j’ai tout visité avec des décors hivernaux donc sans verdure incroyable ou fleurs dans tous les sens, mais pour ça j’aurais dû aller au Japon entre fin mars et début octobre et donc affronter sans doute deux fois plus d’autres touristes dans un climat plus chaud et plus humide… Je dois parfois faire un choix entre ma survie et mon envie de beaux paysages…

(Vrai avantage de février: l’humidité étouffante est quand même beaucoup moins là, et ça c’est un sacré bonus !)

Sans rapport, d’un point de vue transport, pas trop de galère – comme d’habitude, Google Maps fait très très bien le taf pour les trajets, étant vraiment précis et incluant pas mal d’informations très pratiques comme la position à privilégier dans les trains pour améliorer sa correspondance. N’hésitez quand même pas à coupler vos recherches sur Maps avec des recherches sur l’appli NaviTime, surtout si vous pensez que ce que vous propose Maps paraît bizarre.

Point Uma Musume: avec le recul je me suis enfin rendu compte que cette photo croisée au musée de l’ère Showa montre clairement… OGURI CAP !

Second voyage, et toujours un regret quant à Tokyo. Rien à faire, la mégalopole me paraît toujours trop écrasante. Je continue de me retrouver amorphe face à autant de possibilités et de destinations potentielles, et je finis mécaniquement par me réfugier dans mes quartiers « conforts » et à m’occuper en faisant du shopping, ce qui me rend pas forcément très fier. Mais comme avec le premier voyage, il est aussi clair que ma dernière semaine s’est faite sous le signe d’une certaine fatigue – j’ai tellement bougé et je me suis tellement animé pendant deux semaines, quasiment non stop, que mon corps exige du repos et pas trop de prise de tête sur la fin.

Mais se détendre à Tokyo, eh… pas évident.

Beaucoup de monde, beaucoup de bruit, beaucoup de voyages en train très inconfortables, beaucoup de choix à faire… Je sature assez vite et c’est vrai que je déteste devoir dépendre autant des trains et des métros pour aller d’un point à un autre. Y’a toujours trop de monde dedans et même si je béni l’organisation très japonaise qui peut faciliter un peu l’expérience (faire la queue pour les wagons, quelle idée de génie – pas rare que je laissais souvent passer un train pour pouvoir être preum’s à l’entrée sur le train suivant), reste qu’en fin de journée, avec mes pieds pétés, devoir rester debout dans des trains pleins c’est pas ma came du tout. Parfois j’avais l’impression d’être de retour dans la région parisienne, ce qui me dépaysait pas tant que ça…

En plaisir otaku, l’exposition ABEC/BUNBUN était vraiment super ! Et ça effectivement je le croiserais surtout à Tokyo…

Je pense que le troisième voyage, je réduirais Tokyo au strict minimum pour conclure le voyage. Genre deux ou trois jours grand max et basta. Mes derniers jours c’est ptet mieux que je les passe à me détendre et à me reposer dans des endroits plus adaptés à ça – ça peut être des villes d’envergure plus minces (je serais bien resté quelques jours de plus à Oita ou à Kagoshima.) Par contre, à l’inverse, passer un peu plus de temps dans la mégalopole au début du voyage est pas si con – c’est là où j’ai le plus d’énergie et d’enthousiasme donc pourquoi pas. Mais en vrai j’aimerais déjà tenter à l’avenir un voyage avec vraiment peu de Tokyo dedans, pour voir et pour tester !

Dernier point ? Allez dernier point – j’ai été un peu déçu des distributeurs de boisson sur ce second voyage 🤓. Beaucoup moins de variété par rapport à 2019 ! Moi qui aime prendre une boisson différente à chaque fois, je me suis vite retrouvé à tourner en rond tant les choix se sont révélés limités. Par contre c’est clairement LE voyage du Pocari Sweat, où j’ai commencé à en boire pas mal dès que j’avais des longues marches ou des gros efforts. Je sais toujours pas si ça m’a vraiment apporté quelque chose mais j’avoue qu’en plein effort c’est plaisant à boire, haha.

Allez, tout cela étant dit je ne crois pas avoir beaucoup plus de choses à dire ou remonter, c’est déjà pas mal !

Donc vous l’aurez compris, vraiment un très chouette voyage. Il m’a remis en forme et dans un bon état d’esprit après une année compliquée d’un point de vue santé, et je n’ai absolument aucun regret sérieux dans la manière dont il s’est déroulé. Des petits regrets y’en a de ci de là, mais ils sont souvent matériels et assez superficiels – genre je repense toujours à ces 1000 yens claqués dans un UFO Catcher pour une peluche que je voulais vraiment et que j’aurais pu avoir pour un peu plus… Mais rien d’important, là où le premier voyage j’avais été vraiment triste du temps qu’il m’a fallu pour m’adapter et commencer à être courageux. Mais c’était le premier voyage, et j’avais des barrières à briser, normal normal !

C’est aussi un voyage où j’ai été frustré de ne pas réussir à bien communiquer avec les japonais – ils ne me comprenaient pas quand je parlais en anglais, je ne les comprenais pas quand ils me parlaient en anglais, et tout usage de japonais était très vite limitant pour tout le monde. Google Trad a pu me sauver le cul sur deux/trois dialogues techniques mais dans des endroits comme Kyushu, où l’anglais est encore plus limité, je commence à saisir les limites que j’ai en ayant un niveau misérable et honteux en japonais. J’y suis allé avec une confiance débile genre « roh c’est bon je connais un peu de vocabulaire, ça ira » puis t’arrives et tu te manges des murs de paroles où tu arrives plus à identifier quoi que ce soit, ça réveille. D’où mon envie d’au moins apprendre les bases pour améliorer mon niveau oral et baragouiner de manière confiante le minimum. Je veux dire j’ai passé tout le voyage à oublier comment on dit « s’il vous plaît. » C’est pas compliqué, pourtant, le mot onegai mais bon allez mon esprit le mémorisait pas. Du coup je faisais du arigato gozaimasu à toutes les sauces, un peu honte 😔. Maintenant que je connais (médiocrement) mes hiraganas et mes katakanas je comprends au moins comment parler l’anglais à la japonaise, ça me servira déjà un peu plus, mais faudra clairement que je bosse mon vocab d’ici le prochain voyage.

Ca me permettra ptet de parler avec Kumamon le best

En terme de performance physique, agréablement surpris de mon côté: comme d’hab mes pieds mouraient très vite à chaque fois que je piétinais ou que je devais rester debout mais dès que je pouvais avaler des kilomètres je l’ai fait sans trop de peine ou d’épuisement. Je suis content de m’être mieux équipé en terme de chaussures, de pantalons et de sous-vêtements adaptés aux longues marches pour un obèse, j’ai eu rarement des soucis de frottements aux cuisses ou des douleurs incongrues et handicapantes. Juste eu un épuisement assez large sur la dernière semaine, comme évoqué plus tôt, mais je pense qu’il est inévitable et que à l’avenir faut que je construise mon voyage autour d’une dernière semaine axée détente et repos – laisser les grosses perfs au début. Impératif surtout que j’espère faire encore plus de belles marches, voire même commencer à envisager des randonnées pour mes prochains voyages !

En tout cas, c’est la fin des articles Néant Vert et de mes petits bilans oraux ou écrits liés à ce second voyage ! J’espère que vous avez apprécié les lire ou les écouter et, bon, ok, je ferais peut-être un dernier bilan oral synthèse sur Youtube l’an prochain – comme je l’avais fait pour le premier. Ma vraie priorité sera surtout déjà de préparer le troisième, qui peut arriver vite si les étoiles s’alignent très très bien. On verra, y’a pas le feu au lac, survivons déjà à cette seconde moitié 2025 ça sera déjà pas mal… Dans tous les cas, si ça se fait, bah vous le saurez très vite ! Ptet que cette fois je le ferais vraiment par surprise, héhé…

Dans tous les cas déjà hâte d’avoir les yeux qui looking forward afin de enjoy le scenery

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