Bleach: Memories of Nobody.
J’avais déjà parlé de mon avis plus que mitigé sur ce que devient la version animée de Bleach par ici. Aujourd’hui, enfonçons un peu le clou (aie) avec une sorte de critique du premier film Bleach: Memories of Nobody. A l’heure ou le second film (qui aura comme principal héros ce sale gosse gâté qu’est Hitsugaya) approche à grand pas et que Bleach commence à se démocratiser un peu partout. En gros, pour résumer très vite, y’a du bon, et y’a du mauvais. Nous avons affaire à un film moyen dans le pur sens du terme. Maintenant, je vais tâcher d’expliciter un peu cette phrase très ambigue…
Le film Bleach est HS. Bon voilà ça déjà on le sait et on s’y attendais. Créant une histoire parallèle, à aucun moment les noms des arrancars et des capitaines rénégats sont prononcés, d’ailleurs on ne parle même pas d’eux. Chronologiquement, donc, le film est HS à tout. Là ou les Bount s’incrustait dans l’histoire, faisait doucement patienter, le film se contente -comme tout film adapté de manga d’ailleurs- de suivre une trame inventée avec les personnages principaux comme si de rien n’était et comme si Aizen n’existait même plus. Ce n’est pas dérangeant en soi: on s’y attendait forcément. Seulement on s’aperçoit vite que tout tourne autour d’Ichigo et, surtout, de l’horrible shinigami crée pour la peine: Senna.
Senna emprunte le nom d’un pilote célèbre. Nom qu’elle mériterait amplement: ne serait-ce parce qu’on a vraiment envie de la voir finir écrasée dans un mur à 280km/h. Senna est donc une shinigami « cool », qui ne sait pas trop pourquoi elle est là, qui a des souvenirs de sa vie passée, qui a un zanpakutoh balèze, qui a des yeux oranges et qui surtout est un de ses personnages que je n’aime pas. C’est à dire la pseudo bout-en-train jmenfoutiste au destin tragique. Je hais ses personnages. Mais vraiment. Très vite, dès sa première apparition -avec un ralenti faussement classieux- ce personnage énerve. Mais quand elle entre dans son gigai et qu’Ichigo doit la chaperonner, elle devient lourdingue. Vraiment. Et sa voix criarde n’aide pas. Ce personnage est un boulet, véritablement. D’ailleurs, les personnages crées pour ce film ont autant de choses à voir avec le mot « classe » que Nicolas Sarkozy a des choses à voir avec le mot « grand ».
Voilà la joyeuse bande d’ennemis. Le méchant principal c’est celui qui ressemble à quelque chose et qui, comme tous méchants qui veulent se la jouer, possède une cape et des cheveux blancs (très à la mode depuis Sephiroth les cheveux blancs). Les autres personnages du groupe ne sont que des faire-valoir. D’ailleurs on ne connait le nom que d’un d’entre eux, les autres n’ont pas de nom, c’est dire le soin apporté à ses personnages qui n’ont de mérite que de servir de prétexte à voir un peu de pouvoir des capitaines. Et encore, parlons-en des shinigamis.
Les plus mis en avant sont Hitsugaya (bien évidemment), Matsumoto (je ne m’en plains pas. Au moins le seul avantage d’Hitsugaya est sa vice-capitaine) et Kenpachi. Les autres sont relativement mineurs, bien que Soifon tienne une place relativement intéressante bien qu’un poil incohérente à son comportement de toujours (en gros madame est une cinglée du réglement et pourtant n’hésite pas à désobéir à Yamamoto pour aller dans le monde des Blanks. WTF ?), quant aux capitaines Kyôraku, Komamura et Unohana, ils apparaissent pour la réunion des capitaines, mais disparaissent aussitôt derrière. Dommage, surtout que Komamura était suffisament développé pour vraiment apparaître (on connaît son Bankai au moins…). Mais on voit bien que ce sont les deux capitaines avec le moins de fans…. En parlant de fans, ceux-ci ont du être déçus de voir Byakuya apparaître très peu, et encore, apparaître pour sauver sa soeur. Ce qui nous permet de nous demander si le studio Pierrot ne commence pas à tomber dans le syndrome IkkiShun. Urahara apparaît relativement peu (dommage), Yoruichi n’apparaît pas du tout, les vice-capitaines sont plus ou moins foutus dehors (si Renji, Matsumoto et Yachiru apparaissent fortement et qu’on a le privilège de voir le zanpakutoh de Ida et Hisagi se battre vraiment, on voit très peu les autres: Hinamori doit encore être en train de se bouffer les cheveux, Nemu apparaît autant que Mayuri, c’est à dire très peu, Kaien reste mort, Kira combat 10s, Oomaeda bah n’existe pas et tant mieux, Isane a disparu, etc…)
Ah, et Ishida, Chad et Inoue n’apparaissent qu’au bout de 50mn. Quant à Tatsuki et Kojima, ne les cherchez même pas. Bon le but d’un film n’est pas forcément de faire apparaître un max de gens, mais voir le trio d’ami d’Ichigo ne servir strictement à rien est TRES frustrant. Surtout quand c’est pour mettre en valeur une Senna gerbante et un Hitsugaya qu’on connaît maintenant par coeur.
Techniquement c’est plus ou moins bon. Y’a des fois ça sent bon le studio coréen alors que certains passages sont très réussis. En tout cas c’est à peu près potable. Dommage que n’importe lequel des épisodes de Claymore ou de Gurren Lagann lui soit techniquement supérieur: pour un film ça la fout très mal. L’animation est bonne, enfin pas à gerber autant que la série et musicalement, bah comme la série: tout juste excellent. Les doubleurs sont inspirés et la musique est bien fichue. Bref. Rien d’autre à ajouter techniquement. Si ce n’est que sur sa télé ça passera bien, mais au cinéma ça aurait peut-être fait un peu tiep.
Sinon je serais incapable de vous résumer le scénario tant il est confus et tiré par les cheveux (ou peut-être est-il trop simple). En l’occurence on a une dimension des âmes perdue dans le dangai qui peut détruire les deux mondes (Soul Society et Monde réel) sans qu’on tienne compte à une seule reprise du fameux Hueco Mondo, et Senna tient un rôle de catalyseur, ou un truc dans le genre, et les âmes perdues sont des Blanks, ou un truc dans le genre, enfin je sais pas, je sais plus, je veux pas le savoir.
En bref: film moyen, fanservice moyen, techniquement moyen, personnages moyens, scénario moyen. Très moyen.
Un commentaire
starman
Je dirais simplement que tu as assez raison là-dessus. Un film juste pour faire des thunes en abusant d’un manga, c’est rageant.