[Rétrévrier] La SNES-CD – Metal Gear Solid
Avancée dans le temps. Après s’être attaqué à des titres qui dataient de 1992, nous allons arriver en 1999, en février pour être précis, et la sortie de la Version européenne de Metal Gear Solid. Je sais ce que vous vous dites: « Eh mais attendez, entre la SNES et la PlayStation y’a eu la Neo Geo et la Saturn, deux consoles extraordinaires ! »
Oui.
Effectivement.
Mais je fais ce que je veux. Là on entre du rétro pas trop rétro et demain vous allez penser que je me fous limite de vous.
« De même, tout le monde a déjà joué à Metal Gear Solid, ça sert à rien de faire un article dessus alors que des jeux comme Samurai Showdown ou Nights auraient bien besoin qu’on parle d’eux. »
Effectivement. Je ne peux pas dire que vous ayez tort. Seulement on est là pour se remémorer des souvenirs, des choses, des inspirations fugaces et nostalgiques. Et moi, j’avais 10 ans quand j’ai joué pour la première fois à MGS. J’avais rien compris au scénario mais je faisais mine de l’avoir compris. Bien. Qu’importe. Je l’ai reterminé hier soir, avec des larmes d’enfance, et j’ai passé à l’après-midi à tenter de faire marcher un émulateur PSX pour prendre quelques screens. Je me sacrifie pour vous.
Bon, je pourrais aussi parler un peu de la PlayStation mais ça ne sert à rien, cette console fut l’une des meilleures existantes grâce à sa ludothéque, bénéficiant d’une concurrence plus que limitée et s’imposant presque comme format unique (oui, la Saturn fut une concurrence bénigne et la Nintendo 64 ne jouait pas dans la même cour), ce qui me fait penser que si on avait une console unique, ça pourrait presque être bien. Presque.
Allez, c’est parti:
La PlayStation débarqua, après une longue bataille entre Sony et Nintendo, en 1994 au Japon, et en septembre 1995 sur notre vieux continent. Connue évidemment pour posséder un nombre plus qu’impressionnants de RPG, de jeux de courses, de FPS ou de jeux de plates-formes, il est inutile de rajouter que tout le monde devait en avoir une. En tout cas, j’ai encore ma PSOne que j’avais eue en l’échangeant contre ma PlayStation d’origine… pour des raisons qui m’échappent encore aujourd’hui. (pourquoi j’ai voulu avoir cette PSOne toute moche… ?)
Tiens, je ne vous avais pas raconté comment j’avais eu ma Megadrive. Au départ je devais l’avoir pour mes 8 ans, et je suis né, comme chacun le sait, en mars. Au Noël précédent, je reçus, chez ma grand-mère, comme cadeau… Sonic 2. Ce qui me fit bien rire à l’époque (« Halala le Père Noël s’est trompé ! » – oui je croyais au Père Noël encore à 7 ans et demi, je n’appris la vérité qu’a l’âge de 9 ans et demi…), mais ce qui fit moins rire quand, rentré à la maison, je découvris que la Megadrive m’attendait sagement. Je crois que ce jour-là, je vénéra tellement le vieux que mes parents devaient brûler d’envie de me dire la vérité pour qu’ils soient vénérés à sa place. Enfin bref.
Non, l’obtention de la PlayStation se fit plus joyeusement. Tout ce que je me souviens, c’est que le lendemain, je me leva tellement tôt pour y jouer que le GP d’Australie avait même pas encore commencé (tous les fans de F1 savent que ce GP commence à 3h du matin) et que surtout je n’avais pas de carte mémoire. Erreur qui fut réparée seulement deux mois plus tard. Combien de fois j’ai refais le permis B dans Gran Turismo…
Bref, revenons à Metal Gear Solid. Troisième opus de la série Metal Gear, premier de la série Metal Gear Solid, elle nous mène dans la peau de Solid Snake, mercenaire de chic et de choc, qui va sauver la planète de terroristes ayant pris contrôle d’une usine de retraitement de missiles nucléaires. Et quels terroristes ! Des Soldats Génomes sur-entrainés et, pire que ça, l’unité Fox-Hound, composée de… charisme pur.
Dans deux secondes, ce soldat sera à terre, la gorge tranchée, il ne va pas comprendre…
Metal Gear Solid se tape une réputation de jeu bavard, aux nombreuses cinématiques, ou on se contente d’appuyer sur quelques boutons entre chaque moment cinématographique. J’emmerde ceux qui disent cela de ce jeu, car finalement on s’en fous, qu’importe le flacon, tant qu’on a l’ivresse bon dieu. Car au niveau des cinématiques, c’est bien foutu, c’est toujours intéressant et les phases de jeu, qui composent quand même 80% du jeu parce que bon, faut quand même pas se foutre de la tronche des joueurs, sont inventives et diversifiées. C’est à dire qu’on ne fait pas tout le temps la même infiltration dans le même hangar en dix-huit exemplaires, chaque carte est bossée, propose une dizaine de moyens de s’en tirer, une dizaine de moyens de massacrer du garde si l’envie nous en prenait. Bien que dans ce MGS et, contrairement à ces suites, les Alertes sont bien plus chaudes parce qu’on a pas la vue FPS et parce qu’ils arrivent à l’infini, ces terroristes. Quand bien même ils sont morts, il y’en a toujours deux ou trois pour revenir derrière. Heureusement, on peut s’en sortir en vie pour peu qu’on sorte de la zone. Ouf.
Phrase précédente: « Si vous revenez, Snake, peut-être vous laisserais-je me fouiller jusqu’aux os… »
Metal Gear Solid version française reste également cultissime par sa VF. J’en parlais hier sur MSN et après avoir lu de nombreux topics sur le sujet, j’en suis venu à un avis simple: tout le monde peut ne pas l’aimer. Cette VF est assez formidable, pourtant. C’est à dire qu’en fait, au lieu d’avoir des doubleurs qui récitent un texte, on a que des gens qui surjouent. Et dieu sait que ceci est préférable aux choses molles et inintéressantes. Du coup on se retrouve avec une traduction fidèle (mis à part trois-quatre phrases, que des drosophiles pointeront du doigt en huant) mis en scène par des acteurs peu fidèles à l’original mais qui créent « leur MGS ». On a presque pas l’impression de jouer au même jeu, que ce soit en VF ou en VO tellement c’est différent. Mais attention, les deux versions sont très bonnes, rassurons-nous. La voix de Psycho Mantis, particulièrement et celle de Snake aussi, tellement virile que ça en dégouline de GAR. Pas comme sa VO qui pue l’androgynité a coté de ça. Le point le plus contestable restant le tutoiement entre Colonel et Snake, que personnellement je plussoie, parce que merde, c’est des vieux potes. Ils ont le droit. Snake ne le considère même plus comme son supérieur, donc bref.
Vu le scénario et le background de ouf, le jeu nous offre, sous formes de texte à lire, le scénario et le résumé complet des deux premiers Metal Gear. Et quand on finit le jeu, on gagne encore plus de textes à lire, qui développe le background et les opportunités pour le jeu suivant de manière explosive. Il apparaît au final peu crédible de penser que Kojima n’a jamais prévu de suite à MGS lors du développement. Le scénario du premier volet est quand à lui bien ficelé et possède nombre de rebondissements agréables, qui vont de plus en plus se répéter au fur et à mesure que le joueur s’approche de la fin.
Oui, on sait.
Dans le même ordre d’esprit, le jeu offre parfois quelques idées géniales. Rien que tout le passage de Psycho Mantis est une tuerie pure. Appuyez sur Triangle quand vous entrez dans le bureau ou pendant le combat… ça m’a toujours éclaté. Et le fameux passage du « je vais te montrer mes pouvoirs en faisant bouger ton contrôleeeeeur. » Ca met un sourire de débile pendant quelques minutes, c’est proprement génial. Et si en plus on possède du Suikoden ou du ISS sur la carte mémoire, vas-y les vannes ! « Tu aimes les jeux d’aventure… hmmm tu ne sauvegardes pas très souvent, tu es imprudent… »
Et la torture… Ah nom de dieu, je me suis senti responsable de la mort de »vous-savez-qui’ en appuyant sur Select… Enorme. (De même que tout le passage dans la cellule qui suit derrière.)
Après, le jeu a connu un remake sur Gamecube, remake que j’ai toujours cherché en boutiques sans jamais le trouver, ou alors à des tarifs exhorbitants, et qui est connu pour partir encore plus en couilles (surf sur missiles), mais sans VF, ce qui donc ne sert strictement à rien.
Plus généralement, Metal Gear Solid n’a pas trop vieilli, là ou d’autres jeux en 3D deviennent injouables (ouch Gran Turismo…), on peut jouer à Metal Gear Solid sans avoir les yeux qui saignent, la musique est de toute beauté, la jouabilité n’a pas changé d’un iota -reste peut-être ce fameux manque de vue FPS qui brise tout- et le jeu reste toujours aussi passionnant, tenant sur 2CD mais n’excédant pas les 10h (cinématiques et codec non compris…)
Le carton est née au XIXe en Europe…
Merci, Monsieur le Président.
3 commentaires
Nataka
Excellent ce jeu. Je l’ai fini 2-3 fois je crois. Bourré d’humour, ce jeu est bien fait, pleins de rebondissements, le scénario est en béton, les voix sont comme tu l’as dit géniales (en plus, c’est rare d’avoir des voix françaises aujourd’hui…il n’y en même plus dans les nouveaux MGS. snif)
Des petits passages que je trouve cultes:
-Liquiiiiiiid !
-Ce n’est pas fini, Snake, ce n’est pas finiiiii !
Snake ! Réponds moi Snake. Snake ! Snaaaaaaaake ! *bruit de flingue qui résonne*
Ahaha chuis tout excité ! xD
Nataka
(désolé pour le double post)
Pourquoi t’as écrit "SNES-CD" ? C’est sur Playstation, nan ?
Amo
Fuhuhu. En fait, chaque console a son nom d’origine, ou son nom dans un autre pays. Ainsi j’avais mis pour la NES Famicom, pour la SNES Super Famicom, pour la Megadrive Genesis… et pour la N64 et la PSX c’est leurs noms à l’époque ou ils n’étaient que projet :p.