Voyage au Japon 2025

[Voyage 2025] Jours 14, 15 & 16 – Smoke on the Water

Coucou c’est Amo, j’espère que vous allez bien. Depuis aujourd’hui je suis officiellement au chômage. Mais tout va bien car dans une semaine je démarre un nouveau taf ! Je vais donc vivre trois-quarts de cette période de chômage au Japon, et avant une dernière ligne droite qui va nous ramener à Tokyo, il est temps de conclure la parenthèse Kyushu – et ça m’emmerde de le faire ! Parce que c’est super ! Là par exemple je suis en train de ruminer de frustration parce que je serais bien resté un jour où deux de plus à Oita – l’hotel est encore une fois très cool (bon après c’était le plus cher du voyage, à 100 balles la nuit, heureusement qu’il est cool 🤓💦) mais j’ai à peine creusé ce que la préfecture pouvait m’offrir. Et j’ai fait aucune visite du côté de Miyazaki… Et vous allez le voir, Fukuoka ça a été vite plié… Et j’ai encore quelques trucs à voir à Nagasaki et Saga… Kagoshima c’était trop chouette je veux déjà y retourner un peu… Kumamoto j’ai pas fait le mont Aso…

Bref j’aurais pu faire un mois entier à Kyushu sans me lasser, en voyant quelque chose de nouveau et d’excitant chaque jour, tout en trouvant un rythme optimal qui laisse autant la place à l’exploration qu’à la relaxation. Dire que dans mes projets initiaux du voyage j’avais prévu de ne dédier qu’une semaine à Kyushu avant de partir à Osaka… ça aurait été bien du gâchis.

Bref, j’y retournerais sans doute, c’est déjà acté – je n’ai vu que peu de choses, et seulement les plus accessibles, j’espère un jour pouvoir creuser tout ça plus profondément…

(Mais j’ai aussi d’autres régions que je veux découvrir de manière plus détaillée – genre Shikoku, le nord, Nagoya, Osaka & Kobe, même Okinawa… – donc franchement va falloir tout bien planifier 😭.)

Mais du coup, trois derniers jours complets à Kyushu, c’est Fukuoka et la région d’Oita qui sont au cœur de ce billet, journées très variées en terme de rythme et de choses vues donc allez – on se lance tête la première dans un bain très chaud !

Jour 14 – Fukuoka

Bon jusqu’ici j’ai essayé de faire un voyage qui soit surtout dans l’objectif de voir des belles choses, de découvrir des paysages merveilleux, d’expérimenter des trucs nouveaux, de se dépenser à marcher dans des cadres inédits et exaltants qui me sortent de ma déprime et ma routine. Beaucoup de choses historiques et culturelles ont donc été vues durant 13 jours, il y’a également eu des superbes paysages et des couchers du soleil qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire.

Mais bon parfois t’es juste là pour claquer de la thune et faire les boutiques en faisant le flipper d’une boutique à l’autre dans un centre-ville où tout n’est que bâtiments immenses remplis de commerces à ne plus savoir qu’en faire. Et ma journée à Fukuoka j’étais là pour faire le gros otaku embourgeoisé par un yen faible et pas mal d’économies faites sur l’année écoulée. Je n’ai RIEN VU de culturel, je n’ai RIEN VU d’historique, je n’ai RIEN VU de beau – où alors quand je l’ai fait, c’était par hasard, par surprise. J’étais juste là pour fouiller les quelques boutiques d’occase qui sont autour de la gare principale de la plus grande ville de Kyushu avant de sauter dans un ultime train pour ma destination finale.

Car oui, Fukuoka n’a été pour moi qu’une étape de quelques heures entre Sasebo et Oita. J’avais évidemment envisagé dans mes projets initiaux de dédier quelques jours à la ville, mais plus mes recherches avançaient et moins la ville me motivait – surtout comparée à des Nagasaki ou des Kagoshima. Du coup je l’ai un peu sacrifiée – mais je sais que ce n’est que partie remise. Toute ma journée a surtout tourné autour de deux objectifs concrets: un créneau au Kirby Café d’Hakata, réservé courageusement pour 14:10 juste avant mon départ, et un passage au seul Mandarake de Kyushu, situé à environ une demie-heure à pied du café de la p’tite boule rose. Le reste était du bonus – mais j’avais quand même noté les adresses des Bookoff, Lashinbang et Suruga-ya du quartier, au cas où…

Déjà, juste avant de partir de la gare de Sasebo (où il neigeait en ce lundi matin) je dépose ma valise à la réception de l’hôtel pour un ultime takkyubin, afin de ne pas trimballer cette masse immense dans deux trains longue distance. J’ai longtemps hésité avant de le faire, me demandant si c’était bien rentable et réellement confortable de se priver de sa valise pendant une journée, alors qu’en l’état j’ai juste deux trains à prendre, deux trains pas forcément trop blindés et dans lesquels je trouverais sans doute une place pour la ranger – surtout si je réserve mes places grâce à mon Kyushu Rail Pass.

AH OUI D’AILLEURS – je l’ai pas mentionné dans l’article précédent mais Kyushu a son propre pass train nommé… bah le Kyushu Rail Pass. Comme le JR Rail Pass, vous payez une somme unique et avec ça vous avez le droit à un usage illimité des lignes pendant une durée définie. L’avantage extrêmement concret c’est que c’est beaucoup moins cher qu’un JR Pass, et que vous pouvez même réduire le prix en vous limitant à certains zones: il existe ainsi un Kyushu Pass « Nord » qui couvre Nagasaki, Oita, Kumamoto et Fukuoka et un « Sud » qui couvre Kagoshima, Miyazaki et… Kumamoto. Le truc chiant, par contre, c’est que les durées proposées sont minces – c’est 7 jours au maximum. Comptez 25 000 yens pour les 7 jours complet, si vous restez deux semaines comme moi et que vous voulez 14 jours, bah vous prenez du coup deux fois 7 jours et ça vous fait 50 000 yens… ça fait toujours 30 000 yens de moins que 14 jours de JR Pass mais booon eeeh.

Le mieux est donc de prévoir en amont quand est-ce que vous pensez faire beaucoup de trajets en train, et de prendre des pass 3 ou 5 jours en conséquence, tout en vous adaptant à la région que vous couvrez. Là par exemple j’avais pris un ticket Kyushu Rail Pass Nord pour 5 jours, le tout pour 14 000 yens (car oui y’a 1000 yens d’offert si vous réservez en ligne.) Parce que je savais que pendant cinq jours en particulier j’allais beaucoup voyager en train dans le nord de Kyushu: entre mon aller-retour Nagasaki/Saga, mon déplacement à Sasebo, mon aller-retour pour le Huis Ten Boschi, mon trajet Sasebo – Fukuoka – Oita (qui de base, à lui seul, est dans les 9000 yens) et enfin mon aller-retour entre Oita et Yufuin que j’évoque plus tard – autant vous dire que là c’est pas mal rentabilisé parce que tout ça à part m’aurait coûté en cumulé autour des 20 000 yens minimum. Sachant qu’en plus ce pass confère ce petit confort qu’est celui de pouvoir être flexible dans ses choix de train, pas avoir à acheter des tickets avant – et en plus vous avez le droit à cinq réservations de siège, pour avoir votre ptit siège, votre ptit confort et votre ptite place près de la fenêtre ! Donc autant vous dire que je me suis pas gêné et que j’ai bien utilisé mes cinq privilèges 🤓.

Bref j’ai digressé mais retenez juste qu’au final je suis très content d’avoir takkyubiné ma valise et de pas avoir eu à la trimbaler toute la journée. Déjà parce qu’arrivé à la gare de Sasebo le train « principal » pour Hakata/Fukuoka était blindé et n’acceptait plus de réservation du coup j’ai pu sauter dans un train local qui partait un chouia plus tôt, était plus petit et faisait le trajet en théorie un peu moins « confortablement » – avec entre autres une correspondance à Takeo-Onsen, là où l’autre train était direct. Mais malgré ça, pas trop de perte de temps – je suis arrivé à Hakata à peine 10mn après le train direct, mais par contre ça aurait été un trajet plus difficile avec ma méga valise parce que les trains que j’ai emprunté étaient sur des plus petites lignes, donc pas forcément équipées pour accueillir des connards en giga valise. Bon, cool.

L’arrivée à Hakata – la principale gare de Fukuoka, donc – ça a par contre été un sacré délire: j’avais quand même avec moi mon sac à dos et ma sacoche de machine à apnée, que j’espèrais foutre rapidement dans un casier à la gare avant de partir faire mes emplettes. Plan simple, et qui n’a jamais échoué quand j’ai voulu le mettre en place dans d’autres gares par le passé – que ce soit à Okayama ou à Kumamoto. Une p’tite escale, un p’tit casier et hop à vous la liberté, ça pourrait être un bon slogan. Sauf qu’en ce lundi férié, c’était le bordel à Fukuoka. Le sud de Kyushu était également impacté par de la neige (j’en ai d’ailleurs eu un peu en partant de Sasebo), du coup non seulement y’avait de base BEAUCOUP DE MONDE (qui revenait à Fukuoka, qui voulait en partir ou qui s’en servait comme correspondance pour rejoindre Osaka ou Tokyo) mais en plus ça avait l’air assez chaotique niveau train donc tout le monde était agglutiné dans la gare, beaucoup avaient déposés leurs valises dans les casiers pour aller manger et quand je suis arrivé, j’ai tourné vingt minutes dans la gare sans trouver le moindre casier disponible. Sans compter que la gare d’Hakata est foutrement gigantesque, remplies d’étages et de niveaux secrets, même sans ma valise j’étais chargé comme un boeuf – bref je passais un mauvais moment, comme pourrait le présenter la version maléfique de Kyan Khojandi.

J’explore quand même vite fait le Book Off qui est à côté de la gare – très sympa, pas dénué de choix en matière de goodies d’occasion. Je leur prends un petit strap Ranka Lee a un prix dérisoire (220 yen, j’ai payé des pains au chocolat plus cher) et je pars ensuite plus loin dans le centre ville, direction le gigantesque centre commercial Canal City. C’est LE point névralgique de la vie commerciale et mercantile de Fukuoka, c’est là qu’est ma future date avec Kirby et je me disais donc, très logiquement, que y’aurait bien autour du centre commercial des espaces à casier, non ? Et bah merci Google Maps qui m’indique une zone de coin locker hyper planquée, entre la station de métro et le centre commercial, dans un espace qu’on dirait être une entrée de résidence mais qui est bien un espace collectif avec casiers, bain chaud, lavomatic et, du coup, des espaces à casier non seulement disponibles mais aussi beaucoup moins chers qu’aux gares JR. Je pose ma merde et je revis immédiatement 🥹.

Après ça je vais vite fait fureter dans Canal City pour repérer le Kirby Café – il est midi, mais mon rendez-vous gastronomique avec la petite boule rose n’est qu’à 14h, j’ai deux heures à occuper… Pas forcément le temps du coup pour le Mandarake, alors je marche direction le Lashinbang de Fukuoka, situé à 20mn d’ici. L’occasion du coup de découvrir un peu cette ville qui, très clairement, est sur un autre niveau que celles que j’ai traversées ces deux dernières semaines. En terme d’urbanisme, on est loin des centre villes de Kagoshima ou de Nagasaki, là on est sur des grands ensembles immobliers à la Tokyo, où les bâtiments sont tous plus hauts les uns que les autres, les avenues sont larges et les foules sont nombreuses – particulièrement autour de certains restaurants du secteur, dont pour certains d’immenses files d’attentes se forment. La météo est encore une fois typique de mon séjour à Kyushu, avec beaucoup de vent froid, mais ça ne calme pas les ardeurs de certains groupes très motivés à aller taper des restos qui sont sans doute connus grâce à des réseaux sociaux – big up au Full Full Hakata, manifestement une sandwicherie dont la file atteignait facilement la centaine de personnes. Je sais pas pourquoi c’est populaire mais maintenant j’ai envie de creuser pour le savoir 😭.

Cela étant dit, après avoir traversé deux p’tits courts d’eau et un parc, me voilà du coup au Lashinbang de Fukuoka… qui est en plus un étage en dessous d’un Melonbooks ! Incroyable, c’est l’heure de geeker !

Lashinbang de taille honorable avec quelques trucs sympas dans leur collec – je tombe par exemple sur la box collector des characters songs de Symphogear, qui est le genre de truc que j’ai pris immédiatement, malgré les 8000 yens. Parce que c’est le genre de truc que même à Tokyo je suis pas 100% certain de retrouver « facilement. » Y’a aussi pas mal de chouettes peluches et de straps un peu sympas – toujours un peu plus déçu par les rayons figurines qui croulent vraiment trop sous les prize figure, là où j’ai tendance à rechercher des modèles un peu plus onéreux mais un peu plus jolis – et ça vraiment, j’ai l’impression que ça se raréfie un peu. Après, j’avoue aussi que n’ayant pas ma valise sur moi, je pars aussi sur une journée shopping où l’idée n’est pas de trop s’encombrer, et si possible de prendre que des choses qui peuvent rentrer dans mon sac et ma sacoche. Ce qui du coup va me forcer à rester raisonnable !

(Avant une fin de séjour à Tokyo qui va être… certainement moins rationnelle 🤓💦.)

(Note de la rédaction: jusqu’ici ce n’est pas très rationnel.)

Après avoir fait mes ptits achats (qui sont détaxés !), je monte au Melonbooks juste derrière – mon premier de ce voyage ! Ah Melonbooks… tes énormes rayons de mangas et surtout tes espaces doujinshi interminables, avec une zone R18 composée d’une vingtaine d’étagères où vous verrez plus de tétons et de fluides corporels au m² que dans n’importe quel festival de métal. C’est pour les cœurs les plus courageux – les experts, eux, apprécieront les classements en série ainsi que les mises en avant aisées des auteurs les plus populaires, avec une sélection avisée et qualitative du meilleur du dernier Comiket en date. Hélàs pour moi mes dessinateurs favoris n’étaient pas très motivés lors du dernier salon, du coup pas forcément d’achat fait sur le moment – c’est de toute façon le genre d’achat que je réserve pour Tokyo, je prendrais tout d’un coup à un seul même endroit, ça facilitera bien les choses 🤓.

Cela étant dit, l’heure avance et ma rencontre avec Kirby approche à grand pas ! Et donc, dans un changement radical d’ambiance, après l’ambiance chaleureuse de Melonbooks, me voilà… au Kirby Café d’Hakata !

Pfiou je l’ai bien mérité ce rencard avec le Kirb – le formulaire internet de réservation était intégralement en japonais, demandait un numéro de téléphone local (du coup j’ai balancé celui de mon hôtel, comme un filou 🥷) et c’était ce genre de truc où si tu met plus de dix minutes à remplir le truc, bah le site te déconnecte et te force à repartir de zéro. Faut confirmer plus d’info, bien spécifier que c’est pas ton anniversaire et que tu veux pas de message, etc etc. Ca m’avait bizarrement un peu pris la tête mais j’étais prêt à tout pour tester le Kirby Café – surtout depuis être passé devant celui du Skytree en 2019, dégouté de pas avoir pu réserver à l’époque. Et autant celui du Skytree est très demandé, celui d’Hakata les créneaux – surtout en semaine – étaient vraiment assez ouverts: trois semaines avant d’y être, j’ai facilement pu choper un créneau pour un jour férié.

Bémol par contre: le Kirby Café de Hakata / Fukuoka est beaucoup moins joli que celui du Skytree ! Enfin je pense qu’il est joli en conditions normale, là le problème c’est que y’avait des travaux sur la facade extérieure du centre commercial du coup le Kirby Café était dans le noir – pas de lumière extérieure, pas de facade en dehors, pas de fenêtres… Ca donnait l’impression d’être calfeutré, en plus de devoir partager l’entrée du resto avec celle de l’entrée de la zone goodies.

Enfin bref, j’arrive à 14h07, je m’annonce, on confirme ma réservation grâce à mon nom et à mon code, là y’a un petit méli mélo parce que la serveuse me donne le menu pour les plats « à emporter » et j’ai un peu de mal à lui faire comprendre que je veux manger sur place. Léger doute pendant quelques instants qui se crée en moi: et si lors de la réservation j’avais mal cliqué sur un truc et mis que je voulais prendre à emporter ? Ptet que c’est ça… Mais bon, après des échanges confus entre un français et une japonaise qui essaient de parler anglais, je parviens à récupérer le menu sur place, je prends mes petits trucs et on m’installe ensuite à ma petite table, devant ce bon vieux Whispy Woods ☺️.

On me sert ensuite mes p’tits plats: une omelette de riz avec Weedle Dee qui dort…

… Un lait au fraise avec un bon visage de Kirby…

Et un p’tit parfait délicieux…

… et voilà, j’ai mangé au Kirby Café ! C’est vraiment terrible parce que Kirby c’est un personnage que j’adore, dont la petite bouille et le côté rondouillard me tranquilise à chaque fois à donf. C’est un perso dont j’ai mine de rien acquis pas mal de merch depuis une dizaine d’années, que ce soit des peluches ou des t-shirts. Merde, le seul amiibo que je possède c’est Kirby. Mais paradoxalement, des jeux Kirby j’en ai fait que deux (Dream Land sur GB et Mass Attack sur DS.) Je pense que je l’adore surtout parce que c’est mon main dans Smash Bros et qu’il est vraiment beaucoup beaucoup trop mignon. Bon c’est une raison comme une autre mais voyez à quelles extrémités cet amour déraisonné me pousse.

C’était aussi mon premier resto « à thème » (je tenterais ptet un maid café un jour…) et c’est vrai que je comprends un peu l’attrait que ça peut avoir. Y’a une ambiance générale et un sentiment de sortir de l’ordinaire qui est très plaisant à vivre, et crée effectivement des souvenirs assez uniques.

Après, y’a aussi un neurone cynique en moi qui reste actif: par exemple, si quelqu’un vient au Kirby Café autour de son anniversaire y’a un moment où toutes les employées du resto vont venir, lancer une version « OST Kirby » de Happy Birthday et faire un bel omedeto suivi d’applaudissements à la personne concernée. C’est un petit rituel qui dure une minute, tout le resto applaudit aussi la personne, c’est rigolo – mais du coup j’ai vu ce petit rituel arriver trois fois en quinze minutes :’D. La troisième fois, je commençais vraiment trop à penser à la fin de Neon Genesis Evangelion et cyniquement j’essayais de me mettre à la place des employées – je crois honnêtement que ça me saoulerait très vite de faire ce rituel qui, en plus, ne change jamais. Toujours le même rythme, toujours le même ton, toujours les mêmes applaudissements, toujours la même musique en fond. C’est peut-être pour ça que je ne suis hélas pas employé du Kirby Café.

Peut-être que je suis juste deg parce que si j’étais venu trois semaines plus tard j’aurais pu avoir ça.

(En vrai non j’aurais été trop gêné 😭😭.)

(Déjà que je suis un gaijin trentenaire obèse qui vient manger seul au Kirby Café, alors si en plus tout le resto devait me regarder en applaudissant, j’exploserais – je me sens moins gêné au onsen avec les autres vieux japonais tous nus 😭😭)

Bref, ma date avec le Kirb est terminé, mon coeur s’est brisé en mille morceau quand j’ai vu le Weedle Dee disparaître peu à peu de l’assiette sous mes coups de fourchettes (le saviez-vous: un pied de Weedle Dee ça a le même goût que de la viande de porc) (ne me dites pas que c’était de la viande de porc, j’ai envie de croire que j’ai vraiment mangé un Weedle Dee), je repars avec un mug souvenir, temps maintenant d’aller CLAQUER DE LA THUNE A MANGARAKE.

Mais attendez avant ça – y’a 2/3 trucs à évoquer au centre commercial Canal City. Déjà parce que comme c’est le plus prestigieux complexe commercial de Kyushu, bah c’est là qu’est souvent placé l’antenne locale des grosses boutiques de franchise du Japon. Le Jump Store ? A une boutique à Canal City. Bandai Namco ? A un gros espace à Canal City. Gundam Base ? A deux espaces à Canal City. Boutique Ghibli ? A un petit espace à Canal City. Pokémon Center ? Perdu c’est à la gare JR d’Hakata – oh putain j’ai oublié d’y aller d’ailleurs 😭.

Donc bref, vite fait – le Jump Store était pas super intéressant, la Gundam Base avait un choix bien plus limité que ce que je pensais, ce qui m’a surpris vu le grand espace qu’ils avaient – mais non ça se limitait à des kits des séries les plus populaires ou récentes (donc beaucoup de Gundam SEED, les classiques de l’UC et quelques restes de Witch from Mercury – on sent qu’ils attendent le feu vers pour mettre tous les gunplas liés à GQuuuuuuuuuuuuuuuuuuux) et l’espace Nandai Bamco c’était beaucoup de machine à gachapon, un espace TCG One Piece, quelques boutiques un peu dilapidées et un très solitaire espace dédié à… Atelier ? Ca avait l’air d’être un espace événementiel mais à part quelques PLV et une liste de goodies très limités, y’avait pas grand chose.

BON DU COUP MANDARAKE HEIN.

Putain j’adore Mandarake. Oh j’adore toutes les boutiques d’occase en général – les Book Off, les Lashinbang, les Surugaya, les Cash Express, les foires au grenier de Pontarlier sur Oise… Fouiller dans des trucs à prix réduits, qui amènent avec eux toute une histoire, moi c’est mon délire. Mais alors rien ne le fait aussi bien que Mandarake. Les espaces thématisés, les étagères qui dégueulent de partout mais avec des classements méga bien pensés, les couloirs qui font 10mm de large afin de pouvoir caser le plus d’étagère possible, le fait que souvent c’est sur plusieurs étages donc même après avoir passé une heure à explorer un étage tu te rappelles que y’en a un ou deux autres juste derrière… Les vitrines remplies de trucs rares dont certains sont clairement là depuis l’arrivée d’Alain Juppé à Matignon. Tu fais le tour du rayon 5 (sur 10) dédié au Figurine, tu tournes à droite au lieu d’aller à gauche et tu finis dans la zone des trains miniatures, des artbooks d’illustrateurs de JV ou des jouets événementiels des années 70. Dans la même vitrine peut se côtoyer aussi bien une version limitée d’un jeu Playstation connu en Occident que grâce à des vidéos-essais de 7h30 que des peluches de Mirai, la mascotte des paralympiques de 2020.

Tu me fous dans un Mandarake, je peux y passer la journée – celui de Fukuoka, il a des horaires pétés du cul, genre ouvert uniquement de 12h à 20h, et c’est très bien parce que si je vivais dans cette ville y’a que ce genre d’horaire pour m’empêcher d’y être 10h non-stop. Ca et mes pieds explosés qui font que de toute façon, après 1h30 à piétiner dans les allées, je serais obligé de déclarer forfait. Mon rêve c’est de pouvoir y aller avec une chaise roulante ET capable de changer de hauteur et ainsi de pouvoir fouiller les rayons en restant assis au maximum. Parce que putain j’adore fouiller mais mine de rien, physiquement, à force de passer son temps à manipuler les bouquins, à se baisser ou au contraire à se mettre sur les talons pour atteindre les niveaux élevés, c’est sportif Mandarake faut pas croire, haha !

Bref, beaucoup d’émerveillement mais un temps et des pieds limités – au final je ne vais donc y passer « que » une heure vingt (j’ai même pas exploré le second étage, celui avec les doujinshi et les poupées/peluches 😭.) Et comme j’ai peu de place dans mes sacs, j’ai aussi réussi à dépenser moins de 10 000 yens, bravo moi ! Est-ce que je vous ai dit que mon hotel à Tokyo est à 10mn d’un Mandarake et que là par contre je sais que je vais être dans la merde ?

Mais bon – du coup j’ai eu beaucoup de tentations dans l’espace artbook, mais j’ai su me contenter d’un des derniers design archive de Symphogear qu’il me manquait, en l’occurrence celui d’AXZ. Avec ça y’avait un très joli mini shikishi Hugtto Precure et surtout une réplique miniature de la Sauber de Heinzharald Frentzen lors de la saison 2002 / 2003 – une de mes F1 favorites de quand j’étais jeune ado, content de l’avoir du coup ☺️… La F1 était en vitrine du coup j’ai dû attendre 10/15mn que le responsable de la section revienne enfin à son petit stand, mais ça m’a permis de clôturer cette petite fouille avec succès. Je reviendrais sans doute ! Ne serait-ce que pour dire bonjour au second étage…

Après ça, bon bah je retourne chercher mes sacs, qui m’attendaient sagement enfermé dans leur casier – ensuite retour à la gare, j’en profite pour tester un peu le métro de Fukuoka avec ses trois lignes – c’est très clean (parfois trop – y’a des longs espaces de couloirs blancs et vides qui font pas naturels), très moderne, sièges confortables, du monde mais comme il va plutôt vite et que j’ai pas énormément de distance jusqu’à la gare – c’est ok. Je note d’ailleurs que l’aéroport est vraiment très proche de la gare et du centre-ville, ce qui est plutôt contraire à l’ensemble des autres grandes villes de Kyushu qui mettent leur aéroport à l’endroit le plus chiant possible (c’est ptet pas une mauvaise idée non plus, vous me direz.)

Bien arrivé, je réserve mon siège pour Oita et après un sandwich de conbini me voilà donc à monter dans le Sonic, la ligne régulière Hakata/Oita. Le nom est rigolo – mais l’est encore plus quand on constate que le train est d’un bleu très… particulier.

Gotta go fast, en effet ! 2h15 de trajet, l’occasion surtout pour moi de me poser en écoutant un bon podcast. A mi-trajet, on est soudainement ordonné de retourner nos sièges parce que le train change de direction (c’est normal), j’avoue que ça m’a surpris et que j’ai clairement été le dernier à réagir, sous le regard un peu blasé des autres occupants du train. Du coup j’étais à la fenêtre de droite, je suis passé à la fenêtre de gauche, c’était bizarre. La ligne Hakata / Oita je vous la recommande pas mal en journée – elle passe le long du littoral à plusieurs endroits et ça a donne en théorie quelques paysages marins qui valent le coup.

De nuit bah il fait tout noir donc bah euh bof. Mais eh, sympa quand on arrive sur la fin du trajet et qu’on voit Beppu puis Oita se refléter sur la mer. Ca a son charme !

Galerie – Journée à Fukuoka

Comme d’habitude, n’hésitez pas à cliquer pour voir les versions complètes des photos

Jour 15 – Yufuin

Lever à 10h après une bonne grosse grasse matinée des familles. Je décide de passer la matinée a pas en foutre une – je glandouille dans mon lit, je mate Youtube sur la télé de mon hôtel (qui est un 3 étoiles assez chicos, qui a surtout le grand avantage d’être situé à l’entrée de la gare JR. Y’a pas plus proche de la station), bref je me presse pas trop à partir pour de nouvelles aventures. Faut dire que j’ai une révélation: là ça faisait cinq années que je repensais à mon premier voyage constamment avec des regrets du genre « tin pourquoi ma dernière semaine je passais mon temps à me lever tard et à rien faire de mes matinées, tout ce temps perdu. »

Bah en fait réponse simple, bon d’une j’avais mon apnée du sommeil et elle était non traitée donc j’avais besoin de beaucoup d’heures de dodo et surtout de deux… bah passé deux semaines, physiquement et mentalement la motivation et les possibilités de se faire des journées chargées, elles s’amenuisent considérablement ! Puis bon faut bien que ce voyage soit aussi des vacances donc allez, pas de regret, le matin on prend son temps….

Je sors donc sur les coups de midi avec mon objectif du jour en tête – qui implique de prendre un train. Là dessus pas trop de panique ou de précipitation – y’a un train toutes les 40mn, donc j’ai le temps de me faire une bouffe dans le contre commercial AMU adjaçant à la gare. Y’a tout un étage dédié à ça, et donc je me laisse tenter par le seul qui annonçait un « english menu » à son entrée (oui grosse flemme) – un resto spécialisé dans les « doria. » C’est quoi les doria ? Bah c’est un plat japonais moderne qui prend des bases de cuisine occidentale (ici en l’occurrence faire fondre et gratiner des trucs) avec leurs délires à eux (le riz, surtout.) Ca donne donc les « dorias », des gratins de riz ou tu met en accompagnement tout ce que tu veux. Moi par exemple j’ai pris poulet & champignon avec sauce citronée, mais peut y’avoir du boeuf, des crevettes, des légumes… tant que t’as une base riz et fromage, tu fais ce que tu veux. Et c’est très customisable – par exemple moi j’ai demandé un petit topping raclette, donc autant vous dire que c’était particulièrement COPIEUX.

Après ça je saute dans le train direction donc Yufuin – village dans les montagnes au dessus de la côte de Oita, à environ 45mn / 1h de train, et lieu particulièrement touristique. J’avoue que j’avais été charmé par toutes les vidéos et les photos que j’ai vu du coin, au point d’avoir même sérieusement envisagé l’idée d’y passer 3 ou 4 nuits en auberge traditionnelle, pour juste m’y détendre. Les barrages ? Des disponibilités très limitées 4 mois avant le voyage, et des prix évidemment élevés. A la place j’ai donc favorisé l’idée d’aller me foutre à Oita, qui a une disponibilité hotellière bien plus généreuse, et qui en plus me permettait d’accéder à deux ou trois autres zones de la préfecture qui m’intéressaient.

Et puis bon, du coup, Yufuin je sais pas si je me serais tant détendu que ça vu que y’a 3 milliards de personnes qui y vont chaque après-midi, haha.

La ville en gros est une balade géante, qui démarre à la gare et va jusqu’au lac Kinrin, à l’est. Sur le chemin, une très grande rue commerciale, avec beaucoup de boutiques, de restaurants, de snacks et de zones thématiques – comme le « village floral », d’inspiration très européenne dans son architecture et son agencement. Les touristes ne sont guère encouragés à dévier des rues principales, toutes les zones d’intérêt étant étalées sur le même axe. Et en ce mardi après-midi situé pourtant hors de la saison touristique, tout le monde était au rendez-vous – et le chemin était fortement fréquenté !

Après mes expériences touristiques qui ont frolés le sentiment de solitude à des endroits comme Chiran ou Saga, Yufuin c’est… particulier à vivre. Même en hiver, et même sans sa verdoyance signature, la ville est loin d’être moche, entre autre grâce à ses montagnes qui sont omniprésentes au sein du paysage et ses nombreuses petites rivières et cours d’eau qui creusent le relief de ci de là. Les maisons sont jolies et toute la zone autour du lac est très sympa à parcourir. La rue commerciale principale, elle… bah c’est une zone touristique qui sait ce qu’elle est et qui l’assume. Mais qui a au moins le mérite d’être très variée dans ce qu’elle offre – vous aurez mine de rien un choix assez large en terme de nourriture, de petits souvenirs ou de boutiques à visiter. C’est presque un condensé sur 1km de tout ce que le Japon peut proposer, comme pour offrir un résumé d’expérience touristique à ceux qui ont pas le temps de passer plus de trois jours dans le pays.

Je m’en moquais un peu sur Bluesky avant mon départ mais beaucoup de vlog que j’ai un peu maté pour préparer ont cette tendance à spammer l’expression « des décors dignes d’un film Ghibli », ce qui est une comparaison que je trouve parfois proprement absurde dans sa manière d’être utilisée – dès que y’a un peu de vert ça devient « du Ghibli. » Un train qui passe près d’eau ? Oh c’est du Ghibli. Une ville japonaise moderne ? Damn croyez-le ou non: Ghibli. Et Yufuin y’a pas UNE personne que j’ai lu ou vu parler de la ville sans dropper Ghibli au bout d’un moment. Et bah tu m’étonnes qu’ils le font: la ville elle-même joue de ça, avec des mini-boutiques Ghibli dans la ville florale, et même un ou deux commerces qui jouent à fond la carte Totoro / Kiki.

La rue commerçante c’était trop plein de monde pour que je kiffe mais par contre, dès que j’ai essayé de faire mon rebelle et de prendre des détours, de sortir de cet axe principal, j’ai immédiatement rencontré une ville tranquille, des décors plus facile à apprécier grâce à un calme un peu revenu et des jolis endroits parfois planqués. Yufuin c’est une ville que j’ai parcourue que pendant 3 heures, mais qui doit être très plaisante à parcourir plus longuement le temps d’une journée. Et je dois avouer que quand arrive 16h et que les touristes se barrent en masse en même temps que les commerces ferment, j’ai perçu à quelques moments une sorte de beauté naturelle que la ville peut être susceptible d’offrir – ptet que rester à Yufuin la nuit aurait pas été une si mauvaise idée que ça, finalement…

Le lac Kinrin était sympa mais m’a un peu déçu – je l’ai trouvé bien plus petit que dans les docs que j’avais pu voir. Après les vidéos tournaient souvent au printemps ou à l’automne, quand le lac est entouré d’une verdoyance beaucoup plus stylée, là en cette fin d’hiver même si il recommence à faire un peu bon, on était sur un lac en repos, pas bien grand, avec masse de monde à ses rebords – peut-être pas le meilleur moment pour l’apprécier, très clairement. Après, y’a quelques chemins autour de celui-ci qui valent le coup d’oeil, particulièrement ceux au sud-ouest qui s’étendent le long d’un petit canal qui relie le lac à la rivière Oita, donc c’est pas mal.

Une zone que j’ai bien moins aimée en revanche: le fameux « village floral. » C’est un ensemble très resserré de petites échoppes, souvent thématiques (c’est là qu’on retrouve les boutiques Ghibli, et même une boutique dédiée à la série Heidi) et d’expositions d’animaux de la campagne comme des chèvres ou des écureuils. C’est pas très agréable, ça sent pas très bon (à cause des chèvres) (mais c’est normal c’est des chèvres) et l’espace est vraiment ridicule en terme de largeur du coup c’est juste une longue file d’attente géante où tout le monde patiente pour avancer de 2 ou 3 cm par minute. Assez étouffant, j’ai essayé d’en sortir aussi vite que possible quand je me suis rendu compte que c’était juste des boutiques.

Mais heureusement après ça mon interêt a surtout été capté par l’un des musées de la ville (qui en a pas mal) – le musée de l’ère Showa.

Concept simple: nous refaire parcourir le Japon des années 60 à 80, époque luxueuse de réussites économiques et industrielles en pagaille. On parcourt du coup plein de petites salles thématiques: une salle de classe, des commerces, des salons, des cuisines… Il y’a même un petit espace jeu vidéo à la fin où on peut jouer à des jeux d’arcade sur des cabinets de l’époque ! L’idée est double: faire vivre aux jeunes japonais une époque qu’ils n’ont pas connu, mais aussi rajeunir leurs parents ou leurs grands-parents qui vont être extatiques à l’idée de retrouver le « feeling » de leur jeunesse.

Et mine de rien – c’est un musée que j’ai trouvé plutôt bien fait, très généreux dans son offre et super fun à parcourir. Y’a pas un mètre carré qui est laissé en jachère – tout est fourré de bric à brac des années 60/70, mais à chaque fois parfaitement organisé, pour toujours suivre une thématique ou une ambiance. Et contrairement à la rue commerçante surpeuplée, ici le nombre de visiteurs est loin d’être affolant donc il est facile de pouvoir prendre son temps et de regarder dans le détail les nombreuses reconstitutions de situation. Y’a pas mal de choses qu’on a même le droit de toucher ou avec lequel on peut interagir – bref, encore une fois c’est fun.

Est-ce que dans 20 ans ils vont ouvrir des musées de l’ère Heisei dans ce genre ? Tu rentres dedans et on te parle de magnétoscope, on te propose de manipuler des Game Boy pour jouer à Pokémon Bleu et on t’évoque les cassettes audio à retourner pour enregistrer ta chanson favorite passant à la radio… J’avoue que je serais bien capable d’être une grosse victime et d’y aller juste pour le plaisir d’injecter mon shot de nostalgie annuel. Diabolique…

Donc yep – c’est un musée que je recommande en réalité plutôt. On est clairement sur la glorification d’une période, et sur une injection quasi-léthale de nostalgie pour les masses mais je trouve le travail fait en terme d’agencement, de route et d’objets exposés particulièrement bon. J’avoue aussi avoir passé littéralement trente minutes sur la borne de Puzzle Bobble 2 à la fin 🤓…

Galerie – Le musée de l’ère Showa de Yufuin

Après ça, je sors du musée, il est 16h et ayé, comme dit plus haut – la ville se vide à vitesse grand V. Toujours vraiment bizarre de voir la moitié des commerces fermer à 16h30, mais bon clairement ça fait passer le message que maintenant faut partir et laisser la ville aux locaux à nouveau. J’hésite à « rater » mon train et à attendre le suivant une heure plus tard pour avoir l’excuse idéale pour me balader au sein de la ville mais au final petite flemasse, envie de retourner à l’hotel continuer de tester en profondeur l’excellent matelas du lit de ma chambre du coup je me dirige vers la gare – et je vois une foule immense. Un peu peur, en conséquence, convaincu que j’allais devoir faire 1h de train en compagnie de 300 autres touristes qui rentreront pas tous dedans, mais non ça va – c’était la foule qui attendait le Yufuin no Mori, un des trains touristiques les plus populaires du Japon. Intérieur boisé, plate-forme d’observation pour profiter du décor… Mais aussi bien souvent grande nécessité de réserver son ticket avec plusieurs semaines d’avance. Ca aurait pu m’intéresser mais… allez… je vais préférer mon p’tit train local pour Oita où je peux écouter du Black Sabbath avachi à la fenêtre, en regardant les – effectivement – très beaux paysages montagneux entre les deux villes.

Arrivé à la gare je teste un énième fast food, le Lotteria, c’est 30 fois mieux que le MOS mais c’est pas non plus tétra ouf mais bon eh ça va quand même. Crochet au Animate qui est dix étages sous ma chambre, mais rien qui attire réellement mon attention. Et puis après ça bon bah soirée relax… Dans le lit, avec une vidéo de 2h30 sur le jeu vidéo Lain en fond… Mmm paisible 😴…

Galerie – Yufuin

Jour 16 – Beppu

Lever à 10h – aux aurores, donc ! J’ai prévu de passer ma journée à Beppu mais, comme la veille à Yufuin, j’ambitionne surtout d’y passer mon après-midi avant de m’y balader en soirée, donc je ne me presse pas une seule seconde. Je me presse tellement pas qu’en réalité j’attends l’heure de réouverture du onsen de l’hôtel – et à 11 heures pétantes j’y fonce avec la hype de 300 soleils parce que, comme à Nagasaki, me voilà sur un hôtel qui propose un ♪ onsen sur son toit ♪. Et autant à Nagasaki j’avais fait que des sessions de nuit entourés de vieux japonais un peu gronchons, autant là en pleine journée et avec pas un chat dedans, je m’attendais à une expérience bien plus appréciable et – bravo tout le monde, c’était super ! 21e étage du building, un des plus grands de Oita, et une vue éclatante sur toute la ville – y compris la zone industrielle du nord-est mais chuuut on va pas trop regarder par là.

Une telle hauteur implique évidemment un vent de ouf, mais ça va – il est frais sans être glaçant et, de toute façon, avec le corps rapidement mis à l’abri dans de l’eau bien chaude, on apprend vite à l’ignorer. Deux bains sur ce toît d’ailleurs – un « highly carbonated » qui serait bon pour la circulation sanguine, et un plus classique qui est juste bien chaud. J’alterne un peu entre les deux pendant une demie-heure avant de me dire que ayé, je suis bien requinqué, temps de redescendre et d’ambitionner partir pour Beppu. Mais avant ça on mange ♪.

Je pars donc enfin un peu explorer le centre d’Oita et sur le chemin vers un Yoshinoya que j’avais marqué, je tombe sur un resto de ramen avec pour spécialité les bouillons de boeuf. Ni une ni deux j’y entre sans trop réfléchir, petite machine à distribuer des tickets que je remplis de monnaie bien méritée et je décide de me faire un de mes plaisirs coupables: un ramen de bœuf au curry. Ça a longtemps été mon favori du menu du Kintaro, rue Sainte-Anne, et là je voulais voir la version originale. Et bah, rassasiant 👍 ! J’ai remarqué un peu tard que y’avait des gyozas, j’aurais pu aller rechercher un ticket mais ça aurait ptet été gourmand…

Après ça, je saute dans le train pour Beppu et là pas de longue attente – seulement 8mn séparent les deux villes, qui sont voisines ! Me voilà donc rapidement à la gare de Beppu, et très rapidement je descends vers la gare routière pour oyer un bus, dans l’objectif de me rendre à ma principale destination: les « enfers de Beppu. » Et ça tombe bien, comme c’est très touristique, y’a une demie-dizaine de lignes qui y vont, donc je trouve rapidement celle qui m’intéresse (si vous voulez savoir, c’était la ligne 1.)

Les enfers de Beppu sont au nombre de sept et chacun se réfère à une des différentes sources chaudes exceptionnelles de la ville. Exceptionnelle car aucune ne permet la baignade, souvent à cause de chaleurs extrêmes ou de particularités minérales qui les rendent très dangereux pour le corps humain. Chaque source à sa propre billeterie – comptez 500 yen pour visiter une source, avec un billet général à 2100 yen pour avoir un accès (unique) à chacune d’entre elle. Cinq sont à peu près dans le même rayon de la ville, avec quelques minutes de marche entre chaque, tandis que deux d’entre elles sont un peu plus – dont une source qui fournit de l’eau giga-rouge, qui m’intéressait un peu mais trop la flemme de reprendre un bus pour y aller.

D’ailleurs globalement je me suis pas forcé à faire les sept: y’en avait une que je refusais de voir pour des raisons que j’expliquerais plus bas, deux étaient donc trop loin et y’en a une qui me paraissait pas super intéressante. Du coup ça en laisse trois, qui sont celles que je vais vous présenter – à commencer par la plus connue et la plus visitée, la Umi Jigoku.

ça fume

Concept très simple: c’est une grosse mare d’eau très très chaude qui bouillonne en permanence et qui, en plus, a constamment une teinte bleue turquoise assez exceptionnelle. Pas mal de fumée, il s’en dégage une p’tite chaleur bienvenue en ce mois de février et autour d’elle, le cadre est pas dégueulasse: on a un joli petit lac, une mare de fleurs tropicales (avec des nénuphars assez grands sur lequel il est coutume de jeter des pièces afin de faire des voeux) et, euh, une énorme batisse qui sert de grande boutique de souvenir pour l’ensemble. Mais ça permet d’aller au second étage ou il y’a un balcon, duquel vous pouvez prendre des super photos – et de manière marrante, aucun autre touriste que moi n’a eu cette idée, ce qui me paraît absurde !

Généralement, les enfers de Beppu j’y ai retrouvé la même ferveur touristique qu’à Yufuin la veille: beaucoup de gens, pas mal qui viennent juste pour prendre la source en photo et repartir, des bus par dizaine sur le parking… Dans le Umi Jigoku et dans la source suivante ça va parce que y’a pas mal d’espace mais vous allez le voir, dans le Kamado ça a commencé à un peu me prendre la tête toute cette fréquentation. Enfin on verra ça dans quelques paragraphes – en tout cas le Umi Jigoku j’ai trouvé ça assez sympa, et j’ai bien aimé me poser sur le banc du balcon pour regarder tranquilou la source faire de la bonne grosse fumée de bâtarde.

Après ça, juste à côté on a la Onishii Bozu.

Là on est sur de la source pas sympa, avec une texture blanchâtre qui crée des bulles toute ronde et toute blanche – ressemblant au crâne d’un moine, d’où le « Bozu » du titre. Ça crée une sorte d’argile assez particulière, le tout en faisant des « blob blob » un peu dégueulasse d’un point de vue auditif. Et l’odeur mes amis, halala l’odeur. Bonne grosse odeur d’oeuf pourri dans tout le parc, mmm merci le sulfure pour tes bienfaits et cette joie olfactive que tu nous offres ici (non.) Y’a aussi un petit espace d’eau chaude pour se baigner les pieds, ce qui peut en faire une source de choix pour conclure son cheminement des enfers.

En gros – pas un enfer aussi impressionnant que le Umi Jigoku, mais que j’ai quand même bien aimé pour son aspect un peu dégueu dans ce qu’il peut proposer. Y’a aussi une zone où de la vapeur sort non stop en faisant des bruits de rugissement, c’est assez fun, la Terre est parfois une grosse souillone, j’aime bien l’idée.

Et puis après ça du coup, le dernier – le Kamado.

Le Kamado je trouve que c’est un peu un enfer best-of parce qu’il regroupe un peu tout: y’a des zones marécageuses où la vapeur crée des bulles, t’as la petite odeur de sulfure en permanence, t’as les sources turquoises méga chaudes de l’Umi Jigoku, t’as des sources de couleur plus funky – et t’as tout un décorum touristique encore plus poussé. Un robinet où tu peux te servir un verre d’eau de source de Beppu à 80° ? C’est là. Des membres du staff touristique qui anime en boucle un petit spectacle pour montrer les particularités des sources ? Y’en a. Des espaces photoshoot ? Présent, comme les boutiques et les ventes de snacks ! Quand je suis passé, y’avait genre 3 ou 4 groupes de touristes en car différents, et dans les artères du Kamado qui sont pas très larges, c’était assez infernal – tu te retrouvais vite à être pris dans une foule qui avançait très vite d’un point à l’autre, mené par des guides qui avaient cette aura de commandant militaire qui impressionne autant que ça blase.

J’ai pas détesté le Kamado mais je pense que j’aurais mieux aimé avec moins de monde et moins de foule car très clairement y’a trop de touristes et pas assez de place. A favoriser en début de matinée, j’imagine ?

Après ça y’en avait encore deux autres dans le secteur: le Shiraiike Jigoku m’a pas semblé très passionnant, et le Oniyama Jigoku j’ai refusé direct d’y aller après avoir un peu regardé ce qu’il y’avait dedans. C’est la source dite « aux crocodiles » – l’eau y est suffisamment chaude pour que ces reptiles hyper balèzes y vivent toute l’année. Crocodiles qui sont pas natifs à la région, évidemment – ils ont été foutus là dans les années 20 parce que l’appât du gain autour du tourisme à Beppu il existe depuis le 18e siècle. Du coup sur le papier, bon ok un zoo à crocodile bon pourquoi pas. Mais les quelques photos que j’ai pu voir m’ont rapidement dissuadé: des dizaines de croco empilés les uns sur les autres dans des espaces bien trop petits, certains blessés, tous immobilisés car incapables de se déplacer. Je me prétends pas être un grand défenseur des causes animales, mais là vraiment ça crève trop les yeux que c’est de la merde qui n’a tout simplement aucune considération pour les animaux qu’il héberge que j’ai refusé immédiatement – ça m’aurait trop déprimé de voir ce genre de spectacle dans tous les cas.

Donc voilà pour ma visite des enfers, j’en ai fait 40% ce qui est déjà pas mal – maintenant, temps pour la balade dans Beppu ! Le bus m’avait aidé à monter au sommet de la ville, donc maintenant plus qu’à redescendre vers la mer. Avant ça j’avais un objectif – en l’occurrence un petit observatoire que j’avais vu sur Google Maps nommé le Yukemuri. Je pars donc dans sa direction, ce qui me donne l’occasion d’explorer les alentours des enfers, avec entre autres un quartier… un peu irréel ?

Beppu, à 16h, sorti des Enfers – y’a pas un chat ! Je me retrouve à traverser des zones entières où les commerces sont fermés – ou ouverts, mais y’a pas l’air d’y avoir des gens réellement dedans. Je passe à côté de bâtiments où je ne sais pas si des gens habitent réellement dedans vu que y’a zéro bruit. J’entends une ou deux voitures rouler en fond mais c’est le seul signe de vie que je croise pendant une ou deux minutes. A certains endroits, la rue fume – car les sources chaudes et les vapeurs sont partout sous la ville. La seule chose qui me fait dire que je suis tombé dans Silent Hill c’est que le soleil est encore là – c’est un peu cool comme expérience.

Après ça je remonte un peu et j’arrive le long d’une route plus fréquentée, menant à l’observatoire. Ca commence à être un peu plus vivant mais les autres piétons j’en croise à rythme famélique – à un moment je vois un collégien qui revient de ses cours et prend le temps de se stopper pour câliner un chat qui dormait devant une boutique (fermée.) Je passe par des petits quartiers résidentiels remplis de maisons dont manifestement les habitants sont encore au travail ou à la maison. Avant enfin d’arriver à l’observatoire… qui est pas bien grand.

Mais eh, on a une vue honnête sur une bonne partie de l’intérieur ouest de la ville – dont les zones des sources qui, même de loin, se voient très bien compte tenu des vapeurs et fumées qui s’en dégagent très nettement. C’est vraiment une ville bizarre Beppu – mais j’aime vraiment bien.

Après ça je redescends, mon objectif étant de rejoindre la mer et de me balader le long de la plage. J’ai aussi noté que sur la grande route nationale qui longe la mer y’avait un Book-off donc mon prochain objectif était très clair. C’est donc une petite descente de 40/50mn à pied qui me font découvrir un Beppu littéralement crépusculaire, où je continue de ne pas croiser beau monde au milieu de passages en épingle qui descendent la montagne et de zones résidentielles parfois datées. Mais plus on se rapproche de la mer, plus ça commence à revivre de ci de là…

Arrivé au Book-off, j’y passe 10mn (il n’y avait pas grand chose qui m’intéressait) avant d’aller vers la longue plage de Beppu. Il fait vraiment bon – j’avais pris mon gilet sans manche au lieu de mon coupe-vent donc je profitais pas mal du soleil, dans un Beppu qui avoisinait les 11 ou 12°. C’est un petit peu le début du printemps, et je me pose sur un rocher pour regarder la mer pendant que derrière moi le soleil se couche sur les montagnes qui dominent la ville. Bon la vue est pas 100% parfaite – merci les zones industrielles d’Oita qui viennent polluer le paysage, mais eh ça me rappelle quand depuis Ouistreham on voyait le Havre, c’est un nouveau retour vers ma jeunesse 🤓…

Je remonte ensuite la plage direction ma prochaine destination – quelques joggers motivés, des gens qui promènent leur chien, des pécheurs qui partent vers les jetées pour se faire une p’tite session poisson de fin de journée, une équipe de baseball qui court sur la plage. Non franchement c’est pas trop mal, y’a le bruit des vagues en fond ça crée ce sentiment rassurant et chaleureux dont j’ai besoin pour m’aérer l’esprit et j’en oublie même mes petits pieds mécontents de ces 4 ou 5 kilomètres de marche qu’ils viennent de vivre.

Après ça je monte dans la Tour de Beppu une… euh… tour… située sur le littoral. Construite à la fin des années 50, une petite centaine de mètres, c’est un sixième de Skytree mais on peut monter dedans et regarder le paysage dont on la pardonne et on se rappelle que ce n’est pas toujours qu’une question de taille. On prend son ticket à une machine à l’entrée, on monte ensuite dans l’ascenseur et on a donc deux étages à parcourir – c’est pas bien grand ni bien large, on sent que c’est pas équipé pour les grandes foules, mais chaque m² essaie de proposer quelque chose: une chaise, une table, une boutique de souvenir, un UFO catcher, des lumières débiles. Comme j’y suis arrivé de nuit j’avais une vue sympa sur un Beppu nocturne et illuminé… mais hélàs un peu gâché par des reflets permanents aux vitres, dûes aux nombreuses sources de lumière de l’observatoire.

Mais bon, eh, ça m’a pas empêché de me poser et de me perdre dans le visionnage de la route nationale, avec son flot ininterrompu de voitures. Au bout d’un moment j’en arrive dans des grandes pensées philosophiques genre c’est pas ouf que derrière chacune de ses lumières y’a un individu ? Et que derrière chaque individu y’a une histoire, une vie, des réussites, des échecs ? Et que si par exemple ce gars avait décidé de partir de son taf dix minutes plus tôt, j’aurais pas vu la lumière de ses phares. Y’aurait-il eu un vide à la place, ou les phares de quelqu’un d’autre ?

BREF JE DIGRESSE.

A l’étage inférieur, le 16e, c’était un espace un peu plus « fun » avec 2/3 petites animations – dont un couloir musical, où vous étiez invité à faire de la musique en marchant sur différentes cases liées à un système d’enceinte. Il y’avait également quelque chose nommée la « Space Gallery » mais c’était un truc vide projetant une lumière un peu spéciale, bref rien de bien foufou.

Bilan de la Tour de Beppu – piège à touriste pas très développé, assez facultatif, j’ai quand même passé un moment sympa, allez-y avec zéro attentes. Par défaut c’est la moins bonne tour que j’ai pu faire au Japon jusqu’ici 😭.

Après ça, temps d’envisager rentrer – je m’arrête sur le chemin, appaté par un restaurant italien nommé (bizarrement) le 7dinner. Je me ferais bien une pizza… Pas de menu en anglais, tant pis, je fais chauffer Google Translate et j’arrive à trouver ce que je veux – ça sera pizza crème & champignon, frites au beurre et petite tarte aux pommes à la fin. Avec un Ginger Ale car on reste au Japon ! Mon serveur prend très gentiment ma commande, voit l’agenda Oshi no Ko que j’étais en train de remplir (c’est mon journal perso où je consigne tout ce que je fais chaque jour, c’est un atout psychologique immense en plus d’un futur objet de quête très important dans un jeu vidéo qui retracera ma vie) et me fait un « oh… great series 🤓👍 », j’arrive juste à répondre « oohh eeeuuuh yes !! » trop surpris qu’un Japonais aille plus loin que ses phrases de service et de commerce.

Le repas était ok (la pizza m’a confirmé que je suis pas fan des champignons japonais) et après ça, direction la gare de Beppu pour se préparer doucement à rentrer – je passe sur le chemin par le quartier des Pachinkos et, manifestement, des soaplands et autres joyeusetés pour adultes. Le centre commercial a l’air un peu décrépi, clairement situé dans une autre époque. J’aurais bien aimé le voir en journée, pour constater cette impression !

Plus généralement, Beppu j’aurais bien aimé y dédier plus de jours. En plus des Enfers et de la plage, y’a toute une partie montagneuse – entre autres un téléphérique qui mène au mont Tsurumi, voisin du mont Yufu. Je pense que ça aurait pu valoir le détour. Globalement la ville m’a aussi séduit parce qu’elle a un côté clairement claquée au sol – on sent que tous leurs plans touristiques sont basés autour de trucs mis en place dans les années 60, qui étaient impressionnants dans les années 60… et que ça n’a jamais évolué depuis. Y’a un aspect un peu kitsch et figé dans le temps, pour le meilleur comme pour le pire, et ça amène un sentiment assez unique.

Et puis, au final, même si j’y ai bien dormi trois nuits, je connais rien de Oita, j’ai pas vraiment visité la ville… D’où vraiment mon regret de pas avoir passé plus de temps dans ce coin-là, et le sentiment de l’avoir un peu speedrunné sans en profiter. Mais eh, ça me motivera à y revenir 🥹👍.

Car oui, le soir c’est surtout le moment de préparer ses valises pour le lendemain car un avion m’attend pour le retour final à Tokyo…

Galerie – Beppu (et un tout petit peu Oita)

Voilà donc pour Kyushu ! Triste d’en partir, déjà hâte d’y retourner, ça a été un très beau premier contact avec cette île, que je vous encourage dès maintenant à considérer pour vos futurs voyages ! C’est pas aussi « facile » que Tokyo ou Kyoto, l’anglais y est moins répandu, y’a quand même pas mal de distance à parcourir pour s’y prendre avec les frais que ça implique… mais c’est vraiment une région qui a beaucoup de choses à offrir, et qui m’a amené constamment de bonnes surprises en bonnes surprises. Vraiment coup de coeur de ma part sur Kagoshima qui est une préfecture GENEREUSE en terme de choses à voir et à y faire, couplé à une ambiance un peu plus relax qui m’a généralement beaucoup plu. J’espère un jour revenir dans cette préfecture, peut-être véhiculé, pour faire le tour des côtes et de la campagne. Même si j’ai aussi la possibilité de creuser plus en détail les petites lignes de train régionales pour voir ce que ça peut offrir comme possibilité…

Bon, dans tous les cas, l’avenir de ces billets c’est désormais le retour à Tokyo – et autant vous dire que ça va être moins culturel, que les découvertes seront moins impressionnantes mais que par contre ça va se faire plaisir sur les visites de boutiques spécialisées 🤓. Est-ce que j’ai dédié mon jeudi et mon vendredi à ça ? Peut-être…….

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Un commentaire

  • Elsental

    J’avoue avoir que ces journées me vendent moins du rêve que les précédentes… La faute très certainement à ces zones très touristiques !
    Je retiens surtout les moments de victuaux avec le serveur qui t’a interpellé, ou encore le Kirby Café. Je m’imagine bien être gaga de fou avec le même entrain pour chaque aniv à fêter toutes les 5 min… Mais à travailler là-bas… Je me demande comment tu vis ton expérience avec Kirby ? Cela doit te rappeler le boulot à chaque fois tu le vois non ? Je pense qu’il faut avoir une passion très forte pour le personnage pour travailler là-dedans, ou en avoir rien à faire de lui !

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