The Darkness II – Tuer est totalement jouer
Le premier The Darkness a une certaine valeur affective pour moi puisqu’il s’agit du premier jeu qui m’a fait comprendre que je venais de me payer une Xbox360 et que je ne jouais plus sur ma PS2 ou ma Gamecube. Mais objectivement, c’était aussi un FPS assez original, très solide, très efficace et avec une légère dimension “open world” qui était loin de le rendre ridicule face à la concurrence. Ses mécaniques de jeu ont un peu vieilli depuis mais il reste un jeu que je vous conseille d’autant qu’il est à un prix vraiment pas dégueulasse.
L’annonce d’une suite m’avait du coup agréablement surpris d’autant que celle-ci était sortie un peu de nulle part. Mais du coup facile de s’inquiéter, l’excellent studio Starbreeze laissant sa place à Digital Extremes, connus pour avoir aidé un peu Epic Games à faire Unreal et pour avoir réalisé l’adaptation PS3 de Bioshock. Ah et ils ont aussi faits Pariah et Dark Sector comme jeux originaux. Ouais c’était pas forcément giga rassurant.
La bonne nouvelle c’est que j’en ai eu rien à branler de l’histoire de Digital Extremes pendant que je jouais au jeu, parce que celui-ci défonçait bien.
L’histoire raconte donc la suite de The Darkness, bien évidemment. Dans le premier volet, on jouait Jackie Estacado, un porte-flingues d’une mafia italienne quelconque qui, le jour de ses 21 ans chopaient des supers pouvoirs grâce à une monstruosité nommée le Darkness. Bon le piège c’est que le Darkness est vivant, a la voix de Mike Patton et veut surtout choper le corps de Jackie, si possible en détruisant l’âme de ce dernier une bonne fois pour toute. Et en plus du coup son tonton mafieux décide de le trahir, bute ses proches et tout et tout et tout. Bref, pauvre Jackie qui, à la fin du jeu, tuait le tonton mafieux et réussissait à contrôler le Darkness en l’enfermant dans son corps une bonne fois pour toute.
Sauf qu’au début du deux, il est forcé de le libérer après un guet-apens organisé par une bande rivale et du coooooup… l’aventure reprend ! Au programme: des sociétés secrètes, des guerres de mafia, des rebondissements et une nouvelle guerre interne avec le Darkness. Hooray !
Du coup c’est la principale particularité de ce FPS: le DARKNESS. Non content de vous faire entendre des voix dans votre tête et de parfois faire des trucs contre votre gré, celui-ci vous offrira plein de pouvoirs super sympas… du moment que vous êtes pas exposé à la lumière ! Tout con: comme dans les FPS modernes votre santé se regénère automatiquement quand vous êtes touchés, mais dans The Darkness, cela ne se fera que dans le noir ! Après, vous pouvez compter sur d’autres pouvoirs cools comme des tentacules capables de trancher les ennemis en deux, des trous noirs, des nuées assommantes ou bien une putain d’armure d’ombre histoire de ne pas être cool à moitié. Sans compter que vous pourrez aussi récupérer de la santé en dévorant des coeurs sur les cadavres… Bref, un pouvoir bien cool mais pas très family friendly !
On vous dira souvent de The Darkness II qu’il est assez différent du premier volet. Et c’est… vrai ! Le premier volet avait ce petit coté open-world qui faisait qu’on avait souvent des pauses dans l’action, qu’on pouvait se détendre à faire quelques quêtes annexes mignonnes (celle ou il faut récupérer le bracelet de la mamy sur les rails du métro <3) et l’action demandait un brin de stratégie. Le deux mise beaucoup plus sur l’action et le gore ! L’intro du jeu met d’emblée super à l’aise avec des blessures sympathiquement explicites ! BLAM LA FILLE ELLE S’EST PRIS UNE BASTOS A TRAVERS L’OEIL LOL.
Et puis ouais, beaucoup plus d’action au programme du jeu ! Maintenant on peut utiliser les pouvoirs du Darkness et les armes classiques simultanément ce qui fait qu’on passe beaucoup de temps à courir les flingues à la main, dévorant quelques coeurs sur le chemin pour récupérer de la santé et les ennemis affluent par paquets entiers, ne laissant pas vraiment de pause. Il reste encore quelques passages plus “calmes” mais on est moins libre et il y’a moins de choses à y faire.
Certains le regretteront, personnellement ça me convient parce que c’est efficace, et c’est bien tout ce qui compte ! Les gunfights dans ce jeu sont SUPER FUNS. Ca blaste, ça déchiquète, ça étouffe, ça assome, ça tire dans tous les sens, on se sent giga balaise et ça arrive à ne pas être trop répétitif grâce à une certaine variété d’ennemis et de pouvoirs à notre disposition ! Empaler des mecs à coup de tuyau de plomb, on s’en lasse jamais vraiment assez ! Et on retrouve un petit système de scoring à la Bulletstorm qui fait que plus on fait des trucs cools, plus on gagne d’expérience… du coup on se lasse jamais de se battre, puisque plus de baston = plus de pouvoirs. C’est plutôt chouette.
L’histoire n’a pas été mis de coté et se révèle pas trop mal écrite, riche en rebondissements et assez passionnante tout du long, avec le retour de quelques mindfucks dans la pure veine du premier volet. Vous vous souvenez des phases d’enfer dans le premier volet ? C’était de loin les passages les plus mémorables du jeu, avec cet enfer qui prenait la forme des tranchées de la guerre 14-18. J’étais sur le cul à l’époque ! Et bah là… on a le droit à quelques phases “étranges”, tout aussi marquantes mais TOTALEMENT DIFFÉRENTES. J’en parle en spoiler, à vous de voir:
SPOILER
L’idée géniale d’infliger à Jackie ses hallucinations d’asile ! C’est d’autant plus génial que le contexte est original, l’idée fraîche, les PNJ y sont timbrés – Adolf, quoi – et ça nous fout GRAVE LE DOUTE TOUT LE LONG DU JEU. Jackie ne sait plus pendant ses phases si c’est bien la réalité ou non, et NOUS AUSSI. Est-ce que le jeu veut nous troller ? Est-ce la réalité ou non ? On a une réponse à la fin du jeu, et elle est SATISFAISANTE. Mais dans tous les cas, wow ces phases de fou. Pas de gunfight, juste une ambiance. Et ça MARCHE.
PLUS SPOILER
Autre point que j’adore dans The Darkness II: les GRAPHISMES. Y’a une sorte de direction artistique très “comics” dans l’esprit avec un cell-shading plutôt discret, qui offre au jeu une personnalité. Un FPS avec une PERSONNALITÉ putain. En 2012 c’est COOL. Sans aller aussi loin dans le délire qu’un XIII (vous savez, ce FPS plutôt cool adaptant une BD et dont on attend la suite depuis NEUF ANS) ça fonctionne du tonnerre et c’est frais. FRAIS.
A coté de ça le jeu a par contre un point qui peut être un défaut pour certains: la campagne solo se fait VITE. J’ai commencé le jeu lundi après-midi, je l’avais fini mardi soir après environ sept heures trente de jeu. Je trouve ça… rapide ! D’autant plus rapide que comme le jeu est appréciable et l’histoire plutôt cool, on serait pas contre en avoir plus quoi. Mais non faut se contenter de ces six heures trente… ou à la fin il nous reste la moitié de l’arbre des compétences à déverouiller. Le jeu semble ainsi beaucoup reposer sur un “new game+” et ses succès à débloquer… chez moi ça marchera mais chez d’autres ? Hum.
En complément, le jeu offre donc une série de missions “bonus”, à jouer avec des héros spécialement crées pour l’occasion et qui ne disposent pas de l’intégralité des pouvoirs de Jackie. Chacun à son propre caractère, comprendre par là qu’ils sont tous complétement barrés… Mon petit favori reste le docteur vaudou à la voix sexy et au baton briseur de coeurs. Bon dans tous les cas, ça tient une petite heure et demie, et ça peut se jouer en coopération au cas où. A voir, mais c’est évidemment loin d’être l’attraction principale.
Bref bref bref, le premier volet était une tuerie, le second aussi, et c’est chouette. Maintenant on attend un troisième volet vu que la fin du jeu tease grave sa race (mais restez après le générique !)
Le seul point qui me questionne… la bande originale du jeu est super cool maaaais… j’ai entendu aucun des titres listés dans le jeu. J’ai du louper un truc…