Voyage au Japon 2019

Jours 20, 21 & 22 – Baroud d’honneur

C’est depuis mon appart francilien de qualité ultra médiocre que s’écrit cet article car, voilà, je suis rentré ! Mais que cela n’empêche pas le journal de voyage de se conclure, avec le récit de mes trois dernières journées au Japon, entre le quartier ultra-moderne d’Odaiba, la journée emplettes à Akiba qui a remplie ses promesses et les adieux à la capitale dans une dernière journée assez étrange, peu motivante. Je vous raconterais aussi un peu le voyage en avion, histoire de conclure la boucle.

En tout cas, déjà, merci d’avoir suivi ces journaux de voyage ! D’un point de vue stats, ils étaient pas mal lus au début, de moins en moins au fur et à mesure, pas de souci peut-être que vous vous attendiez pas à de tels pavés ça tombe bien, moi aussi ! Peut-être aussi que vous attendiez qu’ils sortent tous pour vous les binger, comme le font les jeunes de nos jours. Je comprendre, tellement de rebondissements, le suspens doit vous tuer !

Dans tous les cas, la journée du mardi avait déjà été bookée depuis le week-end puisque j’avais réservé mes tickets pour le teamlab borderless, une installation artistique qui avait été pas mal recommandé sur le net et qui a su très vite attirer ma curiosité malgré le ticket d’entrée qui coûtait à lui seul 3200 yens. Si vous saviez le nombre de doujs qu’on pouvait acheter juste avec cette somme, vous comprendriez. La bonne nouvelle ? C’est que ça le valait ! Mais avant de s’y rendre, fallait aller jusqu’au quartier de Odaiba et, surtout, déjeuner ! Omelette au riz toute bof dans un Jonathan’s de Asakusa, avec en petit bonus un parfait au raisin qui, ok, était plutôt savoureux.

Belle bête

Pour aller à Odaiba, rien de plus simple: le monorail ! En l’occurrence la ligne Yurikamome, intégralement en extérieur, qui vous laisse admirer de haut une petite partie de Tokyo. Y’a évidemment ce moment assez génial où avant de traverser le Rainbow Bridge – car Odaiba est une île artificielle c’est important de le signaler -, le monorail tourne longtemps sur une rampe et ça permet d’avoir une vue assez incroyable sur la baie de Tokyo et les bâtiments environnants… ainsi que sur l’autoroute qui mène au pont. C’est grisant. Si vous prenez ce monorail, essayez de vous asseoir soit tout à l’avant, soit tout à l’arrière, c’est des places étudiées pour vous offrir le plus beau des panoramas ! La ligne étant automatisée, comme la ligne 1 ou la ligne 14 du métro parisien, ça laisse de la place pour les yeux des touristes.

Cela étant, nous voilà à la gare d’Aomi, prêts à nous rendre au teamlab Borderless. Mais avant ça, petite vue assez sympa sur la baie de Tokyo…

… mais aussi et surtout sur le Tokyo Big Sight, au loin. Pas d’événements fanzine pour y justifier ma venue, mais sympa de voir au loin ce bâtiment tant représenté dans nombre d’œuvres qui me sont chères.

Après ça on pénètre dans Palette Town ! Rien à voir avec Bourg Palette, juste un grand espace contenant centre commercial, une belle grande roue, un espace Toyota gigantesque, un Wendy’s ou bien encore le fameux teamlab Borderless qui était l’objet de ma venue. Tout l’endroit sent le centre commercial construit à la toute fin des années 90 et qui n’a pas forcément été très retapé entre temps. Sur Twitter, s3phy m’indiquait ainsi que le teamlab Borderless occupait ce qui été avant un gigantesque espace lié au jeu d’arcade, qui avait fermé y’a assez peu de temps. Je veux bien le croire !

En règle générale, Odaiba est une île assez particulière en terme d’urbanisme et d’architecture, et est réellement un endroit que je n’ai pas retrouvé ailleurs au Japon. Historiquement l’île a eu une histoire assez compliquée d’un point de vue croissance et développement économique – d’abord construite pour des raisons militaires, les autorités ont essayés de faire de l’île un espace résidentiel, gros échec vu que l’île était assez mal raccordée au réseau de transport, et Odaiba n’a commencé à prospérer que y’a quinze ans, quand ils ont décidés de mettre le paquet sur tout ce qui est divertissement. Ce développement « compliqué » – et le fait que l’île était quasi à l’abandon y’a encore trente ans -, il se ressent quand on se balade un peu en dehors des centres commercial avec des grands axes gigantesques, des trottoirs extrêmement larges, beaucoup de terrains vierges et verdoyants… Je me serais attendu à quelque chose de plus « futuriste » mais en fait tu sens partout les cicatrices liées aux nombreuses tentatives diverses de faire « quelque chose » de cette île. Aujourd’hui elle a trouvée son angle, sa direction, et elle commence à se développer considérablement, donc sans doute que cette ambiance « le cul entre deux chaises » elle est temporaire et prête à changer radicalement ces prochaines années.

MAIS DU COUP. LE TEAMLAB BORDERLESS !

En gros: installations artistiques au sein d’un gigantesque entrepôt réaffecté. La lumière est au minimum, le visiteur est encouragé dès l’entrée à « se perdre » dans le bâtiment, dans lequel se trouve pas mal de petits passages secrets, d’espaces cachés par les lumières. Sachant que l’ensemble profite de l’obscurité de l’endroit pour y projeter des tas de lumières, de décors. Certaines installations n’existent que pour perdre vos sens: il y’a ainsi une « étrange caverne » ou vous devez rester fixé sur un point bien précis et observer le décor qui va, à l’aide d’illusions d’optique et d’effets de perspective, vous donner l’impression que le décor tourne autour de vous de plus en plus vite sans que jamais vous ne bougiez d’un pas. Une autre installation est tout simplement une ribambelle de LED qui produisent différents effets, et avec lequel le public peut interagir via l’application officielle de teamlab. J’en avais pris une vidéo, que j’ai posté sur Twitter !

Certaines installations avaient un accès « limité » (genre pas plus de 20 personnes simultanément) du coup fallait aussi se coltiner pas mal de queue. En règle générale, le teamlab borderless c’est beaucoup de queue: j’en ai fait 40 minutes à l’entrée (merci SuperCinéBattle de m’avoir accompagné) et, une fois à l’intérieur, 30mn pour une installation et 50mn pour une autre. Après, quand on est à l’intérieur du musée la queue est moins pénible parce que les décors sont jolis et l’ambiance est enivrante, soyez juste prévenus que faudra un peu de patience !

J’aimerais vous dire que j’ai pris des photos géniales au teamlab borderless et, effectivement, ça teste l’appareil photo jusqu’au dernier retranchement. Après au bout de trente minutes j’avoue que j’en avais marre de prendre des photos. A la fois parce que y’avait de toute façon masse de monde mais aussi parce que tout le monde était là pour prendre des photos, anyway. Y’a ce côté un peu blasant où toi t’es là dans une installation artistique pour profiter de l’ambiance, des idées, mais où y’a masse de monde partout et tout le monde se stoppe en plein chemin pour prendre des selfies ou des photos de leurs potes et ça devient un peu casse tête. C’est le paradis des instagrameurs ! C’est d’autant plus rigolo que dans un des espaces de repos, le manifeste de la société teamlab est là clairement pour te dire « ouais on veut que vous posiez vos téléphones et réfléchissiez la vie en 3D à l’aide de nos installations numériques qui vont vous faire repenser votre rapport à l’espace » sauf que 95% des gens ils sont là juste pour prendre des selfies trop cool pour les réseaux sociaux. OOOPS.

Après j’ai l’impression de tenir un discours de vieux con qui fait du gatekeeping sur un projet artistique qu’il connaissait pas deux heures avant d’entrer sur place mais je me suis juste senti un peu déconnecté je vais pas mentir, haha.

Du coup est-ce que je conseille ? Ouais, c’est une expérience unique. Songez juste au fait que l’entrée est onéreuse (3200 yens), que va y’avoir du monde, que faut réserver en avance via le site internet et que faut venir équipé. En gros ayez des « vraies » chaussures (pas des talons ou des sandales, qui peuvent poser souci dans certaines installations) et évitez de venir en jupe ou en robe vu que certaines installations impliquent des miroirs sur le sol. Vous inquiétez pas, le musée fournit gratos chaussures et draps si jamais vous zappez mais ayez en conscience.

Galerie: teamlab Borderless

J’ai quand même passé trois bonnes heures et demi dans le teamlab du coup quand je sors il est 17h et, aie aie aie, j’ai loupé un des horaires de transformation du Gundam Unicorn d’Odaiba ! Car, oui, je ne perds pas mes priorités: le fameux Gundam géant, il est à Odaiba, il est à vingt minutes de marches de Palette Town, et je comptais bien non seulement voir le Pistoletbarrage, mais en plus essayer d’assister à une de ses « transformations. » Y’en a une à 11h, une à 13h, une à 15h, une dernière à 17h puis après on passe au programme de soirée ou, de 19h à 21h30, on a une transfo toutes les demi-heures, avec projections de clips, de génériques et différents éléments. Donc me voilà avec deux heures à tuer jusqu’à la transformation suivante, ce qui va être l’occasion d’explorer un peu Palette Town. Petit passage par l’espace Toyota qui veut nous présenter le passé, le présent et, surtout, le futur de l’automobile. Gros focus sur la « Mirai », leur voiture propre. Y’a également une piste automobile « intelligente » qui se faufile dans tout l’espace.

J’aime bien les voitures, j’ai apprécié la visite, d’autant qu’elle est gratuite.

J’en profite également pour tester Wendy’s ! Le verdict est sans appel: le burger est très bon, les frites furent bof. Heureux d’être allé jusqu’au Japon pour autant développer mon éventail de connaissance en fastfood américain.

Après ça, j’ai regardé la grande roue une minute en mode « ça serait fun de monter dedans » mais j’ai pas osé y monter seul comme un gros débile, mais c’est pas grave après ça je suis allé dans le centre commercial de Palette Town, un centre commercial qui a comme particularité d’adopter un design qu’ils décrivent de « médieval-européen. » La première chose qui m’est venu en tête en parcourant l’endroit c’est « shit, on dirait le centre commercial de Dead Rising. »

C’est un faux ciel, cherchez pas

Je sais pas pourquoi j’ai pensé à Dead Rising parce que, comme on me le signalera aussi sur Twitter, c’est le centre commercial qui apparaît… dans l’épisode 1 de Symphogear XV. Je m’en suis rendu compte après coup :'(.

Et la grande roue où j’ai hésité à monter c’était la grande roue où Hibiki et Miku mangent des trucs avant qu’un paquebot explose dans le port de Tokyo. Ok j’aurais du faire la grande roue par pélérinage.

L’endroit était étrangement… peu plein ? Je pense que c’est le genre de centre commercial où y’a méga masse de monde le week-end mais là un mardi soir à 18h c’était un peu la misère, je me sentais seul et les commerçants aussi. Y’avait un endroit avec que des restaurants « étrangers » et le restaurant français faisait que des crêpes sucrées et du café. Y’avait une autre succursale de la boutique officielle Ghibli. J’ai débarqué dans la salle d’arcade Namco et j’étais seul à faire du Taiko no Tatsujin pendant vingt minutes, avec juste une employée Namco qui checkait les UFO Catchers tous les dix minutes. Eh, y’avait des musiques de combat de Tales Of dans les titres jouables, béni soit ce jeu.

Le temps s’écoule, temps d’aller à DiverCity, autre centre commercial situé pas loin de Palette Town. Ouais le Japon, en règle générale, tu marches trente secondes tu tombes ça sur une rue commerçante en arcade, soit sur un centre commercial sur dix étages. Ca me surprends plus.

Sachant que j’allais surtout à DiverCity parce que c’est là qu’est le Gundam Unicorn !

Un beau bébé

DiverCity était beaucoup plus plein que Palette Town, c’était ahurissant. Beaucoup de gens agglutinés devant le Gundam pour la première transfo de 19h, où le Gundam se changeait alors que dernière se jouait le générique originale de Mobile Suit Gundam 0079, avec les lumières en synchro. J’aurais adoré rester jusqu’à vingt heures – c’est là que y’avait le clip avec la chanson Cage, de Hiroyuki Sawano – mais je me sentais un poil fatigué, et y’avait une bonne heure de transports jusqu’à mon hôtel. En tout cas le Gundam Unicorn en vrai c’est assez impressionnant, je conseille !

Sachant que une fois la transformation terminée, y’avait un petit groupe d’idol qui jouait sur une scène juste à côté. Tu sentais que c’était un de leurs premiers concerts, mais c’était assez entraînant et, surtout, tu les entendais chanter jusqu’à très loin ! J’avais beau partir en direction de la gare de Daiba pour mon retour, je continuais à les entendre pendant quatre ou cinq minutes de marche, elles y mettaient de l’effort ! Notez que comme un pur malotru, j’ai pas noté leur nom, j’aurais pu faire de la pub :(.

Le reste de la soirée sera relativement peu intéressant: rentrée en monorail et une fois rentré à Asakusa je passe par le Don Quijote pour acheter une seconde valise ! Bah oui, j’ai le droit à deux bagages dans mon vol retour, j’ai accumulé beaucoup de conneries jusque là, et le lendemain c’était ma journée Akiba donc, ouais, il allait falloir passer à la caisse. J’ai trouvé un modèle très simple, très fiable, à peine 9900 yens, pile le budget établi.

D’ailleurs c’est là que je vais faire genre mon premier achat en carte bancaire du voyage et c’est rigolo parce que direct la caissière elle va me sortir un feutre et me demander de signer ma carte bleue. Vous savez le truc qu’on fait jamais en Occident. Bon bah là c’est très rigoureux. Et le pire c’est que c’était vraiment un feutre spécial, sans doute utilisé que dans les cas ou des gaijins débarquent à la caisse avec une CB non signée :’). Ce qui doit arriver régulièrement !

Galerie: Journée à Odaiba

Donc bref, une nouvelle grosse nuit et on est prêt pour l’avant-dernière journée à Tokyo qui sera centré autour d’un seul quartier: Akihabara.

Jusque là j’avais fait deux passages à Akiba mais c’était deux passages « en éclaireur. » Le premier c’était la découverte du quartier avec deux potos, la seconde c’était pour visiter le temple Kanda et faire du jeu d’arcade jusqu’à pas d’heure. Là cette journée du mercredi elle avait pour objectif de visiter le maximum de boutiques pour y dépenser un maximum d’argent afin d’acquérir un maximum d’objets qui me font plaisir.

Spoiler: je vais pas visiter « le maximum de boutiques » parce que juste Mandarake ça va me prendre quatre heures.

Mais faisons les choses dans l’ordre.

Déjà arrivée dans le quartier, premier objectif: récuperer le premier blu ray de Symphogear XV. Il sortait ce jour, et j’avais peur qu’il soit en rupture. D’ailleurs mon premier passage dans une boutique de DVD & BR confirmera cette peur, avec tous les Symphogear XV partis. Je me voyais déjà avoir loupé le coup, surtout qu’en même temps on commençait à avoir une idée via Oricon des chiffres de pré-commande qui défonçaient ceux des saisons précédentes. Bref, que j’aurais du pré-réserver le BR en passant à Akiba quelques jours plus tôt.

Au final non, aucun problème, j’ai acheté le blu-ray à Animate, tout simplement. Il en restait genre cinq ou six en réserve quand j’ai pris le mien donc tout va bien. Après ça, on est allé au Toranoana.

The Quintessential Quagedescalier

Toranoana c’est donc, je le rappelle, cette boutique surtout spécialisée « papier », avec pas mal de mangas mais surtout une grande quantité de doujinshi & fanzines. Toranoana à Akiba c’est deux bâtiments – qu’on va caricaturer comme « y’en a un pour hommes et un pour femmes » – qui occupent chacun sept étages. Donc autant vous dire que les dernières sorties du Comiket, elles sont forcément là. Je passe presque une heure au total juste à aller d’un doujin à l’autre et je me surprend à passer beaucoup de temps dans l’un des énormes coins Fate/Grand Order. Merci les gros lolos de Mashu, I guess.

De toute façon règle générale à Akiba: peu importe la boutique, t’auras toujours deux rayons juste pour Fate/Grand Order.

Cela étant dit, je sors en utilisant mon avant-dernier billet de 10 000 yens. Ouais je m’étais dit « je prends telle somme en yens en liquide, ça me forcera à maintenir mon budget. » Du coup il était 14h, j’étais à Akiba pour encore sept heures, et j’avais théoriquement « plus que » 15 000 yens. Spoiler alert: je vais utiliser ma carte bleue pour déjouer les règles que j’ai moi-même crée.

Là normalement en sortant du Toranoana j’aurais du aller déjeuner. Après tout jusque là mon seul repas de la journée c’était un pain au lait concentré du Lawson. Mais je me dis « non je passe rapidement au Mandarake avant. »

LOL DE FEU ET ERREUR FATALE.

Le Mandarake de Akiba c’est huit étages, chaque étage ayant sa spécialité: le second est dédié aux goodies de magical girl et au matos pour cosplayer, le troisième c’est les mangas et les artbooks, le quatrième les doujins « pour hommes« , le cinquième les doujins « pour femmes« , le sixième les CD les DVD et les jeux, le septième les jouets, le huitième les figurines… Bref chaque étage avait quelque chose de potentiellement intéressant. On est pas aussi dialpidé et fourni qu’un Mandarake Nakano – ou tout est divisé, je le rappelle, entre trente boutiques – mais y’a déjà de quoi voir et fouiller !

Bref, juste pour vous dire que j’ai passé deux heures juste dans l’étage des doujins et du hentai.

Y’a tout un système de classement très travaillé et nécessaire pour pouvoir retrouver le doujin que l’on veut dans un étage qui en contient facilement une dizaine voire même une cinquantaine de milliers. Je sais pas exactement combien y’en avait, mais facilement dix rayons bien remplis. D’un côté c’est classé par séries – faut essayer de savoir lire les caractères liés à ta franchise, sachant que si ta série est pas très populaire y’a un petit millier de doujins classés dans une étagère « autres. » Oui, vous me connaissez, j’ai cherché Symphogear. J’ai d’ailleurs une anecdote rigolote: j’ai vraiment galéré à trouver Symphogear. A un moment je suis sur une étagère, je fouille je fouille, et là un japonais débarque à l’étage et va direct sur l’étagère à coté de la mienne, que j’aurais juré avoir déjà fouillé de fond en comble. Et là c’est quoi le premier truc qu’il sort de l’étagère ? Du gros futanari avec Tachibana Hibiki en couverture. C’est comme ces jeux Mario ou tu galères plus d’une heure alors du coup le jeu passe en mode « automatique » et te fais le niveau à ta place. Dur.

(Surtout qu’au final les doujs Symphogear étaient pas ouf.)

J’ai pas pris masse de photos dans le Mandarake donc voici sans aucun rapport un pose-verre Love Live obtenu en mangeant un taiyaki.

Pour les vraies grosses franchises y’avait aussi des classements par personnage. Genre sur Fate/Grand Order, des persos « populaires » comme Saber ou Mashu ont leur propre catégorie, idéal pour y aller direct. Chez Love Live les persos vont être classés par « premières années », « secondes années. » Notez que ça ne concerne que µ’s: Aqours a son propre rayon mais basta. Kantai Collection y’a « porte-avions », « croiseurs », « cuirassés. » Paraît que du côté doujinshi pour filles ça classe aussi en ships. C’est fun.

Non, le vrai casse-tête c’est que y’a aussi une division, dans d’autres rayons, en cercles et illustrateurs. Tu cherches un doujin bien précis mais tu l’as pas trouvé dans le classement par séries ? Alors peut-être qu’il est rangé dans le classement par illustrateur. Et là c’est classé par noms de cercles ou par nom d’artiste, ça dépend. Genre Tony Taka ça va être classé sous « T2 Artworks », par exemple. Du coup tu fouilles aussi cette zone là, en espérant que l’illustrateur soit suffisamment populaire pour avoir sa propre catégorie. Ce qui m’aura toujours laissé un peu dans le flou: quels sont les critères pour qu’un cercle commence à avoir sa propre catégorie ? Nombre de doujins produits, ancienneté, popularité ?

Bref, j’ai bien travaillé, j’en ai chopé pour (regarde la note) presque une centaine d’euros de porno. Mais que ma famille se rassure: je ne fais pas ça pour les actes sexuels dépeints dans les ouvrages, mais bien par amour des illustrateurs, des dessins, des intrigues.

(Tousse bruyamment.)

Grosse éclate aussi à l’étage mangas & artbooks où, comme d’hab, je détrousse l’étage. C’est au niveau des mangas que je vais me faire plaisir, mettant enfin la main sur l’intégralité de Kuzu no Honkai. Vu que j’ai fait le deuil de l’idée de voir la série sortir en France, autant quand même avoir physiquement les tomes dans sa bibliothèque. Ca m’a presque surpris de payer « que » 2100 yens pour 9 tomes mais faut dire que l’occaze sur les mangas, au Japon, c’est des prix de ouf. Déjà que le tome est pas très cher neuf, mais alors en occasion, tu te retrouves avec des séries entières au prix de deux ou trois tomes neufs en France. J’ai conscience que c’est deux marchés différents, mais je peux pas m’empêcher de considérer que c’est une sorte de rêve éveillé pour moi (et de cauchemar pour mon logement et mon mobilier, déjà trop petit pour pouvoir héberger tout ce que j’ai.)

Le paiement est d’ailleurs un peu rocambolesque parce que je débarque avec un panier plein (genre cinq artbooks et une quinzaine de tomes de mangas) et là y’a la pauvre caissière japonaise qui galère à tout porter et tout organiser dans son espace minuscule ;_;. J’avais un peu de peine.

Bref, Mandarake c’est une sacrée aventure à chaque fois. Et cette fois-ci j’ai la présence d’esprit d’aller me faire détaxer mes achats :D. Je repars avec 1850 yens offerts par la maison, ils vont me payer le dîner, c’est top.

Je sors, il est donc 17h30 et le soleil commence déjà à se coucher. Entre temps le brave Tsuchi m’a rejoint, lui aussi a pas déjeuné, du coup on se dit « ouais on se fait un resto. » On est chaud pour DE LA VIANDE du coup on cherche sur google le resto de viande le plus proche. Y’a déjà la queue devant, on abandonne pas parce qu’on a la dalle, et 40mn plus tard on est assis sur un comptoir avec ça devant nous.

C’est comme ça que presque par hasard, j’ai découvert le Wagyu ! Viande de bœuf ultra travaillée, venu du « meilleur du bétail » et ok, effectivement, elle était plutôt délicieuse. Là y’avait toute une mise en scène pour faire de la viande une sorte de « volcan » (même si sur la photo on dirait une circoncision qui a mal tournée), avec l’oeuf et la trainée de mayonnaise maison. L’idée étant de d’abord déguster la viande seule pour ensuite ouvrir l’oeuf pour faire couler le jaune et la mayonnaise sachant que ce petit volcan il est posé sur une base de riz ! Oh, et le petit bouillon il est à la queue de boeuf et on était ouf Tsuchi et moi parce que ce bouillon il avait le goût de la mie fraîche. Genre la mie de baguette sortie du four. Nous ça faisait entre deux mois et trois semaines qu’on avait pas mangé du bon pain donc inutile de vous dire qu’on était en feu.

Bref c’était super bon. Y’a ce côté incroyable ou tu découpes de la viande de boeuf juste en tirant un peu avec tes baguettes, la viande elle vient se poser sur ton palais et elle y fond presque, c’est succulent. J’ai jamais mangé du boeuf aussi bon depuis si longtemps.

Bref, on était au Roast Beef Ôno (juste à côté d’un Ninja Café), c’était trop bien.

Du coup on sort rassassié, on repasse au café collab Symphogear que j’avais évoqué dans l’article précédent ! Cette fois je prends un goodies ! Yeah !

Entre le lundi et le mercredi, y’avait eu une mise à jour de l’entrée

On est à côté d’un pachinko à ce moment là. Et là du coup, petit moment « cap ou pas cap »: on rentre dedans. Je voulais surtout observer les machines Symphogear mais, en vrai, la rentrée elle fut épique. Le boucan à l’intérieur de ces endroits il est ouf. Je m’imaginais un endroit bruyant mais je m’attendais clairement pas à ce que ça soit si bruyant. Tsuchi essayait de me parler il était juste à côté de moi il parlait fort mais rien à faire je n’entendais rien. Vous voyez quand vous êtes immergé les oreilles dans l’eau et que vos tympans font « le vide » sous la pression de l’eau ? Y’avait vraiment ce sentiment là: y’avait tellement de bruit partout à cause des millions de billes métalliques qui tombent tout autour de nous que c’était comme si nous étions noyés dans un aquarium, où l’eau était remplacé par du bruit… et une forte odeur de clope.

J’ai tenu une minute dix. On est entré, j’ai vu les machines Symphogear, j’ai un peu regardé 30mn comment on y jouait, on est reparti parce que j’en pouvais plus, haha.

Et puis surtout, important ! Faut finir les achats. On débarque comme des princes à 19h50 dans le Cospa d’Akihabara, ignorants du fait que la boutique était censé fermer à 20h. On avait à la fois plus vraiment conscience de l’heure qu’il était, et un peu certains que tout fermait à 21h, c’est la naïveté du touriste enivré par le wagyu. Du coup quand au bout de dix minutes dans la boutique le gérant rentre bruyamment les machines à gashapon et que les enceintes commencent à blaster la mélodie de ce n’est qu’un au revoir, on commence à comprendre que l’heure était plus à choisir quel t-shirt on allait prendre, non l’heure était de payer le t-shirt qu’on avait en main.

En vrai Cospa c’est un enfer de portefeuille: y’a une énorme variété de t-shirts officiels, que tu sais de bonne qualité (encore une fois mon t-shirt Cospa Durarara, acheté à Japan Expo 2010, il est encore en état impec), y’a tout qui est en M/L/XL, y’a des designs vraiment bien trouvés tout comme y’a des designs ultra voyants, et la quantité de licences est assez cool, avec aussi bien les gros cadors comme Fate, Kancolle ou Girls und Panzer que des bonnes surprises genre t-shirts We Never Learn, Bloom Into You ou Hugtto Precure. Bref, j’en ai déjà dit beaucoup de bien dans le billet précédent, je rajoute juste que la visite à Akiba elle fait aussi très mal au portefeuille parce que tu sais que choper du Cospa hors du Japon c’est ultra dur, les mecs n’ayant pas de boutique officielle internationale. Donc t’as envie de te gaver !

(J’ai pris qu’un t-shirt Revue Starlight, j’ai été fort.)

Le Lawson d’Akiba qui est customisé Dragon Quest

On termine la soirée tranquilou au Lashinbang, normal. Là je me gave en figurines comme jamais, chope les derniers doujins un peu rares au second étage. Mis à part de très larges hésitations je n’ai pas grand chose à rajouter (« la Nendoroid Ayano Hanesaki ou Miho de Girls und Panzer ? » « Quelle figurine Ranka Lee ? » « La Dark Precure à 2000 yens, j’ai la place pour ? ».)

Après faut ramener tous les achats à l’hotel, Tsuchi m’assiste très gentiment parce que j’ai littéralement atteint la dizaine de sacs, dont certains extrêmement lourds. Je l’ai pas forcément dit avant mais évidemment que j’ai déposé masse de mes achats à mi-journée dans un casier pour pas avoir à trimballer une quinzaine de fanzines, cinq artbooks et quinze mangas en permanence. Merci les casiers dispos partout, vous êtes des bros.

Le loot de la journée à Akiba, j’ai calculé la somme dépensée en une seule journée juste après j’ai fait « aw lol shit heureusement que j’avais des économies. »

Du coup dernière nuit à l’hôtel ! Je l’ai passé à la fois à commencer à déplastifier une partie des achats pour les consulter (surtout les artbooks), à boire du soda alcoolisé et, surtout, bah à faire les bagages. Gros stress ! J’avais heureusement amené des pèses-bagages, du coup j’ai rapidement pu remarquer un léger déséquilibre après une heure de Tetris, avec une valise à 25kg et la seconde à 19kg. Quelques artbooks dans le sac à dos, d’autres d’une valise à l’autre et hop, petit équilibre atteint, avec les deux valises à 20kg.

Vers 1h30 du matin, je me dis que pour me récompenser je me ferais bien un dernier passage aux bains chauds mais à peine je me lève qu’un ultra coup de barre vient taper derrière la nuque du coup, ok, on se calme et part se coucher direct.

Le contenu de mes rêves (issu du fanzine d’illustrations Symphogear par Murakami Hisashi qui sont mes meilleurs 2200 yens dépensés lors du voyage)

DU COUP OUAIP, DERNIER JOUR AVANT DECOLLAGE.

Le décollage il était prévu pour tard: 22h50 à Haneda. Donc autant vous dire qu’en théorie j’avais encore toute la journée pour profiter de Tokyo. En réalité… j’avais déjà pas trop la tête à ça. Déjà à 11h je fais mon check out et, effectivement, je profite du fait que les hoteliers japonais peuvent conserver vos bagages. Du coup je confie à la pauvre employée japonaise qui fait 1m45 max mes deux gros bagages de 20kg, je me sens pas très bien, je lâche un « sumimasen » en regardant le sol pendant qu’elle tire les deux valises… mais tant pis, cette honte c’est le prix à payer pour profiter de Tokyo une dernière fois.

Et du coup je vais au parc public de Shinjuku !

Avant ça, arrêt par un restaurant indien ! Au Japon, en dehors des restos japonais qui sont par milliers, y’a en règle générale beaucoup de restos liés à des cuisines asiatiques. J’ai ainsi vu pour la première fois de ma vie des restos népalais, ce qui était étrangement tentant. Là du coup c’était un indien et je voulais tester ça avant de partir, sachant qu’ici c’était un resto spécialisé dans le naan. Une commande de naan au gorgonzola avec curry au poulet plus tard, me voilà bien rempli pour le Shinjuku-gyomae.

Que dire si ce n’est que c’est un très chouette parc ? Là on est clairement plus dans les jardins que j’ai déjà visité plus tot mais vraiment dans un « vrai » parc, avec pelouses ouvertes au public, espaces de jeux à certains endroits pour les plus petits, et grands chemins au milieu de la végétation. La particularité du Shinjuku-gyomae reste quand même en sa division en plusieurs « quartiers » – y’a un secteur « forêt », un secteur « parc à l’européenne », un secteur « jardin japonais », etc etc. C’est dans ce parc que je vais rencontrer un adorable vieillard japonais qui semble avoir dédié sa vie à explorer le parc et expliquer aux touristes occidentaux ses merveilles. Il va ainsi me montrer un arbre du parc qui, particularité étrange, fait pousser ses racines en dehors du sol, trop humide pour lui. Du coup on a des racines qui ressemblent à de superbes stalagmites, et c’est une vision pas banale.

Très beau parc, donc, avec un superbe palais taiwanais au milieu de ses petits cours d’eau. Mais bon, eh, j’étais déjà plus dedans. Le décollage approchait, j’essayais de profiter de chaque instant en disant « profite de la fin de ton voyage » mais du coup ça me filait une pression qui faisait que j’avais du mal à me balader « naturellement. » Sachant que j’étais en plus stressé par l’horloge et que je voulais être à Haneda pour au moins 18h, j’ai du coup quitté le parc assez tôt, je suis passé une dernière fois par quelques commerces en l’occurence la boutique officielle des JO 2020 de Shinjuku, planquée au second étage d’un complexe commercial pas évident à repérer depuis la rue, et le Book Off de Shinjuku qui m’a pas mal laissé sur ma faim.

Faut aussi comprendre que si j’avais déposé mes valises à l’hotel, j’avais gardé comme un débile mon sac à dos, qui dépassait les 12kg entre les artbooks, les peluches et le pc portable. Donc je marchais avec un gros sac bien bourré à bloc, qui m’a épuisé assez vite. Pas mal d’excellentes idées du coup.

Enfin bref, retour à l’hotel, on reprend les bagages, il est 16h et je me dirige du coup, avec mes deux grosses valises de 20kg, vers la ligne Toei Asakusa qui permet d’aller directement à Haneda. C’est là que j’ai pu constater plusieurs choses:

  • Déjà, effectivement, les efforts d’accessibilité. Vu que je pouvais prendre aucun escalier avec ces deux valises, j’ai du me diriger vers le métro uniquement en prenant des ascenseurs. Tous les ascenseurs étaient bien indiqués et facile d’accès ! Bon coup de malchance par contre: l’ascenseur de la station Asakusa Toei c’était la plus éloignée des entrées par rapport à l’hotel.
  • Les japonais sont pas habitués à porter des valises. Genre la ligne qui va directement à Haneda, celle que les gens empruntent majoritairemen pour aller à Haneda… est zéro équipée pour les valises. Ils s’attendent à ce que tu fasses comme les japonais et que tu te fasses livrer les bagages vers l’aéroport. Du coup à mi-voyage j’ai commencé à rêver du RER B et de ses endroits ou tu peux déposer les valises. « Rêver du RER B » est une phrase que je ne devrais pas dire.
  • En règle générale, les regards noirs quand les mecs débarquent dans la rame et voit un ptit gajin avec un sac à dos géant et deux giga valises, il parle aussi pas mal.

Mais bon bref, lol, tout ça pour dire que me voilà à Haneda beaucoup plus tôt que je l’avais prévu, à genre 17h10. Mon avion il décollait à 22h50 donc presque six heures plus tard :’D.

D’un côté la forêt, et derrière les grands buildings de Shinjuku <3

Bon bref, moi naïf je pensais que je pouvais déposer dès 17h mes bagages pour mon vol, non, lol, ça ouvre qu’à 19h. Du coup comme un débile j’ai passé deux heures avec mes gigantesques valises et j’ai préféré m’asseoir et me mater des animes plutôt qu’explorer l’aéroport, tout en me disant « putain j’aurais pu utiliser ces deux heures pour explorer un peu plus le Shinjuku-gyomae. » L’odeur du regret. Bref une fois maté des épisodes de Star Twinkle Precure, de Symphogear et du Isekai-de-la-saison-mais-avec-un-catcheur, je peux déposer mes affaires, slalomer entre les 300 classes de lycées présentes dans l’aéroport pour aller à leur voyage scolaire du jour (manifestement, y’avait une centaine de lycéens qui partaient en voyage scolaire à Sydney), je pars me faire mon dernier repas, un petit ramen d’aéroport fort correct mais noyé par le sel de mes larmes.

Non lol je veux pas dramatiser l’article mais au resto j’ai vraiment « pris conscience » que ayé le voyage était fini, et j’ai été pris d’une vraie émotion, qui m’a un peu poussé aux larmes. Pas de tristesse, mais vraiment d’une certaine forme de joie. Non pas que je sois joyeux de quitter le Japon mais pendant cinq minutes je me suis vraiment mis dans tous mes états parce que, oui, je l’ai fait putain. Après quinze ans à avoir un peu envie d’y aller mais jamais avoir pu faire ce voyage, après des années de galères financières, après des années à pas avoir une once de confiance en ses capacités à faire ce voyage, non seulement je l’avais fait mais tout s’est très bien déroulé.

Alors ok évidemment que y’a eu des regrets, des maladresses. J’aurais aimé physiquement avoir eu des pieds et des jambes qui me lâchent pas au bout de dix mille pas chaque après-midi. J’aurais adoré en voir plus, j’aurais adoré faire certains détours que j’ai finalement pas pu faire. Le voyage il a pas été « parfait », mais aucun moment n’a été gênant, n’a été un vrai mauvais souvenir. Et dans l’ensemble je me surprends à quel point j’ai été… fiable durant ce voyage ? Comme si enfin j’étais une sorte d’adulte fonctionnel, quelque chose que j’ai toujours eu du mal à retrouver en moi.

En bref, je sors de ce voyage non seulement avec des très belles mémoires, des très beaux souvenirs, mais aussi avec une plus grande confiance en moi et en mes capacités. Et c’est de ça que j’avais vraiment besoin.

Et, putain, je suis tellement heureux de pas avoir tout gâché.

Le reste de la soirée est assez négligeable: j’ai les jambes qui me lâchent, je me balade un peu dans les boutiques en pensant à mes pauvres 400 yens qui restent en stock. Je préfère choisir de les garder. Dans ma Welcome Suica reste 900 yens qui s’auto-détruiront le 9 octobre, du coup je trouve un distributeur de poissons et me prends, genre, cinq bouteilles d’eau pour l’avion.

Souvenez-vous du premier article où je parlais du cauchemar qu’était le vol aller: impossibilité de dormir, douleurs au crâne, froid… Bon bah le vol retour, il était beaucoup plus cool.

Aucune photo peut rendre hommage à la vision nocturne de Tokyo depuis UN AVION. C’était incroyable.

J’y mate un peu d’anime (Symphogear, évidemment, mais aussi Granbelm), je me mate le Aladdin 2019, que je trouve correct, à ma grande surprise. Genre pas mal l’idée de développer le personnage de Jasmine ainsi que la politique interne d’Agrabah, ça passe pas trop mal. Pas très satisfait des passages musicaux, par contre, enfin bref. La bouffe est moins bonne qu’à l’aller et, surtout, avec un ramen et 4000 bouteilles en réserve, j’avais pas un très grand appétit. Après ça l’avion passe en mode nuit, je me met l’album S&M de Metallica dans les oreilles, je somnole, je passe à ma playlist Spotiy habituelle, je m’endors. Parfois je me réveille au son de certaines chansons particulières, genre quelque part au dessus de Mourmansk j’ai été reveillé par la phrase « Hakim le fils du forgeron est venu nous checher » et ça met dans une bonne humeur.

Bref, le vol est passé assez vite ! J’ai du dormir sept heures, et les animes ainsi que le film Aladdin m’a pas mal occupé le temps restant donc, eh, c’est une bien meilleure expérience qu’à l’aller !

La dernière photo que j’ai prise du Japon, symbole de ma Terminale L

Après ouais, t’arrives à Charles de Gaulle, il est 4h30 du matin, tu passes des 28° de Tokyo aux 12° de Paris, il pleut comme vache qui pisse mais, eh, au moins, y’a plus cette humidité de ouf. Je m’attendais à me taper un contrôle aussi interminable qu’à l’arrivée à Narita mais alors la douane française elle s’en battait les couilles ce matin là: on a regardé mon passeport une fois et tout le reste allez on s’en fout.

Petit plaisir quand je débarque devant les tapis des bagages et que littéralement les deux premiers bagages que je vois c’est les miens. J’y croyais pas moi même.

Après, évidemment, c’est le dernier transport des valises de 20kg. Au départ le plan c’était de prendre un Uber pour rentrer chez moi, j’ai vu les prix j’ai fait « lol non nique, je prends le RER. » Donc me voilà dans le RER B un vendredi matin à 5h20 du matin, le seul gus à être en chemisette (bah oui, j’avais pas prévu de vêtements « chauds » pour le voyage au Japon du coup j’en avais pas pour moi) et comme c’était un omnibus, au fur et à mesure je voyais rentrer tous les travailleurs matinaux en doudoune et bonnet, et moi j’étais là, avec ma chemisette. Je me sentais aussi différent du lot qu’au Japon, ça dépaysait pas tant que ça.

Mais bref, 7h30, hop, rentré chez moi. La journée qui suit va être un peu interminable puisque ce sera en gros ouverture des valises, classement des trucs, rangement dans les étagères, du coup ce qui impliquait de réarranger les étagères… bref c’était interminable, mais ça m’a maintenu éveillé. Le jetlag dans ce sens là est beaucoup moins violent (et aidé par le fait que j’ai bien dormi dans l’avion) mais il est quand même présent ! Un kébab pour se récompenser, au passage, et tout est bien qui finit bien.

PFIOU, C’ETAIT UN BEAU VOYAGE.

Galerie: Akiba & le dernier jour à Tokyo

Bon, est-ce que l’article est vraiment fini ?

Non, parce que j’ai pris en photo l’intégralité de mes achats otakus au Japon.

C’EST FOURNI

Mais en vrai je vais y dédier un autre article. Celui-ci est déjà bien fat ! Un article un peu bilan où je reviendrais donc sur les achats mais aussi plus largement sur mes impressions générales du Japon. Qu’est-ce que j’ai aimé, qu’est-ce que j’ai détesté, qu’est-ce que je retiens, qu’est-ce que je regrette. Là ce soir je pars me faire un resto d’okonomiyaki à Opéra parce que putain ça me manque déjà trop les okonomiyaki. C’est un exemple de regrets.

Dans tous les cas, je vous remercie encore une fois de votre lecture de ce journal. Je remercie encore plus fort ceux qui m’ont envoyés des petits messages par DM Twitter ou même par mail pour commenter l’article et me donner vos conseils. Une personne m’a pas mal conseillé l’aquarium de Osaka que au final j’ai du mettre de côté mais sache que je retiens ce conseil très fort ! C’était vraiment chouette de lire vos réactions, et vos conseils étaient évidemment enrichissants. J’espère en tout cas que ce journal vous a donné envie d’y aller et, si vous y êtes déjà allés, des idées de choses que vous n’aviez

Sur ce, il est temps, évidemment, de conclure parce que vous attendiez tous: la conclusion du classement des boissons.

Alors, qu’est-ce qu’on a bu aujourd’hui ?

La boisson officielle TeamLab

Si vous trouvez cette boisson dans un distributeur d’une installation teamlab, bon bah spoiler: c’est de l’eau. Juste de l’eau. Avec le goût neutre de l’eau. Qui hydrate comme de l’eau. L’eau c’est pas mal.

Le cocktail Kohinata Miku

J’avais adoré le cocktail Hibiki, celui de Miku est plus « classique. » Cocktail majoritairement fait de raisin, avec quelques grains surgelés qui viennent nager. C’était bon, mais ça donnait un sentiment de boire un jus de raisin++ sans autre atout. (Alors que Tsuchi il a pris le cocktail Kirika et c’était OUF DE SUCRE, avec de la chantilly et du melon et tout.)

Hyouketsu Grapefruit

Vous me connaissez, je suis straight-edge, mais je voulais QUAND MEME tester un de ces sodas à l’alcool qui peuple les distributeurs pour piéger le gaijin innocent. Du coup j’ai pris celle là, sauf que comme je suis teubé, j’en ai pris une saveur pamplemousse ET JE HAIS LE PAMPLEMOUSSE. Du coup c’était ok, I guess. Tu sens un peu le goût de l’alcool mais c’est noyé derrière deux agrumes qui tabassent. Mauvais moment à boire, mais je me suis infligé ça à moi même.

CC Lemon

Un « grand classique » de distributeur que j’avais pas encore fait, et qui m’a plutôt plu. Je suis généralement assez faible aux boissons au citron, et le CC Lemon fonctionne pas mal. Pas trop sucré, pas trop acide, sympa.

Et pour finir…

Pocari Sweat

La tendance japonaise que vraiment j’accroche zéro c’est toutes ces eaux « modifiées », genre on te donne de l’eau mais on y rajoute des bulles et des trucs en plus assez bizarres genre avec le Pocari Sweat « tiens allez, de l’eau, des bulles ET DE L’ION AH ON RIGOLE PAS ICI. » Y’a ce côté Powerade / boissons bizarres de Idiocracy qui est pas ouf ouf. J’ai rien dit sur l’Aquarius (j’en ai bu c’était très nul), mais le Pocari Sweat eeeeh ok. C’est moins fort que l’Aquarius, c’est pas désagréable, mais après en avoir bu je me demandais « eh, c’est quoi l’interêt ? » Encore une fois le sentiment « boire du médoc » est bien présent, et gâche un peu le tout, malgré tout !

Ce qui amène du coup au classement final suivant…

Le Classement Final De Ce Premier Voyage

  • 1/ Lipton Apple Tea
  • 2/ Le Lemon Punch du matsuri de Shibuya
  • 3/ Fanta Pèche
  • 4/ Coca Cola Apple
  • 5/ Le Cocktail Tachibana Hibiki
  • 6/ Le Cola Italien Bio du Resto Italien de Kyoto
  • 7/ Fanta Melon
  • 8/ Tropicana Banana Blend
  • 9/ Ce jus de pomme où sur l’étiquette une pomme te regarde avec le plus beau de ses sourires
  • 10/ Pepsi Japan Cola
  • 11/ 100% Apple
  • 12/ Minute Maid Aloe & Grapefruit
  • 13/ CC Lemon
  • 14/ Mets Lemon Squash
  • 15/ Mitsuya Cider Mandarine
  • 16/ Le Cocktail Kohinata Miku
  • 17/ Le Ginger Ale au Citron du Family Restaurant
  • 18/ Kirin Grape Juice
  • 19/ Orangina
  • 20/ Coca Cola Plus
  • 21/ Sprite
  • 22/ Nichirei Acerola – cerise
  • 23/ Coca Cola Energy
  • 24/ Sangaria Orange
  • 25/ Wilkinson Lemon
  • 26/ Mitsuya Cider
  • 27/ Jus d’orange Pokka Sapporo
  • 28/ Mets au Litchi
  • 29/ Le Jus de Détective Conan
  • 30/ Pocari Sweat
  • 31/ Miu à l’orange
  • 32/ Calpis
  • 33/ Oi Ocha
  • 34/ Hyouketsu Grapefruit
  • 35/ Fanta Grape
  • 36/ Mountain Dew Violet
  • 37/ Canada Dry Ginger Ale Peach

Et bah, tout ce voyage pour ça, quelle fierté.

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8 commentaires

  • belzedar

    Merci à toi pour ce carnet de voyage que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire!
    Et honnêtement, je ne sais pas comment tu as fait pour pondre des articles aussi longs quand tu étais sur place.
    Reste plus qu’à attendre ton récit oral lors du prochain prochain LOL Japon en espérant de petites anecdotes qui vont bien!

  • Doa

    Super récit de voyage que j’ai trouvé très agréable à lire, très détaillé (trop ? je ne pense pas ^^) et très enrichissant. Si en plus ton toi en sort boosté, c’est tout bénef’ !

  • Azure Izanami

    Super carnet de voyage, ça donne envie d’y retourner ! (Malgré ces satanés moustiques, mais a priori c’est qu’en Septembre où ils sont terribles)

    Tes aventures étaient plaisantes à suivre et courage pour le rangement de ta valise de souvenirs haha.

  • Chkao

    Hé ben quelle aventure, c’était très chouette à lire. J’ai eu des gros flashbacks de ma propre expérience à plusieurs moments dans tes comptes-rendus. et ça donne grave envie d’y retourner.

    Impressionnant aussi d’avoir réussi à pondre aussi régulièrement des récits mastocs et fournis, gros respect ! Le public adore.

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