Jeu Vidéo

Alphabet Estival – D – Driver – Chronically Crashed Car

Vous commencez à connaître le fonctionnement de l’alphabet estival, hum ? Tous les trois jours un billet, chacun lié à une lettre de l’alphabet, et ce tout le long de l’été. Le C nous parlait de Chris Jericho, pour le D on va ressortir un vieux jeu PlayStation qui a tourné à fond pendant mon enfance: Driver !

La jaquette était super cool quand même

Avant que GTA soit le truc super sympa qu’on connaît maintenant, c’était à la base un jeu avec une vue de dessus en 2D super chiante et qui dieu merci a depuis disparu. Non, vraiment, si on veut se taper le délire des débuts console de la 3D et de l’openworld avec une jolie bagnole tamère, faut aller sur une autre saga, qui s’est un peu zombifiée et écroulée en à peine dix ans, c’est à dire Driver. Et plutôt le premier volet, même si je pourrais revenir sur le second mais c’est pas un bon souvenir donc je vais éviter d’en faire trop.

Driver racontait l’histoire de Tanner, un flic des années 70 plutôt classique, qui décide de se porter volontaire pour infiltrer la mafia en sous-marin. Pour infiltrer ces bons vieux mafieux, il va décider de jouer la carte des compétences et de se porter volontaire comme chauffeur et ainsi avoir l’opportunité de rouler dans plein de voitures, de remplir plein de missions, et de se retrouver dans la même voiture que nombre de chefs mafieux qu’il pourra livrer tout chaud à la police. Ca c’est le scénario de Driver, où plutôt ce que la moitié des gens auraient du voir si ils n’étaient pas bloqués dans l’épreuve du PARKING.

Driver était à l’époque, en tout cas pour moi et peut-être pour tout ceux qui n’avaient pas touchés à un pc où à un Midtown Madness de leur vie, une grosse claque. A la fois techniquement – parce que le jeu maîtrisait vraiment de manière top les capacités de la 32bits – mais aussi au niveau du concept, du gameplay. On nous lâche dans une ville, comme ça, et on y fait ce qu’on y veut. Ca n’avait certes pas encore la profondeur qu’aménera plus tard un GTA 3, et la mode scénario consistait en des missions reliées l’une à l’autre par des transitions et des répondeurs, mais c’était quand même super grisant et le jeu t’invitait vraiment à rouler partout comme un malade, à faire le tour de la ville etc. Le jeu disposait ainsi de quatre maps, chacune reprenant de manière plus où moins fidèle les villes américaines de Miami, San Francisco, Los Angeles et New York. Le tout dans les années 70 donc avec pas mal de muscle car, des petites musiques un peu jazzy et peu de trucs giga futuristes (pas de portable, pas d’ordinateur, pas d’anime Kyoto Animation) !

A coté du scénario et de la mode libre, le jeu proposait diverses modes – Survie, contre la montre, destruction etc. Donc les mecs de Reflections avaient quand même mis un peu le paquet sur le contenu et se contentaient pas de quatre belles maps et un scénario plutôt sympa. Et puis surtout ces types là avaient eus l’idée la plus fantastique du monde, et celle qu’il manque peut-être encore à GTA: la Mode Réalisateur ! Cette Mode te permettait de voir ta dernière minute de jeu en replay, mais dans un replay où tu pouvais tout maîtriser ! Caméras, point de vue, vitesse de la vidéo… On pouvait ensuite enregistrer le replay sur carte mémoire et montrer les trucs les plus cinglés à tout le monde ! C’est assez ouf de penser que Rockstar n’y a pas encore pensé à l’heure où l’upload de ses aventures sur youtube directement depuis l’interface du jeu est devenu un début de norme chez pas mal de jeux… Mais à l’époque, j’avoue qu’avec un pote, les cartes mémoires dédiées uniquement aux replays tournaient un peu ! Ca nous faisait nos heures d’été, hey ! On avait pas de blog à l’époque ! Pas d’Internet ! Fallait s’occuper à la dure !

Le mode scénario était de son coté plutôt long, et offrait des épreuves plutôt diversifiées, allant de la conduite de bandit à l’évasion en passant par le simple trip de devoir terroriser un mec le plus vite possible en conduisant comme un taré ! Grosso merdo c’était PRESQUE toujours du « point A -> point B » et les véhicules jouables avaient peu de différences entre eux, mais ça fonctionnait, principalement parce que le jeu nous laissait souvent le choix de la mission qu’on voulait faire, tout en sachant qu’en prenant telle mission par rapport à une autre, on accédait à une autre partie de l’histoire, et que du coup le jeu était facilement rejouable, pour découvrir près d’un tiers des missions qu’on ne pouvait jouer lors de la première partie. Ca aussi c’était bien foutu. Par contre il faut l’avouer: le jeu était quand même CHAUD. Et pas forcément une difficulté « SAINE. » Déjà de base, ça commençait avec une foutue épreuve dans un parking où fallait remplir en une minute tout le contenu d’une liste t’imposant différents trucs classe à faire avec la voiture ET QUE POUR LA MOITIÉ TU SAVAIS PAS FORCÉMENT COMMENT FAIRE. Et tant que tu passais pas l’épreuve du parking, tu pouvais pas commencer la mode scénario ! Et c’est pas la plus mauvaise idée !

Déjà l’idée la plus conne c’est que la plupart des missions étaient à temps limité ! Bon ça c’est chiant mais eh, tout le monde le faisait à l’époque ! Non par contre, là où Driver décidait d’innover dans l’idée de merde c’est qu’a chaque fois on avait un temps limité DIFFÉRENT pour la MEME MISSION ! Pour telle mission, le temps imparti pouvait parfois être de 2mn30, parfois de 4mn15… A chaque fois qu’on recommençait la mission il arrivait qu’on ait soudainement 2mn de plus et parfois l’inverse, avec 2mn en moins. Et le problème c’est que le temps limité dans Driver était SUPER NAZI avec parfois des timing franchement abusés ! Pour certaines missions, choper le temps le plus petit possible rendait la mission interminable ! Soit on devait recommencer en espérant choper le temps max, soit on allait se faire foutre !

Si ça c’est pas chiant, y’a aussi un autre truc qui était super pénible: les FLICS. Là où dans GTA pour vous foutre la police au dos faut un peu abuser (attaquer des gens, rouler à fond dans une voiture de flic), dans Driver la moindre infraction au code de la route vous foutez la police sur le dos si celle-ci était témoin ! C’est plus réaliste, ouais, totalement. Mais putain ça casse les couilles ! Et surtout que dans Driver, une fois remarqué une fois par les flics, tu pouvais pas leur échapper, la barre d’infraction descendait jamais et même les flics semés, ils suffisaient qu’une autre voiture de police te croise pour te reconnaître et te sauter dessus ! Toujours sympa quand une mission t’impose de semer les flics et de déposer des mecs à un point X en temps limité, que tu arriver à semer les flics, que tu arrives au point X et que tu découvres qu’une voiture de flic a spawné autour du point et t’a reconnu aussitôt… Inutile de dire que le temps de semer le flic en question, le temps a eu le temps de ne plus avoir de temps !

Les voitures étaient en outre au final plutôt fragiles… Mais bref. Le jeu était tout de même plutôt sympathique ! Par contre, la suite, urrrgh… Mais parlons un peu de Driver 2…

Tanner dans le rôle de Carré Man

Pourtant de base il y’avait une idée super cool ! Faire sortir Tanner de sa voiture ! Et lui donner la possibilité de voler des voitures ! Quand Tanner volait une voiture, sa barre d’infraction descendait à zéro, ce qui réglait le problème de la barre d’infraction ! Et a coté de ça, quatre nouvelles villes, toutes super cool ! Rio, Las Vegas, Chicago, La Havane ! Les deux villes d’Amérique latine permettant un vrai changement de level-design qui sortait un peu des grilles de sudoku qui servait de carte avant ! Le scénario avait l’air plus noir ! Les graphismes un peu plus fins ! La mode réalisateur toujours là ! Une mode deux joueurs !

Et pourtant putain, mauvais souvenir, mauvais karma sur celui-là. La mode scénario est peut-être à mettre en cause, celle-ci étant SUPER PAS TOP. Le scénario reprend vraiment les bases du un, sans vraiment trop innover, pas vraiment de nouveautés et surtout TROP de missions chaudes – là rien qu’en écrivant ça j’ai au moins cinq à six missions qui me reviennent en tête et sur lesquelles j’ai justé pété des cables ! Et toujours ce foutu problème de temps limité qui change tout le temps ! ET PLUS LE CHOIX DES MISSIONS ! Le jeu fut vraiment très décevant, malgré un appel à l’exploration encore plus porté, chaque map cachant deux ou trois petits bonus à quiconque prend la peine d’explorer un peu. J’y ai passé beaucoup de temps sur ce jeu, ouais, mais tout de même, à la réflexion ça m’avait vraiment semblé montrer déjà ses limites avec pas mal de bonnes idées mal exploitées et surtout une mode scénario un peu baclé…

Après on connaît la suite de la saga: Driver 3 fut vraiment pas terrible face à GTA 3- y’avait Nice pourtant – , Driver Parallel Lines était bugué comme l’enfer et Driver San Francisco j’ai vu dans ma boule de cristal des démos de l’E3 que ça va être vraiment pas super terrible. Une saga qui avait bien commencé puis qui a explosé comme une diarhée brulante après avoir acheté 20€ de bouffe au McDo. Tristesse.

Mercredi, c’est les 4 ans du blog ! Du coup je vous propose de repasser vendredi pour la lettre E. Si vous êtes pas à Japan Expo évidemment ! Spoiler: on reste dans le jeu vidéo nostalgique d’été !

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3 commentaires

  • DM

    Driver m’a causé des crise de nerf quand j’étais petit, ce jeu était horrible, fallait connaitre les trajets par coeur (ce qui impliquait de perdre au moins une fois :/) et ça suffisait souvent pas.

    Sinon pour le prochain jeu… au piff, je dirai Eco the Dolphin ? :/

  • Petrif'

    Aaargh la vieille madeleine empoisonnée.
    On m’avait prêté une PS1 avec le jeu sus-nommé, et rien que le fait de penser au Parking me fait frémir, j’ai vraiment cru que j’arriverais jamais à voir le jour. Mais bon à force de persévérer, ça a payé (et dire que j’étais presque majeur à l’époque , j’ose même pas imaginer l’hécatombe chez les plus jeunes -_-‘ ‘fin j’étais peut-être juste pas très doué non plus)

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