Blabla Otaque

[Néant Sept #7] Top 7 des trucs qui deviennent biens longtemps après le début de l’ouvrage

Toujours pas de hentai cette semaine. Pardon. A la place je vais donc vous faire un top 7 des trucs qui deviennent intéressants et géniaux très longtemps après le début de l’ouvrage et qui nécessitent donc un peu de patience.

Comme le nom l’indique. Ca arrive souvent après tout. Vous commencez une série, vous la trouvez longue et chiante, mais tout le monde vous dit que c’est bien. Vous comprenez pas vraiment le bordel et vous êtes prêt à lacher, convaincu qu’en fait c’est de la merde. Sauf qu’en vrai ça devient bien plus tard et quand ça devient bien ça devient vraiment très bien. On va donc évoquer dans ce top 7 mes expériences de trucs que j’aurais pu lâcher au début et que du coup j’aurais pas connu le bonheur absolu de découvrir la suite si j’avais arrété.

MENTIONS HONORABLES

  • The Dark Knight Rises– A se tuer d’ennui pendant une heure et demie, matable pendant une heure, fini n’importe comment. Dans tous les cas c’était 2h30 de perdu.
  • Clannad After Story: Une fois passé les douze épisodes dédiés aux personnages secondaires super emmerdants, la série commence vraiment et offre des vrais moments d’émotions. Dans les mentions honorables parce que sur les douze, tous ne sont pas du temps perdu et certains sont même extraordinaires (tout l’arc sur Sunohara et sa soeur est golden) mais y’en a, on comprend juste pas (la fille paumée dans sa salle.)
  • Baten Kaitos: Faut environ cinq/six heures pour commencer à prendre son pied dans Baten Kaitos. Le temps de passer tous les clichés scénaristiques exhibés dans le premier quart du jeu, d’avoir un vrai deck, d’avoir une partie des persos et de sortir de la première île très plan plan niveau design. De toute façon dès qu’on arrive à Mira, c’est fini, on kiffe ce jeu.
  • Suikoden V: Eh, le prologue dure six heures. EH, le prologue est tellement moins sympa que le reste du jeu – qui est un peu le Game of Thrones des RPG. En plus family friendly.

7 – SIMCITY 4

Pénible avant qu’on comprenne comment tout fonctionne (ce qui peut mettre des heures.)
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Simcity 4 est super pas ACCESSIBLE. Y’a un petit tutorial tout sympa, certes, mais une fois celui-ci fait le jeu considère que vous avez tout compris et vous jette directement dans le grand bain sans vous assurer que vous sachiez nager. Du coup vous allez faire beaucoup d’erreurs et vous allez apprendre à la dure beaucoup de subtilités du jeu. Et ça, c’est super chiant. Comptez une dizaine d’heures de jeu avant d’apprendre à faire une ville qui ne soit pas en faillite perpetuelle. Et comptez en plus pour commencer à vraiment vous éclater et à vous faire des bénéfices particulièrement dodus tout en assurant à votre ville une croissance démographique qui vous permettra quelques folies. Mais dans tous les cas, si vous découvrez Simcity 4, il vous faudra au préalable vous attendre à un peu de violence au début. Que dis-je “un peu” ? PLEIN de violence.

6 – MEDAKA BOX

Deux tomes plutôt médiocres avant de tout voir convenablement démarrer.
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J’en parlais un peu avec Thomasorus sur Twitter la semaine dernière, qui m’expliquait qu’avoir feuilleté le premier tome de Medaka Box lui offrait le droit de dire que c’était à chier. Le souci c’est que je peux pas vraiment lui donner tort: le premier tome de Medaka Box est vraiment pas terrible. Les dessins sont jolis, les dialogues sont biens, mais il s’y passe rien d’intéressant et si tu as pas envie de claquer Medaka la Mary Sue avant la fin c’est que tu es un paragon de patience. Les mecs du Shonen Jump ont du se dire la même chose et ont imposés à partir d’environ quinze chapitres un changement total à la série qui passe de “truc dans un lycée avec une fille qui peut tout faire” à “SHONEN DE BASTON QUI NIQUE LE META.”

Notez, c’est parfois habituel dans les mangas du Shonen Jump, notez: Bleach est une comédie lycéenne un peu répétitive avant l’arc Soul Society (et le huitième tome), Saint Seiya c’est insupportable à lire avant les chevaliers d’argent (cinquième tome) voire le Sanctuaire (huitième tome) et même le premier tome de One Piece est loin de filer un indice sur la tuerie que ça va devenir. Mais Medaka Box c’est super violent parce que les deux premiers tomes sont VRAIMENT pas supers intéressants. Mais par contre à partir de l’arc des expériences flasques et de l’apparition de la majorité de son casting déglingué, je vois plus comment on peut dire que c’est à chier parce que c’est drôle, c’est un plaisir permanent à lire, c’est super bien écrit, c’est ultra assumé niveau pétage du 4e mur et c’est méga bien dessiné. Vous pouvez pas mourrir avant de lire l’arc ou les héros se battent contre la FIN DE LA PARUTION DU MANGA.

5 – STRIKE WITCHES / MAGICAL LYRICAL NANOHA

Devient bien au bout de dix épisodes… mais il en reste plus que trois.
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Je met les deux séries dans le même sac, même si certains vont en avoir envie de se scarifier le poignet avec un crocodile Haribo. Strike Witches c’est cette série qui se passe “pendant” la seconde guerre mondiale mais ou les nazis sont remplacés par des extraterrestres sans âme nommées les Neuroi, et ou la seule arme des alliées c’est une dizaine de filles sans pantalons qui peuvent voler dans les airs et défoncer la gueule aux Neuroi. C’est de la merde jusqu’au dixième épisode, ou soudainement y’a des enjeux, un scénario qui tient la route, du développement de personnages, des rebondissements et une technique qui est pas trop mal. Et ça devient du coup passionnant. Tellement plus passionnant que les épisodes précédents qui étaient lents, chiants ou vulgaires, quand ce n’était pas les trois en même temps.

Magical Lyrical Nanoha c’est pareil: le début c’est gnangnan, c’est même très moche, ça pète pas trois pattes à un canard et soudainement, bam, ça se lève, y’a des enjeux, de la violence, des supers bastons et des personnages qui servent à quelque chose. Pire, après y’a la seconde saison qui est dans la même veine. Mais du coup on se demande pourquoi on s’est fait chier pendant quasiment dix épisodes à suivre les aventures d’une gamine insupportable qui a pour rivale une blondasse insupportable, le tout aidé d’une mascotte insupportable. Chaud la vie.

4 – ETERNAL SONATA

Je me fais chier pendant quinze heures pour découvrir que les cinq dernières heures de jeu sont magnifiques. Ou au moins mieux que prévues.
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Le RPG 360 avec comme héros Chopin qui délire copieusement sur son lit de mort. Idée géniale, non ? Et bah pas forcément: tout le jeu est très très pénible à parcourir parce que pendant quinze heures, on a le droit aux clichés les plus gras, aux bloquages les plus débiles et aux donjons/détours les moins bien justifiés de l’histoire du jeu vidéo – y’a un moment ou on est bloqué sur un pont par une chèvre qu’on doit faire partir en trouvant du papier à lui faire manger. Trente minutes de perdues. Le scénario avance mal et on s’en bat les couilles en général, d’autant qu’elles sont racontées par des cinématiques lentes comme la diction d’un Jean Paul II en fin de mandat. Bref, on s’emmerde copieusement et on reste surtout pour le système de combat kiffant et les très très beaux décors.

Puis soudainement la fin du jeu approche et là d’un coup bam, le scénario prend une tournure différente, qui brise parfois le 4e mur et s’approche plus d’un opéra ou d’une pièce de théâtre. Les ennemis commencent à devenir un peu hardus, on débloque des donjons secrets qui nous permettent de juste profiter au maximum de ce super système de combat et la fin est super jolie, et tout commence à prendre sens.

3 – STEINS;GATE

Sympa sans plus pendant douze épisodes, et soudainement…’
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Steins;Gate c’est limite il a fallu me forcer pour le mater au début. Enfin, j’exagère un peu. Le début de Steins;Gate est sympathique. Le premier épisode est un bordel sans nom qui fait un peu office de gros Gloubi Boulga indigeste ou rien ne nous est expliqué, et les dix épisodes suivants c’est la découverte d’un casting rarement subtil, qui s’amusent à faire des mini conneries avec une machine qui permet d’envoyer des sms dans le passé. Des enjeux sont posés ici ou là mais on a l’impression que l’anime essaie au maximum d’en avoir rien à branler. Bref, c’est pas super enthousiasmé qu’on continue mais après l’épisode 12, ça devient trépidant, palpitant, tout nous revient à la tronche, les douzes épisodes précédents montrent leur utilité du début à la fin, le premier épisode prend totalement sens (et devient même un spoiler vivant si on se met à le remater en plein milieu), les personnages deviennent tous très attachants (même la maid Nyan Nyan super reloue) et le héros devient un symbole, une légende, une histoire.

2 – K-ON!

La première saison de quatorze épisodes mérite sa réputation de merde polémique. Par contre, la seconde….
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Je l’ai dix cent mille fois mais je vais le répéter: la première saison de K-On n’est pas ultra bonne. Trop collée au (pas terrible) manga, les cinq héroïnes de la série se retrouvent donc à ne rien faire pendant treize épisodes, à passer deux ans de leur lycée à ne pas évoluer d’un iota niveau caractère, à faire les mêmes choses en boucle, le tout dans un truc pas toujours bien écrit mais techniquement solide.

J’ai beaucoup aimé cette saison, attention, mais je suis le premier à reconnaître sa relative médiocrité.

Mais la seconde saison, elle, oh mon dieu. Déjà l’immense majorité de cette saison c’est de l’inédit par rapport au manga, et là on sent que les gens de chez Kyoto Animation se sont juste lachés pour offrir aux filles les situations les plus variées possibles. J’irais même plus loin: tous les reproches qu’on pouvait faire à la première saison sont effacés un par un. Les personnages sont enfin développés, la série parle enfin sérieusement de musique quand besoin en est, il y’a beaucoup plus de petits délires humoristiques… et techniquement c’est le GRAND JEU. Animation impec, couleurs folles, détails pensés et assimillés à la loupe, moments réels d’émotions sur la fin, quelques petits enjeux de ci de là… Et le pire, c’est que ça dure 25 épisodes… sans que ça soit génant une seule seconde. Bref, K-On c’est de la merde ? Seulement le tiers, oserais-je concéder.

1 – UMINEKO NO NAKU KORO NI (LE VISUAL NOVEL)

Le premier épisode est un peu chiant et tout démarre vraiment au second… mais cet épisode prend dix à quinze heures à être lu.
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Umineko No Naku Koro Ni c’est ce visual novel fabuleux rempli de rebondissements et écrit d’une main de maître par un auteur qui a décidé qu’il allait faire le procès du roman policier et nous faire un cours de narration et de manipulation d’un lecteur invité en permanence à faire attention à tout.

Mais le premier épisode d’Umineko c’est trois à cinq heures à lire la famille Ushiromiya chouiner, à devoir prendre des notes pour comprendre qui est qui et qui veut quoi, à supporter des personnages pas encore très développés et pas giga attachants (en plus d’être dessinés de manière personnelle), puis à les voir crever tous un par un en essayant à chaque fois de se rappeller qui et qui, et quoi qu’il se passe. Puis à la fin, plot twist, une sorcière sort de nulle part et affronte le héros dans un duel ou celui-ci doit prouver qu’elle existe pas et que tout peut avoir été fait par un coupable super bien organisé.

Bref, wtf. On comprend vite que c’est des bases qui sont posées pour la suite et que l’auteur se débarasse des trucs les plus relous dans cet épisode, mais si vous lâchez à cet épisode là et dites que Umineko c’est pas si terrible que ça, je peux compatir avec vous. Mais mettez vous au second avant de décréter que c’est du gros caca. Il mérite au moins ça.

Par contre regardez cet article: il était pas très bon au début, il n’est pas très bon à la fin ! Ce n’est pas très méta !

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5 commentaires

  • Mian

    Je suis venu pour l’article sur le hentai. Après coup, c’était prévisible.

    Du coup, je vais me contenter d’une critique de forme:
    – Médaka, Para1, l4: « pantagon »>parangon. J’ai vraiment cherché si ton mot existait. Copiraïte le, il a du potentiel.
    – Eternal Sonata, Para1, l5: « Jean Paul II en vie de mandat »>fin. Les phrases qu’on réécrit trente-six fois pour être plus drôles, la coquille, échec. I know that feel.

  • Amo

    Je découvre toujours mes coquilles en même temps que vous, et à chaque fois j’en apprends beaucoup sur moi même. Pantagon haha, je devais penser au Pentagone, puis j’ai fait n’importe quoi parce que j’ai écrit l’article en rush au boulot et que j’avais pas de dico.

  • Numero_6

    @Rukawa: bah oui, su tu as déjà joué au trois premiers, SC4 est plus facile à maitriser, ma en effet pour un débutant il est compliqué (et cela vaut aussi pour ses prédecesseurs: sans manuel/tuto/conseils de la pars de magazines/copains/Internet qui t’apprennes les bases, tu n’arrive strictement à rien).

  • Amo

    Je sais pas, j’avais passé BEAUCOUP de temps sur SimCity 3000 déjà avant de faire le 4. Mais quand je dis « beaucoup » c’est près de trois ans de jeu quasi quotidiennement. Je commençais à vraiment maîtriser le jeu, du coup quand je suis passé au 4 je me suis surpris à pas mal en chier. Y’avait quand même pas mal de petits nouveautés qui chamboulaient pas mal: par exemple le fait que tu deviens ton propre « voisin » ce qui empêche de se faire aussi facilement de la thune avec les contrats & co. Y’avait aussi cette petite subtilité qui faisait que maintenant chaque bâtiment « de services » avait son propre micro budget à gérer, chacun avec sa zone de radiation à contrôler au pixel près. Et plus généralement le fait que maintenant les coûts réguliers étaient déduits chaque mois au lieu de chaque année faisait que tu pouvais très vite te retrouver à perdre une sacrée somme chaque mois, ce qui est pas spécialement facile à gérer.

    Mais quand t’es débutant, t’en chies beaucoup plus ouais.

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