Lost and Forgotten
Retour de Nocturne, je souffre, je devrais pas écrire, je devrais rester dans mon lit à regarder la fin des Chevaliers du Zodiaque la Série Abrégée en boucle. Ou à mater des animes que j’ai en réserve genre Turn A Gundam ou Shinsekai Yori. Mais je vais préférer écrire au fond du lit. Enfin bloguiner.
Ce week-end je serais au Stunfest de Rennes. Sans doute à squatter le stand speedruns et les conférences en alternances. Ptet me mater deux/trois finales. L’ennui ne devrait pas être trop présent. C’est trop bien le Stunfest <3.
Bon, mais parlons animu et mango pendant quelques minutes.
Ishuukan Friends ou One Week Friends est un des nombreux animes de cette saison et m’avait attiré via un postulat assez intéressant: un garçon souhaite se lier d’amitié avec une fille de sa classe mais celle-ci à un bug – tous les lundis elle oublie ses interactions sociales de la semaine précédentes. Par « oublier » c’est carrément un giga blackout – elle oubliera les discussions, les moments passés ensemble, votre nom, etc etc. C’est assez radical.
J’avais maté le premier épisode et j’avais fait une chronique sur Minorin pour un constat clair et précis: c’était très décevant. Le rythme était très mal fait, le ton était très niais et malgré un aspect graphique assez joli, c’était globalement assez rachitique d’un point de vue technique. Bref, c’était surtout particulièrement chiant et culcul, d’où une grande déception.
Heureusement j’étais au courant d’un truc: c’est à la base un manga et un manga d’autant plus particulier que c’est un fucking yonkoma. C’est à dire le style de manga le plus inadaptable en anime qui soit.
(Pour ceux qui savent pas: le yonkoma c’est un format de manga ou tout est divisé en mini histoires de 4 cases. Exemple: Azumanga Daioh, Lucky Star, K-On. Pour caricaturer violemment c’est comme Garfield ou Snoopy.)
Du coup je voulais voir ce que ça donnait en manga. Parce qu’en l’état le problème de ce premier était finalement pas le fond mais bien la forme.
Et bah Ishuukan Friends en manga c’est bien mieux !
Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je rechigne pas sur les trucs mignons. Tant pis si ça fait offense à ma virilité, j’aime bien quand c’est joli et j’aime bien quand le propos est un peu naïf ou extrêmement optimiste. Sans doute parce que j’ai l’impression que c’est le seul moyen, aujourd’hui, de briser la routine d’un paysage culturel et moral faisant l’apologie du cynisme comme seul mode de vie raisonnable. C’est pour ça que j’ai tendance à accueillir à bras ouverts les ouvrages qui se veulent juste promoteur d’une vision mignonne et idéalisée du monde, parce que ça me paraît manquer de nos jours.
Enfin bref, Ishuukan Friends est mignon as fuck avec son style simple, ses personnages sans nez, ses couleurs douces et ces petits physiques fluets. Mais c’est pas non plus moe… Je sais pas comment dire. C’est ce genre de mignon qui réchauffe le coeur mais qui a pas pour but de faire plus… Je vais me contenter de cette description un peu vague car bon j’ai dormi 5h après une nuit blancke kéoroké et bfsjez-
Donc le manga est découpé en plusieurs yonkoma, eux même souvent liés par des pages intermédiaires « normales » de ci de là. Donc les yonkoma ont toujours cette même structure un peu pourrie qui les force à se conclure inévitablement par une chute. Celle-ci peut être humoristique ou émotionnelle mais ça fait un peu un rythme forcé un peu bâtard. C’est un peu comme remarquer que chaque page de Tintin se termine par un mauvais cliffhanger – ça brise la magie. Et c’est pas toujours très bien géré dans Ishuukan Friends – le début le gère pas spécialement bien. Les premiers chapitres se forcent parfois à finir chaque strip par une blague ou quelque chose s’y approchant… Ce n’est pas spécialement obligé…
Mais plus ça va mieux ça s’arrange. Ou alors on s’y habitue, je ne sais pas vraiment…
Ce qui claque quand on a vu le premier épisode de l’anime c’est que finalement… c’est un poil moins niais ! Par exemple dans l’anime je comprenais pas pourquoi Kaori rougissait comme une pivoine quand le héros lui proposait d’aller au karaoké. Dans le manga on la voit pleurer des larmes de joie ultra exagérées et à but humoristique. Ca passe mieux. Donc ça confirme que les mecs qui adaptent savent pas ce qu’ils font – ce qui est con parce que c’est le fucking studio Brains Bases et que je les croyais doués pour ça.
Après est-ce que ça vaut la lecture ? Bah pourquoi pas. J’ai beaucoup aimé les seize chapitres qui sont pour l’instant sortis en langue compréhensible. Surtout parce que plus on avance mieux l’auteur sait quoi faire de son postulat, et commence à développer ses personnages… Et parvient à nous surprendre avec quelques rebondissements scénaristiques… alors que j’étais convaincu que ça allait être un manga sans surprises, ce qui est bien joué.
D’ailleurs le manga est assez doué pour jouer avec ses propres défauts et ses propres « plot holes » – Pourquoi Kaori elle utilise pas un putain de cahier pour noter ? Surprise, le sujet est évoqué au bout de deux chapitres. Pourquoi ils tiennent à être « AMIS » alors que très clairement les deux en pincent l’un pour l’autre mais que malgré tout ils continuent à utiliser le mot « AMI » pour des actions qui sont proches du petit couple ? Ca devient peu à peu le sujet du manga, etc etc.
Donc voilà, faut voir ou ça va aller mais c’est très sympa en l’état. Après, oui, je continue à trouver que Say Hello to Me Tomorrow est le meilleur manga qui existe avec le thème de l’amitié et de la perte de mémoire MAIS C’EST DU HENTAI, LOL. Je pourrais vous le linker MAIS LES JAPONAIS QUI PUBLIENT ENTRE AUTRES NARUKO HANAHARU, NAPATA, HISASI ET HOMUNCULUS (c’est à dire les meilleurs auteurs du moment, hein, clairement, ok) ONT DÉCIDÉS DE TRAQUER TOUS LES SCANS TRADUITS EN ANGLAIS POUR LES VIRER DU NET DONC JE SUIS SUPER TRISTE.
Peut-être que ça veut dire « wah ils vont ptet faire une offre légale de hentai en anglais et tout parce que les japs se disent que l’occident est devenu un marché porteur pour le porno dessiné. »
Peut-être qu’ils font juste chier.
Fun fact: comme c’est des japs, 90% que ça soit la deuxième option. Ils vont donc juste créer une génération de gens qui ne connaitront pas les meilleurs auteurs H de l’histoire par manque d’accessibilité.
JE REPARS DONC PLEURER.
Pèle-mèle pour le reste de la semaine:
- L’épisode 3 de No Game No Life prouve un peu à quel point en partant loin dans un délire et en sachant ou il va, un anime peut fonctionner à mort. Y’a tout qui fonctionne très bien: c’est fun, c’est délicieusement débile mais en même temps c’est bien codifié et y’a des enjeux clairs…. Bref c’est le bon gros plaisir pas si coupable que ça puisque tout est finalement bien branlé. Un peu dans l’esprit de trucs comme Ben-to en somme.
- De la même façon, Mekaku City Actors continue d’être pas mal du tout. Mais ça je développerais – je continue à penser que c’est mieux de découvrir Mekaku sans trop avoir d’attentes ou même une idée de quoi ça parle.
- Je joue à de blob 2 sur Xbox360. Un jeu de plates-formes THQ avec des bâtiments à colorier. Très sympa au demeurant il a juste un gros souci: ses checkpoints sont gérés comme de la pisse. Là hier je jouais, je suis mort, j’ai du refaire 20mn de quêtes annexes et de coloriage à la con. Pas top, surtout pour un jeu destiné à un public pas forcément bien vieux (le 6e niveau est particulièrement chaud… et il en reste 4 !)
- La news bandante de la semaine c’est le retour de Pokémon la Grande Aventure chez Kurokawa ! Trois gros tomes pour un truc super cool dont je parlais y’a cinq ans et qui à un peu fait mon enfance. Je vais enfin pouvoir savoir ce qu’il se passe après ce foutu tome 6 dont Glénat n’avait jamais sorti la suite !
Voilà j’ai rien d’autre en tête, je pars dormir cent ans et aaah non je bosse demain, crotte.