Mangas & Animes

Magique Madoque la Rebelle

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Week-end de Pâques, trois jours pour faire la party party, que de folie et d’entrain tout autour du globe, je pense qu’un jour je saurais faire des vraies phrases d’accroche. Mais bon ce n’est pas comme si la communication était un de mes points forts ? Vous savez ce qui n’a aussi aucun sens de la communication ? Yep l’association Epitanime. Je dis ça parce qu’on a appris cette semaine moins de dix jours avant que ça ait lieu qu’une Nocturne Epitanime aura lieu samedi 26 avril de 20h à 6h dans les locaux de l’école Epita. Karaoké (j’ai timé plein de trucs biens pour toi, public), jeux vidéo, ptet une asso ou deux. Moi je chanterais toute la nuit.

Ouais, je pense que vu comment c’est parti y’aura au moins quatre ou cinq articles hebdomadaire d’affilée qui parleront d’Epitanime sur ce blog. Au moins. Holala.

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J’étais pas allé au Grand Rex en novembre dernier pour aller le voir parce que ce que j’étais méfiant -et pauvre- donc je l’ai vu avec un poil de retard: Puella Magi Madoka Magica Rebellion, le troisième film de la saga (les deux premiers étant la série copiée/collée en deux films récapitulatifs) qui propose donc une conclusion finale à la franchise et, bon, après The End of Evangelion c’est dur d’être surpris par un film d’animation japonaise qui veut essayer de conclure une série qui se finissait déjà pas forcément super bien.

Mais là ou The End of Evangelion était un gigantesque mindfuck dépressif qui n’avait finalement pas le moindre foutu sens puisque le but était de faire un doigt à une quantité ahurissante de fans envahissants, Madoka Rebellion essaie de prendre un peu plus soin de la sensibilité de son public en lui offrant ce qu’il aimait dans la série et en essayant de le choquer un peu mais pas trop non plus. 

Tout dans le film semble être là pour complaire au fandom gargantuesque qui s’est crée autour de la série en à peine trois ans. Vas-y qu’on explicite à donf les quelques sous-entendus yuri, vas-y qu’on donne de l’importance à des personnages secondaires qui ont fait kiffer les fans (Charlotte/Bebe, yay) et vas-y qu’on offre des scènes bien badass qui font péter le charisme des personnages. Certes la fin est du mindfuck un poil dépressif (pas de happy end, finalement, ah) mais vu que pendant les trois quarts du film on a bombardé le public de choses agréables / qu’il voulait voir, la pilule passe mieux.

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Kyubey chille sur vos larmes de sang, bitches

Au passage le film est visuellement somptueux: entre les scènes ULTRA BADASS de Magical Girls qui font la bagarre de manière totalement abusée,  les effets de styles Shaftiens habituels à base de décors bizarroïdes toujours plus inspirés les uns des autres, les mélanges de style d’animation et de dessin, les plans « signature » du studio, les couleurs variées ou le chara-design d’Ume Aoki toujours ultra mignonnet, on s’en prend plein les mirettes pendant deux heures, d’ou le petit regret de pas l’avoir vu sur grand écran parce que mon dieu ça devait faire éjaculer les rétines.

Pour le reste les qualités de la série sont toujours là: l’écriture est fluide et parvient à ne jamais trop s’égarer, le rythme est très bon – un miracle pour du SHAFT – avec deux heures de film qui passent plutôt vite (surtout la dernière heure), les personnages sont attachants et gagnent même en charisme par rapport à la série et ce mélange amer-sucré entre un design mignon, des propos sombres et des décors bizarres est toujours aussi addictif.  La fin est très bien trouvée (même si je me l’étais spoilée sur Tumblr :(), la conclusion bien amenée et parvient à surprendre sans chercher à inutilement marquer. Tout se fait naturellement et c’est parfait.

Bref, je voulais y dédier un article entier mais finalement ça sera pas forcément trop la peine. Reste que Madoka Rebellion prouve que SHAFT est à son meilleur quand il est libre de ses choix et peut cracher toute sa créativité, habituellement gachée sur des adaptations de light novel et de mangas sur lesquels ils font souvent preuve de peu d’efforts. Il n’a pas, au contraire de Kyoto Animation, le pouvoir de changer le plomb en or.

Bon je peux pas m’empêcher de faire une mini gallerie de 5/6 screens super cools:

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Homura-putasse > Homura > Homura Culcul Praline
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I know you want it ♪ Blurred lines lalala ♫
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Ces points colorés représentent des EXPLOSIONS. Imaginez du Michael Bay comme ça, ça serait un enfer pour daltoniens.
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C’est là qu’on se rend compte que les magical girls manquent de gros flingues, en général.
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Miki’s Bizarre Adventure
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Shit, Madoka est en retard pour l’anime school !

Bon, et si on parlait de saut à ski maintenant ?

Parce que ouais, j’ai lu Nononono, un manga sur le saut à ski écrit et dessiné par l’auteur d’Elfen Lied quand il se faisait chier entre 2007 et 2011.

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Scénario intéressant: Nono est une adolescente qui surkiffe le saut à ski. Mais qui vit dans un monde sexiste et misogyne qui interdit aux femmes de faire du saut à ski aux Jeux Olympiques. Je vois deux/trois membres du patriarcat qui rigolent doucement mais c’est vrai: il a fallu attendre Sotchi pour l’apparition du saut à ski féminin aux JO. Enfin bref on est dans ce contexte là, Nono rêve de choper la médaille d’or pour venger son père qui s’est foiré à des JO précédents et elle doit se travestir pour arriver à ses fins. 

Donc voilà. C’est par l’auteur d’Elfen Lied donc rajoutez maintenant BEAUCOUP DE SUBTILITÉ:

– Tous les mecs de cette série sont des connards. Vous rencontrez un mec sympa ? Il sera un connard au chapitre suivant. Avec un peu de chance au bout de 60/70 chapitres on vous expliquera peut-être pourquoi il est un connard et du coup il deviendra un connard avec un background. Mais il restera un connard. Ca devient encore mieux quand ça devient un connard qui ne pense qu’a violer l’héroïne. ET ILS SONT BEAUCOUP A LE DEVENIR, WAHWAHWAH.
– Le background de Nono est le truc le plus VIOLEMMENT TRAGIQUE DE TOUS LES TEMPS. Je la soupçonne d’être la petite-petite fille des fruits de l’amour entre Rémi sans Famille et Princesse Sarah. Grosso modo: son père s’est humilié publiquement devant tout le Japon aux JO d’hiver de whatever ou il a fait louper la médaille d’or à son pays et du coup la famille est devenue le mouton noir du village et tout le monde les hait parce que ouais au Japon le saut à saki serait le truc le plus sérieux du monde genre on bute et on menace des gens pour ça ??? BREF elle et son frère jumeau décident à l’age de 5 ans de devenir les meilleurs sauteurs à ski du monde et leur père accepte de les entraîner sauf qu’il devient dépressif, revanchard et ptet alcoolique. Du coup ils en bavent, sont continuellement humilliés et le fait que Nono est une génie alors que le frère jumeau est juste bon alors que y’a que lui parmi les deux qui peuvent gagner une médaille d’or rajoute rien. DU COUP LA MERE SE BARRE, LE PERE MEURT, LE FRERE JUMEAU SE SUICIDE EN S’IMMOLANT PAR LE FEU ET NONO SE VOIT OBLIGEE DE PRENDRE L’IDENTITE DE SON FRERE FRAICHEMENT MORT POUR POUVOIR CONCOURIR AUX JO. What the fucking hell. C’est putain de subtil. Alors que, je sais pas, si le frère et la soeur avaient juste échangés leur rôle via le crossdressing ça serait passé ? Pourquoi autant de haine et d’auto-destruction ?
– C’est PAS SUPER BIEN DESSINÉ et les PERSONNAGES FEMININS SONT LAIDS.
– Y’a des nichons. Mais vu que les personnages féminins sont laids, bon bah (´_`。)…

– La fin est abrupte. Genre un arc important vient de se finir, on nous a posé des enjeux et des personnages pour l’arc suivant mais le chapitre qui arrive derrière c’est « et voilà, tout le monde est content, il est arrivé ça ça et ça et tout va bien, maintenant allez vous coucher. »

Donc voilà, la série cumule les passage un peu pathétique ou la paume de la main rencontre le front de votre tête.  Comme cet arc bien merdique ou Nononono se retrouve soumise au chantage d’un entraîneur revenchard et inutilement vilain. C’est le malaise total… et pas pour les bonnes raisons.

Printemps06
Il lui manque un néon « JE SUIS UN GROS FDP » tatoué sur le front, c’est pas assez subtil comme ça.

Et c’est con parce que Nononono marche bien quand ça parle de SON SUJET. C’est à dire le PUTAIN DE SAUT A SKI. Je trouvais le concept pas vendeur, j’ai regardé par curiosité et HOLY FUCK tous les passages centrés autour des tournois, des compétitions, ça MARCHE. C’est bien foutu, on en découvre pas mal autour du sport et de son déroulement, y’a pas mal de rebondissements et on rencontre des antagonistes bien foutus. C’est d’autant plus chiant que la série se termine en queue de poisson parce que le dernier tournoi est le meilleur avec masse d’enjeux, de personnages sympas (holy fuck, des bons personnages dans cette série ??) et masse de rebondissements parfois over the top mais tant pis ça passe.

Donc voilà, c’est de la merde quand ça digresse mais quand ça parle de son sujet c’est bien. Est-ce que c’est à l’image de ce blog ? Ah, ouais, peut-être.

Printemps07
Et c’est parti pour la 17e saison de « Onii-chan, s’il te plaît défonce moi la chatte »

Enfin pour finir, le prix de grosse merde de la saison est attribué à Mahouka. J’ai regardé le premier épisode par curiosité hier parce qu’on m’en disait du bien et putain, wow, j’ai résumé ça sur twitter d’une phrase que je trouve tellement bien trouvée que je vais le poster en gras italique: « Ca ressemble à tout et en même temps ça arrive à être rien. »

Parce que c’est chaud à quel point ça a zéro personnalité.

Déjà on a un héros imbuvable. Le mec est clairement une sorte de fusion entre tous les main characters d’anime harem adaptation de light novel sortis depuis cinq ans: physiquement on dirait Kirito de Sword Art Online qui aurait fusionné avec le héros d’Oreimo et celui d’Infinite Stratos… et y’a même un petit coté Kyon de Suzumiya Haruhi, tankaf. J’ai passé tout l’épisode à me demander ou j’ai vu sa gueule. C’est chaud.

Ensuite l’univers est incroyablement méga lambda: les pays sont devenues des ultra nations, y’a de la magie, y’a une école pour la magie, on suit les petits japonais, on est dans une école divisée en la classe « élite » et la classe « prolo », la première piétinant et discriminant la seconde. Bref on est dans une école réservée aux « meilleurs magiciens du super pays », tout le monde se méprise et ok why not. Y’a rien d’attirant et rien de super inédit. C’est encore une fois un gloubi boulga de TOUT.

Le casting secondaire est une horreur. Le héros a une soeur et les deux ont une relation AWKWARD. On a d’ailleurs le bon cliché de la soeur qui adule tellement son frère qu’elle doit puer la cyprine en permanence quand ils sont côté à côte. Et lui qui soit s’en fout, soit a envie de mettre la baguette dans le four on sait pas trop c’est zarb. Et tout le reste c’est un méli mélo sans originalité avec l’analyste timides à gros seins et lunettes, la fille garçon manquée aux cheveux rouges qui se fait traiter de mec par les autres parce que HOHOHO HUMOUR et le mec sympa cool qui servira sans doute de méga faire-valoir au héros vu le peu de personnalité montrée. Ah, et y’a une MYSTERIEUSE présidente du conseil des élèves qui est doublée par une Kana Hanazawa que j’ai jamais vu aussi peu motivée pour un rôle avec de la lecture de lignes accompagnée du jeu le plus mou qu’elle a jamais pu offrir. Quoique le rôle est mou et sans charisme donc ça doit pas aider.

Et enfin techniquement c’était bof (le design est d’ailleurs bien médiocre avec ce vert bien dégueu sur les uniformes) en plus d’être mal rythmé.

Bref c’était chiant comme l’enfer et c’est le truc le moins inspiré que j’ai pu voir cette saison. On rigole mais des trucs comme Imoucho ou Super Sonico la saison dernière étaient certes des grosses merdes mais au moins y’avait une personnalité, un univers, une tentative de faire un truc un peu travaillé. Là non. Madhouse est en mode travail minimum en essayant d’adapter une fanfic faite par un gamin de 13 ans qui a beaucoup trop kiffé tous les animes pourris qu’il a maté ces 2/3 dernières années. Sigh. Je suis certain que même les posts les plus pourris que j’ai pu faire lors de mon adolescence honteuse passée sur les forums RPG sont mieux que ce… truc.

Fanart Kill la Kill par shouin
Fanart Kill la Kill par shouin

Enfin pour conclure ce long article, une mention obligatoire pour vous inciter à jeter une oreille au dernier LOLJAPON en date, le n°7 ! J’y parle avec Concombre de Kill la Kill et plus généralement de l’histoire derrière la fondation de Trigger. A part ça on parle aussi de Patéma et le monde inversé, j’y reparle d’Again!! et on répond à pas mal de questions dont, par exemple, quel est le meilleur Gundam ?

Vous pouvez l’écouter en streaming ou le télécharger depuis Radio Kawa.

 

Bon moi je vous laisse, maintenant je dois me préparer mentalement à la Nocturne de samedi. Est-ce que je suis trop vieux pour me coucher à 8 heures du matin ?

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5 commentaires

  • Mian

    J’avais eu autant d’échos présentant ce troisième film comme du porn pour fans aux anges que comme Shaft tirant un coup de trop de sa vache-à-lait. J’ose comprendre ici que c’est, au pire, un divertissement de qualitay. Je prendrai bien le risque si Wakanim le sort à un prix abordable.

    Pour ce qui est de le voir au cinéma, dans la vie réelle, je suis partagé sur la valeur ajoutée. Les deux premiers films étaient une expérience extrêmement awkward, entre demander à des videurs « où est la salle pour heu… le manga » et les spectateurs ultra-tendus dont on ne sait pas si ils sont heureux ou sur le point de commettre un attentat. Je serais curieux de connaitre des retours de gens venus à ce troisième.

    Oh, et en passant, si ce n’est quelques passages en journalisme freestyle (« Ryugo Matoille », « Nonon et… les autres » et je mange un poussin à chaque « Traïger ») un numéro de LolJapon en or. Vous comptez continuer longtemps?

    • Nihi

      @Mian : C’était pas si awkward que ça la diffusion au cinéma, y’avait de l’otaku dégeu, mais aussi des gens qui sentent bon.
      C’était une salle du grand rex et du coup organisé, y’a bien eu deux trois personnes qui attendaient dans la fille pour voir la reine des neiges mais c’était pas caché ou quoi que ce soit.
      Ah, autre chose lié au fait de le voir au cinéma, ça beuglait, beaucoup, souvent, sans trop de justifications. Du coup un peu l’inverse de ton expérience.

      Pour le film, je n’ai personnellement pas accroché ayant pourtant adoré la série. Le rythme est vraiment bizarre, une grosse proportion des scènes est ridicule (sauf si on est fan de breakdance entre autre), c’est joli en effet, mais faut mettre de côté tout ce qui fait que la série originale est « plus que jolie ». Le scénario est imbitable, le fan service est ultra présent, c’est supposé nous offrir une fin mais la série avait déjà une fin bien mieux foutue, tu as une bonne HEURE d’arrachage de cheveux au début du film.

      Au final, je regrette un peu, mais j’étais le seul de notre petit groupe d’amis à en sortir déçu.
      Je suppose que ça dépend ce que tu attends du film, j’en attendais beaucoup plus que du fan service.

  • Dlanor

    Pour Mahouka, honnêtement je te conseil de poursuivre parce que ayant lu les 4 premiers tomes du LN, en effet autant le début est chiant, le héros semble tout aussi chiant, mais putain par la suite ça défonce et le héros, à mon avis, est loin d’être un cliché surtout avec les moments badass qu’il a après.
    Bon par contre j’aime pas la petite soeur non plus, ni les imoutos en général et malheureusement leur relations va rester tout aussi chelou.

  • Sheba

    Ce qui me fout mal à l’aise dans Mahouka, c’est ce parfum de propagande de droite complaisante qui suinte de tous les pores de sa peau. Et je parle pas juste du « GLOIRE AU PUISSANT JAPON ».

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