Japan Expo 2019 – Carry That Weight
20e Impact de Japan Expo, quel événement, quelle splendeur, quel grand anniversaire. Pour les 15 ans, en 2014, souvenez-vous: on avait eu cinq jours de convention, et surtout le jeu des étoiles à retrouver dans toute la convention ce qui est sans doute la meilleure chose jamais faite dans le parc des expos de Villepinte. Et comme chaque année désormais depuis 2006, j’étais là l’ensemble des quatre jours, à la fois pour animer des jeux sur le stand Thalie et la salle Sora 2, mais également pour errer dans la convention à la recherche d’une raison de vivre (spoiler: cette « raison de vivre » c’est l’épisode 1 de Symphogear XV.) Donc comme chaque année, bilan de ces quatre jours, yeah.
Déjà, avant de commencer j’écrivais l’an dernier:
Maintenant pour les 20 ans de Japan Expo, j’espère un retour des cinq jours, des invités qui soient autre chose que « les trucs cools que les quarentenaires kiffaient à l’époque du club dorothée » et des conférences qui se posent un peu plus.
Bon bah j’ai pas eu le retour des cinq jours (en même temps j’étais explosé de fatigue dès vendredi midi, voulais-je vraiment me taper le mercredi soir ?), et niveau invités c’était encore une fois ce que Kamui a qualifié poliment dans le dernier After Hate de « la Japan Expo de la carte Vermeil. » Un sentiment que je partage tellement violemment que c’en est pas drôle. Après, ne vous détrompez pas: je ne remet en cause la force du trio Go Nagai / Leiji Matsumoto / Yoshiyuki Tomino. C’est trois grands hommes qui ont eu un impact ahurissant sur l’industrie – genre Go Nagai il a popularisé à lui tout seul genre trois ou quatre genres différentes. Mais ça m’attriste un peu que les « très gros invités » de cette année c’est des gens qui visent en premier lieu un public déjà âgé, qui correspondrait en gros en terme d’âge aux organisateurs du festival. Genre c’est con mais tu descends de 5-10 ans, moi l’annonce d’une Aya Hirano ça me parlait déjà un peu plus au coeur. Oui c’est une invitée plus « mineure » par rapport au CV des monstres pré-cités, mais au moins j’ai « grandi avec elle », si vous voyez ce que je veux dire ? Alors que Albator, c’était mon père qui matait ça, pas moi, idem pour Goldorak !
J’aimerais vraiment des choix d’invités plus contemporains à l’avenir mais j’ai l’impression que y’a toujours ce décalage bizarre entre un public toujours aussi jeune à Japan Expo avec des invités « officiels » qui eux de leur côté parlent surtout à un public de quarantenaire. Faut se tourner du côté des invités éditeurs pour trouver des trucs plus contemporains, plus dans l’actualité…. Genre Oima l’année dernière, on doit sa venue à Pika avant tout, et elle pour le coup c’était une invitée qui allait parler à un public plus jeune, qui a dévoré Silent Voice deux ans avant et To Your Eternity au moment du salon.
Cela étant dit, c’est peut-être aussi une stratégie ? Je veux dire: les « jeunes » ils viennent à Japan Expo « quoi qu’il arrive » pour y retrouver leurs potes, acheter des goods et se cosplayer à volonté. Les confs et les invités c’est pas leur priorité. A l’inverse c’est le public des quarentenaires too old for this shit qu’il faut motiver à faire venir, et c’est vrai que balancer des gros invités qui leur parleront c’est le meilleur moyen de leur faire bouger leur popotin de vieillard. Les invités qui parleront « à la jeunesse », c’est les éditeurs qui les ramènent donc, cool, la SEFA et Japan Expo peuvent se sentir libre de faire le tour des maisons de retraite du Japon pour trouver des gens qui parleront à la génération Club Do voire même la précédente. C’est un équilibre comme un autre qu’il faut trouver.
Mais bon, je vous tape tout un laïus sur les invités de cette édition mais le twist c’est que j’ai pas vraiment énormément profité de la convention cette année, que j’ai assisté à une seule conférence de tous les quatre jours, et que je me suis même pas baladé tant que ça. Donc, bon, mon bilan il va tourner court.
Car comme chaque année, j’étais donc en train de gérer le stand Thalie. Stand Thalie qui a été déplacé avec tout le reste des stands contenus/activités du hall 5a vers le hall 4, réouvert aux stands l’an dernier. Sur le papier à la base j’étais en mode « super, on est délocalisé dans l’endroit où personne va, super » et en vrai, non c’était top. L’endroit était beaucoup moins bruyant, très (trop) ventilé, et si il y’avait quelques pics de fréquentation liés à la salle Yuzu, on avait le bon équilibre entre « y’a du monde » et « on peut marcher sans tuer quelqu’un par erreur. »C’est un hall toujours aussi agréable à parcourir, divisé entre la Yuzu, les activités, les sports et les youtubeurs, c’est un bon équilibre, ça fonctionne pas trop mal.
Après, si je veux vous confesser des trucs, on a quelques frustrations en tant qu’asso mais c’est plus lié à la période de préparatifs: on a ainsi appris deux semaines avant l’event qu’on aurait pas de chaises sur notre stand pour des raisons de sécurité, remplacées par un carré de moquette, donc inutile de vous dire qu’on était un peu à cran, malgré l’achat malin de nombreux coussins de sol en forme de jolis agrumes. Après, les chaises du parc des expositions c’est un autre problème: non seulement elles sont en rupture, mais en plus elles sont d’une fragilité abusée. J’en ai vu deux se briser sous mes yeux durant le week-end. Donc ok on a pas de chaises, on est obligé d’inviter nos joueurs à s’asseoir par terre (ugh) mais au moins on risque pas leur vie avec ces chaises en carton pâte. Y’a une sorte de bénédiction dans notre malheur, j’imagine ? Dans tous les cas merci VIParis, t’es fidèle à ta réput pérave.
Un point intéressant, quand on observe la carte de Japan Expo cette année, c’est de voir à quel point tout ce qui est création amatrice prend une place de plus en plus importante dans le salon. Comme les années précédentes, on avait toujours la zone « fanzine » près de l’entrée, ainsi que la zone « jeunes créateurs » près des éditeurs, mais cette année encore ces zones ont gonflées en taille, au point que les couloirs de la zone fanzine du hall 6 paraissaient plus serrés qu’habituellement, entraînant une circulation moins aisée qu’auparavant, presque désagréable quand comme moi tu parcours ces couloirs à ton rythme en flânant. Mais à cette zone a été rajoutée une nouvelle zone fanzine, tout en haut du hall 5a, pas loin de la nouvelle scène musicale Tsubame, un peu mélangé avec les stands « jeunes créateurs mode. » Et cette zone j’ai découvert son existence que le dimanche vers 14h ! Je sais pas si c’est parce que je suis pas attentif, ou juste que c’est une zone ou tu vas pas par hasard….
Et du côté « jeunes créateurs » (rappel: la différence entre fanzines et jeunes créateurs c’est que le stand est plus cher chez les jeunes créateurs mais ils ont quelques avantages comme, par exemple, pouvoir vendre des produits plus chers que 12€), pareil, on avait une nouvelle zone d’ouverte au sud-ouest de la 5a. Du coup faire le tour de tous les créateurs amateurs pouvait exiger une journée quasiment entière, ce que je n’ai pas pu dédier. Dans tous les cas, ça confirme aussi l’internationalisation de ces zones là, avec certes beaucoup d’artistes français mais aussi des allemands, des italiens, des britanniques et des japonais, ce qui donnait parfois un petit sentiment United Colors of Yaoi (car, oui, le yaoi reste majoritaire dans ces zones là, haha.)
Chez les éditeurs, pas forcément des choses qui m’ont remués cette année. J’ai eu le sentiment que toutes les maisons d’éditions étaient plus sobres que les années précédentes, à l’exception peut-être de Ki-oon qui a encore agrandi son espace « jeux et amusements », kermesse pro à l’image de leurs séries du moment. Mais là ou Kaze, par exemple, avait un giga stand avec un giga mur d’escalade l’an dernier, cette année ils ont proposés un espace fermé tout simple, dans lequel il était très dur de circuler. Wakanim pour fêter ses 10 ans organisait des tombolas SAO / Demon Slayer / Fate qui pouvaient occasionner une petite heure de queue mais rien de plus ouf. Ototo avait sorti un baby foot féminin pour Mai Ball (ça fait plaisir)
… mais c’est un peu tout, le reste des éditeurs ont joués la sécurité et se sont surtout tous centrés sur la vente de bouquins ou de goodies. Ce qui est un peu tristounet, d’autant que la majorité gardent leurs dispositions habituelles. Les seuls changements étant le stand de Pika, qui se voulait plus vaste, plus simple à naviguer, et le stand Delcourt-Tonkam-Soleil qui séparait arbitrairement le côté Delcourt-Tonkam, le côté Shojo et le côté « Jojo-Tezuka-Food Wars » pour des raisons assez étranges.
Maintenant l’an dernier je montrais ma tristesse quant à la disparition des vendeurs de DVD-BR mais ouf, All the Anime était là cette année (avec des offres moins impressionnantes que d’habitude mais, eh, y’avait plein de Gundam) et Kazé avait foutu quelques coffrets au fond de son stand, mais fallait traverser la foule et les 300 000 tomes 9 de The Promised Neverland pour y accéder et constater que y’avait un choix très limité (ce qui est dommage chez un éditeur au catalogue aussi fourni que Kazé.) Quant à IDP-Anime Store-Manga Distrib-Whatever, toujours là avec deux stands pour vendre plein de coffrets à prix cassés, avec un stand beaucoup plus petit que d’habitude autour du tapis rouge, et quelques sorties surprises comme… le coffret de Bienvenue dans la NHK qui sort enfin en France dans un anonymat complet ?
Le tapis rouge, de toute façon, c’était la zone de la mort en plein après-midi: ces verrières restent une idée débile, et les rayons du soleil tuaient tous les stands aux alentours. En règle générale, la gestion de la température à cette Japan Expo était sans doute liée à un tirage de dé parce que le hall 4 était assez froid, le hall 5 on y fondait et le hall 6 tu pouvais avoir deux températures très différentes à quelques mètres d’intervalle. Encore une fois, c’est lié à la gestion du parc, donc c’est lié à VIParis qui aiment décidément être fidèle à leur réput. Merci les gars !
Une zone qui m’intéressait cette année vu que pour la première fois ever j’allais à Japan Expo en sachant que j’allais au Japon peu de temps après: la zone « tourisme », à l’est du hall 5a ! Je me demandais si j’allais pouvoir y trouver des tips, des trucs qui m’intéresseraient… Bon bah non, pas trop. Le souci étant que j’ai déjà « bloqué » mon trajet, j’avais du coup pas grand chose à apprendre des stands de villes de Kyushu. Le stand de Kyoto, situé à l’entrée du couloir-de-la-mort, se centrait surtout sur des petites animations mais je n’y ai pas trouvé d’informations très utiles. En vrai c’est une zone qui m’a un peu laissé sur ma faim, mais je confesse aussi pas forcément avoir pris le temps de l’explorer de fond en comble.
Une zone que j’explore de moins en moins de fond en comble: celle des goodies pros. Comme d’hab, même bilan que les années précédentes: les stands vendent tous les mêmes figurines, y’a zéro variété, limite les gestionnaires sont tous les mêmes italiens sans doute désormais milliardaire, et y’avait que le double stand Figuya – Good Smile pour proposer des trucs un peu différents et susceptibles de parler à l’otaku un peu select que je suis. Genre c’était le seul stand à avoir des figs Girls und Panzer ou Kemono Friends, ce qui me parle plus que les 3000 figs One Piece et Dragon Ball, c’est certain. Bref, une zone toujours aussi inintéressante.
Niveau disposition des scènes, je suis toujours aussi circonspect sur le fait de mettre plein de trucs intéressants en scène Kuri, qui est une scène littéralement foutue sur le passage entre la zone dédicaces et la zone fanzine. Pour peu qu’on se mettait dans les derniers rangs, on entendait moins la conférence que le brouhaha ambiant, et c’est plutôt dommage. De même, créer une nouvelle scène musicale – la Tsubame – à Japan Expo c’est pas une mauvaise idée, mais la foutre en plein hall aide pas à avoir un concert d’une qualité incroyable. Ce qui est d’autant plus étrange que le programme de la scène principale – la Karasu – était rempli de trous qui auraient pu héberger les artistes de la Tsubame.
En parlant de programme: oui, ayé, RIP les programmes papiers distribués aux entrées. Vous me direz, dans l’élan écologique global qu’on veut créer, distribuer des tonnes de papiers qui seront jetés par des visiteurs au bout de 2h c’était pas un bon exemple et effectivement, encourager les gens à télécharger une application téléphone pour faire office de plan-programme, ok c’est ptet mieux. D’autant que pour compenser y’avait beaucoup plus de plans-programmes affichés dans les couloirs. Malgré tout, la transition est assez abrupte, et l’application téléphone est pas toujours d’un fonctionnement très fiable, quand ce n’est pas le réseau qui est sur les genoux !
Du coup, sans programme sous les yeux, j’avoue avoir laissé passé quelques trucs qui m’auraient interessés le jeudi et le vendredi, genre les confs de Tomino ou celle de Aya Hirano. J’ai découvert 5mn avant qu’elle commence que allait y’avoir en Kuri la conf du redac chef du Jump dans les années 80, Hiroki Goto, du coup j’ai rush pour y’aller… Vous me direz, c’est des nouvelles habitudes à prendre, et j’aurais du appliquer à moi même le conseil que je donne chaque année c’est à dire de bien regarder avant la conv le programme mais, eh, un plan-programme sur papier ça m’aurait bien aidé.
(Faut dire aussi que le planning complet était pas sur le site web de Japan Expo avant mercredi soir c’est à dire la veille de la conv. Donc si on veut être complotiste, y’a ptet eu un souci du genre « le planning était pas prêt à temps pour les impressions, du coup euh on fait pas de plan-programme » ?)
(En règle générale, j’ai quand même reçu des tonnes d’écho – et souffert moi même en temps que président d’asso – d’une désorganisation assez chaotique au sein de la SEFA pour cette édition, avec beaucoup de départs durant l’hiver, et un turnover plus violent que les années précédentes. Ca a pas du aider.)
(Et c’est ptet pour ça qu’ils ont pas fait le jeu des étoiles avec le nom des invités pour ces 20 ans.) (Ce qui est le vrai truc scandaleux de cette édition anniversaire.)
Ai-je d’autres choses qui me viennent en tête pour cette année ? Hum, je sais pas, je vais ptet passer aux notes rapide.
- J’ai loupé toutes les confs de Tomino, c’est dommage parce que tous les retours sont unanimes sur le fait qu’il en a plus rien à branler de tout. Dans le bon sens du terme. Ses réponses étaient fraîches, sans langue de bois, honnêtes et parfois gentiment tacleuses. Exactement le genre de vieux con qu’on adore.
- Comme l’année dernière, je suis désormais de la caste des gens qui viennent à Japan Expo véhiculé, du coup j’ai pas eu à souffrir de nombreux soucis de RER et de colis suspects, particulièrement celui du vendredi soir qui en a tué plus d’un. Courage !
- J’ai été faible, j’ai acheté 9€ du riz chaud avec des légumes, j’avais oublié mon sandwich dans le frigo de mon taudis sartrouvillois, please understand. A noter que le dimanche après-midi, pas mal de stands de bouffe faisaient du « pour un truc acheté un truc offert » afin d’écouler le stock en toute légalité, du coup c’est un plan à retenir pour l’an prochain.
- On savait tous le contenu des 10mn de preview de Evangelion 3.0+1.0 dans les dix minutes qui suivaient le vidage de salle. C’est assez ouf. Bon c’est pas un spoiler majeur mais du coup c’était assez drôle. D’après ce qu’ils avaient indiqués lors de la surprise, Anno aurait du venir mais son planning le permettait, j’avoue que Anno ouais là pour le coup ça aurait été un réal un poil plus proche de ma génération.
- J’ai assisté très vite pendant 10mn à un concert de Iron Attack, un groupe que je connaissais pour des reprises métal de Touhou. Je suis vraiment content de les voir chez nous, mais je crois que j’étais le seul vu que c’était un de ces rares noms à toujours avoir des créneaux dédicace dispo le samedi à 15h
- Assisté du coup à la conf de Hiroki Goto, redac chef du Jump dans les années 80. Une conf où ça a du un peu se presser sur la fin (ils ont évoqués Jojo en une minute afin de respecter les délais, par exemple) et qui rappelle l’absurdité chronique d’avoir des super invités mais leur filer des confs riquiqui dans lequel ils ont à peine le temps de se présenter et de se faire traduire que c’est fini. C’est dommage parce que tu sens que Grégoire Hellot, qui servait de traducteur et animateur, faisait son maximum pour perdre zéro minute et caser le max de choses en un seul créneau d’une heure. Enfin ça donnait envie d’acheter le bouquin, ce que j’ai fait immédiatement derrière.
- La tendance chez les amateurs: la machine à gacha. Tu paies une somme bien précise, et peut-être que t’auras le sticker ou le marque page de ta waifu ou de ton husbando. Pour un prix modique ! Addictif, donc, et ça s’était prouvé dès Jonetsu 4 – où l’intégralité de l’asso Thalie passait son temps à claquer de la thune chez Pellichi pour collectionner les stickers Bang Dream. Quelle histoire.
- Niveau jeu vidéo, j’ai assisté à un match de PES dimanche soir, c’était golri mais ils zappaient les replays des buts, c’est quoi l’interêt. En général, la scène JV avait beaucoup d’e-sport, mais j’ai pas pu y prêter attention.
- Le catch était placé à l’extérieur, en plein cagnard. D’un côté ça a permis aux catcheurs et au public de faire tout le bruit qu’ils voulaient, de l’autre la zone était un peu paumée (avec des accès limités, toutes les grilles n’ayant été ouvertes qu’à partir du samedi) et tu pouvais y fondre facile vu la chaleur du samedi. On a esquivé à une semaine près la giga canicule record mais il faisait quand même chaud.
- … Et comme d’hab avec les toilettes VIParis, l’eau des robinets était forcément chaude dans les waters. Pratique quand tu te laves les mains, moins pratique quand tu voudrais… par exemple… remplir une bouteille… afin de rester hydraté…
- J’ai pris une photo avec Chibi Dino, on dirait que je veux le pousser mais regardez moi ces deux beaux gosses:
- En règle générale, respect aux mascottes parce que vu la chaleur il en faut du courage.
- Habituellement je cale toujours 100€ d’artbooks sur un des stands de la zone « pros japonais » dont j’oublie toujours le nom, mais cette année leur sélection m’a pas forcément tapé l’oeil. J’y ai trouvé des trucs tops mais c’est vrai que le côté « attends lol je vais au Japon dans deux mois » ça a aussi refroidi mes ardeurs à prendre, par exemple je sais pas, cet artbook de Saitom.
- Kazé ils sont toujours en mode « t’achètes un manga chez eux et ils te filent ton poids en goodies. » Moi je sais déjà plus où entreposer mes mangas chez moi alors la place pour les goodies, j’avoue… c’est difficile…
- Quand j’anime en Sora et que je fais « trop cool les gens ce soir c’est Symphogear » et que les gens s’en foutent, ça me rappelle une réalité sombre que je voulais oublier: celle où Symphogear c’est un peu ma niche.
- J’ai animé deux créneaux karaoké en salle et c’était assez fun parce que les deux étaient très opposées: la première on nous a demandé que les trucs les plus mainstream possible du genre Tokyo Ghoul, L’Attaque des Titans (toujours Sasageyo, les autres génériques sont oubliés), Naruto, Bleach, Food Wars, Neverland… Alors que la seconde, le dimanche matin, on a eu des choix beaucoup plus précis et parfois surprenant – du Ashita no Nadja, du Symphogear (c’était même pas moi), les endings de GTO… Bref, c’était fun à animer.
- Dans un de mes quizz, j’ai mis l’OP22 de One Piece, qui était sorti le matin même. C’était beaucoup d’effort pour être regardé avec mépris par une trentaine de personnes.
- L’expo Gundam était assez basique, mais permettait d’avoir un résumé complet de toutes les séries de la franchise, ainsi que de bien comprendre la chronologie particulière. En règle générale entre le stand de l’AEUG, le gros stand Gunpla, AtA qui vendait tout le Gundam possible, la projo de Gundam G No Reconguista… c’était une belle édition pour les gundamistes.
- QooApp faisait de la pub PARTOUT. Pour une app un peu tendancieuse qui permet de télécharger de n’importe où dans le monde des mobages pas censés être sorti, ils ont mis le paquet niveau com. Dommage que le stand était… un peu inutile :’).
- En terme de fréquentation, comment je l’ai perçu: gros jeudi, gros vendredi, le samedi m’a semblé étrange (beaucoup de monde le matin, très peu l’après-midi), et un dimanche assez calme.
- Enfin, je me plaignais y’a 2/3 ans que contrairement aux autres grands salons français genre le salon de l’agriculture, le salon de l’auto ou le Bourget, on avait aucune présence politique et bah cette année y’a un député qui est venu donner
une légion d’honneur à Leiji Matsumotol’ordre de chevalier des arts et des lettres à Go Nagai, et ce dans le grand calme. Ca aide aussi d’avoir désormais des députés qui ont l’âge de kiffer ces trucs là. Bon après ils sont étiquetés En Marche, on peut pas tout avoir, mais c’est déjà un début. Reste plus qu’à recevoir le président ou un membre du gouvernement, mais en même temps on a déjà beaucoup de cosplay de clowns, ça sert à rien d’en rajouter…
Voilà un peu pour faire le tour de cette édition. Vous l’aurez compris, ça aura été 4 jours très tranquille pour moi. Le fait que j’étais assez chargé niveau asso et que j’étais assez épuisé (ce qui aide pas à faire de longues balades, surtout dans une conv ou les endroits où se poser se raréfient) a fait que je suis passé à côté de pas mal de choses, et que j’en ai pas autant profité de que d’habitude. Heureusement, l’asso Thalie était là, les potes aussi, on a passé des excellents moments de vie sociale, on s’est tous très bien amusé, du coup c’était une joie de se lever à 6h du mat pendant 4 jours. Je reste quand même chagriné de voir qu’à part ses 3 grands invités, cette célébration des 20 ans est restée très discrète et, surtout, en déça des célébrations pour les 15 ans. Bon, c’est pas grave.
Maintenant place au loot, comme à chaque fin d’article depuis maintenant 12 ans. Cette année, le loot est classé par journées avec, vous allez le voir, une courbe des achats qui s’en va en baissant au fil des jours:
Le jeudi c’était spécial papier et éditeur ! Je suis passé chez Ototo/Taifu faire un strike spéciale Kase-san / Homunculus (enfin en France, ptn) / tomes 3 et 4 de Mai Ball. Et puis tard vers 17h30 j’ai enfin pu affronter la foule du stand Kazé pour choper du Neverland, du We Never Learn et l’artbook de Pezuka, le très beau Poné. Enfin, chez Kurokawa, achat simple et efficace: l’autobio de Hiroki Goto, redac chef du Jump dans les années 80. Une lecture que j’ai hâte d’entamer.
Vous aurez donc noté: des boobs et du Jump, en somme ma parfaite ligne édito.
Le vendredi, journée couteuse mais journée heureuse: un passage chez Kana pour enfin me mettre à Slam Dunk et en profiter pour prendre le tome 1 de La Voie du Tablier parce que les yakuzas homme au foyer c’est ma vie. Passage également chez Delcourt-Tonkam-Soleil pour le duo Gambling/Prison School, ainsi que pour le one-shot Mermaid Prince, de cet autrice que j’avais adoré y’a deux ans pour le one-shot Our Summer Holiday.
Et puis quelques achats DVD-BR, avec Sword Art Online Alternative (attiré par le joli coffret collector, avec sa chouette illu) ainsi que le coffret DVD de Bienvenue dans la NHK, plus grosse surprise de ce salon.
Le samedi, je claque enfin chez les fanzines avec d’un côté le fanbook Good Monsters de chez Monotype avec ses illus Monogatari coolos, ses interviews exclusives et son paragraphe dédié à Nadeko. Chez Tsundereko, j’ai pris à Vinhnyu son artbook cross-over Granblue Fantasy / Fate Grand Order parce que pourquoi avoir des waifus dans un jeu quand tu peux avoir les deux d’un coup. Enfin chez l’artiste espagnol Akuo, y’avait du goodie Precure donc je me suis fait plaiz avec des stickers des cinq héroïnes de Hugtto ainsi qu’un porte-clé Cure Yell (le dernier dispo !)
Et enfin le dimanche je débarque sur le stand Monotype, je dis « tin mes lunettes sont sales, vous vendez plus ces tissus microfibres ? », y’a Kuro qui me répond « si mais on les a pas déballés, c’est dans un carton, faut que je l’ouvre c’est chiant, t’en veux vraiment un », du coup je l’ai forcé à ouvrir un carton, j’ai acheté la microfibre et voilà, c’était mon seul achat du dimanche. Je sais même pas quel perso est dessus, mais comme je trouve ça super joli, bon bah voilà. Mes lunettes sont propres, ça éloigne la migraine.
J’avais vraiment prévu de refaire un gros tour des fanzines mais j’ai pas vraiment eu le temps…. Et en vrai c’est mon plus gros regret du salon, j’aurais vraiment voulu pouvoir inspecter chaque stand de fond en comble, je suis sûr d’en avoir vu que la moitié, ça me saoule un peu. Tant pis, j’aurais d’autres salons comme Jonetsu pour claquer ma thune dans cette zone là. Et ptet que je vais enfin sortir de ma timidité et… demander… des commissions… linés… et tout…
Bref !
Voilà pour cette Japan Expo 2019, le temps passe, ça devient une routine, mais on passe pas fondamentalement un mauvais moment. La vie suit son cours et je pense que sauf accident ou gain soudain d’ambition je continuerais à tenir le même discours jusqu’à ce que j’arrête d’aller à cette conv… ce qui est une phrase bizarre à écrire. J’ai 30 ans, je vais à Japan Expo depuis que j’en ai 17, et je me vois toujours pas stopper d’y aller…. ? Welp ça en dit long.
4 commentaires
sruchet
Précision : c’était pas la légion d’honneur à Leiji Matsumoto, c’était décorer Gô Nagai en chevalier des arts et des lettres. : )
daezr choko
Très chouette article encore une fois.
Personnellement il s’agissait de ma première Japan Expo, après des années à suivre l’événement il fallait que je le vive. Pour une première tentative je me suis dit que le dimanche serait parfait, pas trop de mondes et vu que les goodies ne m’intéressaient pas trop ce n’était pas trop grave d’avoir les fins de stocks, je pourrais profiter des spectacles et des conférences. Ce fut une super expérience, j’ai passé toute la journée à me perdre dans les couloirs de la convention, passant d’une scène à une autre, d’un spectacle à un autre, tellement de choses à voir et à faire et tellement peu de programmes pour savoir où aller, une petite aventure.
L’exposition Gundam et Gô Nagai était globalement déserte et assez sympas à parcourir, les stands de goodies étaient effectivement tous les mêmes à tel point qu’on peut se demander comment font ils leurs ventes sur le salon. Mention spéciale toutefois aux stands des éditeurs de mangas qui m’ont fait beaucoup de bien avec leurs étagères bien rangées et ça me rappelle que depuis mon arrivé sur Paris je peine à trouver un magasin de mangas avec du stock et bien rangé.
Une fois qu’on s’éloigne de l’allée principales et qu’on prend le temps de s’attarder aux activités et devant les différents spectacles on se sent vraiment gagné par l’ambiance et on passe un excellent moment, en plus le dimanche ça reste assez calme et on peut facilement trouver des endroits calmes, ou presque, pour se poser. Ma seule grande interrogation c’est pourquoi la convention fini t’elle aussi tôt ? 18h c’est vraiment surprenant, surement logique vu l’ampleur de l’organisation mais ça donne un côté pressé à tout l’événement. On doit faire l’impasse sur pleins de chose et après on en pas forcément assez sous le coude pour justifier une autre journée.
Dans tout les cas ce fut une très chouette expérience qui m’a donné envie d’y retourner l’année prochaine et de réussir à trouver le stand Thalie cette fois, ça ne devait pas être très dur mais j’ai passé ma journée à ne pas comprendre comment marchait le bâtiment. Pardonnez moi encore pour ce message un peu long mais c’est ma première Japan vous comprendrez.
Super boulot Amo, continue tes articles c’est toujours un plaisir à lire !
MisogID
> Daezr Choko : Avant 2015, JE fermait effectivement ses portes à 19h au lieu de 18h.
Si j’avais connu cette période pré-2015 côté exposant au lieu du côté visiteur (c’est que depuis 2016 que j’ai changé de camp), ben la sortie du salon se serait faite vers 20h30-21h. Là, je sors en général vers 19h-19h30, le temps de faire du restock en prévision du lendemain. (L’autre avantage de pas sortir après 20h est de pouvoir faire des courses au Auchan du coin avec une logistique bien huilée – voiture et camarades de chambrée pouvant dépanner en cas de sortie trop tardive.)
Nindo64
Super article comme toujours. Pour ma part je retiendrais les différents shows cosplay auquel j’ai assisté, l’expo de Gô Nagai, et l’incident avec le RER de Vendredi soir qui m’a contraint à prendre un Uber pour rentrer. Et pour faire écho à tes derniers mots, je vais avoir 26 ans et je vais à la Japan Expo depuis que j’en ai 15. Et comme toi je ne me vois pas arrêter d’y aller. D’ailleurs j’imagine que t’es au courant de la polémique concernant les tarifs de l’edition 2020 ? J’aimerais bien connaître ton opinion la dessus (et sympa les graphiques que t’as réalisé sur les tarifs des précédentes éditions).