Voyage au Japon 2019

Jour 2 & 3 – Temples du matin, temples du soir

Commençons par une information essentielle: dormir c’est pas mal. J’avais fini le bilan de la première journée complètement explosé dans un coin, en train de me forcer malgré la fatigue et la migraine à taper trois pauvres paragraphes sur mon exploration d’un centre commercial près de la Tokyo Sky Tree, et en faisant un bilan le plus flou et vaporeux possible de mes consommations boissons de cette journée. Pas le moment le plus fier de ma carrière d’écrivain mais, eh, ça me tenait éveillé pour essayer de me coucher le plus « tard » possible. Pour éviter que je m’endorme à 18h et me réveille comme un con à 3h du matin, vous voyez le genre de problème possible.

Du coup l’article tapé je suis allé tester directement la douche de ma chambre d’hôtel. J’avais déjà signalé que je dormais dans un ryôkan situé à quelques pas de la station de métro d’Asakusa honnêtement c’est pas le méga grand luxe mais ça fait le taf, y’a juste des trucs qui me rendent confus comme une plomberie située très bas, une baignoire traditionnelle plus profonde que large et ces toilettes qui m’épatent autant qu’elles créent en moi un profond sentiment d’inattendu, jugez plutôt –

Vous voyez ce robinet au dessus de la chasse d’eau ? Bah quand j’active la chasse d’eau, il envoie l’eau dans le réservoir, et y’a une sorte de petit denivelé qu’en fait tu peux t’en servir pour te laver les mains, peut-être même t’en servir vaguement comme bidet. Quand j’ai vu ça j’étais décontenancé mais plus le temps avance, plus ça me paraît génial. Incroyable les japonais, incroyable cette technologie, incroyable cet amour des toilettes pratiques, quel pays fantastique, nippon banzai etc etc.

Bon bref, je résume le reste de la soirée – à 20h30 après une bonne douche je m’endors du sommeil des justes, convaincu que j’allais dormir dix heures facile, comme le gros dormeur que je suis. Bon bah non à 4h05 du matin j’étais levé. La fatigue ? Envolée. La migraine ? Ultra-présente. Convaincu que c’est lié à une légère déshydratation dûe à l’utilisation gourmande de l’air climatisé (excellent concept), je bois un peu d’eau, essaye de me recoucher, 4h30 le sommeil revient pas, écoutez il fait encore un peu nuit dehors vous savez il est temps de quoi mais oui d’explorer Tokyo de nuit.

Je vais passer les détails ils sont pas forcément passionnants mais en gros à 4h30 du matin j’avais genre six ou sept commerces ouverts autour de mon hôtel, genre quatre combinis, un supermarché et un Don Quijote qui est une sorte de supermarché ultra-débilou ou tu trouves littéralement tout et n’importe quoi. C’est là que je suis allé pour chercher des médocs anti mal de crâne mais le rayon parapharmacie était le seul fermé de nuit, super. Le coeur las je suis parti dans un 7-11 tester l’aventure du combini, voir que effectivement les magazines de cul n’y sont plus vendus suite à une mesure passée début septembre (quelle tristesse) mais que à part ça j’avais un choix raisonnable de victuailles à ma disposition. Du coup petit déjeuner à 5h du matin composé d’un mix inattendu d’eau minérale, de pain aux champignons, de sandwich au jambon et de petits soufflés au lait absolument délicieux. Le tout en matant un épisode de Fullmetal Alchemist Brotherhood assis les jambes croisées sur le tatami de mon ryôkan. Quelle vie, quelle luxure.

Et du coup à six heures du matin, bon bah on a bien mangé et je constate que mon crâne ne fait mal que quand je suis posé/inactif. Alors ok, pourquoi ne pas aller se balader dans le Tokyo très matinal ? Et là j’ai béni mon jetlag parce que l’expérience elle était top !

Déjà effectivement, y’a ce sentiment à six heures du matin d’avoir Tokyo « juste pour soi » et c’est pas mal. Bon après j’exagère évidemment un peu – j’étais loin d’être seul et je croisais régulièrement des gens, mais évidemment pas à un rythme aussi régulier que la veille. Et, surtout, 6h du matin c’est la possibilité d’aller explorer le Sanctuaire Asakusa sans le moindre touriste à l’intérieur.

La veille on était passé à travers vers 14h30 et c’était assez blindé, assez bruyant. Ici, à 6h15, pas un chat, que des japonais qui priaient les différents temples, faisaient du jogging ou bien promenaient leurs chiens. Beaucoup de tokyoites avec leurs good boi à cette heure là. Je ne m’explique pas encore bien pourquoi mais voir autant de mignons petits canidés était la cerise sur le gateau.

Le Sanctuaire Asakusa à cette heure, c’est donc sérieusement recommandé parce qu’il se dégage du lieu une vraie majesté… Tout semble grand, tout est vraiment beau, presque grandiloquent… mais pourtant il se dégage du lieu une vraie sérénité. Sans compter qu’au délà des nombreux temples et édifices religieux on trouve également quelques petits parcs verdoyants, qui amènent vraiment une certaine paix. On s’y sent bien, et c’est bien ce qui compte.

Sans compter qu’en fond sonore, une cérémonie religieuse avait place au sein du bâtiment principal, et là aussi c’est assez impressionnants: les nombreuses voix qui se mèlent dans la prière, dans une force et un volume qui prend aux tripes. Et je vous raconte pas quand les taikos commencent à être tapés par les différents moines présents… Une expérience assez unique, qui m’a définitivement mis dans le crâne l’idée que, ayé, j’étais au Japon. C’est con mais jusque là il était encore dur de réaliser vraiment, sans doute à cause de l’excitation, du stress, des problèmes physiques ressentis… Assister à cette cérémonie, dans ce lieu unique, sans une foule immense autour de moi, ça m’a tout simplement… mis bien ?

En tout cas, la balade s’est pas forcément stoppée juste ici, à partir de là j’avais l’énergie pour tout faire ! Je suis allé jusqu’à un autre temple situé dans le quartier d’Imado, un temple nommé… le temple Imado. Pour m’y rendre, la méthode que je vais désormais juger habituelle: on regarde où est le lieu d’arrivée, et on marche… dans cette direction… Sans forcément suivre le GPS, en checkant tous les 10mn qu’on part bien là ou il faut, mais laisser le reste du chemin un peu au gré du hasard et des envies. Une ruelle semble accueillante ? Hop on passe par là. C’est l’occasion du coup de me balader dans ce Tokyo matinal et dans un quartier pas désagréable, certes très urbain mais avec une culture… du lierre ?

Je me suis pas encore baladé dans énormément de quartiers de Tokyo donc je peux pas vraiment faire énormément de comparaison mais j’aime bien comment certains commerces ou habitations se sont amusées à faire un concours à qui mettrait le plus de lierre et de verdure en face de leur espace. Ca amène un petit plaisir sans équivalence <3.

Bref, une balade un peu solitaire, détendue, dans un Japon calme, serein, sans trop de monde. Idéal pour soigner ses tendances agoraphobes avant une journée de TOKYO GAME SHOW.

C’était une petite aventure déjà pour y’aller car on quitte la préfecture de Tokyo pour rejoindre celle de Chiba. Donc une heure de trains et de changements divers pour rejoindre la Makuhari Messe. Mon compère de TGS ayant pris un peu de retard à cause de soucis sur ses (nombreuses) lignes à emprunter, je me suis baladé 45mn autour de la gare de Kaihimmakuhari, et c’était du centre commercial par groupements entiers. Je cherchais une pharmacie, j’en trouvais pas pour autant, mais bon tant pis y’a des choses sur laquelle j’avais commencé à prendre une forme de deuil (d’autant que plus tard dans la journée on va me refiler UN doliprane qui réglera instantanément le problème.) J’étais à deux doigts de tenter le McDonald’s du coin pour voir les différences avec notre MacDo à nous mais j’ai préféré calmer mes ardeurs de fast food.

Du coup je me suis posé 20mn sur un banc (à regarder les gens tant qu’il y’en a) et je me suis fait cette étrange remarque que… tout faisait du bruit. La remarque est con mais j’étais super sensible à ce moment là à cause de mes maux de crâne et du coup le fait que LES FEUX DE CIRCULATION FASSENT DU BRUIT ça m’a ultra irrité. En même temps, ils sont là pour les aveugles et les malvoyants, je peux pas leur en vouloir, mais le TUDUDUDUDUDU constant quand le feu est vert je voulais juste que ça se stoppe complétement. Et quand tu rajoutes les ambulances qui font un boucan incroyable et que tu entends à un kilomètre de distance, ça faisait un cocktail auditif qui m’a un peu forcé à prendre mes écouteurs et essayer de m’isoler un peu de tout ça. Eh.

Le Tokyo Game Show en lui-même ? Ca avait beau être le Business Day, les foules étaient présentes et j’avais pas forcément la foi de faire 60mn de queue pour jouer à Sakura Taisen en version japonaise. Donc surtout j’étais là pour observer les stands, l’ambiance, la disposition… Bref, faire le gars qui a fait beaucoup trop de salons en France et qui veut voir quelles petites différences y’a avec le Japon. Au final, pas tant que ça ! C’est globalement moins chaotique qu’une journée au Paris Game Week, les files d’attentes sont le mieux géré possible pour optimiser l’espace… Quant aux stands, certains se révelaient assez grandiloquents – je pense au gigantesque stand Sega-Atlus ou Bandai-Namco qui prenaient pas mal de places mais où chaque m² était vraiment utilisé.

Ce qui me restera surtout de ce Tokyo Game Show c’est le kilotonne de goodies que les hotes et hotesses te tendent non stop. Chaque stand à ses cosplayeurs et ses cosplayeuses qui cherchent à te tendre des flyers, et les stands des entreprises qui vont le mieux financièrement ils vont même te filer un sac à good avec six ou sept flyers dedans. Genre Bushiroad, j’ai topé leur sac, j’avais la promo pour dix mobages… dont cinq auquel je joue encore. En règle générale je refusais pas mal à coup de petit sumimasen mal assuré parce que j’avais pas envie d’encombrer mon sac de milliards de prospectus dont je me foutais complétement.

Et en vrai, j’étais un peu deçu par quelques « manques. » Si les gros éditeurs japonais étaient tous présents (même Konami, qui à ma grande surprise continue de faire des jeux wtf) et que la zone indé était vraiment pas mal fournie, tout ce qui était éditeur « de milieu de gamme » semblait pas vraiment exister. En règle générale je m’attendais par exemple à beaucoup plus de jeux smartphones mais y’avait finalement pas grand chose. J’avais ainsi entendu parlé y’a longtemps des gros stands Granblue d’antan, mais ici Cygames était pas représenté. Bushiroad faisait le focus sur Vanguard et sur rien d’autre, quand même ils ont actuellement une dizaine de mobages assez populaires.

Mais ça reste une expérience intéressante, et j’ai quand même eu quelques chouettes moments, comme quand ce gars d’Arc System Works vient me voir pour me demander si on connaissait leur taf, que je réponds que j’ai joué à des jeux qui datent de y’a dix ans et qu’ils nous ont proposés de venir assister à la cérémonie d’annonce du nouveau trailer de Guilty Gear où, effectivement, y’avait Daisuke Ishiwatari qui expliquait ses idées autour du jeu, avant de nous sortir la révélation que May sera dans le jeu. Le public était plutôt satisfait, mais Tsuchi m’a confié que « ouais ils ont fait que révéler un personnage qui est dans la majorité des jeux. » Oh, ok, mais son design était cool moi ça m’allait. Et puis de loin voir tourner FF7 Remake et Sakura Taisen était assez intéressant même si effectivement j’ai compris le lendemain que ce nouveau Sakura Taisen avait sacrifié l’aspect tactique pour devenir un action RPG un peu chelou. Ah, oh.

Puis du coup sur la fin du salon (qui fermait du coup à 17h) (c’est tôt) (mais je commence à comprendre que ici tout ferme plutôt tôt) (sauf les 300 trucs ouverts 24/24) on a commencé à s’intéresser au coin merchandising / nourriture. Niveau merchandising, pas mal de trucs sympas chez les éditeurs mais c’est surtout sur le stand COSPA qu’on a passé du temps à checker leurs 300 goodies liés à des animes (et leurs chouettes t-shirts) (je leur avais acheté un t-shirt Durarara y’a 9 ans, il est encore impeccable aujourd’hui), après on a croisé un t-shirt SUPER MEGA COOL DE SAKURA TAISEN sur le stand Sega, on fait la queue pour les achats et DAMN ON NOUS ANNONCE QU’IL EST SOLD OUT. Quelle indignité, putain.

Mais vous savez ce qui est indigne ? Aller au coin nourriture, voir 6 ou 7 food truck, et tester le food truck kebab. Du coup je me suis fait un kebab. Et bah c’était dur le retour à la réalité. Le pain est vraiment pas bien et surtout niveau sauce j’en avais beaucoup trop, c’était un vrai massacre. Bon j’ai eu ma viande, j’ai testé pour le plaisir, mais ça ne vaudra jamais mon kébabier-habituel-à-coté-du-taf. Il me manque un peu, présentement. Comme le fromage de chèvre. Je sais que ça ira pas en s’arrangeant sur ce plan.

Après le Tokyo Game Show (et après être resté une heure et demi assis sur un banc à la sortie parce que l’envie de chill et de reposer les pieds était forte), y’a eu enchaînement sur un repas en izayaka à Shinjuku avec pas mal de français, mais à partir de là mon esprit à commencer à rentrer en mode veille. C’était un repas en mode « illimité », avec masse de poulet frit, masse de frites, masse de nouilles, masse de… radis blanc ? Et de haricots verts chelous ? Et de service de boissons à l’envie ? J’ai pris beaucoup de cola, il était très coupé à l’eau, c’était comme boire un sirop. Mais, eh, ça fait du bien de boire. J’imagine. Moi j’étais plus vraiment mentalement présent, je mangeais juste ce que je pouvais manger. Au maximum de mes capacités.

Bref, après ça on rentre à l’hotel et on fait pas de vieux os: la mise au lit a été immédiate, le sommeil confortable et le réveil beaucoup moins matinal: imaginez, lever à 6h45 au lieu de 4h ! Quelle grasse matinée.

Y’avait une machine à gashapon Kaguya-sama à la gare d’Asakusa, donc j’ai fait un tirage okawaii koto en diable

Commence du coup le Jour 3 ! Le « plan » était d’aller avec Tsuchi, Sedeto et une de ses amies japonaises assister à une exposition Sarazanmai à Sunshine City, un gros espace à Ikebukuro qui mélange centre commercial, parc d’attractions en intérieur, aquarium, planetarium, bureaux… J’aurais aimé dire « ouais un gros centre commercial » mais vous voyez c’est tellement de choses mélangées…

Donc j’arrive à 11h45 à Higashi-Ikebukuro, et en vrai c’est un peu la panique pendant une demie heure – j’ai des news d’aucun de mes collègues donc je suis là à errer dans le centre commercial un peu comme un touriste perdu. Confession entre vous et moi: la foule ça me met vraiment pas à l’aise et en règle générale je fais tout pour l’éviter. Donc déjà au Japon inutile de vous dire que y’a eu des endroits où j’étais pas super joyeux, mais ici en plus j’ai vraiment ce sentiment débile qui est que je sais que je « sors du lot. » Et ça me met une sorte de petite pression totalement débile ! Je suis pas le premier touriste qu’ils voient, je suis pas le dernier, je pense pas particulièrement être impoli, malodorant ou gênant, y’a aucune raison que je me sente mal mais, voilà, pour l’instant à Tokyo je suis jamais à l’aise dès que y’a beaucoup de gens – c’est pour ça que Asakusa à 6h du mat j’étais ultra heureux, haha.

Donc bref me voilà dans un centre commercial comme un touriste bien paumé, au final tout se débloque assez vite, je retrouve Sedeto et son amie, on mange un Nabé « individuel » donc moi je m’en tape un au mochi grillé c’est pas mal ça cale super vite, je suis étonné comme tout. Ensuite on grimpe quelques étages, on retrouve le hall d’exhibition de l’expo Sarazanmai mais avant ça on capte un truc situé devant… Et sans le savoir on s’était retrouvé devant le premier jour d’un autre mini-event nommé le Kamiesai, un événement qui mettait en avant pas mal d’illustrateurs « otakus » assez reconnus dont deux de mes favoris – Kantoku et Hiten.

L’événement était assez simple et tenait en trois parties: une première partie avec différents étals dédiés à chaque illustrateur et la possibilité d’acheter masse de goodies liés à eux (tapisseries, clearfiles, gommes, câbles USB chelous, artbooks), une seconde partie avec loterie, machines à gashapons et petite scène pour différents événements. Mais c’est la troisième partie qui était la plus impressionnante, même si hélàs j’ai pas de photo sur le sujet vu que les photos y étaient interdites mais, en gros, c’était un espace d’exposition avec tous les différents travaux des illustrateurs passés et présents de l’évenement, et c’était pas de simples illustrations imprimées, c’était de vrais tableaux, avec des cadres qui font bien, et pas mal de petits effets sur les toiles elles-même – parfois du relief, parfois des petites feuilles d’or pour accentuer l’effet, parfois des expérimentations en 3D. C’était assez intéressant – il y’avait quelques illustrations de Tony Taka, j’étais évidemment aux anges – mais notez qu’on pouvait acheter les oeuvres, à des prix qui oscillaient entre 3000€ (minimum) et 8900 pour la plus onéreuse. A ce prix là, même l’illu la plus lewd de Tony Taka, tu l’assumes à mort quand les parents viennent manger dans ton salon, c’est sûr.

La première moitié de l’étal Kantoku où je n’ai miraculeusement rien acheté

Bref, bonne surprise, avec deux trucs rigolos: déjà j’ai participé à l’un des gashapons pour le fun et j’ai tiré une CAPSULE SPECIALE qui m’a donné le droit à un LOT SPECIAL DE LA LOTERIE. Donc j’ai eu ce moment où je tend le papier et où 4 personnesme font OMEDETO OMEDETO en faisant sonner une petite cloche. Je m’y attendais zéro donc j’ai été bien confus, je vais pas mentir. Du coup j’ai gagné un badge de 70mm, ce qui est pas trop mal. Mais le deuxième truc rigolo c’est que sans le savoir on est entré au moment où Kantoku tenait un petit événement du coup je peux dire, aujourd’hui, que j’ai respiré le même air que Kantoku. Et ça c’est beau.

Ensuite on a enquillé sur l’exposition Sarazanmai ! Facile à décrire, on y trouvait surtout trois choses: quelques installations visuelles liées à la série (genre la possibilité de se prendre en photo dans le petit véhicule tracté par le roi des kappas), une boutique spéciale avec pas mal de goodies liés à la série (avec tout ce que vous attendez: porte-clés, clear files, cahiers, assiettes, BluRay, CD, etc etc) et enfin, en troisième, le coeur de la maison: l’exposition de pas mal de documents de travail autour de la série. Donc plein d’animations clés, plein de design de travail, du chara design, les photos qui ont servies de base à la conception du sublime ending, etc etc.

C’était ma première expo du genre donc je ne saurais comparer avec d’autre série mais c’était une expérience assez plaisante, y’avait pas mal de choses à voir et pour peu que les animations clés, par exemple, c’est votre trip, y’a pas mal de choses sympas à observer. Ma partie préférée était elle du côté du chara-design avec aussi bien les travaux préparatoires que les chara-design finaux, validés par Kunihiko Ikuhara avec son petit tampon très swag que j’aurais aimé vous monter mais j’ai respecté l’interdiction de prendre des photos.

J’aimerais juste une minute de silence pour les nombreux staffs de l’expo qui toute la journée restent debout et doivent se taper en boucle la musique de leur partie. Genre la partie design/conception de l’ending, t’avais Stand by me en version courte qui bouclait toute la journée, la chanson est géniale mais honnêtement au bout de 15mn moi même j’en pouvais plus :’D.

Le top 10 des ventes de manga à la librairie de Sunshine City. Vu qu’on est dans une semaine de sortie des Jump, la Shueisha domine pas mal avec Haikyuu, Seraph, We Never Learn, Dr Stone et, DAMN, ACTE AGE EN 4EME PLACE. Notez quele 7e, qui est en rupture, est – si j’ai bien compris – le tome 16 de Kimetsu no Yaiba. Qui est sorti il y’a… deux mois.

Après ça, on a fait un peu le tour des boutiques du Sunshine City, à commencer par le Pokémon Center qui était un poil plus grand qu’au Skytree – j’ai craqué sur des baguettes Ronflex comme ça j’aurais mes propres baguettes pendant tout le voyage. En vrai j’ai honnêtement pas grand chose de plus à dire sur ces centres commerciaux qui sont mine de rien assez proches des nôtres dans leur conception. On m’avait prévenu du fait que ce genre de méga centre commercial c’était souvent ultra bruyant et ultra bondé mais honnêtement pour un samedi soir ça allait pas mal, et niveau bruit j’ai pas trouvé ça si abusé. Faut juste accepter les chansons en boucle dans certaines boutiques. Le Pokémon Center, par exemple, y’avait UNE chanson en boucle, sans doute l’opening de la nouvelle saison qui arrive. Chanson super cool au demeurant, la première fois que je l’ai entendu j’étais super hype, mais pareil, au bout de 10 fois tu commences à vouloir plus de choses.

Après le Pokémon Center en terme de bruits c’est une expérience à elle toute seule, j’étais assez fasciné par les vendeurs qui vraiment parlent beaucoup et fort. « REGARDEZ MES PELUCHES, C’EST LES STARTERS DE GALAR, REGARDEZ LES MADAME AH OUI ILS SONT BEAUX ILS SONT FRAIS C’EST MES PELUCHES DES STARTERS DE GALAR. » Je pense que c’était comme ça qu’ils parlaient.

Bref, les commerçants japonais qui parlent fort et tout le temps, je découvre. Je m’y habitue. C’est étrangement moins agressif que la même chose en France parce que souvent en France on s’adresse à toi personnellement dans ce genre de cas. Ici les mecs et les meufs ils parlent dans une sorte de… vide ? Ils parlent à la foule, pas à toi. Donc du coup ça fait partie… de l’ambiance ? Et moi ça m’ennuie moins. De toute façon je comprends pas ce qu’on me dit. C’est vrai que je suis toujours super mal à l’aise quand un caissier japonais me tape une longue phrase en japonais et que à ce moment là je suis tellement en stress que je sais même plus dire nihongowakarimasen donc je fais juste « ai » en remuant la tête. Ca se trouve j’ai signé un crédit dans ce pays sans faire exprès.

Mais après toutes ces aventures en centre commercial bon bah il est que 18h, IL FAIT NUIT DEHORS WHAT THE FUCK, tout commence peu à peu à fermer et là on m’indique un dernier bon plan: un petit matsuri (festival d’été) à Shibuya. Ok, c’est parti mon kiki, on traverse la foule d’Ikebukuro, je passe par un croisement et je fais « omg c’est là que Celty fait de la moto dans Durarara« , et 20mn plus tard nous voilà à Shibuya. La rumeur veut que la gare est un labyrinthe mais nous on s’en foutait, notre train nous menait à un quai lointain qui était pile à une distance raisonnable de notre temple. Donc pas de gens perdus. Yay.

Et du coup je suis heureux de vous confirmer que les festivals d’été, au Japon, bah même IRL y’a toujours les mêmes trucs que dans les animes. J’y ai vu le fameux stand de « chope-des-poissons-rouges-avec-du-papier », on pouvait y manger des yakisoba, des yakitori, des toriyaki, de la glace pillée… Je me suis bien fait plaisir avec du poulet pané, j’ai testé mon premier toriyaki et j’ai été instantanément dégouté à vie d’en remanger (c’est vraiment rien de ce que j’aime dedans mais, eh, il fallait tester pour détester.) On a assisté à un concert de japonaises qui faisaient du koto comme des badass, suivi d’une heure de représentation d’un clown-mime qui a voulu mimer le fait de me piquer mon poulet pané MAIS J’AI HEROIQUEMENT REFUSE. DEVANT TOUT LE MONDE.

Après contrairement aux animes, y’a pas eu tant de yukatas que ça (et c’est surtout les enfants qui en portaient) mais par contre on a bien eu toutes les petites cérémonies religieuses, certaines vraiment fortes à voir – comme le fait de faire sortir le prêtre du temple entouré par un drap blanc et caché du public pour ne pas que son âme s’envole après sa prière. Quand cette cérémonie commence, tout le temple est plongé dans le noir et ça amène, encore une fois, une ambiance très spirituelle, où tout le monde soudainement se tait… sauf les enfants :’D.

Bref, une très chouette expérience d’une ou deux heures, le festival prenant fin à l’heure très tardive de… 21h. Effectivement, faut que je m’habitue. Après ça, bah temps une dernière fois de rentrer et ce n’est pas forcément passionnant: marche dans Shibuya direction la Ginza Line, je la trouve, je la prends, je descends pas loin de mon hotel, j’arrive dans ma chambre, je me met en pyjama, et là le sommeil encore une fois il arrive bien vite. Même si avant je me permets de zapper quelques minutes devant la télé japonaise qui est, effectivement, ultra agressive ! Pas mal de bruit et, surtout, 3000 informations à l’écran, tout le temps. Sans compter les nombreuses pauses publicitaires mais là aussi, si je peux me faire une observation après 72h dans ce pays, c’est que la pub ici elle est omniprésente.

En tout cas je lance TV Tokyo, je note que y’a un anime, c’est le film Grisiaia sorti en début d’année, je le met un peu en fond pendant que je prépare mes valises et le bordel, je note que le film est interrompu très régulièrement par des pubs et là pour le coup c’est les pubs clairement axé otakus avec pas mal de mobages. Je note que littéralement 3 pubs sur 4 c’est pour un jeu Bushiroad. A un moment le film est carrément interrompu par un autre programme, une sorte de quiz ou deux présentateurs posent des questions à un groupe d’idols virtuelles, animées sans doute via ce logiciel qui sert à gérer la majorité des youtubeuses virtuelles. Je retiens surtout que ces idols sont chara-designées par Yukiko Horiguchi et ça se ressent pas mal. Pour info le groupe s’appelle 22/7 donc faites ce que vous voulez de l’info.

(Et à 1h du matin mon corps s’est reveillé du coup lol je me suis dit « ha bah à 1h du matin y’a Symphogear de diffusé sur Tokyo MX », du coup j’ai maté 3mn de Symphogear j’étais content je le matais en direct à la télé, fier comme un pape.) (Puis je me suis recouché.) (Pour me lever à 5h40 du matin.)

Et donc voilà pour ces jours 2 et 3 ! Un peu de stress, mais pas mal de bonnes découvertes. Faut juste que j’apprenne certains automatismes, que je prenne de meilleurs réflexes quand on me parle en japonais et que je sois plus assuré. Là c’est le grand départ pour Hiroshima, où j’y passe les trois prochaines nuits, la méteo y annonce 34° pour cet après-midi, ça va être sportif. En tout cas j’ai réussi à pas me perdre dans Tokyo Station à réserver une place dans le Shinkasen et à pas perdre mon JR Pass au bout de 20mn donc le voyage s’annonce bien. Je vous raconterais ça très bientôt~

Photos diverses

Quelles boissons japonaises as t-on bu aujourd’hui ?

Ecoutez, WordPress continue de me passer les photos portrait en photo paysage pour je ne sais quelle raison, j’ai pas le courage de les remettre dans le bon sens cette fois :'(.

Oi Ocha

Tsuchi m’en avait fait goûté la veille, j’avais sorti un « ah merde c’est amer » il m’a répondu « bah oui c’est du thé » et je me suis rendu compte que j’ai vécu comme un occidental toutes ces années à me dire « thé froid en bouteille = sucré à mort. » Du coup ouais j’aime pas forcément le Oi Ocha, qui est pas vraiment ce que j’attends d’une boisson fraîche. Je devrais m’y faire, ils ont pas peur de taper dans l’amer dans ce pays.

Tropicana Banana Blend

C’est du jus multi-fruits à la banane, j’ai des mauvaises expériences de banane dans des jus, mais ici ça passe impec. Facile à boire, ça met la pèche. C’est juste un prix un peu chéros en combini pour ce que c’est et c’est le seul point noir.

Fanta Pèche

Après la terrible découverte du Fanta Raisin, on tente en YOLO le fanta pèche qui est bien moins agressif et cache mieux ses origines chimiques ! J’apprécie pas mal la différence de saveur de la pèche entre Occident et Japon. Ca pourrait devenir une valeur sûre.

Calpis

C’est censé être un mélange d’eau et de différents produits laitiers mais ça donne un goût qui me rappellait les Pim’s à l’orange… Du coup c’était comme si je buvais des Pim’s. Les premières gorgées étaient une vraie bonne surprise, l’impression de découvrir quelque chose de pas mauvais. Mais je vais pas mentir: finir la bouteille a été une épreuve, le goût gave très vite !

Jus d’orange Pokka Sapporo

C’est du jus d’orange… avec plus de pulpe que de jus… Si vous aimez beaucoup la pulpe dans les jus d’orange c’est vraiment pour vous. Si vous voulez plus d’équilibre… yep. Après le goût de l’orange est particulièrement bon, c’est juste niveau texture que je suis mitigé.

Le Lemon Punch du matsuri de Shibuya

Très chouette limonade ! Ni trop sucrée, ni trop amère, avec des petits morceaux de citrons pour nous accompagner. Bon après comme partout au Japon dès qu’on nous sert à boire y’a 300 glaçons dans le verre, mais ça ne réduit pas le plaisir.

Le Classement après 3 jours

  • 1/ Le Lemon Punch du matsuri de Shibuya
  • 2/ Fanta Pèche
  • 3/ Tropicana Banana Blend
  • 4/ 100% Apple
  • 5/ Minute Maid Aloe & Grapefruit
  • 6/ Jus d’orange Pokka Sapporo
  • 7/ Calpis
  • 8/ Oi Ocha
  • 9/ Fanta Grape

PS: J’écris ce billet dans le train qui fait Tokyo – Kobé et j’ai oublié de prendre à manger en partant. Sauf que le trajet fait 3h. Il me reste 30mn avant d’arriver à Kobé et là bas j’aurais pas le temps de manger vu que ma correspondance pour Hiroshima elle est de huit minutes. J’ai faim. Et tout ce que j’ai c’est une bouteille de soda.

Envie de soutenir Néant Vert et son auteur ? Retrouvez Amo sur Patreon:
Become a patron at Patreon!

Un commentaire

  • Kawa

    J’adore le principe du classement des boissons! Je suis pas tellement surpris de voir le Fanta pêche en 2éme tellement les boissons à la pêche sont une valeur sure au Japon.
    Par curiosité si tu croises du Natchan Pomme et surtout Orange, je serais curieux de voir ou tu les classerais XD.
    Pour le raisin, un ami vivant la bas m’a dit que c’était le gout du raisin (le fruit) japonais car il s’agit de vignes différentes. Perso j’ai jamais testé mais d’après cela n’a rien à voir avec la chimie.

Répondre à Kawa Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *