Les Enfants du Temps – The Sky Is A Neighborhood
Intéressante la carrière de Makoto Shinkai, non ? Pari d’animateur qui réalisait ses projets quasiment intégralement en solo, il est aujourd’hui sur le toit de l’animation japonaise, et le monde entier commence sûrement, mais doucement, à retenir son nom. Pour ceux qui l’ont découverts dans le milieu des années 2000 avec des films confidentiels comme Voices of a distant star ou la Tour au délà des nuages, le voir aujourd’hui à l’affiche de plus de 200 salles françaises et le voir mener une nouvelle fois le box office japonais annuel devant Disney et le MCU doit être étrange. Même moi qui l’a découvert au début de cette décennie – avec Cinq centimètres par seconde – peine à réaliser l’escalade titanesque qu’il a réalisé en terme de statut en quelques années à peine. Et j’en suis à chaque seconde un peu plus heureux car c’est un créateur que j’aime énormément !
Il y’a donc trois ans, je chroniquais ici même Your Name qui m’avait énormément plu. Dans Your Name, Makoto Shinkai pratiquait un léger numéro d’équilibriste dans le sens où il y évoquait énormément de ses thèmes de prédilection (gérer une disparition, / les romances compliquées par des distances) mais essayait de les ouvrir à un plus large public en mettant une emphase plus affirmée que précedemment sur le divertissement. Du coup on avait un film extrêmement bien rythmé, racontant au départ une histoire simple pimentée par un twist qui est non seulement très bien géré mais offrait en bonus un vrai interêt à aller le revoir pour capter les détails loupés lors du premier visionnage. Rajoutez à cela le talent habituel du réalisateur pour offrir des beaux plans et sublimer les paysages urbains, et vous aviez un film qui était, en quelque sorte, condamné au succès. Surtout quand, en bonus, on avait un message qui pouvait parfaitement résonner avec le Japon post-tremblement de terre du Tohoku. Laissons les haineux hainer leur jalousie sur le succès du film et concentrons nous sur l’essentiel: Your Name était un chouette blockbuster, bien mené, bien rythmé, bien mis en scène, visuellement sublime et capable de captiver autant le grand public que les fanas d’animation, top.
Maintenant, suivre Your Name n’était pas mission facile et on le savait tous, personne ne voulait être à la place de Shinkai. Du coup voilà ces Enfants du Temps qui étaient condamnés soit à faire mieux soit à se faire défoncer pour pas être aussi bien. Et bon je vais pas faire durer le suspens:
Les Enfants du Temps c’est pas aussi bien que Your Name.
Maintenant, regardez moi bien dans les yeux ce que je vais vous dire est important: c’est pas vraiment un souci !
Des comparaisons entre Les Enfants du Temps et Your Name, vous allez en avoir des tonnes et des tonnes qui vont arriver cette semaine et la suivante. Forcément. Les films sont similaires sur pas mal de points, se font même écho de temps à autres, mais ça c’est pas anormal chez Shinkai, qui est un réalisateur qui a toujours essayé de faire résonner ses oeuvres entre elles – à l’exception peut-être de Agartha, projet définitivement très atypique dans son CV. Du coup essayons de dépasser ça, disons dès maintenant que Les Enfants du Temps est un film moins mémorable, moins maîtrisé que son précédent film, et stoppons ici les comparaisons pour nous attaquer au film en lui-même. Quelles sont ses qualités, ses défauts, que raconte t-il ? A chaud, une heure et demi après être sorti de la salle, essayons de disséquer tout ça.
Comme d’hab avec Shinkai ma critique est en deux parties: une partie sans spoiler, très générale, lisible par tous, et une partie avec spoiler où je vais préciser les scènes qui m’ont le plus marqué ou les points d’intrigue qui peuvent m’avoir chiffoné.
Car voilà, si je devais dire ce qui me semblait pour moi être le défaut le plus frustrant des Enfants du Temps… c’est que d’un point de vue intrigue et narration, il m’a paru très fouilli ! Pourtant le pitch de simple est censé être simple: on y suit un garçon qui fugue de son île natale pour aller vivre à Tokyo en mode arrache totale sachant que c’est un Tokyo qui vit un été extrêmement maussade, avec une pluie qui ne se stoppe quasiment jamais. Après différentes mésaventures, ce héros – nommé Hodaka – fait la rencontre de Hina, une fille gentille comme tout et qui semble avoir le pouvoir de faire apparaître le soleil si elle le prie suffisamment fort. Et si au départ ces deux adolescents vont exploiter ces pouvoirs de manière fun et décontractée, il y’a ptet… une conséquence.
Bref sur le papier, on pourrait se dire « ah cool Makoto Shinkai qui va faire un truc cool et fun, un peu à La Traversée du Temps » sauf que derrière y’a pas mal d’histoires parallèles qui vont s’attacher, le héros étant fugueur il se pourrait que la police veuille remettre la main sur lui, l’héroïne a l’air de planquer quelques trucs et bon, y’a une conséquence à ces pouvoirs, donc évidemment que ça va être compliqué. Et si le film se tient bien sur une heure, son changement d’ambiance à un moment-clé du film va s’accompagner d’un certain ralentissement de l’intrigue, où j’ai le sentiment qu’on va prendre pas mal de détours pour rejoindre un point attendu. En somme, c’est un film avec sans doute un peu de gras, et quelques scènes qui m’ont pas paru formidablement utiles !
Et le pire c’est que, souvent, ces scènes un peu médiocre servaient de pont entre quelques scènes visuellement extraordinaires donc je soupçonne que Shinkai avait ces « grosses scènes » en tête, voulait à tout prix les faire, mais est pas parvenu à trouver des moyens très satisfaisants de lier ces grosses scènes entre elles. Du coup il s’est un peu contenté du minimum. C’est dommage et ça donne à l’ensemble un sentiment pas forcément toujours très maîtrisé !
Autre point qui m’a un peu gêné: les placements produits. Oh y’en avait déjà dans certains films précédents, mais ici c’est un petit peu abusé, surtout au début du film. Je pense que tous ceux qui ont vus le film ont pu constater que la scène dans le McDonald’s est un peu… too much. Genre j’avais l’impression de voir vraiment une pub pour la chaîne, sentiment exacerbé par le fait que je sais que Makoto Shinkai a déjà réalisé des pubs donc je sais qu’il peut être bon pour ça ! Regardez Dareka no Manazashi par exemple ! C’est d’autant plus insupportable que des vraies marques s’affichent à côté de parodies de vraies marques genre un vrai logo Pepsi à côté d’un logo TUSHIBA et moi j’étais là « mais enfin, quitte à mettre des vraies marques allez jusqu’au bout et mettez que des vraies marques, enfin ! »
C’est là que tu sens que c’est un film post-Your Name et que les contrats ont du affluer au sein de la Toho pour des partenariats fructueux avec la moitié des entreprises du Japon. Bref, c’est un détail pour vous mais moi ça m’a un peu sorti du truc, surtout au début du film :’D. Puis merde ça me saoule de voir des vraies marques dans du film d’animation ! Autant en film live ça peut se comprendre, autant l’animation tu crées tout de zéro et j’ai cette petite passion pour les « fausses marques » et les créations d’artistes pour créer des sociétés fictives et crédibles. Du coup un peu saoulé par voir McDonald’s, Pepsi ou des currys locaux toutes les trente secondes. Bon après c’était dans des belles scènes. Parce que, attention: ouais le film il est SOMPTUEUX.
Ok j’ai dit « plus de comparaisons avec Your Name » mais je vais briser cette règle très calmement pour signaler que je trouve le film encore plus beau que Your Name et bah oui c’est comme ça, c’est pas moi qui fait les règles. Là pour le coup Shinkai il est arrivé il a fait « on va sublimer Tokyo pendant deux heures » puis il a rajouté derrière « et puis on va faire de la pluie, des lumières, des orages. » Bref on le connaît notre Makotoche, on sait ce qu’il aime mettre en scène donc oui on va avoir des plans sur le système ferroviaire japonais, on va avoir des buildings au soleil couchant, des flaques et des paysages oniriques. Ca fait quinze ans qu’il fait quasiment que ça donc, sans surprise, là il est au top ! Même moi qui suit revenu de trois semaines au Japon en me disant « ouais non Tokyo j’ai pas tant aimé que ça » là ce con il m’a donné envie d’y retourner et de redonner ma chance à l’esthétisme si particulier qu’est celui de Tokyo. Entre les plans de la Skytree sous la pluie, Roppongi de nuit ou même Shibuya dans une éclaircie, ça m’étonnerait qu’en plus des millions obtenus de la part d’entreprises qui veulent apparaître dans son film, il aie aussi chopé des millions de la part de l’office du tourisme de Tokyo qui lui a fait « vas y sublime notre ville, là. »
Bref, vraiment, je trouve que d’un point de vue visuel et mise en scène chaque plan est, au minimum, beau. Y’en a qui sont magnifiques, d’autres qui sont superbes et même quelques uns qui sont époustouflants, les moins bons sont « juste » beaux donc bref sur l’aspect esthétique, Les Enfants du Temps est bel et bien un film qui maîtrise à fond son sujet. Ainsi même si ce que le film montre est parfois pas forcément très maîtrisé, au moins on en tirera toujours des jolies choses à l’écran.
Enfin ma surprise vient un peu du message que le film adresse. Makoto Shinkai aura beau dire que c’est pas un film sur le dérèglement climatique… bah un peu quand même. Et en somme le film a un point de vue ptet très typique du Japon: en somme la nature fait ce qu’elle veut de nous, et c’est à nous de s’y adapter. Y’a un dialogue bien précis qui vire un peu dans le climato-sceptisme, avec un prêtre qui nous dit très sûr de lui que « la météo a toujours été folle, c’est juste qu’on la mesure que depuis cent ans » mais vu que là on est dans un monde où les filles-soleil existent vraiment et sont basées sur des légendes devenues réelles, ça fait sans doute minimum sens.
Cela étant, le reste du récit – et particulièrement la conclusion du film – sert surtout à rappeler aux humains qu’on est rien face à la méteo, et que toute tentative de le contrôler nous sautera à la tronche. C’est pragmatique, fataliste, bref on y retrouve un peu de dépression terre à terre à la Shinkai de ses débuts genre « ouais c’est la merde, faites avec hein. »
Ah, et en dernier point – le film continue cet effort de Shinkai de vouloir injecter de plus en plus d’humour dans ses films, une tendance qui avait démarrée… avec Your Name, ses autres films n’étant pas particulièrement drôle. Et je trouve que dans l’ensemble l’humour fonctionne pas trop mal, même si ça repose sur pas mal de clichés typiques de romcom japonaise donc, oui, y’aura des blagues liés à la maladresse adolescente du héros, mais derrière on a des persos assez hilarants comme « Prof », le petite frère de l’héroïne, qui dans chaque scène où il apparaît offre un humour de décalage assez bienvenu.
Prof est d’ailleurs intéressant parce que dans Les Enfants du Temps, si les enfants sont plutôt matures et responsables, bah les adultes, eux, sont globalement pas des gens très efficaces: la police est composée de nullos incapables de rattraper un enfant dès qu’il court un peu, les services sociaux agissent de manière hâtive pour corriger une situation qu’ils ont laissés dormir presque un an, Hodaka va se faire héberger à Tokyo et se faire un peu exploiter par un gars figé sur place et plus passionné par le pachinko que par essayer de remettre sa vie en ordre. En somme la seule figure adulte « positive » c’est Natsumi, qui va servir de mentor un peu crédule à Hodaka, et qui est surtout assez jeune puisqu’elle cherche avant tout à trouver son premier boulot. En somme, un personnage entre deux âges. Ni adolescente, ni vraiment adulte. Peut-être pour ça que chacune de ses actions bénéficie aux personnages autour d’elle ?
Donc voilà pour la critique sans spoiler ! Dans l’ensemble Les Enfants du Temps est un bon moment, surtout porté par des visuels époustouflants et un casting de personnages qui fonctionne pas trop mal. La vraie faiblesse du film est son intrigue, qui s’essouffle clairement par moment, et est narrée de manière pas toujours très naturelle, avec beaucoup de coïncidences hasardeuses genre des personnages qui passent leur temps à se croiser « au bon moment » dans un Tokyo gigantesque. Cela étant dit, ne jetons pas bébé avec l’eau du bain: le film reste un chouette divertissement.
Maintenant quelques commentaires sur des scènes bien précises et à partir de là on entre en zone spoiler. Pas que y’aie grand chose de ouf à spoiler des Enfants du Temps – le film ne repose pas sur un vrai twist comme Your Name – mais, eh, restons prudent.
Donc déjà même si je trouve que d’un point de vue narration le film se perd BEAUCOUP sur sa fin avec cette course-poursuite quasi interminable entre le héros et la police, c’est quand même dans cette partie que y’a certaines des meilleures idées. Tout ce moment où le héros court jusqu’à se péter la jambe sur les rails désertés de Tokyo, c’est fort. Plus généralement, j’adore toute cette partie du film qui se déroule dans un Tokyo inondé mais ultra-ensolleilé, où les personnages ont de l’eau jusqu’aux mollets et où la vie semble s’être stoppée dans la capitale. C’est somptueux aussi bien visuellement que symboliquement – avec le reflet du soleil sur l’eau qui donne l’impression que Tokyo n’a jamais autant rayonné que quand elle était totalement vide de monde.
La fin également, avec Tokyo qui termine submergé par les eaux, est tout aussi intéressant. A la fois parce que ça permet une nouvelle fois quelques images superbes – Odaiba immergé, par exemple, avec les bateaux qui passent à travers et une sorte de nouveau tourisme qui semble s’être développé – mais aussi parce que ça porte jusqu’au bout ce message fataliste que j’exprimais plus tôt. Pour Shinkai, normal que la nature reprenne ses droits et que le Tokyo « non naturel », celui qui s’est construit sur des terre créées par l’homme depuis la baie, disparaisse face aux actions de la nature. Encore une fois le message est assez clair: l’humain doit rester à sa place et n’a pas à avoir la prétention de pouvoir contrôler la nature (donc la méteo et la géographie) à sa guise.
C’est intéressant parce que du coup tout revient au choix que doit faire le héros à la fin: soit laisser Hina disparaître à jamais (afin que la météo redevienne normale et que Tokyo soit sauvé), soit aller sauver Hina (et laisser la pluie inonder Tokyo.) Il fait le choix de sauver Hina, Tokyo est donc condamné, mais c’est l’amour qui l’emporte. En y réfléchissant, ça me paraît… cohérent avec le message que le film porte. C’est pas un message si compliqué d’ailleurs: comme le héros, focalisons nous sur les autres humains, sur l’amour et le rapprochement, plutôt qu’essayer de vouloir « contrôler » des choses que nous n’avons pas à vouloir contrôler. D’ailleurs j’aime bien la certaine nonchalance dont est dépeint le Tokyo sous les eaux – personne a l’air triste, la vie continue et s’adapte car, au final, ce qui a disparu sous les eaux, ce ne sont « que » des bâtiments. L’inondation s’étant faite très progressivement sur trois années, il n’y a a priori pas eu de victimes majeures, personne n’est mort, donc l’humanité a fait ce qu’elle fait toujours: s’adapter. Ca rappelle un peu le Ponyo de Miyazaki où personne semble très triste de voir l’eau engloutir des villes entières.
Maintenant si je dois juger ce point de vue, je vous avoue que là j’ai aucune idée de si c’est un message optimiste ou pessimiste sur notre avenir dans l’état climatique actuel. Y’a ce côté « oui le monde va couler mais, eh, l’humain sait s’adapter, non ? » qui est aussi pragmatique que ptet un peu écolo-néfaste. Bon.
Sinon je savais avant le film que y’aurait un caméo des héros de Your Name mais je pensais pas que ça serait des caméos aussi… explicites. Je pensais que ça allait être comme dans Your Name, ou la prof de Garden of Words apparaît de manière très secondaire. Quand Taki débarque pour tailler le gras avec le héros bah ça nous saute vraiment à la gueule et ça déconcentre même pas mal notre attention du contenu de la scène. Idem quand Mitsuha revient en temps que vendeuse de bijoux trois scènes plus tard, là aussi y’a un faux mystère qui est joué deux secondes avant la révélation que, oui, c’est Mitsuha, et là aussi ça déconcentre un peu parce que le focus est fait sur cette « révélation. » C’est subtil comme une brique. Très triste que la prof de Garden of Words revienne pas (d’autant que là elle aurait été ravie, elle aurait pu aller au parc tous les jours) mais bon, Makoto Shinkai a quand même réussi à trouver un petit rôle pour Kana Hanazawa – qui joue l’une des petites copines du frère de Hina, en compagnie de Ayane Sakura.
Par contre j’ai pas forcément compris pourquoi Hina et son frère vivent tout seul depuis la mort de leur mère sans que personne débarque plus tôt que ça. Je veux bien que les services sociaux au Japon ça soit pas la panacée mais je ne comprends pas non plus en quoi on est censé craindre pour Hina et son frère si jamais ils trouvent une famille d’accueil ? J’interprète cette scène comme de la panique adolescente de la part de Hina mais du coup j’avais un peu du mal à les encourager dans cette fuite en avant parce que je me disais tout simplement qu’être récupérés par les services sociaux ça allait être ce qui leur arriverait de mieux. Mais bon je vois ça aussi comme des adolescents qui veulent se créer une aventure et rêvent de goûter aux avantages de l’indépendance… avec une certaine impatience.
C’est ptet ça, finalement, l’aspect intéressant de ce casting: des adolescents qui rêvent de devenir adulte, des adultes qui aimeraient pour la plupart revenir dans le passé mais peinent à accepter leur nouveau statut dans ce monde. Ils se complètent, en quelque sorte.
Ai-je d’autres choses à rajouter ? Bah je pourrais citer des scènes que j’aime bien mais est-ce intéressant ? Je parlais taleur du Tokyo caniculaire-inondé, mais y’a aussi ces plans où la neige tombe en plein été (avec la vision de gens en t-shirts qui voient les flocons tomber), cette scène assez sublime de l’éclaircie pour le feu d’artifice ou bien l’intro sur le bateau, avec ce héros qui semble vraiment kiffer la pluie. C’est un peu étrange d’ailleurs: le film nous le présente dès le début comme un type qui semble passionné par la pluie mais ça n’a pas l’air d’avoir une importance par la suite. Du coup quand Hina lui demande « est-ce que tu aimerais voir la pluie cesser » et qu’il répond « non » je repensais à cette scène au début ou il avait l’air de méga kiffer l’orage qui lui tombait sur la gueule donc j’étais un peu… décontenancé. Ca rajoute un peu au fouilli global de l’intrigue que je décrivais plus tôt.
Donc voilà, dans l’ensemble je retiendrais sans doute plus Les Enfants du Temps pour ses images, ses plans, ses mises en scène, son univers que pour sa romance ou son intrigue. Un peu comme… La Tour Au Délà des Nuages, tiens. La Tour c’est un film dont j’avais adoré les plans et les idées, mais que je trouvais pas toujours maîtrisé dans son exécution. C’est finalement le même sentiment que j’ai sur ces Enfants du Temps, que je vais avoir du mal à défendre de manière passionnée malgré ne pas avoir passé un mauvais moment devant. J’aurais ptet aimé un truc avec moins de gras, où chaque scène aurait vraiment eu une place dans la narration, au lieu d’avoir l’inverse c’est à dire une narration qui se force pour placer à tout prix certaines scènes. Mais bon je commence à radoter, le film reste bon, vous l’avez bien compris mais y’a ce petit regret de se dire que ça aurait pu être encore mieux. Dans mon article sur Your Name je commençais en disant que j’étais admiratif du fait que c’était un film sur lequel il y’avait beaucoup de choses à dire, au point que là, sur Les Enfants du Temps, je suis frustré et agacé de pas avoir grand chose à dire dessus. Tant pis, hein !