So I’m a Spider, So What ? – Scar Tissue
Critique d’anime pour cette semaine, voilà le programme ! So I’m a Spider so What vient de se conclure après 24 épisodes, et ça me paraissait une série intéressante à décortiquer. Que ce soit via sa production, son univers, ses personnages ou son intrigue, y’a pas mal de sujets à aborder d’un seul coup donc ne perdons pas de temps et allons-t gaiement !
So I’m a Spider so What est donc une série démarrée en janvier 2021, et qui a vu sa conclusion être diffusée la semaine dernière – le 3 juillet – après 24 épisodes. Elle adapte un web novel de Okina Baba qui a connu une ascension fulgurante puisque d’abord publié sur le célèbre site Shôsetsukai ni Narô, un site regroupant plein d’histoires originales et gratuites publiés par des amateurs, dont beaucoup vont devenir des stars du milieu – Re:Zero, Overlord, Ascendance of a Bookworm ou bien KonoSuba entre mille autres exemples étaient des web novels publiés sur ce site avant d’être remarqués par des éditeurs. So I’m a Spider so What est allé très vite dans ce domaine, puisque l’histoire commence à être publiée au milieu d’année 2015, avant d’être remarqué par Kadokawa qui dès décembre 2015 va démarrer la publication d’une adaptation en manga ainsi que d’une version light novel du web novel original, avec les quelques réecritures que cela implique.
Quant à l’animé, il est annoncé en début d’été 2018 mais mettra finalement deux ans et demi après cette annonce avant d’arriver sur les écrans: d’abord prévu pour une sortie en 2020, la pandémie va troubler la pré-production et, comme beaucoup d’autres séries, So I’m a Spider so What se retrouve donc à squatter la saison d’hiver 2021. Et donc c’est cette adaptation animée dont on va parler aujourd’hui ! Vous êtes ici, comme pourrait dire une carte du métro parisien !
So I’m a Spider so What raconte une histoire à priori simple: l’histoire d’une lycéenne – Hiiro Wakaba – morte dans des conditions vachement cheloues (une salle de classe qui… explose ?) et qui se retrouve réincarnée dans un monde de fantasy… sous la forme d’une petite araignée de très très bas niveau, à peine née. Elle va donc tâcher de tout faire pour survivre: gagner de l’expérience, récupérer des compétences, évoluer en permanence. Et peut-être ainsi devenir suffisamment puissante pour… avoir une vie tranquille.
Évidemment, l’histoire se complexifie au fur et à mesure: on se rend très vite que c’est toute la classe de Wakaba qui est morte en même tant qu’elle, et que chaque lycéen a été réincarné à un endroit différent. Beaucoup se sont réincarnés dans le corps de bébés humains destinés à de grandes choses, certains se sont également réincarnés au sein de monstres mystiques comme dragons ou vampires et, manifestement, tout ce beau monde est susceptible de jouer un rôle dans les guerres entre royaumes qui gangrènent ce monde.
On a donc là un isekai qui démarre un peu comme une parodie de Moi, quand je me réincarne en Slime, dans le sens où là encore on retrouve un concept impliquant un héros qui se retrouve réincarné dans ce qui est censé être un des monstres les plus faibles de l’univers, mais qui va retourner les tables en sa faveur et vite se rendre compte que sa race est peut-être plus pétée qu’on le suspecte. Sachant que Slime était déjà une parodie, on est donc ici sur un terrain un peu glissant, mais Spider va vite retomber sur ses nombreuses pattes en montrant très rapidement un grand soin dans la construction de son univers… et en étant finalement plus « sérieux » que le démarrage de Slime. Ainsi, notre héroïne va rapidement devoir tout faire pour survivre et, entre quelques remarques rigolotes et un peu débiles, va se retrouver très vite à pratiquer le cannibalisme, à combattre des monstres très glauques et très puissants, dans des combats mine de rien assez sanglants, entre ce qui est souvent des prédateurs prêts à tout pour l’emporter.
Au début du récit, on est donc rapidement attaché à l’héroïne – Wakaba alias Kumoko – qui est seule, ne trouvera jamais beaucoup de compagnie sur son chemin pendant le déroulement de la série et va donc s’exprimer par de très longs monologues solitaires. C’est là évidemment que mon biais parle parce que la raison principale pour laquelle j’avais commencé la série c’était parce que j’avais appris que Kumoko allait être doublé par… Aoi Yuki. Une de mes doubleuses favorites, que vous connaissez peut-être pour Madoka dans Madoka Magica, Futaba dans Persona 5, Tanya dans Youjou Senki, Boogiepop dans Boogiepop and others ou bien Hibiki dans Symphogear. Une doubleuse à la polyvalence remarquable, capable d’alterner entre plein de voix différentes, et extrêmement douée quand il s’agit de faire preuve de dynamisme. Pas de surprise: sur Kumoko elle est impériale, et insuffle au personnage une force et une énergie constante, avec une variété de ton bienvenu quand parfois, dans de nombreux épisodes, tu n’entends littéralement qu’elle.
Ne suivre que les aventures de notre héroïne araignée, c’était par exemple le choix qu’avait fait… l’adaptation manga du light novel. Qui partait du principe que puisque la série s’appelait So I’m a Spider so What, autant se centrer sur l’histoire de notre héroïne araignée, non ? Et comme le manga est sorti en France, contrairement au web novel et au light novel originaux, je vous avoue que j’avais abordé la série comme j’avais abordé le manga, en me disant que ça allait être plein d’épisodes remplis de Aoi Yûki qui fait des tirades en solitaire, vu que Kumoko ne croise aucune autre personnage doué de parole avant un bail.
Sauf que, surprise: So I’m a Spider so What suit ce que faisait le light novel et nous propose donc deux histoires parallèles. Nous n’allons donc pas suivre que les aventures de l’araignée mais aussi les aventures de Shun, autre élève réincarné, lui dans le corps d’un enfant royal destiné à devenir « Preux Chevalier », un des combattants les plus illustres et les plus forts du royaume, chargé de faire gagner le bien contre le mal yadda yadda. Il va se faire des amis au sein de son académie de magie, va se rapprocher d’autres réincarnés, et ils vont ensemble essayer d’empêcher le royaume de sombrer sous les coups des empires rivaux et des forces du mal locales. On va donc alterner en permanence entre ces deux aventures qui vont, sans surprise, se croiser le moment venu.
D’ailleurs l’animé démarque déjà ces deux aventures en tentant de confier à chacune son propre style visuel: les aventures de Kumoko sont presque en full-3D, avec une araignée héroïne au modèle 3D évoluant sans cesse, tandis que les aventures de nos aventuriers humains réincarnés sont au maximum en animation 2D traditionnelle. Quand Kumoko combat, c’est souvent en utilisant le plein potentiel que permet la 3D niveau mise en scène et chorégraphie, avec une caméra dynamique, qui l’accompagne quand elle navigue dans les airs via sa toile et doit combattre ses ennemis en utilisant sa rapidité et sa vitesse, qui sont ses principaux atouts. Du côté des humains, les combats vont être plus lourds, plus statiques, mais la 2D va surtout essayer de mettre l’emphase sur des bons plans, sur les expressions du visage et les mouvements des personnages.
En tout cas, ça c’est la théorie. Car sous pas mal d’aspects, un fossé sépare l’aventure « araignée » et l’aventure « humaine. »
Déjà, oui, l’aventure humaine met du temps à devenir intéressante. Quand tu passes deux épisodes avec une araignée débilement fun qui met en place des stratégèmes débiles, originaux et audacieux pour survivre et gagner des niveaux dans sa grotte, repasser sur des humains lambda qui font des aventures lambda dans une Académie de magie lambda, c’est pas toujours le méga fun. Surtout que leurs caractères sont là aussi pas toujours très intéressant – Shun est vraiment un archétype de « bon gars », et de héros qui met un peu de temps à trouver une personnalité claire et unique. A des antipodes donc d’une Kumoko qui est directement fun à suivre.
Donc ouais, quand dans le même épisode tu passes d’une moitié araignée à une moitié humaine, t’as intérêt à rester éveillé parce que tout change tellement niveau rythme, niveau univers et niveau originalité que c’est pas facile de rester accroché. Et puis, sans être méchant, ces héros humains, tu viens pas pour eux à la base. T’as lancé So I’m a Spider so What parce que tu voulais suivre l’araignée à la base, non ? Donc c’est presque normal d’avoir un interêt limité pour ces grands gaillards, qui font des choses toutes finalement assez classiques, dénuées d’une originalité particulière.
En vrai, l’originalité et les idées dans la section humaine, elles vont surtout se faire via le développement de l’univers. Car c’est un peu là une des forces de la série.
Je l’avais déjà dit en 2019 dans un long article un peu coup de gueule mais je commence globalement à être un peu saoulé par le nombre impressionnant d’oeuvres et de séries qui prennent des mécaniques de RPG et les foutent tel quel dans l’univers de leur série. Je trouve toujours ça « facile », je trouve toujours ça fainéant et je trouve toujours ça une fois sur deux pas très bien justifié. So I’m a Spider so What aurait pu me saouler sur cet aspect là mais en vrai m’a agréablement surpris en faisant de ces mécaniques un vrai point central de l’univers et de l’intrigue. Ainsi on retrouve l’archétype du héros qui entend une voix mystérieux qui lui indique les changements de niveaux, la prise d’expérience, le choix de compétences, et caetera. Sauf que dans l’univers de la série… tout le monde entend cette voix. Ce n’est pas limité qu’aux héros !
Donc, par exemple, une des idées que j’ai trouvé super cool dans Spider c’était de voir que, forcément, cette voix… elle avait chez les habitants du monde un statut quasi-divin ! Et en plus ce n’est pas une mais deux religions qui sont centrés autour de « la voix », de l’expérience et des compétences, deux religions complétement opposées en terme de vision puisque l’une prêche le fait que faut « satisfaire » la voix en accumulant le plus d’expérience et de compétences possible, alors que l’autre exprime qu’il faut au contraire « limiter » l’invocation de cette voix divine, et invite ses croyants à utiliser le moins possible les compétences et l’expérience, quitte à même supprimer le maximum de « bonus » possible de sa vie.
Y’a d’autres trucs qui m’ont pas mal plu dans l’ensemble: la place des elfes dans ce monde, les alliances fluctuentes entre les royaumes, l’équilibre difficile avec les armées du roi démon, les motivations très diverses des différents élèves réincarnés, le statut particulier et recherché des dits réincarnés par les puissants de ce monde, et caetera. En gros après 24 épisodes j’ai le sentiment qu’on a un lore assez complet, assez solide avec certes pas mal de clichés du genre mais les clichés sont ici pas mal utilisés, avec souvent des idées rafraîchissantes. En gros, l’univers est réfléchi, vivant et cohérent, ce qui est aussi, faut l’avouer, bien aidé par le fait qu’on suit au final plusieurs protagonistes, qui vont se retrouver confrontés à différents aspects du monde de la série. Y’a en somme plus de variété qu’attendu !
Rajoutez donc à cela une intrigue qui fait le taf, avec ce qu’il faut de rebondissements, et en théorie on a donc un truc en réalité plutôt solide, qui se divise entre d’un côté une section araignée fun, dynamique et plein d’énergie et de l’autre une section humaine qui décolle au fil des épisodes pour dévoiler un univers complet et prometteur. Et effectivement, ça marche !
… Pendant 18 épisodes.
So I’m a Spider so What a clairement eu des soucis de production. Et cela se sent à mort sur les derniers épisodes. Mais pas que sur eux puisqu’un coup d’oeil aux parties « humaines » est déjà très explicite pour voir la série peu à peu perdre en luisant au fur et à mesure de la diffusion puisqu’on passe d’une section humaine impeccable dans l’épisode 1 qui mettait énormément l’emphase sur le mouvement des corps et sur l’aspect vivant des visages…
A des parties déjà plus maladroites, plus abruptes et saccadées dès l’épisode 14…
Et dans les épisodes finaux, toute la partie humaine a mis la 2D de côté pour repasser en 3D CG avec souvent des modèles très minimalistes qui font le moins de mouvement possible parce que tu commences à sentir que chaque nouveau plan, chaque nouveau mouvement va nécessiter un travail très difficile à caser sur un planning déjà craqué…
Bon bah pas de surprise: la production s’est écroulée dans la seconde moitié, tout simplement. La raison principale qui a été explicitement citée par Naoya Fukushi, assistant responsable des CG de la série qui il y’a cinq jours, sur Twitter, attribuait la majorité des soucis de production au fait que le studio Millepensee – responsable de la réalisation du projet – avait outsourcé l’animation d’une partie des épisodes auprès d’autres studios, autres studios qui manifestement ont pas pu faire les choses en temps et en heure, ce qui a forcé Millepensee à prendre le relais et à bosser en interne sur les derniers épisodes, ce qui était sans doute imprévu. Et c’est vrai que juste regarder les segments « 2nd Key Animation », « CG Assistance », « Key Animation » et « In-Between Animation » sur la fiche Animenewsnetwork de la série a de quoi donner le vertige: littéralement chaque épisode voit au moins 6 ou 7 studios spécialisés différents collaborer sur les différents aspects de la série. Et quand cette chaîne craque, et que le studio principal doit reprendre du taf qu’il avait délégué à d’autres studios, forcément, ça va se voir. Et, pire que tout, ça va aussi forcer des staffs à se tuer la santé pour produire le « minimum convenable »… qui va pourtant indubitablement décevoir les fans du show, jusqu’ici habitués à de standards bien plus haut. Personne n’est gagnant de cette situation.
Après on pourrait y voir les symptômes de problèmes au sein de l’industrie moderne de l’animation mais ne pointons pas trop vite l’outsourcing comme source de tous les maux: So I’m a Spider so What n’est pas si loin des normes pratiquées par la grande majorité des animés produits depuis des décennies. Disons juste qu’elle a souffert des aspects les plus négatifs de ce système parce que des trucs se sont mal passés. Et puis, bon, avec un peu de chance, il y’aura eu les corrections nécessaires d’ici la sortie des BR/DVD. Je dis « un peu de chance » mais c’est un euphémisme: manifestement y’a aussi de la prise de retard dans la production parce que les équipes se sont retrouvés à devoir travailler sur les améliorations pour les BR qui allaient sortir de manière imminente au lieu de travailler sur la diffusion télé. Et du coup se sont retrouvés à produire des épisodes incomplets qu’ils allaient devoir passer du temps à corriger dès que possible. Le serpent qui se mange la queue.
Surtout que au final c’est bien toute la partie humaine qui a été techniquement sacrifiée car la section araignée… reste globalement en bon état jusqu’à la fin ! Alors certes, je trouve que y’a peut-être moins d’idées et de dynamisme sur les parties araignées des derniers épisodes mais on reste dans quelque chose de cohérent avec le début de la série, et on ne ressent pas de « chutes » particulières. Ça témoigne bien du fait que Millepensée, semblerait-il, gérait la 3D de l’araignée dès le début, a pu passer du temps à le produire et le préparer, là où leur reprise des sections humaines les a limite forcés à repartir de zéro, compte tenu du fait que manifestement les sections humaines semblaient systématiquement outsourcées ailleurs. En tout cas je théorise !
Et oui, je cite beaucoup Millepensée jusqu’ici, je rappelle que c’est donc le studio qui gère cette adaptation. Il a été fondé entre autres par Shin Itagaki, ancien de la Gainax, et animateur que j’aime énormément. Je disais mi-mars sur Twitter espérer que son taf sur So I’m a Spider so What lui permettrait de « laver son nom » parce que hélàs Millepensée et Shin Itagaki c’est des noms aujourd’hui intimement lié au « désastre » Berserk 2016, une adaptation de l’ouvrage de Miura qui n’a clairement pas les moyens de ses ambitions. Alors, certes, le studio n’a jamais produit de chefs d’oeuvres et est un peu habitué aux petits projets foireux car ça reste un petit studio, mais des œuvres plus « personnelles » comme Teekyuu semble me faire penser que y’a quand même une vision de réal et une vraie créativité chez Itagaki, qui est un de ces gars qui semble réfléchir ses adaptations.
Bon, hélas, ça sera pour une autre fois le redorage de blason, du coup. Même si, encore une fois, je retrouve des qualités typiques des adaptations par Itagaki: y’a des idées, ça essaie de vraiment adapter une oeuvre à un format animé, y’a une emphase sur le dynamisme… c’est encore une fois une adaptation qui, sur le papier, a tout pour plaire, mais où la production ne va pas permettre au plein potentiel de s’exprimer. Est-il un réal maudit ou est-ce qu’il est aussi la source de ses propres malheurs ? Bon…
Si je dois revenir dans un discours positif, y’a quelques autres points que j’aime bien – les génériques par exemple fonctionnent pas mal. Les deux endings sont débiles à souhait et permettent de s’engloutir une dose quasi-léthale de Aoi Yûki qui en fait délicieusement trop en matière de chant. Quant aux deux openings, si l’on retire cette bonne idée de merde qui est de mettre EN TRES GROS les intitulés de postes de chaque membre du staff, ils sont là aussi assez réussis, même si le second est un poil bordélique / brut de décoffrage, ce qui témoigne bien de ce côté un peu inachevé de la seconde moitié. Mais, eh, Konomi Suzuki a la chanson, je ne refuse pas ce genre de plat.
Enfin, j’aime quand même pas mal les designs et les couleurs de la série. Le design de Kumoko est tout a fait fun, un bon mélange entre son design « normal » et celui qu’elle a dans le manga, et le décalage entre sa forme « telle qu’elle se voit » et la forme « telle qu’on la voit » est très amusant. Quant aux personnages humains, la majorité des designs font dans le simple, le connu, le confortable… mais le solide et efficace. J’aime bien le design de persos comme Filimos (même si c’est votre 300e elfe blonde habillée en vert), Katia ou Sophia. En règle général les personnages féminins sont vraiment cools, et on évite les archétypes un peu vieillots à base d’armure-bikini, ici y’a un chouette soin apporté aux costumes.
Même si attention, archétype vieillot, on reste dedans avec Ariel, qui est la reine démone qui occupe bien le cliché de « elle a un corps de fille de 13 ans mais attention elle a 7000 ans en vrai. » C’est pas un cliché que je porte dans mon cœur mais, peut-être pour la première fois de ma vie, je trouve que dans le cas de Ariel ça marche impec. Y’a un chouette panachage de couleurs pétantes – les petites touches de vert en particulier il est too much mais il passe par je ne sais quel miracle – et je trouve qu’on garde un bon équilibre entre « wah le perso a un design cool et mignon » (parce qu’elle est parfois cool et rigolote) et « WAH LE PERSO EST L’INCARNATION DU MAL C’EST VRAI » (parce que quand elle est sérieuse, on se chie dessus.) Je pense aussi que le méga col en fourrure est méga stylé, ça doit aider. Enfin bref, j’aime bien Ariel niveau design et surtout niveau personnalité, surtout sur la fin de la série (pour plein de raisons logique.)
Donc voilà pour mon point de vue sur So I’m a Spider so What ! Vous l’aurez compris, y’a pas mal de trucs que j’ai apprécié mais je peux pas nier les soucis techniques et les imperfections très apparentes de sa seconde moitié. Malgré tout j’ai trouvé la série assez fun à suivre ! Plus largement, j’avais à la base commencé la série avec pas masse d’espoir, j’étais un peu dans un délire « ouais ça va être un isekai un peu rigolo, ça va pas pisser bien loin et je vais le mater que parce que ça serait des monologues funs de Aoi Yûki. » Et bah du coup quelle surprise de voir que l’univers est bien réfléchi, l’intrigue jonchée de quelques bons rebondissements et que y’a même quelques mystères simples mais fun à délier. La série se termine évidemment sur une sorte de cliffhanger, on sent bien qu’il reste encore une pelletée de tomes de light novel à adapter, mais en tout cas y’a quelques mystères sympas dont on espère un jour avoir une adaptation.
En somme, et malgré ses problèmes qui seront manifestement corrigés, So I’m a Spider so What reste un isekai plutôt malin, avec de vraies bonnes idées, un univers cohérent, une héroïne très fun à suivre et des jolis designs. Sympa, donc !
Un commentaire
Noob
J’ai eu le même cheminement, de « moui ok un isekai rigolo, go Kumoko ! » via le manga à « eh mais en fait c’est *vraiment bien* » via le light novel. Pour le coup, j’apprécie plusieurs éléments de cette adaptation en anime, notamment pas mal de coupes d’événements moins intéressants côté Kumoko. Et je trouve que la distanciation entre les deux timelines par le biais des différences graphiques est une bonne idée. Globalement, cette adaptation gagne en profondeur par rapport au manga, en montrant aussi Kumoko et les répercussions de ses actions via des regards extérieurs.
Par contre, ouais, ça devenait clairement de plus en plus poussif. Honnêtement, je trouvais que les parties humaines étaient assez lentes dès la première moitié, mais c’est devenu de pire en pire. Clairement de gros soucis de production, et c’est dommage, parce que ça va peut-être plomber l’anime et diminuer les chances de voir une deuxième saison continuer de développer l’univers et les personnages…
Difficile quand même de ne pas recommander la série, tout en prévenant des problèmes (peut-être corrigés à l’avenir ?). Aoi Yûki la porte, mais elle est soutenue par une base solide et intéressante. =)