Voyage au Japon 2025

[Voyage 2025] Jours 8, 9 & 10 – Re-sublimity

Parfois on souffre de trop de succès: le yen bas étant très favorable, ma chambre d’hôtel actuelle est un 4 étoiles plutôt chic dans Nagasaki. Très bien placé, très moderne, riche en services – je m’y sens pas à ma place, c’est trop luxueux pour moi, j’ai l’impression d’être un plouc mais quand le soir je vais sur le toit me baigner dans leur onsen en plein air…

Bref si je vous dis ça c’est parce que la chambre d’hôtel ne possède pas de bureau et que j’écris une partie de cet article dans le très chouette sofa parallèle à une vue plutôt ok sur Nagasaki. C’est un endroit excellent pour se prelasser mais pour écrire, c’est pas fifou – j’ai le pc portable sur les genoux, il chauffe un peu parce qu’il va arriver à ses 5 ans et je suis facilement déconcentré par le stream de Gigi Murin que j’ai mis en fond. Vraiment des conditions de travail extrême…

Bref – on arrive tranquillement à la moitié du séjour ! Comme au premier voyage – je sais pas si c’est déjà la moitié ou seulement la moitié. A nouveau j’ai l’impression d’avoir déjà fait beaucoup de choses en un laps de temps réduit et clairement ni mon mental ni mon physique ne sont habitués à autant de joie et d’excitation. C’est grisant – tout simplement. Mais je commence aussi à trouver mes limites – mes pieds sont désormais des sources constantes de douleur dès que je suis en position debout et figée, ce qui arrive souvent ici. Entre les attentes toujours plus interminables aux feux, les transports souvent pleins, les musées (ou les boutiques) qui demandent notre attention où les nombreuses files d’attentes qu’on doit affronter, je suis souvent forcé de m’asseoir à rythme très régulier et c’est pas forcément la joie. Mais les longues balades ? Toujours ok !

Une légère fatigue aussi – ayé, j’ai enfin des nuits complètes, et je suis sur ce rythme 23h30 – 7h30 qui me convient bien – et qu’il est nécessaire d’un peu tenir pour profiter au mieux des horaires toujours aussi peu étendus de la plupart des attractions touristiques. Quand tout ferme à 17h, tu veux éviter de sortir de l’hotel à 11h30, ça je l’avais bien appris… Mais malgré ces bonnes nuits, la fatigue est toujours un peu là, entre les kilomètres avalés et le petit épuisement constant qu’est celui dû au fait d’être en permanence en « terrain inconnu. » Mais bon ça va, je commence à retrouver les automatismes et à prendre un peu d’aise… Je suis moins terrifié qu’avant du « faux pas », sans non plus trop prendre la confiance…

Bon tout cela étant dit – on est parti pour ce quatrième billet de voyage. Au programme: Kumamoto et Nagasaki !

Jour 8 – Kumamoto

Le programme du jour était donc simple: aller de Kagoshima à Nagasaki. En train c’est l’affaire de 3 heures – ça demande un ou deux changements vu que Nagasaki est pas encore totalement relié en Shinkansen au reste de l’île (il manque toute une section dans la préfecture de Saga) mais c’est une affaire rondement menée. Mais mon plan initial était un peu plus spicy: quitter Kagoshima, m’arrêter à Kumamoto sur le chemin et là-bas, après quelques heures de balade dans la ville, prendre un ferry, traverser la baie et prendre une ligne régionale circulant autour du mont Unzen pour rejoindre Nagasaki.

Un peu comme ça quoi:

Spoiler: ce plan va échouer, téhé 😜. Et au final la journée va me coûter en frais de trains improvisés et inattendus – mais it’s daijoubu dess.

Donc ouais, départ le matin pour la gare de Kagoshima-chou, j’y arrive pour viser le Shinkansen Sakura qui fait Kagoshima – Shin-Osaka avec passage via Kumamoto. J’avais essayé la veille de réserver directement le billet sur internet, j’y suis bizarrement pas arrivé et ça m’avait un peu stressé mais je me suis rappelé que le Shinkansen est pas géré par Voyages-SNCF et que tu peux débarquer sur place pour récupérer un ticket au distributeur 20mn avant le départ sans te faire avoir sur les prix ou quoi. Du coup c’est ce que je fais – je vais au distributeur, et je prends mon billet. Et comme je me sens vraiment nouveau riche, je décide de prendre une place en Green Car, la première classe locale. La différence avec un siège réservé est pas si coûteuse (encore une fois merci le yen faible) donc allez je me fais ce petit plaisir.

Ce qui du coup m’emmène dans dix petites minutes de galère – je savais pas que le ticket green car au distributeur, t’étais à priori censé le prendre en complément d’un ticket normal. Du coup mon ticket passait pas au portillon, le mec m’a dit d’en acheter un second complémentaire, ce que j’ai fait derrière mais je l’ai mal fait du coup j’ai acheté un second ticket pas lié au premier, et aucun des deux marchaient ensemble au portillon. Tout ça commençait à me coûter cher, je me voyais jeter l’argent dans un puits – jusqu’à ce qu’un agent me dise juste « go to Midori – go to Midori. » Merci les animés de m’avoir appris le nom des couleurs en japonais parce que le « midori » faisait référence à la devanture verte de l’espace tickets de la JR. Midori ça veut dire Vert j’avais fait une chronique LOLJAPON là dessus en 2016 ☝️🤓.

Bref j’ai tendu les deux tickets à la vendeuse, elle a compris l’erreur du gaijin, a édité le bon ticket pour aller avec mon green car et m’a remboursé immédiatement la différence par rapport à mon ticket acheté en trop. Incroyable j’ai pas perdu d’argent….

Du coup le Green Car ? Bah dans le wagon y’avait moi avec mon coupe-vent de normand, suintant le plouc à 300km, et deux businessmen super sérieux et bien fringué, j’étais la tête un peu bête de Ghidorah dans le meme. Mais je m’en fous – super espace pour les jambes, sièges très confort et p’tite tablette très pratique pour y poser mon PC et passer les 55mn du trajet à écrire mon billet de voyage qui commençait à prendre du retard. Malgré ma dégaine j’étais très sérieux et travailleur, respectant totalement l’esprit de l’endroit !

Et donc très rapidement me voilà à Kumamoto. N’ayant l’objectif que d’y passer 3 ou 4 heures grand maximum, je me suis donc focalisé sur les principales attractions touristiques de la ville. Et c’est vrai que je ne la connaissais que pour deux choses: son château et… évidemment… sa mascotte.

Qui est PARTOUT ! Kumamoto l’aime bien son Kumamon, il est vendu à toutes les boutiques, il est omniprésent dans toutes les zones touristiques, il fait des caméos dans de nombreux coins de rues… Si cet ours hommage à Jeanne Mas, tout en rouge et noir, vous plaît – bon bah c’est cool. Si il vous fait peur, c’est dommage, va falloir aller ailleurs, je le crains !

En attendant récupération rapide à l’office du tourisme de la gare du pass journée pour le tram, je dépose mon sac dans un casier de gare et je pars direction le château de Kumamoto ! En cumulé j’en suis donc ici à mon 30e jour de présence au Japon, et ça va donc être la première fois… que je visite un château ! Y’en a beaucoup mais je vous avoue que c’est pas forcément trop ma came – donc pourquoi ne pas s’y lancer avec l’un des plus connus et réputés ?

Le château a pas mal souffert d’un séisme en 2016 et est donc toujours en cours de reconstruction à pas mal d’endroits – certains remparts et accès sont désormais interdits au public, mais tout avance bien et chaque mois amène son lot d’améliorations et de réouvertures. La visite du château implique de visiter au préalable un petit espace touristique, avec boutiques et restaurants, très classiquement. Zone très fréquentée – et c’est d’ailleurs là que pour la première fois de ma vie de visiteur du japon, je vais avoir le droit à ce rituel du touriste étranger: me faire aborder par un groupe de lycéens qui ont clairement reçus cette consigne de parler à des étrangers pour améliorer leur anglais et l’entraîner en contexte « conversationnel. » Je veux un chapitre de Bocchi the Rock où Bocchi est obligée de le faire, le potentiel comique est immense – en attendant, moment cocasse où ils me demandent pourquoi je suis venu au Japon, je dis que j’adore la culture, « especially anime and manga », ils me demande mes animes favoris, je réponds « Symphogear » et là y’en a trois qui rigolent en pointant du doigt l’un d’entre eux. Manifestement y’a un giga otaku dans le groupe 🤓.

Tout cela étant dit, au moment de prendre le ticket pour le château, vous avez également l’option de visiter un petit musée juste avant – je vais pas vous le déconseiller, mais pas forcément vous le recommander non plus.

C’est un musée dédié à l’histoire du château, mais intégralement en japonais, avec très peu de choses traduites, et dont le principal interêt est quelques petites activités rigolotes comme des photo shoots, des essais de vêtements traditionnels ou des trucs intégralement en japonais comme par exemple des quiz vidéo ou des purikura. Je comprends pas pourquoi ils essaient pas de rendre ce musée un peu plus international avec au moins une traduction en anglais des explications et des légendes qui accompagnent les quelques trucs qu’il y’a – c’est la plus grosse attraction touristique de la ville, et Kumamoto a déjà prouvé plusieurs fois par le passé, via pas mal de campagnes utilisant Kumamon, qu’ils ambitionnent de toucher un public outre-mer !

Je râle un peu gentiment mais bon, la différence de tarif entre le billet avec ou sans musée est assez négligeable – 50 yen il me semble… Donc bon, autant le prendre ! N’ayez juste pas trop d’attentes !

Le château en lui-même est sympa !

Il est effectivement très beau et très impressionnant ! La visite de l’intérieur je suis évidemment mitigé parce qu’on est sur du château reconstruit donc l’intérieur n’est absolument pas « d’époque », c’est même que des choses très modernes qu’on pourrait trouver dans n’importe quel autre immeuble. Mais vu qu’ici ils ont choisis de faire de l’intérieur du château un immense musée dédié à l’histoire de celui-ci et de la ville de Kumamoto, chaque étage racontant une ère / époque différente, ça va je comprends. Le problème c’est que y’a zéro traduction de quoi que ce soit. Là aussi on se retrouve avec un contenu qui a l’air pas inintéressant, qui pourrait nous raconter et nous faire découvrir efficacement l’histoire et l’évolution d’une ville japonaise par l’angle de son château mais non, contenu 100% japonais et pas trop d’options alternatives. Un QR code nous proposait de télécharger une application liée au château qui promettait des indications en anglais mais j’ai pas réussi à la faire fonctionner et, bon, télécharger une appli juste pour une visite grosse flemme de ouf 😭. Filez nous, je sais pas, un audioguide ou des petits panneaux en anglais, ça ira…

Cela étant dit, la visite se conclut avec le dernier étage et un très chouette panorama sur Kumamoto – ça valait le coup d’escalader le monument, effectivement !

Galerie: Kumamoto et son château

Comme d’habitude, n’hésitez pas à cliquer pour enlargir les images !

Le château visité, je remarque que mine de rien le temps a bien tourné et que mes projets de ferry commencent à devenir compliqué – le port est mine de rien pas si proche que je ne le pensais de la gare, c’est une bonne heure de marche depuis le château, il me reste quelques trucs à voir et je suis un peu fatigué… Bon bah tant pis, changement de plan – on rentrera en train, c’est plus facile, bien qu’un peu plus onéreux et sans doute moins classe ! Mais cela me permet du coup d’envisager mon après-midi à Kumamoto avec moins de pression et moins d’empressement – je remonte donc dans le tram, plein à l’heure du déjeuner, en direction de ma seconde envie de la journée: le jardin Suizenjin.

Mais avant ça, c’est l’heure d’un ramen au bouillon mystérieusement orange !

Situé juste à côté du jardin, ce restaurant nommé le Tonbi se spécialise du coup dans les ramens au porc, les gyozas (qui sont effectivement très réussis) et aussi, pour les plus courageux, des pieds de porc panés. Là on est sur quelque chose d’un peu osé, même pour moi. En tout cas tout ce que j’ai pris était délicieux ! J’ai pris le ramen en format « mild spicy », c’était un peu piquant au début mais après, une fois bien habitué, c’était tout à fait bon et pile ce que je recherchais. Bonne découverte, un peu motivé par le seul avis Google français qui était présent sur Maps et qui était très positif. Ouais bizarrement devenu un des moyens les plus simples pour me motiver à tester un resto dans le coin où je suis, c’est de chercher les restos où y’a l’avis d’au moins un français ou un anglophone – le contenu importe peu, tant que c’est globalement positif et que ça me permet de me convaincre que je vais débarquer dans ce resto en étant pas le premier occidental qu’ils vont voir débarquer 🤓. Vraiment, les peurs irrationnelles…

Cela étant dit, prochaine étape – le jardin Suizenjin en lui même !

Il est précédé par une petite rue commerçante toute à fait mignonne (avec tous les goodies Kumamon dont vous rêvez), entrée encore une fois plutôt accessible (500Y) et après bah on y retrouve un jardin vraiment très sympa. Encore une fois on est sur le genre de lieu qui doit être encore meilleur durant les trois autres saisons de l’année mais qui ici, en février, par beau soleil, restait tout à fait délicieux à parcourir et explorant. Quelques bancs finement placés pour profiter d’un point de vue remarquable sur le grand étang qui sert de point central au jardin, gargouillant de carpes gigantesques et de dignes oiseaux. Un temple également, avec son propre enchaînement de torii. Et puis surtout un calme bienvenu, offrant la possibilité de se reposer l’âme, le corps et l’esprit après une matinée bien active.

Un bon moment !

Après tout ça, et un peu de temps à l’une des boutiques du parc hésitant un peu trop longtemps sur l’achat de ce t-shirt Kumamon XXL (je l’ai pas pris) (j’aurais ptet dû) – temps de retourner marcher car à un petit quart d’heure du parc il y’a, à côté des bureaux de la préfecture de Kumamoto, un monument relativement neuf – une statue d’un certain Monkey D. Luffy.

Tout l’équipage du chapeau de paille est dispersé dans Kumamoto, à différents points de la ville – et Luffy s’offre donc le point central. La raison à cette présence ? Bah Eiichiro Oda est de Kumamoto, tout simplement – et il est vrai qu’il est devenu, de fait, un des natifs du coin les plus internationalement connu. Elles ont été installées en 2018, entre autres pour encourager le tourisme dans la région après le séisme de 2016 – et du coup si un jour vous avez envie de vous faire un voyage en voiture dans toute la préfecture, vous pouvez vous organiser un trajet pour visiter les dix membres de l’équipage, placés autour d’importants points d’interêt du coin… J’aurais bien aimé voir celle de Sanji mais là pour le coup c’est vraiment en banlieue profonde de Kumamoto, ça demande pas mal d’efforts…

(Celle de Nico Robin est carrément inaccessible en transport en commun – située à côté du musée du tremblement de terre dans le mont Aso, mais en voiture c’est à peine 10mn par rapport à celle de Usopp donc encore une fois… la voiture réduit particulièrement les soucis pour certains coins de Kyushu 🤓.)

Sinon la statue en elle-même est sympa – y’avait un banc à côté donc je me suis un peu reposé pendant dix minutes, j’ai pu voir passer pas mal de petits groupes de fujoshi entre 20 et 40 ans qui étaient toutes contentes de prendre en photo Luffy, de se prendre en photo avec lui et – manifestement – de prendre en photo ses abdos finement découpés. C’est vrai qu’il est allé à la salle le p’tiot !

Chapo-Grenouille

Après ça temps de rentrer, non ? Effectivement – mais vous me connaissez, je reprends le tram et m’arrête juste un instant à la station Torichosuji pour visiter un bâtiment voisin, contenant l’Animate et le Lashinbang local. Jusqu’au bout j’ai envie d’explorer des boutiques de goodies d’occasion, c’est mon petit délire ! Le Surugaya était hélas un peu trop loin… Je suis aussi passé devant un Melonbooks mais je sais pas pourquoi, je suis pas dans l’esprit pour les doujins pour le moment donc j’ai mis ça de côté pour plus tard…

En tout cas, pas mal de petits achats au Lashinbang – particulièrement dans la section Project Sekai qui était bien alimentée, avec entre autres un mug Jackpot Sad Girl qui me redonnera certainement très envie de me remettre à boire du thé une fois rentré chez moi. (Très improbable.)

Je commence enfin à trouver des goodies Mizuki – et du Dynazenon un peu digne 😭 (la peluche Arima Kana version Tokyo Blade ça a été insta-buy, elle va décorer toutes mes futures vidéos)

Je vous passe les détails sur la fin de journée, qui ne sont pas forcément très passionnants – échaudé par mon échec du matin, je décide cette fois d’aller directement demander et acheter mes billets Kumamoto – Nagasaki au guichet, à une vendeuse. Surtout parce que là j’ai une légère complexité: on peut pas rejoindre Nagasaki directement depuis Kumamoto, faut faire deux changements – un à Shin-Tosu et, surtout, un à Takeo-Onsen où on attrape le shinkansen pour Nagasaki – une ligne à grande vitesse flambant neuve qui, pour l’instant, ne dessert donc à priori que trois gares, en attendant d’être reliée au reste de Kyushu. Et déjà que j’ai galéré le matin à prendre UN ticket direct, alors là avec des changements et tout ? Pfiou non autant laisser des pros gérer ça – et ça c’est très bien passé, les vendeuses de la JR sont vraiment super, faut les voir pianoter à la vitesse de l’extrême pour vous choisir les meilleurs sièges de chaque train 👍.

Donc petit voyage en train d’environ 1h30 – dont une demie-heure de correspondance à Shin-Tosu, occupée à manger un sandwich récupéré au FamilyMart de la garé, géré par un très gentil couple d’indiens. Lors d’un des trois trajets je me plante de voiture pour ma place réservée et je m’en rends compte un arrêt avant que je descende, bref bizarre. En tout cas me voilà à Nagasaki, et après un petit trajet dans le tramway local (qui est, comme Kumamoto et Kagoshima, tout petit) (mais il est aussi moins cher), je découvre mon hôtel 4 étoiles de Nagasaki qui est, comme dit en intro, un peu trop haut standing pour que je m’y sente totalement à l’aise – entre le sofa de bâtard, le miroir dans la salle de bain qui est chauffé pour ne pas s’embuer quand on prend sa douche à côté, la décoration sobre et les bains chauds situés sur le toit, c’est dans le grand luxe que je peux donc finir l’écriture du billet précédent avant une nuit bien méritée !

Galerie – Suizenji et fin de journée otaku à Kumamoto

Jour 9 – Nagasaki 1

La veille, j’avais pris une grande décision: ça allait être une journée de repos. Pas de réveil le matin, je dors autant que je veux, et je quitte mon hôtel tard. Du coup je me réveille à 9h bien rempli de bon dodo, je termine tranquillou d’illustrer mon billet, je me prends un ptit dej au resto de l’hotel (qui est moins bien généreux en choix qu’à Kagoshima……), je profite enfin de machines à laver pour faire ma lessive (j’étais à un jour prêt de plus avoir de sous-vêtements propres…) , je glandouille un peu dans le très confortable lit à mater Youtube sur la méga télé et à 14h – incroyable ! Je sors enfin !

Petite marche déjà pour rejoindre la station de train afin de prendre mes pass journaliers de tram pour ce jour et pour le lendemain – à 600Y la journée, ça permet un usage illimité des tramways de la ville qui, ici, couvrent vraiment bien les principaux points d’interêts de la ville. Le seul bémol c’est qu’ils sont petits et rapidement bondés, surtout en fin de journée – donc parfois ça peut être plus confortable de juste marcher, et ça tombe bien, Nagasaki est plutôt agréable à explorer à pied, surtout dans son centre-ville. Faut juste pas s’étonner si parfois ça monte – la ville a pas mal de reliefs ! Mais rien de très dramatique ou de réellement impossible, c’est quelqu’un qui a les genoux qui crèvent vite en cas de montée qui vous le dit !

Une fois le pass récupéré, direction donc le Glover Garden, au sud de la ville !

Je vais pas vous faire de manière précise et détaillée l’histoire de la ville de Nagasaki, mais vous savez sans doute que de toutes les villes du Japon c’est celle qui s’est le plus rapidement ouverte au monde – même quand le pays était complétement fermé, c’est elle qui recevait les différents émissaires des pays étrangers, particulièrement les néerlandais et les portugais, qui ont rapidement fournis à Nagasaki et aux domaines qui géraient le port (Fukuoka et Saga) des informations, des technologies, des religions (le catholicisme)… mais aussi pas mal de commerce. C’est donc logique que lors de l’ouverture du pays au monde, le port a rapidement été privilégié par les commerçants et entrepreneurs d’Occident comme un point d’accroche: sa proximité avec le port de Shanghai et l’historique de la ville en faisait un lieu idéal. Tout cela a périclité au début du 20e siècle, à cause des crises économiques et de la guerre russo-japonaise, qui ont rendu le pays soudainement inattractif.

Par conséquent, il y’a encore tout un quartier qui porte les traces de cette présence « occidentale » dans le sud de Nagasaki – et c’est centré autour de deux lieux: la cathédrale Oura…

… que je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas visitée. Peut-être ai-je été un peu refroidi par un prix d’entrée pour pouvoir y entrer ? En tant que mec habitué à pouvoir visiter gratos églises et cathédrales dans ma France franco-française, ça m’a ptet juste paru absurde. Par contre derrière j’ai claqué un ticket d’entrée, du coup, pour le second grand lieu du coin – le Glover Garden.

Le Glover Garden est donc un jardin « occidental » qui est un ancien grand domaine qui était donc détenu, comme le nom l’indique, par le vaillant Thomas Glover. Marchand écossais qui s’est très vite installé à Nagasaki quand le pays a été ouvert, il a été un des principaux intermédiaires de la modernisation du Japon, vendant rapidement informations et technologies aux japonais. C’est lui entre autres qui a pas mal aidé à l’introduction du navire à vapeur au sein du pays, au point d’être un des fondateurs de la société Mitsubishi qui, aujourd’hui, domine toute une partie de l’ingénierie japonaise. Bref, le gars a eu du succès, et s’est construit une belle maison à Nagasaki, avec plein de jardins et plein de bâtiments annexes – ceux pour le personnel, pour les émissaires étrangers, pour d’autres étrangers importants… Et comme tout ça a survécu au bombardement atomique de 1945, ça en fait un des bâtiments « occidentaux » les plus vieux qu’on peut trouver au Japon.

Du coup grosse thématique « Europe Victorienne » au programme avec un logo moustachu, des vieilles bâtisses européennes à explorer et… une collab Hello Kitty ? Ok !

C’est très mignon et là aussi, c’est un endroit que j’ai apprécié parcourir. La balade s’est fait en seconde moitié d’après-midi, donc avec (encore !) un vent un peu frais mais derrière un soleil peu à peu couchant offrant une bien belle lumière. Je vais pas vous dire que j’ai trouvé super exotique le concept de voir des vieux lits anglais, des tables avec des fourchettes et des couteaux… Globalement explorer des pièces avec un mobilier que je reconnais bien, l’ayant côtoyé au quotidien pendant des années, ne m’a pas explosé au sol… mais je comprends le charme que ça peut avoir pour les japonais !

Pour nous c’est surtout une petite curiosité de voir comment ils mettent ça en valeur – y’a aussi des segments un peu « musée » mais ceux-ci ne sont pas toujours traduits, particulièrement certains passages dédiés à l’importance de Glover dans la croissance technologique du Japon post-Bakumatsu mais bon, ils doivent se dire que ça intéresse pas forcément les étrangers…

(Dommage !)

En bonus, l’exploration du jardin se termine avec un passage par le petit musée des arts traditionnels « performatifs » de Nagasaki – grosso modo c’est surtout ces grands chars qui sont portés dans la ville lors de grandes célébrations annuelles. Mine de rien, j’ai bien aimé ce petit passage donc n’oubliez pas d’y passer en sortant !

(Fun fact rigolo: la boutique de souvenir du musée vendait deux étagères de goodies Iroduku, l’anime de PA Works de 2018 que j’avoue j’avais un peu oublié – mais du coup j’en ai déduit très naturellement que ça se passait à Nagasaki… et après vérif c’est bien le cas☝️🤓 !)

Galerie – Glover Garden

Après ça, le crépuscule s’approchant, direction ce qui était mon objectif principal pour la journée: l’observatoire du mont Inasa ! Là on part direction le nord de la gare, voyage en tram plutôt direct… mais j’arrive quand même à me paumer à la sortie, finissant par me retrouver dans les gradins d’un stade (!)

J’ai compris un peu après que c’était le Peace Stadium, et de manière assez habile d’un point de vue urbanisme c’est à la fois un stade ET un complexe commercial – quand y’a pas de matchs ou de concerts, tout l’ensemble est ouvert au public, on peut se balader dans les gradins si on veut, et y’a pas mal de boutiques ouvertes autour, dont un supermarché rien que ça ! C’est assez plaisant mais allez vite vite direction l’observation, je traverse la rivière Uragami, et me voilà au téléphérique du mont Inasa ! Comptez 1200 yens pour l’aller-retour – j’ai pas pris de photo de la cabine mais elle est assez cool, même si ils ont tendance à la bourrer au maximum de gens. Je suis pas un habitué du téléphérique, mais j’avoue que j’étais pas à l’aise qu’on soit 20/30 dans la même cabine, suspendu à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol. En plus j’avais mal aux pieds (oui encore) du coup j’occupais un bout du tout petit banc de la cabine. Très joli mais pas forcément très confortable – la forme a clairement été privilégiée à la fonction !

Dans un toujours très amusant mélange des genres, l’arrêt de téléphérique est situé sur le domaine… d’un temple shinto. Et celui-là, immaculément blanc, est assez impressionnant !

Mais bon le plus important c’est où on arrive – et là wah trop cool ! Le mont Inasa domine donc la ville de Nagasaki mais aussi toute la baie du coin – et la vue y est trop belle. J’avoue qu’au début j’étais un peu deg parce que je voulais vraiment arriver en haut de l’observatoire pile pour voir un peu le soleil se coucher sur la mer de Chine mais pas de bot, le temps que je monte et tout, ça s’est joué à genre quatre ou cinq minutes près. Bon j’ai presque une fin de coucher de soleil… C’est déjà ça…

Mais bon, je vais pas bouder 300 ans, surtout quand je me retourne et que derrière… bah y’a la nuit qui tombe sur Nagasaki qui commence à s’illuminer de mille feux.

Je commence doucement à m’habituer aux beaux panoramas sur des villes japonaises – le Skytree en 2019, Yokohama la semaine dernière, Kumamoto la veille… Mais je m’en lasse pas, et je doute m’en lasser un jour ! Dans la cabine un message tournait en boucle pour dire que le panorama de Nagasaki avait été lu un des plus beaux paysages de nuit du monde en 2021 – a égalité avec Shanghai et Monaco (j’ai tout bien retenu !!) Je sais pas si c’est un classement sérieux et je sais pas si c’est réellement comparable parce que je suis jamais allé dans les deux villes pré-citées mais c’est vrai que c’était quand même super beau. Le fait que Nagasaki soit une ville vraiment entourée de montagnes fait que les lumières de la ville sont sur plusieurs niveaux, qu’il y’a des grandes zones de noir avec parfois quelques points qui scintillent de ci de là… C’est assez passionnant à regarder, et ça m’a bien absorbé pendant une heure.

Enfin, 10mn en extérieur et 50mn à l’intérieur – parce que clairement je suis parti de l’hotel en étant pas assez chaudement habillé sous mon coupe-vent (je m’étais mis EN CHEMISETTE ET T-SHIRT 😭😭) et là le vent il était sans pitié – pas fort, pas violent, juste très frais. Mais une ptite soirée d’été là haut ? Mmmm ça doit être délicieux. Après y’a aussi tout un espace en intérieur, avec plusieurs bancs et un ptit café, donc franchement se mettre à l’abri valait le coup. Pas mal de gens à la tombée de la nuit, mais arrivé vers 19h30/20h, la fréquentation avait nettemment baissée et ça commençait même à devenir très calme. Au café y’avait un piano mis à disposition de toutes et une lycéenne est arrivée pour claquer très sereinement quelques thèmes de films – un ptit My Heart Will Go On en fond quand tu mates les lumières de Nagasaki, franchement, pas mal.

Si le téléphérique est payant, notez que l’observatoire est lui intégralement gratuit. En tout cas je vous le conseille très fort, de jour comme de nuit – il ferme à 22h pour info !

Après ça, c’est la redescente, et je décide pour le dîner de tester un Yoshinoya, cette chaîne de gyudon. Très pratique pour le gaijin un peu explosé que je suis: on passe les commandes directement depuis une tablette qui se trouve à notre tablette, du coup je me prends un bol XXL avec du boeuf et du fromage, c’est particulièrement barbare, mais bon écoutez pourquoi ne pas ajouter au désastre un bol de miso et du kimchi ? Par contre sentiment d’être con – j’ai pas réussi à trouver comment commander des boissons, du coup pas de p’tit cola frais pour accompagner… tant pis…

Ensuite temps de rentrer et de tester le onsen du toit de l’hotel, très agréable de se baigner dans une eau à 40° avec une tête exposée à un vent de 3°, très bizarre de le faire au milieu de Nagasaki mais écoutez c’est une expérience auquel je vais quand même essayer d’un peu m’habituer car il semblerait que je sois désormais condamné au luxe…

Galerie – Mont Inasa et Nagasaki de nuit

Jour 10 – Nagasaki 2

Lever un peu plus tôt car là l’idée est de dédier la matinée à l’aspect historique de Nagasaki – et donc à son ensemble dédié au bombardement atomique. C’est situé plus au nord, mais là encore rien d’inaccessible en tramway – et me voilà donc en cette matinée à nouveau ensoleillée (vraiment très chanceux sur la méteo pour le moment) à entrer dans le musée de la paix de Nagasaki.

Je vais… pas forcément trop m’étendre. Comme à Hiroshima, c’est une visite qui marque. Je vous recommande beaucoup l’audioguide, qui est disponible en français – avec un narrateur qui a un léger accent du sud que j’ai cru reconnaître de mes expériences de conférence à Japan Expo. N’hésitez pas à prendre également un peu de temps pour la banque vidéo de fin de visite permettant d’écouter des témoignages de survivants ou de gens qui ont été sur place les jours qui ont suivis.

J’ai pas envie de trop comparer ce musée avec celui d’Hiroshima parce que ça me paraît presque immoral d’essayer de dire lequel des deux « est le mieux. » Ce que je dirais, c’est que le musée de Nagasaki a été fondé en 1996… et ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis. Là ou celui d’Hiroshima semblait montrer une vraie modernité dans sa conception et une capacité à sans cesse se renouveler, se réadapter, celui de Nagasaki n’a clairement pas souvent été mis à jour – à la fin de la visite on a une frise des grands événements du monde depuis 1945 et ça se stoppe à la guerre en Iraq, montrant que ça n’a pas été mis à jour depuis… pfiou, plus de 20 ans ? Le bâtiment semble aussi un peu vieilissant et ses accès ne sont pas toujours évident à trouver.

Par contre j’ai été assez écrasé par le mémorial aux victimes, qui se trouve juste à côté – et dont là aussi l’accès est un peu difficile à identifier clairement. Faut trouver un ascenseur sous verre !

C’est assez simple: des photos des victimes identifiées et une salle géante avec des grandes colonnes en verre. C’est tout, mais c’est assez suffisant pour nous pousser dans une certaine émotion.

Pas très loin du musée – le parc de l’hypocentre est là aussi une visite importante.

Contrairement à Hiroshima qui ne souhaite pas mettre en avant l’hypocentre (qui est aujourd’hui un cabinet dentaire), Nagasaki a fait le choix de créer un espace vert à cet emplacement, et de représenter le lieu de l’explosion avec un monolithe noir et des cercles tracés grâce à la végétation et aux pavés. Le choc symbolique est grand. Et l’endroit est là aussi… très beau. C’est un mélange de sensations qui est un peu étrange à assimiler.

Et enfin, le parc pour la paix est là aussi à proximité – dominé par sa gigantesque statue pour la paix, de Seibo Kitamura. L’endroit est là aussi assez impressionnant – statue gigantesque, grand espace vide devant elle, comme si désolé – mais aussi sur les côtés quelques statues envoyées par des pays étrangers. Beaucoup de statues datant des années 80 – dont certaines venant d’ex pays du rideau de fer (Tchécoslovaquie, RDA.) Le Portugal, de part son lien historique avec Nagasaki, a été l’un des premiers à envoyer une oeuvre – dès 1978. Mais on trouve aussi des œuvres bien plus récentes, comme une datant de 2024 envoyée par le Bangladesh !

Je vais pas le nier – j’ai pas été très en forme le reste de la journée. C’est le genre de visite dont on ressort un peu groggy, de base, et ça a vite été source d’une spirale négative d’idées de mon côté. Ca m’a rappelé à l’actualité politique internationale du moment et au sentiment de profond désespoir que cela implique, et les probabilités réellement concrètes de guerre et d’atomisation du monde qui nous pendent doucement au nez. Ce voyage est un bon échappatoire de tout ça mais difficile de ne pas y repenser et de retrouver cette terreur et cette stupeur auquel il est difficile de s’habituer depuis quelques mois.

Mais bon – pour le déjeuner, nouilles cacahuète, miam miam 🤤.

Galerie – Lieux de la paix

Mon après-midi est un peu dans l’incertitude: j’ai vu tout ce que je voulais voir à Nagasaki, et si la ville ne manque pas d’options, il n’y en avait pas forcément qui se démarquaient plus qu’une autre. Douleur aux pieds et à l’esprit – pas forcément une motivation à tenter quelque chose de très risqué, et les fermetures à 16 / 17h me laissent à peine 2 ou 3h pour visiter des trucs qui peuvent être très éloignés. Pas d’aquarium des pingouins ou de croisière pour Gunkanjima ! Du coup je décide d’aller au musée d’art préfectoral de Nagasaki – c’est mon plan de base quand je débarque dans une ville et que je sais pas quoi faire, aller au musée ! Et ça tombe bien parce qu’autour y’a un petit espace nommé le Seaside Park !

Après une petite balade d’une vingtaine de minutes dans ce très joli espace qui doit être un lieu de choix pour les soirées estivales, temps de pénétrer dans le musée d’art de Nagasaki. Il y’avait une exposition temporaire dédiée à l’art de l’ère Meiji (fin 19e siècle) avec exposition de nombreux vases, tableaux et objets artisanaux datant de cette période. Pourquoi pas – c’est pas forcément quelque chose pour lequel j’aurais fait un détour pour visiter, mais là pour ce bel après-midi où je cherche juste à faire un truc tranquille et que je recherche une rencontre avec une beauté artistique capable de me changer les idées, c’est très appréciable.

Et effectivement, l’exposition était très chouette.

Pas mal d’objets très précieux, très fins – mais aussi des tableaux particulièrement intéressants. J’ai surtout été assez subjugué par l’art de Nishimura Sozaemon XII, un artiste japonais de cette période qui réalisait des « tableaux » à l’aide de tissu et de fibres. Par exemple regardez moi ces lions:

Ils sont faits uniquement avec des fils de tissu, ce qui leur confère une texture unique et un aspect, comment pourrais-je dire, « 3D » ? Ca fait ressortir les textures, les reliefs et ça donne à l’ensemble un aspect plus vivant, plus vivace. Il y’avait également un tableau d’une femme lisant un livre à la lumière d’une bougie, c’était assez impressionnant d’un point de vue réalisation et création des ombres et lumières.

Ces belles découvertes faites, j’ai ensuite enchaîné avec l’exposition permanente – qui est très large en terme de styles et d’époque. On y trouve une large collection de peintures espagnoles qui vont du 18e au 20e siècle (manifestement « achetées » par l’ancien diplomate japonais affecté au pays durant la seconde guerre mondiale, le mec s’est pas fait chier🤓), mais aussi des artistes japonais plus contemporains – et même un petit tableau de Pablo Picasso. Les photos étaient interdites dans cette section mais j’avoue avoir eu un coup de coeur pour un tableau d’un artiste nommé Yataro Nogiuchi, nommé en anglais « A View From The Terrace of a Café » – hélàs, pas possibilité de le retrouver sur Internet, je vais devoir le sauvegarder à jamais au fond de ma mémoire.

Bref, si vous êtes à Nagasaki, le musée d’art est pas mal. Si vous y êtes ce printemps, regardez bien les dates, à priori la prochaine exposition temporaire est liée à Hayao Miyazaki donc ça peut valoir le coup ! Ils en avaient également faits une sur Black Jack de Tezuka l’automne dernier donc les sujets sont très larges…

Après ça, balade sur le port…

… et je pars m’écraser à l’hotel vers 17h, un peu épuisé. En coma sur le sofa je me mate encore une fois un peu de Youtube, particulièrement ma passion du moment que sont des challenges sur GoldenEye (que désormais un gars a fini en 00 Agent, avec tous les cheats et avec une manette Guitar Hero.) Et puis à 18h je décide quand même de me lever pour aller vite fait au Animate de Nagasaki – hélàs une des seules boutiques un peu otaku de la ville, qui n’a pas les habituels Lashinbang ou Suruga-ya. Même Bookoff et Hardoff sont hors de la ville, manifestement les habitants de Nagasaki n’aiment pas revendre leurs vieux goodies ou en acquérir à prix réduit !

Après quelques achats un peu plaisir (dont un artbook flambant neuf de The Colors Within) je pars manger au KFC du coin – dont, bizarrement, les frites sont potables ! Incroyable twist ! Le burger est pas fifou par contre, mais ça ça reste KFC il n’y a pas de miracle – habituellement je prends des Boxmaster et y’en a pas ici donc ils loupent quelque chose, manifestement. Après ça, rentrée à l’hotel, écriture du début du billet avant de se coucher assez tôt – la journée a été pesante~

Galerie – Un après-midi à Nagasaki

Voilà donc pour ce quatrième billet de voyage ! Pas évident à écrire – j’aime bien Nagasaki mais je crois que c’est une ville qui souffre un peu des attentes très élevées que j’en avais, et qui passe après Kagoshima qui m’a vraiment soufflé. Je pense aussi que je commence à être vraiment rattrapé par mes pieds fragiles et qu’en conséquence ça a été une visite où j’ai pas mal souffert – j’ai fait beaucoup de choses qui impliquent que je piétine, moults musées, jardins ou files d’attentes, du coup ça a été souvent difficile. Et en conséquence ça a donné des soirées où trop endolori, j’ai envie de juste me foutre en position allongée et regarder des trucs pas très exigeants sur ma télé – et faut dire que ma chambre de Nagasaki était très adaptée pour ça !

Comme toujours, c’est ce paradoxe qui me hante – factuellement je profite beaucoup de ce voyage mais je continue à avoir le sentiment de pas assez en profiter, et chaque moment de pause ou de repos est un moment où je culpabilise de pas voir plus de choses. Mais si je ne me repose pas, bah je profite mal de mes activités… et ça j’ai tendance à l’oublier…

Le port de Nagasaki avec, en fond, les trois antennes du mont Inasa !

Les prochains jours sont dédiés du coup à des balades dans des villes « peu touristiques » – le jour 11 je vous ferais découvrir Saga, la ville des idols zombies, avant de partir pour les deux jours suivants direction le port de Sasebo ! Aucune idée de ce qui m’attend pour ce dernier, là je termine la rédaction dans la salle d’attente du Shinkansen – saviez-vous d’ailleurs que là on démarre un gros week-end de trois jours pour les japonais, et que ce n’était pas une bonne idée de débarquer avec ma giga valise pour essayer de prendre un Shinkansen à la dernière minute dans un tel contexte ? Teehee 😜.

(Enfin bon ça va ils vont tous à Fukuoka, donc j’ai une moitié de voyage à priori au calme.)

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