Voyage au Japon 2025

[Voyage 2025] Jours 11, 12 & 13 – Les Mystères de l’Ouest

Salut, ça roule ? C’est moi, c’est Amo, toujours pimpant, toujours ronflant, et prêt à continuer de vous raconter en quasi-direct mes aventures japonaises, avec un tour de Kyushu qui avance bien. Je viens de m’enfiler un demi-litre d’Aquarius, je sais pas si j’ai gagné en forme ou perdu en espérance de vie mais il paraît que c’est de l’eau bonne pour la santé donc pourquoi ne ferais-je pas confiance à des publicitaires motivés grâce au pouvoir de la cocaïne ?

J’espère que vous êtes prêts parce que le programme du billet d’aujourd’hui est vraiment du gros contenu de hipster. Les coins du Japon qui sont potentiellement un peu touristiques mais où aucun touriste ne va vraiment, ces villes condamnées à vivre éternellement du tourisme interne au pays, ces laissées pour compte du surtourisme qui, décidément, ne ruisselle pas des masses chez eux. Oh d’ailleurs en règle générale le tourisme international ça ne ruisselle pas beaucoup sur Kyushu – je l’ai jamais évoqué jusqu’ici mais des occidentaux, depuis que je suis arrivé, j’en croise rarement. Des touristes qui parlent français, j’en compte genre 3 depuis mon arrivée sur l’île – un couple entendu dans le Sengan-en, un autre vu en attendant un train à Kumamoto et un dernier croisé dans mon ascenseur d’hôtel à Nagasaki. Y’a des jours où j’ai pas vu un seul autre blanc, à part mon garçon d’hotel à Kagoshima. Mêmes les fameux touristes chinois ils boudent le coin, à Kagoshima ils étaient pas mal à l’aquarium, mais pas très présent ailleurs, et à Nagasaki j’ai eu mon seul cas de car de 40 personnes qui débarquent, prennent leurs tofs pendant 5 minutes et se barrent aussitôt: c’était à l’observatoire Inasa.

C’est du coup un des paradoxes du marché touristique actuel au Japon: y’a beaucoup beaucoup trop de monde à des endroits très précis (Kyoto, Nara, certains arrondissements de Tokyo), et à l’inverse t’as des zones du pays qui restent totalement inexplorées et intouchées. Est-ce un bien, est-ce un mal ? D’un côté t’es content que pas tout le pays subisse les désagréments du sur-tourisme, de l’autre t’as peut-être envie que les apports économiques que ça amène soient mieux étendus… et aide facultativement à diluer ce problème de sur-fréquentation en le répandant sur toute l’île. Kagoshima, c’est un endroit merveilleux, qui n’a pas à rougir face à un Kyoto, mais c’est vrai que c’est un sacré détour et que concrètement l’endroit est pas aussi « accessible » aux anglophones que d’autres zones – y’a moins de romanji dans la vie quotidienne, moins de gens à l’aise en anglais, moins de services habitués à la présence non-japonaise. Et c’est vrai qu’une partie de son charme réside aussi dans le fait que c’est pas rempli de touristes…

Bref, je suis pas là pour amener une réponse pertinente à tout ce problème complexe, à la place je vais juste pour parler de mes expériences dans trois endroits où, très clairement, la présence de touristes étrangers semble être une surprise même pour les offices touristiques locales. C’est parti pour évoquer Saga, Sasebo et le Huis Ten Bosch ♪.

Jour 11 – Saga

Encore une fois, à la base j’avais un plan – visiter le temple Yutoku Inari de la préfecture de Saga. Temple paraît-il incroyable, fondé sur une montagne, avec des décors prodigieux et, il est vrai, des photos qui donnent sérieusement envie de le voir. Accessible en transport en commun depuis Nagasaki… mais de manière pas 100% confortable. Genre un trajet en train, un changement et après c’est un bus rare (toutes les 2 heures) ou 40mn de marche dans un endroit avec pas mal de relief. Pas mal d’avis, au passage, avertissent aussi sur le fait que toute la partie finale du temple se trouve dans un endroit extrêmement escarpé, avec des montées franchement cruelles et ça a été hélas le dernier clou sur le cercueil de ma volonté – j’ai pris peur, vu mes difficultés aux genoux…

Bref, j’ai mis ce plan de côté avec un petit peu de regret, cherchant à la place quelque chose de plus simple et d’un peu plus reposant au lieu d’encore faire des dingueries dans des coins du Japon où si je me blesse le premier gus capable de parler un anglais correct doit être à 30km. J’irais à un autre voyage, c’est PAS GRAVE. Quand j’aurais un PERMIS AUTO et que j’aurais perdu assez de poids pour pouvoir GRIMPER DES TRUCS.

Donc bref, plan B – la ville de Saga !

Je vais pas vous mentir que mon envie de visiter Saga était pas totalement pure parce qu’à la base c’était surtout pour le fun de dire que j’ai visité cette ville genre « héhé regardez c’est la ville la plus paumée du Japon je suis un dingue 🤓. » Parce que si j’ai bien retenu un truc de Zombieland Saga c’est que la préfecture toute entière à cette réputation, qu’elle entretient un peu depuis une chanson rigolote des années 2004, d’être le coin « où il se passe rien. » C’est pas forcément la préfecture la moins grande ou la moins peuplée (des zones comme Tottori ou Shimane ont ce genre de palmarès – sans oublier le cas particulier d’Okinawa) mais ce serait celle « où y’a rien à y faire. » Tu la traverses forcément quand tu veux aller de Fukuoka à Nagasaki mais tu t’y arrêtes jamais vraiment – c’est un peu la Saône-et-Loire de l’archipel japonais.

Et pourtant, y’a des choses à y faire ! Déjà y’a un des plus beaux temples du Japon (que j’ai zappé par manque de courage, du coup) (et vraiment je le regrette) mais, vous allez le voir, surprise totale: Saga est une ville que j’ai trouvée très sympa à parcourir, et idéale pour une escale d’une journée – justement si vous voyagez entre Fukuoka et Nagasaki !

Les deux principales attractions touristiques de la ville de Saga sont situées assez proches l’une de l’autre donc on va déjà commencer par la première: le château de Saga. Dans le billet précédent j’avais dit ma légère déception quant au château de Kumamoto, tout en tempérant avec le fait que de base j’ai pas un intérêt incroyable envers les châteaux japonais. Celui de Saga… bah j’ai trouvé ça vraiment bien plus intéressant. Déjà parce que c’est un château avec une particularité assez intéressante: il est pas construit en hauteur, faisant le choix d’être extrêmement plat, sans le moindre relief, afin que tout soit situé au rez-de-chaussée. Enfin pardon, selon les japonais, au « premier étage » – mais ça vraiment je m’y fais vraiment pas.

Le château ayant été intégralement détruit lors d’un incendie au début du 19e siècle, ce qu’on peut visiter aujourd’hui est une partie reconstruite il y’a une vingtaine d’années, reconstruction qui s’est faite avec un objectif très clair: une reproduction si méticuleuse que les mêmes méthodes de constructions et les mêmes matérieux qu’à l’époque ont été utilisés. Évidemment, ce travail titanesque demande beaucoup de temps et de moyens, et ce n’est qu’une section infime qui a été refaite, correspondant entre autres aux quartiers centraux. Comme à Kumamoto, l’intérieur laisse la place à un musée, qui s’installe un peu plus dignement au milieu des murs et sols reproduits. Visite du coup obligatoirement déchaussé: on dépose ses chaussures dans un casier à l’entrée, l’ensemble du musée étant pourvu de très confortables tatami au sol !

Et bah j’ai adoré la visite. Bon déjà, bonus de fou: elle est gratuite. J’ai cherché comme un con le comptoir de la billetterie en arrivant mais on m’a assuré que y’avait rien à payer. Et on m’a même donné au passage un audioguide avec de l’anglais dedans ! Est-ce que je peux déjà vous dire un truc qui m’a plu à Saga ? Bah je crois que c’est la première ville où j’ai eu des contacts réellement chaleureux avec des japonais 😭. Vous savez parfois j’écoute les quarantenaires / cinquantenaires parler de leurs voyages au Japon dans les années 90 / 2000 et ils parlent d’une époque où les japonais étaient à priori super heureux de voir des touristes étrangers, où juste voir des gens avoir fait un demi-tour du monde les mettait dans une joie communicative. Bon bah moi clairement je suis arrivé trop tard pour ça – sauf à Saga, manifestement ! Non seulement les employés de musée sont surpris de vous voir mais cette surprise devient vite très positive, et ils vont être réellement ravis de vous aider et, de mon expérience, s’exprimer avec vous de manière enthousiaste. Alors évidemment leur anglais est bof, mon japonais est nul, mais malgré ça ça se passe chouettement !

Vous vous souvenez de quand je grognais sur Kumamoto qui propose une super exposition sur l’histoire de son château mais la réserve à son public japonais, sans proposer la moindre traduction pas trop pénible d’accès ? Bon bah Saga non seulement ils ont un ptit audio guide mais pas mal d’éléments sont traduits. Y’a un espace vidéo dans l’une des salles – et les trois films qu’elle propose sont naturellement sous-titrés en anglais. Le seul espace non-traduit c’est toute l’exposition temporaire, qui au moment de ma visite était sur un sujet très précis: Shinpei Eto, natif de Saga, stratège très important dans la guerre contre le Shogunat, premier ministre de la justice après la restauration Meiji et donc créateur du système juridique moderne… avant de trahir l’empereur quelques années plus tard en essayant de mener la « rébellion de Saga » – ce qui va être un échec retentissant et l’amener à se faire exécuter, avec exposition de la tête coupée au public et tout et tout.

Faut dire qu’une partie de l’exposition permanente est dédiée à l’importance historique majeure de Saga durant la révolution industrielle et l’ouverture du pays au monde – le domaine avait su très vite se moderniser et a rapidement été une des régions les plus industrialisées et armées du pays, ce qui en faisait une zone d’une importance stratégique et politique majeure. Et ça Saga est évidemment fier de le rappeler, c’est comme les Normands quand ils te disent qu’ils ont réussis à envahir la Grande-Bretagne, ça fait plutôt bien sur le CV.

La visite m’a pris une petite heure en tout, j’avoue m’être arrêté pour avoir regardé l’un de leurs documentaires de 16mn. Mais ça a été une visite très plaisante et très instructive, et bien plus enrichissante que ce que j’avais pu avoir en début de semaine à Kumamoto. Je suis donc officiellement rabiboché avec les châteaux japonais ! Je crois que mon passage favori ça a été très tôt dans la visite, quand ils te montrent que le château a été reconstruit sans clou ni corde, mais avec des éléments en bois qui sont faits pour s’emboîter – et ils te proposaient même de « monter toi-même » tes morceaux d’architecture. Donc putain non seulement le château est sympa à explorer, mais en plus il est monté comme un gunpla ? Arrêtez tout je signe mon chèque de dons, combien il vous manque d’argent pour tout reconstruire ?

Avant…
… et après ! Je suis un BRICOLEUR !

Après ça, temps de manger – et après avoir fait un tour réfléchi des principaux restaurants présents sur la carte, mon choix s’est arrête sur une envie de nouilles udon. J’en avais pas encore fait jusqu’ici ! Du coup après 15mn de marche, je me stoppe à un restaurant qui était bien noté et, là aussi, avec un avis de français dedans. Encore une fois c’est ma méthode… Elle est vraiment très simplette mais elle marche…

Bref je suis allé à un resto nommé le… euh… うどんこどん 佐賀無添加自家製麺 ? Udonkodon Saga ? Allez on va retenir ça… Et c’était effectivement très bon 🙏.

Bonus: les verres étaient du Duralex. Même à l’autre bout du monde j’ai 11 ans je suis le plus jeune et je dois aller chercher l’eau pour tout le monde

Preuve que le tourisme international avance doucement: je suis arrivé, je me suis installé, j’ai commencé à me débrouiller avec le menu local qui était en japonais si hardcore que même les chiffres étaient en japonais, mais bon eh, Google Translate fait le taf hein ? Sauf que là, magie: le mec a retrouvé un vieux english menu qui traînait dans un coin et a pu me le filer. Il sert tellement peu qu’ils ont du le ranger au fond du tiroir, à côté de l’appareil à raclette que promis tu vas enfin réutiliser cette année. Ca paraît tellement exceptionnel que j’entends ce qui a l’air d’être une habituée se moquer un peu du vendeur – avec des termes comme « eigo » et quelques vagues mots de vocabulaire, j’imagine que c’était une vanne à base de « woh depuis quand vous avez un menu anglais ? » Bon après dix minutes plus tard j’ai cru comprendre qu’elle demandait au vendeur si il avait une « kanojo » donc ptet que j’ai aussi été témoin, en comprenant un mot sur dix, d’une nouvelle histoire d’amour.

Pendant le repas y’a aussi eu le gérant qu’est venu me voir, me demander si c’était bon, d’où je viens, essayer de baragouiner un peu de français (avec pas mal de réussite) et me souhaiter une bonne exploration de Saga. Trop pas habitué, j’espère pas avoir eu l’air trop froid dans mes réponses, j’étais juste surpris et, comme d’habitude, assez timide avec les inconnus 😭.

Après ça, temps pour la seconde grosse attraction touristique de Saga – son musée des montgolfières !

Saga est très fière de ses ballons d’air chaud s’envolant dans le ciel – ils organisent chaque année leur très important festival, en plus d’avoir reçu à plusieurs reprises (3) les compétitions internationales de montgolfières. Oui oui y’a des coupes de monde de montgolfière – et même que l’actuel champion du monde est français ! Je savais pas que Nantes avait même hébergé la compétition dans les années 80… C’est tout un monde qui s’ouvre à moi…

Bref, pour témoigner de cet important héritage et de cette fierté de la ville, elle a son petit musée. Entrée à 500 yen pour une visite d’environ 30/40 minutes – plus si vous souhaitez vous bouffer tous les films qui sont projetés dans le petit cinéma à l’entrée, y’en a pour une heure de documentaires sur les anciennes compétitions mondiales ou sur les survols en vue panoramique de la ville ! C’est aussi et surtout un musée à destination des enfants avec pas mal de petites activités rigolotes ou de petits quizs animés – moi j’ai trouvé mon plaisir dans le stamp rally en 4 parties. A la fin de la visite ils ont voulus m’offrir une partie de UFO Catcher pour récupérer une des cartes collector du musée, je sais pas pourquoi j’ai pas osé dire oui et j’ai refusé ALORS QU’ILS ME LE PROPOSAIENT SUPER GENTIMENT, jpp de moi 😭😭😭.

Là aussi c’est une petite visite sympa, rien qui vaut le coup de se déplacer spécifiquement à Saga pour ça, mais si vous avez une heure à occuper c’est pas mal – moi j’avoue avoir surtout été passionné du coup par toute la découverte de l’aspect « compétitif » de la montgolfière, et y’avait aussi possibilité de mater plein de vidéos d’archives des festivaux de Saga entre 2001 et 2024, c’était assez rigolo de remonter dans le temps et de voir les différents designs de ballons, les sponsors, les objets…

Dans la petite boutique du musée, je reconnais une OST de jeu vidéo, genre vieux JRPG, qui était en train d’être joué. Je met un peu de temps à vraiment la reconnaître – mais je suis bien aidé par un indice visuel…

… Alors oui point collabs touristiques: à ma surprise, Franchouchou et l’univers de Zombieland Saga a pas été forcément très présent dans le centre-ville. J’ai vu une affiche sur un chantier voyant les héroïnes présenter le futur bâtiment (un centre commercial) et il y’avait donc ce cut-out de Ai, mais c’est les seuls éléments Zombielandesque que j’ai pu voir dans mon séjour de quelques heures. Je m’attendais à ce que le musée vende un ou deux goodies comme ils le font parfois dans les espaces touristiques mais non, y’avait pas… Par contre, y’avait tout un espacé dédié à Romancing Saga ! La franchise de JRPG de Square Enix, qui a connu un remake récent et dont la collaboration… est bizarrement logique ? En plus des goodies présentés dans la boutique du musée, il y’avait également quelques petites plaques d’égouts à l’honneur de la franchise, situées à proximité des principaux points d’interêt de la ville…

… Donc voilà pas trop de Zombieland Saga, en même temps la saison 2 a déjà 4 ans et on vient à peine d’avoir des news du film donc ça sera peut-être plus vivant sur ce point dans un an ou deux, on sait pas !

Cela étant dit, je sors du musée, il est genre 14h10 et je me vois mal déjà rentrer à Nagasaki – oh, y’a un Lashinbang à environ 25mn à pied ? Bon bah allons-y. C’est l’instant ♪ je me balade au pif dans le centre-ville de Saga ♪. Et du coup j’explore un peu une ville qui est certes un peu vieillote, particulièrement une rue commerçante dont l’heure de gloire est passée il y’a fort longtemps, mais qui sait garder pas mal de charmes – entre autres grâce à une très large quantité de petits canaux, qui fait que où que tu ailles tu finis toujours par tomber sur des petits courts d’eaux slalomant entre les habitations. En été ça doit être la fête au moustique mais en hiver c’est charmant. Sans compter quelques petits espaces verts vraiment chaleureux…

… Bref je prends étrangement beaucoup de plaisir dans cette marche au milieu de la ville. Mais le plaisir arrive bientôt à sa fin puisque le Lashinbang… est dans une zone commerciale. Et là on arrive sur des zones où les trottoirs sont un peu plus paumés, et où les décors deviennent de la France Provinciale de Banlieue Commercial. France moche 😠 ? Nul. France moche, Japon 😃 ? … Non toujours nul.

Mais bon eh c’est l’occasion de se retrouver dans un centre commercial japonais assez classique – construit un peu comme chez nous, avec son espace restauration, ses 300 boutiques de fringues, et un coin multiplexe cinéma auquel est collé une grosse salle d’arcade Namco, un animate un peu costaud, une boutique géante ne contenant QUE des machines à gacha et, ce qui m’intéresse, le Lashinbang de Saga… qui est tout petit. C’est même dans le nom – Lashinbang Light. Du coup j’en fais très vite le tour, rien de très pointu ou d’exceptionnel, mais y’avait un tout petit rayon Zombieland Saga, ce qui amène un achat adapté –

J’ai fait 25mn de marche pour un strap Lily à 4€, hélas ils avaient plus de strap Sakura j’ai du partir sur mon second personnage favori. Mais bon du coup après avoir trouvé ça, temps de rentrer ! Sauf que du coup 25mn de marche, additionné au fait que déjà entre la gare de Saga et son centre touristique y’en avait déjà 20 ça fait combien vous dites ? 45mn de marche ? Allez on arrondit à 50mn – et y’a pas évidemment pas de bus ou quoi, c’est offert. Donc bref, me voilà à ajouter une petite marche d’une heure pour rejoindre la gare. Je vous jure si je perds ce strap Lily à mon retour mes pieds auront le droit légitime de faire grève pour témoigner de leur mécontentement quant au mépris qu’ils subissent.

Après, eh, encore une fois, c’est pas 100% désagréable – une fois la zone commerciale quittée, je retrouve quelques beaux endroits, des jolis bords de rivière, mais aussi des écluses désaffectées et des lits asséchés désormais occupés par des végétations un peu menaçantes. Oh, et je croise aussi le QG d’une petite boîte locale –

Cela étant dit, c’est les pieds au bout de leur vie que j’arrive enfin à la gare de Saga. Train pour Nagasaki dans une petite dizaine de minutes, le timing est donc parfait – j’en profite pour croiser une machine à gacha Bocchi the Rock avec que des straps Bocchi super drôle et je me fais un petit plaisir, j’aime bien jouer à ce genre de machine quand je sais que 100% des résultats sont positifs ! Après ça c’est train, retour à Nagasaki, petite marche finale jusqu’à l’hotel, onsen bien mérité pour se décrotter et sommeil réparateur avant de dire au revoir à sa suite hotellière luxueuse… car le changement (d’hôtel), c’est maintenant !

Galerie – Une journée à Saga

Jour 12 – Sasebo

Me voilà donc à passer le week-end à Sasebo ! Situé un peu plus au nord de Nagasaki, c’est une ville qui a été importante durant la seconde guerre mondiale puisqu’un des principaux ports militaires y était situé – port de guerre aujourd’hui toujours utilisé par la marine américaine, qui y a été, à une époque, toute puissante. Je m’attendais donc à une ville japonaise sous influence américaine, comme en témoigne sa spécialité culinaire locale qui est… le burger. Le « Sasebo Burger » est reconnu dans tout le pays, et est un art bien défendu par l’association du burger locale, qui se charge de mettre en avant les restaurateurs mettant le mieux en avant cette tradition culinaire, démarrée dans les années 50 quand il s’agissait de vendre de la bouffe en masse aux soldats américains massés dans le secteur.

Je veux dire, la mascotte de la ville parle d’elle-même:

Donc me voilà pour deux nuits à Sasebo, la capitale du burger ! Vous vous dites « woh, Amo il est hypé par cette ville au point qu’il y a réservé un hotel et tout. » Alors euh… en fait… la réalité… c’est que je voulais passer le week-end à Fukuoka. Sauf que je sais plus si vous vous souvenez de l’article précédent où j’évoquais rapidement le fait que là, au Japon, on entame un week-end de trois jours ! En effet le dimanche 23 est férié et comme eux c’est pas un pays de barbare, bah si le jour férié tombe un dimanche, c’est le lundi qui est offert. En conséquence, niveau tourisme intérieur, ici c’est le DAWA. Y’a du monde partout, les hôtels triplent leurs prix – du coup les hôtels à Fukuoka étaient super chers. J’ai fini par me dire « allez YOLO, on va prendre un hotel dans une petite ville du coin. » J’avais envisagé Saga avant de tomber sur Sasebo, découvrir la ville, voir ce qu’elle proposait, voir qu’elle m’arrangeait d’un point de vue localisation pour un des trucs que je voulais visiter – du coup ça a été banco !

Avec le recul je peux vous dire que mon vrai regret c’est que j’aurais bien gardé deux nuits de plus mon hotel à Nagasaki – je sais même pas pourquoi je l’ai jamais envisagé avant le voyage. Pas que mon hotel à Sasebo soit nul – il est convenable – ou pas que Sasebo ne mérite pas que j’y passe deux nuits – non vous allez le voir j’aime bien la ville – mais surtout que… j’en ai déjà ras le cul de changer d’hôtel 😹. Là je passe deux nuits à Sasebo, après ça c’est trois nuits à Oita avant de retourner à Tokyo… Et c’est chiant de changer d’hôtel ! Avec sa valise et tout ! Surtout que Sasebo c’est à genre 1h / 1h30 de Nagasaki en train donc j’aurais pu visiter la ville « facilement » depuis mon hôtel précédent…

Je pense que je dis ça aussi parce que pour le Nagasaki – Sasebo j’ai pensé que le takkyubun ça serait un peu too much vu le peu de distance (1h30 de train max, et pas forcément des « grosses » lignes – en plus d’un hôtel à Sasebo situé à genre 5mn de la gare) du coup j’ai débarqué le samedi matin avec ma giga valise, mon sac à dos et ma sacoche, trop vieux pour ces conneries de transporter trop de trucs. Je pensais choper tranquilou un train… sauf que les trains un samedi matin de week-end de 3 jours, c’est évidemment Squid Game ! Le train le plus proche était quasi-complet et vu mes valises je voulais pouvoir réserver des places avec espace pour bagages volumineux – du coup j’ai du réserver des places sur le trajet suivant, 1h30 plus tard. Bon je me suis occupé en allant me poser dans la salle d’attente et en finissant la rédaction du billet de voyage précédent, pas de souci, c’est à ça que mes activités de blogging servent mais pfiou j’aurais ptet pu m’épargner ça.

Bref je râle mais j’arrive en début d’après-midi à Sasebo ! Dépot des valises à mon hotel situé juste à côté de la gare et me voilà parti pour explorer le centre-ville. Première étape: déjeuner, et évidemment déjà tester un des magasins de burger ! Le plus fameux c’est le « Big Man », qui est historiquement un des plus anciens, mais évidemment il est très demandé en ce samedi après-midi, avec une longue file que je qualifierais de décourageante. A la place je m’abrite dans une autre boutique, le C & B, situé à l’entrée de la très longue arcade commerciale de la ville. Et woh mazette, ça déconne pas.

Déjà le cola j’ai fait une erreur à la con – j’ai demandé la taille maximale en sous-estimant le peuple japonais. Bah oui, chez eux leurs tailles de fast-food c’est des trucs de bébé, donc leur taille max ça doit être comme un large chez nous. Non non c’est DOUBLE COLA. Donc DOUBLE LARGE. Un broc entier de Cola. Je sais même pas combien ça fait. Un litre ? Ouais j’espère un litre. Et le pire c’est qu’ils trichent même pas avec les glaçons comme leurs confrères: non non là y’en a juste deux, qui font limite de la figuration, c’est vraiment un broc entier de cola pour le plus gros plaisir des protits et des gronds. Quant au hamburger, on est sur du multiple étage, avec du porc, de l’oeuf, des steaks, de la laitue. C’est sale mais c’est bon. Oh et les frites ? Délicieusement poivrées. Même pas eu coeur à demander de la mayonnaise, elles se mangaient très bien toutes seules.

Bref, quel plaisir 🤤.

Après ça, je digère du coup en parcourant la très longue commerciale. Comme beaucoup de zones similaires de centre-ville tout autour du monde on sent qu’elle était plus active et plus vivante y’a une vingtaine d’années, mais restait très dynamique en ce samedi après-midi. J’en profite pour jeter un oeil rapide à l’animate de Sasebo où je récupère un beau stylo Mizuki. Après ça, je vois que l’heure tourne et que s’approche une de mes seules opportunités de pouvoir choper un bus direction l’un des objectifs de ma journée – l’observatoire Ishidake. Qui propose une super vue sur les multiples petites îles environnant Sasebo.

Que voilà:

Mais là encore, pour y’aller sans voiture ? Pfiou c’est un défi – y’a une ligne, la G6, qui vous y emmène depuis le centre pour environ 320 yen, mais déjà elle passe genre une fois par heure grand max, mais surtout elle vous dépose en bas de l’observatoire. Il reste derrière 1km à faire vous même, sur de la route de montagne parfois un peu étroite et, du coup, tout en montée ! Alors la montée elle-même ça va, elle est pas particulièrement difficile – c’est doux pendant tout le trajet, j’ai pas eu de difficultés particulières et encore une fois je l’ai dit mille fois je suis une grosse merde sur les reliefs ascendants. Par contre pfiou, faut assumer le fait d’être le seul péquin moyen à monter le truc à pied pendant que passe régulièrement en parallèle des voitures sur des espaces parfois un peu serrés. C’est pas dangereux en soit, mais j’étais pas toujours très à l’aise et j’avoue que pendant l’escalade j’en venais un peu à me demander comment ça se faisait que je finissais toujours dans ce genre de plan un peu foireux. Regardez moi comment je me culpabilise alors que c’est pas ma faute si Sasebo a pas une ligne de bus touristique pour mettre en avant ses beaux observatoires !

(Et en réalité y’en a des tas des observatoires autour de la baie – je suis allé à Ishidake parce que c’était le moins « compliqué » d’accès, mais plus au sud on a toute une péninsule qui enchaîne les points de vue de folie – si un jour je suis véhiculé j’hésiterais pas.)

Mais bref, j’étais un peu mécontent de mes décisions débiles mais est-ce que tout ça s’est pas un peu envolé devant cet extraordinaire panorama ? Yep.

Bon en plus j’ai bien pu en profiter, puisque pour rentrer le bus dans l’autre sens passait pas avant une heure et demie ! Un vent légèrement frais mais bien moins frigorifiant qu’à Nagasaki, une super vue sur les îles et sur une partie des environs, un soleil commençant à être couchant… Mon seul regret c’est que la vue sur Sasebo était bloquée par la végétation, ce qui empêchait une vraie vue à 360° parfaite, mais les 280° à notre disposition sont déjà extrêmement séduisants, et aurait pu m’absorber encore pas mal de temps si y’avait pas à la fois la nécessité de prendre un bus pour pas rentrer à pied (et là on parle d’une marche de quelques heures 🤓) et aussi l’appel à la nature avec ma vessie trouée de trentenaire bien avancé – et y’a pas de toilettes dans ce coin-là ! J’ai trouvé le seul endroit au Japon où y’a zéro toilettes ! Abasourdi !

Ah oui un big up aussi sur le trajet en bus: il est certes un peu irrégulier, par contre wah essayez de choper une place fenêtre parce que vous allez vous faire de la rue à flanc de falaise avec vue sur les ports et la mer de Chine à couper le souffle. La route paraît parfois un peu dangereuse tant elle tourne dans tous les sens et elle est pas toujours très large, mais le chauffeur est un pro, et la parcourt comme si c’était une autoroute. Bon toujours avec ce rythme très modéré qu’ont les bus japonais, ils sont pas pressés…

Oh et vous vous souvenez quand en 2019 je vous racontait qu’en descendant Miyajima j’avais eu un moment de frayeur sur une racine, où je m’étais tordu la cheville sans heureusement la fouler ? Dites bonjour à cette marche lors de la descente de l’observatoire:

Je me suis tordu la cheville là 🤓. Mais heureusement sans la fouler 🤓. Douleur vive pendant une minute, moi qui flippe sa race, mais ça disparaît très rapidement. Super !

Du coup j’ai bien mérité un Go Go Curry avant d’aller me coucher ? Assurément oui~

Galerie – Une journée à Sasebo

Jour 13 – Huis Ten Bosch

Ok alors un des trucs que j’avais le plus envie de visiter à Kyushu c’est le Huis Ten Bosch. Dès que j’ai vu ce truc sur un des sites touristiques j’ai crevé d’envie d’y aller. C’était le genre de destination vraiment conne que j’avais envie de découvrir, d’explorer et de témoigner après. Le Huis Ten Bosch c’est un des principaux parcs d’attraction du Japon, le plus important de Kyushu, et à priori le plus grand de tout le pays en terme de superficie (à vérifier quand même…)

Et du coup sa thématique c’est… les Pays-Bas.

Littéralement une réplique des Pays-Bas.

Voilà c’est le thème.

Du coup moi j’étais un peu saucé. D’autant que je l’ai jamais beaucoup dit mais j’aime beaucoup les parcs d’attraction – mais hélas c’est un truc que je fais assez peu à mon goût, vu que c’est pas un truc dont je suis très motivé à l’idée d’y aller seul et que j’oublie toujours de proposer à des potes d’y aller. Quand j’étais en couple, j’avais une petite visite annuelle à deux à Disneyland qui faisait ma joie donc limite « faire des parcs d’attraction » est ptet la raison numéro 1 que je pourrais avoir pour me motiver à retrouver quelqu’un avec qui me caser. Mais là allez, l’opportunité est sympa – pourquoi ne pas aller visiter en solo un parc d’attraction thématisé Vieux Pays-Bas ? Ca va avoir un petit aspect cheesy un peu délicieux qui pourrait être pile le genre de trip que je recherche et dont je me délecte secrètement.

D’autant que là en plus gros week-end pour le parc puisque comme c’est pause de 3 jours pour les japonais, ça veut dire un de leurs plus gros pics de fréquentation et ils fêtent ça en programmant tous leurs événements et en clôturant le parc en fin de journée avec un spectacle de feu d’artifice dont les review Internet ont l’air unanime sur la qualité. J’aurais très bien pu y’aller en semaine, d’autant qu’il paraît que les jours de semaine le parc est si peu fréquenté qu’il en devient une expérience presque spirituelle, une manière en sorte de rencontrer les backrooms hollandaises – les achterkamers du coup. Mais écoutez l’appel des feux d’artifice était forte.

Bon au final j’ai pas vu les feux d’artifices mais je vais vous dérouler ça tranquillement.

Bon je vais être très clair d’emblée: je pense que ça a été une journée que j’ai pu me permettre parce que j’ai quand même un budget très confortable pour ce voyage, mais rationnellement je pense que le délire a été très couteux (la place on est sur du 7200 yen quand même, ça fait 50 balles) et j’ai hélàs pas passé une super journée au sein du parc.

En gros j’ai été assez émerveillé pendant une heure / une heure et demie le temps d’explorer le parc. Vraiment ce que j’aime le plus dans une expérience parc d’attraction c’est juste m’y balader, explorer les décors, m’imprégner de l’ambiance. Et ça là dessus le parc marche bien: les jolis champs de tulipe, les moulins gigantesque, la disposition qui retranscrit vraiment une expérience de vieille ville européenne avec ses canaux, ses petites rues, ses bâtiments typiques, ses couleurs – même la petite musique clichée qui tourne en boucle marche parfaitement. Les décors sont jolis et même toutes les zones en travaux sont déguisées. Bon y’a quand même quelques zones un peu vides et clairement à l’abandon, avec des rideaux de fer semblant indiquer que y’avait eu plus d’activité par le passé à certains endroits, mais globalement c’est plaisant de s’y balader.

Après, hélàs, météo toujours méchante: c’est l’énième retour de ce vent glacial dont le Japon semble être friand, quelques nuages très gris et très noirs (mais pas de pluie ouf) qui viennent pas aider à me réchauffer – et ça ne me laisse pas vraiment la possibilité de parfois juste s’asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi, et se relaxer en se laissant emporter dans la bonne humeur collective. Beaucoup de monde, comme prévu, mais honnêtement rien de comparable à ce que j’ai pu vivre à Disneyland Paris ou même, genre, à une Japan Expo. Tout est suffisament bien agencé et large pour que ça se passe bien.

Mais je sais pas, passé la joie de la découverte… bah je commence à un peu redescendre, et assez brutalement. Déjà, les attractions proposées par le parc sont pas froncièrement très passionnantes: c’est beaucoup de trucs à destination des enfants, et une quantité très large d’expériences « numériques » – de la réalité virtuelle, des jeux de lumière, des projections 4DX… c’est vraiment pas ce que je recherche dans des attractions, favorisant celles qui sont plus « physiques », plus « concrètes », plus « poussées » – à Disneyland mes deux attractions favorites c’est le Train de la Mine et It’s a Small World ! Si ton attraction c’est moi sur un siège ou moi face à des écrans je suis vraiment pas intéressé. Pas de montagne russe, pas de trucs à sensations fortes, une grande roue un peu vieillotte, des escape game intégralement en japonais…

Bon très vite je comprends que les attractions ça va pas être ce qui va m’occuper – d’autant qu’en plus rares sont celles qui sont sous les 30mn d’attente. Oh j’en fais quelques unes – dont un très rigolo labyrinthe de miroir, mais oui le tour est fait très rapidement.

En terme de spectacles, y’en a quelques uns de proposés – j’assiste par exemple à un petit spectacle de danse très sympathique. Une heure plus tard y’avait de la Revue, j’étais chaud – mais j’arrive un quart d’heure avant pour constater que c’est déjà complet… Plus tard dans la journée y’avait même un spectacle entier de Revue d’une heure mais je suis arrivé sur place pour voir que fallait utiliser Line pour réserver des places ça m’a trop pris la tête ça m’a démotivé direct je me suis juste barré parce que j’avais plus le courage et le moral pour rien. Vraiment un comportement dont je suis pas fier avec le recul mais j’étais juste fatigué.

Mon vrai drame c’est que j’ai commencé à avoir faim vers midi et que ça a été chiant de trouver à manger: y’a beaucoup de restos sur place mais ils étaient évidemment pris d’assaut, y’avait un système de réservation où là aussi fallait attendre sur place, avec des queues s’étendant parfois à 20 ou 30 minutes et j’avais pas le courage d’attendre. Du coup j’ai papillonné de zone en zone à la recherche d’un resto pas trop « occupé » – tout ça pour au final manger que très tard, vers 15h, quand y’avait plus personne nulle part. Et c’était dans le resto le plus cher du parc, où je me suis fait un steak citronné de bâtard😭. Bon pas de regret, mais on va dire que de 12h à 15h j’ai été un peu grognon…

Non en fait le Huis Ten Bosch j’ai pas aimé parce que tout simplement j’ai découvert que visiter un parc d’attraction en solo bah je peux juste pas. Je suis très habitué à faire beaucoup de choses tout seul parce que c’est comme ça que je roule – j’aime aller seul au resto, seul au ciné… au point où ça me paraît bizarre que des gens considèrent ça comme des activités exclusivement « de groupe. » Mais alors effectivement, les visites en solitaire de parc d’attraction putain mais quelle IGNOBLE DÉPRIME. Surtout que le Huis Ten Bosch c’est un parc qui vise clairement deux publics: les COUPLES et les FAMILLES. Donc moi j’étais là, un des trois seuls visiteurs occidentaux de la journée pour le parc (oui j’en ai compté deux autres), tout seul, à voir que des couples et des familles partout. Non mais je le vis très bien mon célibat – juste pas dans ce genre de contexte. Déjà que j’ai parfois ce sentiment de dénoter au sein du décor en France, autant vous dire que ce sentiment il est exacerbé quand je suis au Japon et qu’il EXPLOSE dans ce genre de moment.

Du coup voilà j’avais froid, j’ai galéré à faire un truc simple qui était manger, les attractions proposées me plaisaient pas parce qu’elles m’étaient pas destinées, j’étais entouré de japonais à la vie sentimentale active et j’étais arrivé beaucoup trop tôt – donc la perspective d’attendre encore 4h que le feu d’artifice commence me contentait pas de ouf. Du coup je suis parti sur les coups de 17h…

Après, eh ! Si vous venez en couple en vrai c’est cool ! Surtout si il fait bon ! Mais conseil: prévoyez pas d’y passer une journée entière. D’ailleurs y’a des tickets à tarif réduit si vous rentrez après 15h, honnêtement c’est clairement ce que j’aurais dû faire – débarquer à 15h, faire ma balade dedans, voir la nuit tomber sur le parc, me faire une bouffe un peu tôt pour éviter les foules, voir le feu d’artifice et repartir derrière. J’ai surestimé à quel point le parc aurait pu m’occuper, et je plaide coupable – je me suis pas assez préparé à la visite, j’aurais dû un peu plus explorer le site Internet et m’informer sur ce qu’il propose, afin de me faire un ptit programme et voir si ça valait vraiment le coup d’y passer la journée (je me serais vite rendu compte que non.)

Puis bon hein je vais pas chier dans la soupe – j’ai mangé une super crèpe à la pomme.

Et en bonus, un peu planqué à l’entrée du parc, y’a un musée des Teddy Bear et franchement ça a été mon moment favori. Y’avait plein de peluches partout ! Regardez moi ces bouts de choux ! Ces bouts de choux ours ! Ces bouts de chours !

Ils proposaient de prendre une photo-souvenir à la fin, à côté d’un Teddy Bear géant, pour 1500 Yen. J’ai refusé parce que je voulais pas payer pour ça mais…. j’aurais dû accepter… En vrai j’ai toujours pas vraiment de vraie photo de moi pour ce voyage 😭. J’en prends plein mais j’en suis sur aucune, sauf quand je me reflète dans un truc. Mais c’est des photos de mon reflet, pas de moi-même… C’est peut-être ça, au final, la seule tristesse du voyage en solo…

Je pense que le mieux c’est que je vous laisse avec la galerie photo du Huis Ten Bosch – ça sera l’occasion aussi d’évoquer plus précisément et plus visuellement quelques détails rigolos. J’ai pris pas mal de photos, c’est plus simple !

Galerie – Le Huis Ten Bosch et fin de journée à Sasebo

Bon après ça je rentre à Sasebo, je me refais un burger (au Hikari, à côté de la gare – c’était ok, je préfère le C & B, plus généreux et à l’ambiance plus détendu), je visite un peu le complexe commercial qui est sur le port, je découvre une fusion bizarre entre une librairie et un Starbucks…puis retour à l’hotel pour une soirée écriture, douche & repos en écoutant de la bonne musique. Demain, on fait les boutiques à Fukuoka avant de rejoindre une nouvelle destination, la dernière de Kyushu ! Et encore mieux: j’ai une date avec le meilleur d’entre nous. Je vous tiens au jus très vite 😉…

(Mais quand cet article aura été publié, je pense que j’aurais l’identité de cette icone moderne sur Bluesky, donc si vous voulez vous spoilez vous savez où.)

En attendant j’espère que vous continuez à apprécier de lire ces billets ! Le voyage reste très riche, mais j’ai désormais l’impression que le temps recommence à aller vite… Enfin je le vois se dérouler rapidement, les jours me paraissent commencer à vite se succéder, mais les choses me paraissent difficile à situer. Genre Saga j’y étais il y’a deux jours mais ça me paraît être il y’a une semaine… C’est très grisant, très intense, ce type de voyage, les expériences s’enchaînent, et vous l’aurez compris, pas toujours les positives, avec cette petite journée déprime au pays des tulipes. Mais rien de grave ni de dramatique, ça reste de la découverte sur moi-même et mes limites, ça reste enrichissant.

Très heureux de ce voyage et de comment il se passe jusqu’ici 🙏 !

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