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Ces très chouettes animes… pas disponibles en France

Bravo tout le monde, je suis sorti d’un syndrome de la page blanche qui me bouffait depuis un mois et demi et j’ai enfin réussi à écrire une vidéo ! Paralysé parce que j’avais genre quatre ou cinq thèmes que j’avais super envie de faire, j’écrivais un peu de chacun mais sans jamais trouver le déclic pour « m’arrêter » définitivement sur l’un d’entre eux – à chaque fois un manque de passion qui m’empêche d’avancer correctement sur les sujets à ma disposition. Du coup j’en ai eu ras le bol, j’ai trouvé un sixième thème de nulle part que je jugeais « facile » à écrire et cinq jours plus tard, voici donc cette vidéo ! Et elle va être consacrée aux animes non sortis en France, avec une mise en avant subjective de quatre d’entre eux. C’était surtout une excuse pour reparler de Revue Starlight mais eh, je pense que les trois autres séries sont pas déméritantes – surtout le Gundam, que j’ai déjà évoqué l’an dernier ici.

Comme d’habitude je vous laisse donc avec la vidéo et avec l’article-compagnon, qui est plus ou moins une version retranscrite de celle-ci. Bon visionnage 🙏 !

La retranscription de la vidéo démarre à ce point:

Ayé c’est le grand jour: vous avez décidé de vous lancer dans Sound Euphonium !

Excellente idée ! C’est une super série 👍 !

Vous allez sur Crunchyroll et hop, tout est là: saison 1, saison 2, saison 3. Parfait ! Quoique non attendez, y’a pas un film entre la saison 2 et saison 3 ? Liz et l’oiseau bleu, un truc comme ça ? Oui c’est sur ADN sauf que c’est un film spin-off, il est génial mais en fait celui qui vous intéresse c’est surtout Sound Euphonium Chikai no Finale, qui raconte la seconde année scolaire du club de fanfare, introduisant de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux nécessaires pour la compréhension de la saison 3. Genre qui est Kanade – elle est rigolote et tout mais si vous avez pas vu le film vous savez pas c’est quoi SON PROBLÈME….

Ci-joint: le PROBLEME

Bref faut trouver le film – ça se trouve il doit être ailleurs sur Crunchyroll parce que parfois les films et les séries sont pas dans la même zone ? Bon bah non. Sur ADN ? Non. Sur Netflix ? Non. Sur Disney+ ? Non. Sur Youtube ? Non. Sur… euh… Hulu ? Non. Docomo ? Non. Le WWE Network ? Non. Le site de la CAF ? NON PLUS. Bon, ptet en DVD alors ? ET BAH TOUJOURS PAS. Il n’est pas DISPO LÉGALEMENT EN FRANCE. Vous allez donc devoir…. trouver une version française non officielle.

Bref tout ça pour vous dire que même si on a pas forcément trop à se plaindre en France de l’offre légale qu’on a, il y’a encore et toujours des séries ou des films qui passent entre les mailles du filet, forçant hélàs à passer par des voies… plus légalement douteuses.  Ça fait 20 ans que je mate des animés et c’est vrai que j’ai pu voir une grande évolution au fil des âges: quand j’ai commencé c’était pas forcément courant d’avoir une version légale et accessible de ses animés favoris – par exemple je suis heureux de vous annoncer que j’ai l’intégrale DVD de Suzumiya Haruhi ! J’ai acheté chaque DVD à l’unité. 20€ chacun ! Et j’étais super heureux de les avoir ! Vraiment une autre époque ! Alors qu’aujourd’hui, à l’inverse, c’est exceptionnel de ne pas avoir une version légale d’un animé. Chaque absence devient du coup remarquable, la non-existence d’une version française officielle condamnant aujourd’hui d’emblée la série à passer totalement inaperçue et à se couper d’un très large public potentiel… 

Moi quand j’ai appris la non sortie de Ave Mujica sur Crunchyroll France

Donc salut tout le monde, moi c’est donc Amo et aujourd’hui je vais parler de quatre séries inédites en France, sur lequel j’aimerais mettre un ptit coup de projecteur ! Histoire de rappeler que l’animation japonaise est un sujet si large que même au délà de l’offre légale il y’a des petites pépites qui valent le coup, mais aussi pourquoi pas pour faire un ptit clin d’oeil aux éditeurs si jamais ils cherchent des idées pour enrichir leur catalogue…

Je n’évoquerais du coup que des animés n’ayant JAMAIS eu de sortie légale – parce qu’après t’as plein de cas genre des séries simulcastées qui ont disparues des plates-formes sans jamais revenir. Genre j’adore Gatchaman Crowds mais un jour ça a disparu de Crunchyroll, et y’a même pas eu de version physique donc tant pis ! On a aussi les quelques animés Wakanim jamais réapparus depuis la fin de la plate-forme – genre Princess Principal, Space Dandy ou bien Seraph of the End, par exemple. Et globalement, si la série a eu une sortie en physique je vais pas citer non plus, même si je suis conscient que certaines sont devenues très dures à trouver, surtout si on fouille le fin fond des catalogues d’éditeurs. Genre si j’ai envie de remater la très chouette série d’horreur Shiki, bon bah ça tombe bien Kazé l’a sorti en DVD, DVD qui est aujourd’hui à….

… WOOOOOH AH OUAAAAAIIIIIS….

Bref, allez, je vous propose qu’on se lance hein. 4 séries, en commençant par la plus récente, c’est parti !

Paripi Koumei (Party Boy Kongming)

Vous souvenez-vous d’un des meilleurs génériques de 2022….

… Ah Chiki Chiki Bam Bam ! Partout sur les réseaux sociaux, reprise amusante et fun d’une chanson hongroise… Pourtant, croyez-le ou non, on a jamais eu la série chez nous ! Les droits pour la France ont été chopée par les texans de chez Hidive qui du coup l’ont mis sur leur site… mais sans version française sous-titrée. Donc techniquement, elle est dispo chez nous mais… honnêtement sans traduction je pense qu’on peut dire qu’ils peuvent aller se faire voir ! 

C’est dommage parce que c’était plutôt fun Paripi Koumei !

Racontant l’histoire de Kongming, le stratège mythique de la légende des Trois Royaumes, qui se retrouve propulsé dans notre monde à la suite d’un binz temporel un peu chelou. Mais il s’adapte très vite et va se lier d’amitié avec Eiko, une apprentie chanteuse sans trop de succès qu’il va essayer d’aider à attendre le haut des charts – et pour ça, il va utiliser toute sa ruse et ses meilleures stratégies ! Réfléchir au placement d’une scène au millimètre prêt, recruter le meilleur rappeur ou bien tout donner pour faire face à un groupe d’idols ultra-produit afin de remporter un concours de likes sur les réseaux sociaux: notre expert de la stratégie et de la guerre aura fort à faire pour adapter ses talents au monde de la nuit, tout en s’amusant un max ! Car clairement, Kongming est un des atouts de cette série, personnage extrêmement fun, très intelligent, mais aussi très heureux de découvrir ce nouveau monde autour de lui, dans lequel il s’intègre très rapidement et sait vite en tirer de quoi s’amuser – regardez le avec ses lunettes, il vit clairement sa meilleure vie. 

Et puis y’a Eiko, là aussi assez sympa, une héroïne qu’on a vraiment envie de soutenir – avec une très belle voix pour le chant… ce qui s’explique par le fait qu’elle est doublée par 96neko, une des utaites les plus exprimentées et talentueuses de la scène Youtube moderne, c’est logique ! Par exemple j’aime beaucoup sa version de Matryoshka – oui désolé j’ai des refs Vocaloid qui date du Crétacé….

(note bonus: vous savez ptet déjà que j’aime surtout sa chanson Uso no Hibana, l’opening de Scum’s Wish)

Plutôt bien faite, la série trouve rapidement un bon rythme, enchaîne les situations très variées et les enjeux clairs, faisant de Paripi Koumei à la fois une bonne comédie mais aussi une vraie bonne série mélangeant musique et jeux d’esprits, avec des plans alambiqués à la Death Note pour aider au succès et à la popularité d’une artiste. Tout ça est produit par le studio PA Works, studio qui depuis quelques années est dans une bonne série et à ce titre, y’a pas mal de belles choses à voir dans tout ça, particulièrement les scènes de concert et de danse, vraiment animées et mise en scène avec soin. 

Maintenant je devais juste remonter un seul bémol à Paripi Koumei, et il peut être assez important, c’est que le casting de personnages secondaires est… assez inconstant. Certains persos secondaires sont rigolos – j’aime bien Kobayashi, le mystérieux patron de bar aux lunettes noires, méga fanboy des Trois Royaumes, il a du coup une interaction assez fun avec Kongming et chaque scène avec les deux marche vraiment bien. Par contre je suis pas fan fan du rappeur, et tout son petit arc m’a pas forcément passionné – même si du coup il se termine sur Kongming qui rappe, et ça, ok, pourquoi pas. 

En règle générale, la série dépend beaucoup de Kongming et ça se ressent pas mal dans la seconde moitié, où il est mis en retrait et apparaît assez peu, l’arc se concentrant surtout sur Eiko et sa rencontre avec une autre chanteuse, Nanami. C’est assez mignon et pas trop mal écrit mais du coup la série perd en piment et en épice, et propose peu de choses que d’autres séries musicales n’ont pas déjà faite – Kongming a une place centrale dans le récit, et hélàs son absence se fait du coup beaucoup ressentir !

C’est le seul reproche important que je ferais- pour le reste, je recommande pas mal Paripi Koumei comme une bonne ptite série qui se binge bien par exemple sur un ptit week-end ! A noter que le manga original, qui en est déjà à 21 tomes est sorti l’an dernier en France sous le nom de Party Boy Kongming, mais je vais pas trop pousser parce qu’il est sorti chez noeve et… euh… l’éditeur est mort deux mois après donc… euh… c’est un peu gênant…

… on va passer au suivant hein…

Revue Starlight

Lui aussi a été emprisonné par Hidive, sauf qu’il date de 2018 – et depuis, toujours pas de nouvelles quant à une sortie en France ! Shoujo Kageki Revue Starlight est un animé que j’adore et qui prends place dans un lycée dédié à la formation d’artistes spécialisées dans l’art du théâtre dit Takarazuka, une forme de théâtre intégralement féminin, produisant de nombreuses adaptations de grands classiques en comédies musicales, comme par exemple la Rose de Versailles, Gatsby le Magnifique ou bien Roméo et Juliette…

… la comédie musicale française Roméo et Juliette…

Donc nous voilà dans Revue Starlight, où 9 élèves de première année de cette école vont donc se battre pour obtenir le rôle principal de leur pièce annuelle, et quand je dis “se battre”  c’est pas une métaphore c’est pas genre avec leur talent, leur performance et leur capacités d’actrice non non non…

… C’est se battre, littéralement. Avec des armes ! En chantant ! Avec une girafe cheloue comme seule spectatrice ! 

Le but du jeu c’est qu’à la fin celle qui a remportée le plus de duel devient la star principale du show, sachant qu’on va surtout suivre le personnage de Karen, fan de Takarazuka mais pas forcément l’actrice la plus convaincante ou la plus talentueuse – qui va voir son quotidien scolaire être chamboulé quand son amie d’enfance Hikari débarque dans l’école après quelques années à vivre au Royaume-Uni, amie d’enfance à qui elle avait fait une importante promesse… et vu qu’en même temps les bastons secrètes entre apprenties actrices démarrent à ce moment-là, ça va faire beaucoup de choses à encaisser d’un seul coup pour notre héroïne, qui va essayer de remporter le maximum de duel pour se rapprocher d’Hikari et peut-être ainsi tenir sa promesse.

Mais, vous vous en doutez, l’objectif sera dur à atteindre car toutes les autres actrices, bah elles veullent aussi gagner, à commencer par la grande Maya Tendou, ultra talentueuse, ultra confiante et clairement dépeinte comme le boss final de tout ça…

Revue Starlight c’est donc une série qui va être, en gros, moitié baston musicale moitié développement psychologique de nos neuf héroïnes qui ont toutes un rapport très différent à l’art du Takarazuka et des motivations variées pour devenir, elles aussi, les numéros 1. Parfois par orgueil, parfois par envie ou même parfois par des raisons extrêmement surprenantes, la série regorge de surprises et de rebondissements, méné par des visuels extrêmement travaillés. L’animation des bastons est parfois impressionnante, avec des jeux de caméras très ambitieux – regardez moi ce plan où ça tourne autour des héroïnes qui se bastonnent, c’est assez prodigieux:

Comme ces bastons jouent également sur un aspect méta, ça permet pas mal de folie – le réalisme n’est pas toujours la volonté recherchée, y’a une forme de grandeur et d’extravagance, on est sur scène après tout ! Tout est possible ! Tout est envisageable ! Et la direction artistique s’en donne du coup à coeur joie, avec des couleurs sublimes, des plans finement étudiés et tout un symbolisme visuel subtil comme de la brique, qui confère une personnalité unique à toute la série. Une partie de l’équipe a bossé sous le patronage du réalisateur Kunihiko Ikuhara sur des séries comme Utena ou Mawaru Penguindrum, et honnêtement ça se ressent tant visuellement chaque plan semble avoir une idée, à chaque fois accompagné d’une mise en scène vraiment bien faite !

Après, comme Utena ou Penguindrum, Revue Starlight c’est une série qui raconte aussi son histoire… pas toujours de manière très explicite. Ce symbolisme visuel, ce surréalisme constant aide lui aussi à raconter l’histoire, faisant appel aux capacités d’interprétation du spectateur et de la spectatrice. Ce qui est encore plus le cas dans le film Revue Starlight, lui sorti en 2021 au Japon et lui aussi inédit en France…

Se déroulant deux ans après la série, le film se concentre toujours sur notre groupe d’héroïnes, qui sont désormais en Terminale et vont se confronter à cette réalité: elles vont devoir très bientôt quitter le lycée et cette académie. C’est la fin de leur jeunesse, mais c’est aussi la fin de leur troupe, de leur groupe, et leurs chemins vont bientôt se séparer. Et on va dire que certaines vivent ça… moins bien que d’autres.

Le film fait deux heures et enchaîne les scènes assez tarées avec de nouvelles bastons, qui font péter le talent à ne plus savoir qu’en faire. On est dans Revue Starlight LE FILM après tout – et ici le staff compte bien offrir une expérience réellement cinématographique, avec un sound design absolument époustouflant en plus de qualités techniques et visuelles qui EXPLOSENT en permanence à l’écran. C’est encore plus beau, les bastons sont encore plus folles, les séquences symboliques vont encore plus loin – c’est extrêmement généreux et ça ne se contente pas de répéter la série, faisant plutôt le choix de la sublimer. Honnêtement je vendrais mes deux reins pour avoir l’opportunité de voir un jour ce film en salle tant l’expérience en salle a l’air prodigieuse. 

Donc ouais, je m’enthousiasme beaucoup mais Revue Starlight c’est une oeuvre délicieusement cheloue, traitant d’un thème vraiment méconnu en France, le tout clairement mené par un staff passionné et très talentueux. Y’a rien d’autre comme Revue Starlight, y’aura rien d’autre comme Revue Starlight et c’est le gens d’oeuvre qui parlera pas forcément à beaucoup de gens mais si vous faites partie de ceux à qui ça peut parler, oh ça va pas un peu parler, ça va pas être un chuchotement non non non ça va être une discussion passionnée qui dure jusqu’à 5 heures du matin dans le fond du canapé et alors que y’a plus que vous deux dans le salon. 

Bref, j’espère un jour l’avoir en France ! On est le pays des Arts, on mérite Revue Starlight ! On a eu le jeu mobile que lui j’ai trouvé pas ouf, on peut avoir l’anime et le film ! Faites le au moins pour la girafe s’il vous plaît ! 

Ben-To

Les animés du tout début des années 2010 c’est particulier parce que y’en a pas mal qui sont passés entre les mailles du filet – dû au fait que y’avait plus autant de sorties DVD qu’avant et que le simulcast était pas encore mis en place, on a jamais eu des trucs comme Kokoro Connect, Jinrui wa Suitai Shimashita, Joshiraku, Sakurasou ou bien encore les deux premières saisons de Chihayafuru… Après, je vais pas me plaindre: c’est une période qui commence à être redécouverte, par exemple avec des séries comme Nichijou, Toradora, Hyouka ou Shinsekai Yori, enfin disponibles après souvent une dizaine d’années d’attente. Mais bon, dans tout ça je voulais surtout parler de Ben-to ! Une série de douze épisodes évoquant un sujet très important: les bentos à moitié prix. 

C’est une série où les gens se tabassent pour des bentos à moitié prix.

Tous les soirs ils attendent que les employés du supermarché mettent la vignette de réduction et après ils se fightent dans les rayons pour récupérer les bentos à moitié prix.

Pendant douze épisodes.

C’est le pitch de Ben-To et il est… GÉNIAL.

Car dans tout ça on suit un personnage, Yuu, qui va découvrir par hasard ce monde brutal mais qui est loin d’être effrayé par tout ça et va du coup essayer de devenir le roi des bastons pour bentos. Il va rapidement s’associer avec Sen, une experte du domaine, et ensemble ils vont monter leur petit gang pour essayer d’asseoir une forme de domination dans ces bastons sans foi ni loi, où tous les coups semblent être permis. Evidemment, ça escalade en permanence – les adversaires sont de plus en plus puissants, certains semblent avoir des histoires complexes, bref le chemin vers le ben-to soldé est épineux et plein de surprises tout le long d’une série produite par le studio David Production, une ptite année avant qu’ils nous offrent le tout aussi barré Jojo’s Bizarre Adventure.

Ça donne du coup une série dynamique, avec des bastons en supermarché vraiment fun à mater et plutôt bien produite, avec ce qui faut de punch et d’énergie. La série sait également éviter de tourner en rond et varie parfois les affrontements, avec des changements de règles ou de contexte, ou bien en mettant en scène des antagonistes avec des styles très particuliers, comme ce duo de jumelles combattant en duo, amenant à du bon vieux tag team des familles. Bref, malgré un concept très barré ça ne tourne pas en rond et en plus, en bonus, l’anime était sponsorisé par Sega, donc y’a du Virtua Fighter ! Et ici on aime Virtua Fighter donc on doit évidemment le mentionner.

Bon après, j’ai pas non plus envie de vous survendre Ben-to: déjà soyez averti que ça reste une adaptation d’un light novel du début des années 2010, avec ce que ça implique en terme de fanservice vraiment pas très subtil – même si du coup, pas trop mal produit. Mais c’est aussi sans compter certains personnages écrits avec des archétypes vraiment typiques de cette période mais qui ont très vite mal vieillis – genre cette meuf, là, qui existe que pour avoir un crush lesbien disproportionné sur une autre membre du cast, un peu comme Kuroko dans Index, ouais c’est vraiment tout le symbole d’une époque désormais passée. 

Oh, et puis Ben-to a été un des premiers à ouvrir la voie des light novel absolument pas adaptés en entier ! Ces 12 épisodes adaptent 3 tomes du light novel… et y’en a eu 15 au total, donc autant vous dire que y’a pas vraiment de conclusion, et que les espoirs d’une saison 2 ne sont pas énormes – ce qui en fait un visionnage au final un poil frustrant. 

Après, l’auteur du LN, Asaura, n’est pas resté inactif ces dernières années puisqu’en 2022 il était l’un des créateurs de… Lycoris Recoil ! Entre les clubs secrets de gens qui se battent pour des bentos à moitié prix et les sociétés secrètes de tueuses déguisées en lycéennes, c’est vrai qu’en y pensant très fort, y’avait ptet un lien… 

Bref ! Ben-to, ptit animé très divertissant, mine de rien il représente aussi une époque assez précise de la japanime, avec beaucoup de créativité et des concepts délirants traités avec mine de rien pas mal de sérieux et d’effort, mais aussi quelques travers typiques comme un casting qui est plus dans la quantité que la qualité, avec en bonus l’habituelle petite passion pour les amours entre cousins…

…oui ces deux là sont cousins mais eh, ça va, au moins ils sont pas frères et soeurs. HEIN KIRINO

Gundam 0080 War in the Pocket

Du Gundam en France, y’en a pas mal: Crunchyroll propose ainsi plus d’une dizaine de séries, allant de la série originale jusqu’à Witch from Mercury, Amazon Prime gère quant à eux la diffusion de la série actuelle – Gundam GQuuuuuX – et Netflix a quelques titres en bonus comme le film Char Contre-Attaque donc en l’état y’a pas trop à se plaindre quant à l’accessibilité de la série – sauf que eh, évidemment y’a pas tout ! Pas mal d’OAV ou de séries des années 90 semblent être ainsi passées à l’as: Victory Gundam, Gundam the 08th MS Team ou bien Turn-A Gundam font partie de ces oeuvres à ne jamais être sorties chez nous, mais celle qui va nous intéresser tout de suite maintenant c’est une série d’OAV sortie en 1989, c’est à dire Gundam 0080 War in the Pocket. 6 épisodes qui vont nous faire voir le conflit Zeon / Fédération d’un oeil assez neuf puisque celui… d’un enfant.

Nommé Alfred, celui-ci vit dans la colonie spatiale neutre de Side-6 et observe donc le conflit avec beaucoup d’enthousiasme: il dessine des ptits méchas dans son cahier et trouve que la guerre c’est trop cool ! Quand il rentre chez lui c’est pour détruire des bâtiments dans ses jeux vidéo, bref, un gamin parfaitement sain vous le comprendrez. Sauf que évidemment, cette vision naïve de la guerre, elle va être au bout d’un moment confrontée à la réalité quant la guerre va débarquer dans sa colonie… Après moults destructions il va tomber par hasard sur Bernie, un pilote de Zeon qui s’est crashé dans Side-6 et doit donc se cacher, forcé derrière de faire équipe avec ce gamin qui connaît son secret et est soudainement ravi de “jouer à la guerre” pour de vrai, sans se rendre compte qu’il va être manipulé par Bernard et par d’autres agents de Zeon infiltrés dans la colonie à la recherche d’un mystérieux prototype que la Fédération construirait en secret…

… Oui c’est un Gundam, ils cherchent un Gundam, on est dans Gundam c’est normal c’est logique. 

Et ouais War in the Pocket c’est SUPER – six épisodes, mais y’a pas le moindre gras dedans: le casting reste très resserré, on est sur une échelle beaucoup moins grande que beaucoup d’autres séries de la franchise, et on est concentré avant tout sur Alfred et Bernie, en plus d’un troisième personnage – Christina, voisine de notre jeune héros. Moyen mnémotechnique: Alfred Bernie Christina, ça fait comme une chanson disco des années 70 bien connue ♪.

Brf Christina elle est là elle est cool mais elle aussi elle a un ptit secret puisque ouais elle pilote le Gundam et elle est secrètement un soldat de la Fédération ! Conséquence du coup logique: même si entre elle et Bernie y’a un truc qui se met en place, ils ne sont hélàs pas dans le même camp, et cela pourrait être un amour bien tragique comme on les aime…

Une particularité technique de cette série c’est qu’on a une équipe différente des autres séries Gundam de cette période – pas de Yoshiyuki Tomino à l’intrigue ou à la réalisation, avec à la place une équipe assez hétéroclite, composée de gens ayant bossés sur Macross ainsi que sur Gunbuster, deux autres très importants animés de SF des années 80. Ca apporte là aussi du sang neuf et une autre manière de raconter l’emblématique guerre Zeon / Fédération, avec une qualité technique irréprochable et une écriture qui donne à chacun des six épisodes sa propre ambiance, son propre angle – un peu comme, justement, Gunbuster. Au délà de l’animation, la vraie qualité visuelle de la série étant surtout sa direction artistique, particulièrement le design des objets mécaniques – le Kämpfer est peut-être un de mes méchas favoris de chez Zeon en terme de look, et y’a ces ptits détails que j’adore comme là par exemple le fait qu’ils roulent dans la version modernisée d’une 2 chevaux Citroën – eh c’est pas plus con que la nouvelle Renault 5….

Et puis en terme d’écriture, j’aime bien tout ce que la série raconte avec le perso d’Alfred – c’est un sale gosse qui adore la guerre en tant que spectateur: il trouve les robots géants trop stylés, il se rêve soldat d’élite et, globalement, a une passion affirmée pour la destruction et les explosions. Et même quand il commence à être lui même impliqué dans ce conflit, il vit ça avec une candeur et une joie très désespérante: pour lui ce n’est qu’une aventure ! Il s’en fout par exemple que Zeon soit un empire fasciste qui a entre autres gazé des millions d’innocents pour les projeter sur l’Australie et détruire des nations entières: il est juste content de les aider parce qu’ils ont les Zaku, et c’est les robots les plus cools ! Il a 11ans après tout ! Ca en fait un personnage assez détonnant dans l’univers de Gundam et honnêtement y’a des moments où il est très très saoulant mais là aussi c’est normal – encore une fois, il a 11 ans il se conduit donc comme un gamin pourri-gaté de 11 ans et une partie de l’intrigue va s’efforcer de lui faire prendre conscience que oups la guerre c’est pas si génial ! 

Donc oui, War in the Pocket serait bienvenu en France – à la fois parce que c’est une super minie-série qui offre un angle assez inédit à la franchise, mais aussi parce que mine de rien ça en fait peut-être une des séries de l’Universal Century Gundam les plus plus accessible.

Pour apprécier War in the Pocket, vous n’avez besoin d’aucune réelle connaissance pointue sur les interactions géopolitiques entre Zeon et la Fédération, on est avant tout sur l’histoire de trois personnages – dont un enfant – pris au sein de ce conflit. Bonne écriture, bonnes séquences d’action, visuels à la pointe de ce que pouvait proposer les OAV de la fin des années 80, bref on est pas mal !

Et du coup voilà pour cette vidéo ♪ ! Évidemment la liste des animés non sortis en France et que je recommande ne se limite pas à ces quatre là, et j’aurais pu en citer d’autres… Y’a Macross Frontier, évidemment – mais qui pourrait bientôt arriver chez nous vu que là All the Anime semble sortir tout Macross en BluRay donc tout est possible… Y’a aussi l’excellentissime Heartcatch Precure qui est clairement une des meilleures séries de magical girl jamais produites… Dans les OAV des années 90, un ptit Tetsuwan Birdy en qualité remodernisée ça me ferait plaisir… et puis dans les trucs plus récents y’a évidemment le film Uma Musume ou Bang Dream Ave Mujica… Oh et j’aurais aimé aussi évoquer Aria, un pilier de l’anime tranche de vie des années 2000… sauf que là je tiens entre mes mains le coffret DVD de la saison 3, Origination, donc vous allez me dire “ah mais c’est sorti en DVD” sauf que Kazé à l’époque avait sorti QUE la saison 3 en DVD…

… les deux premières saisons, du coup, elles ne sont jamais sorties en France… Pourquoi ?

(gestes d’incompréhension)

En tout cas j’espère que vous avez apprécié découvrir ou redécouvrir ces 4 animés, à vous de me dire maintenant c’est quoi vos animés inédits en France que vous aimeriez voir enfin débarquer chez nous et sur ce moi je vous donne rendez-vous maintenant dans un ptit mois pour l’habituelle preview de la future saison d’anime, avec un été que je sais très attendu – en attendant, bah prenez soin de vous ♪.

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