Mangas & Animes

Japan Expo 2025 – phony

Bonjour c’est Amo ! J’espère que vous allez bien, moi je suis pété dans tous les sens, c’est le ptit effet post-Japan Expo. 24e édition de la principale convention française sur le sujet, ça va bientôt faire 20 ans qu’ils sont à Villepinte et devinez quoi, ça n’a pas loupé: j’y ai encore passé les 4 jours. Donc comme d’habitude, c’est l’heure du bon vieux bilan des familles où je vais revenir sur mes impressions de cette édition, mes déceptions, mes beaux moments et – globalement – vous offrir un rapide récapitulatif des conférences auquel j’ai pu assister. Je ne vais cette année pas trop parler du plan global ou des éditeurs parce que hélàs c’est à peu près la même chose que les années précédentes donc autant pas perdre du temps.

Cela étant dit je vais commencer avec en préambule un sujet très particulier: la Dokomi de Dusseldorf.

215 000 visiteurs pour la Dokomi 2025: Japan Expo est-il encore réellement le premier salon européen ?

Comme le titre l’indique – Dokomi a annoncé cette année avoir reçu 215 000 visiteurs lors de son édition annuelle située à Dusseldorf. Cela confirme la croissance et l’élan incroyable de ce salon qui était encore à 75 000 visiteurs lorsque je l’avais visité, en 2022.

Nombre de visiteurs pour cinq précédentes éditions, chiffres issus du Press Kit de la Dokomi – pour information on était à 180 000 pour l’édition 2024.

En comparaison, Japan Expo était à 200 000 visiteurs l’an dernier – avec globalement une fréquentation qui a une tendance à être coincée dans une fourchette assez précise depuis 2013 (en gros toujours entre 230 000 et 250 000.) L’édition 2024 avait « l’excuse » des Jeux Olympiques imminents, qui ont rendus très difficile d’accès la venue au salon pour beaucoup de provinciaux et d’invités potentiels.

Donc en l’état, Dokomi 2025 a battu Japan Expo 2024 en terme de fréquentation pure et dure et, à ce titre, peut légitimement prétendre être le premier salon européen. On pourrait se dire « bon, y’a pas eu de JO cette année donc la fréquentation 2025 devrait revenir au niveau habituel des 230k / 250k et ça ira mieux. » Il faudra attendre les chiffres officiels de la SEFA qui devraient tomber cette semaine mais en tant que visiteur j’ai eu le sentiment d’un samedi et d’un dimanche bien rempli, là où le duo jeudi / vendredi était clairement plus bas qu’en 2022 ou 2023. Après pour en avoir discuté avec des éditeurs, eux étaient sur des chiffres similaires à 2024 sur l’ensemble du week-end…

Néanmoins !

N é a n m o i n s !

215 000 visiteurs pour la Dokomi en trois jours. Japan Expo c’est sur quatre jours.

(Et encore, je suis très généreux sur ce terme « trois jours » car le vendredi de la Dokomi est en réalité une journée « incomplète », le salon y ouvrant à 13h au lieu de 10h.)

Bref prenons la calculatrice – 215 000 divisé par 3: 71 666 visiteurs par jour.

A l’inverse, si on prend la Japan Expo de 2023, celle à 255 000 visiteurs, on a 63 750 visiteurs par jour.

Ce qui fait beaucoup de hall 6 à remplir

En gros, dans un résumé simple: même si, mettons, la Japan Expo 2025 refait 255 000 visiteurs (ce qui clairement n’est pas le cas – ne serait-ce que parce qu’on a eu aucune journée « sold out » contrairement à 2023), elle aura repris le leadership en terme d’entrées concrètes… mais uniquement parce que la Dokomi dure trois jours au lieu de quatre. En gros si l’année prochaine, Dokomi décidait d’ouvrir aussi le jeudi tout en conservant la même moyenne de visiteur, elle serait théoriquement à 286 000 visiteurs. Je dis théoriquement parce que évidemment y’aura pas autant de gens un jeudi qu’un samedi ou un dimanche, mais certainement suffisamment pour continuer à faire grossir remarquablement le salon. Déjà ils ont pas encore de vendredi complet, donc un pas à la fois !

En bref – la Japan Expo a désormais une concurrence européenne très claire avec cette Dokomi, et c’est sans compter la présence d’autres salons européens comme le Manga Barcelona qui est à 167 000 visiteurs pour 4 jours

Alors pourquoi ?

Bon déjà c’est pas une raison de prix – vous avez déjà regardé le tarif des billets Dokomi ? C’est très cher.

47€ le billet samedi si pris à la dernière minute, fouyaya – pour comparaison c’est 36€ pour le ticket dernière minute Japan Expo, 11€ de différence tout de même ! Ca fait un manga et demi !

Pour avoir une idée du contenu du salon Dokomi, vous pouvez dès à présent feuilleter le livre-programme distribué aux visiteurs – 108 pages avec plans, plannings et présentations du contenu. Ce qui est ouf c’est que quand j’y étais allé y’a à peine trois ans, le salon occupait moitié moins d’espace ! Dans les choses majeures à noter tout de suite:

  • Un choix très limité d’invités japonais – il n’y a que deux mangakas, et pas spécialement des noms attirant des foules (Toshio Maeda, auteur de l’oeuvre très très adulte Urotsukidoji, et Shiki Satoshi, illustrateur de l’Attaque des Titans Before the Fall), la priorité semblant se faire du côté de la scène musicale – avec entre autres Burnout Syndromes (Hikari Are, op de Haikyuu) et Coda (Bloody Steam, op de Jojo.) Beaucoup d’invités allemands néanmoins – surtout des doubleurs et des artistes faisant du manga « local. » Du manfra allemand. Du Germanga 🤓 ?
  • Des gros espaces dédiés à des niches précises tenues par des amateurs et des passionnés – une scène dédiée au Vtubing par exemple, accueillant autant des vtubers allemands que des noms européens bien implantés comme Rin Penrose. En complément de cette dernière on a la « VTuber Classroom » qui vise à permettre aux vtubers de se rencontrer et d’échanger. On a également le « Book Nook« , un espace dédié au monde de l’écriture et des fanfictions, avec lecture sur scène, discussions autour des sujets liés, concours de nouvelles, etc. La « Seijin Stage » est là pour les sujets 18+, la Saal X est une salle dédiée aux danses traditionnelles, à ne pas confondre avec la « Dance Area » qui est là pour les danses plus modernes comme KPop ou Electro, les AMV disposent de leur propre petit cinéma. Sans oublier évidemment les nombreux espaces gaming comme une scène principale ou un espace dédié aux speedrunners.
  • Les créateurs amateurs sont généralement le centre du salon – le Hall 3, l’un des plus gros halls, leur est dédié. Ils ont plus d’espace que le Hall 1 qui est celui dédié aux éditeurs et aux professionnels ! Dokomi est le principal rendez-vous européen en la matière et draine beaucoup de public en conséquence, public motivé à visiter les environs 800 stands amateurs qui ont fait le déplacement. Et c’est sans compter les artistes présents dans le hall 4 – celui dédié à la fashion – qui eux sont plus spécialisés bah euh dans la fashion… Au total c’est 2000 stands dédiés à des amateurs spécialisés dans des domaines très divers et très variés.
  • La culture traditionnelle n’est pas très présente – autre différence notable avec une Japan Expo: très peu de focus sur le tourisme et sur l’histoire culturelle du Japon. Un espace existe – le Hana no Machi – mais il est très petit et semble étrangement surtout être centré autour de la culture geisha. Mais si vous voulez voir des gens faire du judo, que vous voulez faire du karuta ou que vous souhaitez voir des japonais faire de la calligraphie, il n’y en aura pas à Dokomi.

En gros pour résumer: Dokomi se concentre sur une programmation visant un public jeune et connecté, là ou Japan Expo a une programmation plus généraliste qui va viser un public large. Et sur ce point, aucun des deux ne fait à mon sens un meilleur choix que l’autre: quand j’avais été à Dokomi en 2022 j’avais été chagriné de l’absence de zones traditionnelles, tout comme j’avais été surpris qu’il n’y avait pas beaucoup d’espaces « associatifs » – comprenez, des zones avec des quiz, des jeux ou des associations qui viennent présenter des travaux. Mais est-ce parce que le tissu associatif allemand ne fonctionne pas de la même manière ? Et puis du coup je suis assez surpris et même un peu déçu par les invités manga / anime qui ne sont clairement pas une priorité de Dokomi, avec des noms pas très attirants. Clairement, ils s’en foutent un peu et ont fait le choix de pas se prendre la tête sur ce sujet.

Il n’y a pas non plus de Goldorak tous les 2 pas mais c’est parce que les allemands s’en foutent de ce qui date d’avant 2005 – ils ont un peu le souci inverse au nôtre

A l’inverse, je peste depuis longtemps – et je vais pester plus tard dans cet article – sur le fait que Japan Expo ait souvent cinq ou six ans de retard sur les tendances et méprise tout ce qui peut être trop récent, il suffit par exemple de voir leur frilosité sur le Vtubing ou sur tout animé qui a moins de vingt ans.

Reste donc que c’est normal que Dokomi cartonne: il est adapté aux attentes d’un public jeune, leur offre ce qu’ils attendent (du gaming, des artistes cools qu’ils ont appris à découvrir et aimer sur Insta ou Twitter, des VTubers, de la musique issue d’animes qu’ils regardent et adorent) et le fait bien, avec un espace qui s’y prête à merveille puisque tout est compartimenté en différents halls qu’il n’est pas difficile de naviguer – et si vous avez besoin de calme, le CCD Süd est une zone plus « intime », plus adaptée aux activités nécessitant du calme loin de la fureur des halls d’exposition.

Cela est sans doute dû au fait que l’équipe d’organisation est elle-même jeune et consommatrice de ce qu’elle propose au sein de son événement. Dans un élan de transparence très sympa, toute l’équipe a sa propre page et on ne voit que des visages jeunes. Autre atout: Dokomi a des bases associatives, n’étant devenu un événement « professionnel » qu’autour de 2020 ! Et croyez le ou non, ça se sent !

La Dokomi a aussi une salle de bal et ça c’est vrai que c’est pas à la portée de tout le monde

Du coup, les forces de Japan Expo devraient être sur sa programmation et c’est là que je vais râler parce que si y’a bien un énorme problème pour ce Japan Expo 2025 c’est justement ça: on a clairement eu un des line-ups les plus inintéressants de l’histoire du salon, en plus de constater qu’en terme de contenu on régresse sur pas mal de choses. Beaucoup de ce qui était des qualités du salon déclinent ou n’en sont plus et c’est là que je vais beaucoup développer – et le faire en trois points.

1/ Les invités japonais ne sont plus au niveauet n’essaient plus de l’être

Cela fait quelques temps maintenant que nous n’avons plus eu de vrais gros invités inédits et actuels à Japan Expo. On pourrait dire que je parle de toute la période post-COVID où à chaque fois y’a eu des soucis différents (2022, avec les frontières fermées, c’était par exemple impossible d’en avoir et je veux bien le comprendre) mais moi je vais pas avoir peur de monter à plus loin – je dirais que depuis 2015, le niveau des invités est dans une régression permanente. Prenez le line-up de 2017, par exemple, qui était vraiment pas très inspirant.

Pour moi, les invités de Japan Expo se classent en trois catégorie: soit l’on va avoir une très ancienne gloire destinée à parler à un public de quarantenaires/cinquantenaires et là l’apogée c’était 2019 avec le trio Matsumoto/Nagai/Tomino ; soit l’on a des animateurs très précis et très pointus qui sont connus pour avoir travaillés sur des animés parlant à un public de quarantenaire/cinquantenaire (exemple y’a deux ans avec Keiichi Ishikawa et Eisaku Inoue, surtout connus pour leurs contributions à… Saint Seiya…) ; soit l’on a des invités dont la venue est organisée directement par les éditeurs français, qui du coup vont être plus actuels mais également plus « limités » à la sortie liée (par exemple la dessinatrice de Horimiya en 2023 ou Yoshituki Oima en 2018, venue pour To The Eternity.) Ca concernera surtout les éditeurs de manga et de jeu vidéo, vu que nos éditeurs anime sont… pas motivés du tout sur ce sujet.

Je schématise de manière un peu barbare mais voilà en gros la triforce actuelle de Japan Expo pour les invités anime/manga.

Sans compter un autre souci: la répétition. Japan Expo aime bien réinviter des gens, au point que leur venue ne soient plus vraiment un événement. Tsukasa Hojo en 2023 est un bon exemple: effectivement, auteur culte… mais auteur déjà venu deux fois en France avant ça, une fois dans le cadre d’une Japan Expo et une autre fois dans le cadre d’une Comic-Con, aussi organisée par la SEFA. Je dis pas que c’est mal de le faire revenir, c’est toujours cool, mais du coup ses venues ne sont plus vraiment un moment « exceptionnel. »

MAN WITH A Mission, Japan Expo 2012

Et encore je ne vous parle pas des artistes musicaux où là la chute en dix ans est désastreuse ! En 2012, on avait des gros trucs: MAN WITH A MISSION, Momoiro Clover Z, Kyary Pamyu Pamyu ou même le compositeur de l’OST de One Piece, Kohei Tanaka. Mais aujourd’hui c’est quoi la scène musicale Japan Expo ? Bah des artistes déjà entendus à de nombreuses reprises: là les gros noms annoncés pour l’édition 2025 c’est Psychic Fever (déjà venus en 2024), U&Pia (déjà venus en 2024) ou Mika Kobayashi (déjà venue en 2022, 2023 et 2024.) Et je ne compte évidemment pas Yoshiki qui mystérieusement ne semble pas être apparu cette année, ce qui est super bizarre.

Clairement aucun effort ne semble être fait sur ce plan là pour attirer des artistes inédits et en phase avec les tendances actuelles: le fait par exemple que Japan Expo n’ait jamais eu d’utaite comme invité en dit certainement bien long sur leur méconnaissance ou désintérêt de la scène musicale japonaise actuelle. Ça tourne en rond avec les cinq mêmes noms, soit par confort, soit par intérêt économique, soit par jmenfoutisme complet, soit parce que le responsable musical qui connaissait vraiment le sujet et qui a fait venir les gros noms pré-cités s’est barré y’a longtemps.

CLAMP à Japan Expo, 2009 (Photographe: Steph Viallon)

Pour résumer: en 2009, le salon invitait CLAMP et ça c’était un événement.

Shigeru Miyamoto en 2015 ? Ça c’est un événement.

Naoki Urasawa en 2012 ? Ça c’est un événement.

Ken Akamatsu pour la seconde fois en 7 ans, et désormais pour faire des interventions politiques mal placées ? Ça n’est pas un événement.

Junji Ito, qui a déjà été présent deux ans avant à Angouleme ? Ça n’est hélàs pas un événement.

Le salon semble avoir du mal à trouver des noms qui à eux seuls peuvent déplacer des foules et faire se dire aux gens qu’ils doivent être à Japan Expo. Que des gens déjà venus ou des gloires qui parleront à un public précis mais pas à un public large.

Mais du coup est-ce que cette programmation en carafe serait pas dû au point 2 qui est que…

2/ L’événement est désormais bloqué dans l’ombre d’Anime Expo

En 2015, le salon américain Anime Expo passe la barre des 250 000 visiteurs et devient, de fait, le premier salon mondial anime/manga en dépassant Japan Expo, qui était jusqu’alors confortablement devant.

Donc écoutez, voilà ma théorie actuelle: la stagnation des ambitions de Japan Expo démarre à peu près au moment où Anime Expo est devenu le leader, et ce n’est pas une coïncidence.

Mais enfin, Anime Expo c’est aux Etats-Unis, pourquoi ça impacterait Japan Expo ? Bah parce que c’est aussi organisé début juillet – parfois même (et c’est le cas cette année) le même week-end. Et l’Anime Expo c’est devenu l’endroit où tout se fait: les plus gros invités y vont, toutes les annonces de nouvelles séries susceptibles de plaire à un public occidental s’y fait et en gros si une société japonaise doit faire un choix entre l’AX et la JE pour sa présence, elle va évidemment privilégier l’événement anglophone qui attire 400 000 personnes et qui a une couverture désormais internationale.

Mais du coup, Japan Expo se retrouve à devoir gérer les miettes de l’Anime Expo: quand Crunchyroll vient faire des annonces en conférence, c’est pour répéter ce qui a été dit à l’AX à l’exception de 2 ou 3 news gardées pour le public français mais qui sont évidemment moins « importantes. » Quand des invités japonais d’envergure sont à Los Angeles, ils ne seront évidemment pas à Paris. Anime Expo est là où les choses se passent et Japan Expo est là où les choses se répètent. Suffit de voir cette année Kurokawa obligé de créer un événement pour « répéter » l’annonce faite durant la nuit quant à la sortie de l’anime Tsugai. Où bien encore Hololive qui ne vient tout simplement pas, préférant focaliser ses efforts sur un événement à Los Angeles.

Regardez les pauvres vtubeuses forcées de devoir regarder le pire sport au monde, c’est à dire le baseball, au lieu de faire des shows rigolos à Paris :'(

Mais dans tous les cas, il y’a aussi ça à prendre en compte: Japan Expo n’est plus une priorité pour les intervenants japonais, qui sont bien plus occupés et bien plus intéressés par ce qui se déroule en Californie quelques jours avant – ou quelques heures après, selon les calendriers. Et là les solutions vont être compliquées à trouver – un des succès de Japan Expo venant aussi du fait que le salon est organisé début juillet et déménager de ce créneau serait sans doute suicidaire. Vous me direz, si les Etats-Unis s’auto-détruisent ces prochains mois ça peut ptet régler le « souci » mais euh….

Dans tous les cas, y’a un autre souci !

3/ Japan Expo adopte une figure de plus en plus antagoniste vis à vis des scènes amatrices et associatives

On le voit avec Dokomi, on le voit avec l’Anime Expo (qui là aussi fournit des larges espaces à ses créatifs amateurs) mais la scène des artistes amateurs ne devrait pas être l’arrière-pensée dont semble s’être convaincu Japan Expo il y’a maintenant plus d’une décennie.

Pourtant, malgré tout, le salon continue de traiter ces artistes avec une défiance et un mépris proprement décourageant. Le salon semble s’être convaincu que les artistes viendront quand même et qu’ils ont plus besoin de Japan Expo que Japan Expo n’a besoin d’eux mais c’est un errement qui va, à terme, leur coûter cher. Au delà de décisions non-sensiques prises par le salon comme bloquer le prix des articles vendus sur ces stands à 12 € (prix fixé avant le COVID et qui n’a pas évolué malgré l’importante inflation qu’on a connu depuis) rendant difficile pour un artiste la possibilité ne serait-ce que de rentabiliser son espace, le salon semble être parti dans une paranoia incroyable depuis quelques années cherchant à fliquer au maximum les artistes pour leur faire respecter des règles toujours plus nombreuses. En 2024 ils fliquaient au point que si tu voulais un stand, tu devais prouver avec de très nombreux documents qu’être artiste n’était pas ton job et que c’était bien « juste » un hobby. Et ce fliquage est aussi très intéressé parce que si tu as le malheur de gagner ta vie de ton art en dehors de Japan Expo bah tu es obligé de prendre un stand « jeune créateur » qui est beaucoup plus cher au m² – mais bon y’a plus la limite de prix alors ça va j’imagine.

Il y’a du mépris, et en plus très clairement, un traitement de vache à lait qui n’est pas digne. Je ne dis pas que Dokomi ne taxe pas fortement les artistes – les tables n’y sont pas données – mais au moins les artistes qui paient savent qu’ils vont être placés dans un hall qui va être visité car bien mis en avant sur la carte, bien mis en avant dans la communication du salon et surtout qu’ils vont être respectés. Pas méprisé comme le fait Japan Expo, qui en plus dilapide ses artistes amateurs entre trois zones différentes, comme si les stands n’étaient là que pour combler des espaces vides. Pas assez de place ? Bah c’est sur les stands amateurs qu’on va rogner en premier, c’est le moins rentable / moins nécessaire après tout ! Grossière erreur à mon sens.

Une Béatrice posant de manière amusée et arrogante dans la zone jeunes créateurs

Et je ne vous parle pas de l’irrespect fait également aux associatifs !

C’était là aussi pendant longtemps une force et un truc un peu unique à Japan Expo: des vraies zones dédiées aux associatifs, des scènes qui leur sont ouvertes, bref ça permettait beaucoup de rencontres et une mise en avant du contenu bénévole plutôt bienvenue. C’était du contenu relativement peu onéreux par rapport à d’autres tranches du salon, fourni par des gens passionnés, et ça rappelait les racines elles-mêmes associatives du projet Japan Expo original.

Est-ce que c’était bien fait ? Non, pas toujours, c’était souvent améliorable: je me souviens toujours des plannings pour la scène acti qui n’était jamais finalisés avant la veille du salon et globalement les zones assos passaient souvent leur temps à être baladé d’une zone à l’autre en fonction de l’année. Mais il y’avait des scènes, il y’avait du contenu, il y’a eu des initiatives comme les Jens, il y’avait des responsables et des interlocuteurs qui n’étaient pas dans le mépris ou dans l’impossibilité d’agir – c’était fort convenable. Mais là aussi, pareil, depuis environ 2018 on sent une régression de plus en plus énorme – illustrée entre autres par un turnover de maboule sur le poste de responsable contenu. A l’époque où j’étais président d’asso j’ai eu entre 2018 et 2023 (donc en comptant les deux années « mortes » du COVID) pas moins de 5 interlocuteurs différents, littéralement un (voire parfois deux !) par édition de Japan Expo. Comment est-ce qu’un bon travail sur la longueur peut être fait dans ces conditions ?

Constat: cette année les stands d’activité étaient dilapidés dans le salon, ils n’avaient même plus de scène dédié et si vous veniez à Japan Expo pour faire du blind-test ou du quiz y’avait deux créneaux qui se battaient en duel le jeudi sur la scène Také et pour le reste fallait aller sur des stands souvent très mal placés – celui de JMProd en face de la scène Nezumi et, encore plus drôle, celui d’Animaniak… situé entre les taikos et la scène de concert Tsubame.

Stand de l’asso Animaniak à 2025 – dans le fond, une scène de concert. A gauche ? Un stand de TAIKO

Quel incroyable mépris ! Quel incroyable manière de dire que les activités ne sont plus les bienvenues à Japan Expo ! Jamais les quiz et les blind-test n’ont été aussi populaires en salon et pourtant, Japan Expo veut vraiment les foutre dehors ! Je ressors ma photo de ce blind-test A-1 Pictures organisé en 2023 chez Sora, et j’ai envie de leur demander: pourquoi vous en avez autant rien à foutre ? Vous avez peur que les visiteurs s’amusent, ou quoi ? Alors que vous devriez justement mettre bien ça en avant !!!

Bref: Japan Expo stagne et c’est en partie sa faute.

Les éditeurs japonais vont logiquement favoriser l’Anime Expo, mais notre salon français ne semble même plus oser vouloir essayer de récupérer les plus belles miettes et, à l’inverse des autres gros salons européens, méprise sa scène locale amatrice. Les organisateurs ne savent clairement plus très bien ce qui intéresse les gens, s’en foutent même très certainement vu que eux-même la culture japonaise ils n’ont plus l’air d’en être de très grands passionnés sortis des animes de leur adolescence, et ils partent du principe que de toute façon les gens viendront quand même. Ce dernier point n’est pas fondamentalement faux: Japan Expo gardera toujours cette « aura » qui en fera un rendez-vous pour beaucoup de passionnés et de membres du grand public.

Mais pourquoi la Japan Expo devrait-elle se contenter d’être un rendez-vous quand elle pourrait être un événement ?

Pourquoi elle ne cherche plus à jouer sur un aspect « venez au salon pour voir à tout prix des choses uniques, que vous ne verrez pas ailleurs » ?

Pourquoi on a toujours le même contenu chaque année, les mêmes invités, les mêmes franchises encore mâchées en boucle au sein de la programmation officiel ?

Pourquoi les seuls invités liés à la japanime sont des réalisateurs certes prestigieux (Koike, Tsurumaki) mais qui venaient pour des franchises installées depuis les années 70 (Gundam, Lupin III) ? Ils sont où les réalisateurs qui travaillent sur des projets un peu actuels et des franchises nouvelles ?

Pourquoi c’est toujours Goldorak Nicky Larson Dragon Ball en boucle, 40 ans après ?

Pourquoi ont-ils autant la flemme de faire du neuf ?

Est-ce que l’édition 2024 aura justement pas été un électrochoc pour les 50 000 personnes qui sont pas venues et qui se sont du coup rendues comptes qu’elles ont finalement pas loupées grand chose ? Est-ce que ces 50 000 personnes sont revenues ?

Pour moi l’insulte suprême qui prouve que la Japan Expo n’est plus rien aux yeux des japonais c’est la conférence All the Anime, qui fait pas mal d’annonces pour le marché européen et conclut avec l’animateur qui dit « et pour les fans de Macross on aura bientôt des annonces. » Ok cool – sauf que six heures plus tard, c’est à l’Anime Expo que Bigwest annonce la sortie européenne chez All the Anime de Frontier et de Delta. Pourquoi cette annonce dédiée au marché européen termine à l’Anime Expo et est faite six heures après que l’éditeur concerné ait fait sa conf à Japan Expo ? C’est rageant, mais aussi l’illustration d’un marché de l’animation qui, en France, est devenu contrôlé par des américains qui auront toujours plaisir à détruire le travail fait par les européens et à nous imposer leur manière de faire de l’animation. Certains parlent de soft power, je parle d’humilation.

Donc voilà, je parle je parle mais je pense que vous avez amplement compris tout le mécontentement que je peux avoir en voyant Japan Expo s’enorgueillir de sa stagnation et de sa programmation déclinante. Il y’a des raisons qui peuvent expliquer cette situation, mais elles ne sont pas toutes des excuses valables et je n’ai pas honte d’affirmer avec un ton assez arrogant qu’une partie de la situation pourrait nettement s’améliorer avec du sang neuf capable de s’affirmer au sein de l’organisation du festival.

Rien de personnel contre le trio fondateur, ils peuvent rester si ils veulent je veux pas les foutre au chômage dans ce contexte économique actuel (même si ils pourront retourner gérer leur maison d’édition donc ça ira je pense) mais il va aussi falloir qu’à un moment ils écoutent et ils s’accompagnent de personnes plus jeunes et plus passionnées, qui pourraient injecter une détermination, une connaissance et une envie que clairement ils n’ont plus. Après 25 ans à organiser des salons, ne plus avoir la passion, tomber dans une routine confortable bah tu sais quoi, pas de souci, je comprends parfaitement. Mais là ça commence à faire du mal au salon, et je pense pas que ça soit leur objectif ou qu’ils en sont vraiment conscients.

BREF – je pourrais continuer à râler de manière péremptoire mais il est temps de passer au contenu de ce que j’ai pu voir tout le long de ces quatre jours.

Ah quoique non attendez, faut que je fasse une dernière parenthèse.

Amo, tu penses quoi du ballet de politiciens de cette année ?

Je n’ai strictement aucun problème avec la venue de Macron et de Attal sur le salon. Ca fait des années que dans ces billets je chouine sur un manque de considération politique de l’événement: pourquoi les politiciens viennent faire les beaux à la foire de l’agriculture, au salon de l’auto ou même à Angoulème, et pas à Japan Expo qui est pourtant, de manière là indéniable, un des plus gros salons français ? On a eu un passage de ministre de la culture de ci de là, mais cette absence de visites m’a toujours paru être une anomalie et une démonstration du détachement de la réalité que connait notre sphère politique.

Après soyons clairs: ces visites ce n’est que de la com, de l’esbrouffe, il est évident que Macron qui fait un kamehameha c’est juste turbo cringe, et je passe sur le chaos organisationnel que ça a pu créer sur un salon clairement pas équipé pour ce genre de visite (RIP aux fans de shojo qui se sont fait niquer pour les dédicaces d’une autrice organisé sur le stand Glénat pendant la visite du président.) Néanmoins, je considère que ça fait partie « du jeu » et que ça prouve que le salon (et la culture japonaise) est désormais bien installé dans le paysage français.

Mon vrai souci c’est: où sont les personnalités de gauche ? Pourquoi les politiques de mon camp ne viennent pas dans un événement qui est, pour le coup, vraiment très populaire au sens social du terme ? Dans un des événements les plus mixtes qu’il soit d’un point de vue genre et classe ? Où sont les Ruffin, les Tondelier, les Aubry ? Pourquoi on laisse ce genre d’événement – voire la culture japonaise dans son ensemble – à la totale disposition des macronistes et des politiciens d’extrême droite ? C’est pas, encore une fois, une preuve qu’on a une gauche qui reste hélas déconnectée des classes sociales qu’elle est censée représentée, encore plus à une période où un adolescent français sur deux lit du manga ? Faudra pas s’étonner si on continue de taper des scores de plus en plus bas dans la démographie 18-25 😭…

Bref, là aussi je râle un peu dans le vide – si vous voulez que je conclue cette partie sur une anecdote plus rigolote, sachez que dimanche après-midi je me baladais dans l’expo Goldorak quand je tombe sur l’un des présidents de Japan Expo (normal c’est sa zone de confort) en compagnie d’une femme qui m’a semblée être (j’en suis certain à 90%) Yael Braun-Pivet, c’est à dire la présidente de l’Assemblée Nationale (et optionnellement mon ancienne députée de l’époque où je vivais à Sartrouville 🤓.) Elle était là manifestement « en privé » avec ce qui avait l’air d’être son fils mais voilà, on était quasiment à une journée un macroniste et c’est potentiellement épuisant. Au moins on nous aura épargné Rachida Dati et, heureusement pour les enfants, François Bayrou.

Mais ayé, fini de disserter – temps de faire enfin du reporting ! C’est parti !

Jeudi à Japan Expo

Bon je vais commencer net: ce jeudi de Japan Expo 2025 est clairement un des jours les plus ennuyeux que j’ai jamais vécu à Japan Expo, et ce depuis 2006.

Les propositions faites en terme de conférences n’étaient pas super et il n’y avait pas vraiment de contenu très « exclusif ». L’illustration la plus claire c’est la scène Yuzu, où aucun des événements proposés n’avait pas un événement similaire où un invité « réutilisé » durant l’une des journées suivantes, je liste:

  • 10h – Projection de Jubaku Shoujo Bagira-Chan, websérie indépendante, avec le premier épisode introduit par le réalisateur YP, accompagné de l’actrice, qu’on retrouvera tous les deux pour un événement similaire en Kuri le lendemain
  • 11h45 – Atelier doublage avec Brigitte Lecordier, Arnaud Laurent et Nessym Guettat, qu’on retrouvera tous les trois sur d’autres événements tout le long du week-end (Lecordier – conférence sur l’IA dans le doublage le dimanche ; Laurent – l’événement « How to make a VF » le même jour en Kuri mais aussi le lendemain matin, il est également dans la conf sur l’IA dans le doublage ; quant à Nessym Guetta, il sera présent pour la finale de TCG Yu-Gi-Oh le samedi)
  • 14h – « Face à face avec le maître de l’horreur, Junji Ito » – qui aura également une conf dédiée à sa collection chez Celio le lendemain en Yuzu, ainsi qu’une autre conférence le samedi. La différence entre la conf du jeudi et celle du samedi était pas très claire sur les programmes, mais celle du samedi sera plus centrée autour d’un live-drawing.
  • 15h30 – Projections de To Your Eternity S3 episode 1 et de In the Rain with You episode 1 – Ok là c’est un contenu un peu inédit mais le premier épisode de In the Rain With You sortira à peine 48h plus tard sur Crunchyroll donc bon…
  • 17h – Goldorak, l’héritage: table ronde spéciale 50 ans. Vous inquiétez pas si vous l’avez loupé: y’avait un autre événement spécial 50 ans de Goldorak en Yuzu le dimanche à 15h30. Oui, je sais pas si vous avez remarqué ils aiment vraiment beaucoup Goldorak.

Donc bref, pas ouf en Yuzu mais pas ouf partout ailleurs – un des signes les plus évidents c’est que la traditionnel conf du président de CyberConnect2 qui fait toujours le même délire avec le même powerpoint tous les ans pour essayer d’embaucher des gens dans sa société ils l’ont foutus le jeudi histoire de s’en débarrasser le plus tôt.

Mon temple, mon autel, Tokai Teio

Mais du coup je peux vous dire que je suis sorti du salon vraiment saoulé – ma journée je l’ai finalement surtout dédiée à faire du shopping, et là vraiment j’étais en train de me dire que Japan Expo était effectivement devenu le « grand supermarché » que ses critiques décrivent depuis Mathusalem. Ca ira quand même mieux sur les jours suivants mais tin, c’était dur à vivre. A croire que Japan Expo n’a même plus suffisamment de contenu pour légitimer ses 4 jours….

Bref, me revoilà à doomposter retournons au sujet – du coup j’ai vu quoi ? Alors – déjà à 10h30 j’ai assisté un peu curieux à la fameuse projo de Jubaku Shoujo Bagira-chan en salle Yuzu.

Comme d’habitude: je sais pas prendre en photo des conférences, je fais du mieux. En attendant voilà YP.

Présentation du staff très à la japonaise, avec l’actrice qui était cosplayée en fille-chat et se comportait in character, ce qui était un peu chelou pour tout le monde. Quelques questions posées à une traductrice japonaise qui semblait un peu galérer – bon, c’était pas forcément très très réussi comme présentant mais le premier épisode était un peu rigolo et plutôt bien rythmé. C’est vraiment un feeling anime/manga mais en film live, ce qui donne vraiment un concours de cabotinage permanent que j’apprécie assez sincèrement.

A 12h15, c’était « qu’est-ce qu’un producteur dans l’animation ? » avec comme invité Nao Hirasawa, président de Graphinica.

Conférence incroyablement chiante – ça a été 45mn de lecture de powerpoint à la japonaise (donc sobres à vouloir s’en couper les veines), très verbeux, avec ce langage très corporate qui semblait jamais vraiment sonner vrai. Bon à un moment il demande au public « qui pense que faut demander à un employé qu’il sorte de sa zone de confort et travaille sur des trucs dont il a pas l’habitude », j’ai fait parti des trois pélés qui ont levés la main et il a dit « bravo vous avez l’état d’esprit pour être un excellent producteur » bah oui je tiens à développer les compétences à long terme de mes employés mais c’est pas le sujet.

Après ça, nouvelle errance dans le salon parce que manque vraiment criant de contenu très attirant, j’en profite pour faire le VTuber Rally Stamp (j’en reparle plus tard) et puis à 15h15 retour en Nezumi pour la conférence de All the Anime.

Oh faut que je mentionne un truc sur la scène Nezumi: ils l’ont complètement déménagés pour l’envoyer dans le hall 4, là où était auparavant l’espace dédié à la Corée du Sud (qui lui est parti là où était la Nezumi, bref: échange équivalent.) Au départ j’ai ralé parce que j’aimais bien quand Nezumi et Kuri étaient côte à côté, ça permettait d’enchaîner très facilement deux conférences, mais bon je m’y suis fait, d’autant que le nouvel emplacement permet à la scène d’être dans un endroit plus « calme » ce qui est pas forcément un mal. Le vrai problème néanmoins c’est que l’installation son de la scène, je l’ai trouvé vraiment pas bien: les enceintes étaient suspendues au dessus de nous mais je sais pas trop si c’est lié au fait qu’on entendait pas toujours très bien ce qui était dit. Parfois on entendait plus les sons des assos d’activités de derrière, et ils forçaient pas si fort que ça sur le son de leurs enceintes ! Y’a même quelques conférences où vraiment ça a parfois été pénible de suivre parce que fallait tendre l’oreille, encore plus quand le samedi une des scènes autour décidera de balancer à donf du karaoké.

Je sais que l’équilibre du son à Japan Expo c’est compliqué mais là, pfiou, ça vaudrait le coup de trouver une installation son plus efficace, ptet plus proche que ce qui était fait auparavant sur cette scène là.

En tout cas la conférence en elle-même était ok – elle était pas forcément si nouvelle que ça vu qu’elle avait déjà été faite à Jonetsu et à Japan Expo 2023, et se concentrait du coup surtout sur la présentation des nouveaux coffrets de All the Anime – entre autres Fate, SAO Progressive, Erased et Amer Béton, où la graphiste expliquait entre autres les différences européennes où les choix faits pour le rendu des coffrets.

Wah, déjà une adaptation en anime du réseau social ????

C’était également suivi d’annonces pour le marché français, pas forcément des grosses surprises vu que l’immense majorité avait déjà été annoncé sur les réseaux les jours précédents – puis ensuite la vraie grosse surprise ça aurait été Macross Frontier mais c’est les américains qui ont préférés l’annoncer et oui je suis toujours vener.

Dans tous les cas – pas grand chose de très excitant ou de très hypant, pas forcément beaucoup de neuf mais bon c’est la vie. Du coup je pars direction la dernière conférence de la journée pour moi, et étrangement celle qui fut réellement la plus intéressante – la présentation de l’espace Naruto au sein du parc Spirou.

J’ai bien aimé parce que ça a été une bonne présentation du projet. Le rythme était bon, les images et les illustrations nombreuses, c’est bien rentré dans le détail – ça a parlé superficie, décor, ça a montré le tracé du futur rollercoaster dédié à Kyubi, ça a évoqué pourquoi ce choix, ça a développé la thématique de l’attraction, ça a montré les wagons, les différents lieux… Y’a même eu le temps pour des questions du public qui étaient quasiment toutes assez pertinentes – par exemple pourquoi c’est dédié à Naruto et pas forcément à Shippuden ou Boruto, l’avenir envisagé pour d’autres zones, etc etc. Là pour le coup c’était un peu sympa à suivre – je sais pas si j’irais au Parc Spirou pour autant déjà parce que c’est loin et aussi parce que mon expérience récente du Huis Ten Bosch me traumatise encore un peu, mais eh, ça a été une présentaiton assez clean du bouzin !

Et voilà donc pour ce que j’ai couvert ce jeudi – vraiment une journée assez morne en terme de contenu. Du coup, comme je l’ai dit, j’ai surtout acheté plein de trucs – l’occasion du coup d’évoquer quatre trucs en particulier qui m’ont marqués au niveau des stands.

En petit 1, le retour de noeve grafx chez IDP.

Bah ça dis donc ! Le stand IDP toujours plus énorme, et qui du coup s’offre une éditeur en plus dans son escarcelle. Le catalogue noeve est pas forcément sauvé pour autant, on ne va évidemment pas crier victoire trop vite, y’a quelques bails toujours cocasses qui tournent autour des deux éditeurs… mais comme d’habitude chez IDP c’était aussi l’occasion de sortir masse de tomes très en avance – et du coup bravo tout le monde, j’ai enfin Scum’s Wish en complet et en français. Ils proposaient également déjà quelques nouveautés – dont les très inattendus Hyper Sugar Life et, surtout, Watamote. J’hésitais à les prendre car ce sont des séries que j’aime bien mais je vais être honnête: je vais peut-être attendre deux ou trois ans avant de vraiment m’y lancer parce que j’ai pas les certitudes et la confiance que ça puisse quand même aller au bout 🤓.

(Ce qui ne m’empêche pas de quand même continuer à y croire pour Capeta, dont j’ai pu prendre les 4 nouveaux tomes 🤓.)

Allez, du coup en petit 2, Bandai qui revient enfin vendre des gunplas.

Ptn le stand il était tellement bien. Les gunplas étaient à un prix qui m’apparaissaient logiques, y’avait un vrai bon choix, y’avait le GQuuuuX en légère exclu… Ça fait plaisir. J’aime quand les éditeurs japonais viennent avec leurs produits, sous-estiment pas le stock et sur-estiment pas le prix.

Je pourrais presque dire pareil pour Cygames qui est venu avec cette fois-ci pile ce qu’il faut en matière de Uma Musume, mais là par contre les prix c’était un autre délire (45€ le t-shirt faut être un sacré iencli) (spoiler: j’en suis un.)

Troisième que je peux évoquer: animate qui avait toujours un stand moche comme le premier stand de Thalie, mais qui a sorti des franchises un peu plus uniques et, surtout, un peu plus adaptées à ce que propose le marché japonais. Certes y’avait du classique comme Blue Lock ou Demon Slayer, mais les rasades généreuses de goods Hololive, Ouran Host Club et, surtout, Project Sekai putain j’étais de retour à Ikebukuro c’était cool. Et même les prix étaient pas trop trop abusés: 4€50 le clearfile à 440yens, vous me direz que c’est 1€50 de plus qu’au Japon mais à l’échelle de Japan Expo et de l’import en général, c’est franchement très très rentable.

(Les stocks Project Sekai fallait se lever tôt si on était fan des deux groupes les plus populaires, qui étaient pris d’assaut dès le matin – jusqu’à ce qu’au final arrivé dimanche animate ne propose plus que du Wonderlands x Showtime et du Nightcord, mettant de côté les trois autres groupes qui se vendaient clairement moins, le marché de l’offre et de la demande peut souvent être cruel😭.)

En petit 3, les deux horribles stands de veste en cuir situés au cœur de la zone éditeur. Ils ont fait le buzz sur les réseaux dans la nuit de samedi à dimanche parce que manifestement les vendeurs étaient surtout là pour essayer de recruter des cosplayeuses et des jeunes filles dans leurs productions cinématographiques de nature pornographique. Mais même si vous êtes un mec, pensez pas être à l’abri: démarchage très sauvage et assez systématique, techniques d’escroc à base de « eh mon gars vient sur mon stand j’ai une réduction pour toi 😉 », agressivité si vous refusiez… Ils pourrissaient vraiment l’espace – parfois central – qu’ils occupaient. Sale sale vibe autour de ces deux stands – à priori nommés « Emotion », sans qu’évidemment on ait plus d’infos autour… Bizarrement, je crois déjà avoir croisé un des gars, avec les mêmes méthodes, tenant une boutique de veste en cuir assez similaire au centre commercial Belle Épine de Thiais y’a quelques années…

Enfin bon dans tous les cas – c’est le questionnement habituel à base de « et du coup pourquoi Japan Expo les a laissés faire quand clairement y’avait beaucoup de trucs pas très légaux qui se passaient pas là ? » Ont-ils été notifiés ? Si oui, pourquoi n’ont-ils pas agis pendant ? D’ailleurs si on veut se plaindre auprès d’eux des agissements d’un stand ou même d’un autre visiteur, faut aller où ? C’est pas trop dit clairement où que ce soit en terme d’affichage… Là aussi le salon aurait tout intérêt à essayer d’agir en faveur de la sécurité de ses visiteurs, mais reste absent quand on l’y attend, ce qui ne contribue clairement pas à son image… Peu compréhensible.

Enfin, plus joyeusement, en petit 4 – j’ai pris beaucoup de plaisir à faire le VTuber Rally Stamp !

Je ne pensais pas le faire et au final ça m’a permis de faire le tour du salon, explorer les stands amateurs concernés, faire mes achats et voir mon statut évoluer sur l’application au fur et à mesure. C’était très rigolo, la page web marchait du tonnerre et j’ai pu faire du coup plein d’achats – surtout de portes-clés de qualité qui font finir par être accrochés sur mon futur tableau de collection de portes-clés.

C’est une chouette initiative, qui montre que parfois le meilleur contenu de Japan Expo n’est pas forcément celui « officiel », que ce salon est aussi l’opportunité pour beaucoup de gens talentueux et créatifs d’offrir la possibilité de vivre un chouette moment, de permettre des rencontres, des découvertes. Cela doit être encouragé, démontrant l’importance d’une bonne osmose entre un salon organisateur et la place qu’il peut laisser aux amateurs et aux associatifs ! Plus il y’en aura et plus ils seront mis en confiance, plus ce genre d’initiative pourra avoir lieu ! Et plus il y’aura de contenu, plus il y’aura de potentiels visiteurs ! Tout le monde n’y gagne t-il pas 🥺 ?

J’en profite d’ailleurs pour faire un laius sur l’absence d’événements vtubing à cette édition: c’est évidemment décevant, surtout après le succès de l’an dernier, mais la pilule passe quand on regarde le contexte – Nijisanji EN est toujours dans les fraises et va sans doute y rester éternellement, quant à Hololive EN l’attention était surtout portée sur Los Angeles, avec une très importante collaboration qui avait lieu ce week-end là avec une des équipes de base-ball locale, el famoso Dodgers. C’est clairement une des nombreuses victimes de ce week-end commun partagé entre l’Anime Expo et la Japan Expo – et ça se déroulera certainement à chaque fois que les deux salons partageront les mêmes dates.

C’est là qu’une scène vtubing française « forte » pourrait jouer un rôle important pour combler ce « manque » mais ça c’est un autre sujet….

Bon heureusement, Luffy gonflable est toujours là (et pas de retour du Naruto…. il nous manque….)

Bon, tout cela étant dit vous l’aurez compris – jeudi très morne, du mal à m’endormir, limite zéro motivation à y retourner. Je commençais même à très sincèrement regretter l’époque où j’étais associatif parce qu’au moins j’aurais eu des journées « remplies » mais je me suis rappelé du mauvais traitement que subissent désormais les assos d’activité et au final ça aurait juste été un enfer à vivre – et si finalement je ne voulais juste pas retourner à l’innocence de l’année 2015 ?

Heureusement – ça va aller mieux les jours suivants.

Vendredi

J’ai beaucoup aimé ce vendredi ! Principalement parce que là pour le coup les conférences et évenements proposés étaient beaucoup plus à mon goût et étaient généralement bien plus attirants / uniques / excitants. Du coup j’ai passé la journée à enchaîner les trucs et c’était quand même bien plus fun ! Ca a commencé à 10h15 avec une conférence proposée par AMV France sur la création d’AMV !

Rien de forcément fou – juste une présentation de quelques AMV très techniques, dont par exemple le vainqueur de 2019, Legacy par ShinRyu –

Pas forcément le type d’AMV que j’aime et que je recherche – je trouve qu’il est victime de cette tendance moderne qui se focalise vraiment beaucoup sur l’aspect technique et visuel, tout en se foutant complètement de l’existence de la musique. On est plus sur de l’Anime Video que de l’Anime Musical Video à mon sens – mais ça n’empêche que c’est très impressionnant et techniquement époustouflant ! Sachant qu’en plus de la présentation ça a été l’occasion de présenter un petit making of, d’expliquer sa conception, le tout en restant sur un ton très vulgarisateur et plutôt accessible. C’est une bonne petite conférence, avec des gens passionnés qui parlent de leur passion très précise, c’est une bonne porte d’entrée dans le domaine, c’est chouette et vraiment le genre de contenu que j’aime bien voir même si je ne suis pas forcément le plus concerné par l’angle vu que des AMV j’en mate depuis 20 ans 😭.

Après j’ai enchaîné en Yuzu avec la surprise Khara.

On savait rien à l’avance, juste que le studio était concerné. Et bah c’était une très bonne surprise avec la projection en exclusivité d’un court-métrage dédié à Chocola & Vanilla, le shojo de magical girl plutôt sympa des années 2000, suivi derrière d’une annonce de la mise en production d’une série dédiée par le studio. Eh cool ! Pas forcément un gros connaisseur de la franchise mais c’était assez excitant de voir l’annonce se dérouler sous mes yeux ! C’est ça que je veux ! Enfin une annonce qui est offerte au public européen avant le public américain ! Sans doute parce que le public américain en a rien à foutre de Chocola & Vanilla, ouf merci pour leur ignorance !

Mais bref, ça met le smile pour plein de raisons 😎.

Pas de photo de la prochaine conférence donc voilà le moment où j’ai surpris le stand Glénat a passer la bande annonce de l’Ere des Cristaux – incroyable de le voir être mis en avant (ils avaient plus de tome 13 en stock par contre, oups.)

Juste après, je suis de retour en Nezumi pour rattraper la fin de la conférence de l’éditeur Renard Doré, entretien entre deux membres de la maison d’édition et un modérateur, où ils présentent du coup le catalogue toujours un peu plus grandissant de cet éditeur spécialisé manga pour enfants. Quelques répétitions par rapport à la conf de l’an dernier, mais je m’en doutais pas mal – c’était surtout l’occasion pour eux de développer leurs nouveautés et futures sorties. En tout cas en terme de forme c’était vraiment bien, le modérateur amenait vraiment un bon rythme, et offrait une sorte de format « discussion » un peu plus intéressante que d’autres présentations plus « corporates. »

(Par contre j’étais dans les derniers rangs et là vraiment j’entendais vraiment pas bien – témoignant une nouvelle fois de la médiocrité du son sur cette scène.)

Cela étant dit, direction désormais la Kuri – qui est durant cette édition entourée d’un beau rideau noir opaque – pour assister a une partie de la conférence nommée « France, avenir de l’animation japonaise ? » avec le producteur Ryo Hirasawa, le réalisateur Savin Yeatman-Eiffel (Oban Star Racers) et, avec un peu de retard à cause de souci de transports, l’animateur Balak.

Le gus qui a conçu la Kuri mais a jamais anticipé le fait que l’écran était pas assez haut et que la majorité du temps les invités sont en face de celui-ci, bouffant tout le bas de l’écran – incroyable architecte

La conférence servait surtout de prétexte pour évoquer le projet « Les 2 Reines«  mené par le studio Sav The World (du coup me balader sur le site m’a rappelé qu’ils avaient annoncés y’a sept ans un projet de film Saya no Uta qui n’a pas l’air de beaucoup avancer) en collaboration avec Graphinica. Le producteur Ryo Hirasawa n’avait pas ramené ses ppt pénibles de la veille mais servait un peu d’animateur, posant des questions et menant la discussion avec Savin Yeatman-Eiffel et avec Balak. Souvent ça tournait autour de « alors c’était comment le travail avec le Japon à l’époque de Oban ? », « tu étais content de travailler avec telle légende de l’animation ? » C’était pas totalement inintéressant, mais j’ai trouvé le contenu un peu mensonger par rapport à l’intitulé parce qu’au final la question n’a pas vraiment trouvé de réponse, restant figé sur des cas très particuliers.

Même si là encore, les extraits projetés pour le film étaient pas mal – on y trouve effectivement bien ce mélange France & Japon qui faisait déjà le charme de Oban Star-Racers mais aussi, par exemple, d’un jeu récent nommé Clair Obscur Expedition 33 et tiens en parlant de ça…

… arrivée à 12h50 dans une scène Také déjà méga blindée pour un des événements de la journée: la rencontre avec les acteurs et le compositeur du jeu Expedition 33 ! Là aussi exactement le genre de séquence que j’attends d’une Japan Expo: un fer battu tant qu’il est très chaud, une rencontre attendue et inédite entre une équipe et les fans d’un jeu qui est la sensation du moment. C’était limite du gâchis de le mettre en Také: la scène Yuzu aurait été bien plus adaptée pour recevoir les très très nombreux fans qui ont fait le déplacement mais qui ont finalement dû rester debout.

Cela étant dit – excellent moment. Une heure de discussion entre les acteurs présents, le responsable des cinématiques et la star discrète, le compositeur du jeu. Les anecdotes ont été nombreuses, les moments de fanservice attendus au taquet (Maxence qui nous dit « Bonjour les amis » avec le ton d’Esquie, inloupable), les témoignages riches en émotion furent là et même les questions du public étaient sympas, même si il a fallu un peu de temps avant que les spectateurs et spectatrices prennent conscience qu’il n’y avait ni scénariste ni développeur parmi les gens présents et que ça ne servait pas à grand chose de poser des questions sur l’écriture et l’univers, héhé.

Beaucoup aimé cette heure et quart, du coup – c’était clairement le moment fort d’une programmation jeu vidéo qui était là aussi en déça par rapport aux années précédentes. Pas d’invités japonais « de marque » annoncés contrairement aux Yoshida ou Ishiwatari de l’an dernier, c’était là aussi plutôt décevant, mais on va dire que l’équipe d’Expedition 33 est un plus qu’excellent lot de consolation !

Sachant que après ça, je suis resté devant la Také pour l’activité suivante – une présentation par SEGA des futurs jeux Demon Slayer & Shinobi. J’étais un peu intéressé par ces deux jeux, mais mon vrai interêt c’était qu’ils avaient invités des influenceurs pour jouer aux jeux, l’un d’entre eux étant ce bon vieux MisterMV qui est un streamer que j’aime vraiment bien. Il est très drôle, parle souvent avec passion et sincérité des sujets qui lui tiennent à coeur, utilise souvent son influence pour mettre en avant pas mal de choses – c’est mon oshi du streaming français 👉👈…

Avec lui une figure que je connais aussi un peu, Kayane, avec deux autres influenceurs que eux par contre je sais pas trop qui c’était – Norman Chatrier et quelqu’un que j’ai noté comme étant « Titanio » mais en cherchant derrière je l’ai pas retrouvé donc désolé mon gars je crois que je t’ai… euh… mal respecté…

Bref du coup vous pourriez vous dire « ok des streamers et tout, ça doit être blindé » sauf que ptdr y’avait quasiment plus de public. Tout le monde est parti à la fin d’Expedition 33 et comme AUCUN ELEMENT DU PROGRAMME mettait en avant la présence des 4 influenceurs, c’était foutu. On était du coup que ceux dans la confidence ou interessés par le sujet qui ont pu profiter de 30mn de MisterMV qui fait semblant d’être mauvais sur Demon Slayer. Dommage: c’était plutôt drôle.

(D’ailleurs, je connaissais pas Norman Chatrier et je l’ai trouvé très vite comme étant « l’influenceur parfait » que je voudrais avoir pour promouvoir ma marque: il présente bien, arrive à rythmer ses camarades pour pas que ça parte trop en couilles, sait rester discret quand il y’en a besoin et il paraît naturel quand il dit des choses positives sur le jeu. Incroyable vendeur de soupe, je lui en prendrais sans doute 30 Litres.)

Après ça, Kayane est restée en solo pour jouer à Shinobi pendant qu’autour d’elle s’entamait une discussion entre un développeur du jeu, un français de chez Lizardcube, et le vaillant Kendo (un peu le « responsable » de la scène Také, et figure emblématique des soirées jeux vidéo interminables du bon vieux Epitanime) (c’est pour ça que je l’appelle toujours Kendo, en hommage à notre passé commun à faire du RP Sonic dans les années 2000 😭.)

Bon bref, le truc à retenir c’est que c’était vraiment très bien ! Kendo amenait vraiment la passion du vieux fan de Shinobi, posait du coup les questions justes et pertinentes au développeur qui a rapidement été mis en confiance et n’a pas eu peur de partir dans des détails. Et en parallèle, Kayane n’étant vraiment pas une manche en jeu vidéo, la séquence de gameplay marchait bien, était fluide, et savait montrer le meilleur du jeu. Le projet m’intéressait pas mal depuis son annonce – j’avais bien aimé le Streets of Rage 4 de Lizardcube donc les voir sur Shinobi m’a fait plaisir, et ça a confirmé toutes les bonnes impressions que j’avais.

C’est con mais une bonne conf comme ça m’a vraiment donné envie de jouer au jeu, comme quoi ça tient à des choses simples: un mec passionné à la présentation, un développeur loquace pour les détails et une personne à la démo qui sait ce qu’elle fait. Puis évidemment un jeu qui a pas mal de gueule, ça aide !

Ensuite direction à nouveau ma bonne vieille Nezumi (ça devient un peu ma salle par défaut je vais pas mentir) pour une conférence sur le voyage dans le Tohoku par l’agence de voyage Japan Experience. Interessé parce que j’avais vu d’autres confs par cette agence à des Japan Expo précédentes et que je les trouve plutôt bien faites pour synthétiser les attraits d’une région. En plus le Tohoku est une de celles que je connais le plus mal donc pourquoi pas…

J’ai bien fait d’y aller ! Encore une fois ce fut une bonne présentation, très simple, très courte aussi (ça n’a duré « que » 25mn) mais ça a synthétisé efficacement et avec moults illustrations bien trouvées les attraits de chaque préfecture concernée. Ca m’a donné vraiment envie (surtout après Zatsu Tabi) d’aller sur l’île de Sado, ou de faire de la randonnée le long de la Michinoko Coastal Trail, bref simple et efficace. Je note pour un éventuel troisième voyage…

Tout ça mettant en appétit pour évidemment l’évenement que j’attendais le plus de la journée – la projection de Uma Musume Beginning of a New Era 🐴.

Evidemment pas de photo de l’évenement donc voilà un screenshot de Agnes Tachyon qui fait sa Agnes Tachyon OvO

Bon je vais commencer en râlant sur deux trucs:

  • J’arrive à 18h et d’emblée je sais pas si j’ai le droit d’entrer dans la salle ? Je m’y asseois, je vois des gens partir et entrer… Il était pas censé y’avoir un vidage ? Bon tant pis, je suis posé… C’est déjà ça… Rien à l’écran pour nous dire de partir. Bon ça doit être normal. Mais non non il faudra attendre 10mn, genre 18h10 pour qu’on se fasse sortir. Ok chelou, je rejoins une queue déjà un peu vener, un peu confus – j’aurais bien aimé qu’on nous dise très tôt et très vite que ça servait à rien de s’asseoir. Bref, ça manque de communication… Tant pis… Et du coup on nous fait rentrer très tardivement, le film commence avec genre 30mn de retard… C’est pas très sérieux…
  • Bon la salle Kuri c’est pas la meilleure pour une projo de film – l’écran est pas assez surelevé et tous les sièges sont au même niveau, donc si vous êtes derrière quelqu’un de grand, lire les sous-titres ça peut être une sacrée cascade. Moi ça va je me suis mis sur les côtés niveau couloir, j’avais une vue dégagée, mais y’a beaucoup de gens dans les places du centre qui ont fait de la gymnastique. Comme Sting j’envoie un message dans une bouteille: si vous êtes un studio japonais qui compte projeter un film en Kuri à Japan Expo, mettez les sous-titres en haut. Svp 😭. Et autorisez les chansons à être sous-titrées, aussi 😭. Voilà !

Pour le reste – quel incroyable plaisir. J’adore le film, je l’ai déjà dit, mais le voir en vrai dans une salle quasi-pleine avec plein d’autres fans c’était un peu « émouvant. » Surtout pour moi qui avait maté le premier épisode de la première saison le jour de sa sortie et a pu voir cette franchise « monter en force », surtout depuis 2021 et son comeback après, à l’époque, trois ans de silence radio. Tu sentais que y’avait aussi des non-initiés et des curieux, et on pouvait entendre des rires nerveux d’incompréhension qui étaient rigolos – surtout sur la séquence de concert finale qui peut paraître très très random si on connaît pas le lore de l’univers. Mais pour le reste, quelle joie, quel bonheur, le sound-design timbré de ce film sur des enceintes de convention c’est pas forcément optimal mais c’était déjà suffisant pour se prendre une ou deux claques sur les nombreuses séquences de course. Traduction française elle aussi au poil (de cheval 🤓), vraiment quelle joie quel plaisir.

(Un gars avec un micro portant le logo d’ADN faisait des interviews du public à la fin, est-ce que ça veut dire que l’éditeur prépare un truc autour du film ?) (Mmmm, ça serait pas mal…..)

Samedi

Vendredi était clairement la meilleure journée en terme de programmation, pour samedi je vais essayer d’être beaucoup plus synthétique parce que hélàs avec le recul c’était pas forcément très passionnant. Bon déjà erreur du joueur français: je me suis levé 50mn plus tard donc j’ai du affronter une queue de l’enfer à l’entrée et j’ai mis des siècles à rentrer dans le salon, j’étais gonflé. MAIS BREF.

J’ai ainsi commencé avec la conférence de présentation de Arknights Endfield en Také.. et là par contre contrairement à Shinobi c’était pas une bonne présentation de jeu, entre autres à cause d’un mixage son aux fraises – deux joueurs discutaient autour du jeu en affrontant un boss mais on entendait rien à ce qu’ils disaient parce que le son de leurs deux parties étaient retransmis en même temps du coup y’avait trois sources sonores qui se mangeaient la gueule, c’était inaudible.

Chara-design très zzz. Arkzzzzzzights.

Le jeu en lui-même est vraiment pas passionnant à regarder – c’est des boss avec plein de PV qui se mangent plein d’attaques, avec un cast féminin au chara-design vraiment pas bon. C’est ouf que ça porte la marque de Arknights qui est quand même un univers reconnu pour ses chara-design incroyables, mais là on a juste du Nikke de supermarché, parfois vaguement horny (wah Yvonne) dans un univers qui ne le permet pas tant que ça. Le sexy dans Arknights il vient du fait que les persos sont si cools qu’on veut qu’ils nous marchent dessus (surtout Hoshiguma) – là c’est juste du sexy un peu vague et un peu cheum, sans identité. Je crache pas sur les design horny asiatique, mais là bof bof bof quoi.

A 11h15, j’entame le début d’un marathon de conf en scène Kuri avec la « présentation PonyCanyon Matsuri », nom assez flou pour ce qui est « simplement » une présentation des futurs animés financés par le label musical Pony Canyon, qui a une grosse place dans l’industrie.

L’évenement s’est introduit sans trop de hype dans le programme mais au final, en tant que fan d’anime, il m’a offert un peu ce que je recherche: des trailers de futurs animés avec des sous-titres français, une présentation de certains d’entre eux, en somme un récapitulatif plutôt ok. Ca a entre autres présentés Turkey, Solo Camping for Two, This Monster Wants to Eat Me, The Last Blossom, le très beau Killtube et teasés des sorties pour 2026 dont l’adaptation du manga Petals of Reincarnation et, évidemment, la « star » de l’évenement c’est à dire la nouvelle série Tokyo Revengers.

Et puis à la fin on a eu un long segment dédié à la grosse nouveauté PonyCanyon de cet été, en l’occurence Tougen Anki – et pour l’occasion ils ont fait venir par surprise le doubleur du héros, Kotaro Nishiyama. Agréable surprise ! Mais encore une fois faudra qu’on parle des doubleurs d’anime à Japan Expo où ils ne viennent que dans le cadre d’événements sponsorisés par des boîtes de prod, présenter un anime et se barrer, alors que c’est des figures « populaires » de l’industrie, qui ont des vrais fandoms, et qui peuvent porter sur leurs épaules leurs propres conférences dédiés à leur carrière ou à leur personnalité. Oui je reste toujours deg qu’on ait fait venir Saori Hayami à Japan Expo juste pour qu’elle serve de passe-plat dans un événement Spy x Family alors que la meuf elle pourrait bien fournir 2h de conférence easy 😭.

Bref, je digresse – le seul bémol de cet événement était la présentation, qui consistait à voir une jeune femme lire tel quel (et sans trop de naturel) des feuilles de script. J’imagine que c’est une contrainte des japonais (c’est très typique de leur part qu’ils demandent à ce que leur script soit lu de la manière la plus fidèle possible) mais du coup ça amenait une certaine artificialité dans la présentation, et rien ne se succédait de manière fluide. Les vagues tentatives de chauffer le public tombaient du coup à l’eau parce que c’était évident pour tout le monde que c’était juste ce que le script demandait.

Pas de photos de l’évenement (c’était là aussi interdit) donc je vous pose la question: vous connaissez GOLDORAK ? La LEGENDE ?

A 12h15, c’était la seule conférence mettant en avant Takeshi Koike. Réalisateur quand même assez mythique – moi je lui baise les pieds quand il veut pour Redline. Il venait dans le cadre d’un évenement autour de son cinquième (et à priori dernier) film dédié à l’univers Lupin III. Il était accompagné du producteur du film et autant vous dire que ce dernier était très heureux d’être là, et très bavard ! Du coup Koike n’a pas toujours été le centre de sa propre conférence, souvent occupé par le producteur. En règle général, l’événement n’a tourné qu’autour de Lupin III donc si vous vouliez l’entendre parler de Redline, de Animatrix ou de son taf d’animateur dans les années 90 hélàs pas de ça ici.

Bref je râle je râle mais c’est absurde de reprocher à une conférence nommée « Lupin III: La Lignée Immortelle » de ne parler que de Lupin III: la Lignée Immortelle et j’en ai conscience – peut-être juste que je trouve ça dommage de faire venir Takeshi Koike que pour ne l’avoir que 45mn sur une seule conférence dédiée à un sujet très précis. Une seconde n’aurait pas été de refus….

(Quelqu’un aurait dû dire aux fondateurs de Japan Expo qu’il a fait de l’animation sur Goldorak U, là il aurait eu le droit à 3h 🤓.)

Wah habituellement je suis pas un expert des vêtements mais le combo veste + short c’est osé

Après ça j’ai enchaîné deux confs un peu « corpo », la première je vais aller vite c’était celle dédiée au magazine de prépublication européen Manga Issho, avec invitation des cinq éditeurs européens autour du projet qui venaient en parler. J’ai eu un méga coup de barre pendant celle là, mon cerveau s’est éteint, j’ai rien suivi. Après j’ai enchaîné en Nezumi avec la conférence de mangas.io qui revenait sur son passage dans l’émission « qui veut être mon associé » de M6. Je connaissais pas l’anecdote mais en gros ils ont un peu parlé de ce passage, et puis pour le reste ils ont surtout parlé de leur récente levée de fond, de leurs nouveaux investissements et de leurs projets d’avenir.

C’était pas inintéressant, ils présentent effectivement toujours bien leur produit, mais j’avoue avoir vite été saoulé par leur modérateur qui était… euh… un peu obsédé par les réactions du public. Toutes les 20s il demandait d’applaudir ou posait aux spectateurs des questions un peu bêtes – je me souviens d’un « qui ici dans le public connaît M6 » qui m’a un peu tué intérieurement tellement j’ai trouvé ça con. A chaque fois qu’un mec de mangas.io finissait de répondre à une question, on se mangeait un « est-ce qu’on peut les applaudir pour ça » et bon euh les applaudissements ça se mérite, ça se demande pas 😭.

Après ça pause bien méritée, pas de conf qui m’intéresse pendant 2h – j’en profite pour enfin aller visiter le « Quartier Manga Food« . Planqué dans le sud du hall 5, pas très loin du stand Ototo / Ofelbe. Bon déjà très content de voir que y’avait pas grand monde et qu’on avait pas à y faire la queue 30 ans contrairement aux autres stands et, surtout, j’ai eu le plaisir d’y revoir mon vieil ami le Gorille de Go Go Curry.

Je vous remercierais évidemment de ne pas juger le prix – il y est à 5€ plus cher qu’au café Maru de rue Sainte Anne, qui lui-même le vend 5€ plus cher qu’au Japon. Pour 17€50 au Japon tu pourrais prendre deux curry XL avec suppléments sans trop de souci mais vous savez quoi, le Go Go Curry me manque déjà tellement que je suis prêt à payer cette taxe abusive pour le retrouver, en énorme iencli. Et, effectivement, c’était bien du Go Go Curry !

Bon contrairement au Japon, ils ont été plutôt radins sur le riz, et il manque évidemment le petit bocal de gingembre sur la table pour en foutre à volonté, mais ça me va, ça me contente, ça me satisfait. Je pense que pour 17€50 dans le contexte de la bouffe à Japan Expo ça allait ☝️🤓…

(Les autres jours j’avais ramené des sandwichs, donc je pars du principe que j’ai brûlé tout mon budget bouffe du salon sur ce curry en particulier.)

(Ca m’aide à relativiser.)

(Comme je peux.)

Tout cela étant dit, fin de journée du coup en Nezumi (quelle surprise) pour la conférence « Le Support Physique est-il en danger ? » avec trois intervenants, venant de Kana, All the Anime et l’éditeur indépendant Tanuko. Un modérateur était également présent, qui a eu besoin d’un peu de temps pour trouver ses marques – une de ses premières questions avait pas très bien été formulée, évoquant entre autres les Blu Ray de The First Slam Dunk quand aucun des éditeurs présents n’étaient concernés par le sujet et se gardaient bien, en bons diplomates, de le commenter. Mais après ça, tout s’est mieux passé et la conférence a été plutôt riche en informations, chiffres et observations – particulièrement grâce au gars de Kana qui avait pas peur d’être transparent sur son taf – il évoquait entre autres le fait que ses tentatives de sortir One Piece en Blu Ray se sont mangés des gros bides (150 exemplaires vendus pour le volume 3), d’où le fait de rester en DVD sur les séries longues. Globalement c’était l’occasion de rappeler que le Blu Ray n’était pas aussi bien installé que le DVD (qui continue d’occuper 50% de la masse des ventes de format physique), qu’éditer du Blu Ray c’était aussi se faire manger le cul en taxation de la part de Sony, que le marché de l’animation japonaise en France se porte à leurs yeux plutôt bien et est « résilient » par rapport au reste du marché et qu’ils se voyaient comme des compléments bienvenus au monde du simulcast.

Bref, c’était pas mal – encore une fois le genre de conf qui aurait pu durer facilement 30mn de plus sans perdre son rythme, et dont le seul défaut était d’être organisé en même temps qu’un méga karaoké sur une des scènes voisines, ce qui faisait que parfois on entendait pas grand chose. Le gars de All the Anime en particulier parlait plus bas que ses collègues, ce qui le rendait souvent inaudible, encore plus quand l’opening de Code Geass débarque de l’autre côté et qu’il entrait en rivalité avec 300 personnes hurlant « JIBUN WO. »

(Globalement j’aime bien les conférences qui sont des rencontres entre éditeurs et intervenants du marché – donc j’ai évidemment un bias ici.)

(Mais c’est aussi pour ça qu’on vient à Japan Expo, non ?)

Dimanche

C’est ouf de se dire que mardi et mercredi on vivait l’enfer avec des températures à 39°, tout ça pour que derrière on vive une des journées les plus froides que j’ai pu connaître à Japan Expo: pluie constante, températures qui dépassent jamais 17°, moi tête de con en short et chemisette. Bon je suis pas frileux donc ça va mais c’est fou comme les choses se retournent vite dans ce monde – et puis je préfère une Japan Expo à 15° plutôt qu’à 39°. Surtout compte tenu du twist final de salon qu’évidemment je vais narrer.

Dans tous les cas, dimanche en deux parties pour moi, avec une matinée très animée – ça démarre d’abord par un passage en scène Sakura pour voir ce bon vieux Kumamon nous parler de Kumamoto et nous interpréter une bien belle version française officielle de sa chanson.

Quel incroyable animal, je ressens envers lui à la fois beaucoup d’amour et beaucoup de peur. Je continue de penser qu’il mène un régime dictactorial sur Kumamoto et qu’un jour on apprendra des secrets très sales sur sa manière de diriger la préfecture. J’espère me tromper mais, hélàs, il y’a des signes qui ne trompent pas et le culte de la personnalité en fait partie.

Après ça, retour en Nezumi pour une rencontre impliquant trois jeunes français travaillant dans l’animation japonaise: Vincent Chansard, Dorian Coulon et Julien Cortey. Vincent et Julien ont souvent collaborés en duo, entre autres sur des cuts assez chouettes de One Piece, tandis que Dorian lui a plus une carrière d’indépendant, mais souvent on peut retrouver ces trois noms sur des « blockbusters » faisant appel à des animateurs internationaux – Jujutsu Kaisen, Chainsaw-Man ou My Hero Academia, par exemple.

Le youtubeur LKR était également là pour poser des questions, et globalement ce fut là aussi 45 très chouettes minutes, et on en aurait aimé plus: chacun individuellement aurait facilement pu porter la conférence. Surtout que Vincent Chansard est clairement quelqu’un de très bavard ! C’est lui qui répondait à la majorité des questions, souvent avec des grandes envolées qui étaient réellement passionnantes mais qui hélàs avaient tendance à bouffer ses deux compagnons qui, après ça, n’avaient pas grand chose à rajouter.

Allez, le seul bémol que je pourrais faire comme retour c’est que mine de rien elle était peut-être pas trop pensée pour le grand public: les animateurs (de la conférence) et les animateurs (le métier) ont très vite commencés à balancer beaucoup de termes très techniques sans forcément les expliquer et j’avoue que même moi qui pense pas être un manche dans le domaine, j’ai eu quelques mots où j’étais paumé haha. Ca te balance du « sakuga », du « douga », du « clean », du « bg », du « sakan » fouyaya faut suivre. Mais sinon c’était top – j’ai beaucoup aimé la première partie où ils évoquaient les différences entre l’animation française et japonaise. Y’avait toute une réflexion très intéressante sur le fait que l’animation française va te permettre de te perfectionner sur une compétence précise là où l’animation japonaise te demande de vraiment bosser plein de trucs à la fois. Après, pendant 20mn, ça a aussi beaucoup tourné autour du sujet de l’IA, qui est un sujet évidemment inévitable, et sur lesquels les intervenants avaient du mal à se projeter – Vincent semblant convaincu que ça ne pourrait jamais marcher, Julien semblait moins certain et plus craintif.

Le Q&A du public, en conséquence, tournait lui aussi beaucoup autour du sujet de l’IA, mais a aussi évoqué pèle mèle l’évolution du style de l’animé One Piece, le rôle de réalisateur ou bien la montée en force des animés chinois. Bref, vous l’aurez compris – 45 minutes très bien remplies, un délice !

Après ça j’arrive un peu tardivement à l’évenement Gundam GQuuuuuuX et je capte le dernier quart d’heure des questions posées à une partie de l’équipe de la série (dont le réalisateur Tsurumaki et le scénariste Enokido.) Du coup j’ai évidemment loupé tout le plat principal – pas grand chose du coup à dire dessus, j’ai même pas pris de notes 😭. J’avoue qu’une des raisons pour lesquelles j’y étais pas plus tôt c’est qu’au délà du fait que y’avait la conf des animateurs français, c’est que l’évenement en lui-même était présenté de manière un peu floue sur le programme – je ne savais pas si c’était une présentation du film par l’équipe, je ne savais pas quand le film commençait et se terminait… Et comme bon GQuuuuX j’ai déjà vu le film et j’ai vu la série, voir le film trois fois en trois mois c’est pas mon objectif. Ca aurait pu être bien sur le programme de découper le créneau clairement entre la partie projection et la partie conférence…

Mais bon c’est pas grave – après ça je parle de GQuuuuX pendant un quart d’heure avec deux passionnés de la franchise, avant d’enfin réaliser une première fois de mon histoire à Japan Expo, c’est à dire enfin assister à un évenement dans l’espace Masterclass.

Comment ça se fait que j’y suis jamais passé avant ? Je vois pas mal de trucs très intéressants être mis dessus sur le programme mais pendant longtemps je me questionnais sur cette salle: peut-on y entrer librement ? Faut pas réserver sa place ? Bah non oui tu peux y entrer librement et là en l’occurence c’était pour voir Ben, organisateur de l’ECG, nous expliquer « comment organiser un concours de cosplay international. »

TL;DR – C’était 45mn de quelqu’un avec pas mal de bagout et un PowerPoint très simple nous raconter ses anecdotes d’organisation, l’évolution de l’European Cosplay Gathering, ses galères sur les premières éditions, ses conseils en tant qu’organisateur mais aussi son avertissement quant à un milieu, celui du cosplay, qui est clairement saturé niveau concours, au sein d’une communauté – le cosplay compétitif – qui a du mal à grossir. Il explique d’ailleurs à ce sujet que le cosplay compétitif peine à attirer de nouvelles générations car justement le cosplay est devenu si accessible via l’achat de costumes pré-faits qu’il n’y a plus de culture « Do It Yourself » qui se développe chez les jeunes, qui sont du coup assez effrayés et intimidés à l’idée de se lancer dans la conception de costumes ou de props.

Là aussi, j’ai trouvé que c’était un chouette moment – Ben est quelqu’un avec pas mal de charisme, de l’humour et qui est clairement passionné par son sujet, donc ça a déroulé sans accroc. Faut vraiment que je regarde avec plus d’attention les évenements en Masterclass pour les prochaines Japan Expo – la majorité d’entre elles sont liées au monde du cosplay et à la conception des costumes / props / prestations donc je me sens pas trop concerné, mais parfois y’a des trucs plus « accessibles » comme ça qui marche bien – par exemple une masterclass sur les outils de Vtubing par Ponoki la veille qui m’aurait été assez utile pour perfectionner mon ptit bonhomme.

Bon après ça, très vite – la conférence d’annonces de Crunchyroll. J’en retiendrais surtout Orelsan.

C’était à peu près la seule surprise d’une conférence qui a déroulée les rediffusions de l’Anime Expo, mais c’était une surprise appréciable. Après je suis de Caen donc en règle générale revoir des trucs qui me rappellent ma ville natale c’est toujours une bonne surprise. Notre rappeur simple & basique est surtout venu pour parler vite fait de One Punch Man 3, confirmer qu’il reprendra le rôle de Saitama, et s’en aller comme un prince. Bon bah y’a pire intervention.

Pour le reste bon voilà – comme j’ai dit pour les animés, c’était les rappels de l’Anime Expo (Frieren 2, My Hero Academia Final Season, To Your Eternity S3) ou de la pub pour leurs séries de la saison (Gachiakuta, Nyaight of the Living Cat, My Dress-Up Darlingetrangement pas Necronomico ☝️🤓.) Après ils ont abordés les mangas et là tu sens que vraiment c’est plus leur priorité depuis longtemps donc on a juste eu l’annonce de MAD et d’un retour de l’Arcane de l’Aube dans une nouvelle édition. Niveau cinéma ils ont rappelés les sorties prochaines d’un film recap Jujutsu Kaisen (pour 2 jours), le film Demon Slayer et annoncé une sortie évenementielle pour Miss Dragon Maid Kobayashi. Pas de news sur Chainsaw-Man. Pour les DVD Bluray, c’est Solo Leveling, Frieren et puis basta demandez pas plus.

Le vrai moment sympa c’était toute une partie dédiée aux investissements de Crunchyroll dans le monde de l’animation française, avec un teasing de l’anime Dreamland (ça rajeunit pas 🧔) et la démo d’une pub co-produite par Kamikaze Douga et Bobbypills qui est – effectivement – très sympa !

Bref, les conférences Crunchyroll se suivent et se ressemblent – la branche française de l’éditeur semble clairement ne plus avoir trop de liberté, les propriétaires américains les encouragent clairement pas à développer les branches mangas et dvd, les annonces ne doivent pas se faire avant l’Anime Expo, en conséquence c’est pas l’évenement que ça pourrait être. J’aimerais être optimiste sur cette partie « production française » mais faire confiance à Crunchyroll, depuis quelques années, c’est rarement payant, je le crains…

Bon après ça, j’assiste vite fait à une conférence nommée « Osamu Tezuka : le dieu du manga s’anime » organisée par l’éditeur vidéo Tanuko qui a effectivement une idée plutôt maligne: au lieu de « juste » faire sa promo pour son coffret de téléfilms inspirés de l’univers d’Osamu Tezuka, ils choississent de faire une conférence plus « éducative » retraçant la carrière d’Osamu Tezuka en tant que réalisateur et animateur. J’aime beaucoup l’initiative, je suis pas forcément très fan de l’exécution: le rythme était assez lent, et après une mise en place historique, ça a fait place à 25mn de discussions assez précises et assez longues sur chaque téléfilm pris à l’unité et j’ai peu déconnecté à ce moment là. Surtout que j’ai été rejoint par des potes, qu’on a commencé à parler d’autre chose et que mon attention était aussi captée par le fait que c’était les derniers tours du Grand Prix de Grande-Bretagne et que j’étais obsédé par le fait que Nico Hulkenberg semblait aller en direction de son tout premier podium – 250 Grand Prix qu’il est en F1 et il n’y était jamais parvenu, ça c’est du sport !

Bref – une conv peut-être à rendre plus dynamique, surtout qu’elle a pris pas mal de retard. Ca a été suivi par les annonces de l’éditeur Tanuko, avec entre autres des nouvelles sur leur sortie de Jeu, set et match et, surtout, d’un coffret regroupant les films Slam Dunk des années 90. Bon écoutez, y’a pire annonce pour finir, c’est sûr.

Cela étant dit, après ça, voilà – c’est la fin de Japan Expo. Temps de rentrer !

Comment ça un arbre est tombé sur les voies à Sevran Beaudottes, coupant complétement le RER B jusqu’à 23h30 ?

AH 😮.

Bon je vais pas trop m’appesantir, disons juste que ça a été le chaos complet: on a été envoyé en direction des halls pour ne pas nous agglutiner devant la gare – fermée. Les espoirs d’aller en direction des bus de ville ont vite été douchés car nous étions le dimanche soir et y’avait genre sur chaque ligne un bus toutes les demie-heures, bus à chaque fois attendu par des centaines de personnes qui espèrent rejoindre le RER D à Villers-le-Bel ou tout autre endroit plus avantageux. Zéro bus de substitution et si parfois quelques chanceux ont pu récupérer malgré tout deux ou trois RER B sortis de nulle part, ça a été surtout la fête pour les Uber qui se sont bien fait plaisir niveau tarif – comptiez environ 100€ pour rejoindre Paris 🤓.

Bon moi et mon compagnon d’infortune on a fini dans un Bolt pour aller dîner au centre commercial Aéroville, on a mangé, et depuis Aéroville on a partagé un Uber à 3 pour rejoindre Paris – environ 65€ la course mais bon ça pique moins à plusieurs vous me direz. Après j’ai pris la 14, le tramway 7, j’ai marché 3km et je suis rentré à 0h. Je me suis bu cul sec toute une gourde sur le chemin, autant vous dire que c’était incroyable.

Ce que je retiens du coup de la situation c’est surtout que manifestement la SNCF est pas foutue de mettre en place des bus de substitution dans ce genre de cas. Très surprenant…………

(Vivement la ligne 17………)

ET. C’EST. LA. DESSUS…. que se conclut ce bilan 2025 de Japan Expo pour moi.

J’ai donc parlé majoritairement des conférences et des événements parce que, comme je l’ai sans doute déjà insinué, tout le reste du salon j’ai pas forcément trop d’interêt à l’évoquer. C’était… globalement la même chose que les années précédentes. Les stands de figurines vendent toujours les mêmes figurines. Les éditeurs sont tous plus ou moins à la même place avec des stands identiques aux années précédentes. Les stands artistes idem. Les stands JV idem. Pas d’amélioration, pas de régression – Japan Expo est bel et bien figé dans son modèle, ce qui contribue vraiment à ce sentiment de stagnation que j’ai longuement déploré en première partie d’article. J’ai le sentiment que si j’avais loupé cette édition, je n’aurais pas loupé trop de choses – la seule chose qui m’aurait manqué c’est les rencontres et les retrouvailles que j’ai pu faire de ci de là. C’est déjà une grande source de choses positives, vous me direz – mais la Japan Expo n’a finalement été autour de ça qu’un « emballage. »

Je commence, pour la première fois de ma vie, à me demander si c’est vraiment nécessaire que l’année prochaine je fasse les quatre jours – en tout cas, je n’ai plus forcément confiance envers le salon pour qu’il rende les quatre jours vraiment « intéressants. »

Alors oui peut-être que mon expérience du jeudi aurait été meilleure si j’étais intéressé par Junji Ito, mais manifestement les confs Junji Ito n’ont pas été au goût des fans, avec paraît-il un live-drawing fait sous le silence, avec un animateur qui a oublié que son rôle était… d’animer. Mais globalement je pense que cette journée de jeudi elle aurait aussi été meilleure avec des artistes musicaux plus originaux et plus renommées, avec des invités animes/mangas plus variés, avec des conférences moins réchauffées et portées par des gens passionnés qui n’ont pas peur d’évoquer des sujets extrêmement larges. La programmation de Japan Expo doit se réveiller et ne plus se reposer sur ses lauriers de manière aussi ostentatoire.

Allez, avant d’encore me répéter, je vous laisse avec une galerie de photos diverses, variées et commentées – ça servira de fourre-tout final pour évoquer plein de différents sujets. Et puis évidemment cette gallerie se conclura par une exhibition incohérente et immorale de mes achats des 4 jours….

Photos du Jeudi

Vendredi

Samedi

Dimanche

Je me disais « woh que 35€ la figurine avec tous ses poings, trop cool » – non c’est 35€ juste pour les poings du décor la fig elle même c’est genre 55 balles. Ok why not.

La victoire du mercantilisme: mes achats du salon

On commence par les achats liés au Vtuber Rally et globalement les « petits » achats –

De haut et dans les sens des aiguilles d’une montre:

Les porte-clé Gigi & Cecilia viennent de chez Mi-eau, et évidemment je ne pouvais pas en prendre l’une sans prendre l’autre ! La Marine Houshou vient de chez Dakiarts ! Le porte-clé de Cure la Mer vient de Akuo ! Le sticker Cécilia vient de chez MaViro ! Le porte-clé Raden vient du collectif Cyclic Redundancy ! Le porte-clé de Pellichi vient de chez (surprise) Pellichi ! La Suisei vient de chez Asu Inui ! Et enfin la Mint Fantôme vient, si mes souvenirs sont bons car j’ai un léger doute, de chez juwei ! Et du coup en récompense, j’ai pris la carte Cécilia de minyaa parce que déjà c’est un peu mon oshi Hololive actuelle (en vrai c’est Autofister mon oshi Hololive mais c’est compliqué) et aussi parce que c’était la pose et le costume le plus cool proposé – mais j’ai hésité avec trois ou quatre autres cartes.

(Et puis en bas, la Mizuki que m’a offert le hasard ♪)

Pour finir les achats en espace amateur:

  • L’artbook Elfentraum, dédié à Frieren et conçu par le collectif Tsundereko – c’était vendu en complément d’un très joli jeu de tarot regroupant le casting de la série.
  • Du côté de chez arqo, l’artbook Maid With Love dédié à Mint Fantôme. On est là pour notre nerd fana de Metal Gear <3.
  • Toujours chez Tsundereko, le troisième Rabbit Hole, regroupe moults illustrations Hololive
  • Un print Suisei, de chez Fude
  • Et en bonus un éventail Uma Musume, mais ça c’était gratuit et je l’ai eu après avoir vu le film 🤓

Ca c’est la partie « aléatoire » avec les trucs qui rentrent dans aucune autre catégorie. En gros:

  • Le gunpla du Deathscythe de Gundam Wing, dont j’avais promis y’a un an et demi que je voulais en monter un. Ici c’est une version limitée et custom avec pas mal de couleurs et de pièces un peu translucides, j’étais un peu saucé d’autant que le prix me paraissait « ok » pour ce que c’était (c’est à dire 20 balles)
  • Et évidemment le gunpla du GQuuuuuX qui était une évidence pour moi – je vais vraiment me libérer du temps cette semaine pour le monter, celui-là je veux pas le faire traîner dans sa boîte, grosse hype.
  • Du côté de chez Tenga – un spinner DX, je me suis laissé tenter dans les promos ! J’en ai profité pour refaire un petit stock de lotion – faudra vraiment qu’un de ces quatre j’avance cet article sur Tenga 😭.
  • Un stand amateur tenu par des japonais vendait des goods Touhou – dont une très jolie boîte à lunettes ! Et c’était parfait parce que j’en cherchais une pour mes lunettes de soleil donc allez, Reimu & Marisa, c’est parti !
  • Le tour de cou Tokai Teio car je suis un très grand iencli et que je voulais tenir mon badge presse avec le tour le plus weeb possible, histoire d’être jugé de ouf par les vrais journalistes qui se font chier dans la Green Room. Bon du coup les badges et la peluche Mizuki c’est des trucs que j’ai achetés au Japon et qui font partie de mon attirail
  • Enfin deux clear files Project Sekai – avec Mizuki & Ena. C’est comme Gigi & Cecilia: j’ai du mal à les séparer.

Au niveau des mangas, on démarre avec les achats chez le groupe IDP, et ça m’effraie que presque la moitié de mes achats se fasse chez eux – même si pour le coup, c’est beaucoup d’achats noeve.

  • Déjà, les tomes 5 et 6 de Skip and Loafer. Très hâte de retrouver ces deux couillons et de me « spoiler » un peu les événements du futur anime.
  • La joie et la félicité de se dire que, ouf, ayé j’ai fini Scum’s Wish en Français. En terme de conception pure je ne vois pas forcément trop de différence avec le tome 7 mais faudra que je pousse la comparaison.
  • Le tout nouveau tome de Bocchi the Rock qui était censé sortir la semaine dernière mais qu’aucune de mes librairies n’avait reçu.
  • Allez, vlam, 4 tomes de Capeta d’un coup – on est déjà sur du rythme bizarre très IDPien. Mais moi ça me va, je veux mon super manga de F1.
  • Content de voir que la bibliographie de Gunma Kusaragi est en train de sortir tranquilou chez tous les éditeurs – et Sweet Hearts étant l’un de mes préférés, j’étais content de l’avoir. A quand Tokoharu Apartments maintenant ?
  • Enfin, miracle incroyable: enfin des nouveaux tomes de Hinamatsuri. A dans neuf mois pour les deux suivants, j’imagine ! (C’est toujours très drôle – dans le tome 13 y’a tout le chapitre ou Hitomi doit empêcher le divorce de ses parents tout en gérant sa vie de PDG-lycéenne, vraiment l’excellence.)

Chez les autres éditeurs, ça a surtout été du rattrapage, peu de nouveautés ou de tomes 1:

  • Déjà les deux tomes de Sword Art Online Unital Ring. Faut vraiment que je trouve du temps pour les lire putain…
  • Gros rattrapage de tout ce qui me restait à avoir dans les multiples Lycoris Recoil de chez Panini. Ca veut donc dire rattraper le manga principal sur lequel j’avais pris un peu de retard, et après vérif minitieuse de mon compte MangaCollec, j’ai constaté qu’il me manquait un « Repeat » – a pas confondre avec les Lycoris Recoil React ou Repeat… ou Reload ? Est-ce que Reload existe ? Je sais pas. En tout cas merci au fan de Lycoris Recoil qui est chez Panini et qui sort TOUT.
  • Akane Banashi tomes 8 et 9. Ils avaient plus le 10 et le 11 sur le stand quand je suis passé le dimanche :(.
  • Quasiment tout le Kaguya-sama qu’il me manque. J’ai envie de relire tout l’arc final d’un coup donc je m’équipe en conséquence.
  • L’avant-dernier tome de Oshi no Ko, avec évidemment l’édition collector car je suis un bon client.
  • Healing Touch de Shiwasu no Okina qui, comme Gunma Kusaragi, est en train d’être déterré par tous les éditeurs de hentai. Là c’est cool, tous ses meilleurs sont sortis.
  • Je trouve jamais les ChattoChatto en librairie donc le stand Japan Expo était une bonne opportunité pour enfin trouver le tome 2 de Polaris Will Never Be Gone (va falloir que je me souvienne du contenu du tome 1 que j’ai lu y’a looooongtemps^^) et avoir en légère avance le tome 4 de Pseudo Harem.
  • Ayé, j’ai désormais toute la fin de l’Ere des Cristaux à ma disposition. Si un jour vous me venez déprimé et en train de pleurer non stop ça sera sans doute parce que je l’aurais lu.
  • Enfin, qui dit fin qui dit aussi début – et évidemment c’est le début de Ruridragon, parce que j’aime bien !

Et enfin pour conclure, c’est l’heure de la mode avec:

  • Un nouveau t-shirt Uma Musume qui me rendra très cool en milieu professionnel.
  • Au taf je commence à me faire remarquer pour mes chemisettes hawaiennes très cool, très hâte donc de leur montrer ma chemise Ramoloss. Ayé je fais partie de ceux qui ont craqués sur de la collab Celio… Mais elle est si chouette…
  • Et enfin, le guide du tokusatsu, qu’on doit à Marvin – qui était déjà passé parler du sujet dans Kaorin, souvenez-vous !

Et bah voilà, là dessus on peut donc dire que ce billet-bilan est vraiment fini de chez fini. Pas de bonus, pas de contenu en plus, voilà, hop, on se dit au revoir ! Je pars me coucher et me préparer à une semaine de taf où je vais clairement avoir un peu de lag ! Peut-être que j’aurais dû faire comme l’an dernier et poser toute une semaine ! Bon bah tant pis 🤓 !

Moi profitant du fait qu’il refait « que » 22° chez moi la nuit
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5 commentaires

  • Elsental

    Content de voir que sur la première photo de la ligne de bus bondée, on me voit te faire un pouce levé vers le haut (à gauche) xD.
    Pas encore réussi à t’aborder encore cette année hélas. Je t’ai juste vu à ce moment-là, et durant la conférence « Le Support Physique est-il en danger ? ». Mais à chaque fois, tu parlais avec quelqu’un donc j’ai pas osé t’aborder.

    Toujours en attente de ton article sur Tenga sinon hihi.

  • Polka

    Haha, j’étais à la fameuse conférence sur mangas.io (je suis abonnée et j’aime beaucoup leur modèle donc je me suis dit que ce serait toujours intéressant) et c’est vrai que le présentateur était un peu trop focus sur les applaudissements… (j’en ai quand même lâché quelques un parce que je me sentais mal pour eux)

    En tant que jeune trentenaire, je dois dire que je me retrouve dans ta partie sur le non renouvellement des invités, je dis pas qu’il faut pas inviter les grands noms des séries passées, mais quand je vois que pendant ce temps à Anime Expo ils ont droit aux créatrices de Yuri on Ice ou à Kamome Shirahama… Ça sent un peu l’arnaque quoi.

    Tout à fait d’accord également sur l’éparpillement des stands créateurs (le pire étant sans doute ceux qui sont planqués pas loin des stands éditeurs, il m’a fallu quasiment 2 jours pour me rappeler d’aller voir par là. Par contre cette année à Dokomi j’ai un peu un l’impression que c’était le foutoir, les créateurs étaient littéralement partout et pas que dans le hall 3/le coin fashion et le hall adultes (qu’elle excellente idée d’ailleurs, ça nous évite les stands Hot Manga en plein milieu d’une zone tout publics…), du coup j’ai eu l’impression de passer à côté de certains.

  • QCTX

    > un live-drawing fait sous le silence, avec un animateur qui a oublié que son rôle était… d’animer.
    Pas d’accord.
    Immense respect à ce chauffeur de salle qui réusssi l’exploit de chauffer une salle… silencieuse. Très respectueux, le public ne bronchait pas, ne chuchotait pas et le présentateur se contentait de bien ralentir son débit de parole, de poser ses questions qu’il savait inutiles de façon très calme et posées, tout en réussissant à faire réagir Junji sans le faire lever la tâte de son dessin.
    Par forcément intéresant pour tous, mais un tour de force assez extraordinaire.

  • Vyvyl

    Force pour la récupération post-convention.

    Cela fait qques années que je n’ai remis un pied à une Japan Expo (ça doit remonter au moment ou ils se sont séparé de leur partie Comic-Con). Je suis d’accord avec le ressentie stagnation concernant les stands officiels, les stands amateurs petits et moyens pas super respectés et bourrés de contraintes (force à eux) depuis qques années déja donc j’imagine pas l’état aujourd’hui.

    Espérons que la concurrence avec Dokomi / AX va faire bouger un peu certains points de la Japan Expo même si j’y crois pas.
    En tout cas, j’apprécie tes retours sur l’ensemble de ton parcours de la JapEx 2025 – Ce fut fort bien à lire – petit coup nostalgie sur mes premiers pas à la convention lorsque j’étais tout whaou lorsque j’étais encore ado et tout neuf à tout ça haha.

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