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Neuf mois de japonais plus tard

Ok, traditionnel article du 31 décembre, et il va traiter dans la joie et la bonne humeur d’un sujet simple: mon apprentissage du japonais. Car ayé, 2025 se conclut, ce fut une année faite de hauts et de bas, mais où je me serais enfin lancé dans ce grand bain assez impressionnant qu’est l’apprentissage d’une nouvelle langue. Enfin, « nouvelle » – une langue avec laquelle je suis en contact quotidien depuis une vingtaine d’année, dont je connais quelques bases au fur et à mesure, mais bases que je n’ai jamais cherché à pousser ou étudier plus en profondeur.

Donc, voilà, j’ai commencé à m’y mettre vraiment fin avril / début mai et je vous propose donc de faire un petit bilan de ce début d’étude. Pourquoi je m’y suis mis maintenant ? Comment je m’y suis mis ? Qu’est-ce que j’ai utilisé ? Quels sont mes objectifs ? Qu’est-ce que je connais maintenant ? Voilà les différents sujets que je vais évoquer, sachant que je vais le dire tout de suite: je vais y’aller avec vraiment humilité et modestie parce que je pense sincèrement que je ne suis pas forcément les « bonnes » méthodes. Je partage juste mon expérience pour le moment !

Alors, pourquoi apprendre le japonais ?

Bon la question peut paraître con vu le contexte de ce blog mais eh !

Pour faire simple: en début d’année j’ai effectué vaillamment mon second voyage au Japon, centré surtout sur Kyushu. Excellent séjour, j’y ai vu plein de super endroits, que des bons souvenirs, 10/10 choix de la rédaction. Seulement j’y ai eu une frustration: je me suis rendu compte d’à quel point mon niveau de japonais était abyssal. Je ne comprenais rien à ce que j’entendais, et les passages en anglais étaient difficiles pour tout le monde, y compris dans le milieu de l’hôtellerie où c’est censé être une compétence « attendue. » Au premier voyage ça ne m’avait pas tant marqué que ça mais à ce second y’a eu plusieurs moments où ça m’a un peu saoulé de pas parvenir à comprendre immédiatement ce qu’on me disait – quand je n’étais pas dans l’incapacité pure et simple d’exprimer facilement ce que je voulais dire. Je pense qu’en plus j’étais un peu tombé de haut: ce second voyage, j’y étais allé bizarrement avec la confiance, genre « non mais c’est bon j’ai vu plein d’anime, je vais reconnaître des mots et tout. » Ptdr. Non.

Surtout qu’autre point: lors de ce second voyage, j’ai commencé à visiter des zones où le tourisme « occidental » est proprement absent. Et j’ai beaucoup aimé ces lieux ! Sauf qu’évidemment ce n’est pas ceux où l’anglais est le plus répandu, donc si je veux continuer à parcourir et découvrir des endroits plus « nichés », alors il allait falloir que je commence à envisager d’être plus à l’aise avec la langue…

Je reste motivé à avoir les eyes looking forward to enjoy the scenery, malgré tout

Alors, oui, bien sûr, en vrai – y’a toujours des solutions. Quand à Kumamoto aucune pièce exposée dans le chateau n’avait d’écriteau en anglais, j’ai sorti Google Trad avec la fonction caméra et ça faisait très bien le taf. Quand j’ai fait une erreur de commande dans une galerie d’expo et qu’il a fallu annuler une transaction CB (!), on a sorti Google Trad moi et la caissière, et on s’en est sorti, j’ai été remboursé, tout le monde en est sorti heureux. Au fond, oui, quand l’anglais ne peut plus trop marcher, Google Trad et DeepL font le taf mais… est-ce que je veux être toujours dépendant à une app ? C’est chiant d’avoir cet intermédiaire en vrai… C’est une béquille, ptet que je veux marcher sans.

Donc globalement sur le retour du second voyage et les semaines qui ont suivies, je me suis donc retrouvé avec cette motivation très claire: je veux être plus à l’aise avec le japonais oral. Je veux mieux comprendre ce qu’on me dit, et je veux essayer de baragouiner « facilement » les phrases de base. Initialement, c’était le concept – me focaliser sur l’oral. Comprendre les structures de phrases, acquérir plus de vocabulaire que celui que 20 ans d’animation ont réussis à me transmettre et arrêter d’avoir un trou noir quand je veut dire « s’il vous plaît » (c’est onegai, c’est pas compliqué, non ?)

C’est donc ça qui m’a enfin servi de déclic.

Tous ces mangas et livres que je pourrais lire…
(non en vrai c’est pas encore tant un objectif que ça, j’ai déjà du mal à me motiver à lire des livres en français en ce moment 😭.)

« Pourquoi je m’y suis pas mis avant » est peut-être la grande question que vous avez. Encore une fois, ça fait 20 ans que je regarde des animes et lis des mangas et que j’ai développé une gigantesque passion pour la popculture japonaise que je partage allégrement. Pourquoi sa langue, je n’ai jamais songé à vraiment l’étudier jusqu’ici ?

Et bah honnêtement: par peur et découragement.

Faut comprendre que j’ai un rapport un peu chelou avec l’apprentissage des langues, dû entre autres à ma scolarité. Pendant ma période collège/lycée j’ai été toujours super enthousiasmé et super motivé à apprendre des nouvelles langues: en dehors des évidentes LV1 (anglais) et LV2 (italien), j’ai passé mon temps à sauter sur l’occasion de souscrire à des options. En langues mortes j’ai ainsi fait deux ans de latin, avant d’abandonner en troisième pour l’option grec ancien. Arrivé au lycée, j’ai vu l’opportunité de faire du russe en LV3 et j’ai sauté dessus. Sans compter évidemment le français, j’aurais donc tenter « d’apprendre » cinq langues en cinq ans, toujours curieux et motivé de ouf à chaque fois.

Le twist ? C’est que à chaque fois j’étais nul.

Mes moyennes dans ces matières étaient constamment désastreuses – l’anglais j’ai tourné à 8 de moyenne de ma cinquième jusqu’à mon début de terminale, l’italien j’étais à cinq grand max, le latin c’est là que je me suis tapé le premier 1/20 de ma carrière (je l’ai très mal vécu), le russe et le grec je m’en sortais un peu mieux mais ça restait pas ouf, avec 10 ou 11 dans mes meilleurs jours. Le russe c’était pas aidé par le fait que la prof me prenait un peu la tête, du coup quand j’ai redoublé ma seconde j’ai viré l’option pour plutôt prendre de la SES, en pur YOLO.

Bref – j’aimais les langues mais je galérais de ouf à les apprendre. Au bout d’un moment j’ai juste assimilé l’idée que j’étais nul sur le sujet et que ça servait à rien que je tente d’en apprendre un peu plus. Mon enthousiasme collégien a donc laissé place à une forme de blasitude et de découragement, formé par beaucoup d’échecs successifs…

Alors, quand j’ai commencé à rencontrer la culture japonaise et à développer ma passion pour elle, j’étais déjà dans cet état d’esprit très pessimiste, où je me suis rapidement convaincu que jamais je ne parviendrais à vraiment apprendre la langue japonaise. Une conviction que je n’ai jamais vraiment remis en cause pendant plus d’une quinzaine d’années, entre autres parce qu’elle est aussi rassurante – ça fait une bonne excuse, après tout. Pourquoi se faire chier à faire des efforts pour quelque chose dont tu es convaincu que ça va être un échec ?

Ce ne serait pas très rationnel, hein ?

Mauvais choix approuvé par Oreki Hyouka™

Pourtant, en parallèle, y’avait un énorme contre-exemple qui était là: l’anglais. Je vous l’ai dit plus tôt dans le paragraphe mais mon niveau en anglais était déplorable durant ma scolarité. J’avais beau commencer les cours en sixième avec une méga hype pour apprendre une langue que je voyais souvent dans mes jeux vidéo Megadrive, bah très vite j’ai commencé à me taper des sales notes et à entrer dans un cercle vicieux me faisant enchaîner les échecs. Trop réfléchir sur des exercices et inventer des exceptions où y’en a pas, confondre les prétérit, mal comprendre les constructions des phrases… J’étais assez misérable sur le sujet, malgré encore une fois une vraie envie de développer ma connaissance d’une langue que je côtoyais souvent dans mes jeux vidéo.

Et puis en 2008 est arrivé Persona 3, il était intégralement en anglais, et en jouant au jeu, très vite, mon cerveau a enfin mis toutes les pièces du puzzle ensemble et, surtout, j’ai appris à switcher mon cerveau pour qu’il réflechisse et lise en anglais. J’ai commencé à pratiquer un anglais plus instinctif, qui puise directement dans mes connaissances de vocabulaire et de grammaire qu’il avait pu apprendre durant toutes les années précédentes. Fini de réfléchir sur chaque mot et paradoxalement ça m’a permis de tout voir plus clair. Ce qui explique pourquoi miraculeusement, après quasiment une décennie de médiocrité, me voilà à avoir 16 au bac ! Quelle joie !

Derrière j’ai continué à lire beaucoup d’anglais sur Internet, surtout via TVTropes ou le 4chan de l’époque… Arrive ensuite la scène Youtube, le Nostalgia Critic et l’AVGN qui me donnent l’occasion d’écouter des vidéos anglaises sans sous-titres… et bref aujourd’hui je suis totalement à l’aise avec l’anglais, que je comprends parfaitement. La dernière fois j’écoutais des mecs de Manchester parler de malbouffe avec leur méga gros accent, j’ai tout compris sans souci… Je commence même à connaître son argot le plus pointu… Mais n’ayant pas beaucoup d’expérience, je le parle médiocrement et je l’écris sans trop de confiance… Enfin bon, ça reste une langue que je pratique quotidiennement !

Mon prof d’anglais quand je lui ai dit qu’un JRPG avec un chien qui se fighte a fait plus pour mon apprentissage que lui (cette anecdote est fausse.)

Donc ouais en revenant de ce voyage j’ai eu cette révélation très tardive: le japonais aussi je l’écoute quotidiennement. Mieux: sur mes réseaux sociaux, je le « vois » quotidiennement. Je sais pas le lire, hein, mais en tout cas j’en cotoie très très régulièrement. En conséquence, si j’apprends les bases de la langue comme le collège et le lycée m’ont appris les bases de l’anglais, bah en fait, à force d’usage et de contact, ça va peut-être refaire pareil, non ? Y’aura un moment magique dans quelques années où mon cerveau va apprendre à « switcher » en japonais ?

C’est cette prise de conscience qui m’a permis au printemps dernier d’enfin mettre de côté ces doutes et ces peurs un peu irrationnelles mais très confortables, pour enfin s’y lancer…

Moi m’y lançant vaillamment, plus peur de rien 👍

Les débuts – Hiragana & Katakana

Au tout début j’étais encore dans cette phase de négociation avec moi-même qui, avec le recul, est quand même très conne: j’avais cette envie de mieux comprendre le japonais mais j’avais encore très peur de redécouvrir ma nullité en matière d’apprentissage des langues. D’autant que, faut l’avouer, le japonais reste une langue très intimidante ! Ses nombreux alphabets, sa réputation (alimentée par les japonais eux-même) de langue la plus compliquée du monde, les galères que je voyais mes amis avoir avec leurs propres apprentissages… Donc difficile d’y aller en totale confiance, surtout avec mon passif ! Au tout début j’étais en mode « non mais je vais même pas tenter l’apprentissage de l’écrit, je vais surtout me focaliser sur l’oral – genre j’apprends les bases de la grammaire, plus de vocabulaire, j’écoute des cours pratiques de conversation et ça devrait être bon pour avoir les bases, non ? »

Bon très vite, j’ai eu un ami qui m’a dit « non mais c’est con, quitte à apprendre le japonais, autant au moins connaître les hiraganas et les katakanas, ça va te faciliter les choses, tu comprendras comment les mots sont construits »… et cette phrase à suffit à me convaincre. Oui c’est vrai, quitte à apprendre le japonais, autant au moins apprendre les alphabets de base… Les kanjis, on verra… Puis bon, j’ai un peu de temps libre de ci de là…

Donc un midi à une pause déjeuner, j’ai acheté un ☀ CARNET D’ÉCRITURE ☀ .

Voilà ce qui a officiellement lancé mon apprentissage des hiraganas et des katakanas. Au départ via le cahier, et puis derrière j’ai doublé avec l’application Android tout simplement nommée Learning Japanese, qui te propose de tracer les caractères pour mieux les apprendre. J’avais donc ce double combo: d’abord je découvrais les caractères via le carnet pour les écrire physiquement et surtout apprendre en même temps la petite « mnémotechnique » qu’ils te proposent, qui peut être assez pratique !

Et une fois la ligne écrite, je « pratique » le caractère via l’application compagnon. En règle générale je passais deux jours pour cinq caractères, et en environ trois semaines j’avais ainsi « appris » les hiraganas. J’ai donc enchaîné sur les katakanas avec la même méthode, ce qui m’a pris peut-être un peu plus de temps: environ un mois pour les « apprendre. »

Notez les guillements c’est important.

Mais globalement oui, cette phase là a été importante. Déjà, elle m’a rapidement donnée confiance en moi: je galérais moins que prévu à les apprendre, ce qui m’a assez vite motivé. C’était assez grisant d’apprendre de nouveaux sons, d’y lier une mnémotechnique et d’apprendre à bien les tracer. Y’avait un sentiment de constante évolution qui a fait vraiment du bien au moral, ce qui est bienvenu dans les débuts.

Mon quotidien pendant 2 mois

En second, j’ai enfin compris, du coup, la différence hiragana / katakana ! Elle est globalement super simple (hiragana = mots japonais ; katakanas = retranscription de mots étrangers) mais bizarrement j’avais jamais réussi à vraiment absorber cette information plus tôt. Une des raisons pour lesquelles j’appréhendais les différents alphabets était aussi dû à cet aspect nébuleux de leurs cohabitations. Pourquoi les hiraganas ? Pourquoi les katakanas ? Pourquoi les kanjis ? Bon bah maintenant je comprends mieux.

Enfin en troisième, la séquence katakana m’a permis de comprendre… le rapport que les japonais ont avec l’anglais. Quand j’étais au Japon, j’avais vite remarqué que si je parlais anglais avec ce que je considérais alors être un « fort accent japonais », j’étais bien mieux compris, mais de l’autre côté j’avais le sentiment de singer leur prononciation quitte à avoir l’air impoli voire même carrément raciste. En fait, ça fait sens: même via les katakanas, tout est adapté pour coller à leur syllabaire. Tout doit être un combo consonne+voyelle et tout doit être du la-li-lu-le-lo, quoi qu’il arrive. Donc oui, tu m’étonnes que comme nous ils galèrent avec l’anglais qui s’affranchit souvent de ça pour offrir des prononciations parfois surprenantes, mais dur à appréhender dans ce genre d’environnement linguistique, ok.

Je vois vaguement comment « personal computer » est devenu chez eux « pasokon » du coup

Bon, pourquoi le « apprendre » entre guillemets: parce qu’en vrai, aujourd’hui, je considère pouvoir lire « immédiatement » 3/4 des hiraganas et 1/4 des katakanas. Le reste me demandera encore un instant de réflexion pour essayer de retrouver le son lié… Si je le retrouve… Ce qui est pas assuré du côté des katakanas.

Ainsi, sur les hiraganas, j’ai encore du mal à différencier nu (), ne (), me () et re (), sans oublier le duo i () et ri () qui me porte étrangement à confusion. Et selon la police et la taille d’écriture, je peux encore avoir du mal à différencier rapidement a () et o (). Mais ça va et je trouve que ça s’améliore vraiment un peu plus chaque jour.

Les katakanas par contre c’est la misère: de base, j’ai eu plus de mal à les apprendre, plus de mal à les retenir, beaucoup de mnémotechniques ont pas marchés et je trouve qu’ils sont beaucoup plus simples donc, du coup, ils ont moins de « signes marquants » à retenir. Bizarrement j’ai bien retenu certains des plus piégeux – je reconnais ainsi bien tsu () et shi () en me basant sur leurs vibes: tsu à l’air plus taquin, plus tsundere alors que shi a l’air de s’être shié dessus… (oui ça vole pas haut mais ça marche pour moi 😭.)

Par contre y’en a, je continue à les regarder avec une certaine forme d’interrogation: retiendrais-je un jour ce que signifie ? Oui c’est hu mais pourquoi je le mémorise jamais ? J’ai très vite retenu ro () mais j’arrive pas à me rappeler que si je retire son côté gauche ça fait ko ().

La weeberie au service de l’apprentissage: je pense que si je retiens bien c’est à la fois parce qu’il est très mémorable mais aussi parce qu’il est en gros dans le logo de Re:ZeRO

Bref, c’est pas la joie… Le bon côté dans ce malheur c’est que comme les katakanas sont souvent là pour retranscrire un mot anglais, si j’ai la moitié d’un mot je peux vaguement en déduire la suite… si j’arrive à anticiper quelle peut être la prononciation japonaise du dit mot. Par exemple レストラン je reconnais immédiatement le « SUTO » du milieu et le « N » de la fin, je me souviens que le est dans la famille des r- donc j’arrive à vaguement déduire un « SUTORAN » ou « SUTOREN »… bon bah cool même si j’ai oublié ce que signifie le (il est trop basique ce relou) ça doit sans doute être « RESUTORAN » pour « restaurant. »

Après ouais – c’est la débrouille ! J’avoue que les katakanas y’a aussi un moment où je voyais que ça avançait médiocrement et j’ai juste souhaité passer à l’étape suivante en me disant que, au pire, en continuant dans ma progression j’assimilerai cet alphabet au fur et à mesure de mon apprentissage, à force d’être en contact avec lui. Et on m’a encouragé un peu à faire comme ça, à « passer à un autre sujet » au lieu de rester bloqué sur un truc un peu frustrant, et c’est vrai que ça me paraît plus sain donc bon, voilà, j’améliorerais ça au fil du temps…

(Twist: je croise très peu les katakanas pour l’instant, et mon seul usage est surtout pour les tags des personnages sur pixiv, surtout pour les persos issu de mobages. J’avoue que le jour où je suis arrivé à lire « rapidement » マンハッタンカフェ (Manhattan Café) j’étais content.)

Hasard, coïncidence: je reconnais du coup bien TOUS ces katakanas

Bases de grammaire et première pause

Juillet / août je suis surtout resté sur l’appli Learn Japanese qui après les kanas et les hiraganas propose dans sa version payante des cours progressifs qui vont alterner entre l’apprentissage de bases de vocabulaires, des kanjis et les premiers piliers de la grammaire japonaise…

Donc c’est dans le contexte de cette application que j’apprends les bases, entre autre la place centrale et primordiale du は – le ha qu’on prononce wa et qui va indiquer le sujet de la phrase, une petite spécificité à cette langue. Je découvre aussi plus clairement la place du « desu ka » situé en fin de phrase interrogative, et du « desu » tout court en fin de phrase. L’application m’apprends aussi à construire une phrase pour parler de possessif (« c’est la valise de Machin ») et saupoudrer mes phrases d’un petit peu de négatif de ci de là.

Août je vais quand même hélàs pas mal réduire mon rythme, et plus autant travailler mon japonais de manière aussi quotidienne qu’avant – et ça se ressent assez vite dans un apprentissage qui va devenir irrégulier et où je vais longtemps rester bloqué sur des sections précises, que je vais apprendre trop « lentement » pour que je le retienne vraiment bien. Y’a toute une section de l’application où ils te forcent à retenir les prononciations très précises de certains chiffres « avancés » (genre 300 & 3000 par ex) qui m’a, il est vrai, assez découragé tant j’avais du mal à bien avancer. Les programmes de révisions commençaient à devenir des grosses sections de 20/30mn qui bouffaient pas mal de temps…

Bref, je commençais à être un peu frustré et démotivé.

Du coup là aujourd’hui, tout ce que j’ai un peu appris en août sur l’aspect grammatical je l’ai hélàs en partie oublié – le possessif je sais que je l’ai appris, mais je ne saurais plus le mettre en exécution. J’ai bien gardé quelques phrases types en tête (le bon vieux « eki wa doko desu ka » pour le jour où je voudrais savoir où est la gare) (alors que je ne me perds jamais de ma vie mais eh il y’a une première fois à tout et ça sera ptet au Japon) mais je sais que dans tous les cas, faudra que je refasse un de ces quatre des révisions et un apprentissage plus rigoureux pour bien mieux retenir.

Du coup je pige maintenant clairement pourquoi dans les animes les enfants, les étrangers et Kirika Akatsuki finissent toutes leurs phrases par desu – ça a l’air de montrer une connaissance basique du langage (et l’envie de se la péter pour l’un de ces trois éléments.)

Dans tous les cas, fin août, je parle de mes avancées dans l’apprentissage du japonais à des amis qui eux aussi sont à fond dans le sujet et on me propose, en yolo, de m’inscrire au fameux JLPT, au niveau N5. L’idée c’est que ça puisse me donner un objectif clair pour que je puisse aiguiller mes révisions. Une sorte de coup de fouet bienvenu qui me permette de m’éclaircir les idées. Et c’est vrai que ça me paraissait séduisant – jusqu’à ce qu’on m’annonce le prix de l’inscription (80€) et là bon ça m’a refroidit. Je voulais bien envisager l’idée de passer 3 mois à réviser de manière très intense, mais vu les probabilités minces de succès, la somme m’apparaissait compliquée à justifier. 80€ pour se faire fesser, y’a des meilleurs prix dans certains quartiers de Tokyo…

Mais au délà de ça, en m’informant sur le sujet, j’ai pu constater que ce niveau N5 n’était pas « si » inatteignable que ça par rapport à ce que je connaissais déjà, et que par exemple la session d’été 2026 était un objectif plus crédible…

Du coup, ça m’a motivé à passer un peu plus la seconde !

Vue au microscope du neurone le plus hypé par l’idée d’inscrire « Japonais: JLPT N5 » sur mon CV

WaniKani & manuels

Bon il faut quand même un peu de temps pour enclencher la nouvelle vitesse: mon taf sur l’Apéro Céleste et des congés bien mérités après un été très actif m’amènent à octobre où je me reconcentre enfin comme il faut sur mes nouveaux objectifs. Déjà des amis me confient leurs anciens manuels pour le N5 – l’occasion par exemple de récupérer un ancien Minna no Nihongo, dont l’année d’édition peut être estimée avec sa belle page consacrée à l’usage des cabines téléphoniques au Japon.

Maintenant je me connais et je sais que les livres, seuls, ne marcheront pas pour moi – je suis ces derniers temps un très mauvais lecteur, et j’ai besoin d’un environnement autour pour vraiment bien m’en servir. Genre des cours, un professeur ou un allié de révision – mais seul ça va être compliqué. Néanmoins c’est quand même très utile à avoir, surtout quand tu veux rapidement vérifier une règle, un concept… Et je sais que ça me sera très utile d’ici quelques semaines.

Entre donc en bonus un nouvel outil venu tout droit de l’internet – WaniKani.

Je vais faire assez simple, quitte à avoir le sentiment de faire une phrase promotionnelle: ça fait désormais deux mois que j’utilise WaniKani et j’avance de manière assez impressionnante dans mon apprentissage des kanjis et du vocabulaire. L’application que j’utilisais précédemment – Learning Japanese pour rappel – me frustrait pas mal sur la partie kanji: j’ai l’impression qu’elle nous jetait très vite des kanjis assez durs. Par exemple je comprends l’importance que ça peut avoir de nous faire apprendre très vite le kanji 私 (watashi – Je) tant il va être utilisé derrière, mais c’est un kanji mine de rien un peu « complexe » pour commencer, surtout quand l’appli te demande derrière de savoir le tracer dans l’ordre précis et officiel. Honnêtement c’est efficace – mais ça rend aussi l’apprentissage de chaque kanji assez long… et y’en a beaucoup quand même donc est-ce que je veux passer une semaine sur chacun…

WaniKani parle ainsi beaucoup plus à mon cerveau malade en quête permanente d’attention et de nouveauté: les kanjis sont classés par ordre de difficulté et de simplicité, on apprend en parallèle le vocabulaire lié à chaque kanji, et y’a une importance très vite mise sur les radicaux qui font que l’apprentissage des kanjis paraît plus logique et naturel. Entre l’onglet radical, l’onglet kanji et l’onglet vocabulaire, il peut arriver que le même kanji tu vas être forcé de l’apprendre « trois fois » mais inutile de dire que ça le fait rentrer – par la force et l’habitude.

Et puis évidemment: y’a des graphiques, des jauges, des niveaux ! Chaque niveau contient son lot de kanji et de vocabulaire, et tu ne passes au suivant que si tu as bien maîtrisé un nombre minimal de kanji ! Et cet apprentissage se fait de manière graduelle: tu dois réussir à identifier le kanji / le mot quatre fois d’affilée pour le « valider », et chaque erreur te fait retourner en arrière ! Et tu ne peux évidemment pas forcer les choses en terme de timing: le site te force à « attendre » entre chaque essai, au début c’est séparé de quelques heures, puis plus tu maîtrises plus c’est étendu. Ca devient plusieurs jours, pour plusieurs semaines – s’assurant du coup que c’est bien dans ta mémoire sur du long terme…

Aucune excuse pour ne pas retenir le kanji 早, donc – ce que je ne parviens pas vraiment à faire

Je trouve le site très clair, très propre, les explications sont souvent synthétiques et efficaces, et ils proposent des exemples mnémotechniques de qualité plus ou moins efficaces – j’avoue que je trouve très vite les miens, souvent liés à des animes divers et variés… 今日 c’est aujourd’hui ! Ok ! Ca se prononce comment ? きょう ? Kyou ? Comme Kyou de Clannad ? Du coup quand je vois 今日 je pense à Kyou de Clannad presque mécaniquement. Oh merde ça marche.

Cependant, le souci de WaniKani, et c’est un souci régulier de ma méthode d’apprentissage jusqu’ici: le site est évidemment en full anglais. Encore une fois pas de souci pour comprendre ce qu’il me dit, mais du coup j’ai eu au bout d’un moment la prise de conscience un peu cheloue que j’apprenais le japonais via l’anglais comme intermédiaire, ce qui m’a fait me poser des questions. Ne devrais-je pas logiquement apprendre une langue en utilisant comme « base » ma langue maternelle ? Bonne question…

Heureusement le site propose la possibilité de configurer des « user synonyms », où du coup je saisis, rentre et utilise… les traductions françaises. Que j’établis en traduisant de mon côté les sens anglais proposés… Du coup je sens que je suis dans un piège potentiel où il est pas exclu que j’ai déjà fait deux ou trois traductions un peu osées…

Mais bon ! C’est plus pratique, et quand je découvre un nouveau mot / kanji, intégrer sa traduction français fait partie d’un processus qui m’aide déjà à retenir un peu ce que je suis en train de découvrir, donc je m’inquiéterais plus tard 🤓. Pas exclu que je chope un jour un dico français/japonais officiel pour bien vérifier tous mes user synonyms…

Bon West / Nishi je pense que ça va, y’a pas d’autre traduction possible de ouest…. à priori…. ?

En parallèle du site internet, que j’utilise surtout durant mes pauses dejs au taf et avant de me coucher chez moi au fond du lit, l’atout de WaniKani est que y’a quelques applications tierces (aucunes officielles) qui peuvent permettre de poursuivre les révisions en mode portable sur son téléphone. J’utilise ainsi Smouldering Durtles que j’ai tendance à ouvrir quasi systématiquement dans les transports soir & matin quand je vais au taf ! Et ça marche très bien, ça se synchronise parfaitement à mon compte web, je peux faire mes ptites reviews, et y’a toujours les 2/3 options de confort que le site propose (entre autres le clavier qui retranscrit parfaitement l’écriture latine en hiragana / katakana – faut juste retenir les quelques raccourcis pour les versions « petites » des hiraganas genre っ mais ça rentre vite.)

L’interface est très sobre mais fait le taf – moi j’ai des couleurs et des graphiques, je suis content

Bref tout un ensemble que je trouve bien fait pour me faire construire une routine sans que ça me donne le sentiment d’être trop pesant: en général je fais mes reviews le matin, au déjeuner, le soir en rentrant et juste avant de me coucher – ça me prends rarement plus de 5mn à chaque fois, et si je veux pousser un peu plus parce que j’ai le temps et l’envie, je me rajoute des leçons ou je révise mes erreurs / faiblesses. Bref, c’est assez grisant, plutôt encourageant et du coup en deux mois, ça m’a permis une progression que je trouve moi même très surprenante: à priori, j’estime désormais avoir appris et être totalement à l’aise avec 145 kanjis. C’est ceux que j’estime être capable reconnaître immédiatement ! Je me surestime peut-être un peu, y’en a ptet une quinzaine dans le lot où je vais encore un peu hésiter, mais dans tous les cas, c’est un chiffre qui me paraît assez incroyable et très grisant. Y’a deux mois j’en connaissais, quoi ? 5 ? 15 si je compte les 10 chiffres ? Et le plus fou c’est que j’avais pas le sentiment d’en avoir appris autant – là j’ai fait le compte pour l’article mais tu m’aurais demandé avant, au jugé, j’aurais dit 80 ou 90…

Bref, c’est très encourageant ! Ça me met en confiance ! Ça me donne le sentiment de vraiment progresser et avancer ! C’est top ! Où est-ce que j’en serais dans un an ? Je peux pas l’imaginer mais je sais que je vais être encore meilleur ! Ça donne envie d’y être !

Pour les collègues wanikanos, mes différents niveaux de maîtrise pour le moment…

Bon un point quand même à prévenir sur Wanikani parce que je trouve que le site le met pas trop en avant jusqu’au moment critique: mais il est payant passé un certain point. Les trois premiers niveaux sont gratuits, et après faut payer un abonnement pour continuer aux niveaux suivants. On est à 10 balles par mois ou 100 balles par an – y’a aussi un achat unique à 200 balles si vous êtes sûrs d’y passer plusieurs années.

Bonne nouvelle: y’a une période de soldes annuelles où tout est réduit de 50% donc ça peut faire l’abo annuel à « seulement » 50 dollars ou le lifetime à 100.

Mauvaise nouvelle: cette période c’est en décembre, donc là c’est passé, faut attendre l’an prochain…

A titre perso, j’ai profité des soldes pour prendre un annuel à 50 dollars, et si l’an prochain je suis encore dessus je prendrais le lifetime. Je me laisse un an de réflexion mais là, après deux mois, je suis ravi et j’ai envie de continuer à progresser via cet outil !

Enfin, pour conclure – depuis peu, j’accompagnie WaniKani d’un carnet de révision. J’ai acheté un carnet dans une librairie, et du coup j’y note mes difficultés, des phrases types ou des bases de grammaire – l’idée est que j’ai mon propre carnet dans lequel je met en avant ce que j’estime être mes difficultés ou les points sur lesquels j’ai immédiatement besoin de consulter pour me remettre les idées en place où pour vérifier. Plus clair et épuré qu’un manuel, avec une construction qui m’est propre…

Par exemple, j’ai noté que y’avait des kanjis que je confondais souvent, donc j’ai fait une page avec certains de ces kanjis et la manière « immédiate » de les différencier – et je compte faire ce genre de page à chaque fois que je galère sur deux ou trois kanjis trop similaires:

Mon 草 est une insulte à un pays entier

Bref, un bon petit bûcheur le gars désormais !

Point final sur WaniKani: si vous n’y connaissez rien en japonais, que vous lisez cet article et que vous vous dites « bon bah je vais directement aller sur ce site pour commencer à bosser », non ne faites pas ça ! WaniKani part du principe que tu connais rien en japonais mais que tu connais quand même les hiraganas. Tous les exemples de prononciations seront donnés en hiragana donc cherchez pas, ils sont importants, vous pouvez pas les sauter…

Ce serait très bête de pas savoir lire ce mot par exemple ! (Note: les prononciations orales fournies avec chaque mot sont très pratiques, c’est un bonus de plus en faveur du site !)

Bref ! Les kanjis et le vocabulaire ça avance du coup très bien mais évidemment ça veut dire que là je néglige beaucoup la grammaire. Je commence à acquérir des mots, mais je ne saurais pas trop faire des phrases avec, et c’est là les limites de WaniKani: ce n’est pas vraiment un site qui est conçu pour faire étudier cette partie là du japonais. On est là pour apprendre les kanjis et pour stocker un max de vocabulaire, point barre. On les apprends de manière visuelle, on apprends à les lire en les retenant de manière assez brute, mais malgré quelques exemples fournis sur chaque page, on est pas vraiment là pour nous apprendre à vraiment les utiliser.

C’est donc là que les manuels vont à nouveau rentrer en jeu, mais c’est aussi là qu’il va falloir que je trouve des bonnes méthodes et bonnes idées pour commencer à bosser comme il faut cette partie là du japonais et acquérir une aisance. Ça va être un objectif pour 2026…

Hâte d’être au niveau 53 pour découvrir ce très joyeux kanjis qui fusionne « oppresser » et « tuer », il doit être poétique (non – c’est « atrocité »)

Où j’en suis ? Où je veux aller ?

Donc pour faire simple, en neuf mois, j’en suis à ce point:

  • A l’aise avec les trois/quarts des hiraganas, et ça continue d’évoluer un peu plus chaque semaine
  • A l’aise avec un quart des katakanas, mais ça stagne de ouf
  • Je sais relativement compter, ça me demande encore un peu de réflexion, mais si tu me demandes mon année de naissance, je vais arriver à te la dire en japonais – lentement, mais sûrement
  • Je sais demander où est un truc, je connais la différence entre kore, sore et are, et je sais me présenter de manière très basique genre « je suis Amo et je suis français. »
  • Je comprends l’importance du は qui détermine le sujet de la phrase
  • Je « reconnais » les verbes ? Ils se finissent par る, す et tous les autres sons en u ? …A priori ? Mais là c’est flou et je m’attends à être déçu que ça soit moins simple que je ne le pense.
  • J’ai un vague souvenir de comment ajouter de la négation dans ma phrase et de comment affirmer le possessif (genre « c’est le sac de Machin »), mais je suis pas certain de ouf ça va demander une révision
  • Je suis à l’aise avec environ 140 kanjis
  • D’après WaniKani j’en suis à 260 mots de vocabulaire « maîtrisés », sans compter les nombreux mots inquantifiables que je connais et reconnais à cause de 20 années de weeberie (j’attends avec impatience le moment où il me demandera ce que veut dire « Tsubasa » 🤓)
  • desu

C’est vraiment pas mal, j’en suis content ! Maintenant comment je visualise la suite…

Déjà, j’aimerais continuer à maintenir la routine WaniKani et commencer à gratter dans mon carnet plus de sujets liés aux bases de grammaire et de construction de phrase pour ne pas laisser ce sujet totalement de côté pendant que je fais grossir mes connaissances de vocabulaire et de kanji. Je suis conscient que WaniKani seul ne me rendra pas fluent ou à l’aise, mais reste que tout ce que j’apprendrais via le site me permettra d’être plus confiant dans mes apprentissages futurs et plus techniques.

Dans tous les cas, ma vraie priorité à court terme, et ça nous fait revenir au début de l’article, c’est que j’aimerais être plus à l’aise sur l’aspect oral ! Et là pour être plus précis: j’aimerais plus facilement comprendre les japonais ! D’où mon envie de commencer à étudier de manière plus précise comment les japonais construisent leurs phrases parce que pour l’instant c’est très flou pour moi, et du coup quand j’entends du japonais, j’ai l’impression d’une cascade infinie de sons très similaires, sans parvenir à identifier quand commence et quand termine les phrases. Je reconnais des phrases très simples, mais des phrases plus usuelles restent dur à identifier. Donc là pas le choix: me faudra plus de vocabulaire pour mieux reconnaître les associations de syllabes qui sont clés, et surtout vraiment avancer l’aspect grammaire pour identifier les points clés.

Je pense que ce qui pourrait m’aider serait sans doute des vidéos, des podcasts ou des CD audio à l’ancienne, où on écoute des phrases et des dialogues d’abord simples pour s’habituer à tout ça… Je sais bien, car je ne suis pas né de la dernière pluie, que je peux pas me contenter de juste écouter des animes parce que j’ai bien conscience que le japonais parlé dans un anime ne sera pas vraiment conforme à une réelle forme de réalité…

Donc à moi de trouver les bons supports pour ça ! Peut-être des lecteurs ou lectrices auront des bonnes suggestions héhé 😉 !

Encore mieux si y’a un lore et des personnages récurrents, je veux qu’ils me racontent leur vie avec les phrases les plus bêtes et basiques du cosmos

En objectif plus lointain mais qui vont arriver vite: déjà je commence à être un peu motivé à tenter le JLPT N5 lors des sessions d’été. Ca va me demander de m’intéresser dès janvier au contenu de l’examen et de commencer à vraiment bosser le minimum attendu. Je pense que niveau kanji et vocabulaire ça devrait aller, mais c’est tout le reste où je sais que je vais être dans les choux. Mais là clairement ça va me paraître jouable donc je vais regarder de près si c’est possible !

Ensuite, bah objectif très clair: je retourne au Japon au printemps prochain ! Annonce secrètement cachée dans cet article mais oui vous retrouverez un nouveau ptit journal de voyage d’ici quelques mois, héhéhé… Mais oui, globalement je compte bien utiliser ce futur voyage pour essayer de développer aussi mon apprentissage… Je tâcherais d’être plus attentif à la langue et à son usage quand j’y serais… Et j’espère déjà réussir une ou deux interactions, même des très simples… On verra !

Et puis enfin, à plus long terme, viendra aussi le moment où je commencerais sans doute à envisager des vrais cours… Je peux pas faire cet apprentissage 100% en solo, et même si y’a sur le Discord de Néant Vert tout un channel collaboratif entre élèves, je sens que viendra un moment où un prof / des camarades de classes m’aideront à mieux consolider mes connaissances et, surtout, à commencer à vraiment pratiquer la langue !

Donc voilà, si j’ajoute le fait de continuer à essayer de vraiment lire le japonais sur les réseaux sociaux que j’utilise (en gros attendre un peu avant de taper le « traduire » bouton et essayer de lire le max de caractères que je peux avant de check la trad), ça permet pour bientôt un très beau programme, très enthousiasmant !

Pour une réussite, dès aujourd’hui !

C’est peut-être sur ça que je vais conclure cet article: l’enthousiasme. Pendant vingt ans je me suis « interdit » d’apprendre le japonais, trop convaincu que j’allais échouer. Mais au final, j’ai pu trouver les bons outils, j’ai eu les bons conseils de la part des bons amis, et me voilà après neuf mois à sentir un élan très positif et très encourageant. Je fais une fois par mois un stream Geoguessr, j’y fais souvent des maps japonaises, et le fait qu’entre début novembre et début décembre, je suis parvenu à reconnaître dix à quinze fois plus de kanjis sur les différents panneaux me rend ultra extatique. Je progresse et je le sens. C’est bon pour la confiance, c’est bon pour le mental, et c’est un sentiment définitivement addictif !

Je ne doute pas que dans quelques semaines ou quelques mois, je commencerais à avoir mes premières périodes de stagnation – après tout j’en ai eu sur l’application précédente, quand je trouvais que le niveau montait trop vite trop fort pour moi. Peut-être que dans un an je connaîtrais plein de mot mais je saurais toujours pas faire une phrase sans avoir l’air d’être un élève de CP coincé dans un corps d’adulte. Je m’attends à ce que cette période de grace ne soit pas éternelle mais je vais la surfer autant que possible, et j’essaierais d’être suffisamment malin pour faire des pauses au bon moment ou prendre recul quand nécessaire, éviter le piège de se noyer, de se gaver ou de se dégouter.

En attendant, quel plaisir ! Que cela dure le plus longtemps possible !

(Source de l’image du header de l’article: Nakano Yotsuba par Hachiroku)

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