Jour 14, 15 & 16 – Montée dans les tours
ME REVOILA A TOKYO, WOW.
Et oui, plus qu’une petite semaine de voyage, et fini de bouger dans tout le Japon: c’est à Tokyo que les sept derniers jours vont s’écouler ! Avec le recul, je regrette de dédier autant de temps à la mégalopole et pas m’être offert un ou deux jours supplémentaires dans une autre ville à découvrir mais, écoutez, c’est pas pour autant que je vais tirer la gueule. Surtout pas un jour où on a perdu Chichi.
Mais avant de s’attaquer à Tokyo, revenons sur le 14e et le 15e jour, qui vont majoritairement raconter mes aventures à Kanazawa ! On ne parlera pas que de Kanazawa puisque je vais aussi évoquer ma première soirée de retour dans la capitale, où je me suis fait plaisir et a su prendre une… certaine hauteur sur la situation.
Bon et puis on va revenir sur le seizième aussi du coup. J’avais commencé à écrire cet article hier soir puis j’ai fait « allez demain je finirais en me levant, sauf que je me suis levé à onze heures et demi après avoir dormi pile douze heures. Du coup c’était mort donc vous avez gagné le droit à un article plus large. Mais rempli de bonnes choses puisque le 16e jour aura été centré autour du Musée Ghibli, et je pense que ça vous intéressera !
En tout cas, début du 14e jour, Kanazawa donc. Programme chargé pour la journée car il y’a mine de rien pas mal de trucs sympas à visiter et explorer dans cette ville qui possède la bonne idée d’avoir centralisé toutes ses attractions touristiques au meme endroit. On trouve ainsi le Château juste à côté du Jardin Kenroku-en, lui-même entouré par cinq, six, voire sept musées, je sais plus le chiffre exact j’ai pas raconté ? Un chiffre pas dégueulasse. Et si en une journée ces musées, ce jardin, ce château et les rues commerçantes pas si loin ça vous occupe pas assez, vous pouvez en une demie-heure rejoindre à pied l’un des trois quartiers « traditionnels » de la ville, liés à la culture geisha de Kanazawa qui, l’indique fièrement l’office de tourisme local, n’a rien à envier avec Kyoto !
Donc moi je me lève comme un prince dans mon hôtel vers 8h30, réveillé par les passages des gens dans le couloir (l’insonorisation est pas ouf) et par la lumière du soleil qui vient taper partout parce que ma chambre avait pas vraiment investi dans des trucs comme les rideaux ou quoi que ce soit. Ca m’empêchera pas de quitter ma chambre vers 11h après avoir passé 2h30 à jouer à des mobages, m’être prélassé dans mon lit en remontant mes timeline de réseaux sociaux, m’être fait tout beau sous la douche et avoir essayé de plier mes vêtements pendant 15mn pour libérer un peu de place dans la valise. Objectif rempli, je vous remercie.
Donc 11h du matin et le plan est le suivant: aller au jardin Kenroku-en, embrayer sur le musée d’art contemporain et enfin, si il reste du temps, enfin visiter un château avec celui de Kanazawa ! Si la veille on avait du bon gros crachin, là la méteo est parfaite: ptit soleil, ça tape un peu mais pas trop, les températures font du 25° et on a un ptit vent venu de la mer du Japon qui vient rafraîchir sans refroidir. L’exploration de la ville s’annonce donc fructueuse et plaisante ! Et pour aller au Kenroku-en, je dois passer par le parc du château !
Ca fait déjà une ptite mise en jambe agréable, surtout qu’à cette heure là y’a quelques aigles qui tournent dans le coin, donc on se sent aussitôt dépaysé. Le parc est assez large, très verdoyant, mais on entre pas encore dans l’enceinte du château elle-même ! Une petite pente supplémentaire, on passe un portail assez badass (reconstruit en 2010 et dont l’intérieur est visitable gratuitement, même si honnêtement vous y verrez juste une salle vide en bois et un gentil employé qui vous donnera une carte touristique de Kanazawa assez pratique) et nous voilà près du château !
Mais le château je me dis « j’y passerais plus tard » donc je m’y attarde pas tant que ça. Je ressors par la sortie opposée, le portail Ishikawa, passe un autre joli petit pont…
… Et après m’être délesté de 310 yens pour le ticket d’entrée, me voilà donc au sein du Kenroku-en, objectif principal de ce détour à Kanazawa ! Le Kenroku-en il est mis en avant dès les offices touristiques de la gare, et ils ont bien raison parce qu’il s’agit là d’un des Trois Plus Grands Jardins du Japon, titre qu’il partage avec donc le Karoku-en de Okayama (qu’on a visité pile une semaine plus tôt) et le Kairaku-en de Mito (qui se trouve à 110km au nord est de Tokyo, ce qui me tend à me faire dire que j’irais bien y faire un tour avant de partir.) Donc c’est pas de la merde ! Et c’est vrai que déjà le Karoku-en était extrêmement plaisant à parcourir donc après cette expérience, et après même le très très agréable Shukkei-en de Hiroshima, j’entrais dans le parc avant autant d’espérances que de peur d’être éventuellement déçu.
Non, lol, c’est un excellent jardin, j’ai adoré.
Le pire c’est que le premier quart d’heure j’étais limite un peu grincheux en mode « arf, c’est plus bondé et moins agréable que à Okayama… », je regardais le plan et continuait mes idées noires « … et en plus c’est moins grand que Okayama, je vais vite en faire le tour… »
Rassurez-vous, au bout d’une demie-heure, une fois bien imprégné de l’ambiance, une fois découvert quelques jolis petits coins et une fois pris conscience que ok y’a moins de superficie qu’au Karoku-en mais que, damn, y’a beaucoup plus de chemins et de choses à y voir, j’ai pris vraiment énormément de plaisir à le parcourir et, surtout, à m’y poser. Ca doit évidemment faire partie du cahier des charges de ce parc mais chaque banc offre un panorama, une vue incroyable. Que ce soit les bancs situés nord-ouest qui offrent un vrai panorama sur le nord de la ville ou bien les bancs situés autour des étangs, des arbres, des cours d’eau… ou en face de la plus vieille fontaine du Japon, qui lâche des jolis jets depuis presque 200 ans.
J’ai vu et parcouru de très nombreux lieux depuis mon arrivée au Japon il y’a deux semaines, et honnêtement c’est un de mes endroits favoris. Ca faisait deux heures que j’y étais et je continuais à découvrir de nouveaux chemins, de nouveaux endroits, de nouvelles vues. Sous le charme ! J’en arrivais même à me dire que je voulais pas en partir et que j’y aurais bien passé toute la journée. Mais au final ce qui m’a convaincu de quand même aller ailleurs… c’est que le ticket d’entrée est valable toute la journée. Du coup j’étais en mode « allez, je vais voir le reste de Kanazawa et je reviendrais au Kenroku-en si je me sens mal è_é. »Avec un horaire de fermeture situé à 18h, pas de stress !
Donc mon objectif suivant était le Musée d’Art Contemporain, situé littéralement en face de l’entrée sud ouest du jardin. J’y allais avec deux envies: déjà y voir un peu d’art contemporain ce qui est un milieu donc j’ignore tout et, ensuite, voir en particulier une oeuvre nommée « The Swimming Pool » qui, pour l’expliquer de manière qu’on va essayer de désigner comme succinte, vous permet de regarder une fausse piscine dans laquelle une couche de verre simule un effet aquatique… En bref, vous pouvez regarder d’en haut ou bien vous mettre en bas. CLIQUEZ SUR LE LIEN J’EXPLIQUE SUPER MAL.
Sauf que, voilà, j’arrive sur place, j’observe les quelques installations sympas situées autour du musée et je me vois déjà passer un bon après-midi culturel. MAIS LA C’EST LE DRAME.
Y’a masse de queue à l’entrée T_T. Manifestement une nouvelle expo venait de commencer du coup plein de gens du monde entier débarquaient pour la voir. Je dis « du monde entier » parce que je crois que c’est l’endroit où j’ai vu le plus fort ratio japonais/gaijins de mon voyage, so far. Genre renommée mondiale pour cette expo, je sais pas.
Et du coup autre mauvaise nouvelle: L’OEUVRE THE SWIMMING POOL VENAIT TOUT JUSTE D’ÊTRE FERMÉE POUR RÉNOVATION. Bon bah moi je suis un homme simple: si j’ai pas ma piscine et si je dois faire la queue une demie-heure pour accéder à une expo, autant que je parte explorer autre chose.
Je vous dis ça mais à ce moment-là il est déjà quand même presque quinze heures à Kaguya-sama ! C’est vrai que j’ai passé près de trois heures et demie juste au Kenroku-en, sachant que j’ai passé une demie-heure à essayer de manger une soupe de soba au canard façon Kanazawa mais on m’a servi un truc ultra-copieux avec à la fois masse de viande de canard, mais aussi une quasi-dizaine de légumes et trucs divers et variés (dont du poisson et du wasabi.) Pour la première fois du voyage j’ai juste calé à la moitié et j’ai abandonné. En même temps même si c’était pas mauvais au goût, tout dans ce soba était graisseux ou gélatineux, et ça m’écœurait un poil. Mais eh, faut tester pour détester.
Notez les petites « pailettes d’or », autour de Kenroku-en la gimmick était d’en foutre un peu partout. Genre là on m’en fout sur le chou, mais à côté pour 500 yen de plus on t’en mettait sur ta glace. Moi je sais toujours pas c’est quoi. C’est quand même pas du vrai or, on est d’accord ? Mais alors c’est quoi ? Parce que j’en ai mangé du coup et si j’ai de l’or dans mon corps faut me le dire au plus vite, merci.
Bref, quinze heures, me voilà abandonnant l’idée du musée d’art contemporain, je sors ma carte touristique, je vois qu’à 25mn de marche y’a un des quartiers traditionnels de Kanazawa, dédié entre autres à la culture geisha, donc ok banco, pourquoi n’irais-je pas ? J’ai complétement zappé la partie geisha de Kyoto donc autant se rattraper. Je pars donc fièrement en chemin
et
sur le trajet
je passe par
un
Animate
C’est même plus que ça parce que à Kanazawa, sur une des artères commerçantes, y’a un bâtiment entier nommé le Belsel qui a l’air de contenir tous les trucs un peu otak: y’a le Animate pour les dernières sorties, le Hobby Station pour les cartes à jouer, une école d’animation nommée Yoani (si j’ai bien compris que c’était ça), des UFO Catchers spécial Anime, des boutiques de figurine, de l’occase avec comme d’hab un Lashinbang et même pas mal de boutiques goth-lolita en bonus. Le reste de la ville semblant clairement dénué de la moindre parcelle de boutique otaku, on dirait que tout est mis en quarantaine là dedans, je les comprends.
Rien de forcément très intéressant à commenter ici: le Animate est assez petiot (mais a le plus gros coin Revue Starlight que j’ai pu croiser jusqu’ici), quant au Lashinbang il m’a fait plaisir car j’ai entendu au loin Ayahi Takagaki et Aoi Yuuki parler et j’ai débarqué direct dans le rayon CD/DVD avec un petit lecteur vidéo portable qui passait le Symphogear Live 2018. C’était beau ! Pour l’occasion, je l’ai acheté héhé.
Ce détour ayant fait perdre trente minutes (et huit mille yens), je continue de marcher vaillamment dans Kanazawa, parcourant aussi bien les grandes artères commerçantes que les chemins qui me forcent à esquiver des centaines de milliers de lycéens japonais traçant leur race à vélo. On croise également un carrefour ou se trouve un Lawson…
… en face d’un 7-Eleven…
… lui-même en face d’un Family Mart…
… Vertiges…
Mais pas le temps de se remettre de nos émotions qu’on traverse la rivière Sai…
Et qu’on arrive vers 16h au Nishi-Chayagai, quartier traditionnel, donc.
Ou tout vient juste de fermer, lol.
Pas un chat, le 3/4 des commerces a baissé le rideau. Un peu la tristesse. Mais en même temps, c’est qui le gars qui est au Japon depuis deux semaines et qui a toujours pas compris que les zones touristiques, après 16h, c’est fini ? En tout cas, l’endroit reste joli comme tout, c’est très petit (une rue et demie), pas l’ombre d’une geisha, l’occasion de se poser et de manger un pain au chocolat 7/11 et de réfléchir à la suite à donner à cette journée qui, décidément, paie de son organisation indécise.
Bon bah devinez qui va retourner au Kenroku-en pour y rester jusqu’à l’heure de fermeture ? C’est moi.
Donc me voilà vers 16h50 à re-rentrer dans le Kenroku-en. Ambiance au crépuscule magnifique. Y’a beaucoup moins de monde, le soleil vient plus te taper, du coup j’en profite encore plus. Tout est vraiment magnifique et je continue de retomber sur des chemins ou des trucs que j’avais pas vu lors de ma visite plus tôt dans la journée. Par contre, tout le secteur commence à devenir le turf de visiteurs aviaires, avec une ribambelle de corbeaux qui se baladent et crôassent à volonté dans et autour du parc. Ca brise certes le calme absolu du Kenroku-en mais ça ajoute une petite ambiance plaisante, on va pas le nier.
Une fois bien profité du jardin pour la dernière fois, et être sorti par la même zone que celle par laquelle je suis rentré – le château et son parc, eux même envahis par des corbeaux très bruyants -, commence à se poser la question de la nourriture, et je m’octroie encore le bonheur de marcher pour rien puisque je pars au niveau de la gare de Kanazawa (située à un kilomètre et demi du château) pour me faire un resto familial situé autour de là. C’est nommé Gusto, je m’attendais à une carte super italienne, au final non c’est comme tous les restos familial y’a vraiment de tout et de rien, je me fais des spaghettis à l’aubergine en me remplissant le bide de Dr Pepper Melon à la fontaine à volonté, je refais la marche jusqu’à l’hôtel et là fouyaya bonne nuit les amis merci Kanazawa t’étais top et j’ai vu que ton jardin au final, lol.
Galerie: « Un mercredi à Kanazawa »
Le lendemain c’est donc le retour à Tokyo qui s’envisage ! Mais il me reste du temps à passer à Kanazawa avant de sauter dans le shinkansen ! Du coup je débarque à la gare sur les coups de onze heure et demi, flanque ma valise ultra lourde (ptit 24kg) dans un casier et décide de faire un truc que j’ai pas pu faire la veille parce que arrivé trop tard: le Ninja-dera ! Une histoire incroyable puisqu’il s’agit d’un temple bouddhique construit en plein Kanazawa mais qui était en fait une garnison militaire « camouflée », afin de pas vener le shogun local. Du coup à première vue c’est un temple « normal » mais qui cacherait énormément de pièges et de salles secrètes.
Du coup je prends le bus à la gare, hype à l’idée de visiter un temple. Dans le bus je google un peu plus le temple, genre son site officiel par exemple, pour savoir quoi attendre. Sur Google les avis signalent que c’est que des visites guidées en japonais, ok, pas effrayé, d’autant qu’à priori on te file un petit fascicule en anglais à lire pour comprendre ce que le guide raconte. Moi ça me va ! Ah et je lis aussi que les visites faut faire une réservation au préalable.
Ce que j’ai pas fait.
Du coup annulation direct des dégats, je descends du bus l’air pénaud et termine en plein centre-ville de Kanazawa au lieu de finir encore plus loin. Et je retourne vers la gare… à pied… avec un petit sentiment de tristesse, de défaite et de « ah j’aurais du mieux préparer. »
Tant pis, on est de retour à la gare, on réserve son billet pour Tokyo, train dans une petite heure et quart, parfait, on part se restaurer au Go Go Curry de la gare. Go Go Curry c’est une chaîne de restaurants spécialisés… bah dans le curry. Ils font même que ça. Et c’est honnêtement franchement bon.
Le poulet pané était ptet un peu dur, mais le riz et le curry étaient pile ce que j’aime. Genre un peu épicé, mais vraiment un peu, du coup le goût est pas camouflé et ça réveille quelques papilles. Un très bon moment. J’y retournerais sans doute sur Tokyo, et cette fois j’en profiterais ptet pour acheter des boîtes de curry parce que ouais c’est pas qu’un resto, ils te vendent aussi leur curry en bloc pour que tu puisses le refaire chez toi. Sympa !
Après ça, donc, c’est le Shinkansen, le retour à Tokyo. 2h30 à la fois à faire une partie des rivages de la mer du Japon (que je n’aurais au final pas vu durant ce voyage, tant pis) mais aussi à traverser les alpes japonaises, avec un petit arrêt à Nakano qui m’a rappellé mes premières hilarités devant Canal+.
Donc, voilà back à Tokyo ! Et encore une fois, hôtel situé en plein Asakusa donc le trouver m’aura pas forcément pris trop de temps, c’est un coin dans lequel je commence à me repérer ! L’hôtel d’ailleurs est un ryokan ultra-moderne, dont l’ouverture est super-récente puisqu’elle date de juillet ! Du coup je crois que c’est pour ça que j’ai bénéficié de bons prix sur Booking, ils doivent chercher à le remplir un peu. Accueil grand luxe, nouilles gratuites en soirée et surtout bains ouverts toute la nuit. Là il est 22h30 quand j’écris ce billet, je pense que je le finirais vers 23h30 donc croyez-bien que j’irais tester ça très vite.
Mais bon, 17h30, on est posé dans la chambre, le crépuscule est là mais pour le coup j’ai pas une seule seconde envie de m’encroûter ! Je décide de profiter de la nuit imminente pour partir direction la Tokyo Skytree.
Ah la Skytree ! Là depuis seulement 2012 mais déjà devenue un symbole de la ville, qui a presque fait oublier la Tour de Tokyo. J’avais envisagé d’y aller dès mon premier jour à Tokyo mais mon jetlag et mes migraines m’ont fait lâchement esquiver la montée. Là je pète quand même un peu plus la forme et malgré quelques habituelles douleurs/brûlures au niveau des cuisses, c’est avec enthousiasme que je pars vers la tour. C’est l’occasion de repasser par le Sanctuaire Asakusa tout de lumière vétu, je me retrouve à devoir esquiver plusieurs groupes de touristes chinois, mais tout va bien c’est Tokyo, et je maîtrise mieux Tokyo que deux semaines auparavant.
A la Skytree, deux options: un ticket pour aller à l’étage 350 ou un ticket pour faire l’étage 350 ET le 450. Évidemment par « étage », on fait surtout référence au nombre de mètres ! Le 350 est situé à 350m au dessus du sol et le 450 à… 450m… Sachant que c’est 2100yen pour faire le 350 et 1000yens supplémentaires pour y ajouter le 450. Et, évidemment, pas moyen d’aller directement à 450 ! En effet, les ascenseurs vous meneront toujours au 350 ou il faudra prendre un ascenseur supplémentaire pour aller au 450. Je sais pas si c’est clair, mais dans tous les cas, perso, prenez les deux.
Et, euh, kiffez la vue.
En vrai je pose une photo mais elle rend zéro justice au Tokyo de nuit qu’on peut voir depuis le sommet de la tour. C’est juste un océan de lumières, de LED et de routes qui ne se terminent jamais. C’est la première fois que j’ai un tel panorama sous les yeux et il m’a juste proprement coupé le souffle. On observe les bâtiments, les lieux emblématiques, les routes, les petits points que sont les gens… Y’a un côté « panorama de city builder » qui m’a pris par surprise et à touché de près au coeur.
Maintenant, entre 350 et 450, quelle est la meilleure vue ? En soit les différences sont finalement assez minimes, dans les deux cas on voit très loin. On va dire que les avantages de chaque étage sont plus liés à des détails: les vitres du 350 sont plus « larges » alors que au niveau du 450 c’est des vitres plus petites, avec des cadres qui vont pas mal bloquer la vue. En même temps on est plus haut, donc peut-être que des grandes baies vitrées ça passe moins bien.
Mais les différences seront surtout dans l’ambiance: le 350 y’a beaucoup de gens, et pas mal de bruit. Tous les quarts d’heure y’a des animations sonores et lumineuses qui débarquent, prenant notre attention de manière pas toujours agréable. En vrai y’a des espaces un peu plus tranquilles si on descend quelques escaliers – genre au 340 y’a des espaces où on peut s’asseoir et regarder Tokyo avec finalement assez peu de gens autour. Au 450, l’idée est vraiment d’avoir, la nuit en tout cas, une ambiance très chill. Il y’a une musique de fond qui se veut très atmosphérique, les lumières sont très tamisées, et on y trouve globalement moins de gens.
En gros: c’est au 350 que j’ai le mieux profité de Tokyo dans le détail mais c’est au 450 que j’ai lâché, vraiment, une petite larme devant l’émotion d’admirer sous mes yeux la totalité d’une mégalopole. Dans l’ensemble c’était une opération onéreuse (3100 yens !) mais, ok, ça le valait, l’expérience était trop belle. Puis c’est vrai que l’ambiance très trippante du 450 elle a tout de suite disparue quand j’ai redébarqué au 350 et que je suis tombé sur quatre classes de collégiens japonais. Le chill il était plus du tout là, oops.
Ah, un truc du Skytree que j’aimerais pas oublier de mentionner: les ascenseurs. Effectivement, tu montes bien 350m en moins d’une minute, et, effectivement, ça met un petit coup de pression aux oreilles :’D. Pas en terme de bruit, hein (c’est ultra silencieux) mais en terme de pression. Petit plaisir d’avaler sa salive pour essayer de déboucher ses oreilles. Comme au décollage d’un avion !
En tout cas, voilà, très belle expérience que le Skytree pour voir un Tokyo de nuit. J’ai bénéficié en plus d’une méteo idéale donc en gros je pense avoir fait l’expérience Skytree optimale ! Je vais essayer de faire d’autres panoramas d’ici la fin du voyage, cette fois plutôt de jour, en m’attardant sur celui du siège métropolitain de Tokyo qui, paraît-il, est gratuit et défonce pas mal !
Bon après ça, le reste de la soirée, elle se passe pépouze: ptite balade dans le centre commercial du Skytree, je tombe sur une boutique Shonen Jump qui met pas mal HeroAca en avant et propose un très rare goodie Jujutsu Kaisen ainsi que des adorables peluches lapin à l’effigie des héros de Neverland. Faudra du coup que j’y retourne, la peluche Emma est adorable.
En tout cas, bonne fin de soirée, on fait pas trop durer le dodo, il arrive et BAM, du coup ouais, douze heures. Faut dire j’avais pas mis de réveil, je bénéficiais pour la première fois d’une chambre que je pouvais mettre totalement dans l’obscurité et j’entendais que dalle autour de moi. Ok l’oreiller était un peu dur mais voilà bien le seul défaut. Qu’est-ce qu’on est bien quand on dort bien <3. C’est ça aussi les vacances !
Mais bon du coup ce lever tardif il arrive une journée ou je dois être impérativement à 16h à l’autre bout de Tokyo pour, du coup, aller au Musée Ghibli fuck yea ♪.
Pensées à ce moi qui le 10 août dernier se couchait à 3h du matin pour essayer de choper un ticket, voyait le site planter, a abandonné… et a quand même pu sécuriser un ticket en se levant le matin. Car oui, le musée Ghibli c’est que sur réservation ! Moi je suis passé par le site en ligne (et, donc, ses tickets qui sont vendus le 10 d’un mois pour le mois suivant), je crois que y’a des méthodes alternatives genre passer par des agences, mais honnêtement je saurais pas vous dire précisément la méthode. Moi j’avais eu mon ticket par la méthode dure, il m’a couté 1000 yen, et donc petit coup de flip parce que quatre heures avant le début de ce créneau (j’avais donc accès au musée entre 16h et 18h) bah je retrouvais pas le mot de passe pour le site. Ce mot de passe il me donnait accès au QR Code qui était scanné sur place pour valider ma réservation. OOPS.
Spoiler: au final non ça va, il suffisait de montrer le numéro de commande et une preuve de mon identité et hop, dans le musée !
Le musée en lui-même est donc situé à Mitaka, à un petit kilomètre de la gare et situé dans un parc municipal déjà lui-même assez joli. La ville est assez agréable à parcourir, pour m’y être un peu volontairement perdu, que ce soit les petites rues de quartier ou bien les chemins en parallèle d’un joli canal, ce kilomètre jusqu’à la gare est loin d’être un énorme déplaisir. Un bus fait la navette jusqu’au musée si vraiment la marche c’est pas votre trip, mais en tout cas c’est une possibilité que je vous conseille !
Et donc le musée ? Alors j’ai peu de photos à vous montrer vu que les photos étaient interdites mais là aussi très joli moment. Vous attendez pas à un endroit ENORME, en terme de contenu c’est dispersé entre un rez-de-chaussée dans lequel on trouve le cinéma et une salle d’exposition sur l’art de l’animation, un premier étage dans lequel il y’a deux salles d’expositions et un deuxième étage avec les boutiques et le fameux chat-bus pour les enfants. En gros si vous vous dites « wah le créneau est que de deux heures, ça va ptet être tendu de tout faire », non, rassurez-vous, deux heures c’est très généreux !
Là en l’occurence j’ai passé environ quinze minutes à regarder l’exposition temporaire qui était dédié à l’art du cellulo, ensuite vingt minutes sur l’exposition permanente qui nous propose d’explorer les bureaux des membres de Ghibli, avec des murs sur lesquels se trouvent des centaines de croquis, de concept arts, de couleurs… En soit l’exposition elle même on peut y passer très vite mais dès que tu commences à regarder de près chaque illustration, chaque concept-art qui est affiché, on passe énormément de temps à se nourrir les yeux et la tête. Ultra plaisant ! Dans une des salles, on peut même consulter des cahiers de storyboard, en l’occurence aujourd’hui c’était ceux de Kiki et de Mes Voisins les Yamada. Assez riche à consulter.
En gros si vous aimez l’univers de Ghibli, les décors et l’ambiance vont enchanteront, en plus des croquis et des petits trucs « jamais vu » que vous allez découvrir accrochés sur les murs, les plafonds, qui vous en montreront sur la conception de vos films favoris. Et si vous aimez l’animation et comment est conçu l’animation, bon bah c’est le méchoui hein: vous allez en voir des tonnes sur la conception de ces oeuvres, pile le genre de détails que vous rêviez de voir.
La cerise, évidemment, c’est les projections de court-métrage ! Une seule entrée autorisée par ticket, une sélection d’une dizaine de courts qui tournent chaque jour (chaque heure ? je ne sais pas) et, surtout, des courts que vous ne pourrez voir que dans le musée, qui n’ont jamais été diffusés en dehors. Petit plaisir élitiste. Ainsi j’ai pu voir Le Jour où j’ai cultivé une étoile, court-métrage de Hayao Miyazaki réalisé en 2006, très beau, très joli… mais uniquement en japonais, haha. Mais tant pis si les détails de l’intrigue m’étaient peu compréhensibles: la beauté des images, des sons, de l’animation, des designs faisaient que ça restait un vrai bonheur à voir. Et même si les détails n’étaient pas compris, l’intrigue globale, elle, faisait son effet. Le pouvoir des images, mon gars.
Même si ok, l’absence de l’anglais est peut-être ma seule déception sur le Musée, au final ! Pour un studio aussi internationalement connu que Ghibli, je me serais attendu à voir un peu plus de traductions disponibles du contenu qui est proposé. Mais non toutes les expos sont en full japonais, les films sont sans sous-titres anglais (dommage sur Le Jour où j’ai cultivé une étoile qui a quelques dialogues importants) et même si les staff parlent un anglais impeccable, leur rôle est plus de l’assistance et de la surveillance que de te dire ce qui est montré. C’est là que j’ai regretté l’absence d’audioguide par exemple.
Mais bon, voilà, allez-y en sachant ça pour pas avoir de mauvaise surprise et, comme je disais sur Twitter, même si tous les textes sont en japonais, ça empêche pas qu’on en prend quand même plein les yeux et plein la tête niveau images, créations, ambiance… Pour 1000 yen c’est quand même sacrément donné comme expérience, et je parle même pas du petit morceau de pellicule qu’on te donne à l’entrée pour te remercier d’être venu (j’ai eu une scène de Arrietty je crois ? J’ai honte mais je crois que je reconnais pas bien le film que j’ai eu.)
Bref, chouette moment, un peu émouvant, encore une fois ! C’est vrai que sans Le Voyage de Chihiro je ne sais pas si je serais là pour bloguer sur l’animation japonaise. Décidément, entre le Kenroku-en, le Skytree et le musée Ghibli, ça s’enchaîne ces derniers jours~
En attendant, après un ramen un peu médiocre pris dans un bouisbouis à Asakusa, me voilà posé, prêt à conclure cet article et à aller me pavaner dans un onsen. Après, ça sera une bonne nuit et une journée de demain… où j’ai pas encore bien prévu ce que j’allais faire. J’ai vu un peu Akiba par les fenêtres de mon train, ça m’a un peu pris de court, donc est-ce que j’y vais dès demain ou bien est-ce que j’attendais les tous derniers jours du voyage ? Bon allez, on réfléchit à ça dans le bain. Demain est aussi le dernier jour de mon JR Pass donc si je veux sortir de la capitale c’est maintenant ou jamais… que de choix !
Galerie – Kanazawa & Tokyo
On a bu quoi aujourd’hui ?
Cette rubrique sera ma mort, à la fois par ce que j’ingère et à la fois parce que je l’écris en tout dernier quand je suis claqué après avoir balancé 5300 mots.
Canada Dry Peach Ginger Ale
J’adore la pèche, j’adore le Canada Dry, j’adore le Ginger Ale mais là les trois mélangés ça donne un n’importe quoi général dans lequel tu retrouves la saveur d’aucun des trois. L’étalage de tous leurs défauts respectifs. On passe.
Lipton Apple Tea
OUI OUI OUI. C’est du thé glacé à la pomme sauf que ça oublie pas que le thé glacé se doit aussi d’avoir… un goût de thé, bah oui. Du coup instantanément devenu ma boisson favorite, c’est tout ce que j’aime, ça rafraîchit comme il faut. Seuls défauts: la bouteille est un peu petiote (je l’aimerais bien en 50cl) et elle est mine de rien assez rare dans la plupart des distributeurs… La qualité se mérite, j’imagine.
Le Jus de Détective Conan
Blanchâtre et pétillant, la boisson officielle Détective Conan laisse planer le mystère sur ce qu’on boit. On dirait une sorte de Calpis avec des bulles… C’est pas ultra-désagréable mais ce côté « wtf qu’est-ce que je bois » reste en tête pendant toute la dégustation. C’est ça aussi l’amour du mystère…
Mitsuya Cider Mandarine
Présenté sur Wikipedia comme une rencontre « entre le Ginger Ale et le Sprite », ma première découverte du Mitsuya Cider se fait via sa variation Mandarine, qui passe effectivement pas trop mal.
Asahi Wilkinson Lemon
On a déjà ça chez nous, ça s’appelle « Badoit au citron » et voilà.
Le Classement Après 14 jours
- 1/ Lipton Apple Tea
- 2/ Le Lemon Punch du matsuri de Shibuya
- 3/ Fanta Pèche
- 4/ Coca Cola Apple
- 5/ Le Cola Italien Bio du Resto Italien de Kyoto
- 6/ Fanta Melon
- 7/ Tropicana Banana Blend
- 8/ Ce jus de pomme où sur l’étiquette une pomme te regarde avec le plus beau de ses sourires
- 9/ Pepsi Japan Cola
- 10/ 100% Apple
- 11/ Minute Maid Aloe & Grapefruit
- 12/ Mitsuya Cider Mandarine
- 13/ Le Ginger Ale au Citron du Family Restaurant
- 14/ Kirin Grape Juice
- 15/ Orangina
- 16/ Coca Cola Plus
- 17/ Sprite
- 18/ Nichirei Acerola – cerise
- 19/ Coca Cola Energy
- 20/ Sangaria Orange
- 21/ Wilkinson Lemon
- 22/ Jus d’orange Pokka Sapporo
- 23/ Mets au Litchi
- 24/ Le Jus de Détective Conan
- 25/ Miu à l’orange
- 26/ Calpis
- 27/ Oi Ocha
- 28/Fanta Grape
- 29/ Mountain Dew Violet
- 30/ Canada Dry Ginger Ale Peach
Bon voilà je vous aime bien mais l’onsen. Quoique ça va ptet attendre un quart d’heure, là je vois sur ma télé que le onsen est A Little Crowded donc je vais ptet attendre que y’a plus personne pour pouvoir blaster de la musique à fond pendant que je serais dans l’eau. L’occasion parfaite pour écouter du Freyja Wion à fond. C’est comme ça que je roule.
(Oui je peux voir sur ma télé le taux d’occupation du onsen, c’est idéal.)