Voyage au Japon 2019

Jour 6 & 7 – Mise au vert

Actuellement à Kyoto dans ce que je vais appeler une bien belle « journée off. » Petite nuit de presque onze heures, là on fait la lessive, on va au supermarché faire des courses, bref, le tourisme et l’exploration est à son minimum. On va s’y mettre cet après-midi mais en attendant c’est l’heure de revenir sur les journées 6 et 7 du voyage ! La sixième fut ma seconde journée dans la préfecture d’Hiroshima et aura été dédié à l’île de Itsukushima, qui accueille en son sein la ville de Miyajima et quelques beaux reliefs que j’ai un poil sous-estimé, comme on va le voir dans l’article. Quant à la septième journée, je voulais la dédier à l’île aux lapins et au final j’ai trop dormi, du coup, j’ai été un peu à l’aventure à l’improviste. En tout cas, ça fait une semaine que je suis au Japon, je suis au tiers du voyage, et les souvenirs sont déjà nombreux ! Ainsi que les piqûres aux jambes… Sale histoire.

Donc allez, on est parti pour la journée Miyajima. Miyajima, si vous ignorez ce que c’est, c’est finalement un des plus hauts lieux touristiques des environs de Hiroshima: une île sur laquelle se trouve une ville (celle de Miyajima) connue à la fois pour son temple et, surtout, son torii situé sur la plage, torii parfois submergé par la marée et qui permet des photos de ouf comme celle-ci:

Mais moi , bon, je suis arrivé en période de travaux donc à la place j’ai pu prendre ce genre de photo… un peu moins de ouf.

Mais, hey, pas de mauvais sang, le torii était pas forcément mon objectif le plus important de la journée. En vrai, c’était quoi mon objectif ? Pourquoi je suis venu à Miyajima ? Je me suis tapé 40mn de tramway, 10mn de ferry et je suis arrivé sur l’île, et là effectivement je me suis enfin posé la question « je suis venu parce que tout le monde m’a dit que c’était bien mais je veux y faire quoi », une question auquel j’avais réfléchi zéro jusque là. Je prends le beau plan de Miyajima qui était dispo à mon hotel et je regarde toutes les possibilités. Le temple, le torii, l’aquarium… Ok c’est séduisant. Mais vous savez ce qui est encore plus séduisant ? La promesse d’un observatoire en hauteur.

En effet, l’île de Miyajima n’est pas connue que pour sa plage à torii mais aussi pour ses reliefs escarpés… et assez bien équipés pour les touristes. En effet sur l’île se trouve à 550m un sommet, le mont Misen, qu’il est sur le papier à priori « simple » d’escalader: on grimpe 100m, on rejoint les deux téléphériques de l’île qui nous emmènent à 450m, et on a plus qu’à terminer les cent derniers mètres à pied pour arriver tout en haut du mont. Sachant que dès la sortie du second téléphérique, on a un premier observatoire, déjà bien badass niveau panorama.

Je vous invite à cliquer sur l’image pour l’afficher en taille réelle (c’est moi qui l’aie fait <3)

Bon bref, moi je suis là à midi, je viens de manger un délicieux porc pané après avoir passé 30mn à errer dans Miyajima à la recherche d’un resto avec un menu en anglais et qui proposait autre chose que des foutues huitres (la spécialité de l’île) ou des foutues patisseries fourrées (très bonnes au demeurant, mais pas franchement idéal pour un déjeuner) et je me dis « bon bah allons en haut de la montagne. » Sur le chemin je regarde les différents chemins de randonnées, ça annonce du « deux heures max » pour rejoindre le sommet à pied depuis Miyajima mais je me connais: deux heures de montée je doute pouvoir l’assurer. Alors je me dirige vers la station de téléphérique, et déjà entre Miyajima et ce téléphérique, quelques beaux décors:

Bref, on est pas mal, c’est la nature, les oiseaux chantent, les libellules font une taille incommensurable, ça grimpe mais on se sent pas mal, au beau milieu de la nature. On arrive à la station de téléphérique et c’est plutôt pas mal, d’autant que je bénéficie d’une chance qu’on a pas tout le temps à ce téléphérique: y’a pas grand monde. L’été, particulièrement, il n’est pas rare d’attendre une heure d’après ce que j’ai pu lire comme retours. Honnêtement c’est là que je suis content d’être venu en septembre: l’écrasante majorité des touristes que je croise sont des japonais qui font du tourisme domestique, je croise finalement très peu de gaijins et ces fameux « cars de touristes chinois » sont encore pour moi qu’une vague légende. Bref, je bénéficie depuis le début de mon séjour d’un certain calme et l’endroit le plus bondé que j’ai dû faire jusqu’ici c’était le musée du mémorial pour la paix de Hiroshima, que j’ai visité lors d’un jour ferié local, donc beaucoup de familles japonaises.

Ma fierté d’avoir choisi la bonne date étant désormais exprimée place à la montée ! Le téléphérique propose deux tarifs: 1000 yens pour juste monter, 1800 yens pour l’aller-retour. C’est là que je prends une décision ambitieuse: je prends que l’aller. Mon ambition ? Economiser 800 yens pour des gashapons d’une. Mais surtout deuzio, derrière, faire la descente de la montagne. Via le chemin Momijidani, que mon prospectus signale être idéal « pour les novices » et qui annonce environ une heure pour la descente. Ca me paraît un plan idéal, d’autant qu’il fait emprunter un chemin pavé durant le moyen-âge afin de permettre aux moines de monter plus facilement. Du pavé ? Quelle excellente idée.

ON REVIENDRA SUR LE CHEMIN MOMIJIDANI PLUS TARD DANS CE BILLET, LOL.

Arrivée à la station téléphérique, plus que 100m à grimper !

Confession: le mont Misen est littéralement le premier sommet que je grimpe de ma vie. Je suis normand, les reliefs je connais pas forcément, je me suis jamais baladé dans les Alpes ou les Pyrénées donc escalader des monts et des sommets, j’ignore complétement la difficulté. Déjà faut comprendre qu’il fait chaud à Miyajima: 29°, le soleil tape fort. Heureusement c’est atténué par deux trucs: on a une bonne brise marine qui fait plaisir là où elle passe et, surtout, la quasi totalité du chemin nous fait traverser de la forêt, donc on est assez rarement exposé en plein soleil.

Reste que vu la chaleur, c’est là que j’ai commencé à me dire, « ouais, bon, on va claquer 500 yens en bouteilles d’eau, hein. » J’ai bien fait, parce que je vais vider 4 bouteilles de 500ml dans les deux heures qui suivent :’).

Le chemin qui mène vers le mont est donc en partie pavé, avec énormément d’escaliers creusés dans la pierre. Escaliers vieillis par le temps donc parfois un peu casse-gueule, ou parfois avec des hauteurs très variables d’une marche à l’autre. On fait donc assez peu de pente, surtout énormément d’escaliers, et autant vous le dire: mes genoux ils étaient pas prêts. Heureusement que le décor était sublime mais déjà me faire les 500 / 600 mètres de montée vers le temple du Mont Misen m’a pris énormément d’énergie. Je pense que beaucoup de monteurs chevronnées auront aucun mal à faire ces montées mais moi j’ai commencé à comprendre les limites de mon manque d’exercice en France.

En tout cas arrivée devant un espace composé de deux temples: le Rekaido (ou brûle une flamme allumée il y’a 1200 ans) et le pavillon Misen Hondo. A ce moment-là j’étais KO par l’effort et je me voyais déjà abandonner. Mais j’étais à 10mn de montée du sommet ! Pas d’abandon aussi tôt !

En tout cas juste voir ces temples m’a fait réfléchir: comment ils ont construits tout ça ? Y’avait des gars y’a 800 ans qui montaient les poutres ? Dur. Oui, je me pose de vraies terribles questions.

Vous pouvez voir sur la droite l’escalier qui mène au sommet du Mont Misen, avec deux petits kakemonos avec une délicieuse mascotte en forme de coeur. Car, oui, le Raikaido est aussi un temple dédié à l’amour, où tu brûles une bougie en pensant aux êtres que tu aimes, afin de leur transmettre tes sentiments et leur souhaiter le meilleur. Moi évidemment au moment de l’ascension j’avais mal compris, je pensais que c’était l’acte de monter au sommet qui faisait ça et là je lis sur un prospectus touristique 48h après mon ascension que suffisait de faire brûler la bougie. Bon bah désolé à toutes les personnes envers qui j’ai des sentiments, je pensais à vous pendant l’ascension, mais je vous ai pas brûlé de bougies ;_;.

Enfin bref, un quart d’heure plus tard, les genoux affaiblis par des escaliers dangereux, me voilà au sommet de la montagne !

Tellement grande célébration que j’ai pris un selfie pour l’occasion, ce qui m’arrive genre jamais.

Après si un selfie, vous trouvez ça bof (ouais moi aussi je suis pas convaincu), j’ai aussi pris une photo en format panorama, cliquez dessus y’a des touristes et tout:

Bon en tout cas j’étais fier comme un pape et presque requinqué par la performance. En me levant je me doutais pas que j’allais escalader une montagne ! Ok, j’ai fait la moitié en téléphérique mais ça reste une première pour moi et ça booste la confiance en soi. J’aurais pu abandonner au Rikaido et redescendre en me disant que j’ai fait de mon mieux, mais j’ai su rester déterminé et aller jusqu’en haut !

Du coup, boost au moral, j’ai mal aux jambes mais je veux continuer à me prouver quelque chose donc je reste sur cette idée simple qui est que ok j’ai pas monté la montagne intégralement à pied mais je peux la descendre à pied ! Du coup deux sentiers de randonnée s’offre à moi: un « pour randonneurs chevronnés » que je vais du coup éviter pour pas tenter le diable et le fameux sentier Momijidani qui est annoncé « pour novices. » Je fais confiance au prospectus du coup.

J’ai regardé sur Internet après: j’aurais sans doute du prendre le sentier pour chevronnés, lol.

Le sentier Momijidani il fait « que » 2km à travers la forêt de Momijidani. C’est peut-être pour ça qu’il est conseillé aux novices: c’est le plus court et sans doute le mieux balisé. Pour cause: la quasi totalité du chemin c’est du foutu escalier en pierre. Zéro moyen de se perdre, faut suivre les marches. Mais alors putain, 2km de descente d’escalier, c’est un enfer. Surtout que là c’est des marches qui sont pas d’une hauteur constante, parfois y’a des pierres qui se sont barrées, faut regarder chaque marche et être sûr d’où on pose ses pieds parce que la foulure elle est étrangement facile. Mais surtout, quel enfer pour les genoux ! Imaginez un petit obèse comme moi qui parfois est obligé de sauter depuis des marches d’une hauteur de 40cm, les genoux à la réception ils font la gueule. Quelque part autour d’un kilomètre de descente, j’ai mon pied qui tape une racine pile au niveau du petit doigt du pied droit, inutile de vous dire que j’ai soufflé fort et que encore maintenant, presque 48h après, j’ai encore un peu mal :'(.

Dans la forêt on croisait pas mal de petits barrages dans ce genre

Donc, ok, j’ai compris pourquoi on dit que monter une montagne c’est épuisant et que la descendre c’est dangereux. J’étais pas essouflé, pas forcément en sueur, mais j’étais en attention constante et endolori aux jambes assez rapidement. C’était pas de la balade « détente » ! Surtout que honnêtement sur 2km j’ai compté et j’ai croisé que sept personnes donc le sentiment d’isolation au début je le kiffais bien mais sur la fin, ça commençait à me faire un peu flipper, surtout quand mes jambes commençaient à vibrer sous l’effort et que mes pas se faisaient moins assurés. Gros coup de frayeur quand j’ai manqué de me fouler le pied droit par exemple après une marche descendue un peu hâtivement.

Donc grosse expérience pour moi – là encore la rando c’est pas forcément quelque chose que je fais tout le temps – et même si sur l’instant j’étais assez endolori et un peu stressé (surtout que la luminosité baissait vraiment au fur et à mesure, je me voyais déjà pas finir la descente avant la nuit, au final ça aura été), j’étais aussi assez galvanisé et, franchement, arrivé à Momijidani j’étais très fier de moi. Mais bon avec le recul, oui, j’ai aussi péché par naiveté grave et j’aurais facilement pu me blesser comme un con à cause de cette sous-estimation de la difficulté de descendre une montagne. Leçon apprise !

(Note: un truc que j’ai kiffé dans cette montagne c’est tous ces japonais qui en te croisant te saluent, comme pour t’encourager dans ta montée ou ta descente. Au début je répondais « Konnichiwa » également, puis j’ai commencé à répondre « Bonjour » avec un vrai sourire en mode « saluons nous avec nos cultures respectives », avec le recul je me demande si c’était pas super impoli ? :’D)

Certaines marches veulent VRAIMENT votre mort

Retour dans la ville de Miyajima, il est 17h moi j’ai juste besoin de m’asseoir honnêtement. Faut noter que à cette heure là, la marée est la plus basse mais vu les travaux autour du Torii, peu de gens vont se balader sur la plage pour prendre les meilleures photos ou juste passer à travers. La majorité des commerces ferment également, ce qui m’offre une partie du second Miyajima, celui aux rues commerçantes tranquilles et fermées, et où l’île retrouve un calme et une serenité qu’on ne connaît pas le jour. Bon bah ce calme et cette serenité j’en ai bien profité en posant mon cul sur un banc en face de la plage et en dégustant une putain de bonne glace à la fraise. Pendant qu’un foutu daim essayait de me supplier d’avoir de la bouffe. Parce que ouais y’a des daims sauvages à Miyajima, et comme à Nara, ils peuvent être assez affamés. Y’en a un qui a essayé de mâcher le prospectus touristique que je tenais en main j’ai pas compris.

Après c’est l’heure de rentrer, je suis en sueur, fatigué mais entre le ferry, le tramway, le détour via un Lawson (pour acheter à manger) et une salle d’arcade (pour claquer 1000yen en UFO Catcher Symphogear) (j’ai rien eu), je suis pas à l’hôtel avant une bonne heure et demie. Là je fais un truc que je fais super raremennt: je me fais couler un bain. Eh, c’est pas que je suis sale c’est juste que moi je prends que des douches depuis que j’ai 6 ans. Mon dernier bain honnêtement, il doit dater de quand j’avais 10 ou 11 ans ? Donc ouais, eau chaude, je me fous dedans, et là ça faisait à peine deux secondes que j’étais dedans que j’avais déjà envie de me taper la meilleure sieste du siècle. J’ai su résister mais, damn, quelle relaxation.

Rue marchande de Miyajima, le soir

Une journée bien chargée donc ! La nuit amène tout le repos nécessaire et on se réveille le lendemain… à huit heures et demie <3. L’heure du départ vers Kyoto ! Faut comprendre que dans mes super préparatifs, j’avais ambitionné de dédier ce trajet entre Hiroshima et Kyoto d’un arrêt sur l’île aux lapins, une île située à 1h de train de Hiroshima et qui continue plein de lapins et les ruines d’une vieille usine chimique. Que du rêve, donc. Sauf que là il est 8h30, la veille j’ai Miyajima qui m’a demandé beaucoup, l’envie de transporter sa giga valise dans des milliers de correspondances est plus là donc, allez, RIP l’île aux lapins. Je me dirige vers la station de Hiroshima avec l’envie de faire une balade sans prétention à Kobe, du coup.

Dans tous les cas, quitter Hiroshima m’attriste un peu ! C’est une ville que j’ai bien apprécié et dans laquelle je commençais à prendre mes marques. J’aurais bien aimé dédier une journée supplémentaire à la ville pour visiter un peu le château, et prolonger un peu ma visite de Miyajima (j’ai visité ni le Temple Itsukushimu, ni l’aquarium.) Je pense également que j’aurais pu utiliser la ville comme hub pour aller facilement en transports dans des zones touristes environnants (genre, par exemple, l’île aux lapins, tout connement.)

Arrivé à la station de Hiroshima me voilà à attendre le Shinkansen et, comme je suis un petit yoloteur, je décide de tester le Shinkansen sans réserver ses places. Idée de merde parce que me voilà debout avec ma valise dans les espaces centraux :D. Même à 11h du matin, les wagons du train vers Osaka sont pleins de salarymens en voyage d’affaire ou de touristes divers et variés en partance vers Kobe ou Osaka ! Du coup pas super envie d’attendre 1h debout que j’arrive à Kobe je regarde un peu les gares du trajet, je vois Okayama, je google Okayama, il m’indique « eh, à Okayama y’a le Koraku-en, alias un des 3 plus beaux jardins du Japon » du coup vous savez quoi ? Magie du JR Pass, je descend à Okayama, à l’improviste.

Okayama c’est la ville de Momotaro, un héros d’un conte japonais ultra connu qui, accompagné de son singe et de son chien, trouve toujours des moyens de mettre sa paresse à rude épreuve. Nommé le « garçon à la pèche », on retrouve donc partout dans la ville des élements à l’effigie soit du héros… soit des pèches.

Le chemin qui sépare la gare du Koraku-en est d’environ 20mn à pied, en pure ligne droite. C’est l’occasion pour moi d’explorer une énième galerie marchande traditionnelle mais aussi de croiser les très jolis canaux de la ville…

Arrivé au Koraku-en, la faim se presse au portillon et ça tombe bien, y’a un restaurant juste après le pont qui permet d’accéder au parc ! Je m’attendais à un resto attrape touristes mais les prix étaient tout à fait acceptables. J’y ai pris un bon ramen, ça m’a bien rempli. En plus la vue était jolie.

J’ai juste du accepter l’idée de manger assis sur le sol, ce qui m’a demandé un peu d’entraînement. Je maîtrise pas encore à 100% l’art d’être assis en tailleur, pour être honnête.

Cela étant dit, vous savez quelle heure il est du coup ? L’heure d’explorer le Koraku-en ! Yay !

Très bon moment. Grosse balade de deux heures et demie dans le parc (avec quelques pauses genre à un moment je me suis juste assis une demie heure pour regarder et méditer.) Le parc est mine de rien assez vaste (13 hectares) et possède pas mal de points attrayants: une petite collline pour le panorama, nombre d’étrangs, de canaux, de ponts et de rivières, de la forêt, ou bien des champs plus dégagés ou, selon la saison, on peut y voir fleurir nombre de fleurs. En septembre, c’est des zones très verdoyantes, puisque toutes les fleurs ont déjà fleuris il y’a bien longtemps ! Je pense donc être passé à une mauvaise période: trop tard pour les fleurs, mais pas assez tôt pour l’automne et les arbres orangés. Paraît que le coin est incroyable au moment des fleurs de cerisier, donc si vous êtes dans le coin d’Okayama en avril/mai, y’a une recommandation potentielle.

Mon panorama de la partie sud du parc !

En bref, je conseille pas mal la visite de ce parc. L’entrée est autour de 400 yens, chaque pas y rentabilise le billet. Sachez également que y’a une offre qui vous permet d’accéder au parc ET au château d’Okayama (situé juste en face de l’île) avec une réduction pas dégueulasse. Après, le château lui-même j’ai fait l’impasse dessus, un peu pour les mêmes raisons qu’à Hiroshima: pas forcément très intéressé, hélàs, par la visite d’un château reconstruit. Même si du coup ça aide qu’à mieux me rendre compte du nombre affolant de choses que les raids aériens américains ont détruits…

(Comme si, étant normand, je connaissais pas déjà la destruction qu’a amené les raids américains. Mais c’est important que je me rende compte que y’a pas que ma région qui en a souffert.)

Sortie du parc vers seize heures, je pourrais aller prendre mon train pour Kyoto mais j’avoue pas être extraordinairement pressé, d’autant que j’avais déjà prévenu mon hôtel que j’arriverais sans doute tard. Je me met donc à explorer plus profondément Okayama: découverte d’une autre galerie marchande, cette fois-ci avec des décors « cinématographiques », comme par exemple le prouve ce dinosaure:

Après 20mn de marche, je me retrouve pas loin de la gare… et d’un Animate ! Allez, pourquoi pas faire un peu de shopping ? Mais bonne surprise, au même étage que l’Animate se trouve une autre boutique, nommée Lashinbang, dédiée aux ventes d’occasion ! CD, DVD, doujins, figurines d’occasion… Y’a de quoi se faire plaisir et effectivement j’y traîne 45 minutes, pour au final claquer une somme non raisonnable dans différents goods Symphogear. On ne se rattrape pas.

Après ça il est temps de rentrer, je réserve mon billet pour Kyoto (je me suis tout simplement rendu au comptoir JR et ai baragouiné un simple « reservation for Kyoto please », c’est passé crème <3), ça me fait attendre une petite heure à la gare d’Okayama, j’en profite pour passer au combini m’acheter un warp saucisse barbecue un peu sale, je regarde les gens passer assis dans un coin de la salle d’attente, mon Shinkansen arrive, on est que deux dans le wagon au moment du départ. Un Shinkansen juste à soi c’est pas trop mal, et ça évite le stress de soulever ses valises.

D’ailleurs pendant l’heure et demie de trajet (avec pas mal d’arrêts longs dans certaines gares, le Shinkansen que j’a pris étant vide sans doute parce que c’est clairement le plus long des deux ou trois à faire Okayama-Tokyo), j’ai regardé de près mon téléphone et je me suis rendu compte que, depuis que j’étais au Japon, mon téléphone s’était adapté « aux lois locales. » Je m’explique: en France quand mon tel était en silencieux, l’appareil photo et le fait de faire des screencaps de l’écran était, lui aussi, silencieux. Depuis que j’étais au Japon, mon appareil photo fait un bruit à chaque photo, quelle que soit la config de mon tel – en vibreur, en silencieux, bref, tout le temps. Et dans le Shinkansen je m’étais rendu compte en matant un épisode de (euh) Symphogear que ouais mes voisins entendaient quand je faisais des screencaps de l’épisode. Ce qui était jamais le cas en France sinon je l’aurais bien remarqué vu ma capacité à faire 300 screencaps chaque jour.

Du coup, je me suis informé et effectivement au Japon les constructeurs sont interdits de faire des appareils avec des appareils photos / screenscaps « silencieux. » Et mon Pixel 3a a vu que j’étais au Japon, et s’est donc adapté à la réglementation, tout simplement.

Voilà, détail idiot mais qui m’a marqué.

Autre détail idiot: le fait que quand un employé de la JR rentre dans un wagon il s’arrête pour saluer tout le monde avec une courbette, et quand il sort du wagon il s’arrête pour se retourner et saluer tout le monde avec une courbette. Je m’y attendais pas la première fois, haha.

En attendant je suis bien arrivé à Kyoto ! Rien à dire, je suis arrivé à 20h, j’ai rushé vers mon hôtel, je me suis posé, endormi vers 22h et reveillé vers 9h, bonne grosse nuit ! C’est donc là dessus que se conclut ce journal de voyage qui couvrait la fin de mon séjour à Hiroshima et un petit détour à Okayama qui est une ville que, pour le coup, je vous conseille si vous aussi vous cherchez un petit détour à faire au cas ou vous vous rendez à Hiroshima !

Là il est déjà quatorze heures, j’ai du relancer une machine parce que j’avais pas activé le séchoir, je me suis mangé un porc pané au curry de supermarché, bref on s’est bien détendu. Je suis à 30mn à pied du musée du manga donc j’imagine que ça va être ma destination de la journée ? Et puis demain… on verra ! Peut-être Uji ? Peut-être les temples ? J’ai sept jours à Kyoto donc croyez bien que je vais prendre mon temps <3.

Photos diverses

Note: j’ai remarqué que mon thème WordPress fait vraiment de la merde sur les galeries genre parfois on peut pas cliquer sur une miniature. Faudra que je regarde pour des galeries en plug-in. Je ferais sans doute ça ce soir après être rentré de balade.

Qu’est-ce qu’on a bu aujourd’hui ?

Kirin Grape Juice

On m’avait signalé lors de ma critique du Fanta Grape que c’était normal que je reconnaisse pas le goût du raisin vu que le raisin a un goût « différent » au Japon. Ce jus de raisin a pour moi du coup été la confirmation du fait établi. Moins désagréable à boire que le Fanta Grape car la différence avec le raisin français est un poil moins accentué.

Nichirei Acerola Refresh – goût cerise

Une des seules boissons pas sold out des distributeurs du haut du Mont Misen. Je sais pas si c’est du placebo mais j’ai bien ressenti la vitamine C, boire la boisson m’a bien mis la pèche ! Le goût par contre, eh, c’est du médoc à la cerise !

Miu goût Orange

Miu est surtout une marque d’eau minérale, et ils vendent pas mal de bouteilles aromatisées – orange, raisin, pèche… Le goût est vraiment assez fort, peu subtil, et est encore une fois assez proche de certains médicaments « aromatisés » de mon enfance. Pas forcément la panacée.

Mets Litchi

Le Litchi c’est sucré, je veux bien le croire, mais là le Mets Litchi c’est de la bombe de sucré à l’état pur ! Les bulles sont étrangement agressives, comme des petites bombes sucrées qui viennent attaquer la langue. J’aime bien le sucre, mais là j’ai eu l’impression que mon coeur allait abandonner le combat.

Orangina

Goût très similaire à ce qu’on a en France, la vraie différence semblant être dans la pulpe qui était quasiment inexistante de ma cannette !

Le Classement Après 7 Jours

  • 1/ Le Lemon Punch du matsuri de Shibuya
  • 2/ Fanta Pèche
  • 3/ Tropicana Banana Blend
  • 4/ Pepsi Japan Cola
  • 5/ 100% Apple
  • 6/ Minute Maid Aloe & Grapefruit
  • 7/ Kirin Grape Juice
  • 8/ Orangina
  • 9/ Sprite
  • 10/ Nichirei Acerola – cerise
  • 11/ Jus d’orange Pokka Sapporo
  • 12/ Mets au Litchi
  • 13/ Miu à l’orange
  • 14/ Calpis
  • 15/ Oi Ocha
  • 16/Fanta Grape

Bon bah direction le musée du manga, du coup. J’espère qu’en revenant mes vêtements seront secs et que j’aurais pas à tenter au hasard une énième lessive parce que la machine à laver, je vais être honnête, JE LA COMPRENDS PAS ENTIÈREMENT.

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Un commentaire

  • Krssst

    Petite technique à Kyoto : sous la Shijo doori (la grande rue avec pas mal de monde entre les stations de Shijo et Kawaramachi sur la carte), il y a un tunnel qui permet de se déplacer à pieds en évitant tous les feux et les touristes. Un peu rempli au niveau de Shijo mais plus tranquille en se déplaçant à l’est. (grosso modo il suffit de prendre n’importe quel escalier descendant menant à la gare Hankyu ; il est aussi connecté à la station de métro Shijo)

    Par contre c’est aussi un tunnel remarquable par le fait qu’il n’y a absolument rien d’intéressant à voir.

    (Je me permets aussi de lâcher au passage que le melon pan de boulangerie peut valoir le coup par rapport à un melon pan de konbini si tu as l’occasion et l’envie : moins sec et avec du beurre pour un meilleur goût)

    Bon voyage !

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