Souvenirs d’une époque bénie où Crash Bandicoot c’était bien
La PlayStation a fêté récemment ses 15 ans, ce qui rend un peu tout nostalgique (moi je m’en fiche, j’avais ma Megadrive et j’avais 6 ans, rien d’autre ne comptait dans ma vie à part les Pogs et le Journal de Mickey) et donne envie de se replonger un peu dans toute cette période et sur toute cette console qui pour moi a été un enthousiasme permanent (entre autres parce que j’avais 11 ans aussi, et là encore rien d’autre ne comptait dans ma vie – à part les Pokémons et le Journal de Mickey), mais si refaire un top 64 cette fois-ci dédiée à la gloire de la console grise pourrait être une idée, j’ai hélàs pas trop le courage d’autant que là le choix à faire est beaucoup plus difficile… Du coup je vais juste parler de Crash Bandicoot.
Car depuis maintenant dix ans la franchise Crash Bandicoot s’est hélàs zombifiée, devenant au début de la décennie un fourre-tout dans lequel on foutait un peu tout et n’importe quoi, utilisé à toutes les sauces, avant d’être abandonnée peu à peu… Et encore heureux, vu que les désastres que furent Mind over Mutant et Twinsanity ! En attendant la reprise un jour par Activision (qui détient la personnage), il est bon de se replonger dans le passé Playstation du marsupial orange, à l’époque où Naughty Dog s’en gérait et où c’était donc forcément très bien ! Et éduquer la jeunesse ignorante de ce fait ! Car tel est notre devoir !
Crash Bandicoot
1996
Des trois premiers volets, c’est paradoxalement le dernier que j’ai fait. J’avais déjà touché au troisième et au second auparavant et du coup ce premier volet apparaît sous un autre angle par rapport à ceux qui ont débutés la sage par ce volet… Par exemple le jeu est beaucoup plus difficile que les deux autres… la dernière île contient quelques moments où tu bouffais un peu ta manette, surtout quand tu étais jeune et incompétent comme je l’étais – je me souviens d’un niveau où tu étais sur la facade d’un batiment et où tu avais des plates formes minuscules, mouvantes et qui disparaissaient, enfin bref le rêve ! Le jeu était de même très très chaud à compléter à 100% car contrairement à ses enfants, briser toutes les caisses d’un niveau n’était pas fortement aisé (nombre de caisses du niveau non signalées – que ce soit à la fin du niveau où sur l’interface du joueur), et pas mal de trucs étaient super bien planqués. Les boss étaient également pas forcément simples (je me souviens que Pinstripe, par exemple, se révélait plutôt retord), les niveaux étaient tous de la grosse plate-forme parfois bien sadique (pas de niveaux alternatifs) et il y’avait encore quelques trucs un peu chiant comme les caisses avec dix pommes qui t’en filait qu’une seule à la fois…
Les souvenirs globaux que j’ai de cet épisode restent au final plutôt flous, j’avais emprunté le jeu à un pote et depuis j’ai du le rendre, m’épargnant le droit de pouvoir y rejouer à volonté. J’en ai le souvenir d’un jeu au final plutôt long, avec pas mal de niveaux, assez difficile en général… Et c’est un peu les principaux retours que j’en ai quand je lis des gens évoquer le jeu ici où là. Bref c’était les balbutiements mais y’avait déjà les signes de la puissance, et tous les éléments qui plus tard feront la gloire du marsupial: les pierres précieuses à récupérer en dégommant des caisses, le jeu finissable à plus de 100%, le mélange entre 3D et 2D – avec des retours en arrière dans les niveaux qui ne se font pas à notre avantage -, des courses poursuites et des boss à la barre de vie tout en tiers !
Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back
1997
Par contre celui là j’y ai joué en boucle… mais lui aussi juste après avoir joué au trois ! Le jeu est moins dur que le premier volet mais reste parfois très très retord, on voit l’apparition de la Warp Room et de son choix de cinq niveaux par paliers, on a le petit ourson qui apparaît et qui nous fait faire des niveaux très rigolos alors quand en plus on peut fusionner les deux trucs précédents et qu’on peut écraser le petit ourson dans la Warp Room pour des vies bonus, c’est un peu le meilleur jeu sur Terre !
Ce qui frappe surtout dans Crash 2 c’est justement cette diversité de gameplay qui commence à se faire sentir, chaque niveau possédant sa particularité, sa spécificité. Certes, tous sont « normaux » et font aller d’un point A a B sans se poser plus de questions, mais chacun avait son propre moyen d’y arriver, son propre gameplay… Entre les niveaux où il fallait jongler entre la taille de son perso, celui où on pouvait « s’enterrer » pour passer plus facilement, ceux où il fallait gérer un putain de jetpack… on s’emmerdait rarement dans ce jeu là et conclure le jeu à 100% était très vite un petit défi, surtout qu’il fallait maintenant choper des pierres précieuses de couleur en plus des pierres précieuses classiques – qui étaient pour certains niveaux bien chaudes à choper ! Et là aussi quelques boss un peu chaud ici où là même si la difficulté sur ce plan là est vachement plus abaissée… Mais le premier combat contre Tiny fait parfois un peu mal !
Mais c’était vraiment la chasse aux pierres précieuses qui rendait le jeu encore plus passionnant… Certains niveaux étaient PSYCHOPATHES sur ce plan là (je me souviens d’un niveau du monde 4 où fallait détruire les caisses d’un coté et ensuite devoir se retaper le chemin inversé, à l’aveugle, pour détruire les caisses parallèles, sans checkpoints sur le chemin… c’était technique !), on t’indiquait en outre le nombre de caisses que tu avais pétée mais tu devais finir le niveau pour savoir combien de caisses il y’avait au total et certains niveaux bonus étaient là aussi vraiment pas sympas !
Et puis le jeu ne t’indiquait pas forcément comment trouver certaines pierres de couleur… Il y’avait entres autres une pierre qui se trouvait grâce à un niveau secret où fallait se forcer à tomber dans UN TROU (déjà à la base faut être con), tout en sachant que ce trou était déjà dans un passage « caché » du dit nIveau donc fallait être SUPER TORDU. Mais à l’époque, ce n’était pas gênant de violer le sens commun des joueurs !
Le scénario était super simplet, mais suffisait amplement d’ailleurs. Ok pendant tout le jeu tu « aidais » Néo Cortex qui se faisait passer pour gentil, et si tu étais un joueur un peu méfiant, tu complétais forcément les niveaux dans le doute et la frustration, ce qui était à deux doigts de te faire déprimer, mais ça allait, les dialogues du jeu étaient franchement sympas…
Et puis surtout dans Crash Bandicoot 2, l’univers de méchants se complétait. Dernière apparition du pourtant génial Ripper Roo, débuts en fanfare de N.Gin, N.Brio devenait gentil et Cortex gagnait encore plus de galons de charisme grâce à sa VF et ses interruptions régulières du scénario… Bref, là j’ai encore le CD sous la main, je me referais bien une partie – le jeu n’était au final pas long à finir d’une traite (6/7 heures) mais avait une grosse grosse replay-value… j’ai du le finir dix ou quinze fois à 100%…
Crash Bandicoot 3: Warped
1998
Et du coup, j’ai joué en premier à Warped…
… et c’était mon premier jeu PlayStation ! Avec MediEvil, Formula 1 97 et Gran Turismo ! Du coup j’ai un souvenir du premier mois de jeu où je n’avais pas de carte mémoire et où du coup je devais me retaper un peu en permanence le premier monde à chaque fois, qui finissait gravé dans ma tête.
Et foncièrement, Warped est celui qui a le moins bien vielli pour moi. Il tente au final pas mal de choses, c’est vrai… (chaque niveau était lui encore totalement différent, entre le jet ski, le petit tigre, l’avion, les niveaux classiques…) mais il est super moins passionnant au niveau des chasses de pierre précieuses et de secrets en général. Le jeu est déjà de base très facile, mais le finir à 106% était lui aussi presque offert, il n’y avait que peu de niveaux offrant un véritable challenge, et les rares qui le faisaient le faisait mal (le niveau de moto dans la nuit, mais plus jamais ça !)
Alors dit comme ça, on dirait que Crash Bandicoot 3 était mauvais parce que direct je le roule dans la boue mais rassurez vous: c’était quand même un jeu très sympa. Les univers traversés étaient plutôt fun, on y avait les meilleures morts de la saga (Crash qui se fait propulser et s’explose contre la caméra), la bande son est plutôt parfaite, le jeu n’a rien à se reprocher et au final ça en faisait peut-être le jeu le plus idéal du monde pour des enfants ! Mais si on aime le vin qui mature à point, on lui préférera le second volet, pas le troisième qui n’est que du jus de raisin !
Pourtant, effectivement, il n’était pas pauvre en idées géniales: le concept des reliques par exemple, était de loin le seul truc qui offrait un peu de replay-value, offrant la possibilité de faire des contre la montres super techniques et super stressants ! A se demander si tout le jeu n’était pas centré sur la chasse à la relique justement… Puis y’avait aussi les pouvoirs gagnés à chaque boss battu… Se balader en fonçant à mort avec R2 et en dégommant tout le monde à coup de bazooka à pommes, c’était quand même top. Mais malgré ça j’ai du mal à le kiffer plus que Crash Bandicoot 2. Mais c’est pas grave ! J’y rejoue encore avec grand plaisir ! Enfin j’y rejouerais encore avec grand plaisir si seulement le CD était pas rayé !
Crash Team Racing
1999
Mais oui là par contre oui oui oui oui ! Crash Team Racing est le jeu qui l’espace d’un volet a détrôné Mario Kart, l’a envoyé aux ordures, l’a rendu has-been… et le jeu que jamais aucun concurrent du plombier n’a pu refaire ! Et pourtant qu’est-ce qu’il était génial et qu’est-ce qu’il serait facile à refaire. Sérieusement Nintendo, pourquoi ne jamais avoir repris le concept de la mode Aventure dans vos Mario Kart ? Déjà que c’était le seul avantage de Diddy Kong Racing. Mais plus qu’une mode Aventure au demeurant génial, c’était vraiment une ode à tout l’univers developpé en trois volets, avec tous les personnages qui se donnaient rendez vous, un level design vraiment super intéressant au niveau des circuits (le temple de Papu Papu et tout son premier secteur que tu passes en dérapage :P), un principe de « boost des items » qui mériterait lui aussi d’être réutilisé ailleurs (il l’est dans Mod Nation Racers, ce jeu mérite que je me paye une PS3) et puis la possibilité de conduire avec Ripper Roo, ce qui en fait un immanquable !
Mais sérieusement ce jeu avait été super bien brossé, il fonctionnait complétement, unissait à la fois les gros casu et les gros hardcores gamers – ce que n’a pu faire que Mario Kart jusque là-, la mode Aventure était vraiment la super éclate, l’univers de Crash Bandicoot fonctionnait à la perfection… Tout en fait était là, et on avait vraiment un concurrent tout à fait sérieux, tout à fait crédible à un Mario Kart 64 qui jusque là rassemblait tout le monde. Mais étrangement, il a moins marqué la mémoire collective que le reste, et jamais je n’ai revu une partie de CTR organisée en conv, ou dans un rassemblement un peu oldie. Peut-être est-ce parce que le jeu à 4 sur PlayStation est plus chiant, mais il est maintenant disponible sur PS3 à un prix qui fait rire, jouable à 4. Dès lors je fais des gros appels du pied là. DES ÉNORMES.
C’était donc le champ du cygne de Naughty Dog avec Crash Bandicoot et c’était franchement le plus beau chant possible. Au final j’ai jamais eu l’impression d’y retrouver les mêmes sensations, même devant Mario Kart Wii… Bref ça serait bien de lui trouver un véritable héritier un jour !
Crash Bash
2000
Est-ce que j’en parle où pas ? Ok… Developpé par les mecs de chez Eurocom (des experts en jeux d’incroyable qualité et à la personnalité créative, donc), Crash Bash surfait donc sur l’autre grand Mario XX de l’époque… c’est à dire Mario Party. Mais d’une manière un peu étrange, très héritée de l’héritage aventure des ancêtres. On avait donc quatre ou cinq mini-jeux différents seulement mais chacun de ces cinq jeux connaissait un certain nombre de variations, ce qui fait qu’au final on s’approche des vingt-cinq jeux… Mais globalement c’était tellement mémorable que je me souviens que d’un seul jeu et c’est celui présenté sur la jaquette, où on devait survivre sur des sortes d’arène… enfin c’est super flou. Et le jeu est globalement pas un bon souvenir, bien qu’il restait au final dans une bonne moyenne… Il avait une certaine personnalité mais de l’autre coté utilisait bizarrement l’univers, ce qui est globalement pas super bien vu – N.Brio redevient méchant ? Dingodile et Tiny du bon coté de la force, même pour équilibrer, euh… moui… surtout quand après on nous rajoute un nouveau personnage totalement laid, alors qu’on a Ripper Roo prêt à servir.
Bon de toute façon après ce jeu vous connaissez la suite: Wrath of Cortex qui est chiant comme une pluie sans orage, tous les Crash Nitro Kart mes couilles qui sont une insulte à CTR, Twinsanity, le truc avec des mutants, le redesign de Crash, la zombification quoi. Du coup force est d’avouer que Crash Bash est le meilleur du pire. Mais à partir de là, quelque chose s’en va… ET NE REVIENT JAMAIS !
Et c’est très triste.
9 commentaires
autrementdis
Malheureusement les jeux Crash sont partit en sucette (Tiens mon enfant,c’est à l’anis ^^) et les TT-Tales et Eurocom ont réussit à détruire une idôle du jeux-vidéo .
elle est loin l’époque de Crash et de Nautghy Dog … (Spyro aura droit à la même Tragédie(Sodomie) que crash )
Elle est long cette époque ….
locogitatio
Que de bon goût dans cet article ! Sinon que pourrais – je te dire de plus si ce n’est qu’il est parfois bon de s’arrêter à un moment donné et de laisser reposer en paix certaines licences. Le dernier CB que j’ai testé était ignoble, celui où tu peux chevaucher une monture (je me souviens plus du nom), aucun intérêt, aucun charme.
Crash Team Racing => Je te rejoins à 100 % J’avais même oublié que j’ai passé des heures dessus, seul et à deux joueurs.
Crash Bash => la différence avec mario party, c’est sa putain de difficulté de merde ! Mais que c’était bon de lutter et de s’acharner pour finir par gagner, quelle satisfaction. Et puis les jeux étaient addictifs et se renouvelaient assez bien. D’ailleurs on a gardé un système de niveau en tour avec étage ( un concept bien sympathique ou tu ressentais vraiment la progression).
Le meilleur pour moi restera Crash Bandicoot 1er du nom, bien difficile et tout mais quel plaisir ! Putain tu m’as donné envie de le refaire ><
Ce qui me fait le plus de peine dans tout ça, c’est de savoir que justement ce genre de jeu ( je parles des dernières prod) vont être la référence en matière de gaming des jeunes d’aujourd’hui, tout se perd, monde de merde.
Vanadis
Quand je lis Eurocom cela m’évoque tout de suite James Bond Junior le jeu qui m’a traumatisé parce que je m’étais clairement fait arnaquer à l’époque.
Crash était l’un des symboles de la Playstation et la série l’une des valeurs sûres. Aujourd’hui, les plus jeunes ne connaissent pas ou alors par les derniers jeux qui sont à des lieux d’égaler les premiers volets. Putain mais qu’est-ce que j’ai pu m’éclater devant les premiers, surtout le second. Les derniers je les ai survolé pour mieux les jeter, sauf que c’était plutôt pour ce sentiment de nostalgie que je n’ai pas retrouvé.
Ah sinon, je n’ai jamais vraiment accroché à CTR, allez savoir pourquoi :/
locogitatio
« Ah sinon, je n’ai jamais vraiment accroché à CTR, allez savoir pourquoi :/ »
/me jette des pierres sur Vanadis
Le Commandant
Crash Bandicoot n’a été bon que sur PS1 quand Naughty Dog était encore aux commandes…
Mais bon ils vite commencé à prendre la fâcheuse habitude d’abandonner leurs licences (qui a dit Loste Frontier ?!?)
Tout ça pour se mettre à Uncharted et prouver qu’en fait, au plus profond d’eux même, ils ont toujours détesté et méprisé la plate-forme…
CB2 mon premier jeu Playstation, que de bonheur perdu, adieu mon enfance, une fois de plus…
Kirox
En fait il y a un élément qui fait que Crash 1 est pourrave par rapport aux autres, c’est ce foutu système de sauvegarde ! On ne peut sauvegarder qu’au milieu de certains niveaux (non indiqués sur la carte), en allant dans les niveaux bonus, et évidemment il faut se retaper le niveau en entier si on quitte à ce moment là. Défaut corrigé heureusement dès le 2.
Deity Link
Ben moi la voix de Neo qui annonce le début et la fin des épreuves de Crash Bash reste encore gravé dans ma tête, à 4 ce jeu est priceless.
Et je te trouve dur avec Twinsanity, ce jeu est du lulz en boite (seul défaut, la nouvelle voix de Neo) nan mais sérieux, tu passe des niveaux où tu contrôle Crash et Neo en train de se battre en boule!
TheFlex
CTR: Best kart game ever. Rien que le mode solo à lui seul met un sevère coup de quequette à n importe quel mario kart. Je me souviens avoir acheté le multitap PS1 juste pour ce jeu…Et ça en valait le coup. Et je n’ai jamais compris pourquoi personne n’a jamais pensé à reprendre le concept du genial mode aventure. Rien que la pression pour recuperer toute les lettres CTR dans certains niveaux, c’était priceless.
Wendoh
Il est arrivé la même chose à Spyro.
🙁