Sugoi! – Free Falling
Je veux pas jouer le vieux loup de mer, car je reste avant tout un petit con de 28 ans, mais je commence à emmagasiner au fil des années une petite expérience en ce qui concerne le doux monde des conventions spécialisées « geek-japon » au sein de l’Hexagone. J’ai donc pu voir pas mal de cas de figures : les conventions qui se veulent ambitieuses et qui parviennent à donner un résultat à la hauteur des attentes qu’ils peuvent parvenir à créer, des petites conventions modestes qui parviennent à compenser leurs manques de moyens par un travail et un sens de l’effort qui sont récompensés, ou bien encore les nombreuses formes d’échec, que ce soit des petits salons qui s’effondrent sous le poids d’objectifs démesurés qu’ils s’imposent ou bien des grosses machines commerciales sans âme, sans vie et sans intérêt.
Si je dédie un article au festival Sugoi, dont la première édition s’est déroulée ce week-end à Rennes, c’est un peu aussi pour avertir les très rares futurs fondateurs de convention qui se baladeraient sur ce blog des erreurs basiques à ne pas commettre. Car si ce salon ne fut pas aidé et est parti avec pas mal d’handicaps qui n’étaient pas de leur fait, ils ont également commis de leur côté une très large quantité de bourdes et d’oublis qui n’ont certainement pas aidés à compenser les imprévus. On va donc faire un inventaire rapide de tout ça, relever les problèmes, les choses plus réussies, et mon impression à chaud. Tellement à chaud que là j’écris ce paragraphe depuis le stand de l’association Thalie en plein milieu du dimanche après-midi, y’a pas plus journalisme total que ça ! Et la publication se fait depuis une voiture roulant sur l’autoroute, là on vient tout juste de sortir de Bretagne, j’espère que vous êtes content de l’apprendre.
Posons d’abord le contexte : Sugoi est donc une convention qui a eu lieu le 16 et 17 Décembre 2017 au parc des expositions de Rennes. Une localité choisie non sans hasard car la région Bretagne n’a plus de « grosses conventions » en réserve depuis un bail – si vous considérez que Nantes n’est pas en Bretagne, ville qui héberge le salon Art to Play depuis 2011. Le salon est organisé par Ganma, des tous nouveaux dans le monde de l’évenementiel, qui avaient donc ici pour ambition de monter leur premier salon dans une région désertée par les festivaux, et de ne pas aller se casser les dents sur Paris, par exemple. Sur le papier, c’est une excellente idée : l’Ile de France n’a certainement pas besoin de plus de salons, et amener ce genre d’événements en Province est donc très bienvenu, d’autant que les prix moins élevés et l’absence de concurrence dans le secteur font que vous prenez moins de risques.
Seulement en regardant le calendrier, un doute se posait déjà : pourquoi avoir choisi de s’installer mi-décembre quand le principal salon spécialisé de l’ouest de la France – Art to Play – a lieu moins d’un mois plus tard à moins de 100km de là, sur les terres nantaises ? Un œil sur le calendrier local peut expliquer pourquoi à Rennes l’automne/hiver semblait la seule possibilité – le salon associatif Nihon Breizh se déroule autour de mars tandis que le tout grand Stunfest est prévu pour revenir en mai 2018 au Liberté – mais cela crée du coup un affrontement entre un salon déjà bien installé de la région et un tout nouveau venu, avec les risques que cela crée.
Mais c’était pas le seul questionnement qui pouvait poursuivre le visiteur moyen avant le début de l’événement puisqu’une visite sur le site officiel de l’événement montrait un site à moitié fini, avec énormément de pages vides et non completées, et une relative absence de news régulières, avec seulement une poignée d’articles présents. Le planning était pas simple à trouver et manquait de détails. Certains invités n’étaient pas présentés. Le salon ne disposait pas à priori d’un compte Twitter, et la page Facebook était la seule à peu près active, avec un nombre de j’aime en dessous de la barre de 2000. Complimenter la com numérique… devient très compliquée.
Pourtant, le salon avait un minimum d’ambitions. Dans le Ouest France du jour, le salon annonçait vouloir accueillir « entre 10 000 et 12 000 visiteurs », le tout avec un ticket tournant entre 11 et 13€ la journée, selon que vous preniez en préventes ou non. Tarif donc un peu élevé, qui peut s’expliquer par une présence en parc d’expositions – dont la location d’espace est quelque chose qui défonce le budget d’une convention à vitesse grand V. Bref, objectifs nobles mais en ne communiquant pas énormément, l’organisation se met déjà une grosse balle dans le pied. On aurait pu espérer « au pire si ils ne sont pas énormément présents sur Internet, une bonne campagne d’affichage ou de publicité dans les médias locaux peut compenser, surtout si tu veux attirer un public familial » sauf que holala non, il n’y a absolument pas eu un travail très avancé sur ce plan-là. C’est bête ! Et ça explique du coup pourquoi ces objectifs de 10 000 / 12 000, ils semblent bien loin : la conv n’est pas très fréquentée, on y circule très facilement, les visiteurs rentrent de manière éparse, et le seul pic de fréquentation il sera pendant le dimanche après-midi, le jour traditionnel des familles.
Bon faut aussi dire que les orgas de Sugoi ont dû construire le QG de leur entreprise sur un cimetière indien car ils ont pas été aidés par quelques merdes. La première c’est que le parc des expositions de Rennes est un endroit super simple d’accès… en voiture. C’est juste à coté d’un grand axe routier, y’a plein de place pour se garer, tout le monde vous dit bonne journée : c’est un paradis pour les conducteurs. Par contre vous pouvez pas conduire, vous avez pas de permis, pas de véhicule ? Oups : c’est accessible uniquement en bus et, attention, vous allez rire mais le samedi 16 Décembre a été l’occasion pour la STAR, l’organisation d’un bon vieux mouvement de grève ! Il y’avait un bus sur quatre et certaines lignes ne desservaient tout simplement plus le parc des expositions. Quand tu es un salon comme Sugoi et que tu veux attirer le public jeune traditionnel de convention, c’est bien la merde parce que, eh, le public jeune, c’est un des moins susceptibles à être motorisé… Bref, c’est gratuit, ça pique.
Le même parc des expos qui avait, par exemple, ses toilettes HS le samedi. Les seules toilettes du bâtiment.
Pour subvenir à ses besoins corporels il fallait sortir du bâtiment, marcher deux petites minutes, et trouver des toilettes très très bien planquées. Bref, un cauchemar pour les vessies fragiles ou les estomacs facilement vibrants. Grève des transports et toilettes qui fuient : des points sur lequel la conv ne pouvait pas faire grand-chose, qu’ils ont dû subir, et qui n’ont certainement pas aidés. Tout comme le fait qu’un fournisseur de mobilier les a lâchés de manière abrupte, ce qui a crée des situations compliquées : il n’y avait clairement pas assez de tables pour les stands (ce qui amené à cette très belle histoire, sans doute bientôt adaptée à Hollywood, où un stand de fanzineux vaguement humoristes se sont retrouvés sans tables jusqu’au dimanche midi) et pour les chaises, tout le monde s’est retrouvé avec… des chaises de jardin. Qui n’étaient du coup pas aux normes de sécurité pour ce genre d’évènement – elles doivent pouvoir être accrochées entre elles pour un événement de cette taille. Rictus quand chaque stand a reçu la visite d’un chargé de sécurité qui les a prévenus du fait. Mais bon, vu que c’était les seules chaises dispos, elles sont restées.
Mais du coup si chaque stand avait ses chaises, on ne pouvait pas dire la même chose… pour les scènes. La scène « conférence » ne disposait ainsi que d’une vingtaine/trentaine de places.
Un espace en outre très mal mis en avant puisqu’il s’agissait d’une simple scène nue équipé d’un vidéoprojecteur mis à même le sol, deux grosses enceintes et d’un mobilier sur scène… très limité. Il fallait regarder le plan pour savoir que c’était le bon endroit. Rien d’autre n’indiquant que c’était « la » scène conférences. Scène qui servait également à des événements impromptus comme des minis concerts ou des démos de danse, les conférences elles-mêmes composant qu’une quantité très limitée du planning en question, qui a en outre connu quelques annulations et changements de dernière minute. Encore une fois si l’intention de dédier une scène à des petits événements est évidemment une bonne chose, la mise en avant fut tellement médiocre que son impact sur la convention est, au mieux, négligeable. Mais en tout cas c’était mieux loti que la scène dite « activités » qui a été montée réellement à l’arrache, sans qu’un seul planning ne soit prêt à l’avance – les associations d’acti présentes l’ont remplies sur place le matin même, certains découvrant l’existence d’un tel espace le matin même – et affiché, et qui disposait d’une sono qui non seulement grésillait par moments mais en plus était placé face au stand Thalie qui, lui aussi, utilisait sa sono à DONF.
(Notez que là je fais genre je suis pas impliqué personnellement là-dedans en tant que président de l’association, mais c’est vrai que devoir faire la guerre de décibels tout le long du week-end avec la scène en face m’a copieusement saoulé, et je pige pas comment tu peux faire un plan et mettre au même endroit QUATRE espace qui génèrent une source de bruits, bruits qui vont forcément s’entrechoquer à donf.)
De l’autre côté, on avait la grande scène de la convention, qui était peut-être l’élement le plus convaincant de tout le salon : la programmation générale était vraiment pas mal, avec pas mal de genres musicaux représentés. Les stars de la convention étant sans doute le groupe BURNOUT SYNDROMES, connus pour avoir interprété Fly High et Hikari Are deux des meilleurs openings de Haikyuu qui, non contents de proposer deux concerts par jour – le samedi soir et le dimanche après-midi – ont été à fond tout le long des concerts, communicant en français mignon avec le public, et les invitant à participer au maximum. Des crèmes, qui se baladaient régulièrement sur le salon, et que j’ai même pu voir le dimanche soir squatter un karaoké de génériques d’anime où le chanteur a fait au micro… sa propre chanson. Devant un public petiot mais ébahi. Un des grands moments de ce salon.
Techniquement, la scène elle-même envoyait du bois, le seul vrai défaut étant, à mon sens, l’absence totale de chaises. Si cela fait sens que pour des concerts, on veuille laisser le public debout, pour des choses comme des defilés cosplay, c’est beaucoup moins malin et clairement pas plaisant. Faire évacuer la zone de la scène une petite demie-heure avant et après les defilés pour y installer des chaises aurait été un réflexe à avoir.
En dehors de Burnout Syndromes, j’aimerais mentionner un autre bon coup de coeur personnel: un collectif d’artistes qui font des reprises de chansons d’anime. C’est nommé No Time No Tune et leur setlist était extrêmement variée, sortant des classiques du genre de l’anisong pour proposer des chansons cools – dont fuckin’Samurai Heart. Après ça reste un groupe qui chante « simplement » sur une piste instrumentale mais ce sont des vocalistes suffisamment talentueux pour que ça passe crème, et ça soit un vrai plaisir en tant que spectateur.
Sorti de la scène, on va devoir par contre plonger dans le reste de la convention, et là par contre c’est pas aussi riches en compliments. Déjà, on a un problème simple: l’absence de poubelles dans l’enceinte de la conv. Vous avez pris des trucs à manger ? Galérez bien avec les emballages, lol. Bon, rapidement, on a tous compris que si on voulait jeter des trucs on devait aller nous même dans les bennes qui sont dehors, ce qui est pas un geste extrêmement naturel. La bienséance et le bon sens des gens ont fait que par miracle peu de détritus traînaient dans toute la conv, mais c’est un manque de confort assez gênant. Quant aux stands marchands, que voulez-vous que je vous dise ? La contrefaçon avait pignon sur rue. Pas moyen d’acheter du goodie de bonne qualité ou à prix modique sur place. On retrouvait quelques grands habitués des salons comme le Manga Café où, lol, l’Univers du Bonbon. Beaucoup de stands marchands liés aux artistes japonais invités. Les éditions Black Box. On en faisait le tour assez vite mais beaucoup trop de trucs nocifs et aux tarifs abusés pour que ça soit réellement interessant pour qui que ce soit. Il y’avait une petite zone dedié aux amateurs mais celle-ci était composée de finalement très peu d’auteurs (une convention de mince envergure comme Jonetsu, qui a dix fois moins de visiteurs, possède facilement le double d’artistes), les prix assez prohibitifs des tables pour artistes expliquant certainement cela.
Quant aux stands de nourritures, félicitations vous êtes en salon, c’est la douille. Peut-être un peu moins onéreux qu’à Japan Expo, mais… bon…
D’un point de vue activités et contenu, y’a quelques trucs qui ont pas mal attirés mon attention. La bonne nouvelle, c’est que pas mal d’associations avaient été invitées, la mauvaise c’est que clairement il y’en avait trop pour le nombre de visiteurs, ce qui faisait que mis à part le stand Japan Spirit Event (une association locale, organisatrice du Nihon Breizh Festival dont on parlait plus tôt) les stands et la scène étaient peu fréquentés. Ce qui est un peu triste parce que les stands d’acti fonctionnement selon un principe très simple qui est que le monde doit permettre de continuer à attirer du monde: personne n’aime aller sur un stand de quizz ou ils seraient les seuls joueurs. Du coup je vais pas mentir, du côté Thalie, la fréquentation a été très décevante ! Tant pis, ça arrive, et ça équilibre nos succès dans pas mal de conventions récentes :’D.
Du côté jeu vidéo, la sélection avait pariée sur la qualité plus que la quantité: deux stands de jeux musicaux sont venus, WukiWuki et ProjectDivaFr, qui ont ramenés pas mal de jeux de rythme japonais extrêmement variés: Beatmania, Taiko no Tatsujin, Project Diva (!) ou bien encore Pop N’Music, le tout avec un staff très à l’écoute et une très bonne idée du côté WukiWuki puisque les jeux étaient posés dans des alcoves qui permettaient de pas trop perdre de son. Une vraie bonne qualité, et le fait qu’il y’avait pas mal de moments dans la conv avec peu de visiteurs faisaient qu’on pouvaient aisément aller se poser pour se faire 3/4 musiques sur un jeu Benami ou taper du taiko.
D’un point de vue plus personnel, je tiens à remercier les personnes qui sont venues assister le samedi après-midi à ma conférence rétrospective sur le Weekly Shonen Jump en 2017, vous étiez une petite trentaine, très attentifs, ça a compensé le fait que j’ai choisi de faire une conférence sans eau donc devinez qui a eu la gorge sèche comme une figue.
Il y’a eu d’autres soucis assez gênants tout le long du week-end, déjà chroniqués ailleurs: les visiteurs avec préventes ont commencés à rentrer extrêmement tard, ce qui donnait une situation absurde ou on avait d’un côté une longue queue avec les gens à préventes et de l’autre côté les gens sans préventes qui rentraient sans faire la queue, achetaient leur ticket et hop, les voilà dans la convention, sans attente particulière. Bref, t’es là, t’avais ta prévente, t’as attendu dans le froid, super bonus. Enfin, on a eu pas mal de soucis de communication au niveau associatif, avec pas mal d’infos mal communiqués, là c’est purement de la tambouille interne, mais il y’a eu pas mal d’intervenants un poil mécontents. Et je ne parle pas d’histoires impliquant des invités restés coincés à leur hotel, attendant trop longtemps des voitures qui n’arrivent pas. Des aspects dont les visiteurs n’en ont sans doute pas vu la moindre conséquence, mais qui a rendu tendu pas mal de personnes qui contribuent à faire fonctionner l’évenement.
Le truc, c’est que pour avoir discuté – parfois longuement – avec certains des staffs, je peux voir qu’ils ne sont clairement pas mal intentionnés. Certains avaient vraiment à coeur de profiter du lancement de leur premier événement pour essayer de mettre en avant les cellules associatives du pays. Et je vais évidemment pas cracher dessus !
Mais de l’autre côté, tout dans cet événement semblait avoir confondu vitesse et précipitation: la convention semble être sortie de nulle part, était complétement inconnue de tout le monde il y’a encore six mois et très clairement, l’absence de soin dans les petits détails témoigne d’une forme de rush dans la montée de l’événement . Si on ajoute à ça une communication rachitique et des soucis imprévus, on a couru au désastre. Le samedi matin, tout le monde était un peu KO devant la quantité de fails divers et variés dont on entendait les échos ici et là. Une drôle d’ambiance régnait. Enfin, heureusement, le dimanche a lui été extrêmement paisible.
Dans tous les cas, clairement, les objectifs affichés en terme de fréquentation ne sont pas remplis. Comme je l’ai déjà dit et insinué plus tôt dans l’article, ça restait très clairsemé. On circulait facilement dans cette convention et en tant que visiteur c’est sans doute une chance: le plan semblait avoir été mal conçu et j’ai noté plein d’endroits serrés où bouchonner aurait été simple. Si il y’avait eu vraiment plus de monde, certaines zones auraient été purement et simplement invivables. Donc ça va, on circulait bien mais c’est bien parce que y’avait pas autant de monde que prévu: à tout malheur, quelque chose est bon…
C’était donc la première édition de Sugoi. Il y’avait des bonnes choses et, encore une fois, je reste ébahi par la qualité du public breton qui est extrêmement enthousiaste et poli. On voyait peu de visiteurs errer en faisant la gueule, les petits groupes de potes étaient joyeux sans être envahissants ou sans gêne, on pouvait croiser de ci de là des discussions animées ou des jolis petits moments (par exemple un stand ou un mec s’était installé avec une guitare et jouait différents trucs en acoustique devant un public captif.) Mais néanmoins je ne peux pas m’empêcher de me dire « oui… mais… » Très clairement, tout le monde était là pour essuyer les plâtres, et ça s’est parfois fait dans la douleur. Des erreurs ont été faites par inexpérience, manque de staff ou manque de préparation, et elles vont coûter déjà très cher. Est-ce que cette jeune organisation Ganma pourra absorber le fait d’avoir été clairement en déça de ses objectifs affichés ? Leur idée était que Sugoi soit leur premier salon avant de continuer à s’installer un peu partout en France. Une telle ambition exigeait un bon départ, qui n’a pas été au rendez-vous. Donc faudra suivre. Et qu’on soit clair: si beaucoup d’erreurs sont explicables de part le fait que c’est leur toute première fois (toute toute première fois), si jamais ça pèche à nouveau une seconde fois, c’est game over. A eux donc, de montrer qu’ils ont bien appris. On va pas mal les attendre au tournant.
Et cet échec il me rend aussi un peu triste parce que pour être honnête, l’arrivée d’un nouvel intervenant important dans le monde des salons français, c’est quelque chose que j’attendais. A l’heure ou les salons spécialisés Japon disparaissent de plus pour laisser la place à des gloubi boulga de culture geek, où les salons associatifs peinent à survivre et à se développer, et où les salons actuels sont souvent tenus par des organismes dont je n’apprécie guère l’esprit, j’espérais très honnêtement que Ganma, qui semblait avoir une place pour l’associatif dans son projet, puisse réussir.
Bon, je déchante un peu, du coup.
Mais dans tous les cas c’était mieux que Paris Manga….
7 commentaires
Yattoz
Ha, la fameuse ligne 57 et ses arrêts toutes les 20mn en semaine et le samedi, et toutes les heures le dimanche ! Cette même ligne qui dessert l’aéroport de Rennes. Et un campus étudiant avec des écoles d’ingénieur et de recherche de pointe. Ligne que j’ai prise tous les jours pendant 3 ans. Plusieurs fois par jour.
Mais bon sang renforcez-la, doublez-la cette ligne >_<
Le truc, c'est qu'en dehors des problèmes évidents, comme les fails d'organisation (planning et installations à l'arrache), d'apport de matériel, et autres, je ne sais pas si les organisateurs ont pensé à tous ces détails (enfin "gros détails") évoqués ici, mais qui rendent en réalité la conférence agréable et font passer un bon moment. Les soucis d'hygiène (poubelles, toilettes), les soucis de positionnement des stands (sono qui s'entrechoquent, passages réduits) et autres soucis tiers. Tel que c'est décrit, j'ai pas l'impression qu'ils se sont mis dans la peau d'un visiteur.
Faut les aider ces gars, leur envoyer cet article sur leur Facebook ou un truc comme ça.
Green Fantasy
Bonjour, je suis Green Fantasy, trésorier de l’association WUKIWUKI.
Article très complet, je félicite le travail fournit !
Effectivement la convention n’était pas à la hauteur de ce qu’elle a annoncé, de notre coté la communication aussi bien par mail que par dialogue ne fut pas le top du top.
Je tiens à préciser l’article sur un point, la mise en place en alcôve n’est pas de nous mais imposée par la convention ! Cela nous à (à moitié) plus dans le sens où certes, les jeux étaient isolés les uns des autres mais l’un d’entre eux n’a pas eu cette chance, je parle de DDR. Notre vidéoprojecteur nécessitant une surface qui est juste 3 fois plus grande qu’un espace prévu (Un espace que l’on a transformé en zone de dépôt de vêtement à même le sol). Ce jeu s’est donc retrouvé au fin fond de la convention alors que comment dire… C’est l’un de nos plus gros jeu. A savoir que fait important, l’organisateur avait pour tache de nous fournir un vidéo projecteur avec un écran de projection.
Après, on s’est bien marré le dimanche et Sugoi! à le mérite d’être devenu une private joke au sein de notre asso’ ahah !
Enfin, on a ressenti tout de même un vide niveau visiteur, mais étant de grands doseurs dans l’âme, ça ne ne nous à pas plus affecté que ça !
Simon
L’impression du visiteur que j’étais reste assez proche de la votre. Equipement inadapté, sonorisation hors-scène principale catastrophique. J’accompagnais ma fille qui a bien aimé. Perso j’ai trouvé l’ambiance très bon-enfant et bienveillante. C’est l’essentiel.
-Simon-
Simon
quelques images : https://www.youtube.com/watch?v=SNzy2qo8UT8
Sugoi! - Organisateur
Nous avons bien lu l’article d’Amo qui souligne des défauts d’organisation totalement pertinents. Certains ont été anticipés en amont mais nous avons manqué de temps ou de moyens pour les corriger. D’autres relèvent clairement de mauvaises décisions de notre part. Sur plusieurs points nous avons également manqué de chance.
Notre équipe est toujours à l’écoute de feedbacks constructifs et nous allons revoir nos ambitions pour proposer quelque chose de plus adapté pour la deuxième édition.
Sachez en tout cas que nous sommes totalement à l’écoute des retours à propos de la convention sur les médias sociaux/blogs/Twitter, même et surtout les plus négatifs.
Nemo
Dans ce cas là, je vais me permettre d’ajouter quelques points complémentaires :
– Arrêtez les stands de contrefaçon. Vraiment.
– On parlait des toilettes, je tiens à signaler qu’ils n’étaient même pas indiqués sur le plan. J’ai du demander à l’accueil… puis y revenir pour dire qu’ils étaient inondés. A partir de là, il a fallu un petit temps pour mettre des affiches mais aucune annonce orale de faite et des papiers d’indication bien planqués
– De la même façon les plannings étaient eux aussi presque planqués.
– On en a « souffert » pour la conférence Ghibli mais la scène conférences a fini avec une demi heure de retard. (Il manquait des créneaux de pause entre les conférences). J’en profite quand même pour remercier le public qui était attentif et Sugoi pour avoir permis de faire cette conférence.
Fin bref de manière général, il y a quand même pas mal de chose à revoir pour améliorer la satisfaction visiteur mais vous en avez visiblement conscience. Bon courage / débrief à vous, vous allez en avoir besoin.
Plumy
« Leur idée était que Sugoi soit leur premier salon avant de continuer à s’installer un peu partout en France. » j’ai émis un son interloqué / amusé en lisant ça.
Au final c’est triste cette histoire. J’espère que les organisateurs vont revoir leur copie à fond pour la prochaine fois et engager des gens qui savent bosser en « mode projet » et sont capable de voir les choses au long terme ainsi que dans les détails (sérieux la base des « poubelles / chiottes » pour gérer les besoins primaires des visiteurs et la communication, c’est la base de la base quoi 😐 Peut importe l’événement que tu prévoit c’est partout pareil.
J’espère que la seconde édition sera mieux réussie (Point positif ça sera visiblement difficile de faire pire ? 8D;; )