Mangarama doux et sensible
Bon on va pas vous mentir, la période est un peu stressante quand on vit en Ile de France. Les événements de vendredi dernier ont un peu chamboulés tout le monde, et personne n’a l’air de s’en être vraiment remis, non sans raisons. Alors que dehors tout le monde est un peu mentalement dans les choux, sur Internet tout le monde est devenu proprement hystérique. Twitter est devenu une machine à ulcères mal-sourcés tandis que Facebook est devenu un réceptacle à haine mal placée. Les donneurs de leçons profitent de l’événement pour se lustrer, les militants de tous bords pour propager leurs agendas idéologiques et nos responsables politiques ne convainquent personne, ne se montrant pas à la hauteur, d’une inculture et d’une irresponsabilité affolante, préférant ragequitter l’Assemblée Nationale au moment le moins acceptable ou se forcer à sortir des phrases qu’ils veulent voir écrit dans les futurs livres d’histoires mais qui sont si mauvaises qu’elles auraient été refusées d’une dissertation de philosophie de Terminale S.
Le tout sous les yeux de citoyens qui, à cause d’une éducation nationale qui a toujours méprisé l’éducation civique, ignorent complètement comment fonctionne le processus démocratique et crient à 1984 dès qu’ils se fantasment une dictature. Quant au combat contre Daesh, combien s’improvisent experts en guerre et géopolitique avancée, essayant de pleinement nous expliquer en 140 caractères des choses d’une affolante complexité, dans une région avec un jeu d’alliance entre états et structures qui rend la Première Guerre Mondiale incroyablement simpliste ?
En bref, des bonnes nouvelles, il n’y en a plus et on devient tous progressivement un peu fous, pas aidés par des réseaux sociaux qui nous inonde d’hystérie, incapable de nous aider à prendre le recul et la réflexion nécessaire. On sature tous et on ne visualise plus très bien un avenir radieux.
MAIS.
HEUREUSEMENT.
Y’A LES MANGASSES.
YAY.
J’en lis toujours plein en ce moment, alors on va faire un petit tour de mes derniers coups de coeurs et autres lectures qui me paraissent intéressantes d’évoquer. J’ai une petite limite de temps devant moi pour écrire donc je vais simplement tâcher d’en citer le maximum. Beaucoup de romcom par contre donc si vous êtes allergique au genre… well, lisez quand même, y’a ptet des bonnes surprises.
A Town Where You Live / Kimi no Iru Machi
Manga de Seo Kouji, qui est un auteur que j’avoue ne pas connaître tant que ça. Je connaissais Suzuka de nom sans jamais l’avoir vraiment lu, étant donné que le tome 1 est sorti en France à une époque ou la romcom était absolument pas mon truc. C’est un autre très productif depuis une quinzaine d’année et Kimi no Iru Machi est un peu son magnum opus avec près de 27 volumes. Honnêtement j’aurais pu (et du) attendre de terminer de le lire – me reste, quoi, 20 chapitres – avant d’en parler ici mais comme je visualise à peu près où il veut nous emmener, bon. Au pire je ferais un article complet, comme Axel.
Bon alors l’histoire ça se passe dans un village de campagne un peu paumé pas loin d’Hiroshima et on a un lycéen nommé Haruto qui vit avec ses potes et se contente d’amour non déclaré jusqu’à ce que s’installe chez lui une tokyoite nommée Yuzuki qui va au départ l’emmerder grave jusqu’à ce que au bout de deux ou trois tomes, il se rend compte que, eh, elle l’aime et ptet que lui aussi.
A partir de là, on a 27 tomes remplis de très très nombreux retournements de situation. Sa vie et celle de Yuzuki vont pas mal changer, il va rencontrer d’autres filles, connaître la joie d’être en couple, celle de se manger un rateau, essayer de trouver un boulot, etc etc. Au final on va donc suivre cinq / six ans de la vie de ce garçon et des filles qui vont parsemer son quotidien. Sachant que, bon, Yuzuki va être la plus importante du lot.
C’est un manga qui, honnêtement, me fait kiffer autant que rager. En vrai c’est pas mon premier Kouji Seo: j’ai lu tous les chapitres de Fuuka sortis jusqu’à maintenant et déjà à l’époque certains rebondissements m’ont un peu rendus fous. Mais au moins Fuuka a pas LE souci de IruMachi. Non parce que, putain, qu’est-ce que Haruto il est CON. Il prend les pires décisions possibles, est motivé par rien, a zéro réflexion, serait incapable de voir un éléphant dans un couloir et, en plus, il est du genre pur-teubé. Ce mec il ferait du RPG ça serait un Lawful-Good mais, genre, Lawful-Dumb. Y’a tellement de rebondissements dans le manga qui tienne sur son incapacité à prendre des bonnes décisions ou à se laisser guider par son instinct au pur moment possible que des fois t’as juste envie de le tabasser. Ce qui tombe bien vu que y’a des fois OU IL S’EN MANGE UNE:
Après il évolue au fur et à mesure du récit et il est sensiblement moins crétin une fois passé le quinzième volume. Il reste quand même parfois borderline idiot (sa vision du sexe est très… japonaise…) mais ça va, les autres personnages contrebalancent en étant tous bien plus intéressants à suivre. Mention spéciale à Rin la machiavélique, qui vient foutre la merde et montrer littéralement ses boobs à chacun de ses apparitions. Ou à la voisine qui se fait toujours plein d’idées à la con.
En soit, Kimi no Iru Machi est pas extraordinaire. Son intrigue repose sur une accumulation de rebondissements un peu torchés ou reposant sur des coïncidences un peu lourdes (y’a une partie ou les personnages sont à Tokyo mais passent leur temps à se croiser toujours aux moments les plus gênants) mais pour peu qu’on accepte ça, on trouve aussi des jolies scènes pleines d’émotions, une histoire d’amour idyllique racontée de A à Z et une lecture bien rythmée. Puis ça peut être aussi assez drôle par moments. Donc ouais, j’ai bien ragé sur ce manga tout le long de la lecture mais je n’en garderais pas pour autant un mauvais souvenir.
Cross Manage
Mon obsession compulsive du moment c’est le Jump et, non, je suis désolé, je n’ai pas encore soigné ce souci. Cette semaine débute donc une nouvelle série dans le magazine, écrite et dessinée par KAITO, qui se nomme Buddy Strike. Le chapitre 1 est pas mal et je me suis bien moins emmerdé que ce que je craignais vu le thème (du baseball, c’est chiant le baseball.) Mais du coup je me suis demandé comment avait performé le manga précédent du même auteur, j’ai sorti mon tableur à stats, j’ai vu que la série précédente avait réussie à durer 5 tomes (ce qui est au dessus de la moyenne des lancements) malgré des ventes médiocres (4 tomes sur 5 même pas classés dans le fameux top 50 de l’Oricon) et un classement de popularité assez nul (en permanence dans le bottom 5.)
Du coup je devais le lire pour tâcher d’expliquer ce fait: pourquoi cette série s’est maintenue pendant presque cinquante numéros alors que tout était contre elle ?
Et bah surprise: C’EST VRAIMENT BIEN.
Ca raconte l’histoire d’un lycéen qui voulait devenir le meilleur footballeur du monde mais qui a pété son pied et peut donc plus faire trop de sport. Devenu un peu mélancolique, il doit impérativement trouver un club dans lequel s’inscrire et termine, bon gré mal gré, manager du club de lacrosse féminin, menée par une fille pleine de bonne volonté – mais pas forcément très bonne gestionnaire – nommée Sakurai. Il va donc devoir construire l’équipe, l’entraîner et participer à son essor.
C’est une série… dont j’ignore complètement comment elle a pu finir dans le Jump, tant tout est contre elle pour se développer dans ce magazine en particulier: un cast très majoritairement féminin et jamais traité avec un angle fanservice, un sport ultra inconnu, un héros qui n’est pas sportif mais manager et un manga sportif qui ne va, finalement, que peu se dédier au sport en lui-même, se concentrant surtout sur le développement et l’évolution de ses personnages. C’est un peu Straighten Up avant l’heure mais là ou le manga de danse de salon jouit d’une belle popularité au sein des classements du magazine, Cross Manage n’a pas eu cette chance… au Japon (alors que la version simulcastée par Viz marchait bien aux Etats-Unis.)
C’est aussi une série qui use et sur-use des visages bien débiles en Super Deformed, là aussi faisant du Nisekoi en même temps que Nisekoi. Je veux dire, c’est irrésistible:
Quant au fameux Lacrosse, si vous ne savez pas quel sport c’est, et bah le manga donne envie d’en regarder et presque d’en jouer. Les règles sont bien expliquées, avec parcimonie, et les quelques matchs développés le sont avec intensité.
Sinon, explication plus concrète à pourquoi la série a tenue cinq tomes, en fait y’a trois raisons: 1/ le manga était certes mal placé mais y’avait TOUJOURS plus mal placé que lui (des titres de rêve comme Retsu Date-senpai, Rookie Policewoman Kiruko-san ou Hungry Joker) 2/ Medaka Box a pris fin dans cette période là, permettant à la série de gagner un peu de sursis 3/ a été publié dans une période ou le Jump a en général pas beaucoup axé – y’a presque cinq mois début 2013 pendant lesquels le magazine n’interrompera aucune série, ce qui est un peu dingue.
Du coup c’est chouette parce qu’en cinq tomes, le manga développe très bien son histoire et la termine de manière satisfaisante. Pas comme Double Arts.
* pleure *
Inari, Konkon, Koi Iroha
L’animé était passé un peu inaperçu en France l’an dernier (c’est mon impression) mais comme visuellement l’univers m’intéressait pas mal, j’ai profité de la sortie du dixième tome pour tout me lire d’un coup et, là aussi, c’était vraiment bien.
Pitch de Pasquier: l’héroïne est secrètement amoureuse d’un de ses camarades, se rend compte que ce camarade a ptet un crush sur une autre fille, sauve un petit renard, est récompensé par la divinité un peu fujoshi du temple local qui veut rendre réalité n’importe lequel de ses voeux pour la remercier, elle dit qu’elle veut devenir l’autre fille, elle devient littéralement l’autre fille, ça fout la merde et du coup pour tenter d’arranger ça, la divinité lui file des pouvoirs de métamorphose.
En gros.
En vrai c’est surtout un manga qui va tâcher de jouer sur trois créneaux: la comédie romantique, le coming of age story et quelques intrigues fantastiques liés au monde des divinités, le tout dans un folklore kyotoite assez riche. Et ce qui est bien c’est que sur ces trois créneaux, le manga n’en loupe finalement que peu. Les différentes histoires romantiques sont très belles, très mignonnes et trouvent des jolies conclusions. Le développement des personnages est loin d’être baclé et le monde fantastique est original et bien conçu. Enfin, la comédie est extrêmement drôle avec une héroïne suractive qui te tire souvent des trognes assez débile.
La série aborde également, sans fanservice, des thèmes assez intéressants comme l’homosexualité. Même si la conclusion de cette intrigue est peut-être assez insatisfaisante, comme si l’auteur n’avait pas forcément souhaité trop se mouiller.
Malgré cela, la cinquantaine de chapitres se lit vit et non sans déplaisir. La fin est très émouvante et les derniers chapitres voient une grosse montée des enjeux qui rend le manga plutôt intense.
Moi je dis c’est une bonne pioche.
Shiori Experience
Une prof d’anglais un peu loser se retrouve possédée par l’esprit de Jimi Hendrix et doit à tout prix trouver le succès et la gloire avant le dernier jour de ses 27 ans, sinon elle va devenir membre du Club des 27. Elle va donc monter un groupe à l’arrache au sein de son lycée et tâcher de trouver la gloire avec celui-ci…
Voilà peut-être le meilleur pitch ever pour un manga. Y’a quoi de plus sexy que ça ?
Et la bonne nouvelle c’est que le manga gère du paté. En plus des énormes références aux figures emblématiques du rock qui poppent partout (l’infirmière du lycée est un genderswap type mama black de James Brown), le manga est bien dessiné, les scènes de concert sont dingues, les personnages funs. Y’a toute une guerre entre cette prof d’anglais et la fanfare du lycée, dirigée par une prof qui est quasi littéralement Dolores Ombrage en jeune et décolleté, qui est juste ultra amusante à suivre.
C’est drôle, c’est fun, c’est pas dénué de bonnes idées, les références sont bonnes, l’univers fendard, les enjeux palpables. Bon ils surabusent ptet un peu de la blague « lol brancher le jack c’est comme du sexe » (ça a du sens dans le contexte) mais à part ça c’est ah-ok.
Puis ouais y’a quelques pages qui déchirent pas mal. Simples, mais efficaces, en somme.
Soredemo Boku wa Kimi ga Suki
Encore de la romcom parce que c’est ce que je lis en ce moment. J’suis désolé ptn.
Pas grand chose à dire sur celui-ci, y’a qu’une dizaine de chapitres qui a été traduit mais je voulais le mentionner parce que je le trouve tout à fait charmant, d’une, et de deux parce que j’aime beaucoup le concept même si il est très cruel: on suit les aventures d’un jeune homme… et de tous les rateaux et déceptions amoureuses qu’il s’est mangé dans sa jeune et courte vie. Donc le postulat est direct méchant puisqu’on va le voir construire avec des personnages variés des relations amoureuses dont on sait très bien que ça va se casser la gueule à un moment bien précis.
Chaud.
Le premier chapitre met du coup directement dans le bain avec cinquante pages d’une histoire d’amour en trois phases: la rencontre, l’apogée, les LARMES ET LE SANG. Après c’est un découpage en arc, un peu à la Que sa volonté soit faite, mais ou Keima détruirait des coeurs et finirait triste à la fin de chaque arc. Le héros de Soredemo me rappelle d’ailleurs beaucoup le héros de Shigatsu wa Kimi no Uso. C’est un peu bizarre ces références. Mais bref: je suis curieux de voir jusqu’où ça peut aller comme ça. C’est terrible parce que autant le troisième arc avec la prof m’a pas des masses emballé, autant le personnage dans l’arc actuel est terriblement cool et j’ai déjà pas envie que le héros fasse encore tout péter.
Et il va le faire.
Ce débile.
(Mais toujours moins que le héros de Kimi no Iru Machi, c’est déjà ça.)
Love Instruction / Minamoto-kun Monogatari
Le dernier Mangacast est vraiment super bien parce qu’il est genre le Jojo All-Stars Battle de l’édition de manga en France puisqu’on y retrouve des responsables éditoriaux comme Grégoire Hellot (Kurokawa), Pierre Lafine (Tonkam), Iker Bilbao (Soleil) et Wladimir Labaere (Casterman) qui discutent manga dans la même pièce. En soit manque juste Ahmed Agne, Pierre Valls et Dominique Veret, mais on a déjà un gros cast. Mais bref si j’en parle c’est parce que dans ces deux heures gorgées d’excellentes anecdotes, Iker essaie de défendre Love Instruction avec un mythique « c’est bon c’est que sa tante qui veut se le taper, c’est la fille la plus sexy de son université, il a du bol. » Et ça m’a tellement fait rire comme remarque.
Non en vrai le scénario de Love Instruction s’inspire du Genji Monogatari, un des premiers romans « psychologiques » de l’histoire de l’humanité, écrit au Japon au cours du Xe siècle, ce qui ne nous rajeunit absolument pas. Mais je vous avoue: je connais que dalle au Genji Monogatari. Mais ça joue un rôle parce que donc on a ce héros qui est un type totalement traumatisé par les femmes, à cause de beaucoup de harcélement au collège dûs à ses traits très féminins. Quand il arrive à l’université, il est forcé d’aller vivre avec sa tante qui est une experte reconnue nationalement dans son analyse du Genji Monogatari. Et comme elle veut aller plus loin, elle est en mode yolo et propose au héros de se taper 14 nanas, qui correspondent aux archétypes des 14 nanas que s’est tapé Genji dans le conte du même nom. A partir de là, c’est A NOUVEAU comme dans Que sa volonté soit faite, sauf que là l’objectif c’est la bèze lol.
C’est terrible parce que j’ai lu toute la série d’un coup sur l’Internet, j’étais en mode « tin c’est UN PEU dommage que ça soit pas édité en France » et en fait, lol, si, c’est chez Soleil sous le nom de Love Instruction. Les couvertures font très Nozokiana dans l’esprit d’ailleurs, mais c’est normal vu que c’est la disciple la plus fidèle de Fabien Vautrin de Kurokawa qui a du s’occuper de la réalisation de celles-ci. En tout cas, on a des plus belles couvs en France, et ça c’est cool. Instant buy comme on dit.
Mais sinon pour un manga érotique à scénario, ça se démerde comment ?
Bah pas trop mal.
C’est pas non plus ouf. Le vrai souci du manga c’est que ses chapitres sont publiés dans le Young Jump a rythme de neuf pages par semaine. Du coup c’est un rythme très haché, ou rien n’est vraiment developpé. Les scènes érotiques sont du coup courtes, et manquent parfois de développement. Les plus mémorables étant finalement celles qui se prolongent sur plusieurs chapitres.
Au délà de son érotisme réussi, qui joue pas mal sur les attentes et la patience (le héros va attendre un bon moment avant d’aller à l’essentiel), se dévoilant au fur et à mesure au lieu de jouer le grand jeu dès le début, le manga se distingue vaguement par son développement des relations entre les personnages qui fonctionne de temps à autres. La lecture est donc agréable, mais à nouveau, on se demande comment ça compte fonctionner sur le long terme, et si l’auteur va réussir à éviter les répétitions. L’aspect un peu méta qui consiste à jouer avec les différents archétypes (comme la déconstruction de la fille gentille, mignonne, timide et généreuse avec Haneda) est suffisant pour l’instant à intriguer mais est-ce que ça peut continuer longtemps comme ça ? A voir.
(Mais j’avoue que je kiffais bien Haneda et que je suis moins motivé maintenant que son tour est passé.)
Uwagaki
ENFIN terminons par ça.
Et par de la romcom, donc.
J’avais prévenu, eh.
Du coup je vous parlais de Ryo Yasohachi y’a quatre semaines et à l’époque j’évoquais rapidement Uwagaki sans forcément trop développer parce que je l’avais pas encore lu. Et du coup entre temps je l’ai lu et c’est intéressant.
A nouveau le pitch vend du rêve: un lycéen est amoureux d’une camarade de classe nommée Chiaki et un jour ceux-ci sont seuls à faire le ménage dans une salle. Un prof débarque, joue entre les entremetteurs et il apprend à ce moment là qu’elle a déjà un copain donc que c’est mort pour lui. Mais pas de panique ! Le prof décide, casuellement, avec ses pouvoirs magiques mystérieux, de cloner Chiaki et de manipuler le clone, qu’on nommera Copiko, afin qu’il n’ait plus la mémoire du copain en question. Au héros d’essayer de sauter sur l’opportunité, sachant qu’à la fin d’une longue période de temps, les deux Chiaki seront à nouveau fusionnées en une et ne restera les mémoires que de celle la plus amoureuse…
C’est donc un peu bizarre comme scénario mais c’est traité avec un peu plus de legerté que vous pouvez le penser. On parle d’un manga dont le premier tome se termine avec un tournoi de fuckin’ kabbadi et où finalement l’aspect romantique va être traité pas avec mépris mais, disons, pas aussi sérieusement qu’on pourrait le croire.
Le vrai attrait du manga c’est Chiaki et Koaki, qui sont deux personnages féminins extrêmement forts, indépendants, qui se laissent pas marcher sur les pieds et sont pas de simples objets au service du scénario. Elles sont cools, assez charismatiques et plutôt intelligentes, ce qui permet des dialogues assez funs. Quant au prof Yamada, assez cinglé et excentrique sans que pour autant on sache l’origine de ses pouvoirs, il est aussi une bonne source de rire.
Mais y’a aussi un assez gros défaut: le manga se termine en eau de boudin. Sans doute interrompu trop tôt par ses éditeurs, la fin va beaucoup trop vite et finit par ruiner le rythme assez posé qu’il avait jusque là, dans une conclusion beaucoup trop délirante et un peu trop simpliste pour être satisfaisante. C’est de loin mon seul reproche mais il est assez important puisque le tome 4 compose, tout de même, le quart du récit.
C’est con parce que jusque là on avait un truc bien sympa avec une idée super originale loin d’être mal exploitée. Mais si vous deviez prendre un titre du catalogue Doki Doki, celui-ci me paraît l’un des meilleurs.
J’allais finir par vous parler du fait que j’ai relu Onani Master Kurosawa y’a genre quatre semaines et que ça m’a remis plein d’émotions mais, eh, l’article est déjà assez long comme ça. En attendant, courage à tous dans ces moments assez compliqués à vivre et portez vous bien !
6 commentaires
Axel Terizaki
Au final j’ai pas tant ragé que ça sur Kimi no iru machi parce que hé, je suis super bon public quand il s’agit de comédies romantiques, et je suppose que je suis tellement habitué aux héros cons comme des manches que ça m’a pas choqué plus que ça.
Ceci étant dit c’est vraiment un manga qui m’a fait du bien. Tout simplement où en le lisant je me sentais « bien. » et y’a des moments qui m’ont fait faire dawwww :3
Après je peux comprendre qu’on puisse rager sur les retournements ou les décisions vraiment crétines de Haruto.
J’ai dévoré le manga mais plus parce que je voulais en voir plus du couple que du reste.
(et je suis surpris que tu n’aies même pas mentionné les fantasy chapters :D)
Amo
Classement fantasy chapter parce que c’est sérieux:
Nanami > Rin > Shiho > Asuka > Yuzuki > Akari
(Il se passe rien avec Akari c’est dingue, c’était le plus gros potentiel.)
Pegase
Bon post, tu m’as bien vendu Shiori Experience, Cross Manage, Minamoto-kun et Uwagaki.
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