Persona 3 FES: The Answer
Y’a rien à dire, la jacquette déchire à donf. Je veux ça en poster. Obligé.
Voici donc le premier article de ce Mois dédié à la saga Persona, et plus globalement encore sur la série Shin Megami Tensei d’Atlus. En attendant la réedition et la modification de l’article dédié à Persona 3 (que je vous conseille néanmoins de consulter si jamais vous n’avez pas essayé Persona 3 auparavant, car cet article pourra vous paraître parfois un peu obscur) qui prendra en compte les rajouts liés à FES, corrigera des trucs, et tout et tout (bref une réedition quoi), je vais traiter dans cet article le cas de la « suite » de l’aventure de Persona 3. Le tout sans spoiler. Juste vous dire à quoi vous y attendre.
Déjà attendez-vous à un nouveau personnage ! Dans Persona 3 on découvrait un casting assez large de personnages jouables entre le héros muet, aux pouvoirs spéciaux et au nom customisable, Yukari la tsundere classique, Mitsuru la reine froide, Junpei le sidekick rigolo, Fuuka la cuisinière empoisonneuse un peu geek, Akihiko le badass, Shinjiro le encore plus badass, Koromaru le joker et Ken le boulet de service. Plus évidemment Aegis la robot. Aegis qui est donc totalement au centre de cet épisode The Answer puisque le héros a… un petit souci et ne peut assurer son rôle de héros. Qui est donc emprunté par Aegis. Et ça c’est cool. Parce que j’aime bien Aegis. Et donc pour confronter son statut de héros, il y’a un nouveau personnage qui arrive dans votre équipe et, première joie, elle est féminine. Seconde joie ? C’est elle aussi un robot. Métis donc.
Et voilà. Le scénario en lui-même est assez sympa puisque nos héros sont bloqués dans l’espace et le temps. L’espace = ils sont bloqués dans leur dortoir. Le temps = ils sont bloqués le 31 Mars. Et ils doivent trouver un moyen de sortir, cela commençant par explorer la mystérieuse cave qui vient justement d’apparaître.
Et vous allez en bouffer de l’exploration dans ce The Answer. Autant j’arrivais pas à concevoir The Journey comme un dungeon-rpg, autant The Answer reçoit pleinement ce qualificatif sans rougir. Car pour être simple et schématique The Answer c’est ça:
Voilà. En gros. Il faut subir 7 donjons. Chacun ayant en son sein une trentaine de sous-sols. Tout les dix y’a un boss relou. Et quand on finit un donjon on a 4/5mn de scénario. Le tout dure a peu près une bonne quarantaine d’heures, heures de level-up perdues après un game over non inclus. Il faut être VRAIMENT motivé pour se faire The Answer, je le dis net. Si le Tartarus de The Journey vous donnait envie de vomir, vous saoulait ou quoi que ce soit, vous allez pas bander des masses sur The Answer puisqu’on dit globalement au revoir aux S Link, au compendium, au principe de fatigue, à la gestion de l’emploi du temps des pleines lunes et tout ça. C’est grosso modo du baston / baston / baston / baston / acheter des trucs / upgrader / boss relou / baston. Mais quand le scénario se relance enfin après sa pause d’une trentaine d’heures, ouf, ça fait plaisir de le revoir.
Bon j’exagère un chouia puisque dans The Answer, on est souvent confronté aux mémoires des personnages, ce qui permet quelques scènes du passé des personnages. De tous. Sauf Fuuka mais la raison de son absence est globalement simple une fois qu’on a remarqué le point commun entre chaque flashback. Donc si vous voulez voir les excellents personnages de Persona 3 être un peu développés, ça peut valoir le coup et être considéré comme une récompense globale.
De même la gestion des Persona a été rendue plus difficile par l’absence d’un compendium (POURQUOI ETRE AUSSI CORROMPU ? POURQUOI !!?) ce qui fait que personnellement j’ai vite laché la gestion pour faire confiance aux gros bras que j’avais déjà sur moi et que j’ai jamais quitté (Black Frost, King Frost, Pavati, Odin, Surt, je vous dédie cette phrase), passant tout cela a l’arrière plan total de mon objectif premier qui était déjà d’avancer. Ce qui ne fut pas toujours facile. Déjà parce que les ennemis dans les donjons sont des enflures (soyez déconcentré un peu pendant un combat, c’est presque systématique game over. Testé et approuvé) mais aussi et surtout parce que les boss sont plus que des enflures: ce sont des enculés doublés de gros connards de Spy de merde. Car là arrive LE point noir de The Answer, définitif et complet: le recours à la chance.
Car les boss de The Answer sont globalement simples à décrire: soit ils sont trois (2 monstres + 1 encore plus gros), soit le boss est tout seul. Dans le premier cas ils auront des faiblesses (je vous rappelle que dans cet article, le système de combat de Persona 3 est décrit, je vais pas le réexpliquer. Même si je pourrais ;(. ) qui seront bien souvent le seul moyen de leur faire de vrais dégats parce qu’ils auront une défense de ouf, une résistance à tout le reste ou une capacité d’esquive assez folle. Du coup on est bien obligé d’utiliser nos magies pour leur en foutre plein les dents de manière optimale.
Et ce n’est hélàs pas aussi simple car Atlus a pourvu CHAQUE boss d’une capacité qui leur permet d’esquiver 25 ou 50% des coups liés à leurs faiblesses. Les fameuses capacités « Evade ». Celles qui marchent jamais quand vous les avez mais qui pour les boss marche à coup sur (un peu comme la confusion dans les Pokémon, vous vous souvenez de ce Nosferapti confus qui jamais ne s’inflige de dégats mais dont le Onde Folie rend votre pokémon suicidaire 4 tours sur 5 ?) et qui fait violemment mal. Il faut donc un BOL D’ENFER pour infliger des dégats. J’ai particulièrement bloqué sur un des boss pour cette raison, le ponpon fut quand sur 8 Ragnarok d’affilées (le plus puissant des coups de feu, qui te pompe 30SP au tour), il en a esquivé rien de moins que 7… Inutile de dire que moi je file qu’un seul mot à ce genre de truc: difficulté artificielle de merde.
Rajoutons à cela une IA parfois étrangement crétine (alors que j’en ai jamais eu à me plaindre jusqu’a présent) avec par exemple une Yukari placée en mode « Full Support » mais qui préfère quand même tenter de lancer des Wind Break au lieu de soigner une Métis avec 50HP… ou alors qui préfère utiliser Médecine que Diarahan. Là aussi ça fait parfois méga chier. Les combats contre les boss deviennent donc, presque systématiquement, stressants alors qu’ils ne devraient pas l’être, qu’on devrait avoir la situation bien en main grâce à notre intellect, tout ça. Mais non. Il ne faut pas oublier que le jeu vidéo c’est un truc de masochistes, et ce jeu nous le rappelle avec virilité.
Voilà jusqu’a a présent c’était un peu critique envers The Answer mais ne vous inquiétez pas non plus: ce n’est pas de la merde pour autant. Car finalement si on est, comme je le suis j’avoue, assez fan du système de combat, et qu’on arrive à outrepasser le coté ingurgitation de combats / exploration de couloirs identiques , on est récompensé par un scénario pas à jeter, qui constitue un épilogue parfait à l’aventure originale, répondant à pas mal de questions, éclaircissant le destin final du héros (que devient-il ?, que fait-il ?, est-il dans un endroit chaud et humide ?), développant considérablement les personnages et surtout cloturant parfaitement l’aventure de nos braves jeunes adolescents qui doivent bien, à un moment où à un autre, revenir à une vie normale et routinière… ce qu’ils ne sont pas tous franchement prêts. Et moi non plus je l’avoue, j’étais pas prêt à les revoir revenir à une vie classique…
Et plus terre à terre, revoir, recontrôler ces personnages tout à fait attachant fait plaisir, même si ce n’est que pour une quarantaine d’heures supplémentaires. Bref, j’avoue vraiment avoir été mis dans le doute vis à vis de The Answer, j’ai même laché presque trois mois ma partie parce que ça me saoulait (et aussi parce qu’entre deux j’ai chopé pas mal de jeux 360, dont Rock Band, et que chasser les succès comme un fou, comme un soldat, m’avait paru plus fun que tenter de battre un boss qui me pétait les couilles) et j’ai bien failli ne pas reprendre, partant sur un mauvais à priori de The Answer. Mais je le confirme: la fin, très belle, tout à fait dans l’esprit, toute la partie Battle Royale est également assez bien fichue (et pas aussi caricaturale que j’ai entendu des gens la décrire), et m’a fait complétement oublier que pour la voir, j’ai du en chier.
Enfin mention spéciale pour l’OST (OST à la base exceptionnelle sur laquelle je reviendrais mercredi ou jeudi) qui est évidemment la même que Persona 3 mais qui rajoute quelques thèmes supplémentaires. Thèmes qui déchirent, bien évidemment (le thème n°2 de l’Abyss of Time, non mais je pouvais pas explorer sans elle.)
Bref The Answer vaut le détour, mais je maintiens quand même cet avertissement solennel: que ceux qui s’y frottent soient motivés. Mais quand je dis motivés, je veux dire vraiment. Si déjà vous avez rechigné à finir The Journey, passez votre chemin. Définitivement.
Est-ce que tu me reçois ? SNAKE ? SNAAAAKE !!
les screenshots de cet article appartiennent à jeuxvideo.com.
7 commentaires
Sayu
Metis bute, srlys, pourquoi on peux pas date avec elle a la place de Elizabeth ? Surtout que on la bute en boss optionnel après remarque je dit ça, mais 3H de com…
Gaum
Ahah, moi j’ai un poster P3 FES au dessus de mon lit, mais c’est pas celui de la jaquette. Sinon, j’ai pas passé le premier boss dans The Answer, la difficulté est redevenue du Megaten, et c’est phail.
Tr0$t?
Je suis atuellement en plein dans « the journey » en mode easy…je crois que je passerai mon chemin concernant « the answer »…car jouer en mode en équivalent du mode hard …
Sinon tes articles sont toujours aussi cools ;D
Tr0$t?
Ping :
Ping :
Ping :