L’inspection du bon goût: Strike Witches
Trente ans. Trente ans depuis hier que je pratique ce métier et comme pour me montrer que le monde entier n’a rien à faire, il faisait un temps affreux, celui où on ne sort qu’après une mure hésitation et qui faisait du moral le plus énergétique et optimiste une sorte de blob mou et pathétique. Le vent semblait emporter les gens qui avaient eu le courage de s’aventurer dans les avenues de la ville, apportant avec lui, comme une sorte d’infime cadeau de mauvaise volonté, un déluge digne des plus beaux textes religieux à bases de gens qui se noient dans de l’eau de pluie. Pour couronner le tout, les intérieurs n’en étaient pas pour autant sereins et protecteurs, car ils étaient tous marqués par une ambiance lourde, une ambiance de psychose. Toutes les ondes vous incitaient à la panique, que ce soit télévision, radio où wifi, toutes étaient autour d’un seul thème: étions-nous proches de la fin du monde ? La ville allait-elle disparaître sous l’eau ? On faisait le compte de la petite poignée de disparus qui, même si ils n’étaient que trois, étaient suffisants pour alerter tout le monde de cette menace climatique. Alors soudainement on prenait au sérieux ce vent et cette pluie, parce que trois personnes avaient disparues, emportées par le vent alors qu’elles marchaient sur un viaduc. Tant pis si la grande majorité des personnes n’étaient pas sur un viaduc et donc en relative sécurité: il fallait rappeler qu’on était en sécurité nulle part.
Ce soir, ma nuit, je la passerais encore au poste. Non pas par choix de sécurité, comme certains de mes collègues convaincus que soudainement il allait être impossible de faire vingt kilomètres en voiture, ni par choix de confort. Non, c’était parce que j’allais avoir du travail encore cette nuit. Des rapports à écrire, certains à lire, des informations à obtenir, des témoins à contacter et surtout des suspects à interroger. Car tel était le travail d’un inspecteur du bon goût incorruptible et fidèle à l’esprit de son travail. Et je savais que ce soir allait être particulier, car j’approchais de la fin d’un gros dossier. Un gros coup même. Ce genre de dossier policier, celui que tout inspecteur craint, celui qui vous pourrit de l’intérieur, celui que vous n’arrivez pas à faire avancer même si vous y mettez le cœur et le courage, celui où tous les obstacles possibles semblent s’être donnés rendez-vous si c’était une soirée speed-dating, celui qui hante vos nuits et qui vous empêche de dormir, celui qui vous rend fou.
Ah, on savait qu’Amo était une insulte quotidienne au bon goût, mais nous n’avions jusqu’à présent pas de preuves sérieuses, crédibles. Cela faisait deux ans qu’il nous glissait entre les mains, arrivant continuellement à réussir à échapper aux juristes du bon goût. On avait essayé de l’avoir sur son amour immodéré pour K-On! mais la sortie de K-On!! nous avait empêché alors de l’avoir, les grandes pontes du service ayant décidés que la saga n’était plus du mauvais goût. Pourtant nous savions. Nous savions ses goûts ignobles en matière de hentai, où son amour du futanari et du maillot de bain scolaire ne pouvaient être décents – mais voilà que la cour du bon goût nous pond un amendement qui stipule que les plaisirs masturbatoires relèvent du privé tant qu’ils ne font pas l’objet d’un article de blog complet. Et, comme pour nous rire à la tête, le seul article hentai qu’il fera de toute cette période sera sur du vanilla romantique. Il voulait jouer avec nous, nous en étions convaincus. Et le voilà qui passe une année de blog à ne parler que de grandes œuvres, où que des choses inattaquables, le tout à chaque fois sur un ton pseudo-sérieux, celui du blogueur qui veut se la jouer grand critique. Vas-y qu’il te fait des articles sur du Ghibli, sur Ocarina of Time, sur Haibane Renmei, sur des choses qui sont sorties à une époque où ils n’étaient pas nés. Son blog s’est soudainement mis à sentir fort. Sentir fort le mec qui essayait de s’inventer un bon goût. Comme une ultime provocation vers notre système, notre raison d’être.
Je n’ai pas lâché la pression. Je n’ai pas lâché le dossier. Et comme une providence, il y’a eu cet article sur Koe de Oshigoto tout d’abord. Mais là où on l’a vraiment eu, c’est quand on a eu la preuve qu’il avait vu la première saison de Strike Witches.
En entier.
Maintenant il était là, devant moi, le visage déconfis caché derrière son chapeau décoloré. Un professionnel comme moi ne devrait pas le dire mais je me sentais triomphant, victorieux. Mais je savais aussi que c’était un sentiment à double tranchant. Il ne fallait pas que j’en oublie mon travail et il ne fallait pas que j’en sous-estime mon adversaire. Il avait réussi à se camoufler auprès de la loi du bon goût pendant deux ans, ce n’était pas quelqu’un que j’allais devoir prendre à la légère. Il fallait que je prenne l’offensive. Je lui jeta alors un épais dossier. Celui-ci atterrit dans un bruit abominable sur la table, pour témoigner avant tout de son poids.
« Alors comme ça, on prend des captures d’écrans des nichons des héroïnes de Strike Witches ? »
C’était ce que le dossier contenait. Des captures d’écrans de la série. On avait retrouvé sur son disque dur une quantité ahurissante de captures d’écrans pour quasiment toutes les séries qu’il avait regardé, comme si il spammait le raccourci de screenshot dans son player, comme si il se prenait pour Sir Jaerdoster. Pour Strike Witches, ça n’avait pas loupé, il y’en avait une bonne centaine, et certaines montraient les seins des héroïnes de cette oeuvre. Des héroïnes qui ne doivent même pas être mineures. Et puis pourquoi dire ça avec un ton incertain: qui ne sont même pas mineures.
« Vous savez, inspecteur, j’avais les versions decensored sous la main… Alors… »
Strike Witches raconte l’histoire d’une Europe attaquée en 1940 par des forces obscures et inhumaines nommées les Neuroi. Pour leur faire face, tous les pays du monde allient leurs efforts et se reposent sur une dizaine de femmes aux pouvoirs magiques et surhumains, les Witches. Qui ne portent pas de pantalons.
« Allez, explique moi. Pourquoi un homme comme toi s’amuserait à regarder Strike Witches ? Qu’il regarde les deux premiers épisodes pour s’en moquer, c’est normal, c’est ce que le bon goût quémanderait de faire et ça n’a aucune conséquence. Mais regarder ça en entier ? Comment tomber si bas ?
– Je ne sais pas…
– Tu ne sais pas ? Tu veux me faire avaler ça ? Tu veux que j’arrive à croire qu’un beau jour, tu t’es retrouvé avec ça sur ton disque dur un peu au pif, et que Media Player s’est lancé tout seul pendant que ta chaise t’a ligotée de force et que tes paupières se sont écartées dans un immense complot pour te faire voir ça ? Voyons, je suis là depuis trente ans. J’en ai vu d’autres. Par exemple le petit idiot qui s’est dit que ça serait une bonne idée de nier en bloc le fait qu’il ait lu Evangelion Iron Maiden ! Il a pris dix ans ! Celui qui était convaincu que I My Me Strawberry Eggs était une petite révolution du monde de l’animation japonaise et un quatrième impact ? Le jury lui en a foutu treize ! Et je ne te parle pas de ceux qui font des AMV Panty & Stocking avec du Nickelback et qui disent devant le juge que c’était pas du tout eux mais leur petite soeur ! Alors, sois franc avec nous. Avec moi. Avec tes lecteurs.
– C’est la faute… à l’été.
– A l’été ?
– Je veux dire, il fait chaud, les hormones tout ça.
– Attends un peu que je t’arrête, tu ne vas pas m’avouer, là, tout de suite, que tu as regardé Strike Witches parce que tu te sens attiré sexuellement par les adolescentes en culottes ? Je veux dire, si tu veux me faire des aveux maintenant, ça me va !
– Non, c’est pas ça ! Je regardais les images du tag school swimsuit sur oreno.imouto parce que j’aime beaucoup ça les maillots scolaires, surtout sur les filles avec des seins, comprenez, et y’avait beaucoup d’images de l’héroïne de Strike Witches. Et, oui, je vais l’avouer, je la trouvais assez mignonne. D’autant que, comme je le disais dans mon article sur Koe de Oshigoto, il y’a une sortie de petit lien physique et moral entre les deux héroïnes en question – surtout parce que l’auteur de Koe est fan de Strike – et comme j’aimais beaucoup Kanna, je me disais, pourquoi j’aimerais pas Miyafuji ?
– Donc tu me dis que tu commences donc à mater une série parce que tu trouves l’héroïne « mignonne » et semblable à l’héroïne d’un anime érotique ?
– Non, pas seulement. J’aimais beaucoup le chara-design de Mio aussi, et on m’avait dit à coté que c’était un bon divertissement. Et puis j’étais en relatif manque de séries avec un peu d’action, des explosions…
– Ne commence pas avec l’argument de l’envie d’action ! Tu sais pertinemment qu’il y’a des séries que tu n’as jamais vu qui sont plus palpitantes et plus riches, tout en restant fun et palpitant.
– Oui mais je cherchais aussi un peu cette légèreté, ce côté un peu « postulat débile » qu’il y’avait dans ce scénario avec ses personnages sans pantalons et cette uchronie sur la seconde guerre mondiale qui sert globalement juste à caser des uniformes et des bruits d’avions d’époque sans que ça ne soit particulièrement plus important.
« – N’empêche, jeune homme… Un anime Gonzo, quand même.
– Eh, oh. Ils ont fait des bons trucs.
– Comme?
– Euh… Le clip de Linkin Park, là ?
– …
– Non, bon, ok, j’ai perdu. Oui bon ok je savais que c’était Gonzo donc que ça allait être honteux. Oui. Bon. Ok. Je le savais.
– Sérieusement. Tu savais qu’il y’avait trente fois mieux et pourtant tu choisis ça ?
– Bah oui.
– Pourquoi ?
– Ce n’est pas le sujet qu’on vient d’aborder ? Je vous l’ai dit: l’héroïne, Mio, les maillots de bains scolaires, des explosions et des combats aériens.
– Je voulais être sur que tu disais pas des mensonges. En fait c’est vraiment les vraies raisons, wow.
– Donc oui, je l’ai vu en savant.
– Et tu as aimé ce que tu as vu ?
– Hein ? Vous voulez mon avis sur la série ?
– Pourquoi pas ?
– Bon, d’accord. Je commence par quoi… Bon, bref, par exemple… J’ai mis deux mois à mater la première moitié de la série et deux heures à mater l’autre moitié. Vous voyez ce que je veux dire par là ?
– Pourquoi je verrais, c’est pas ton boulot d’expliciter ?
– Rah, ok ok. Alors bref pour la jouer précise: le début de Strike Witches est chiant. Trèèèèèèès chiant. Le premier épisode est plutôt bien mais ceux qui suivent, putain, c’est le grand yoyo de la qualité ! Sauf que le yoyo il oscille pas entre « excellent » et « naze » mais juste entre « moyen » et « naze » ! Et vas-y que chaque épisode se concentre sur un personnage en particulier sauf que, merde, c’est vraiment fait de manière giga artificielle, genre « holala on sait pas comment développer nos personnages alors on va utiliser la bonne vieille méthode du on utilise un épisode entier pour développer le personnage en bloc », et du coup ça donne un truc où t’as juste aucun enjeu, où tu sais plus trop pourquoi elles se battent, où les Neuroi font de la figuration totale et ne semblent à aucun moment une menace crédible. C’est juste giga pénible.
– Et tu as continué quand même ?
– J’avoue, j’ai songé à stopper après l’épisode où l’allemande paume sa culotte. Putain alors ça. Je déteste quand un anime plutôt sérieux où voulant se la jouer sérieux dédie un épisode entier à une putain de chasse à la culotte. C’était le pire épisode de Mai Hime – si on excepte les dix minutes finales – où bien le pire épisode de Macross Frontier – qui comme par hasard en plus tournait autour de la culotte de l’autre pute aux cheveux roses, là – alors, naturellement, ça en devient le pire épisode de Strike Witches. L’anime a rien de mieux à faire ? Les mecs se pétent le cul à faire une uchronie qu’ils veulent un peu développée, avec des pays spécifiques, ils font un casting de personnages féminins et principaux assez conséquent, ils passent un épisode avant à le dédier sur un personnage assez sérieux, et là bam, Erika perd sa culotte alors elle vole celle de Lucchini qui vole celle de Perrine pendant que Miyafuji se fait confisquer son maillot de bain ? Mais PUTAIN quoi.
– Et les personnages dans tout ça, d’ailleurs ? Puisque tu dis souvent que tu aimes les personnages…
– Peu convaincants dans ce début de série, justement. Déjà j’ai passé les 7 où 8 épisodes à les confondre où à oublier qui est qui parce que tant que le personnage est pas développé, il est quasi invisible et impossible à distinguer de cette immense masse de personnages aux cheveux longs et aux poitrines de taille variées. Sérieux, Shirley et l’autre allemande qui leur sert de chef là, j’ai passé mon temps à les confondre ! Et puis, putain, y’en a même deux où trois dans le lot qui sont quasi-insupportables. Tiens la française par exemple ! Perrine Closterpute là ! Vas-y que je parle avec une voix super relou, et que mon seul trait de caractère c’est « je suis totalement lesbienne pour Mio. » Sérieux, le personnage sert à rien de tout le début de la série ! A chaque fois qu’on le voit, ça devient de la douleur pure ! T’es là, devant ton écran, tu te prends la gorge, tu serres, tu sens que tu commences à manquer d’air et genre, là, c’est cool parce que wow, tu t’approches de la mort et tu vois plus cette autre pute aux collants te péter les couilles. Mais bon, y’a aussi de l’autre côté un où deux personnages qui aident à relativiser, genre, bah, euh, Mio.
– Ce prénom qui commence à être un peu surabusé dans les animes japonais…
– Ouais mais sérieusement, la Mio de Strike Witches est un personnage que je trouve plus sympa que la Mio moeblob, là. Et puis j’avoue, l’héroïne est mignonne donc elle fait passer la pilule plus qu’aisément. Ok, elle est un peu idéaliste et naïve mais c’est dans le ticket, je peux pas m’empêcher de la trouver à mon goût et…
– Attends une minute ! A ton goût ? Elle doit même pas avoir eue ses règles !
– Non je, attendez, je voulais pas dire au sens masturbation du therme. Ok, il m’est arrivé de fapper dessus, ok, d’accord, peut-être, y’a des soirées de faiblesse comme ça, je le faisais à contre-coeur, pas par choix et de puis de toute façon mais attendez je raconte quoi là je voulais dire à mon goût pour l’appréciation du personnage, pour le tolérer, tout ça. Tout de suite vous y voyez l’aspect sexuel de la chose, c’est révoltant, je me sens accusé !
– …
– Bref ! Jusque là je disais du mal de la série. Enfin de son début. Je précise bien début, hein, parce qu’il est évident que la fin, c’est un autre point, autre chose.
– Du genre ?
– Bah déjà ils arrêtent d’utiliser un épisode entier pour développer un personnage et commencent à être un peu plus subtils sur ça. Ensuite on a un vrai scénario qui commence à se mettre en place, avec des vrais enjeux, des vrais événements, alors que jusqu’a présent c’était un monstre par semaine et puis basta. Là, non, ouais, les 4 derniers épisodes de Strike Witches sont ce que j’attendais vraiment de la série: de la bonne action et un scénario correct avec ce qu’il faut de fanservice pour rajouter une plus-value plus qu’appréciable à la vision. Les personnages voient leurs loooongs développements être justifiés – sans que pour autant ça pardonne la manière exécrable avec laquelle ce « développement » a été fait – et les combats commencent à devenir assez classe. Surtout le combat final, où j’ai un peu commencé à avoir une certaine excitation genre « eh mais ça serait pas bien tout ce qu’il se passe là ? » D’ailleurs, y’a un truc qui m’a fait marrer dans cette fin de saison, c’est que j’ai l’impression que les mecs de Gonzo ont un peu voulus troller avec leur Warlock, là.
– C’est à dire ? Attends, je met temporairement la balise spoiler, au cas où. Même si spoiler Strike Witches, voilà.
– Ok.
– Bref, cette fin était assez palpitante, pour être franc. J’avais juste prévu à la base de me faire un seul épisode hier soir, je me suis retrouvé à me faire les cinq d’un coup. Et là encore pour tout avouer, ça ne m’est pas arrivé depuis un petit moment ! J’ai pas de souvenirs récents d’animes que je me suis retrouvé à marathoner d’un coup comme ça… Et c’est un peu honteux que ça soit Strike Witches, du coup, qui m’ait relancé ce petit plaisir de se faire 2h30 d’anime d’un coup, mais ciel, c’était satisfaisant ! Par contre y’a deux défauts: le premier défaut c’est l’opening.
– Il est pas terrible, ça on le sait, mais pourquoi il devient un défaut dans la fin de la série ?
– Pour une raison simple: vers la fin, chaque épisode commence par une scène un peu sérieuse, à l’échelle de la série hein mais tout de même. Et là d’un coup bam, cette scène super sérieuse est coupée et bam l’opening tout joyeux et tout pourri commence. Je sais pas moi ! Ca m’a fait sortir du truc à chaque fois, et j’en suis arriver à imaginer ce que ça donnerait si, par exemple, on nous montrait des images terrifiantes du génocide arménien pour que du tout d’un coup, bam, opening tout joyeux et tout pourri. Ca pourrait être le summum de l’humour noir mais, eh, si vous voyez ce que je veux dire.
Le second bémol c’est l’épilogue. Bon, ok, je savais déjà pour la saison 2 mais bon, l’épilogue se fait jeter. Je veux dire, ils défoncent le boss de fin en un demi-épisode et hop, fini, générique de fin mignon et c’est tout. Des questions restent ici où là mais va te faire foutre si tu veux une réponse dans l’immédiat, attends la saison 2 ! Enfin moi ça va, je n’ai pas à l’attendre. Limite je peux me la marathoner ce soir en rentrant.
– Ahah ! Vas-tu mater la seconde saison ?
– Ahah ! Peut-être ! Non, plus sérieusement, pas maintenant, inspecteur. J’ai déjà beaucoup d’huile sur le feu en ce moment et je pense que ça serait bien que je ne l’enchaîne pas d’amblée, d’autant que je ne sais pas ce qu’elle vaut, cette seconde saison. Je la met pas de côté pour autant, mais pas maintenant. C’est tout.
– C’est mignon.
– Plaît-il ?
– Je veux dire, tu pars du principe que tu seras libre. Alors que hoho non mon garçon. Mater Strike Witches en entier est contraire à la loi du bon goût, qu’importe ton opinion sur la série. Le juge sera peut-être clément parce que tu assumes un chouia, mais ne penses pas t’en sortir comme ça. Ca sera sans doute six où sept ans de bon goût obligatoire pour toi, six où sept ans à être forcé de ne regarder que des bonnes choses, des choses approuvées par notre code ! Alors je serais toi, j’éviterais de m’inventer un avenir.
– Ha, oui, à propos de ça… J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Restez calme et écoutez moi. Vous voyez ce téléphone là bas ? Il va bientôt sonner. Vous allez le décrocher et vous aurez à votre oreille votre supérieur hiérarchique le plus supérieur possible. Il va vous féliciter, vous dire que vous avez décroché un gros poisson, une personne importante dans le réseau du crime contre le bon goût, il va vous parler d’une promotion, peut-être de cette mutation dans l’ouest que vous avez toujours voulu et puis ensuite il vous dira qu’hélàs, il va falloir me relacher, parce que c’est comme ça, parce que je suis un mal nécessaire, et parce que, peut-être, j’ai quelques relations, oui. Mais dans tous les cas, le résultât sera le même: ce soir, dans deux heures, je serais sous le vent et la flotte à rentrer chez moi en sifflotant la carioca pendant que vous, vous allez devoir passer à la découpeuse un dossier…
– Attendez une minute, tu n’es pas en train de me refaire la fin de ce film avec Nicolas Cage et le chanteur de 30 Seconds To Mars qui sniffe l’Ukraine, là ?
– Si, totalement. »
Et le téléphone sonna.
Et deux heures plus tard, il était libre.
Mais heureusement pour tout le monde, il devait rentrer à pied, et sur son chemin, il y’avait un viaduc.
Le lendemain, on dénombre quatre disparus et un retour du soleil.
(>^_^)> ♪♪♪ !
PS.
Mais putain, autant les Strikes à la limite, ça se légitimise peut-être, mais pourquoi les infirmières AUSSI ont pas de foutus pantalons ?
Le pavé résumé en dix lignes max.
Strike Witches est une série nulle pendant huit épisodes – mais vraiment nulle hein – qui devient soudainement à la fin ce qu’elle aurait du être dès le début: de l’action avec des nanas du monde entier qui se fightent dans les airs avec un complot mondial en arrière plan. Pour le reste, c’est effectivement une série qui n’est pas pour tous les publics et qui nécessite une sérieuse tolérance au fanservice plutôt gras – même moi, j’ai eu beaucoup de mal moralement avec l’absence totale des pantalons – mais qui, en tout cas, reste une série plutôt légère et, en soit, inoffensive, et c’est tout à son honneur. En attendant, je suis convaincu que ça aurait sans doute été mieux avec des bonasses de 25 ans. Et je dis pas ça pour faire genre je suis pas lolicon, je dis ça pour faire genre… genre.
16 commentaires
Ion_Negatif
Toi, t’as matté l’anime juste dans le but de le descendre, t’es grillé !
Srsly, rabaisser le côté WW2 à « des uniformes et des bruits d’avions d’époque sans que ça ne soit particulièrement plus important », faudrait pas que Babatus voit ça il va hurler, vas faire un tour sur le Wiki Strike Witches à l’occaz, l’anime entier est bourré de références à la WW2, allant des répliques plus ou moins fidèles de bâtiments de guerre à des personnalités réelles en Guest.
Pareil, dire que les 8 premiers sont pourris, c’est comme dire que Konata serait mieux avec les cheveux courts.. Je veux bien admettre que sur ces 8 épisodes tous ne se valent pas, mais y’en a quand même une paire qui sortent du lot, à commencer par le 6 qui est absolument génial. Pour le 7, à la limite, OK, je conçois…
Et enfin, je prends note pour l’opening « tout pourri », si un jour je te recroise à une nocturne, je demande l’intégrale des op/ed/in SW, et un Engelandlied en bonus. Il y a des choses qui ne se disent pas (°u°)
YllwNgg
Post très rigolo. Cependant, je comprends les positions du perquisitionné Amo. SW, c’est de l’EPIC WIN honteuse qui mêle le meilleur du pire : moe sous-jacent, girls with guns, nekomiki, maillots de bain, pantsu, sous-texte ero-lesbien (Perrine x Mio, Sawachika x l’anglaise, La russe x la finlandaise…). Comment ne pas plaire à un gros public de mecs crados aux cheveux gras qui rentrent de leurs maid cafés de Akiba juste pour mater leur dose de « petites sorcières en slip qui volettent dans le vent pour buter du streum' » ?
Et, pour avoir vu la seconde saison – OUI, J’AI FAIT CA, ET MÊME, JE L’ECRIS EN MAJUSCULES – sache qu’elle reproduit le même schéma que la première : même corde sensible otak’ qu’on fait vibrer, même développements scénaristiques au diesel (avec, en plus, une grosse de dose en plus pour les fanboys qui suivent les light-novel et seront trop content de voir des persos issus des différents romans), mêmes persos. La grosse différence demeure dans le studio. Gonzo étant dans un vague état de coma artificiel maintenu par GDH (même si Nyanpire était marrant – OUI, J’AI AUSSI REGARDE CA, ET MÊME, J’AI AIME, ALORS JE LE REECRIS EN MAJUSCULES) c’est donc AIC qui a repris le bébé, pour le meilleur comme pour le pire. Du coup, le chara design change un peu, de même que certains uniformes. Mais globalement, il y a encore un épisode méga fanservice où les filles partent à la chasse à quelque chose impliquant de la nudité, il y a encore les épisodes focalisés sur un ou deux personnages particuliers, et il y a encore un dénouement over the top bien meilleur que le reste de la saison.
Xian
Franchement, je sais pas comment t’as fait pour trouver la fin correcte.
Moi aussi j’ai trouvé le moyen de rentrer dans le jeu, de sentir un poil d’adrénaline monter, mais avec un peu de recul, c’est quand même bien moisi.
Je ne me souviens plus de tout, mais je me rappelle bien avoir trouver très obvious, très bateau. Dans la continuité de la série finalement.
Le scénario est toujours affreusement creux.
Heureusement, la 2nd saison rattrape ça. L’intrigue tournant beaucoup autour de Mio, je ne peux que te conseiller de la regarder. La fin étant, là, réellement awesome.
Puis il y a le film qui arrive ! Donc autant continuer ce que t’as commencé =D
Strike Witches ça fait partie de ces séries que j’adore, mais que je serais incapable de recommander tellement c’est mauvais. Un plaisir coupable en somme.
Oh et Perrine te méprise. BEAUCOUP è_é
Concombre Masqué
Je vais faire quelque chose de rarissime et ne même pas faire semblant de prendre de la distance :
Cet anime. A. L’air. – attention emphase, – je crois en la présomption d’innocence – Horrifique de nullité. 😛 Le genre de truc qui te fait définitivement penser que tu ne mates pas un pan de culture mais bien quelque chose qui te prends pour un crétin libidineux, ce qui doit contribuer au processus. Ca à l’air fantastiquement dévalorisant ; Je n’ai pas dépassé le RESUME sur My Anime List, si il y a bien un truc sur lequel on peut commencer un running gag de mauvaise foi sans l’avoir vu, ça doit bien être celui la.
Tu seras séverement châtié. Maintenant mates moi donc un truc bien sentimental avec un petit frère qui ne survis pas à son intrigue, hop
ElKaizer
Bon dieu et il assume en plus…
Amo, tu vas avoir l’immense privilège de mourir pour tes idées. Crois moi, certains seraient prêt à tuer pour être à ta place.
P.S : YllwNgg ? Y ___ gg => Ygg … coïncidence ? Je ne crois pas.
Faust
Non mais le plus choquant, c’est que nous dit Ion : des mecs ont eu la volonté et ont pris le temps de créer un Wiki Strike Witches…
Sinon, j’ai vu les screen et j’ai vomi…
YllwNgg
@ElKaizer : j’assure n’avoir que des rapports très distants avec Odin Père de Tout (dont un des surnoms est Ygg, Le Terrible), et que je n’ai jamais regardé Yo Gabba Gabba, sinon dans l’épisode 2 de la saison 2 de Raising Hope. Je ne vois donc pas à quoi ou qui vous faites allusion.
Amo
Ion > Tes accusations me font mal au coeur ! C’est vraiment un anime que j’ai commencé dans l’optique d’un plaisir coupable et honteux, et que je pensais apprécier :(. Bon, au final, j’ai apprécié la série d’épisodes finaux quoi. Mais pour le coté WW2 je persiste que ça n’est que du gros fanservice pour gros gros férus de la période (merde quoi, même moi je suis plutôt passionné par la WW2 mais à part les avions et les uniformes, j’ai rien vu passé) et que ça ne rajoute au final pas grand chose à l’univers, ce que je considère un peu comme du gâchis.
Xian > « Franchement, je sais pas comment t’as fait pour trouver la fin correcte. » – Je l’ai expliqué dans l’article, eh.
Pizza
Concombre Masqué > En même temps, à moins d’être un gros amateur de mecha-musume ou de lolis, je pense que c’est à peu près impossible de ne pas avoir un à priori négatif sur Strike Witeches. Mais si tu fais l’effort de la regarder et que tu es un minimum objectif tu devrais réviser ton jugement, ça n’a rien de la grosse bouse animée que certains (en général ceux qui ne l’ont pas vue) décrivent.
Et Amo, mates la saison 2, si je qualifierais la 1ère de « juste sympa » la deuxième est vraiment une série de qualité.
ChaosLink
« Non, bon, ok, j’ai perdu. Oui bon ok je savais que c’était Gonzo donc que ça allait être honteux. Oui. Bon. Ok. Je le savais. » > Et sinon, tu connais pas un anime appelé Last Exile ? Ou un autre nommé Gankutsuou ?
Ion_Negatif
Amo => Ba pour le gâchis, l’univers est plutôt riche et c’est difficile je pense d’en faire vraiment le tour en 2* 12 épisodes (en incluant certains épisodes « inutiles », qu’on appréciera ou pas après). Surtout que Strike Witches ne s’arrête pas à ce que l’on voit dans la saison 1, mais va plus loin (je te conseille de jeter un coup d’oeil aux doujins Witches of the sphynx, of Africa ou Tiger of desert pour avoir un aperçu de « l’autre front »). On en a une approche dans la saison 2 (coucou Marseille), et c’est dans ce sens que j’attends le film avec impatience.
Tetho
Anion > la question n’est pas « de faire le tour » ou pas de l’univers vu que les deux séries en on strictement rien à battre et préfèrent s’attarder sur les héroïnes qui se pelotent au bain plutôt que de raconter quoi que ce soi. C’est là que la série pèche, en n’essayant même pas. Dans de bonnes mains (je pense notamment aux mecs du Studio Fantasia qui nous ont donnés Stratos 4) ça aurait pu être cool, là ça se réserve à la poignée d’otakus capable d’ignorer sciemment ses défauts majeurs parce que la série leur offre le fanservice qu’ils recherchent (fut il l’aspect sexy ou le coté moe-nazi, voir les deux).
Foutre des caméo de Churchill ou De Gaule, mettre des référence à 500 trucs de la WWII c’est kewl, mais c’est en rien une qualité tant que ça n’est pas utilisé pour en faire quelque chose, et ici ce n’est pas le cas. La série se contente de les poser ici et là, mais n’essaye même pas de s’en servir au bénéfice qu’une quelconque narration. Et le fait que la 2eme série soit une redite de la 1ere en déplaçant l’action en Italie n’aide pas non plus à croire que les types aux commande avaient des trucs à raconter.
Ion_Negatif
C’est la loi du bizness Tetho, sans ce fan service la série n’aurait pas marché sans doutes… Perso je me résigne, c’est ça ou rien par les temps qui courent, autant prendre du plaisir quand même quitte à être indulgent, pour le reste les doujins sont quand même sacrément chouettes et j’espère pouvoir lire un jour les light novels.
Tetho
Ouais mais non, non et non.
Le problème n’est pas le fanservice, c’est que la série n’essaye même pas. Top wo Nerae! c’est un des sommet du fanservice, ça l’empêche pas de raconter une vraie histoire prenante. AIKa sur ses 4 premières OVA pareil, et j’en passe.
La série aurait pu aisément raconter quelque chose sans sacrifier à la fois les séances de pelotage et l’omniprésence des références à la WWII. Il aurait fallu fixer une vraie ligne de front et la faire évoluer, au lieu de se lancer dans un assaut massif à la toute fin, établir clairement des héroïnes (comprendre le trio Yoshika, Lynette, Perinne) et les faire évoluer petit à petit pour qu’au terme des 2 séries elles deviennent des aces elles aussi (parce que l’upgrade de Yoshika on se demande bien à quoi elle sert), faire du Comandant Sakamoto un coach 2.0, mieux penser l’histoire du warlock pour qu’elle soit en filigrane à travers la série (penser Macross Plus)… Pour la 2eme série il aurait falut revoir toute la trame par contre, le copier/coller de la 1ere série c’est juste intolérable.
Et j’en oublie presque le neuroi humanoïde qu’on voit à la fin de la première série et balayé d’un « LOL OSEF » par la 2eme.
Ensuite de manière plus subjective, je trouve que ça manque d’ampleur. La bataille de Britannia et la libération de Gallia se font par la destruction d’un seul et même essaim. Alors qu’on aurait pu avoir un remake SWesque de l’opération Overlord et la libération de Gallia avec des résistants en soutient et tout et tout (oui je rêve en 3D sans supplément à l’entrée de la salle).
La série des World Witches est clairement plus intéréssante, mais là encore ça ne vient vraiment qu’une fois que les 3 contingents fusionnent et que l’objectif de libérer Suez apparait. Et le fait de ne pas toujours pouvoir situer les light novels par rapport aux mangas rend la chose un peu confuse.
Amo
ChaosLink > Ainsi que Full Metal Panic et NHK. Il est évident que certains propos sont hauts en mauvaise foi ici mais je reste toujours assez sceptique vis à vis de Gonzo – surtout quand un des premiers animes « en fansub » qu’on te fait mater c’est l’épisode 1 de Witchblade.
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