Le problème avec les jeux de gestion
Bonjour, je suis Amo et j’ai une addiction aux jeux de gestion. Là par exemple j’ai passé 60h sur Football Manager 2016 en un seul mois. Je me déteste.
CELA ETANT DIT je ne regrette pas une seule seconde.
Car on a tous un peu nos jeux vidéo « défouloir » préférés. Pour s’aérer la tête certains vont faire du jeu de rythme, d’autres du FPS en lignes, ici du jeu de course, là bas du shoot ou encore des longs grinds dans des JRPG hardcores… On a tous un ou plusieurs styles de jeux qui ont l’avantage de nous absorber, nous faire entrer dans « la Zone » et nous couper un peu du monde. L’idéal après une mauvaise semaine, en somme. J’avoue que les jeux de courses ou les jeux musicaux ont pas mal tendance à m’absorber mais le nec plus ultra ça reste un bon vieux jeu de gestion. Des trucs à gérer, des chiffres à absorber, des décisions à prendre ? Je suis votre homme. Jeux infinis, chronophages, où il y’a toujours quelque chose à faire / à penser, c’est vraiment le compagnon ultime. Un album en fond, les yeux rivés sur l’écran, prêt à devenir une larve qui ferait frémir même le plus tolérant des philosophes de plateau télévisé.
Dormir devant son pc, à la fraîche (Sayori)
Je ne sais néanmoins pas trop quand ça a commencé. Quand j’étais môme j’avais entendu parler de ces jeux mais possédant une Megadrive et aucun PC, l’accès était évidemment compliqué. Je me suis rapidement fantasmé ce type de jeu à l’aide de quelques articles ici ou là. Pour moi SimCity c’était un jeu de création, pas de gestion. Genre on avait budget illimité, on dessinait la carte, les routes, on faisait comme on voulait. Il faut bien comprendre que quand j’étais gamin j’avais aussi une fascination pour les cartes. Je dessinais des tonnes de plans de villes imaginaires et je pense avoir perdu le respect de ma grand mère maternelle quand à 8 ans j’ai demandé pour Noël un Guide rouge Michelin. Pas pour savoir les meilleurs restaurants, non, juste parce que le guide contenait le plan de 200 villes de France. De Abbeville jusqu’à Yzeure. Je pouvais passer des heures à regarder les plans avec l’oeil humide et le sourire en bouche. Un peu mon porno de l’époque, en somme.
Du coup, dans ma tête, ce genre de jeu était clairement le prolongement de cette passion géographique et ça me fascinait. Mais je n’y avais pas accès. Pas une vraie grosse frustration, rassurez-vous: j’étais suffisamment passionné par le fait de finir Quackshot et Tazmania pour ne pas laisser les regrets m’envahir. Peu de temps après l’achat de ma Playstation on m’offre mon premier jeu de stratégie, Command & Conquer: Alerte Rouge. Oui, la version Playstation, pas de problèmes. Rapidement, je m’intéresse moins pour l’intrigue du jeu et sa version uchronique de la Seconde Guerre Mondiale 1 que pour l’aspect de gestion et de création de base ! Comprenez bien: dans Alerte Rouge on pouvait construire des bâtiments, des unités, des murs… Rien de mieux pour moi ! Commence alors un étrange gameplay alternatif du jeu où mon but n’était pas de gagner mais juste de construire la base la plus esthétiquement convaincante. Les vraies priorités.
Je me souviens même d’une méthode ultra vicelarde: commencer une partie en mode custom, faire commencer tout le monde avec 0$, faire le code qui permettait d’avoir 1000$ et ainsi construire sa base en toute quiétude, sans risque d’être dérangé par l’IA adverse. Un vrai petit jeu de gestion de base, tout choupi.
Mais bon, tout ça c’est pas du vrai jeu de gestion, et l’arrivée d’un PC dans le foyer va évidemment régler pas mal les soucis d’accessibilité au genre.
C’est SimCity 3000 Edition Mondiale qui sera choisi. Acheté à l’époque ou Score Games existait, ou Score Games vendait des jeux PC d’occasion et ou les jeux PC c’était des grosses boîtes en carton qui contenaient un manuel gros comme un roman. Manuel lu, lu et encore relu, surtout le soir de l’achat. Que de rêves, que de possibilités !
Dernièrement j’avais réinstallé le jeu, pour voir, et j’avais oublié un truc: il est en fait plutôt chaud au début ! On peut très facilement se retrouver sans argent et malgré l’atmosphère très agréable, très comique – avec ces conseillers et citoyens aux visages humoristiques -, c’était un jeu qui n’avait aucune pitié pour le maire qui a construit un truc en trop, qui va voir le budget municipal rapidement être miné ! Pour débuter le genre, pas le plus simple à aborder, donc, et je me souviens de premières parties passées à méchamment galérer: je ne comprenais pas, par exemple, comment fonctionnaire l’électricité donc je mettais des lignes à hautes tensions partout. Entre chaque maison. Ça donnait des villes moches, coûteuses, inefficaces, bref des villes typiques de Haute-Normandie.
Néanmoins, une fois les subtilités comprises, mon moi de 11 ans a commencé à y prendre beaucoup de plaisir et d’amusement… Encore plus une fois qu’on connaît les codes pour de l’argent illimité. Car, oui, vous allez le comprendre bien vite mais le Amo de sa jeunesse 2 n’a pas peur de tricher comme une putasse. Du coup, oui, je n’avais pas peur de m’injecter de l’argent si nécessaire mais, encore une fois, mon interêt n’était pas vraiment de gérer une ville: c’était d’en créer une, du coup me faciliter le jeu faisait partie de cette expérience. Encore une fois, je casse le jeu avec les codes pour en faire ce que je veux, et c’est chouette, car il te le permet.
Bonus: SimCity 3000 Edition Mondiale était livré avec deux cadeaux. « Le Petit Architecte » – un outil de création de bâtiments – et « Le Créateur de Scénarios » – un outil permettant, comme son nom l’indique, des scénarios. Si j’étais un piètre architecte et que je n’ai jamais réussi à créer le moindre scénario à cause de soucis techniques un poil frustrants, ça voulait dire que sur le jeune Internet de l’époque se trouvait masse de contenu à télécharger. Je ne le savais pas du tout à l’époque mais j’installais mes premiers mods, fièrement.
Autre bonus: l’Edition Mondiale comportait des tonnes de monuments du monde entier qu’on pouvait construire dans notre ville. Parmi ceux-là, on trouvait les deux tours du World Trade Center. Souvenirs émus de cette matinée de 2002 ou on passait notre temps à invoquer la catastrophe « Incendie » pour qu’elle tombe sur les deux tours. Les enfants sont formidables ♪.
Du coup vous l’avez compris, je suis donc notoirement un tricheur aux jeux de gestion et, souvent, je l’assume pas mal. Mais il y’a des jeux que j’ai fait sans… tout simplement parce que je n’ai jamais trouvé de codes où que je n’ai jamais eu la motiv de les chercher. Theme Park World est mon second vrai jeu de gestion et je ne me souviens pas y avoir triché un jour.
Par contre, quand j’étais môme, le jeu me paraissait du coup assez dur. Il faut dire que, encore une fois, malgré un style cartoon et coloré, le jeu ne pardonnait que peu tes erreurs ou ton manque d’attention: le budget s’amenuise comme glace à la vanille au soleil et le moindre manque de surveillance de l’état du parc pouvait rapidement causer des catastrophes. Avoir un parc efficace avec plein d’attractions qui sont rarement en pannes et où les mecs vomissent jamais ? Dur.
J’avais jamais débloqué la dernière zone de jeu à l’époque – j’arrivais juste pas à débloquer assez de Tickets d’Or -, quand j’ai réinstallé le jeu en 2010, je lui ai inversement roulé dessus, sans le moindre code. Et, étrangement, je l’ai trouvé moins fun et complet que dans mes souvenirs. A voir si, maintenant que je suis adulte et exigeant, un truc comme Rollercoaster Tycoon me parlerait pas mieux ?
Mais tant qu’on est dans les Theme, on m’a aussi filé à l’époque sur Playstation Theme Hospital. Là par contre même aujourd’hui le jeu est assez dur et pas forcément pour les raisons qu’on croit ! Si gérer le budget et le fonctionnement de l’hopital est compliqué mais jouable, c’est surtout gérer l’espace qui est un vrai casse tête car le vrai challenge du jeu c’est de parvenir à utiliser 100% d’espaces parfois très réduits… et faire en sorte que les voyages entre les différentes salles soient le moins pénible possible pour les malades. Très très dur.
Mais heureusement, le jeu est très drôle, donc on a toujours envie d’en voir plus ! Les patients sont priés de ne pas mourir dans les couloirs ♪.
Puis voilà, on est fin 2001 et après beaucoup trop de temps sur SimCity 3000, me voilà logiquement à mettre le doigt dans un foutu engrenage: Les Sims. Les meilleurs lecteurs de ce blog se souviennent que j’avais fait un super classement des extensions du jeu y’a pile cinq ans et, wow, déjà ? Plus sérieusement j’ai du passer deux ans à faire le tour du jeu et de ses possibilités. J’y jouais tout le temps. D’abord avec masse de codes, plus tard en mode « je le fais sérieusement, allez, admirez l’artiste 😉 » et où je trouvais beaucoup de fierté dans le fait de réussir à faire survivre un Sim sans utiliser le bon vieux ROSEBUD!;!;!;!;!; des familles. Mignon.
Là c’est moins le côté gestion qui m’obsédait que l’univers du jeu en général: les objets avec des descriptions débiles, les longues carrières professionnelles, les musiques débiles des radios, les interactions entre les différents lopins, etc. Je voulais tout voir et tout faire, en plus de créer un personnage dans lequel m’identifier et qui m’éclaterait pas mal de faire évoluer. Le jeu de base était d’ailleurs assez maigrichon, ne laissant la possibilité aux joueurs que de développer dix familles en tout et pour tout, manque de place oblige. Heureusement, j’ai rapidement investi dans des extensions ce qui, avec le recul, me fait penser à un mec qui se serait jeté tout seul dans un piège à ours.
Dans tous les cas le vrai truc obésssant des Sims c’était la gestion des amis. Un peu Facebook avant l’heure ! Plus on avait d’interactions sociales avec d’autres Sims, plus on en était proche, et plus on avait des chances de s’en faire un ami. Et ces « amis » étaient nécessaire pour avancer les echelons professionnels de son Sim ! Ca n’a AUCUN SENS mais c’était le cas ! Du coup il fallait continuellement farmer ses relations sociales, ce qui était assez dingue maintenant qu’on y pense. Y’a des persos, je les supportais pas, mais je forçais mon Sim à sortir avec histoire de pouvoir gagner plus d’argent à la fin du mois.
Triste monde capitaliste.
Ceci étant, les Sims ont pas été ma seule drogue pendant deux années… Y’avait aussi, et ça tombe bien qu’on parle de triste monde capitaliste, Tropico.
Acheté à 1€ (UN EURO) dans une Brocante, Tropico fut le genre de jeu idéal pour le proto communiste que j’étais à l’époque. Gérer parfaitement l’égalité des salaires, vivre du commerce de sucre, dire aux Etats Unis d’aller se faire foutre et autoriser l’URSS à construire une base sur une île. C’était cool. Une version de Cuba sans armée, et dirigé par Lou Bega, personnage étrangement jouable du jeu. Que demander de plus ?
Après le jeu était assez complet, nous demandant vraiment pas mal de micro-gestion: surveiller très scrupulusement les productions de nos fermes/mines/usines, faire en sorte qu’elles soient bien exportées donc faire en sorte que les sociétés de transports soient bien placée, et que les usines soient pas trop loin des ports, et dans Tropico gérer l’espace devenait là aussi vite un casse tête, les îles étant de taille raisonnable mais, surtout, souvent riches en reliefs escarpés. L’autre cauchemar c’était aussi de permettre suffisamment de bonnes habitations à des citoyens qui devaient sérieusement être éduqués, sous peine de devoir faire appel à une immigration des pays riches qui coutaient bonbons.
C’était cool comme jeu. J’ai essayé Tropico 3 y’a trois ans, j’y ai retrouvé aucun des plaisirs que j’ai pu avoir sur le premier. Dommage.
Mais bon, on rigole, mais il est temps de namedropper L’Entraîneur et, plus largement, la franchise Football Manager. Là, voilà, on arrive dangereusement à de la drogue très dure. Ca a commencé un peu en 2001 quand on m’a prêté un exemplaire de Guy Roux Manager sur Playstation et où j’ai donc découvert les jeux de gestion d’équipe de foot. Mais, problème, Guy Roux Manager était méchamment buggué. Le jeu plantait souvent, les sauvegardes prenaient une place ahurissante sur les petites cartes mémoires Sony à 15 blocs, donc bref, c’était médiocrement l’éclate. Le jeu restait assez accessible et j’ai quand même passé trop de temps dessus mais ça m’a permis d’ouvrir la voie à une vraie simu.
En règle générale j’ai un rapport au football qui est très statistique. Les matchs eux-mêmes m’intéressent moins que les résultats. Qui a marqué ? A quelle minute ? Combien de tirs ? Quelle zone avec la plus grande possession de balle ? Bref, l’aspect froid du sport.
J’ai donc commencé avec L’Entraineur 4, et son manuel de 200 pages, prêt à mener mon club fétiche d’alors – le Stade Malherbe de Caen – à la victoire mondiale. Bon, ce ne fut pas aussi simple que prévu, je vous l’accorde, car les Entraineur et futurs Football Manager sont des jeux… ultra touffus. Où chaque détail compte. Et je me suis vite surpris à lâcher les ambitions hautes pour m’attarder sur le plaisir de gérer… des petites équipes. Moins de choses à checker, du coup ça détend un poil, et on trouve vite le thrill de voir sa petite équipe évoluer au fur et à mesure. Dont une longue partie à la tête de l’ASC Cherbourg, vaillant club de National. Je dépasserais jamais vraiment ce niveau de jeu (pas de Ligue 2) mais ça sera trois saisons que je passerais à la tête de cette équipe aux moyens limités mais déterminés à marquer de leur empreinte… euh… le maigre public qui venait assister aux matchs ??
Après, ce sera forcément le passage à Football Manager 2005, où là aussi je passerais beaucoup de temps, particulièrement en m’aidant des forums bondés autour du jeu pour piquer concevoir des tactiques et trouver des jeunes joueurs à acheter à tout prix (salut à toi Lebohang Mokoena) pour avoir rapidement une équipe pétée. Ca se développera encore plus dans Football Manager 2006 où je vais faire une giga partie de six ou sept années de jeu (ce qui équivaut à une bonne centaine d’heures dans la réalité) à diriger l’équipe du Chamois Niortais que je vais ardemment faire monter de la Ligue 2 à la Ligue 1… avant d’arriver en Ligue des Champions… et de la gagner… dans une finale contre la Juventus. 2 à 1. Mené 1-0 à la mi-temps, mon attaque vedette, Jean Louis Akpa-Akpro, met un gros but à la 87e et un second à la 93e, offrant une victoire bouleversante… qui me propulse à la tête de l’Equipe de France… que je gère en même temps que Niort… Sans que ça pose de soucis à qui que ce soit… Même quand je favorise grave les joueurs de Niort dans la Sélection…
Bref, une bonne partie.
J’ai essayé de m’y remettre un peu en 2008 et en 2011 mais sans trop de réussites. Par contre là pendant l’Euro j’ai acheté la version 2016 et euh je suis à 100h de jeu en quatre mois. Et le pire c’est que j’ai fait une partie comme je les aime: commencer chômeur, prendre la première équipe qui veut bien de moi et voir comment ça tourne. Là pour le coup je me suis retrouvé à la tête d’un club de National, l’US Boulogne Côte d’Opale, qui a plus une thune en réserve. J’étais en mode « je teste 3 mois, le temps de trouver mieux », et six ou sept saisons plus tard je suis toujours là. Après trois saisons en National, je fais passer l’équipe en Ligue 2, où la première saison a été si catastrophique que j’étais à un point de me faire reléguer à la fin, la seule chose sauvant mon poste c’est que j’ai, quasiment par cul total, remporté la putain de Coupe de France.
J’en pouvais malgré tout plus de perdre tout le temps, je savais que j’allais me faire démonter en Ligue Europa, j’étais à deux doigts de signer un contrat avec STRASBOURG (STRASBOURG) pour me barrer mais finalement j’ai du entamer une nouvelle saison de Ligue 2 avec cette team, du coup j’ai yoloté et acheté des joueurs quitte à vener les habitués, j’ai trouvé une perle rare en CFA nommée Jonathan Isambart, il a méga elévé le niveau de l’équipe, j’ai roulé sur toute la Ligue 2 ET même si j’ai fini 3e de mon groupe en Ligue Europa j’ai gagné 4-0 contre le Lokomotiv Moscou, ce qui est déjà ça.
Là, du coup je suis à ma deuxième saison de Ligue 1, pour l’instant 3eme à 15 matchs de la fin, en train d’espérer que le PSG perde de sa superbe pour glaner quelques points.
Bref, Football Manager c’est un vrai bon compagnon: ultra complet, il permet de trouver le grand plaisir de s’inventer une réalité alternative assez passionnante, parce que en dehors de ton équipe tout ce monde, tout cet univers, toutes ses bases de données génèrent des choses parfois cocasses. Je veux dire dans ma partie la France a gagné la Coupe du Monde 2018 après une finale contre la Croatie. Si ça c’est pas une réalité alternative assez ouf.
Mais bref, revenons à la gestion de villes et lâchons le mot « SimCity 4″ parce qu’il est quand même temps et que c’est un jeu que j’ai acheté quatre fois. Une première fois avec sa version de base, une seconde fois à 10€ avec la version Deluxe que j’ai croisé d’occasion, une troisième fois en brocante angevine à 1€ parce que j’avais oublié mon exemplaire en Normandie et que j’étais en manque et une quatrième fois sur Steam pour l’avoir… bah sur Steam.
La version de base m’avait pas méga plu à l’époque. Les premières heures de jeu était compliquées: les automatismes de la version 3000 disparaissaient peu et, du coup, je faisais plein de merdasse et je perdais très vite beaucoup d’argent à cause d’un système de budget beaucoup plus impitoyable qu’avant. Le jeu ramait en outre pas mal sur mon pc d’époque du coup le plaisir était peu là.
C’est avec la version Deluxe que je vais redécouvrir le jeu et m’y lancer à fond ! Installé sur mon tout neuf PC Portable d’alors, je vais commencer à bien retourner le jeu, à faire des mégalopoles interminables, bien aidée par ce génial système de région qui permet à nos villes d’avoir des vraies interactions entre elles. Comme j’ai bien maturé, je jouais sans le moindre code, ce qui ne m’a jamais empêché de créer vraiment une énorme agglomération, basée sur mon Damlondon de 3000, avec un système de transport ultra étudié, où chaque station de métro / train avait son propre nom. Et à moi de regarder, les étoiles dans les yeux, les trajets de mes Sims pour aller de chez eux au boulot. Car je suis, le saviez-vous, aussi un peu un otaku des lignes de transport.
Et ça tombe bien, parce que, fatalement, y’a Cities in Motion.
Parce que bon, évidemment, en gros fana de plans de lignes, des jeux de gestion dans le genre j’en ai cherché plein. J’ai par exemple testé Railroad Tycoon ou A-Train mais, euh, non, c’est pas ma came. Cities in Motion, par contre, c’est le package total: gérer les TRAINS, les METROS, les TRAMWAYS, les BUS, les BATEAUX, ALLEZ BB ON Y VA. Le jeu est donc relativement simple d’accès (faut juste faire les arrêts, les lignes et gérer le matériel) mais, comme souvent, on se rend vite compte que chaque erreur c’est LA FAILLITE. Tu as UNE ligne de métro que tu peux pas rentabiliser en moins d’un an ou UN bus qui est pris dans des bouchons ? OUPS T’ES MORT.
Mais à la panique initiale, on réagit vit, on recommence, on refait en mieux et on s’en sort. Et, tristement, on remarque très vite que pour gagner le jeu une seule stratégie est possible: faire une méga ligne de métro en début de partie en empruntant masse d’argent, faire en sorte que tous les bus la desservent, rien faire d’autre, voir l’argent s’accumuler. Trop facile.
Le second Cities in Motion m’a donc pas mal hypé au moment de son annonce car peut-être qu’il allait se révéler plus profond ? Effectivement il l’était mais, hélàs pour moi, il possédait un gameplay full 3D qui m’a tellement déstabilisé que j’ai vite lâché. Sans compter que, à l’époque, il ne comptait qu’une seule map dont on faisait trop vite le tour. Mouais.
Heureusement chez les créateurs de Cities in Motion on s’arrête pas là et on balance derrière du Cities Skyline. Je parlerais pas ici de SimCity 2013 parce que c’était de la merde (auquel j’ai pourtant beaucoup cru, jusqu’à la fin) et, du coup, j’ai eu en 2015 un coup de passion pour ce jeu très complet, très bien fichu et qui offre au joueur le plaisir d’être urbaniste. Assez peu exigeant envers notre gestion du budget, Cities Skyline offre des cartes géantes ou tout est permis. J’ai une trentaine d’heures sur la même carte – dont j’aurais exploré à peine le quart – mais j’ai du lâcher parce que plus la ville était grosse, plus mon PC était sur les rotules, au point que ça deviennent honnêtement ultra injouable.
J’ai donc pas retouché au jeu mais inutile de dire qu’en cas de rachat de PC plus récent, il sera le premier jeu réinstallé <3. Ah, et vous croyez qu’on avait fini ? Vous trouviez Football Manager simple graphiquement ? Rencontrez donc Total Extreme Warfare 2013.
Je vais la faire un poil plus court parce que j’ai déjà raconté ici très longuement l’histoire de ma fédération virtuelle, la CSOW. En gros Total Extreme Warfare est quasi autant un jeu de gestion qu’un jeu de roleplay. Vous êtes donc à la tête d’une fédération de catch et vous allez devoir assurer son succès critique et financier en organisant des shows, en mettant en place des accords avec des chaînes télés et en recrutant des superstars populaires ET douées. Le gameplay principal du jeu est donc d’organiser des événements donc de faire la carte des matchs, désigner les vainqueurs, les spécificités du match, etc etc. Evidemment votre fédération parle à un public ciblé, auquel vous devez plaire le maximum en lui proposant ce qu’il veut voir, afin que vos shows obtiennent les notes maximales en proposant matchs de qualité ET spectacle adoré de tous. Et à vous de gérer les caractères de dramaqueen de certaines de vos stars.
C’est un jeu qui possède un univers qui lui est propre mais, évidemment, des mods reprennent le vrai monde du catch actuel, ce qui te permet de diriger la WWE, la TNA, la ROH et plein d’autres encore. Et c’est un jeu qui laisse BEAUCOUP de place à l’imagination car, finalement, tout est un gros tableur Excel sous stéroïdes. Les shows ne sont finalement que des résumés de chiffres et de lettres, et c’est surtout vous qui décidez pleinement de ce que vous voulez faire, sachant que l’aspect gestion se tient surtout au niveau de la compta, qui peut vite être vide si vous achetez des stars trop bien pour vous. C’est aussi un jeu très chronophage: comptez quinze à vingt minutes juste pour organiser un show vu que vous devez tout faire dans le détail.
J’ai lâché le jeu après un an de jeu régulier soit douze ans écoulés dans le jeu. J’avoue que sur la fin j’avais un peu fait le tour et j’en avais marre de donner à CM Punk ma ceinture mondiale pour la 7e ou 8e fois. Ma partie ayant disparue dans un formatage, j’ai lâché mais je sais que je peux retomber dedans n’importe quand… surtout que j’ai acheté Total Extreme Warfare 2016, la nouvelle version en date, cet été. Mais je l’ai pas encore lancé.
EEEEEEET voilà pour ma vie. En vrai j’ai évidemment pas parlé de tout ! Zoo Tycoon, Startopia ou bien Game Dev Story, par exemple, sont d’autres jeux de gestion sur lequel j’ai passé beaucoup de temps mais sur lequel j’ai pas forcément autant de choses à raconter. Oh et évidemment y’a cette horreur de The Movies, le jeu sur lequel tu pensais gérer un studio de ciné et tu finis par faire en sorte que tes acteurs dépressifs se flinguent pas, C’ETAIT UNE BONNE AMBIANCE.
Maintenant, il me faudrait un jeu de gestion de blogueur…
Ça doit se faire…
2 commentaires
lololeboiteux
Ah les jeux de gestion et le cancer qu’ils représentent pour ton emploi du temps…
Personnellement je crois que le premier que j’ai fait était Anno 1602 (dont j’ai pas la suite pratiqué quelques unes des suites avant de m’en lasser), c’est sur ce jeu que j’ai compris que je kiffais construire toujours plus et m’étendre à grand coup de po, $ ou autre forme de richesse (d’ailleurs même dans un jeu comme Civilization mes opposants m’appelaient le petit japonais à cause de mon côté productiviste à mort).
D’ailleurs comme toi j’avais une fascination pour le cartes même si c’était plus des cartes géopolitiques dans les bouquins d’histoire.
En city builder réaliste j’ai aussi énormément joué à SimCity 3000 édition mondiale, puis au 4 quand j’étais en prépa (oui pas bien tout ça de jouer au lieu de bosser) et plus récemment Cities Xl, XXL et Cities Skylines.
Mais j’ai aussi énormément passé de temps sur les séries de builder de Sierra sur l’Antiquité avec Caesar 3 (bof), Zeus et Empereur (cool) et Pharaon (génial) ou je me suis retrouvé à bouquiner devant le PC à mesure que mes pyramides grimpaient…parce que j’étais jeune et con et que j’avais pas trouvé la touche avance rapide ><).
Un autre type de jeu de gestion qui m'a tué mon temps libre et qui continue c'est tout ce qui est les jeux de "grande stratégie" made in Paradox ( Crusader King, Europa Universalis, Victoria,…) ou tu te retrouves en grand despote guide d'une nation pour des décennies, voire des siècles et ainsi crée des Empires totalement fous comme l'Empire Normand ou l'Empire Savoyard.
Et je passe sous silence les innombrables autres jeux Tropico, Banished, Game Dev Tycoon, Factorio et d'autres qui ne me reviennent pas).
MystickTroy
J’ai tellement l’impression de me voir 😀 Surtout le passage sur Cities in Motion 1 que j’ai retourné et le 2 qui m’avait bien déçu (mais avec le recul je le vois plus comme le brouillon de Skylines)
Je rejoins également le commentaire qui précède le mien : les jeux Paradox de grande stratégie, c’est tellement le bien. Avec une nette préférence pour Crusader Kings 2 !
Après, le jeu qui a vraiment tué ma vie sociale, c’est Civilization II avec les scénarios. Le charme de l’isométrique, les possibilités infinies, les petits films de présentation de merveilles <3. Lui et Caesar III ça a forgé ma culture JV.
Et les Age of aussi (sauf le 3). Et Rise of Nations, chef d'oeuvre injustement méconnu. Et The Movies (que j'ai adoré moi par contre). Et Dungeon Keeper.
J'arrête, sinon je vais tout relancer !