Mangas & Animes

Tsuki ga Kirei – Digital Love

Je devrais être en train de préparer Japan Expo (j’y serais avec le Forum Thalie l’ensemble des 4 jours, stand situé en S160, même endroit que l’an dernier, entre la zone fumeurs et la scène Kitsune) mais tant pis, nique la police, j’ai maté la fin de Tsuki ga Kirei et, dans l’émotion, je me dois de me poser dans mon sofa, de mettre mon pc portable sur mes ptites cuisses dodues et de me lancer dans une heure de commentaire de texte, pour vos beaux yeux et, surtout, parce que cette série mérite mine de rien pas mal ces efforts que je fournis, bien boosté par un petit plat de spaghetti / boudin noir que j’ai bien apprécié… même si le boudin avait un goût étrange… parce que je l’ai ptet laissé trop longtemps au frigo… donc ptet que je vais mourir… 

Bon, si c’est le cas, tant pis, faisons en sorte que cet article soit plutôt top car, quitte à tomber, autant le faire en disant tout le bien que je peux penser, donc, de Tsuki ga Kirei.

Quand t’invites ton crush à venir mater ta bibliothèque et qu’il te prend au mot

Tsuki ga Kirei c’est une série de la saison dernière, débutée en avril 2017, d’une durée de 12 épisodes. On doit l’animé au studio Feel, studio légerement spécialement dans les trucs en milieu scolaire: la seconde saison de SNAFUThis Art Club Has A ProblemYosuga no SoraKiss X SisOshiete Galko-chan… Ouais, décidement beaucoup d’écoles, de romances et d’inceste à l’occasion. Mais plus que le simple studio, c’est surtout le staff qui peut être un peu remarquable puisque à la réalisation on retrouve un certain Seiji Kishi, un monsieur très productif, capable de diriger trois séries par an et surtout tout à fait expert dans l’art de travailler sur le meilleur (Jinrui wa Suitai Shimashita, Seto no Hanayome, Assassination Classroom) comme sur le pire (Danganronpa 3, Devil Survivor 2) et le je-sais-toujours-pas-si-c’est-bien-ou-nul (Angel Beats.) A côté on retrouvait au script et à la composition un certain Yuuko Kakihara, lui aussi capable du meilleur à ce poste (Aikatsu, Kids on the Slope, Chihayafuru 2) comme du… euh… ouais…  bon… Digimon Adventure Tri… tout ça… Mais lui a collaboré de temps à autre avec Kishi, ils forment donc une petite équipe.

Le point staff étant produit, passons sans transitions au point scénario et vous allez voir, c’est d’une simplicité absolue: Kotaro est un collégien rêveur, un poil introverti, passionné de littérature  et souhaitant devenir écrivain un de ces jours. De l’autre côté, Akane est passionnée d’athlétisme, une des meilleures coureuses du coin, mais souffre d’un vrai mal-être quand il s’agit de parler avec autrui. Ces deux là vont se rencontrer dans le cadre de l’organisation d’un truc scolaire, vont commencer à échanger régulièrement via l’envoi de messages sur leur smartphone et, comme ils disent sur Tinder, it’s a match ! La série va donc suivre l’évolution de leur romance, des petits échanges mignons du début jusqu’au moment où il va falloir faire des choix et se questionner sur leur avenir car, eh, la vraie vie et ses responsabilités elles n’attendent pas.

Bref milieu scolaire et romance, un calcul qu’on a très régulièrement vu dans l’animation japonaise depuis… laissez moi réfléchir… une trentaine d’années ? Mais là où Tsuki ga Kirei va se démarquer d’emblée c’est que ici pas de harem à la To-Love ou Ichigo 100%, pas 300 000 rebondissements à la Suzuka ou Nisekoi , pas d’histoires tristes à la ef ou Kuzu no Honkai et même pas de dialogues méta faussement subtils à la SNAFU ou Saekano, non ici une simple promesse: juste un couple de collégiens qui découvrent l’amour, avec ce que ça implique de joies et de peines. Et, en bonus appréciable, la volonté de proposer ici un traitement un peu plus réaliste que le reste des autres productions. Et la bonne nouvelle c’est que ça fonctionne et que par conséquent je peux me lever devant vous ce soir et vous clamer une seule phrase, avec la voix forte, le torse bombé et les jambes vaguement droites: « Tsuki ga Kirei c’est le truc le plus pipou que j’ai vu en animé depuis beaucoup trop longtemps. »

Car, voilà, si l’objectif de Tsuki ga Kirei était de réchauffer le cœur de son spectateur, alors non seulement la mission est accomplie mais en plus un trophée platine accompagné d’une note S est attribué à la série pour sa performance. Car tout dans la série est travaillé pour nous attendrir, nous rendre un peu gaga, nous rendre fans de ce petit couple de héros dans lequel on ne veut très vite que tout le bonheur du monde, que quelqu’un leur tende la main. En résumé, on a envie que leur chemin évite les bombes et qu’il mène vers de calmes jardins. Tout le bonheur du monde, quoi. C’est une série qui respire donc concrètement les bons sentiments, et si nos personnages vont rencontrer des obstacles, ce seront à leur échelle: pas de grands enjeux, pas de choses inutilement tristes, pas de surjeu, on est là vraiment dans la modération et la recherche, comme j’ai dit plus haut, d’un traitement plus terre-à-terre de la romance comparé à la quasi totalité des oeuvres de japanime traitant du sujet. Evidemment quand je dis « réalisme », ne prenez pas le terme à la lettre: il reste dans Tsuki  ga Kirei la petite part d’idéalisme nécessaire pour que tout cela reste de la fiction, avec ce qu’il faut de rêve à nous vendre. On reste dans le fantasme d’une « histoire d’amour parfaite » sauf que, contrairement à beaucoup d’oeuvres japonaises, disons qu’on nous demande ici jamais vraiment de suspendre de manière consentie notre incrédulité.

Mais si on s’attache vraiment à ce couple c’est aussi car les deux personnages se révèlent tous deux assez charmants. Il faut évidemment kiffer les personnages d’introvertis car ces deux adolescents ont pas toujours un don incroyable avec les mots mais ils savent compenser avec leur calme, leur sagesse et leur détermination à avancer dans leurs passions. C’est deux personnages remplis de qualités, avec quelques petits défauts de ci de là, qui vont prendre des décisions très humaines et être confrontés à des choix dont on comprend à chaque fois clairement les enjeux et dans lesquels on peut aussi s’identifier. Encore plus facile quand on est soi-même un introverti ou quelqu’un qui a connu une adolescence solitaire, pas forcément semblable à celles de ses compagnons. Je pourrais généraliser en disant que beaucoup des lecteurs otakus de ce blog pourraient donc se retrouver dans ces deux personnages mais je ne suis pas sûr que ça soit très pertinent ! En tout cas, personnellement, je me suis totalement identifié dans le personnage de Kotaro car j’étais, comme lui, un adolescent toujours enfermé dans le CDI à lire tout et n’importe quoi, rêvant d’écriture et citant des grands auteurs… Sauf que mes grands auteurs à l’époque c’était Jay de Gameplay RPG et Bernard Werber parce-que-oui-bon-ok-j’ai-eu-une-période-Bernard-Werber-j’adorais-l’Empire-des-Anges-on-a-tous-nos-casseroles-me-jugez-pas. Et tout comme Kotaro, j’avais une maman qui regardait de très près mes performances scolaires pendant que mon papa se la jouait vieux cool à mon sujet.

Bref, en voyant Kotaro, je suis presque à deux doigts d’aller chez Feel me plaindre qu’ils ont pompés mon autobiographie pas encore sortie !

Kotaro qui exhulte quand il a reçu un message cool <3

Blague à part, évidemment que Kotaro et Akane parleront à tous les anciens ou actuels adolescents introvertis qui regarderont la série car ça reste aussi et surtout deux personnages très lisses et, au demeurant, assez classiques, sans prises de risque notables dans leur construction et leur écriture. Leur design n’a ainsi pas de particularité forte, ce qui aurait pu jouer en défaveur de la série mais heureusement le staff a bien bossé sur l’interprétation des deux personnages. Non seulement ils tirent souvent des très belles expressions, très fines, très vivantes, c’est surtout le doublage qui est remarquable, particulièrement car il suit le même chemin que celui entamé par la seconde saison de Sound! Euphonium: celui d’un jeu plus posé, loin des canons habituels du jeu d’acteur « à la japonaise », tout en surjeu et en grandes exclamations. Ici, l’équipe de doublage est parti vers quelque chose de plus proche du réel, avec des intonations et des manières de parler plus « plates », plus semblables à comment parleraient réellement des collégiens dans un milieu scolaire. Sans aller jusqu’à dire que par conséquent les personnages nous semblent presque réels – ça reste des dessins, duh -, ça contribue à rendre Tsuki ga Kirei plus proche de nous, nous permettant encore un peu plus de nous projeter dans ce qu’il s’y passe.

Et pour continuer encore un peu plus à faire de ce Tsuki ga Kirei une série où il faut bon vivre, dans lequel on a envie d’être, le visuel est particulièrement remarquable avec un soin particulier sur les couleurs. Tout est rond, chaleureux, agréable à l’oeil.  C’est un style qui fonctionne très bien sur les screenshots. Y’a rien à jeter ! Bon

Sauf

Les Foules

Parce que, ugh, la 3D CGI c’est une idée intéressante pour les foules mais si Mamoru Hosoda chiait à les rendre crédibles dans Un Garçon et la Bête, je doute que Seiji Kishi et Feel y arrivent par miracle. A noter d’ailleurs que la série semble utiliser de la rotoscopie pour certaines scènes clés et… ça se voit ! Je ne m’amuserais pas à être critique sur la question car les scènes en question fonctionnent plutôt bien même si on remarquera encore quelques raideurs dans certains mouvements. En règle générale, la série semble avoir eu une production un peu chaotique: un épisode recap a été diffusé au beau milieu de la série (pas une bonne nouvelle) et les épisodes commençaient sur la fin à avoir quelques retards sur Crunchyroll ce qui est là aussi pas du tout bon signe – car cela signifie la majorité du temps non pas que Crunchyroll en chiait à faire la traduction mais surtout que le site recevait les épisodes avec du retard par rapport à d’habitude, ce qui les force à décaler la sortie pour que l’épisode sorte avec une trad de qualité semblable, c’est à dire avec peu ou prou la même quantité de travail par rapport aux épisodes précédents. Cela se ressent sur certains plans, où on sent que ça n’a pas été aussi finalisé autant que voulu. Mais je pense que les foules en 3D CGI restent l’exemple le plus probant de la prod chaotique.

Tout cela étant dit, je n’ai pas encore parlé de ce qui m’intéressait le plus dans la série car au délà des visuels chaleureux, du couple trop chou et des génériques par Nao Toyama, y’a un vrai truc que j’adore dans Tsuki ga Kirei: la place des smartphones dans cette relation amoureuse.

Si le téléphone portable a pris une place prédominante dans notre monde, faut quand même avouer que regarder son téléphone reste encore un geste mal vu. Combien d’éditorialistes, de viellards ou d’artistes nous ont abreusés de laïus sur le fait qu’on a l’air malin à tous avoir le nez fourré dans nos petits écrans ? Que cela signale la fin de l’interaction sociale et humaine, qu’on est tous devenus des petites machines abreuvés au numérique, que Twitter et Candy Crush sont devenus nos nouveaux maîtres ? Alors oui tout le monde le fait mais qu’on comprenne bien que tout cela participe encore un peu plus à la mort des traditions et des belles valeurs humaines ! 

Bon pas la peine de trop s’effrayer: tout cela est surtout une réaction allergique au progrès comme il y’en a tant eu d’autres – dans les années 60 on trouvait sans doute des gens pour se plaindre que les gens lisaient des journaux dans les transports au lieu de s’intéresser au monde autour d’eux -, peut-être plus virulent car l’homme a toujours eu une méfiance intellectuelle pour les machines et l’artificiel, mais du coup c’est dans ce contexte que voir une oeuvre comme Tsuki ga Kirei est intéressant. En effet, la série prend le contre-courant complet de la tendance: le smartphone est ici complétement au centre de l’intrigue. Sans lui, jamais la relation amoureuse entre les deux personnages n’aurait pu exister: elle n’aurait même pas démarrée. 

Car, effectivement, on peut être inquiété par le phénomène d’hyperconnectivité. Moi aussi je m’inquiète un peu de ma dépendance à Twitter ou à Hangouts et j’essaie ces derniers temps de commencer à me calmer ou à ne pas donner à ces outils une importance démesurée. Oui, le smartphone peut être un engin envahissant, te bombardant de notifications pas toujours utiles pour peu que tu n’aies rien configuré. Oui je le prends pas forcément bien quand quelqu’un sort son téléphone devant moi au lieu de m’écouter ou me parler. Néanmoins, Internet m’a été important dans la construction de mes liens sociaux, et l’est toujours aujourd’hui. Un ami à moi se moquait un peu de la série en disant que « les romances comme ça ça existe pas », et c’est une remarque qui m’a un peu fait sourire intérieurement car mes relations amoureuses elles ont toujours démarrées grâce à mon ordinateur et mon téléphone. A chaque fois, j’avais rencontré celle qui allait devenir ma copine dans un événement quelconque – 100% du cas c’est Epitanime ok – puis on s’est croisé un peu sur Twitter derrière, on s’est échangé nos MSN/Skype en DM, puis nos numéros, puis après c’était textos infinis pendant 15 jours avant d’enfin se revoir et, à partir de là, confirmer que ouais le courant passe vraiment bien et, du coup, devenir un réel couple.

Tout cela est évidemment mon cas très particulier de mec introverti mais, très clairement, je n’ai aucune idée de comment j’aurais pu développer une relation amoureuse sans le numérique ! Car si parler ne me pose pas de problèmes devant une foule ou un public, dès qu’il s’agit d’être en tête à tête avec quelqu’un, je me retrouve toujours paralysé, loin de l’aisance que je peux avoir dans d’autres contextes. Donc toutes mes relations se sont construites par le texte. Outil que je maîtrise beaucoup trop aisément, au point où j’ai toujours suspecté être une gigantesque déception car le fossé entre qui je suis par SMS et qui je suis IRL est quand même bien honteux ! 

Tout cela pour dire que voir tout ce couple se construire à coup de messages sur LINE bah, forcément, j’ai encore plus envie de leur apporter mon soutien.

Vous ne connaissez pas LINE ? C’est l’application n°1 au Japon1, elle permet d’échanger aisément et facilement des messages. Facile d’accès, équipé de plein de petites fonctionnalités amusantes et très simples à utiliser (stickers, smileys, jeux, filtres photos) c’est devenu un incontournable du paysage japonaise depuis presque une décennie, au point qu’aujourd’hui l’application est devenue de plus en plus intégrée à des films, mangas et séries, en lieu et place du SMS classique. Petite anecdote: l’application est d’origine sud-coréenne comme quoi, tout est possible. L’application est clairement réutilisée telle quelle (stickers, interface graphique, logo, nom, etc) et elle joue un rôle si central dans l’intrigue que j’étais convaincu que la série existait uniquement parce que LINE avait balancé une valise de monnaie à un comité de production quelconque pour faire la pub de son appli. Sauf que LINE… a pas payé un kopec pour ça. Il est pas dans le comité de la production, pas dans les sponsors, vaguement crédité dans le générique pour les copyrights d’usage mais c’est un peu tout. Pub gratuite !

Vraiment surprenant car, vraiment, quand je dis que LINE est centrale dans l’intrigue je ne rigole pas. La majorité de la communication entre les deux héros se font par ce biais: c’est souvent via smartphone qu’un personnage apprend une bonne ou une mauvaise nouvelle de la part de l’autre, transmet des informations importantes ou, tout simplement, parviennent à se complimenter ou à discuter naturellement. Alors que, à l’inverse, quand ils passent du bon temps ensemble, on les sent un peu plus raides, plus maladroits, pas toujours à l’aise mais malgré tout remplis de bonne volonté et d’amour l’un pour l’autre. Evidemment, plus ils passeront de temps ensemble, plus ils apprendront à s’ouvrir et à s’écouter, quitte à faire des erreurs de communication dont ils vont devoir prendre la responsabilité. Jusqu’à en arriver à un moment où ils arriveront enfin à s’exprimer sans devoir passer par l’écrit pour se dire les choses les plus importantes – les excuses, les expressions d’amour -. Rassurez-vous: ils continueront d’utiliser LINE, mais ça deviendra un complément, plus une nécessité ! 

Bref, Tsuki ga Kirei pose ici une image positive et bienveillante du smartphone en tant qu’outil social. En soit ça reste une sorte d’évidence mais croyez-bien que dans l’océan de cynisme et de moralisme dans lequel on nage ces derniers temps quand il s’agit d’aborder le sujet, c’est une bouée bienvenue, surtout pour les awkwards sociaux dans mon genre.

Et même au délà de ce message, j’ai dans l’ensemble pris énormément de plaisir à regarder les douze épisodes de cette série. Evidemment, je n’ai pas évoqué le fait qu’elle invoque quand même quelques clichés romantiques comme un carré amoureux mais ce point scénaristique est suffisamment bien géré et apporte suffisamment à l’intrigue et au développement de nos deux tourtereaux pour qu’il ne gêne pas le plaisir qu’on peut ressentir devant cet animé. Alors, après, si vous êtes allergique aux bons sentiments, ça ne sera évidemment pas votre came mais sachez simplement que si la série est effectivement sucrée et feel good, ça reste quand même équilibré. C’est une tartelette plus qu’un kouig amann, si vous voyez ce que je veux dire ! Nos personnages vont quand même connaître des doutes, se confronter à leurs idéaux et la fin pourrait d’ailleurs pas mal vous surprendre. 

Bref, de part son idéalisme, sa choupitude, sa bienveillance et ses belles couleurs, Tsuki ga Kirei se pose vraiment comme le contre-Scum’s Wish. Et ça tombe bien car là où Scum’s Wish était le meilleur dans la catégorie « Romances Pourries L’Amour Peut Aussi Bien Combler Un Trou Que T’Aider à le Creuser », Tsuki ga Kirei pourrait être un des meilleurs dans la catégorie « Thaaaat’s ♪ The Poweeeeer off Loooooove ♪« . A voir maintenant si des séries de cet été pourraient arriver à prendre le relais. Oh, peut-être Tsurezure Children Ouais, grave Tsurezure Children.

Moi quand je dors, éclairé par la douce lumière des notifs obtenues grâce à mon swag sur Twitter pendant la journée

PS: En parlant de Tsurezure Children et sa compilation de mini-sketchs autour de couples, c’est grave à ça que m’a fait penser les petites scènes post-génériques qu’on retrouve parfois après l’ending qui racontent l’histoire des autres petits couples de la série. C’est dommage que sur la fin ces scènes se sont raréfiées parce que c’était parfois très drôle !

  1. On peut hélàs pas en dire en France où je dois être un des vingt utilisateurs réguliers français. Mais j’ai des stickers Snoopy trop cool, pourquoi j’utiliserais autre chose
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8 commentaires

  • abUC

    Cet article m’a donné envie de regarder ça, et j’ai vu les deux premiers épisodes, et oh oui. C’est visuellement original (pas nécessairement toujours beau, mais ça a un style qui est très attirant et choupi), mais surtout, les personnages me parlent tellement ! Parce que même chose, incapable de parler spontanément, angoisse sociale maladive, et juste, voir qu’il y a des gens qui comprennent, ça fait plaisir ! (du coup, je ne commente pas toujours autant que je voudrais/devrais sur Internet, parce que, ben, cf. plus haut, je me sens toujours bête et maladroit et décalé et pas à ma place, mais je fais un effort cette fois-ci ^^).
    Merci pour ce que tu fais, et ce que tu partages en général ! (et désolé de ne pas le dire)

  • m3r1

    Si ça peut te rassurer, même pour quelqu’un qui n’a jamais eu de soucis à parler et s’exprimer en tête à tête, les communications numériques jouent un rôle clé dans l’avancement d’une relation. Beaucoup de gens, pas forcément introverti, ont quand même plus de facilité à s’exprimer à l’écrit. Je suis sortie avec beaucoup de filles grace à ce genre de truc.
    Au lycée j’ai commencé à sortir avec une fille qui était dans mon groupe d’ami, mais on était pas si proche, mais on s’est beaucoup rapproché par chat, et il y avait cette sorte d’ambivalence entre notre relation écrit, et réel qui était très différente, puis un peu comme dans l’anime, on s’est rapproché irl avec les réseaux sociaux moins présent mais toujours là en support. Bon ajd y’a plus trop de reseau sociaux, mais en même temps on vit ensemble et sommes même marié.
    Bref, j’me suis aussi beaucoup retrouvé dans cet anime

  • Shin'

    AOTS Spring 2017
    Je l’ai repéré de très loin, étant friand de romance je me devais de regarder ça.
    J’ai beaucoup d’ami qui m’ont déconseillé de le voir parce que « c’est moche et mal animé » ou parce que c’est « trop nianian ».

    J’ai eu qu’à leur dire (bon très approximativement) « allez vous faire foutre bande de puceau ! »
    Parce que bon. Cet animé, c’était le retraçage exact de ma vie romantique (ouais j’en ai eu une !).
    Bien évidemment, aux détails près mais que ce soit au niveau du jeu d’ambiance, des dialogues et des situations, j’étais exactement dans le même embarras, confronté aux mêmes problèmes et fais les même erreurs.

    En ayant commencé l’anime, je m’attendais pas à avoir spécialement quelque chose d’aussi réaliste, c’est vraiment en avançant plus loin que je l’ai ressenti. et je pense qu’en vrai, après avoir réflechis et recherché longuement, je pense avoir jamais vu une romance aussi réaliste (et dieu sait que j’en ai vu beaucoup). Mais attention, on parle ici d’un premier amour. Pas une romance lambda (après oui, on a pas tous vécu une romance pareille). Je veux dire, moi qui suit par exemple un grand fan des histoires de Shinkai Makoto, ça reste une fiction et on en prend (malgré le fais qu’on soit bien emballé dans ses films) compte avec le recul puis bon, c’est le but un peu, comme plein d’anime en fait (c’est pas pour rien que les harem existent !)
    (ouais vous inquietez pas, je m’en veux enormement d’avoir fait une comparaison des films de Shinkai à des animes type harem)

    Du coup il y a malgré tout quand même un point qui m’a beaucoup frustré, et c’est un point qu’Amo a relevé. C’est qu’il y a un bout de fiction.
    Et c’est cette fiction que j’ai detesté, il fallait faire avancer le scénario donc créer des situations forcées pour créer un tremplin pour faire avancer les protagonistes.
    Ce serait du semi-spoil de vous le dire, mais la crise de jalousie du héros vers les milieux d’épisodes, j’ai juste halluciné. Puis en fait tu te dis « ah mais en fait c’est pas grave, parce que grace à ça leur relation va encore mieux et ils ont pu avancer même », sauf que cette crise de jalousie viens pour une raison totalement idiote et m’avait l’air beaucoup trop inaturel. Pareil vers la fin avec le coup d’humeur d’Akane dont j’en parlerai pas plus mais ça m’a paru juste incompréhensible et ça m’a énormément frustré. Ce serait explicable d’une manière ou d’une autre, mais ce serait tiré par les cheveux et ça, bah j’aime pas !

    Surtout que tout ça, et bien c’est pour la fin. Les série d’images qu’on voit dans l’ending final, j’aurais aimé ne jamais les voir. Un premier amour, ça reste pour moi quelque chose de mystérieux, une aventure, une relation dont on en voit pas le lendemain, je trouve que la fin détruit tout ce que l’anime a essayer de faire passer dont surtout, tout le réalisme qu’il y avait autour…

    Mais malgré ça, j’arrive à oublier ce désagrément, tout simplement parce que il y beaucoup trop de bonne chose à retenir de cet anime, l’immersion était totale, juste, best (first?) romance ever.
    On en verra pas tous les jours des comme ça !

    PS : J’uitlise aussi LINE, étant fan du groupe Honeyworks, j’étais obligé d’en prendre les pack de stickers. J’hésite pas à en utiliser masse huhu.

  • axelterizaki

    je viens de finir de m’enfourner les épisodes qu’il me restaient et ouah, je suis fleur bleue à mort et là c’était violent. Le studio Feels porte bien son nom quoi.

    Très bon article qui parle de tous les aspects de la série, j’ai moi aussi été séduit par le doublage, et je tiens à ajouter que la traduction par Crunchyroll et d’une fraîcheur sans pareille. Les répliques sonnent vrai, l’adaptation est réussie, et on comprend aisément les choix qui ont été faits dans certaines répliques pour éviter le littéral. Ca n’aurait pas convenu à une série comme Tsuki ga Kirei qui reste une romance à échelle humaine. Comme l’a dit Amo, pas de grands enjeux, pas de monde à sauver, pas de situations rocambolesques… Un récit simple, qui fait chaud au coeur et même si j’aurais aimé une fin un poil différente, j’ai été ému comme j’avais pas été ému depuis un sacré bail devant une série TV (je dis série TV parce que hé, la dernière oeuvre du Japon qui m’a fait me sentir tout bien tout chaud dans mon petit coeur c’était un film et il s’appelle Your Name.)

    TL;DR si la mignonnerie et la timidité ne vous gênent pas, foncez 🙂

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