Mangas & Animes

Un an d’anime ~ 2018 (Séries)

Seconde partie du bilan annuel anime de 2018 ! Souvenez-vous, la semaine dernière j’évoquais les films d’animation que j’ai vu tout au long de l’année, et j’avais promis que je m’occuperais des séries. C’est donc chose faite ! Si jamais vous débarquez dans cet article en vous disant « bon, devrait y’avoir moins de séries que de films, ça sera plus court », attention surprise, en terme de consommation de séries, bah 2017/2018 a été tout simplement l’année la plus « chargée » de toute ma vie ! Habituellement je tourne entre 20 et 30 séries par an, cette année j’en ai maté une soixantaine, soit le triple d’années comme 2014 ou 2015. 

Ce rythme, il s’explique évidemment par le fait, que j’ai déjà expliqué l’an dernier, que je matais désormais plein d’animes dans les transports et durant mes pauses déjeuner, donc c’est pas près de baisser, et c’est vrai que mater deux à quatre épisodes d’anime par jour, ça remplit vite la MyAnimeList. Au point où j’en mate de moins en moins chez moi, ce qui est un autre problème, j’imagine, mais vu que en contrepartie j’ai maté au fond de mon canapé cent épisodes de Brooklyn 99 en trois mois, c’est pas vraiment grave (c’est une super série.)

Le twist par rapport à l’an dernier ? Là où l’an dernier je profitais de mater des animes sur mon téléphone pour faire des « rattrapages », là depuis cette année je mate aussi les animes de saison comme ça. Du coup par rapport aux années précédentes, je regarde beaucoup plus d’animes saisonniers, entre six et dix par saison. Ok c’est loin du score d’autres blogueurs mais, encore une fois, j’ai eu une période de creux dans ma vie où j’en matais, genre, deux par saison. 

Cela étant dit, on va pouvoir passer à ce bilan 2017/2018. Comme d’habitude la formule est inchangée: je prends les douze mois de l’année et j’attribue à chaque mois UNE série animée qui m’a marqué durant le mois en question. A la fin de l’article je reviens de manière lapidaire sur tous mes autres visionnages, et à la fin vous faites votre avis et vous m’insultez dans les commentaires. Ca vous va ? Ok on est parti.


Décembre 2017

Re:Creators

Comme d’hab, j’ai été faible: j’ai vu un super opening, j’ai lancé la série. C’est une technique pour choisir ses visionnages qui m’a rarement été néfaste et dont ReCreators m’a encore prouvé la réelle efficacité car, surprise surprise, c’est une vraie bonne série. 

Faut dire que le pitch est séduisant car ReCreators se déroule dans un Tokyo contemporain dans lequel apparaît des personnages de fiction, qui sont bien perdus car d’une ils découvrent un monde qui leur est inconnu et de deux ils découvrent que dans ce monde ils sont les héros d’histoires écrites par des auteurs qui semblent parfois prendre un malin plaisir à les faire souffrir surtout quand t’es, par exemple, l’héroïne d’un ripoff  de Berserk. Va alors se créer deux clans, entre ceux qui veulent juste retourner chez eux sans faire de bruit et ceux qui veulent faire payer l’humanité pour avoir transformé leurs souffrances en divertissement. 

Le concept est passionnant, d’autant que ReCreators tente d’en exploiter autant que possible en 22 épisodes, se concentrant très vite sur la relation unique et privilégiée qu’entretient un auteur et son personnage. Car la magie de la série n’est pas de se concentrer que sur ces personnages de fiction, tous très archétypaux, mais aussi sur leurs auteurs et sur leur public. La première partie de la série va ainsi remplir tous nos besoins en bastons de rêves (magical girl contre chevalière pégase, qui gagne) et la seconde va chercher une réponse à « c’est quoi faire de création artistique dans l’industrie du divertissement des années 2010 ? » Quelle place pour les auteurs, comment le public joue un rôle, comment le retour du public influence le développement d’un personnage, quel est le juste milieu entre créer un produit fait pour marcher et raconter une histoire ?

La vraie frustration c’est que cette série ReCreators, avec ses 22 épisodes, en montre beaucoup mais… pas encore assez. On a le sentiment de voir l’introduction à un univers plus large, quelques questions restent encore en suspens et la seconde partie sous-exploite cruellement pas mal de ses personnages. C’est une série qui aurait été incroyable dans les années 2000, quand l’animation japonaise avait pas encore peur de faire du 36 épisodes voire du 50, mais qui n’aurait pas pu être faite dans les années 2000, tant elle est ancrée dans son temps, dans son année.

Et puis c’est vrai que son concept en lui-même est très attractif, mais peut décevoir: ceux qui s’attendent à 20 épisodes d’un Smash Bros des archétypes de l’animation japonaise seront deçus quand, pendant un épisode ou deux, on se concentrera sur des personnages moins colorés, forcément plus ternes par rapport à des flamboyants personnages issus de fiction. Mais ces phases ne sont pas moins intéressantes, et toute la storyline autour de la créatrice d’Altair reste particulièrement juste dans ce contexte cruel qu’est l’Internet des années 2010, où les réseaux sociaux ne vous laisseront passer aucune erreur. 

En parlant de réseaux sociaux, la rumeur veut d’ailleurs que à la base ils voulaient vraiment mettre dans ReCreators de vrais personnages issus de licences populaires (genre j’imagine que la magical girl ça aurait été Madoka ou que la sadique au long phrasé ça aurait été Ougi de Monogatari) mais au final ça me paraît presque mieux d’avoir crée des oeuvres et des persos pour l’occasion, ça évite de centrer l’attention sur des personnages déjà connus ailleurs. 

Bref, de ReCreators j’en aurais juste aimé plus, je pense sincèrement que c’est une série qui voulait en raconter bien plus que ce qu’elle a pu dire, et qui avait les qualités pour tenir la distance.

Mais eh, parcourir la chemin, tenir la distance, se haïr de tout son corps pourtant on s’adore, vous savez ce que c’est.

Les années précédentes, en Décembre:


Janvier 2018

Flip Flappers

J’espère que vous aimez les éloges et le laudatif car honnêtement c’est une année où j’ai eu pas mal de coups de coeur donc ça va être un bilan pas mal sous le signe de la positiv’attitude. Après donc avoir dit beaucoup de bien de ReCreators, voici donc Amo qui dit beaucoup de bien de Flip Flappers. 

Là pour le coup, pas de surprises, sur le papier Flip Flappers avait tout pour que je kiffe:

1/ Un scénario qui consiste, de base, en « deux adolescentes doivent récupérer des morceaux de cristal et, pour ça, vont explorer des mondes en tabassant plein de trucs avec leurs pieds et leurs poings »

2/ Une qualité visuelle et technique époustouflante, avec le meilleur des jeunes animateurs et une direction artistique menée d’une main de maître

3/ « Un épisode = un concept », où chaque épisode nous emmène explorer / rendre hommage à un genre différent, donc tu peux passer d’un épisode « Mad Max » à un épisode « Pensionnat hanté » sans problèmes, avec à chaque fois une ambiance et des décors particulièrement bien étudiés.

4/ Tout un message juste et travaillé sur l’acceptation de son identité en tant qu’adolescente, et peut-être l’acceptation de son homosexualité, je met ça en peut-être mais il est clair et explicite que entre Papika et Cocona y’a un truc.

Du coup ça donne une série extrêmement plaisante, où l’on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber en lançant un épisode mais qui malgré le changement constant d’ambiance ne sacrifie pas pour autant son intrigue et son fil rouge, développe excellemment bien ses deux protagonistes principales et nous amène en conséquence à une conclusion aussi belle que bienveillante.  Et tout cela avec une qualité visuelle et technique incroyable, qui ne faiblit pas une seule fois en treize épisodes.

Vous l’avez donc compris: Flip Flappers c’est de la balle, hésitez pas à tenter l’expérience.

Les années précédentes, en Janvier:


Février

Hugtto Precure!

Ah, Precure… Tous les deux ans je tente une série pour l’abandonner après douze épisodes, à chaque fois je trouve ça super bien mais j’arrive jamais à garder le rythme de visionnage. Et là, miracle, Hugtto Precure j’en suis à 42 épisodes. Comment j’ai réussi ça ? Bah, le rythme hebdomadaire, tout simplement…. et aussi le fait que Hugtto bah c’est une totale réussite.

Je dédierais sans nul doute un article entier à la série une fois qu’elle sera achevée mais là après une quarantaine d’épisodes j’ai pu avoir pas mal de bonnes surprises, à commencer par le fait que, damnit, la série elle envoie des messages sociaux fort à la tronche des petites filles: genre, par exemple, les ennemis de la saison sont une gigantesque entreprise qui asservit ses employés, employés qui deviennent « gentils » et « meilleurs » une fois qu’ils ont quittés l’entreprise. Quand les ennemis sont battus ils disent « je démissionne » avec un sourire béat. Et toute la thématique de la saison c’est « jeunes filles, le travail c’est important mais il est important que vous travailliez dans des bonnes conditions, à faire des choses que vous voulez faire et qui sont utiles au monde. » 

Donc déjà on a les Precure qui luttent contre les grandes entreprises inhumaines, mais rajoutez à ça pas mal de propos sur l’acceptation des différences (genre Henri s’habille en fille et il est très bien comme ça) et sur la lutte contre le patriarcat (Emiru doit apprendre à résister à son frère et son grand père) et vous avez un truc qui si il passerait sur les télévisions françaises déclencheraient sans doute la rage des meilleurs commentateurs Facebook. 

Donc déjà, oui, c’est cool de voir des messages pareils dans une série destiné aux jeunes mais c’est loin, très loin, d’être la qualité principale de la série ! Techniquement, la série défonce à de très nombreuses reprises, avec certaines scènes de combat impressionnantes sous tous les points, nous rappelant que Precure reste la franchise dans laquelle se sont planqués les plus grands talents de la Toei. Les personnages ne sont pas en reste, avec cinq Precure qui se complètent bien, même si on constatera un peu tristement que le développement des personnages semble assez irrégulier (la pauvre Saaya est moins développée / moins utile que les quatres autres.) 

Certains épisodes brillent même de par leur humour et leur folie: l’épisode 15 est ainsi déjà mythique par son abondance de tronches rigolotes, de bonnes vannes et de débauche de bonne humeur. Enfin, c’est aussi la première série Precure à faire intervenir des éléments du passé de la franchise, avec trois épisodes crossover avec d’anciennes séries, qui sortent un peu de nulle part je vais être franc, mais qui permettent des dynamiques intéressantes entre héroïnes et restent loin d’être déplaisants.

A voir donc comment va se finir tout ça mais je pense que début février, quand je vais devoir dire au revoir à Hana, Saaya, Homare, Lulu et Emiru, je vais être un peu en deuil, et ça c’est la force unique des vraies bonnes séries longues. 

Les années précédentes, en Février:


Mars

Yurucamp: Au Grand Air

Ok question simple: pourquoi Yurucamp c’était si bien ?

Car sur le papier, on a une série slice of life comme une autre, condamnée donc à passer relativement inaperçue comme toutes les séries mignonnes et colorées issues du magazine Manga Time Kirara qui ont osées sortir après K-On. Mais Yurucamp a su transcender son public occidental pour devenir une sorte de nouvelle référence du genre, un totem du confortable et de l’agréable, une série qui a rendu de meilleure humeur tous ses spectateurs. 

Mais déjà, Yurucamp exploite à fond son sujet. Quand il nous fait la promesse « vous allez suivre l’histoire de meufs qui font du camping », on a vraiment l’histoire de meufs qui font du camping. Dans Yurucamp, tout est lié au camping, et ça n’empêche pas le développement des personnages et de leurs relations pour autant. Et quand il s’agit de parler de ce sujet, la série le fait également sous tous les angles, nous offrant une large variété: on y parle aussi bien du matériel idéal que des bons coins à visiter, aussi bien de la nourriture idéale à se faire en solo que du plaisir à mater un film sur un petit smartphone avec le mont Fuji en fond. 

En mettant en avant le plaisir du camping, et en montrant de manière permanente la joie et le bonheur que cela procure chez les héroïnes, on acquis vite la certitude que, quoi qu’il arrive, Yurucamp sera un bon moment, qui saura nous faire voyager et nous faire rêver avec quelque chose d’accessible, de concret. Les héroïnes sont rigolotes, complémentaires, ont des bonnes dynamiques entre elles, continuant encore de nous mettre dans une situation confortable devant chaque scène, où ce n’est jamais ni trop mou ni trop hystérique ou trop agressif. Et pour achever de vraiment faire en sorte qu’on soit bien bien bien bien, l’OST chill as fuck vient faire le taf.

J’aurais plein d’autres choses positives à dire sur Yurucamp: comment la série parvient d’éviter une forme de routine en variant au maximum le « format » des séances campings (Rin en solo, Rin avec Nadeshiko, Nadeshiko avec le club de camping), le cadre (montagne, forêt, lacs..), et nous prépare à deux épisodes « finaux » qui, logiquement, vont rassembler tout le monde pour une sorte d’Avengers du camping. 

Bref, vous l’avez compris, si le titre de « meilleur animé de l’histoire » avait pour critères uniquement des trucs comme « nous apaiser l’esprit », « nous mettre de bonne humeur », « nous enchanter avec le quotidien », « rendre hommage aux Jackson 5 » et « nous donner envie de nous lancer dans quelque chose nouveau » Yurucamp serait sans doute le 2e Impact de l’Animation, après Aria.

Article dédié entre autres à la série (mais aussi à YoriMoi, Violet Evergarden, Darling in the Franx et Après la Pluie) ici.

Les années précédentes, en Mars:


Avril

Lostorage Incited WIXOSS

La sélection de séries pour ce bilan, c’est une science compliquée. Par exemple, le 2 Avril j’ai fini A Place Further Than The Universe donc j’aurais pu me dire « allez, la saison de printemps j’ai pas forcément énormément de trucs qui m’ont marqués, je vais en profiter pour caser A Place Further Than The Universe » parce que imaginez un monde ou le New York Times parle de cette série dans son bilan annuel des séries mais pas moi ?

Sauf que en avril je me suis enfilé genre une saison entière de WIXOSS en une semaine et que j’ai vraiment envie d’en parler, surtout maintenant que j’ai du recul et, donc, des regrets.

J’avais bien aimé les deux premières saisons de WIXOSS au moment de leur sortie parce que moi tu me fous des adolescentes qui jouent aux cartes et qui en souffrent parce qu’elles ont pas demandées les détails du contrat, je suis toujours à fond. Ces deux saisons se complétaient bien et quand ils ont annoncées une troisième saison qui se jouerait avec un casting entièrement remis à zéro et de toutes nouvelles règles, j’ai un peu lâché l’affaire avant même de commencer. La saison a été diffusée, les retours ont été catastrophiques, une quatrième saison a quand même été annoncée et la promesse de retrouver les personnages des deux premières saisons dans cette saison 4 m’a un peu trop vendu l’envie de rattraper la saison 3 qui est, donc, Lostorage Incited WIXOSS. Et le sujet de ce paragraphe.

Je vais donc être bref, car y’a un pépin: Lostorage Incited WIXOSS c’est juste nul.

Toute l’intrigue de la série repose sur une amitié brisée entre deux personnages qui régleraient vraiment le souci juste en s’envoyant un SMS qui dirait juste « ça va. » Tout l’univers de la série fonctionne sur un jeu dont les règles semblent changer à chaque épisode: parfois perdre un match te fait perdre une pièce, parfois t’en perds deux, parfois tu perds tout d’un coup. C’est jamais expliqué, y’a aucun moment où l’anime prend dix secondes – dix secondes ça aurait suffi – pour dire comment fonctionne la perte de pièces. C’est chiant parce que du coup tu passes de trop nombreux matchs à ignorer quels enjeux sont en jeu: est-ce que là si l’héroïne perd, elle perd une pièce elle perd tout ? Tu sais pas, tu sais plus, tout est confus. 

Alors y’a des trucs biens dans la partie 1 de Lostorage: y’a le design des LRIG, y’a les deux génériques… mais tout le reste peine vraiment, et ça se ressent encore plus dans la partie 2, Lostorage Conflated, où tu sens que tous les meilleurs moments sont liés à Selector (les personnages, les règles) et les pires moments sont liés à Lostorage Incited (la narration, les méchants nuls au plan flou.) 

Bref c’était pas nécessaire tout ça.

Les années précédentes, en Avril:


Mai

Sword Art Online Alternative

J’étais à deux doigts de parler de Alternative ET Alicization au sein du même bilan mais faut pas trop gâcher les bons plats. Et puis vu que Alicization est parti pour une cinquantaine d’épisodes, y’aura mille fois le temps d’en parler. Alors que Alternative, c’est maintenant ou jamais.

Je vais d’ailleurs pas le nier: quand ils ont annoncés fin 2017 qu’ils adapteraient Alternative en 2018, j’étais un peu ronchon parce que j’espérais plutôt qu’ils s’occupent de Progressive car j’aurais bien aimé ma dose de Asuna en badass qui passe son temps à se faire vanner par Argo, meilleur personnage du lore SAO mais aussi le moins visible de tout l’anime. Après on m’a dit « tkt Amo, le light novel il est écrit par le gars qui a écrit L’Odyssée de Kino » donc j’étais un peu moins triste, et même un poil impatient de découvrir ça.

Bon alors du coup, ça vaut quoi Alternative ? Bah c’est extraordinairement fun. C’est sans doute la première fois qu’on a un anime entièrement dédié à des battles royales… sans morts. C’est pas dénué d’enjeux pour autant (si tu survis, tu gagnes un super tournoi de l’Internet et dieu sait que se battre pour de l’epenis je comprends parfaitement) du coup on a tout le meilleur des battles royales – des stratégies de malade, des rebondissements, des techniques putasses, l’esprit shonen – sans l’aspect lourd et glauque que cela peut avoir. Du coup on en garde le fun, et on s’amuse pas mal.

Après, SAO Alternative est pas sans défauts: le second tournoi a un enjeu ptet un peu couillon, les scènes IRL sont beaucoup moins passionnantes que ce qui se déroule dans le jeu, l’OST est très quelconque mais à part ça on a un bon casting (LLENN, Pito et Fuka sont ultra à fond dans leur jeu et ça fait plaisir), quelques scènes mémorables et des P90 roses bonbons. Que demande le peuple ?

Article dédié à la série.

Les années précédentes, en Mai:


Juin

Uma Musume: Pretty Derby

C’était honnêtement un très bon moment, très positif, mais ce qui m’intéresse avec Uma Musume est pas forcément la qualité même de la série (c’est fun, ça utilise merveilleusement l’univers du hippisme japonais, les héroïnes ont un bon design, Gold Ship est hilarante) mais plus le fait que la production de la série semble avoir été clairement saine – le producteur, le mastodonte Cygames, semble avoir permis à PA Works de travailler avec un planning sain, ce qui a permis à l’équipe de la série de travailler à bon rythme, de prendre son temps et, du coup, de rendre une copie techniquement réussie, sans fautes, avec plein de bonnes idées visuelles et qui rend parfaitement honneur à l’univers du jeu mobile adapté. 

C’est donc plutôt rassurant de se dire qu’en 2018, y’a pas que chez Kyoto Animation que les studios peuvent prendre leur temps pour bosser, et rappel que dans l’animation japonaise, la gestion du temps reste plus important que n’importe quel budget que vous pourriez sortir.

Et puis, optionnellement, Uma Musume c’était aussi la meilleure série de 2018 avec une héroïne qui a deux mamans. Et ça c’est beau.

Article sur la série.

Les années précédentes, en Juin:


Juillet

Shoujo Kageki Revue Starlight

A l’inverse de Uma Musume, la production de Revue Starlight semble avoir été ultra tendue, avec les staffs qui passaient directement des annonces sur Twitter pour recruter au maximum des animateurs alors que la série était en pleine diffusion. Et le miracle ? C’est que ça se voit peu sur le produit final, qui est techniquement et visuellement impeccable, même si tu sens que la seconde moitié a pas forcément autant d’ambitions techniques que les trois premiers épisodes qui, eux, envoient la purée avec un bazooka.

REGARDEZ MOI CE BOUZIN.

Mais au délà de l’aspect visuel et technique, Revue Starlight éblouit par la pertinence de ses propos sur la pratique d’un art et par l’acuité de sa vision sur ce domaine très spécifique qu’est le théâtre Takarazuka. Forcées métaphoriquement de se battre dans un monde où les artistes sont en concurrence constante, les héroïnes de la série vont devoir construire, via leurs amitiés, leurs relations et leurs combats, un monde dans lequel les artistes désireuses de briller sous les projecteurs n’auraient plus à se haïr et se détruire. 

Riche en idées, riche en propos, à l’univers transmédia extrêmement large mais mine de rien pas mal réveillé, avec des relations entre héroïnes étudiées pour échauffer les esprits les plus romantiques, Revue Starlight est un carton au Japon, et un succès d’estime dans un Occident qui ne semble pas être le public en tête des créateurs. C’est assez niché, assez inaccessible, uniquement disponibles dans des fansubs où la team change chaque semaine, préférables à une traduction anglaise officielle qui multiplie les contresens et se contente d’un strict minimum même pas bien rempli. Pas de versions française car, comprenez, à quoi bon vendre une licence à d’autres pays ?

Revue Starlight c’est donc un anime d’une exceptionnelle qualité, mais qui en Occident fera sans doute longtemps figure de plaisir réservé aux passionnés, qui seront les seuls à aller dégoter ça dans une période où si t’existes plus sur les plates-formes de streaming, il t’es difficile d’avoir une forme de visibilité. C’est dommage mais, en même temps, ce que Revue Starlight nous a appris c’est que la lumière du projecteur, il faut se battre pour l’avoir.

Les années précédentes, en Juillet:


Août

Happy Sugar Life

Si tu m’avais dit en janvier 2018 « un de tes animes favoris de l’année sera une série où tout le monde semble être amoureux d’une gamine de 6 ans dont la seule qualité principale est sa pureté », je t’aurais non seulement pas cru, mais je t’aurais sans doute invité à monter dans le grenier pour que derrière je retire l’échelle. Mais faut croire que l’inattendu survient quand… euh.. on s’y attends… le moins… euh voilà une tournure qui sonnait mieux dans ma tête.

DONC VOILA, derrière son intrigue primaire (« elle a 16 ans et elle a séquestrée une gamine dans un appart dont elle a tuée l’ancien proprio ! Et ensemble elles font semblant de se marier tous les soirs ! Et elle est prête à tuer tous ceux qui pourraient gêner son secret ! ») bah j’ai été surprise de la brutale justesse avec laquelle Happy Sugar Life traite nombre de sujets extrêmement tendus: ici on parle viol (et conséquences), ici on parle violences domestiques, on parle mariage arrangé qui tourne mal, on parle tantes félées, on parle abandon… Tous les adolescents de Happy Sugar Life semblent fous mais c’est aussi parce que tous les adultes de la série sont d’horribles êtres humains, toujours prêts à abuser la moindre cellule d’adolescents, d’enfants qu’ils méprisent et perçoivent comme des inférieurs. Dans ce bordel, les adolescents se rebiffent, tentent de vivre de leur côté des vies brisées mais ça ne finira sans doute bien pour aucun d’entre eux.

J’ai passé, je sais pas, une dizaine d’années de ma vie à me dire « faut qu’une oeuvre porte ses messages de manière subtile » et, allez savoir pourquoi, plus ça va plus la subtilité j’en ai ma tasse, parfois je reprends plaisir à mater une série qui a des messages ultra explicites, qui a pas peur de faire traîner l’éléphant dans la poterie, qui hésite pas à tout casser et à tout donner, et Happy Sugar Life c’est de ça, une oeuvre ultra clivante, parfois maladroite, parfois seule dans son délire, mais qui veut faire passer des messages clairs, des messages brutaux, des messages qui nous foutent le seum bien comment il faut et ça là dessus ça fonctionne indubitablement. 

(Et là je brise tout mon propos en concluant par « et puis Kana Hanazawa qui joue une ado manipulatrice aux multiples visages, c’est le feu. »)

Les années précédentes, en Août:


Septembre

Hanebado!

Je pense que le but caché de ce bilan annuel c’est pour signaler à quel point je dois être le seul au monde à avoir pas mal kiffé la saison d’été, où j’ai trouvé trois animes qui feront sans doute parti de mon top 5 de fin d’année. On a donc évoqué Starlight et Happy Sugar Life, donc on s’attaque au troisième qui est Hanebado et là va y’avoir du sport.

Mais moi.

Je reste.

Tranquille.

Contrairement aux héroïnes de la série qui elles semblent vraiment avoir fait du badminton leur vie, leur sang. Faut dire, quand t’es Ayano et que ta mère t’abandonne à tes grands parents parce que t’as perdu un match, je peux comprendre que le badminton occupe une place étrange dans ta vie. 

Hanebado c’est un anime que je trouve cruellement mal compris. On en parle souvent comme de la série où les meufs prennent leur sport VRAIMENT MEGA AU SERIEUX alors que si on y regarde bien, on voit bien que le message que l’anime veut envoyer au spectateur c’est que, justement, le Badminton reste un jeu, et que tu ne peux pas être bon à ce sport tant que tu n’y prends pas plaisir. C’est la découverte que va faire progressivement chaque personnage au fur et à mesure du récit, démarrant toutes comme des mègres prêtes à saigner un bébé pour deux points d’avance dans un set et qui doivent toutes se requestionner sur leur vision de leur sport. Ca crée un récit dans lequel il peut être difficile d’accrocher, tant les personnages peuvent nous paraître antipathiques, perdus dans leurs illusions, mais c’est rater le fait que, au final, à la fin du 13e épisode, tout le monde sort de Hanebado meilleur être humain. 

Alors oui on peut détester cet aspect ultra dramatique, on ne peut pas passer volontairement à côté du propos, du message, nier l’excellent final de la série. Vous vouliez du sport ? Paf, un match épique magnifiquement mis en scène entre les deux héroïnes principales, qui y mettent leur coeur et leurs tripes pour imposer leur vision du sport. Vous vouliez les valeurs du sport ? A la fin elles triomphent. 

Hanebado est donc une sincère réussite, un excellent récit de sport et un cas d’école en matière d’adaptation radicale, qui modifie totalement toute l’intro d’un manga, certes, mais le fait avec brio et en retranscrivant à la perfection l’esprit de l’oeuvre originale. 

Article sur l’analyse des différences entre l’anime et le manga

Les années précédentes, en Septembre:


Octobre

Gunslinger Girl

L’année prochaine, début du Batoru sur les animes des années 2000 donc, écoutez, je rattrape tout un retard. 

DU COUP je me suis enfin fait Gunslinger Girl. Je m’attendais à tellement de choses: de la tristesse, de la dépression, du seum, des P90 rose bonbons… 

Bon alors déjà y’a des P90, mais pas rose bonbon.

Ensuite c’est triste mais pas si triste, genre je suis une madeleine vous commencez à le savoir mais là j’étais bon eh ouais.

De la dépression et du seum ? Même pas tant que ça.

En vrai j’ai rien ressenti devant Gunslinger Girl.

J’ai trouvé la série très… froide. Et c’est à mon avis purement volontaire: les personnages sont majoritairement des tueurs dont on a sacrifié l’humanité, les décors sont souvent ternes, souvent froids, la réalisation est très sobre, l’OST se limite à quelques grands titres de musique classique… L’Italie, qui est un pays que vous savez incroyable en terme d’architecture et de couleurs est ici dépeint comme une zone souvent sinistre, où les monuments sont rarement mis en avant.

Du coup c’est une expérience déconcertante. Pas désagréable. Bien étudié. Et même si je n’y ai pas ressenti grand chose sur l’instant, la série m’a un peu hanté la semaine qui a suivi. Il y’a quelque chose qui s’en dégage. Ce n’est pas une série fun, ce n’est pas une série d’émotions, c’est… une série monolithique, un peu désagréable, mais qui se démarque, qui a un cachet certain.

Les années précédentes, en Octobre:


Novembre

Bloom Into You

Pas mal cette saison d’automne, hein ? SAO, Slime, Bunny girl senpai… Comme si soudainement on décidait d’adapter les bons light novel. Bon cette saison d’automne y’en a aussi des mauvais d’adaptés mais ça c’est un autre problème. 

Tout ça pour dire, SANS AUCUN RAPPORT, que de toute façon, vous devriez, je pense, regarder Bloom Into You. Parce que c’est l’une des romances les plus passionnantes et les plus complètes que l’animation japonaise saura vous proposer, qui a compris que pour nous offrir une belle histoire d’amour, il nous faut deux beaux personnages. Mais dans Bloom Into You, Yuu et Touko elles ne sont pas que belles: elles sont aussi complexes. L’une cherche partout un amour idéal qui n’existe que dans les fictions, l’autre cherche une personne devant qui, enfin, elle pourrait montrer ce qu’elle cache derrière son masque social. Elles vont donc s’entrechoquer, se défier, se toucher, s’aimer, le tout dans une série qui cherchera en permanence à rendre le maximum de ses plans esthétiques. 

Il y’aura en règle général beaucoup de choses positives à dire sur l’aspect progressiste de la série, qui n’hésite pas à présenter comme antagoniste un personnage signalant que l’homosexualité est une phase, c’est également une série qui met en avant – une rareté dans l’animation japonais – un couple lesbien adulte et mature. Ici l’amour saphique n’est pas objet de fanservice, il peut être sensuel dans de très rares scènes mais ici, contrairement à un Citrus, l’idée n’est pas d’objectifier ou de fétichiser. Le sujet principal reste les deux personnages principaux et comment leur relation va leur permettre de mieux accepter qui elles sont réellement. 

Le manga était déjà superbe, l’anime se débrouille vraiment bien, avec un amour des lignes et des formes géométriques, omniprésentes pour démarquer les plans, les découper, marquer la séparation entre les personnages. Un habile jeu de couleurs vient régulièrement souligner les scènes les plus importantes, quant au sound design il est travaillé au décibel prêt. 

Une oeuvre magnifique à plus d’un plan, donc !

Les années précédentes, en Novembre:

 


Les autres animes vus:

Beaucoup d’animes, beaucoup où je râle un peu, étrangement.

  • Classroom Crisis: Le code du travail n’étant que médiocrement respecté dans cet anime, je l’ai drop, car voilà #CGT #GiletJaune
  • Imouto sae Ireba ii: Y’avait tout pour que ça soit vulgaire et inintéressant mais au final Imouto sae Ireba ii a été un vrai bon moment dans le quotidien d’auteurs de light novel un peu loser et leur amour des jeux de sociétés. Pour une fois qu’un anime avec Kantoku au chara-design est pas à jeter direct !
  • Love Live Sunshine saison 2: Quel dégonflage que cette saison 2 qui a quelques bonnes idées mais rate pas mal ses tentatives de faire de l’émotion, et abuse énormément des gimmicks de ses personnages – le buubuu de Dia il est surabusé. Une perte de régime surprenante parce que la saison 1 restait vraiment bien.
  • L’Ere des Cristaux: Visuellement sublime, adaptation réussie, c’est une excellente porte d’entrée à cet univers aussi unique et passionnant qu’est celui de l’Ere des Cristaux. Phos meilleure gemme.
  • Recovery of a MMO Junkie: Si on exclut le léger problème dû au fait que le réal est littéralement un nazi, bah c’était une série plutôt mignonne, assez pure, pleine de bons sentiments, bref le contraire du nazisme (y compris sur la question de la pureté.)
L’Ere des Cristaux
  • Mugen no Ryvius: Vu les dix premiers épisodes, très passionnante réecriture spatiale de Sa Majesté des Mouches, j’avais mis le visionnage en hiatus pour mater Flip Flappers à la place, j’ai oublié de reprendre entre temps mais je n’oublie pas. 
  • Juuni Taisen: Wow j’aimais beaucoup mais y’a eu DEUX épisodes très mauvais d’un coup et après ça visuellement ça s’est barré en couilles, avec des combats très vilains. C’est dommage parce que le concept de cette Battle Royale volontairement prévisible était intéressant sur plus d’un point. 
  • A Place Further Than The Universe: BAH OUI C’EST BIEN. Un beau voyage, ça donne envie de nous bouger le cul à aller voyager avant de le regretter, la fin est très belle, c’est un peu un Final Fantasy XV bien raconté (bah oui regardez: quatre héros, une intrigue centrée sur le voyage, des chocobos / des manchots, tout colle.)
  • Overlord: Enfin terminé de mater la première saison, j’en retiens pas grand chose, je reste sur mon impression qui était « c’est dommage d’avoir comme gimmick le héros est un boss final maléfique de RPG mais de jamais le voir faire des trucs de boss final maléfique » mais d’après les retours que j’ai eu sur la saison 3, je devrais me méfier de ce que je veux.
A Place Further Than The Universe
  • Violet Evergarden: Est-ce que je peux dire que au final j’ai été deçu par Evergarden ? C’est une série techniquement hallucinante, les épisodes ont rarement été un déplaisir, y’en a même qui m’ont fait chialer comme jamais… mais alors j’en garde aucune marque, aucun souvenir. Le truc il est passé comme du vent au fond du cra^ne alors que j’en attendais des monts et des merveilles. C’est déstabilisant. 
  • Darling in the FranXX: J’y ai cru putain. J’y ai cru jusqu’au bout. Je trouvais l’univers super bien développé, je pensais que ça allait mener à un gros truc et puis passé l’épisode 16, non, rien, ça se prend les pieds dans les tapis, ça raconte rien de bien, on se fait chier, ok, choqué et deçu.
  • Devilman Crybaby: Argh j’ai absolument détesté Crybaby. Je visualise que c’est bien, y’a des trucs que j’adore (genre les raps), c’est visuellement unique, mais je crois que le fait que ça a été porté aux nues par la terre entière genre « wah enfin de l’animation adulte y’a du sang et des tétés » ça m’a dégouté du truc. Et en plus je me faisais pas mal chier en fait.
  • Cardcaptor Sakura Clear Card: Grosse déception ! J’en attendais beaucoup du retour de Sakura mais au final ennui total pendant une dizaine d’épisodes. Le truc c’est que je matais pas mal pour voir les cartes et les pouvoirs mais parfois ça tient du foutage de gueule genre cet épisode où ils parlent de RIEN pendant quinze minutes, une carte arrive, Sakura l’attrape en une minute, et ils se remettent à rien dire, AU SECOURS LES AMIS.
Violet Evergarden
  • ACCA: Encore une fois un bel anime sur le voyage, avec cet agent fédéral chargé de visiter 13 états pour vérifier si un coup d’état est bien prévu contre le système central. C’est joli, y’a des beaux paysages, l’intrigue politique est même plutôt passionnante, ça finit un peu en eau de boudin mais j’ai peu de regrets ça reste un bon moment de passé.
  • Le Rakugo ou la Vie: Excellemment bien écrit mais, alors attention je vais chipoter un max, je trouve que ça exploite pas assez le fait d’être un « animé. » Les personnages sont excellents, l’intrigue ouf mais visuellement c’est… très sage, sans folie ? Du coup j’ai pas tant accroché que ça, malgré les excellentes performances des doubleurs en matière de rakugo mais, honnêtement, j’ai trop souvent eu l’impression de voir un drama, pas un anime. 
  • Just Because!: Pas toujours très beau, Just Because racontait pourtant de jolies romances adolescentes avec, pour le coup, une fin que j’ai trouvé réussie. Un bon moment, même si la petite photographe mignonne méritait mieux.
  • Après la Pluie: Quand je disais « exploiter le fait d’être un animé » tout à l’heure je pensais à Après la Pluie qui lui prends une histoire et des personnages mine de rien simple mais sublime ça avec une direction technique et artistique qui est époustouflante. 
Après la Pluie
  • AICO: Tin les mecs ils font littéralement sortir Naruko Hanaharu de sa grotte pour faire du chara-design, et ils s’en servent pour une série absolument plate, qui remplit un cahier des charges Netflix des « trucs que les américains aiment bien, enfin on croit. » Je suis vener, alors qu’il aurait pu faire du hentai à la place et enfin sortir son second tankoubon quoi.
  • Les Enfants de la Baleine: Ah, merde, c’est pas super bien en fait ? Quand tu introduis dans un de tes épisodes un GENOCIDE SUPER CRUEL mais que ça se déroule à trois mètres à l’heure au point ou tu penses pas « oh non les pauvres 🙁 » mais plutôt « bah pourquoi vous courrez pas, les mecs ils tirent une balle toutes les cinq minutes, ça s’échappe facile », ça nique pas mal l’ambiance. La direction artistique est sublime mais c’est hélàs la seule qualité que je retiendrais. 
  • Air: Ca va beaucoup trop vite ! Tu rencontres une meuf qui a un problème, fin de l’épisode suivante le problème est déjà réglé, aucune émotion ressenti, rien, pwik. C’est un Kanon à l’envers ! Le héros est cool, par contre. 
  • The Idolm@ster: J’ai enfin fini de mater la série (après l’avoir commencée en décembre 2012) et putain tout l’arc de Chihaya je savais que ça allait être triste bah j’ai pleuré quand même. Dans tous les cas ça a été un excellent moment et, effectivement, sans doute la meilleure série d’idols. 
Hinamatsuri
  • Megalo Box: J’ai beaucoup aimé Megalo Box mais là encore j’ai le sentiment qu’il manquait des moments VRAIMENT FORTS pour que ça me marque plus. C’est terrible parce que l’intrigue est cool, le héros a un charisme d’enfer, les matchs sont souvent passionnants mais y’a jamais un moment qui sort vraiment du lot, et il manque vraiment un propos prolétaire qui soit plus incisif. 
  • GeGeGe No Kitaro: Autre surprise de l’année: le fait que j’allais voir beaucoup passer trop de hentai Kitaro dans la période du Comiket. A part ça la série j’ai maté deux épisodes, c’était sympa, voilà.
  • Hinamatsuri: 2018 a été une bonne année en terme de comédie, avec une demie-dizaine d’animés qui m’ont fait vraiment rire, ce qui est pas toujours simple. Hinamatsuri est la première du lot, avec sa continuité travaillée, ses runnings gags implacables et son don à changer très facilement de ton. Et du coup j’ai découvert le manga qui est encore mieux. Good job !
  • Lupin III Part V: Pas encore vu le dernier arc mais ma foi c’est très solide ce 5e run de Lupin ! L’intégration d’Ami à la bande est réussie, et permet de donner un vrai nouveau souffle à la dynamique entre les personnages principaux. On note également un arc très sombre en terme de ton, qui détonne et qui clivera (perso, je l’ai pas aimé.)
Lupin III Part V
  • Lostorage Conflated WIXOSS: Un poil mieux que Incited, majoritairement pour le fait que, ouais, le cast de Selector il est quand même mieux (Aki Lucky~.)
  • Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku wo: Oh merde, encore une fois un truc que j’ai finalement assez peu aimé. J’adore néanmoins KonoSuba pour l’aspect visuel – j’aime bien le design souvent simplifié des persos, qui permettent aux animateurs de se lâcher. J’aime beaucoup moins le propos mais c’est surtout parce que voir que 80% de l’humour se base sur un héros qui bully des héroïnes, ça m’a vite saoulé. 
  • Patlabor The Early Days: Une bonne vision, avec souvent une ambiance différente dans chaque épisode. Je m’attendais néanmoins pas à ce que Patlabor mette autant la notion d’ennui au centre de son propos, comme les héros de la série je m’attendais en lançant la série à un truc rempli d’action, haha !
  • Agressive Retsuko: Bon… euh… oui ? J’ai pas grand chose à dire, je trouve ça évidemment cool que des oeuvres dénoncent la souffrance au travail et l’absurdité des relations professionnelles, mais le format fait que j’ai du mal à trouver ça si pertinent que ça.
Comic Girls
  • Comic Girls: Assez mignon, j’ai été agréablement surpris par comment la série gère le manque de confiance en soi qu’à l’héroïne, et en fait un fil rouge tout le long des 12 épisodes. Awawawa~
  • Yozakura Quartet Hana no Uta: Visuellement excellent mais holala qu’est-ce que la narration est pétée. Soit ça va trop vite, soit ça va trop lentement, ça raconte rarement des choses très intéressantes malgré de bons personnages, bref on reste pour les excellents sakugas et pour les designs de suzupin. 
  • Last Period: Une adaptation de mobage… qui se moque complètement du fonctionnement des mobages. C’est honnêtement drôle, parfois méta comme du South Park (un épisode entier est dédié au scandale du licenciement du réalisateur de Kemono Friends), assez irrégulier en terme de qualité mais là pour le coup c’est assez unique~
  • Daimidaler: L’ULTRA ROBOT DU CUL. Y’a des vraies bonnes idées (le concept initial, le changement de protagoniste à la moitié) mais la fin est nulle nulle nulle et… en vrai ça s’épuise assez vite. Au moins y’a des seins. 
Daimidaler
  • Princess Tutu: Vraiment excellent, là j’ai pris une pause à la moitié du visionnage, mais en terme de propos sur le conte, en terme de beauté visuelle, en terme de fluidité de la narration, en terme de développement des personnages, en terme d’usage de la musique… c’est carton plein.
  • Planet With: Putain de content de voir le Satoshi Mizukami de Samidare et de Planet With chapeauter son propre projet d’anime. Un peu tristoune de voir que c’est pas sa meilleure oeuvre, mais en terme de narration et de personnages, on a encore un truc vraiment unique, qui explose pas mal de codes de shonen et de SF. 
  • Harukana Receive: Y’a pas de « Z » dans « Beach-volley » alors pourquoi je zzzzzzz
  • Asobi Asobase: Dans un des épisodes, les filles installent une piscine gonflable au milieu de la salle de leur club, de l’eau s’écoule sous la porte fermée, un prof se demande pourquoi y’a de l’eau, les filles veulent pas qu’il ouvre parce que d’une elles ont peur de se faire disrupter la gueule pour avoir mis une piscine au milieu d’une salle de classe et de deux elles sont en maillot de bain et le prof en question est un peu creep du coup pour éviter qu’il entre elles disent au prof de pas rentrer parce que c’est pas de l’eau c’est de la pisse du coup comme le prof il aime beaucoup Detective Conan il goute l’eau pour savoir si c’est vraiment de l’eau et c’était vraiment de l’eau. Voilà c’est Asobi Asobase, et… ça me fait marrer. L’humour.
Asobi Asobase
  • BanG Dream! Garupa Pico: Y’a plus de morts dans Bang Dream Pico que dans Danganronpa, c’est assez étrange.
  • AKB0048: Idols + Combats spatiaux = j’étais hype, c’était pour moi, c’est ma came, mon sang, mon corps, ma nourriture. Et en fait, attention… je me suis fait un peu iech sur la fin. Genre ça part à fond, ça foisonne d’idées, puis après ça se paume en route ? Je crois que la série m’a perdu dans l’épisode qui nous apprends que même si un hater nous envoie des menaces de mort, il faut l’écouter et le respecter car, au fond, le hater, il tient à toi. QUE QUOI ?
  • Neuro, le mange mystères: Bonne surprise que fut cette découverte en anime de Neuro, le détective dévoreur de Matsui. Un peu triste qu’on nous file jamais les indices nécessaires pour élucider nous même les crimes mais, bon, eh, au final on vient plus que pour voir le développement de la relation entre les deux héros, qui fonctionne du tonnerre.
  • Last Exile: Last Exile réussit l’exploit d’avoir 26 épisodes, d’avoir un rythme lent et posé… et de quand même raconter trop vite son intrigue. Y’a trop de moments dans la seconde partie où j’étais juste… perdu, où tout m’apparaissait sortir de nulle part, mal expliqué. Pourquoi vous développez pas votre intrigue au lieu de développer un triangle amoureux TOTALEMENT ZARBI ? JE SAIS PAS ?
Galaxy Angel
  • Diebuster: Deux épisodes sur six et… euh… j’accroche pas des masses. Même si, là encore, visuellement c’est ouf.
  • Galaxy Angel: Ha putain c’est drôle. J’aime bien comment les héroïnes s’enferment souvent dans des situations impossibles qui amènent des conséquences hilarantes. 
  • Moi, quand je me réincarne en slime: C’est… plutôt passionnant jusqu’ici. Même si il se passe pas forcément énormément de choses, ça bouge bien, c’est bien rythmé et ça sait mettre magnifiquement en images nombre de passages clés – genre l’épisode sur Shizu, j’étais en PLS à la fin, vraiment. 
  • Zombieland Saga: Encore une comédie bien réalisée, qui lâche 2/3 scuds amusants sur l’industrie des idols et parvient de manière isolante à nous surprendre de manière émouvante à deux ou trois reprises – l’épisode 8, aw shit. 
Seishun Buta Yarou wa Bunny Girl
  • Sword Art Online Alicization: Ils ont virés le pire moment du roman, c’est à dire le tournoi à la con dans l’autre ville osef, moi à partir de là tout me va d’autant que, je le redis, LE GENERIQUE IL EST OUF. 
  • Seishun Buta Yarou wa Bunny Girl: Comme Air, je trouve que ça va trop vite, dans le sens où chaque arc me semblerait mériter quatre épisodes. Là en l’état on a plein d’excellentes intrigues, de très bons dialogues, un héros super cool, des héroïnes marquantes mais on prends jamais le temps de souffler, de profiter des jolis décors… faut que tout aille à la résolution au plus vite, et ça mène souvent à des scènes qui pourraient être très émouvantes, mais perdent de leur impact parce qu’on nous laisse pas le temps de réagir à ce qu’on voit. En l’état c’est une très bonne série mais avec, allez, 16 épisodes au lieu de 13, où un arc en moins, ça aurait été au délà.
  • Release the Spyce: Comment puis-je détester une série qui fait référence à tous les meilleurs films d’espionnage qui existent ? C’est un bon moment chaque week-end. 
Zombieland Saga
  • The Idolm@ster XENOGLOSSIA: Je pourrais vous raconter l’intrigue, je pourrais faire un laïus énorme sur le fait que c’est une série centrée autour de Haruka et de Chihaya qui se battent pour niquer avec un robot géant, mais au final c’est pas une série si déplaisante que ça, qui m’a rappelé pas mas de trucs un peu couillons du Sunrise du milieu des années 2000 genre Mai Otome ou les moments les plus wtf de Code Geass. Si tu pars du principes que les héroïnes de The Idolmaster sont des actrices qui jouent des rôles dans cette série, eh, ça passe mieux. 
  • Terror in Resonance: J’ai fini la série pile 4 ans après l’avoir commencée, au jour prêt, j’étais fier. QUEL BORDEL QUAND MÊME !
  • Karakuri Circus: Pendant les trois premiers épisodes j’étais un peu en mode « ok ils adaptent beaucoup trop de contenu d’un coup mais c’est pour se débarasser du prologue et aller directement dans les passages intéressants du manga » sauf que ça continue ce rythme hystérique et haché très inadapté, du coup j’ai lâché, je lirais le manga I guess
  • Spice & Wolf: Avec la meilleure intention du monde, j’ai essayé de m’accrocher à fond pour comprendre toutes les intrigues économiques, j’en ai pigé la moitié, au final je venais plus que pour les piques entre Holo et Lawrence mais le problème c’est que comparé aux héros de Monogatari ou de Bunny Girl, leurs piques de couple me paraissent maintenant puériles, primaires. Bah j’ai beaucoup aimé l’arc autour de la bergère, c’est déjà ça.
Moi, quand je me réincarne en Slime

 

OUFFFFF.

LE BILAN ANNUEL ANIME DE NEANT VERT EST.

OFFICIELLEMENT.

TERMINÉ.

J’espère que vous en avez apprécié la lecture, que vous avez fait des découvertes, que je vous ai donné envie de vous lancer dans des séries qui ne vous motivait pas tant que ça, bref que vous sortirez de cet article avec des envies et des bonnes surprises. 

Allez, à l’année prochaine pour un nouveau bilan~

Release the Spyce
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