Voyage au Japon 2019

Jour 0 & Jour 1 – Stand by me (onegai)

COUCOU A TOUS, ICI AMO EN DIRECT DU JAPON.

Ce n’est pas une blague, ce n’est pas une parodie, ce n’est pas une référence non c’est bel et bien la réalité, moi en train de taper ce billet de blog depuis ma chambre d’hôtel située en pleine capitale. J’aimerais vous dire que je me pince pour vérifier que ce n’est pas un rêve mais si je peux être transparent: je réalise pas encore vraiment ce qu’il se passe parce que damn ça a été une longue journée où il s’est passé énormément de choses. D’ailleurs la journée elle est loin d’être finie, là au Japon il est 16h mais d’après mon PC qui a pas switché de créneau horaire il est que 9h chez vous. Bref, je suis posé dans mon hôtel, au fond de mon futon, le pc sur les genoux, les pieds en train de se dégonfler, et je suis dans un petit état de béatitude qui me permettra derrière de trouver la motivation de me coucher à un horaire décent pour récupérer le sommeil perdu.

« Bisous jmanvol » – le début du décollage, plein d’espoir dans la tête

Donc les deux premières journées du voyage. Après tout le voyage en avion est lui aussi une partie primordiale du processus que je me dois de vous raconter. Comme j’ai dit ailleurs à plusieurs reprises, en terme de voyages à l’étranger, un rien me suffit: en trente ans je suis sorti quatre fois de France – deux fois pour deux voyages scolaires en Italie et deux fois en Angleterre pour des raisons soit familiale quand j’étais très jeune soit pour des raisons liées à ma passion excessive pour le catch américain quand j’étais plus âgé. L’avion je l’ai pris jusque là que trois fois, et à chaque fois pour des vols de 45mn qui me font un peu culpabiliser aujourd’hui si je pense au bilan carbone démentiel que j’ai crée dans l’opération. Donc là voilà, pour la première fois je partais seul à l’étranger, et pour un vol de plus d’une heure. Que de suspens !

Après j’ai eu de la chance à l’époque de la sélection des billets d’embarquement: billets peu onéreux pour du direct, AirFrance, aucune escale… je partais positif et serein ! Sauf que à l’époque j’avais pas tilté que les horaires allaient causer ma peine: départ de France à 13h35 et arrivée à Tokyo à 8h ? C’est comme si j’avais taper sur google « je trouve le jetlag pas assez handicapant, comment niquer encore plus mon horloge biologique » et que j’avais choisi la réponse la plus haute sans regarder le reste. Et, oui, je divulgue la surprise maintenant: c’est hardcore, ouais.

A la fois pour la gestion du rythme de sommeil (je n’ai effectivement pas pu dormir une seule seconde dans l’appareil d’autant que, évidemment, la nuit précédente le mélange d’excitation et de stress m’a rendu quasi insomniaque) mais surtout j’avais sous-estimé méchamment à quel point être cloué à son siège durant onze heures d’affilée était une vraie épreuve physique. Je pensais être doué à pas bouger mon cul d’un siège, mais en vrai ça demande une vraie préparation ! Au bout de deux heures j’avais déjà des petites douleurs un peu pourrie au niveau du haut du fessier, est arrivé ensuite des petites douleurs en bas du dos (et c’est vrai que j’ai un bas de dos un peu fragile), puis pourquoi pas des crampes par intermittances le reste du temps ? Oh, et si ça suffisait pas, pourquoi ne pas commencer à ressentir une GIGA MIGRAINE au bout de trois heures ? Tiens, et tant qu’à faire, j’ai commencé à me sentir transi de froid vers huit/neuf heures de vol. Je sais pas si c’est lié à notre survol de la Sibérie ou juste la clim qui était OUF, mais ouais physiquement ce vol j’en pouvais vraiment plus assez vite.

En même temps j’ai joué au con: je voulais à tout prix une place près du hublot j’ai eu une place près du hublot, à côté d’un couple de japonais très silencieux, très adorables… et qui ont miraculeusement dormis pendant les 3/4 du voyage. Je les regardais jalousement réussir à dormir sans aucun souci pendant tout en me maudissant pour ne pas oser les réveiller afin que je me puisse me lever et chercher de l’eau pour calmer la migraine. Mes remords et mes peurs de déranger les gens m’emporteront un jour dans des mauvais bails. Mais oui je vais tester le couloir la prochaine fois… ou je vais essayer de récupérer une de ses places en avant de rangée où les sorties sont plus simples et l’allongement des jambes au max… Bref, faut que je muscle mon jeu, et que je prenne moins naïvement la gestion des longs voyages aériens. C’est une guerre, et moi j’y suis allé comme si c’était le centre aéré.

Quelque part au dessus de la Russie, une zone où les nuages semblaient faire des rivières

Cela étant dit, malgré la migraine, j’ai quand même eu deux/trois bons trucs durant ce long vol ! J’avais prévu masse d’épisodes d’animes sur mon téléphone, au final j’en ai maté quatre à tout péter parce que avec ma migraine, mater un épisode d’anime sur un écran de téléphone tout en maudissant la climatisation était pas ouf. J’aurais aimé vous dire que je me suis retapé en un voyage toute la saison 1 de Symphogear mais j’ai fait que les trois premiers épisodes… Le troisième a très mal vieilli… Mais bon, vous savez ce qui a moins mal vieilli ? Le Parrain, de Francis Ford Copolla. Je l’avais jamais vu, il était dispo sur la tablette Air France, je l’ai maté, les trois foutues heures sont passées très vite, c’était assez top. Y’aurait eu le deux de dispo je l’aurais maté aussitôt mais, hélàs, on ne peut pas tout avoir. J’en ai aussi profité pour mater le premier John Wick qui, évidemment, m’a moins mis une claque que le troisième, mais propose déjà quelques phases de hautes volées (même si, effectivement, le voir dans un avion était pas une idée oufouf parce que ça le dessert pas mal.)

Bon, et les plateaux repas Air France étaient pas mal.

Le beurre était doux, seule vraie déception

J’espère pouvoir dormir pendant tout le voyage la prochaine fois.

Cela étant dit, tout l’aspect voyage voyage était passé, arrivée à Narita ! L’avion était trop climatisé ? Tant mieux, parce que dès que j’ai foutu UN pas en dehors de l’avion je me suis pris un UPPERCUT DE FOU par un boxeur nommé « l’humidité du Japon. » Mais j’exagère même pas, tu sors de l’avion c’est effet immédiat. Et le pire c’est que c’est une humidité « supportable » pour le pays, paraît que c’est pire ailleurs. Bon, après ça j’ai eu le droit au passage par les différentes douanes, ça a pris énormément de temps – j’ai fait la queue près de 40mn juste pour le premier passage – mais bon pendant ce temps là j’ai configuré ma carte SIM ! Commandé via Vivrelejapon, elle m’assure de la data en illimité pour une durée de 31 jours. Je doute en avoir besoin aussi longtemps mais c’était ça ou 15 jours et là, oops, insuffisant. Du coup j’ai passé les 40mn de queue à faire ce que je fais de mieux: shitposter sur Twitter.

Après c’est les trucs classiques: récupération éclair de ma valise (la Ranka que j’avais accrochée à la poignée est revenue saine et sauve de la soute, excellente nouvelle) et BAM ME VOILA DANS TOKYO NARITA HOLALA C’EST GRAND… ET VIDE ?

Ma seule photo de Narita met l’emphase sur le vieillot des affiches, et un petit focus sur la mascotte des douanes…
… Un chien en 3D nommé « Customs-kun » ce qui se traduit par « Monsieur Douanes », ok nous on a Dany Boon et Kad Merad

Je sais pas si c’était parce que j’étais dans les derniers à être passé par la douane sur mon vol mais quand je suis arrivé dans Narita, j’avais l’impression que y’avait pas… d’autres voyageurs ? Genre allez une vingtaine de japonais, des boutiques, des employés, mais d’autres touristes ? Nope, hop, désintégrés, tous avalés par le SkyLiner. Faut dire que à ce moment là il est 8h au Japon, 1h dans ma tête, et j’ai pas eu de nuit de sommeil complète depuis trop longtemps. Et là arriva ce que je vais sobrement appeler mon errance zarbie à Narita où pendant une heure… je vais errer… dans l’aéroport de Narita. Tellement KO que me faudra genre trente minutes pour comprendre que les panneaux « Railways » avec une flèche vers le bas ça indique que je dois descendre des escaliers si je veux prendre un train. Arrivé dans la zone « gare » je vais zapper des yeux masse de comptoirs Suica obvious et aller me créer une « Welcome Suica » à la place. Hola, attendez, certains se demandent de quoi je parle. PARLONS DE LA SUICA.

La Suica, c’est le fruit de l’amour entre la Navigo et la (rip) Monéo: une carte de transport où vous stockez une somme bien précise (genre moi j’y ai stocké direct 5000yen) qui va vous servir aussi bien à valider vos voyages (et vous êtes directement ponctionné sur votre stock de combien a coûté le voyage, genre moi j’ai fait Narita -> Asakusa ça m’a ponctionné genre 1400yens sur mes 5000 quand je suis sorti à Asakusa)… qu’à payer dans différents points de commerce ou bien dans la majorité des distributeurs de boissons. Habituellement tous les français arrivent et font « ouais moi j’ai gardé ma Suica au cas où j’y retourne », moi non j’ai pris une « Welcome Suica », qui est une nouvelle formule de la Suica destinée aux touristes et qui est, en gros, une Suica qui « s’auto-détruit » au bout de 28 jours, après que normalement vous vous soyez barré du pays. Mais contrairement à une Suica « normale » – ou vous devez débourser 2000yen pour créer la carte -, la « Welcome Suica » est gratuite à la création.

Donc voilà, j’ai une Welcome Suica et je la teste sur beaucoup de distributeurs de boissons que je croise, MAIS ON VA Y REVENIR.

Bref, je suis arrivé à 8h à Tokyo Narita et il est 10h04 quand le train SkyAccess Narita <-> Asakusa part avec moi dedans. J’ai tellement inutilement galéré à trouver ce train… Y’a un moment y’a un gros panneau ORANGE (la couleur de la ligne) nommé SKY ACCESS KEISEI EXPRESS mais moi je claque quand même un sumimasen à un employé pour demander où est la ligne alors que je suis pile en face du PANNEAU. Dur dur dur. Mais bon après on est parti pour 55m de train entre Narita et le quartier d’Asakusa, c’est l’occasion de profiter des sièges, de somnoler dix minutes comme la moitié des salarymans japonais présents dans ce même train et d’enfin commencer à se dire « wah, les gens dans le train autour de moi… c’est… pas des français… ? » J’aurais aimé profiter plus des décors, des lieux (j’ai vu un magasin géant nommé Alcazar j’ai pensé à Tintin) etc etc… mais j’avais juste besoin de fermer les yeux quelques secondes…

A Asakusa, je retrouve Tsuchi, mon compère de Batoru qui a débarqué au Japon le mois dernier pour son permis vacances-travail ! Vu à quel point juste naviguer dans Narita avec mon esprit crevé m’avait pas mal stresser et paniquer, avoir un ami pour m’aider à « prendre mes habitudes » m’a fait un bien fou, et m’a pas mal aidé au niveau de la confiance ! On passe à mon hôtel tout d’abord déposer les bagages et entamer une partie du check-in (le check-in final lui étant prévu pour 15h), tout cela fait il est 11h heure locale, petite faim, donc pourquoi pas jeter un oeil à Asakusa ?

Quartier pas mal mis en avant dans le récent Sarazanmai, Asakusa est surtout connu pour son Sanctuaire gigantesque… que je n’ai pas vraiment exploré encore aujourd’hui. Vu que mes deux hôtels sont à Asakusa, je pense que j’aurais le temps. Donc honnêtement j’ai pas énormément de choses pertinentes à dire sur le quartier en lui-même parce que je l’ai survolé: j’ai vu une longue galerie marchande qui faisait très « pièges à touristes », j’ai un peu croisé une rue dédiée aux kappas mais c’est tout pour le moment, je suis autrement bien trop pété pour juger de près les quartiers.

Par contre, ma santé elle est revenue à son maximum quand on s’est fait un ramen à un restaurant nommé Yoroiya ! Là j’ai repris un peu vie, je vais pas mentir. Le ramen en lui-même était évidemment assez différent de ce que je peux goûter en France – moins salé, moins sucré, une viande de porc et des nouilles plus fermes, un petite pointe de citronnelle dans le bouillon… Pas mal de trucs que je kiffe bien, des trucs dont je suis moins fan, une saveur différente, ok, cool. Je découvre également que si tu as le malheur de laisser ton verre d’eau à moitié plein sans surveillance, un restaurateur japonais débarque de nulle part et LE REMPLIT AUSSITÔT. Eh les belges c’est quoi ça ? Les autres, dites rien.

Une fois rassassié, moi je dis « ouais j’aimerais bien aller à la Tokyo Sky Tree » et effectivement c’est pas trop loin de Asakusa: suffit de traverser un des deux ponts qui relie Asakusa à Sumida, et voilà, on y arrive. Mais nous on s’en fous des cartes, des plans, des itinéraires: on voit la Tokyo Sky Tree dans l’horizon, on va juste vers elle. Et on s’adapte en fonction des croisements. Du coup ça a donné un trajet optimisé de fou qui ressemble vaguement à ça:

Cela nous a donc amener à tomber sur:

  • Un quai d’Asakusa qui regorge de jeux pour enfants qui semblent désormais servir d’abris à des… euh… sans-abri justement
  • Des toilettes publiques de qualité qu’on aurait qualifié de « ouais bon ok » pour une aire d’autoroute française
  • Un distributeur automatique… situé dans un garage… d’un particulier… ?
  • Un parc pour enfants qui est à la fois une maison ET UN BATEAU PARCE QUE POURQUOI PAS
  • Et enfin on est passé devant le siège sociale de la fameuse marque de bière Asahi: pas de distrib de bière gratos mais à côté y’avait une statue de quelqu’un nommé Kaishu Katsu, qui a participé à la refondation de la marine japonaise après la fin du shogunat. Aspect historique à part, la statue est cool, on dirait qu’il te regarde, te pointe du doigt et te juge
« REGARDEZ LE CE GARS, AU FOND, QUI PENSE TOUJURS QUE REI EST SA WAIFU. »

(Anecdotes d’écriture: là j’ai « juste fermé les yeux quelques secondes » et je me suis endormi une BONNE HEURE ET DEMIE, IL FAIT NUIT DEHORS WTF IL EST QUE 18H42.)

Et du coup on est arrivé à la Tokyo Skytree, mais on est pas monté dedans ! A la place on a fait le tour du centre commercial lié au Tokyo Skytree. C’est l’occasion ainsi de croiser le Kirby Café et sa botique liée, une succursale de la boutique officielle du musée Ghibli ou bien un Pokémon Center, rien que ça ! C’est déjà là l’occasion de claquer quelques deniers mais on en reparlera plus tard, quand je tomberais moins… Non parce que après on a fait le chemin retour à pied jusqu’à l’hôtel, on s’est perdu dans la « rue des kappas » de Asakusa, et voilà voilà.

Donc voilà un peu pour cette première journée qui est mine de rien très courte – on a fait 9km de marche sur « seulement » deux heures et demie trois heures – mais qui m’a déjà donné le sentiment d’avoir bien rempli la journée, faute de pouvoir plus et faute de pouvoir faire mieux ! Je me suis amusé à finalement faire / voir peu de trucs « otakus » – à part les boutiques officielles Nintendo, j’ai croisé assez peu de pub ou d’affiches liés à des mangas, des animes… A l’exception notable de Sarazanmai, bien cité dans Asakusa. Logique compte tenu du quartier, peut-être ?

Maintenant objectif pour le reste de la soirée: on se douche, on teste les combinis pour son repas, et puis on se blottit dans le futon qu’on ne quitte pas de la nuit. Deal ? Deal.

(Spoiler: je vais juste me doucher et dormir, et demain peut-être commencer à jeter un oeil à tout ce qui est stamp rally et autres joyeusetés.)

Photos diverses:

Quelles boissons japonaises a t-on bu aujourd’hui ?

Commençons une rubrique récurrente où je teste des boissons japonaises et je donne une critique. Critique qui utilisera les Bikkis de Néant Bref parce que pourquoi pas.

Fanta raisin

Du raisin je n’en sens pas des masses, le goût lui-même semblant provenir tout droit d’un labo scientifique composé de mecs ayant jamais approché une vigne de leur vie. J’ai jamais été très Fanta, mais là on touche le fond de la marque.

Minute Maid Aloe & White Grape

L’expérience terrible du Fanta raisin m’a pas empêché de reprendre une autre boisson « goût raisin. » Alors autant on ressent toujours pas vraiment un goût raisin, c’est l’aloe qui est mis en valeur. D’habitude en France les boissons avec des morceaux d’aloe me rendent pas bien assez vite mais, ici, les morceaux sont pas aussi omniprésents et sont plus « fermes », plus agréables à la texture. Une bonne surprise, qui sent bien bon.

100% Apple

(La flemme de remettre l’image au format Portrait, faut que je règle ce souci de mon tel qui a tendance à mettre automatiquement TOUTES les photos en format Paysage)

Un jus de pomme gazeux, avec un très fort goût de pomme, ce qui donne l’impression d’être le chainon manquant qu’on a tant eu de mal à trouver entre le jus de pomme et le cidre. Pile dans mes kinks.

Et quitte à y’aller à fond voilà du coup mon classement, pour l’instant:

  • 1/ 100% Apple
  • 2/ Minute Maid Aloe & Grapefruit
  • 3/ Fanta Grape

Allez, j’assure pas un article demain car journée chargée aussi bien en journée qu’en soirée donc de votre côté reposez vous bien, profitez d’avoir un rythme de sommeil moins détruit que moi, moi je me lance dès maintenant dans un concours de qui peut dormir le plus longtemps avec moi-même.

PS: IL FAIT NUIT A DIX HUIT HEURES, NANI THE FUCK

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